welise - better than the best

you're better than the best

It's not always easy and sometimes life can be deceiving. I'll tell you one thing, it's always better when we're together. ~ better together - jack johnson.

Elle ignorait depuis combien de temps elle était assise là, mais le temps lui semblait beaucoup trop long. Elle jouait nerveusement avec ses doigts alors que son regard se baladait dans tous les coins du restaurant dans lequel elle avait accepter de dîner avec Xavier. Un type qu'elle avait rencontré par le biais d'amis communs. Il lui parut évident qu'il était intéressé, qu'il savait et c'est ce qui avait pousser le trentenaire à inviter la jeune professeure à dîner. Il n'avait de cesse de faire de lourdes allusions graveleuses. Niveau conversationnel c'était zéro, en plus d'être un mauvais plan, c'était un malade. L'ennui total. Ni amusant, ni intéressant, rien de rien. Après une allusion à des boules de geisha, Elise décida qu'il était temps de se "repoudre le nez", la bonne excuse pour s'enfermer aux toilettes afin de réfléchir à un plan de secours. Elle en avait besoin. Dans un rire qui sonnait faux elle s'éclipsait, emportant avec elle son téléphone blanc et sa pochette qui contenait tout sauf du maquillage, peut-être un baume à lèvres, voilà le seul cosmétique qui se trouvait dans son minuscule sac à main. Une fois la porte passée elle soupira et verrouilla cette dernière. "Merde, merde, merde !" siffle t'elle en glissant une mèche de cheveux derrière ses oreilles, elle faisait dérouler son répertoire d'un simple mouvement de l'index, elle savait déjà qui elle allait contacter : Wade. Non pas qu'il ne soit pas occupé, elle espérait pourtant qu'il ne le soit pas, qu'elle ne le dérange pas, mais il était l'évidence. Un proche qui viendrait à sa rescousse, pour sure ! "Allez Wade, décroche..." soupirait-elle en collant son téléphone contre son oreille, la jolie brune faisait les cent pas dans les toilettes et sur le carrelage blanc ses talons raisonnaient. "Wade, s't'euplaît..." implora t-elle presque alors que quelques tonalités s'étaient déjà faites entendre. Les battements de son cœur augmentaient à l'idée de devoir finir la soirée avec ce connard misogyne qui l'attendait en salle. "Wade, salut !" qu'elle soufflait, soulagée. Elise se redressait et s'adossa contre la porte des toilettes. "Excuse-moi de te déranger, mais c'est un cas de force majeure..." commença t-elle tout en réfléchissant, elle espérait bien qu'il n'était pas occupé, qu'il ne se trouvait pas en charmante compagnie, parce que cette simple idée lui faisait éprouver une pointe de jalousie qu'elle estimait injustifiée, puisque c'était le cas dans le fond. "Rendez-vous foireux avec un mec bizarre, viens me sauver !" qu'elle ajouta rapidement le souffle court. Sans laisser le temps au jeune homme de répliquer quoi que ce soit elle raccrochait, rassemblant ses affaires et lui envoyait via texto l'adresse du restaurant. Elle n'avait pas donné plus de détail et espérait que cela alarmerait le beau brun et qu'il ferait en sorte de débouler le plus rapidement possible. Elle ignorait ce qu'il allait mijoter afin de la sortir de ce traquenard, mais cela lui était égal. Il avait le champs libre, la jolie brune était si mal à l'aise de se retrouver face à un de ses admirateurs. Alors elle retourna s'asseoir, faisant face à ce trentenaire plat et glauque, elle lui adressa un sourire gêné sans lâcher son téléphone. Elle attendait son sauveur, Wade. Dieu qu'elle était rassurée de se dire qu'il était sans doute déjà en chemin, qu'elle allait passer du temps avec lui, le beau brun lui fera oublier cette soirée pourrie et puis, elle s'était faite belle ce soir, peut-être réussirait t-elle a attiré le regard de son ami.

Elise Martel a écrit:

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Il caressait le corps nu de la femme à côté de lui, sa main suivant doucement ses courbes. Puis il déposa un baiser sur ses lèvres et elle ouvrit les yeux, réveillée par ce geste tendre. « Même quand je suis endormie tu ne peux pas me résister c’est ça ? » lâcha-t-elle, un sourire malin se dessinant sur son visage encore endormi. Wade ria avant d’ôter sa main pour la reposer sur sa joue. « C’est plutôt toi qui ne peux pas me résister, t’as oublié qui a appelé l’autre aujourd’hui ? » Ce fut au tour de la femme de rire avant de se mettre sur son amant, les mains posées sur son torse musclé. « Et tu as profité de ce moment de faiblesse, peut être que tu veux profiter d’un autre ? » et ses lèvres se collèrent à ceux de Wade qui répondait à son baiser. Ce moment était parfait pensait-il. Jusqu’à ce que le téléphone sonne. « Ne décroche pas » murmura-t-elle entre deux baisers. Wade hésita. D’un côté ça pouvait être important mais de l’autre... les baisers étaient trop bons. « Putain » fut le seul mot qui sortit de sa bouche tandis que la curiosité l’emportait et qu’il regardait désormais le nom sur son portable. Elise. Son coeur s’emballa et il ne réfléchit même pas. Il se leva en laissant la jeune femme sur son lit et décrocha. Elle semblait perdue, déballant des phrases sans s’expliquer. Un cas de force majeure. Il n’en fallut pas plus pour qu’il se dirige vers son armoire afin de sortir des vêtements tandis qu’elle continuait. Rendez vous avec un mec. Rien qu’à ces mots, Wade s’arrêta. Pourquoi continuait-elle à en voir d’autres alors qu’elle l’avait lui ? Pourquoi ne voyait-elle pas qu’il souffrait dans son coin à chaque fois qu’elle en choisissait un autre ? Sa mâchoire se serra au son du bip qui retentissait maintenant dans l’appareil tandis que sa main retombait mollement. Devait-il vraiment y aller ? Après tout elle avait bien fait comprendre qu’elle ne voulait pas de lui. Et pourtant une part de lui savait que c’était faux, qu’elle aussi ressentait cette attirance. « Je peux savoir ce que tu fais? » demanda la conquête d’un air suspicieux. Il tourna le regard vers elle et constata qu’elle avait remis des sous vêtements. « Je suis désolé, j’vais devoir y aller » et, tandis qu’elle protestait, il enfila une tenue basique - jean, tee-shirt noir - et fonça avec sa voiture en direction de l’adresse qu’Elise lui avait envoyé. Wade savait pas ce qu’il allait dire, comment il allait s’y prendre mais il était prêt à en venir aux mains. Son pied appuya sur la pédale d’accélération et il grilla un feu rouge, puis deux sans se soucier des voitures qui klaxonnaient. Parce qu’Elise était mal. Et que c’était un motif suffisant. Se garant près de l’adresse, il entra dans le restaurant et la repéra tout de suite. Tout comme le mec qui la lorgnait avec un regard pervers. « Tu viens Elise ? On s’en va avant que tu fasses une autre connerie comme accepter un autre rendez vous ». Son ton était sec, il n’accordait pas un regard au type en face. En fait, il ne savait même pas la tête qu’il faisait en cet instant. Non, toute son attention était concentrée sur Elise. Elise et son corps sublime. Elise qui faisait battre son corps un peu plus à chaque instant.  

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Les minutes défilaient et nerveusement la jolie brune faisait pianoter ses doigts sur l'épaisse nappe de tissus rouge bordeaux qui recouvrait la table. Xavier s'était lancé dans un monologue faisant l'apologie de la misogynie, un discours machiste digne des années durant lesquelles les femmes n'avaient pas encore le droit de vote, étant considérées comme de bonnes ménagères et rien d'autre. Elle bouillonnait de l'intérieur se demandant ce que son ami pouvait bien fabriquer. Mais alors qu'elle perdait espoir il débarqua dans le restaurant, à sa simple vue le visage de la jeune femme s'illumina, mais à peine eut il ouvert la bouche et articulé des mots secs que ses lèvres se crispèrent en un sourire de mal aise. Merde. Se dit-elle, réalisant qu'elle l'avait sans doute alarmé et effrayé. Merde, merde ! Xavier se retourna lentement vers le beau brun, elle, en profitait pour prendre ses affaires en silence, comme une enfant que l'on dispute après avoir fait une bêtise. Il était plus jeune de quelques années, mais parfois, Wade se comportait comme un homme beaucoup plus mature qu'elle et en profitait pour la rabrouer. "Y'a un problème ?" demanda alors Xavier qui se levait de sa chaise, jetant un regard assassin à Elise. "Je peux savoir où tu vas comme ça ?" Elle s'arrêta net, à mi chemin entre la table qu'elle occupait et Wade. "N'importe où, sauf ici." répondit-elle comme une idiote prise sur le fait. Son regard se leva alors vers son ami, le cœur battant,  Elise avait imaginé qu'il débarquerait en feignant la mort d'un proche, un accident de tramway ou bien la disparition de Bubulle son poisson rouge, non pas qu'il déboulerait comme dément pour aboyer et sur Xavier et sur elle. A peine avait-elle fait un pas qu'il se saisit de son bras pour la retenir. "Et c'est qui lui, ton mec ?" surprise elle regarda successivement son assaillant et son bras avant de se défaire de son emprise. "S'il te plaît Xavier, lâche-moi." il obéit, levant ses mains au niveau de son visage, l'air furibond. "Tu joues sur deux tableaux, j'aurais dû m'en douter, venant de quelqu'un comme toi." droit au coeur, elle soupira et d'un pas décidé s'en allait se cacher derrière Wade. Parce qu'elle savait à quoi il faisait référence quand il parlait de "quelqu'un comme elle". Elise ne voulait pas qu'ils s'attardent ici, elle craignait que Xavier ne parle de son vilain secret à Wade, le doux, le gentil, le nerveux Wade. S'il venait à l'apprendre, lui aussi la regarderait différemment, peut-être refuserait-il de lui adresser la parole. "Viens Wade, on s'en va..." la jolie petite jeune femme saisit le bras de son sauveur, ce contact seul l'apaisa le temps d'un instant et après une profonde inspiration elle tentait de l'entraîner dehors en gratifiant son admirateur tordu d'un joli majeur levé bien haut.

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"Y'a un problème ?" Je l'ignorais, lui et sa question débile. Si j'étais là, c'était parce qu'Elise m'avait appelé à l'aide, parce que ce connard l'emmerdait. Alors, oui, il y avait un problème. Il était ce problème. Comme une merde collée à ma chaussure. "Je peux savoir où tu vas comme ça ?" qu'il continuait, apparemment pas satisfait que je lui réponde pas. Cette fois, il semblait parler à Elise et, putain, je mourais d'envie de lui dire de se taire. Mais Elise semblait s'en charger, lui balançant qu'elle préférait être n'importe où sauf ici. Bien fait pour sa gueule. « On s'tire » que je lâchais en détournant le regard. Non pas que j'étais intimidé, mais si je regardais sa sale tête un instant de plus, je garantissais pas de pouvoir me contrôler plus longtemps. Puis la suite se passa trop vite, il saisit son bras, elle l'envoie chier et moi j'fulmine. Elle me dit qu'on s'en va. Mais j'veux pas. « Attends » que j'ordonne en la lâchant avant de me diriger vers cet idiot au regard pervers. Je voyais pas ce qu'elle lui trouvait, pourquoi elle avait accepté un rendez vous avec lui. Il était moche, fallait le dire. Repoussant. Dégoûtant. Une bête. « Tu sais mec, j'vais te donner un conseil pour ton prochain rencard : évite de te pointer. Parce qu'en voyant ta gueule, c'est sûr qu'elle va se barrer ». Puis, avant qu'il puisse dire quoi que ce soit, je foutais mon poing dans sa figure. « Et ça c'est pour l'avoir emmerdée » que je rajoutais avant que les gorilles qui s'occupaient de la sécurité s'approchent de moi. J'crois qu'il était temps pour moi de partir, vraiment. « C'est bon je m'en vais, je donnais juste une leçon à un idiot. Mais je crois que de toute manière il retiendra jamais rien ». Sans dire un mot de plus, sans un accorder un regard à Elise, je sortais du restaurant et je me posais sur le bord du trottoir, regardant les voitures qui passaient là. J'voulais pas parler, j'étais pas d'humeur. Y en avait assez. Assez qu'elle aille voir d'autres mecs et que je sois juste sa roue de secours quand les choses allaient pas. Elle me prenait pour un objet, un second plan. Le pire ? C'est que je me pointais à chaque fois pour la sortir de ses emmerdes. « La prochaine fois je viendrais pas, je te préviens » que je lâchais en serrant les poings. Ouais, elle se démerderait toute seule. J'étais pas son baby sitter, son père ou son frère. J'étais rien pour elle. Bah maintenant qu'elle se débrouille sans moi.