Is it chill that I said all that (b/d)

Longtemps Daliah avait voulue se fondre dans la masse. Après son accident sa vie avait complétement basculé. Jusqu’alors tout était mesuré, de son repas, a son poids, a son planning, la rouquine n’avait guère de liberté, mais cette vie aussi astreignante soit ’elle, était celle qu’elle avait choisie. Ses parents n’avaient jamais influé dans son choix de faire de la gym, ils étaient au contraire toujours derrière leur fille à tenter de lui donner goût a autre chose mais c’est ce qui la faisait vibrer. Et puis quand elle eut perdu ça, elle décidât de devenir comme tout le monde. Etre aimé de tous. C’est avec le temps qu’elle avait finalement accepté que ivre parfois en décalé de ceux qui nous entoure n’est pas forcément un mal. Comme venir seule a un club, sans but, sans vouloir y faire de rencontre ou avoir une aventure d’une nuit. Juste apprécier un moment pour soi. Ce qui semblait interloquer le patron des lieux. « Ah bon ? Vous êtes venue seule ? » La questionnât ’il surprit. Il devait souvent voir les jeunes femmes accompagnées de toute leur clique comme elle ce soir, ou encadrait par leur petit ami trop effrayé de laisser leur demoiselle seule pour une nuit. Hors de question pour elle de se faire mettre une laisse de la sorte par quiconque. « Non pas ce soir. » Admit’elle en jetant un œil à ses amies toujours déchaîné sur la piste. « Vous voyez le groupe pas très discret la bas ? » Dit-elle en désignant un cercle bien défini ou s’épanouissait les amies de Daliah. Elles étaient clairement au centre de l’attention que ce soit à cause de leur danse complément à contre courant ou de leurs rires d’énergumène. « Je suis leur chaperon ce soir et visiblement quand le chat n’est pas là les souris dansent. » Dit-elle dans un éclat de rire. Ce n’était pas vraiment leur chaperon, tout du moins elle ne serait pas leur Sam après le verre qu’elle venait de commander, elles feraient surement appel à un taxi elles aussi, mais elle était surement la plus sage du groupe, bien que cela paraisse difficile autrement tant elles étaient déchaînés. Daliah admirait leur joie de vivre et leur capacité à se moquer des regards sur elle. Elle n’était pas encore complètement prête à ça et préférait largement les observer de loin. C’est avec soulagement que Daliah mit une raison à l’attitude froide du jeune homme. Elle détestait les situations de conflit qu’elle gérait très mal et surtout il la rendait tellement nerveuse, qu’elle pouvait enfin se détendre. Il semblait s’être radouci aussi de son côté et ne pas vouloir lui sauter à la gorge. Ne voulant pas le froisser une fois de plus Daliah émit simplement l’hypothèse qu’il n’était pas le lecteur le plus visé par ce que le journal publiait ce à quoi il vint confirmer ce qu’elle pensait. « Ce n’est pas le cas. Mais j’ai beaucoup de sœurs et je fréquente beaucoup de filles. » Au moins ses sœurs avaient bon goût quant au fait qu’il fréquente beaucoup de filles, franchement elle n’avait pas eu besoin qu’il le précise pour s’en douter. Mais elle s’avisât bien de faire la remarque, au risque que cela soit mal interprété. « Et bien la gente féminine qui vous entoure aurait surement préféré avoir à faire à moi ce soir que vous. » Le tout était lancé avec douceur, la jeune femme cherchant définitivement à calmer toute hostilité entre eux, bien qu’à présent sa rancune envers elle se justifiait. Néanmoins la jeune femme ne voulait pas lui laisser croire qu’il était à la tête d’une mauvaise boîte. Il n’avait certes pas besoin d’elle pour le savoir, mais elle tenait à lui faire savoir que sa première appréciation du club avait été toute autre. « Vous savez, je ne suis pas responsable du fait que vous ayez eu une mauvaise journée. Enfin si, peut-être ? Est-ce que c’était à cause de moi que vous avez passé une si mauvaise soirée ici ? » Visiblement le jeune homme semblait confus. Les notes de la jeune femme entre ses mains ne coïncidaient pas avec l’article qu’elle avait publié et il semblait mettre cela sur le dos de ses règles ou d’un gars trop lourd l’ayant accosté au bar. « Non pas à cause de vous directement. » La question ne se posait pas vraiment puisque jusqu’à preuve du contraire, elle n’avait jamais eu affaire à lui jusqu’alors, et n’avait certainement pas écrit ces lignes pour protéger une amie qu’il aurait jeté après une nuit d’amour. « Par contre vos gorilles à l’entrée mériteraient qu’on leur rappelle des règles de base. » La colère grondait dans sa voie alors qu’elle mentionnait les videurs qui étaient à l’origine de tout ce tintamarre. « Je ne les mets pas tous dans le même panier, mais l’un d’eux et croyez moi je saurais lequel s’en est pris verbalement et physiquement à mon petit frère, il est encore très secoué de tout ça. » Matteo était handicapé depuis son enfance suite à une maladie dégénérative et  la mort de leur mère Daliah était devenue plus qu’une grande sœur pour lui. Il était la prunelle de ses yeux et savoir qu’il avait été traité de la sorte la mettait hors d’elle. Une partie d’elle se blâmait aussi, il avait voulu la rejoindre et elle ne savait par quel miracle il était arrivé jusque-là. C’était son père qui mort d’inquiétude avait fini par le trouver dérivant dans les rues de la ville très choqué. « Je sais que vous n’êtes pas responsable mais mon frère est handicapé et dieu seul sait ce qu’il aurait pu lui arriver alors qu’il suffisait de me contacter, il a un bracelet autour du poignet avec mes coordonnées. » Sa colère n’était pas dirigé contre son interlocuteur mais Daliah était quelqu’un qui prenait les choses très à cœur et sa culpabilité se mélangeant ne faisait pas bon ménage.

@Braeden Vryzakis

Braeden avait du mal à croire qu la jeune femme soit venue ici toute seule ce soir. Il ne savait pas trop pourquoi, elle n’avait juste pas l’air de quelqu’un qui sortait toute seule comme ça. Il l’imaginait plus avec une meute de filles. Même si meute n’était sûrement pas le terme le plus approprié pour les définir. Apparemment, elle n’était effectivement pas venue seule ce soir, elle lui montra un groupe d’amies un peu plus loin qui correspondait exactement au genre de groupe d’amies qu’il avait imaginé pour la rousse un peu plus tôt. Mais elle confirma quand même qu’il lui arrivait de venir seule. “Vos amies vont s’inquiéter.” l’informa Braeden en apercevant le regard insistant de l’une d’elles vers eux. Mais avant que la jeune femme ne retourne vers ses amies, ils parlèrent quand même de l’article. Braeden essayait de comprendre pourquoi elle avait écrit ça alors que son ébauche avait été positive au début. Apparemment, c’était à cause de l’un de ses videurs qui s’en était pris à son frère. “Je suis désolé. Normalement, ils ne sont pas comme ça, je n’ai jamais eu le moindre problèmes avec eux.” Il faisait très attention quand il embauchait son personnel après tout. “Vous savez on brasse beaucoup de monde ici. Dont beaucoup ne sont pas toujours sobres à l’entrée, ce n’est pas évident pour eux non plus. Mais dites moi duquel il s’agit et j’aurais une petite conversation avec lui. Il travaille ce soir ?” C’était aussi simple que ça quand même, Braeden était tout à fait prêt à entendre les critiques quand elles étaient bien formulées. “Vous n’avez pas pensé qu’il pourrait être plus simples de m’en parler directement plutôt que de régler vos comptes par le biais d’un article ? C’est ce que font les gens en général.” Pour le coup, elle ne s’était pas montré beaucoup plus civilisée que ses gorilles comme elle disait. Et le terme de gorilles était franchement désagréable les concernant.

@Daliah Algattori

Daliah redoutait quelque peu qu’en lui montrant son groupe d’amies il les associe elle et l’italienne a la jeune femme qu’il avait accosté plus tôt. Irresponsables et complétement délurées. C’était loin d’être le cas, Maggie préparait un doctorat, Judith était professeur. C’était juste comme beaucoup de monde à vrai dire, le weekend end et un bon moyen de décompresser du stress permanent infligé par le boulot, les autres, les parents. Et Dali devait bien admettre que le club de Braeden était un bon endroit pour s’évader. Mais c’est une toute autre remarque qu’il lui glissât, plutôt bienveillante cette fois. « Vos amies vont s’inquiéter. » Effectivement depuis quelques minutes, la rouquine sentait bien le regard insistant de ses amies ne la voyant pas revenir, mais ce n’était certainement pas l’inquiétude qui les rongeait. Elles avaient surtout hâte de connaître chaque infime détail de la conversation que les jeunes gens partageaient. La curiosité, voilà ce qui les piquait. « Non elles pensent que vous et moi sommes en train de flirter et elles sont ravies. » Malheureusement pour elles, les amies de Daliah seraient bien vite déçues d’apprendre qu’aucuns numéros de téléphone n’avaient échangés lors de cette conversation, et que c’était plutôt un sujet de discorde qui les opposait. Mais soit, pour l’instant, sa concentration était accordée au jeune homme face à elle, et pas à l’envie folle de ses amies de la voir se caser. Et vint ainsi enfin le moment pour la jeune femme de confronter le patron face à l’attitude de l’un de ces videurs. Elle espérait qu’ils ne se comportent pas tous de la sorte, sinon plus grand monde n’aurait envie de remettre les pieds par ici. « Je suis désolé. Normalement, ils ne sont pas comme ça, je n’ai jamais eu le moindre problème avec eux. » Le jeune patron vint lui confirmer ce qu’elle pensait. Elle se doutait bien que certains faisaient leur travail consciencieusement sans chercher à amuser la galerie sur le handicap d’une tierce personne. « Je n’en doute pas. » Se contentât ’elle de répondre, après tout il connaissait son personnel mieux que personne c’était surement lui qui les avait reçu en entretien. « Vous savez on brasse beaucoup de monde ici. Dont beaucoup ne sont pas toujours sobres à l’entrée, ce n’est pas évident pour eux non plus. Mais dites-moi duquel il s’agit et j’aurais une petite conversation avec lui. Il travaille ce soir ? » Elle pouvait tout à fait entendre ses arguments sur la sobriété des clients et dans un cas inverse ils auraient tenus la route, mais pas dans le cas de son frère. En un regard on pouvait très bien voir que le jeune homme était handicapé mentale. « Il est atteint d’une forme de trisomie 21, son retard n’est pas que mental, mais aussi physique et ce monsieur ne peut que l’avoir vu, aussi pressé soit t’il. De plus les témoins de la scène ont rapportés à mon père qu’il l’avait insulté par rapport à cela donc je ne peux pas lui laisser le bénéfice du doute. »  Elle avait l’impression d’être un enquêteur en train de mener ses recherches, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Elle avait toujours rêvé après sa chute, de devenir détective privé, ce qui ne s’était jamais concrétisé, n’ayant pas assez de temps pour suivre des formations dans le domaine. « Je ne saurais vous dire s’il est là tout ce que je sais, je le tiens de mon père qui s’est déplacé et a pu parler a des personnes présentes au moment des faits. » Elle aurait bien demandé à ce dernier de venir ce soir mais c’est lui qui veillait sur Matteo et hors de question de le faire venir ici, la foule les lumières, et le souvenir du lieu ne serait que trop d’accumulations néfastes pour lui. « Vous n’avez pas pensé qu’il pourrait être plus simples de m’en parler directement plutôt que de régler vos comptes par le biais d’un article ? C’est ce que font les gens en général. » Et le voilà de retour à son attitude du départ, comme si elle avait besoin qu’on lui fasse la morale. Décidément il semblerait qu’ils ne trouveraient pas un terrain d’entente. « Premièrement je déteste ce genre de méthode, on ne sait jamais comment un patron va réagir face à son employé, mon but n’est pas non plus de le faire virer il a surement une famille à nourrir. » Maintenant qu’elle l’avait en face de lui elle se doutait bien que ce n’est pas ce qu’il se serait passé, il semblait plutôt enclin à la discussion et a des méthodes plus correctes, mais dans le monde de la nuit c’était loin d’être le cas et Daliah avait déjà été témoin de ce genre de scène humiliante. « Mon père en revanche a tenté de vous joindre mais on lui a rétorqué que vous n’aviez pas le temps pour ça. Je ne sais pas sur qui il est tombé et sincèrement je m’en fiche. Ce n’est pas ma manière de régler mes comptes comme vous semblez le croire mais mon avis suite à tout ça, et je ne suis ici ce soir que pour les fiançailles de mon amie. » Oui elle était braqué mais être passé sur le grill et subir les jugements hâtifs de son interlocuteur commençait à lui taper sur le système.

@Braeden Vryzakis

Braeden n’avait pas manqué de remarquer que lui et la jeune femme étaient au centre de l’attention. Bien sûr, il pensait à la base que c’était lui qui était au centre de l'attention mais la rousse lui avait montré le groupe en question comme étant son groupe d’amies. Ca expliquait donc tout, elles étaient juste en train de s’inquiéter. Ou de croire qu’ils flirtaient comme le fit remarquer la jeune femme. Le grec rit de bon coeur en entendant cette remarque. C’était tellement éloigné de la vérité, il ne pouvait que rire. “J’espère qu’elles ne seront pas trop déçues du coup.” commenta-t-il avec un petit sourire. “Vous pourrez leur dire à quel point je suis con et désagréable ou quelque chose dans ce genre-là, ça vous fera une bonne raison de râler.” Et de lui jeter des regards noirs. Pas qu’il se sente vraiment concerné par ça. Il n’avait jamais été vraiment dérangé qu’on ne l’aime pas. C’était assez inévitable dans la vie ça, on ne pouvait pas plaire à tout le monde. En revanche, il prenait plus mal qu’on s’en prenne à sa boîte parce qu’il se donnait vraiment pour faire marcher tout ça comme il fallait. Les gens avaient souvent l’impression qu’il n’en avait que pour la fête et pour les filles mais ce n’était pas le cas. Il passait beaucoup de temps à travailler et ce, même s’il n’en avait pas l’air. La rousse lui expliqua la raison de sa colère et Braeden s’excusa pour ça. Il ne pensait pas qu’un problème de ce genre ait pu avoir lieu. Il essaya aussi de se justifier. Car il savait qu’aucun des employés n’était foncièrement mauvais, en tout cas pas comme elle semblait l’entendre. Il fallait donc qu’elle comprenne que le travail pouvait être stressant pour eux. Mais elle ne semblait pas vouloir entendre ses arguments. Elle avait même des témoins puisque son père s’était déplacé. D’accord, il y avait donc autre chose que Braeden ne comprenait pas. Pourquoi est-ce qu’on ne lui en avait pas parlé à lui franchement ? C’était beaucoup plus simple de régler ses comptes par un article apparemment “Evidemment. Ils ont tous des familles à nourrir. Ou au moins eux-mêmes, je ne vire pas les gens comme ça.” Surtout pas sur la base d’un événement dont il n’avait eu de retours par personne. Il aurait juste discuté avec, tout au plus. Mais apparemment, son père avait appelé et maintenant elle remettait plus ou moins en cause la personne qu’elle avait eu au téléphone. Parce que c’était facile de remettre en cause le travail de tous ceux qui étaient ici apparemment. “Peut-être que je n’avais effectivement pas le temps ? Par téléphone, je n’ai pas toujours le temps désolé. Je pars du principe que pour ce qui est urgent les gens se déplacent. J’ai sûrement tort à ce propos, je ferais plus attention maintenant.” Il soupira et décida de se servir un verre parce qu’elle le fatiguait. Il avait ajouté qu’il avait tort pour ne pas qu’elle croit qu’il insinuait que son père ne faisait pas assez pour lui. “Enfin soit, désolé encore. Je ne sais pas trop quoi dire de plus car j’ai l’impression que rien de ce que je peux dire ne trouvera grâce à vos yeux.” Et il était assez honnête pour le lui avouer. En même temps, Braeden tournait très rarement autour du pot.

@Daliah Algattori

« J’espère qu’elles ne seront pas trop déçues du coup. » La rouquine en doutait fortement. Connaissant ses amies, ces dernières voudraient connaître tous les détails croustillants, elles qui étaient prêtes a la jeter dans les bras de n’importe quel inconnu avec un minimum de sexe appeal, voilà bien une aubaine pour elles qu’elle ne sollicite même pas leur aide. Elle se délectait à l’avance de leur visage déconfit lorsqu’elles apprendraient le contenu de la conversation entre elle et Braeden. « Elles s’en remettront. » Dit-elle en écho à la remarque amusée du jeune homme. Elle manquât bien d’ajouter que ce serait difficilement tant elle rêvait de caser leur amie, à croire qu’elle était un cas désespéré incapable de gérer sa vie amoureuse sans aide. Soit, c’était pour l’aider mais tout de même, c’était un aspect qu’elle n’avait pas besoin qu’on lui rappelle en permanence et elle espérait pouvoir tirer de cette situation pour le leur faire comprendre. « Vous pourrez leur dire à quel point je suis con et désagréable ou quelque chose dans ce genre-là, ça vous fera une bonne raison de râler. » En tant qu’italienne pure souche, Daliah avait le sang chaud, et n’avait définitivement pas besoin d’un coup de pouce pour râler, mais elle appréciait de voir le jeune homme tenter de détendre l’atmosphère et elle attrapât au vol la perche qu’il lui tendait. « Ça ne vous rendrait pas justice. et vous avez oubliez irascible. » Insinuât ’elle avec un sourire amusé. Elle ne trouvait qu’aucun de ces qualificatifs n’étaient justifiés à vrai dire. Il défendait son bout de gras tout comme elle chacun campant fermement sur ses positions certes, mais Daliah aimait bien qu’on lui tienne tête, il y’avait toujours à apprendre dans ces cas-là. « Vous défendez vos intérêt au même titre que je défends les miens c’est plutôt admirable. » Même si jusqu’alors ce n’était pas une entente cordiale qui régnait entre eux, rien ne laissait entendre que la situation ne pouvait pas évoluer dans un sens opposé. En tous cas Daliah ne laissait pas la porte fermé a un éventuel terrain d’entente, bien que cela paraisse compliqué. Et comme pour venir contrecarrer ses plans, Braeden vint une fois de plus la piquer au sujet de ses salariés. « Evidemment. Ils ont tous des familles à nourrir. Ou au moins eux-mêmes, je ne vire pas les gens comme ça. » Lui avait-elle laissé entendre insidieusement que c’est ce qu’elle attendait de cet échange ? Elle était plutôt rassuré qu’ils n’usent pas de ce genre de méthode sr ses employés sinon quel genre de patron et surtout d’homme serait ’il. Ce n’était en tous cas effectivement pas ce qu’il dégageait, il semblait plutôt ouvert à la discussion et cela s’étendait surement a ses employés. « Et tant mieux, ma discussion avec vous n’a pas pour but de faire perdre son emploi à qui que ce soit, mais peut être ouvrir certaines mentalités. » Elle allait surement encore passé pour madame morale, mais qu’importe. Elle aimait à faire entendre sa voix et ses idées, quitte à ce que ça déplaise. Elle n’avait pas envie non plus de donner une image d’elle faussée. Elle aimait son frère plus que tout mais pas au point de souhaiter le licenciement de qui que ce soit, même au vu des circonstances. « Peut-être que je n’avais effectivement pas le temps ? Par téléphone, je n’ai pas toujours le temps désolé. Je pars du principe que pour ce qui est urgent les gens se déplacent. J’ai sûrement tort à ce propos, je ferais plus attention maintenant. » Appuyât ’il d’un soupir non dissimulé. Visiblement la conversation avec elle l’ennuyait. Elle n’aurait su dire si c’était de par le fait que tout comme lui elle ne lâchait rien, ou si sa présence devenait insupportable pour lui. A vrai dire elle-même se résigner petit à petit à se dire qu’aucun terrain d’entente ne serait trouvé ce soir, ni peut être jamais, et que l’un comme l’autre se faisaient perdre leur temps, le sien devait surement être plus précieux à travailler ce soir. « Je n’arguerais pas pour mon père. Je n’étais pas là, je ne sais pas les circonstances exact et franchement, a quoi bon … » Lâchat’elle avec lassitude. Elle voyait ses amies en train de s’amuser sur le dance floor pendant qu’une fois de plus elle endossait un rôle qui n’était pas le sien. Elle n’était pas la mère de Matteo, et peut être était t’il temps qu’elle arrête de prendre une place qui ne lui revenait pas. « Excusez-moi si je vous ai fait perdre votre temps ce soir, mais je suis très protectrice envers mon frère, peut-être un peu trop visiblement. » Concédât ’elle avec un maigre sourire. Il était rare qu’elle lâche du lest de la sorte, surtout quand il en venait au sujet de sa famille. Mais à quoi bon se bagarrer et arguer à perte. « Enfin soit, désolé encore. Je ne sais pas trop quoi dire de plus car j’ai l’impression que rien de ce que je peux dire ne trouvera grâce à vos yeux. » Son honnêteté était appréciable, bien que difficile à avaler aussi. Elle ne put s’empêcher de rétorquer à son tour sans méchanceté. « Je pourrais dire de même de vous. » Après tout, lui aussi défendait mordicus ses hommes, ce qu’elle trouvait plutôt appréciable pour un boss. Au moins ses employés ne devaient pas être malheureux avec lui aux commandes. « Je pense que c’est un de cas où il faut être d’accord pour dire que l’on ne tombera pas d’accord. » C’était la conclusion logique qui lui venait. A quoi bon lui faire perdre plus son temps, elle n’avait plus l’envie de se battre.

Braeden pensait que les amies de la jeune femme allaient être bien déçues de la teneur de leurs échanges si elles s’attendaient à des détails croustillants. Car Braeden était très loin d’être en train de compter fleurette à la rousse. Mais bon, elles allaient pouvoir le critiquer à fond quand elle leur raconterait à quel point il était détestable et tout ce qu’il allait avec. C’était une très bonne activité aussi. Apparemment, il avait oublié irascible dans la liste d’adjectifs qu’il avait fait pour le définir. “C’est vrai désolé.” ajouta-t-il à son tour sur un ton amusé parce que sur ce coup là, il avait bien compris que la jeune femme plaisantait. Il médita ensuite sur ce qu’elle venait d’ajouter. “Admirable oui si on veut.” Il hocha la tête avec un air approbateur. “Bizarrement, les gens utilisent rarement ce mot pour parler de moi.” Il eut un nouveau sourire amusé. Il était souvent admirable pourtant. A son humble avis en tout cas. Enfin, ce semblant d’entente ne dura pas si longtemps car il avait un peu de mal avec les jugements de la jeune femme qu’il jugeait un peu trop hâtif. Elle avait l’air de croire qu’il virerait les gens comme ça, sans explications alors que ce n’était pas tellement son genre. Il savait qu’ils avaient tous des familles à nourrir. En tout cas, il ne savait pas ce qu’elle voulait si elle ne voulait pas faire perdre son emploi à quelqu’un. Ouvrir certaines mentalités apparemment. “Vous savez, les gens qui sont fermés d’esprit le restent en général. Ca n’évolue pas forcément sur une discussion.” Elle était trop naïve si elle croyait que c’était aussi facile que ça. Mais il se garda bien d’ajouter ça cependant, il ne voulait pas envenimer la situation. Soit, en tout cas, il avait entendu ses arguments et il ferait plus attention maintenant. C’est ce qu’il pouvait dire de mieux maintenant. “Vous ne m’avez pas fait perdre mon temps.” Enfin si, un peu quand même. “Et s’il y a bien quelque chose que je peux comprendre, c’est qu’on soit protecteur avec sa famille.” Il l’était lui-même beaucoup trop. Mais ce n’est pas parce qu’il comprenait ça qu’il comprenait aussi qu’on s’en prenne à sa boîte pour quelque chose dont il n’était pas totalement responsable. Comme elle le disait, il fallait sûrement qu’ils tombent d’accord sur le fait qu’ils n’étaient pas d’accord. “Sûrement oui.” Mais c’était dur pour lui qui aimait bien avoir gain de cause. “Un autre verre ?” proposa-t-il quand même car il ne voulait pas qu’elle croit qu’il lui en voulait.

@Daliah Algattori

La tension entre les deux jeunes gens était redescendue crescendo et désormais ils semblaient même capables de plaisanter l’un avec l’autre ce qui représentait un soulagement pour Daliah. Non pas qu’elle se soucie outre mesure de ce que pouvait penser le jeune homme de leur altercation mais il était clairement plus agréable de pouvoir communiquer sans se justifier l’un a l’autre et les regards inquisiteurs autour d’eux s’estompaient, déçus de ne pas avoir eu l’altercation tant attendue. « C’est vrai désolé. » Concédât le jeune homme tandis qu’elle venait ajouter un énième défaut à sa liste. Au moins le prenait-il avec le sourire pour cette fois. Il ne semblait pas avoir mauvais fond, tenant son business d’une main ferme ce qui aux yeux de Daliah était plutôt compréhensible. Cette histoire leur servirait surement a tous les deux. Lui a mieux cerné ses employés et elle a ne pas rédiger un article sans se renseigner un peu plus auparavant. Elle continuât donc avec un compliment qu’elle pensait sincèrement, mais étonnamment n’eut pas l’effet escompté sur le jeune homme à qui il était adressé. « Admirable oui si l’on veut. Bizarrement, les gens utilisent rarement ce mot pour parler de moi. » Un sourire amusé se dessinât au creux des lèvres de la rouquine que cette confession ne surprenait guère. Le monde des affaires et surtout de la nuit, est un monde de requin ou personne ne se fait de cadeau. Et puis Braeden semblait du genre à ne pas baisser sa garde facilement. Tout du moins c’est ce qu’elle en déduisait de leurs échanges. « Peut-être que vous ne leur laissez pas voir cette facette de votre personnalité. » Se risquât ’elle pourtant sure d’elle. Après tout au premier abord et si cette discussion n’avait pas eu lieu ce n’est certainement pas l’impression qu’il lui aurait laissé mais l’italienne ne pouvait guère se fier à ses premiers instincts qui l’avaient jusqu’alors toujours trompé. « Vous savez, les gens qui sont fermés d’esprit le restent en général. Ça n’évolue pas forcément sur une discussion. » Touché. Pourtant Dali ne pouvait s’empêcher d’être une éternelle optimiste et espérer changer les mentalités pour les ranger a son avis. Elle s’était pourtant bien souvent heurter à des murs mais têtue et opiniâtre elle aimait rallier à sa cause les plus obtus. « Regardez-vous et moi, nous avons plus ou moins réussis à trouver un terrain d’entente. » Ou tout du moins discuter sans qu’elle ne soit sortie du club par les massues gardant l’entrée. La jeune femme préférait tirer le positif de cette soirée. Et comme pour souligner ses propos, le jeune homme concédât. « Vous ne m’avez pas fait perdre mon temps. » Étonnamment la franchise ne transperçait pas dans ses mots qu’il semblait lui accorder pour ne pas envenimer la situation. « Juste un chouia. » Appuyât ’elle avec un large sourire. Il était clair qu’elle n’était pas prévue à son planning ce soir et avait surement chamboulé quelque peu ses plans mais il y’avait un terrain ou les deux semblaient pouvoir se rejoindre, celui de la famille. « Et s’il y’a bien quelque chose que je peux comprendre, c’est qu’on soit protecteur envers sa famille. » Il transpirait le grand frère un brin trop chevaleresque mais c’était, pour le coup tout à son honneur aux yeux de la jeune femme. Après tout c’est ce qu’avait fait son père pour leur famille et une valeur chère à son cœur. « Ça se sent, sous vos airs bourrus, se cache surement un grand cœur. » Lançat’elle avec malice sur un ton taquin. Après tout le sujet entre eux était clos, fin du débat, alors pourquoi s’obstiner à se disputer. Le jeune homme semblait visiblement être de son avis. « Un autre verre ? » Elle n’aurait su dire s’il cherchait à la saouler pour la faire taire, ou gagner son chiffre d’affaire de la soirée, mais elle préférait y voir un signe de trêve. « Avec plaisir, si vous me laissez payer celui-ci. Je ne voudrais pas ruiner votre commerce ! » Ponctuât ’elle d’un clin d’œil amusé.

Après avoir fait une liste de tout un tas d’adjectifs peu sympathique pour le définir, Daliah lui accorda quand même qu’il était tout à fait admirable qu’il défende ses intérêts comme il le faisait. Le grec médita un moment sur l’emploi du mot admirable, c’était rarement qu’il entendait dire ça à son sujet. Il ne savait pas si c’était plaisant ou pas. En tout cas, la jeune femme lui fit savoir que si on ne disait pas souvent ça de lui c’était parce qu’il ne laissait pas les gens voir cette facette de leur personnalité. C’était possible. “Parce que je pense qu’on ne peut pas aller très loin dans la vie en étant admirable.” répondit-il en haussant les épaules. En plus de travailler dans le monde de la nuit, il travaillait aussi dans celui des affaires et être admirable ne faisait pas réussir. En tout cas, pas selon lui. Braeden fit ensuite remarquer à Daliah qu’on ne faisait pas évoluer les mentalités comme ça. Elle était un peu idéaliste si elle le croyait vraiment. Les gens fermés d’esprit le restaient en général et ce n’était pas parce qu’ils avaient plus ou moins réussi à trouver un terrain d’entente que cela marcherait pour tout le monde. “Plus ou moins ouais, on peut dire ça comme ça.” répondit-il amusé. “Mais je ne suis pas fermé d’esprit donc ce n’était pas si dur.” Enfin si, c’était quand même un peu difficile parce que s’il n’était pas fermé d’esprit, il pouvait aussi être très têtu parfois. Ils continuèrent de parler un peu, Braeden lui fit savoir qu’il estimait qu’elle ne lui avait pas fait perdre son temps. Pas totalement en tout cas. Et même s’il n’appréciait pas ce qu’elle avait fait, il pouvait comprendre pourquoi elle l’avait fait. Elle lui avait expliqué ses raisons et il pouvait difficilement arguer contre ça. Lui aussi était prêt à tout pour sa famille en général. Elle s’emballait quand même un peu parce qu’elle lui fit savoir que ça se voyait qu’un grand coeur se cachait sûrement derrière ses airs. Braeden secoua la tête amusé. “N’abusons pas trop quand même.” Il n’irait certainement pas jusqu’à là non plus. En tout cas, elle lui paraissait plus sympathique maintenant alors il lui proposa un autre verre. “Si vous tenez à le payer, je ne vais pas vous en empêcher.” Même s’il faudrait sûrement plus que ça pour le ruiner. “Vous prendrez quoi cette fois ?”

@Daliah Algattori