you know you make my world light up / jalista (-18)

Terrible, oui, il l’est toujours un peu. Mais au moins, il ne dérange personne avec son comportement. Ou juste quelques personnes, comme sa voisine. Mais quand il était gamin, il ne tenait pas en place et ses parents avaient du mal à le gérer. C’était presque un miracle qu’ils acceptent d’avoir un autre enfant. Enfin ça n’a rien à voir comparé au courage des parents de Calista. Sept enfants. Ça ne doit pas être facile tous les jours. Jamal ne pourrait pas en tout cas. S’il finit par avoir des enfants un jour, il n’en veut pas plus que deux. Même un, ça pourrait suffire. Il n’y a pas encore trop réfléchi. Il écoute les explications de Callie, essayant de retenir, mais il s’y perd rapidement. « Tu devrais prévoir un schéma quand tu expliques tout ça. Enfin heureusement que ta mère aime cuisiner, parce qu’elle a dû avoir du boulot. » Il se demande un peu qui est son beau-père, et où est son père du coup, mais se dit que la question attendra. Surtout qu’il est déconcentré par la cuiller qu’il doit remplir régulièrement avant de la mettre dans la bouche d’Avalon. Il écoute ensuite Calista parler de ses expériences culinaires, l’imaginant derrière les fourneaux. Nue bien entendu. Après avoir déjà pu profiter de ce spectacle, c’est la seule vision qui lui vient quand il pense à Calista qui cuisine. Même avec sa fille entre eux. « J’attends toujours cette pâtisserie au nom bizarre que tu m’avais promis d’ailleurs. » Il a oublié le nom, mais pas sa proposition, qu’il transforme en promesse parce que ça l’arrange bien. Il est gourmand, alors pourquoi s’en priver ? Cette fois, il a mangé avant de venir, il a été prévoyant, mais il peut toujours trouver un petit creux dans son estomac. En tout cas, l’estomac d’Avalon est rempli, lui, et elle reporte son attention sur le dessin animé sur la télévision. Et là, plus moyen de discuter pour faire passer le temps, elle veut entendre ce que disent les voitures. Dommage, ça lui plaisait de discuter avec Calista, d’apprendre à la connaître plus en quelques minutes qu’il ne l’a jamais fait. Heureusement, la petite fille sombre rapidement dans le sommeil, visiblement épuisée par sa maladie. « Tu peux avouer que tu as mis quelque chose dans sa purée, je ne dirais rien. » Il l’aide à la prendre dans ses bras, essayant qu’elle soit le moins possible secouée. Maintenant qu’elle dort, il serait dommage de la réveiller. Maintenant debout à côté d’elle, il prend la télécommande et éteint la télévision. Plus de bruit. Pourtant, il est surpris que Callie lui pose une nouvelle question. Surtout celle-ci. Il hausse les épaules, pas certain d’avoir une réponse à lui donner. « Un rêve de gamin, je suppose. J’ai voulu essayer et comme ça me plaît, j’y reste. » Aussi simple que ça. Jamal peut être compliqué pour un tas de choses, alors que pour certaines décisions, il ne réfléchit absolument pas, et tente juste le coup. Et jusque-là, ça a plutôt bien fonctionné pour lui. « Va la mettre au lit, je m’occupe de ranger. » En fait, il n’aurait peut-être pas dû proposer ça, parce qu’il y en a un peu partout dans la pièce et qu’il n’a aucune idée d’où tout se range. Une fois Callie sortie de la pièce, il se contente de prendre le bol vide et de le mettre dans le lave-vaisselle, qui n’est pas trop compliqué à trouver. Une fois de retour dans le salon, son regard analyse la pièce. Et puis naturellement, ses pieds le guident jusqu’à une étagère remplie de cadres photos. Il reconnaît facilement Calista, même quand elle était plus jeune, et se demande si certaines personnes sur la photo font partie de sa famille. L’entendant revenir dans la pièce, il se retourne et sourit. « C’est laquelle Naleya ? »

« Je pourrais y penser, mais je t’assure que c’est bien moins compliqué que ça en a l’air. » En revanche, ça étonne toujours. Surtout lorsqu’elle admet que ses parents – ensemble – ont eu sept enfants, mais avec des triplés dans le lot ça semble bien moins surprenant. Enfin selon elle. Malgré les disputes qui ont éclaté et qui éclateront encore, sa famille elle ne l’échangerait pour rien au monde. Ils ont été là lorsqu’elle était au plus bas, l’ont supporté dans ses pires périodes, tout comme elle sera toujours là pour eux. Soudés les uns aux autres, ça ne changera jamais. « Peut-être la prochaine fois … ça te donne une excuse pour revenir ou ça m’en donne une pour aller chez toi. » L’une comme l’autre, Callie sait que l’issue sera la même que la dernière fois qu’ils se sont vus. La même que ce soir à vrai dire. Parce qu’ils attendent ça avec impatience, du moins elle est sûre que c’est son cas. Fatiguée ou non, uniforme ou pas, il suffit qu’elle le voit pour que ses hormones soient en ébullition. Fort heureusement, Avalon fini par s’endormir pour le plus grand soulagement de sa mère qui se voyait déjà obligée de lui lire une histoire afin de l’endormir et à la réflexion de Jamal, elle sourit. « J’aurais pu, mais je pense que le doliprane y est pour quelque chose. » Sa fille est un poids plume, même avec le bon dosage, un médicament pareil ça l’assomme assez rapidement. Et ce soir ce n’est pas plus mal. Avalon dans ses bras après avoir été aidée par Jamal pour la soulever, elle écoute sa réponse et se contente d’acquiescer. Ce qu’elle fait aussi dès qu’il propose de ranger. Elle a tellement envie de mettre sa fille au lit qu’elle ne pense même pas au fait qu’il n’a pas idée d’où se range telle ou telle chose. Tant pis. La chambre gagnée, elle dépose doucement la petite sur son lit, la borde comme il faut et sa veilleuse en marche, elle repart en prenant soin de fermer la porte. C’est de nouveau dans le salon qu’elle retrouve Jamal, debout devant des photos pour finalement se tourner vers elle lorsqu’elle s’approche. « Naleya ? » Répète-t-elle, sourcils froncés. « Si tu demandes laquelle de mes sœurs est Naleya je te dirais aucune, c’est une de mes amies. Très bonnes amies d’ailleurs. Où tu as entendu son nom ? » Curieuse tout d’un coup, ça lui permet de chasser un temps l’envie d’aller se blottir contre lui et de l’embrasser au point qu’il aura surtout envie de retirer ses vêtements. Mais pour l’instant, elle ne peut que se demander pourquoi Naleya est amenée dans leur conversation et surtout comment il sait qu’elles sont liées.

« Et moi qui pensais que c’était pour me faire manger que tu m’avais invité ce soir. Mais la prochaine fois alors. » Pourquoi mentir ? Jamal aura encore envie de la revoir après ce soir. Comme à chaque fois que leurs petites entrevues se terminent. Comment ne pas le vouloir ? Entre eux, ça colle parfaitement, et il est certain de finir épuisé par leurs ébats. Une très bonne fatigue cependant. Ce soir est différent, parce qu’il y a un imprévu qui entre en jeu. Il faudra attendre un peu pour ce pour quoi il était venu, mais ça ne lui déplaît pas de discuter avec Calista, de choses et d’autres, pendant qu’il nourrit sa fille. Heureusement, celle-ci ne tarde pas à s’endormir une fois son repas fini. Pas le temps de terminer son dessin animé qu’elle sombre dans le sommeil. En effet, les médicaments ont dû aider, et puis elle semblait vraiment fatiguée. Ça va avec la maladie en général. Callie partie la coucher, Jamal en profite pour regarder quelques photos exposées dans le salon. Il ne connaît pas grand-monde dessus, voire même personne. Il reconnaît Calista, forcément. Et Théa aussi, sa sœur qu’il a rencontrée au poste de police. Mais finalement, c’est à propos d’une jeune femme dont il ignore le visage qu’il pose une question. Callie semble étonnée de sa question, et Jamal en déduit que son amie ne lui a pas parlé du sms qu’il avait reçu. Il retourne son baiser, et l’entoure de ses bras. Elle semble vraiment épuisée. « J’ai reçu un sms de sa part, un sms qui ne m’était pas exactement destiné. » C’est peu de le dire. « Je ne la connais pas mais visiblement, elle a entendu parler de moi. » Son sourire s’élargit en se souvenant du message, forcément très flatteur pour lui. Il avait oublié de lui en parler avant, mais maintenant qu’il s’en souvient, il a hâte de voir sa réaction. « C’était quoi déjà ses mots exacts ? Un ‘black bien monté’, c’est ça ? »

« Ça aurait pu être le cas ... si je n’avais pas eu cet imprévu. » Un imprévu de deux ans et demi qui, fort heureusement, a fini par s’endormir plus rapidement qu’elle ne l’aurait imaginé. Et elle ne va pas s’en plaindre, bien au contraire. Épuisée par cette journée et les nombres de choses qu’elle a dû enchaîner, elle accueille cette pause avec grand plaisir. D’autant plus une fois la porte de la chambre d’Avalon fermée et le salon rejoint. Jamal devant les quelques photos présentes dans la pièce, elle ne tarde pas à le rejoindre, déjà en manque de ses bras. C’est là qu’elle trouve le réconfort qui lui a cruellement manqué toute la journée. Qu’importe qu’un membre de sa famille soit venu ou non lui porter secours, il n’y a que là que la blonde se sent réellement apaisée. Devrait-elle s’inquiéter de son attachement ? Probablement mais elle laissera le temps faire et préfère profiter pour le moment de ce qu’on lui offre. Le prénom de Naleya intégré dans leur conversation, elle ne cache même pas sa surprise, persuadée de ne pas lui avoir parlé d’elle les quelques fois où ils se sont vus - ayant à chaque fois autre chose en tête. « Ah ... » Qu’elle commence alors que les informations mettent du temps à parvenir jusqu’à son cerveau. Et quand elle comprend enfin ce qu’il dit, ses joues virent immédiatement au rouge. « Oh mon dieu ... Je ... c’était pas les termes exacts mais ... » Incapable de savoir où se mettre, détachée de Jamal, elle plaque ses mains sur son visage, morte de honte. « Je suis désolée ! Enfin à moitié. » Ses mains désormais sur ses joues, elle le regarde en pinçant doucement les lèvres. « Parce que si je dois être franche j’ai rarement autant d’orgasmes en une soirée. A vrai dire si j’en ai vraiment un c’est déjà bien. Donc oui, je suis à moitié désolée d’avoir balancé que tu me fais prendre mon pied. J’aurais juste préféré que tu ne l’apprennes pas, pour ton égo tu vois. » C’est bien rattrapé, non ? Autant de franchise et de compliments ça doit bien effacer le fait qu’elle en a parlé aussi ouvertement à quelques-uns de ses proches ? Même si, encore là, elle reste rouge de honte.

« La prochaine fois alors. Tu n’auras plus d’excuse. » Non pas que ça soit pour goûter une pâtisserie qu’il ne connait pas qu’il veut la voir, mais s’il peut aussi manger, pourquoi se priver ? Après tout, ça ne serait pas la première fois qu’elle lui fait à manger. Au Brésil, il n’avait pas pu expérimenter ses talents culinaires, parce que le room service était toujours là quand la faim se faisait ressentir, ou bien ils allaient dans un restaurant. Ici, à New York, tout est différent, mais ça ne le dérange pas. Ils sont chacun chez eux, et leur vie est là, pas sur un autre continent. Là, ce n’est plus un monde où il n’y a qu’eux. Ici, c’est eux qui doivent s’adapter au monde réel, et au quotidien de l’un et de l’autre. Ce soir en est le parfait exemple, avec un imprévu causé par la fille de Calista. Mais maintenant qu’elle s’est endormie, les choses devraient reprendre leur cours logique. Jamal sait qu’il ne va pas regretter d’être resté. Même s’il ne peut s’empêcher de retarder un peu le moment fatidique en parlant de quelque chose qui l’a beaucoup amusé. Callie aurait pu déjà être au courant, mais visiblement non, et sa réaction l’amuse encore plus. Ce n’est pas le genre de paroles qui aurait dû arriver jusqu’à lui, et il le sait. Elle l’avait confié à une amie, mais lui, il est bien trop heureux pour faire comme s’il n’était pas au courant. Elle se cache d’abord, s’excuse alors qu’elle n’a pas à le faire. Jamal n’est pas du tout gêné qu’elle ait parlé de lui à ses amies. Et sa justification ne fait que gonfler un peu plus son égo. Elle ne sait pas ce qu’elle risque à lui faire tant de compliments. Il s’approche d’elle et retire une de ses mains de sa joue. « Je le savais déjà. Tu n’es pas assez discrète pour que je l’ignore. Mais l’entendre dire, et savoir que tu en parles même à tes amies, c’est vrai que c’est flatteur. » Très flatteur même. Il pose sa main dans le creux de ses reins, sous son pull et sourit, sans cesser de la regarder. « Bon tu me mets la pression par contre, il faut que je sois à la hauteur de ma réputation maintenant. » Il l’approche d’elle, son corps se cale contre celui de la blonde, mais il ne fait rien de plus. Il savoure toute cette tension qui se construit entre eux, cette électricité qui traverse son corps entier. « Enfin il me semble que j’ai déjà marqué des points en venant en uniforme, non ? » D’ailleurs, il commence à avoir un peu trop chaud.

Non plus aucune excuse. Ou peut-être que si, mais Callie espère sincèrement que non, qu’il n’y aura plus d’imprévu comme celui de ce soir. Même si, en y réfléchissant bien, ça n’a pas été si catastrophique que ça. Elle a pu se reposer un peu et surtout profiter de la scène parfaite de Jamal donnant à manger à Avalon. Bien assez pour la convaincre d’être totalement éprise de lui, même si elle refusera toujours de vraiment l’admettre. Bien assez, aussi, pour lui donner envie d’en arriver à ce qu’ils étaient supposés partager ce soir. Jusqu’à ce qu’elle ne sache réellement plus où se mettre. Si elle ne s’est jamais cachée du fait qu’il éveille beaucoup de choses en elle – à commencer par beaucoup de plaisir lorsqu’ils sont ensemble – qu’il apprenne certaines choses qu’il n’était pas supposé savoir par message, ça ne la met pas à l’aise. Ses joues plus rouges que jamais, Calista voudrait presque disparaître tant elle est morte de honte, ce qui semble faire sourire Jamal. « Peut-être mais ça n’en reste pas moins très gênant. » Surtout pour elle. Ça disparaît un peu lorsqu’elle sent la main de Jamal s’infiltrer sous son pull et se poser contre sa peau au niveau de ses reins. Ses joues sont probablement toujours aussi rouges, ça l’inquiète quand même moins que quelques instants auparavant. « Comme si tu pouvais me faire moins d’effets. Je ne suis pas sûre que ça soit possible. » Tant mieux d’ailleurs. Même en ayant vécu plusieurs nuits ensemble et quelques moments un peu plus privés, elle n’arrive pas à ressentir moins de choses lorsqu’elle le voit. C’est toujours aussi intense. Elle ressent toujours l’envie d’être près de lui, de tout connaître de lui. Ça n’a jamais diminué. Collée à Jamal, sa respiration se coupe quelques secondes et son cœur s’emballe. Si elle a déjà été contre lui ce soir, la tension est bien plus palpable maintenant qu’ils se savent tranquilles. « Un bon paquet de points même. Je m’en voudrais presque de te retirer tout ça. » Presque étant le mot clé. Elle le préfère sans ce soir même si l’image restera gravée dans sa mémoire. Mains glissant sur le torse de Jamal, elles passent sous sa veste qu’elle fait glisser de sur ses épaules, le long de ses bras jusqu’à ce qu’elle tombe au sol.  Son regard rivé sur le brun, ses mains continuent leur promenade jusque sous son haut pour venir chatouiller sa peau brûlante. « Si ça peut faire diminuer la pression que j’ai mis. » Commence-t-elle sans cesser de caresser son dos, leur corps toujours très près l’une de l’autre. « Je ne compte pas être plus discrète ce soir, pas alors que j’ai très envie de toi, de tes lèvres, de tes mains et de plein d’autres choses. » N’importe quoi chez Jamal éveillera du plaisir chez elle, elle le sait. Et elle sent l’impatience grandir un peu plus en elle, surtout à être si près de lui, alors que son parfum l’enivre de plus en plus. Alors, Callie attrape le bas de son haut, le remonte lentement le long de son torse jusqu’à le faire passer par sa tête avant de l’abandonner à côté de sa veste. « Je connais un endroit plus confortable qu’ici. » Chuchote-t-elle alors que, déjà, elle l’entraîne à sa suite jusque dans sa chambre. N’importe quelle pièce et n’importe quelle surface pouvant les supporter ferait l’affaire, mais c’est dans sa chambre qu’elle veut commencer à profiter de son corps. Porte refermée derrière eux, elle les approche de son lit puis s’éloigne de quelques pas. Son attention, elle, reste rivée sur Jamal. Elle attrape à la fois son pull et le haut qu’elle porte, s’en sépare lentement pour lui laisser le temps de voir sa peau se dénuder. Jouant le même jeu avec son jean, lèvre inférieure mordue à mesure que l’envie la gagne, elle le laisse admirer un bref instant ses sous-vêtements avant de s’attaquer tout aussi lentement à ces derniers.

Gênant, ça l’est sans doute. Pour elle, pas pour lui. Qu’elle parle de lui à ses amies, ça ne lui pose aucun problème. C’est qu’il est assez bon pour qu’on veuille en parler. Et ça le rassure un peu plus vis-à-vis de cette attraction si forte qu’il ressent pour Calista. De ce plaisir qu’il prend avec elle. Au moins, il ne peut pas penser que c’est à sens unique. Même s’il ne l’a jamais pensé. Sinon, elle ne l’aurait pas invité ce soir, même si leurs plans ont pris une autre tournure. L’entendre de vive voix, ça a un autre effet. Callie est honnête avec lui, et il apprécie ça. Même s’il ne lui retourne pas forcément la pareille, ou pas autant. Mais ce n’est pas dans sa nature. Jamal, c’est par les gestes qu’il montre ce qu’il ressent. Par cette proximité qu’il impose à Callie alors qu’il glisse une main dans son dos, sous son pull. Contre sa peau un peu plus froide que la sienne. Par ce regard qu’il pose sur elle, rempli de désir. « C’était juste pour les points, tu peux en faire ce que tu veux maintenant. » Il savait que ça lui ferait de l’effet, ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Elle ne tarde pas à lui retirer sa veste, qui tombe au sol, rompant le silence dans la pièce. Ils sont toujours aussi proches l’un de l’autre, sans pour autant aller trop vite. La main de Calista dans son dos le fait doucement frissonner, et son corps est calé contre le sien. Dommage que leurs vêtements soient toujours là. L’entendre parler de ce dont elle a envie ne l’aide pas à rester calme. Au contraire, il a de plus en plus chaud, alors même que sa veste n’est plus sur ses épaules. Rapidement, c’est son haut qui la rejoint. « Tu as de la chance, je suis là pour ça. » A quoi bon dire le contraire ? Il est là pour coucher avec elle. Il était aussi resté pour ça, ou en partie. Au final, s’occuper d’Avalon n’avait pas été si compliqué et ça lui avait même plu. Mais bien moins que ce qui va suivre, il en est certain. Il prend la main de Callie alors qu’elle l’entraîne rapidement hors de la pièce, vers ce qu’il suppose être sa chambre. Elle le fait avancer vers le lit, pour finalement s’éloigner de lui. Et de commencer à se déshabiller, sous le regard gourmand de Jamal, qui n’en rate pas une miette. Elle prend son temps, et lui, il se régale. Elle a une plastique qui en ferait pâlir plus d’un mais en plus de ça, ce sont leur regard qui se croise, se parle plus qu’eux ne le font. Nerveusement, il joue avec les bretelles qui tiennent encore au-dessus de son débardeur. Malgré son pantalon assez large, il se sentirait presque à l’étroit. Déjà en sous-vêtements, il savoure la vue qu’elle lui offre, sans bouger. Pourtant, il pourrait très bien faire les quelques pas qui les séparent et finir le travail pour elle. Mais non, il préfère la laisser faire, et être le parfait spectateur. Surtout qu’elle ne tarde pas à retirer ses sous-vêtements, se retrouvant entièrement nue devant lui. De la main, il lui fait signe de tourner, et il observe son corps entier, parfaitement séduit. Et puis il s’approche finalement, tout en faisant tomber une de ses bretelles. « Dis-moi… » Il glisse sa main le long de son flanc, regarde sa peau, sa poitrine, remonte jusqu’à ses yeux. « Les murs sont épais chez toi ? Parce que j’ai aussi terriblement envie de toi, et je ne voudrais pas que tu réveilles Avalon à force de crier. » Parler de sa fille alors qu’elle est nue devant lui, qu’il la désire comme un fou, ça ne le dérange absolument pas. Il ne voudrait surtout pas qu’eux, soient dérangés en pleine action. Une fois qu’il aura commencé, il n’aura plus aucune envie de s’arrêter.

Heureusement que sa tenue n’était que pour les points, il aurait été dommage de se priver de la vision de son corps parfait et du droit de le déshabiller. Elle adore ça, Calista. Elle aime le fait qu’il la laisse faire, avoir l’autorisation de retirer chaque couche de vêtement pour ensuite profiter de ce qui se cache en-dessous. C’est aussi grisant que tout ce qu’il peut lui faire ressentir sans même le savoir ou le faire exprès. Pour ne pas changer, ils sont sur la même longueur d’ondes, désirent la même chose. Est-ce que ça cessera un jour ? Elle ne peut pas en être certaine mais si ça doit arriver, elle préfère que ça ne soit pas avant des années. « En effet, je suis très chanceuse. » Pourtant, elle prend son temps, l’entraîne jusque dans sa chambre plutôt que de lui sauter directement dessus dans le salon. Ce n’est pas l’envie qui manque cela dit, elle parvient toutefois à tenir un petit moment, à le faire patienter lui aussi. Rien de mieux pour ça que de retirer ses vêtements un à un, très lentement. Le regard de Jamal posé sur elle la fait frissonner, la pousserait presque à aller plus vite si le voir la désirer comme ça n’était pas aussi appréciable. Parfaitement à l’aise avec son corps, elle sait qu’elle n’a pas à se plaindre, mais le voir la regarder comme il le fait, ça lui donne d’autant plus confiance en elle. À la même vitesse, elle tourne sur elle-même lorsqu’il le lui demande. S’il veut admirer son corps, elle le laisse faire, du moment qu’elle peut en faire tout autant ensuite. Jamal de plus en plus près d’elle, Callie humecte ses lèvres, sent l’impatience grandir en elle. Et lorsqu’il prend la parole, elle relève les yeux vers lui tandis qu’il caresse sa peau, provoque des frissons sur son passage. « Même s’ils ne l’étaient pas, elle a un sommeil très lourd. » Sa voix trahie déjà le désir qui l’envahi, tremble légèrement sur la fin. Mais oui, les murs sont assez épais pour que personne – pas même ses voisins – ne les entendent. Il reste toutefois le premier homme qu’elle emmène dans sa chambre ou même chez elle, ce qui ne l’empêche pas de savoir que même une guerre ne réveillerait pas sa fille lorsqu’elle dort, encore moins quand elle est malade. « Tu peux me faire crier autant que tu veux. » Pour l’inciter à le faire rapidement, elle se rapproche plus de lui encore au point de coller son corps au sien.

L’effet que ce strip-tease imprévu provoque chez Jamal est incontestable. De toute façon, Calista lui fait toujours beaucoup d’effet, et c’était exactement pour ça qu’il avait répondu rapidement à son invitation, et attendait ce moment depuis. Même depuis la dernière fois qu’ils se sont vus sans doute. L’attirance qu’il éprouve pour elle est toujours aussi forte, la même qu’au Brésil. Et même sans être dans leur bulle, sans rien d’autre entre eux, ça semble fonctionner pour l’instant. Après tout, ils n’ont aucune raison de se priver de tout ça. Célibataires tous les deux, pourquoi ne pas en profiter ? Surtout quand ils savent tous les deux à quel point ça va être bon. Bon au point qu’elle en parle à ses amies. Il s’assure tout de même qu’ils ne soient pas dérangés. Si elle a dit qu’elle ne serait pas discrète, il ne faudrait quand même pas qu’ils réveillent sa fille, après avoir mis un moment à l’endormir. Maintenant qu’elle est au lit, ils peuvent passer aux choses sérieuses. Il est vite rassuré quand elle lui dit qu’Avalon a le sommeil lourd. Un bon point pour eux. « J’y compte bien. » Parvenir à la faire crier, c’est un challenge qu’il veut bien relever. S’il doit lui donner du plaisir, autant qu’elle le fasse savoir. Ses mains dans son dos, son corps contre le sien. Il trouve qu’il est encore beaucoup trop habillé. Surtout qu’elle a pris une belle longueur d’avance. Ses mains la font tourner, pour la faire reculer jusqu’au lit. Toujours cette tension si forte entre eux, ce désir. Alors dans toute sa logique, il la pousse sur le lit. L’observe à nouveau, et sourit. Ses bottes retirées, il fait ensuite tomber sa deuxième bretelle sans la quitter du regard. Seul moment où il ne la voit plus, c’est quand il retire son débardeur. Et finalement, il la rejoint sur le lit, se place au-dessus d’elle et l’embrasse avec toute la passion qu’il a pour elle. L’embrasse jusqu’à ne plus avoir de souffle. « Et si tu m’aidais à retirer ce pantalon ? » La voix troublée par le désir, il n’en reste pas moins joueur.

La pièce plongée dans le noir, seul l’éclairage extérieur lui permet de distinguer Jamal correctement. Et ce qu’elle voit lui plait déjà beaucoup. Certes, elle a une préférence pour une vision de lui parfaitement nu, mais tout lui va tant qu’il s’agit de lui. Cela dit, déjà très désireuse d’aller plus loin, Callie sent l’impatience grandir de seconde en seconde en elle. Un vrai miracle qu’elle ait été capable d’ôter ses vêtements aussi lentement et que ne lui ait pas arraché les siens. Plus qu’heureuse d’avoir une fille au sommeil aussi lourd – encore plus lorsqu’elle est malade – elle sait qu’ils vont pouvoir profiter comme ils aiment le faire, prendre du plaisir, partager un moment intense. Qu’importe qu’elle soit fatiguée, ce n’est pas assez pour l’empêcher de vouloir profiter de lui autant qu’il le lui permettra. Rapprochée de son lit, elle s’y laisse tomber avec plaisir, remonte vers la tête sans jamais le lâcher du regard. Elle aurait trop peur de briser la connexion qui se fait une fois encore entre eux. Une connexion pleine de désir et de ce petit quelque chose qu’elle ne s’explique toujours pas mais qui rend chaque moment avec lui parfait. Passant sa langue sur ses lèvres pour les humecter, elle sent son cœur s’agiter dans sa poitrine alors qu’il ôte son débardeur. C’est de mieux en mieux. Plus encore lorsque Jamal la rejoint sur le lit. Lui au-dessus d’elle, son corps tellement près qu’elle sent la chaleur qui en émane, Calista ne retient pas son envie de passer ses doigts sur sa peau chaude. De la caresser de bas en haut, jusqu’à son épaule puis sa joue lorsqu’il vient l’embrasser avec passion. « Avec plaisir. » Parvient-elle à souffler une fois ses lèvres libérées, le souffle court. Mais déjà ses mains descendent plus bas, s’attaquent à ce pantalon qui est de trop entre eux. Doucement, elle le fait glisser, jusqu’à ne plus pouvoir. À la place, elle s’attaque à son boxer, ses lèvres venant à nouveau capturer celles de Jamal. Une main posée au creux de ses reins, l’autre vient caresser sa virilité faisant monter un peu plus la température entre eux. « Les préservatifs. » Commence-t-elle, déjà à bout de souffle. Sa tête en arrière, elle regarde la table de chevet sur sa droite. « Dans le tiroir si jamais … » Elle ne termine pas sa phrase, s’en veut presque d’avoir pensé ne serait-ce d’une seconde à s’en passer. La Grecque va même jusqu’à rougir une fois encore, bien heureuse que l’obscurité cache ses joues.