« L’immeuble me donne déjà une bonne idée de là où tu habites Iain. Mais j’en ai vu nombreux des beaux appartements, ne t’en fais pas. » S’il cache plutôt bien sa surprise, il met cette information dans un coin de sa tête de sorte à pouvoir la ressortir un peu plus tard. Dans un moment un peu plus propice. De toute manière les portes de l’ascenseur s’ouvrent bien trop vite, ne lui laissant pas le temps de continuer la conversation. A la place, ils avancent dans le couloir et sont accueilli par les enfants qui même surpris par l’arrivée de Kate chez eux, ne semblent pas s’en formaliser. Encore une surprise même si Parker, lui, reste aussi timide que d’habitude, caché derrière sa grande sœur. « Dans la salle de bain. » C’est la réponse que Mary-Jane lui donne concernant sa baby-sitter et certain que les deux monstres n’ont rien à craindre avec Kate – se serait plutôt l’inverse – il les laisse et prend la direction de la salle de bain. Là, il remercie la jeune femme en profite pour lui donner l’argent qu’il lui doit puis la raccompagne vers l’ascenseur non sans un regard vers Kate et les enfants. Non vraiment, ça il pourrait s’y habituer un peu trop vite. Adriana partie, il reste un peu en retrait, de sorte que personne ne peut le remarquer en train d’espionner la conversation. Et il sourit en entendant l’aveu de sa fille, le fait d’autant plus face à la surprise de la blonde. Etant donné qu’il est assez connu pour aimer les femmes, il imagine parfaitement que tout le monde pense qu’il ramène une femme différente chez lui assez régulièrement. Mais non. Jamais devant ses enfants, pas alors qu’ils ont besoin de stabilité et qu’il n’a pas envie qu’ils s’accrochent une femme qui restera dans leur vie aussi peu que leur mère. Il n’en a jamais eu envie non plus, de présenter quelqu’un aux enfants. En revanche, son sourire disparaît lorsqu’il perçoit de la tristesse dans la voix de MJ ensuite. Ça lui brise le cœur de savoir que sa fille de six ans s’inquiète autant pour lui et pour son bonheur. Ça ne devrait pas marcher dans ce sens. « Il finira par être heureux à nouveau » C’est le moment qu’il choisit pour revenir vers eux, usant de ces talents d’acteur pour prétendre qu’il n’a rien épié. « Qui finira par être de nouveau heureux ? » Il demande en feignant l’innocence. Le petit groupe rejoint, il se laisse tomber sur le canapé, sa fille venant s’asseoir à côté de lui et son fils grimpant sur ses genoux. « Ça ne te dérange pas d’attendre cinq minutes que je les mette au lit avant de te montrer la chambre où tu pourras poser tes affaires ? » Cinq minutes, il est gentil. S’il doit lire aux deux parce qu’ils en auront décidé ainsi, ça sera plus vingt minutes que cinq mais il ose espérer qu’Adriana les a assez épuisés pour qu’ils se couchent directement.
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Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 20:55#
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J’étudie les traits des deux gamins, sans doute pour y voir les traits d’Iain. Si les cheveux de MJ lui rappellent ceux du jeune homme, pour Peter, ils sont un peu plus foncés. Ils ont plus ou moins le même visage, bien que celui de MJ soit légèrement plus rond. Tout ce que je suppose c’est que leur mère doit avoir les cheveux plus foncés, peut-être bruns. Mais pourquoi diable essayais-je de savoir à quoi elle ressemblait hein ? « Qui finira par être de nouveau heureux ? » Les yeux de la petite s’agrandissent, alors que Peter pouffe. J’hausse les épaules, en souriant : « Le père Noël. J’ai entendu dire qu’il avait été malheureux d’apprendre que la liste des petits n’étaient pas assez longues » Un clin d’œil vers les gamins les fit sauter de joie. Mon sourire ne se fit pas attendre alors que le pompier contourna le canapé, et vint s’échouer lui aussi dessus, ses enfants s’agrippant à lui bien trop vite. C’est étrange de le voir comme ça. J’y découvre une part de lui, intime. Et cette vision bien qu’agréable pourrait être quelque chose que j’aimerai bien revoir à l’avenir. « Ça ne te dérange pas d’attendre cinq minutes que je les mette au lit avant de te montrer la chambre où tu pourras poser tes affaires ? » « Déjà ? » laissais-je échapper sans forcément le vouloir. Dans ma tête, la panique me submergea rapidement. Je comptais sur les gamins comme un bouclier vivant contre l’attractivité de Iain. Pourquoi devaient-ils se coucher tôt ? Sans doute peut-être parce que c’était des gamins. « Il est déjà 20h30 » me répondit MJ. « C’est déjà plus qu’on ait autorisé, d’ordinaire. Mais on attend toujours le retour de papa » J’hausse les épaules, en m’excusant. « Faut croire que j’ai perdu le fils des heures » Je lui souris, avant de reporter mon attention sur Iain. « Va y, prends ton temps. » Il sourit, avant de motiver les troupes à rejoindre leur chambre. S’ils émirent un peu de réticence, ils finirent par obéir. Ils disparurent dans l’énorme couloir, me laissant seule dans cette grande pièce. Me relevant, je finis m'élancer pour mieux étudier l’endroit où ils vivaient. Les baies vitrées sont ma première destination : vaste étendue sur Brooklyn, j’imagine que ça doit être plus spectaculaire avec un coucher de soleil. Ensuite, je m’aventure vers le coin cuisine. La jeune femme Adriana, me semble-t-il, avait laissé le diner dans le four, prêt à se faire réchauffer, et avait mis à table pour deux. L’avait-il prévenu que ce soir il ne serait pas seul ? Ça m’étonne presque mais c’est typique de l’Ecossais. Rallumant le four, mon ventre affamé, je reparti vers le canapé lorsque des cadres m’interpelèrent. Je m’avançais vers eux pour y découvrir certains moments clés de la vie de famille. Parker bébé, un anniversaire de MJ, une fête d’école de Parker, et plusieurs autres photos de petits souvenirs. Sur certaines photos une femme, brune, était souvent présente. J’en déduisis que c’était sa femme. Enfin…ex-femme. Brune, visage légèrement arrondis, fossettes sur les joues, sourire à croquer, elle était assez mignonne. Non, à vrai dire, elle était canon. Et étrangement, j’avais l’impression d’être loin de sa hauteur. La silhouette de Iain réapparaissant dans les baies vitrés me firent sursauté presque. « Tu m’as fait peur… » Soufflais-je en portant une main sur le cœur. « J’ai…j’ai mis à chauffer le diner. Adriana semble avoir pensé à tout » Je n’arrive pas à contrôler mon cœur qui tambourine ma poitrine maintenant que nous sommes seuls. Putain, qu’elle va être longue cette soirée !
« Le père Noël. J’ai entendu dire qu’il avait été malheureux d’apprendre que la liste des petits n’étaient pas assez longues » Aux regards pétillants de ses enfants à l’idée d’avoir trouvé en Kate une adversaire contre leur père capable de le faire un peu plus plier à leurs exigences, Iain sourit. Mais il sait très bien de qui elle parle, s’amuse presque de l’entendre dire autre chose pour ne pas avoir à admettre que c’est de lui dont elle parlait. « Le père Noël n’a pas dû recevoir les bonnes listes alors. » Il annonce en se laissant tomber sur le canapé. Dans ses souvenirs la liste de sa fille était particulièrement longue, celle de Parker beaucoup moins puisqu’il est encore assez jeune pour vouloir tout un tas de jouets inutiles – qu’il aura quand même. Les enfants contre lui, il profite de ces quelques instants comme il adore le faire tous les soirs après sa garde. Ce n’est pas grand-chose mais c’est tout ce dont il a besoin. Les avoir contre lui, les savoir heureux et en bonne santé, c’est tout ce qui lui importe. « Déjà ? » Réplique Kate dès qu’il annonce qu’il doit les mettre au lit et c’est MJ qui explique à la jeune femme qu’ils ont déjà largement dépassé l’heure d’aller dormir. D’une bonne demi-heure d’ailleurs. « Faut croire que j’ai perdu le fils des heures. Vas-y, prends ton temps. » Déjà à nouveau sur ses pieds, il force les petits à dire bonne nuit et prend la direction du couloir puis de l’escalier menant aux chambres. Parker d’abord couché, il ne demande pas même une histoire, ferme les yeux à peine sa tête ayant rencontré l’oreiller. Puis, dans la chambre de sa fille, la petite bien bordée, il se penche vers elle pour l’embrasser, s’apprête à repartir mais une petite main l’arrête. « Tu l’aimes bien, Kate ? Moi je trouve qu’elle est chouette. » En à peine cinq minutes à lui parler, c’est un record et il ne peut contenir son sourire. « Je l’aime beaucoup oui. » Elle agite la tête, comme pour faire comprendre à son père qu’elle est bien d’accord puis ferme les yeux alors qu’il allume sa veilleuse en forme de licorne. La porte fermée derrière lui, Iain repart en direction du salon où il voit Kate absorbée dans l’observation des photos de famille qu’il a disposées ici et là. Sans rien dire, ne voulant pas la déranger – et en profitant un peu – il la rejoint, se met derrière elle sans penser que son reflet dans la baie vitrée allait lui apparaître. « Tu m’as fait peur… », « Désolé. » Il s’excuse immédiatement. « J’ai…j’ai mis à chauffer le diner. Adriana semble avoir pensé à tout » Rapidement, il tourne la tête en direction de la cuisine, aperçoit le four allumé et reporte son attention sur Kate. « J’ai prévenu Adri que tu serais là ce soir. Elle a dû se douter qu’on aurait pas mangé. » Il explique dans un petit sourire. Parfois il se dit qu’il ne paye vraiment pas assez la jeune femme au point d’augmenter les dollars qui lui donne la fois suivante. Toujours près de la blonde face à lui, il ne retient pas son envie de caler une mèche de cheveux folle s’étant échappée derrière son oreille. Il profite de la situation, du fait qu’ils soient seuls pour assouvir cette envie qu’il a eu le matin en la voyant les cheveux détachés. Il fait toutefois taire son envie de la plaquer contre la baie et de l’embrasser à pleine bouche comme il y pense depuis des jours.
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Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 22:10#
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« Désolé » A son regard si intense, il est déjà tout excusé. Pourquoi a-t-il ce charme qui se dégage de lui instantanément ? Ce charme qui me donne envie de l’embrasser à chaque fois qu’il pose ce regard sur moi ? Oui, ce regard qu’il a actuellement. Comme un prédateur qui ne désire qu’une chose : me mettre à nue. Des regards comme ça, je les connais que trop. Mais face à lui, ça prend une proportion différente, presque exponentielle. Si j’écoutais mon entrejambe, j’étais déjà prête pour l’accueillir sans préliminaire. Cela dit, je le suis depuis des jours déjà. Mais je ne veux pas l’écouter. « J’ai prévenu Adri que tu serais là ce soir. Elle a dû se douter qu’on aurait pas mangé » Il s’approche un peu plus, rendant ma respiration difficile à contrôler. Son parfum m’enivre. Il pourrait me plaquer là, contre la baie vitrée, je me laisserai faire. « Ils ont l’air de l’apprécier, MJ et Parker » Ma voix est basse, presque en suspens, au moment où il remet une mèche de cheveux derrière l’oreille. J’ai soudainement très faim. Faim de lui. J’étais à deux doigts de céder lorsque le four émit un bip, informant que le dîner était enfin chaud. « T’as pas faim ? Moi j’ai meurs de faim. » Dis-je en m’éclipsant presque sans attendre de son périmètre. A la seconde où je ne l’ai plus près de moi, je reprends mon souffle. Ressaisis-toi bordel ! Etre ici c’est comme être dans l’antre du diable, prête à être dévorer. Même si tout mon corps le veut, ma raison n’arrive pas à s’éteindre : c’est mon patron. M’approchant du four, j’allais l’éteindre avant de l’entendre de le laisser faire. Je m’exécute sans broncher, m’installant sur une des places dressées. Je l’étudie une seconde et me dit que je pourrais facilement m’habituer à ce rituel. Je ne suis plutôt nulle en cuisine, alors s’il m’offrait un repas, j’en serai simplement ravie. « Je peux te poser une question ?! » Il se retourne, arquant un sourcil, avant de déposer le plat sur la table. A son silence, il m’invite à poursuivre. J’allais ouvrir la porte aux questions indiscrètes, mais je m’en fichais. J’improviserai s’il veut vraiment en savoir plus sur moi. « Qu’est ce qui s’est passé avec ton…ex-femme ? » Dépassais-je les bornes ? J’en savais trop rien, mais depuis que j’avais vu ces photos, je me posais forcément la question. Comment pouvait-on abandonner un homme et des enfants pareils ? N’ayant pas vraiment eu de familles, c’était tout ce que j’avais désiré un jour. Et j’avais cru en avoir la chance quand Dimitri avait rejoint ma vie, mais mon bonheur fût court. Trop court.
Il ignore si ressentir une telle attirance pour elle est normal, en tout cas c’est très appréciable. Ça n’a rien à voir avec ce qu’il ressent à chaque fois qu’une femme lui résiste et qu’il fait tout pour qu’elle cède. Il sait que Kate ne le fera pas facilement, pas depuis qu’ils ont été clairs sur le fait qu’ils ne peuvent rien tenter à cause du travail. Ce n’est pas ce qui empêche le fait qu’il est atrocement attiré par elle et que la moindre occasion est bonne pour se rapprocher d’elle, pour avoir le droit à ce contact privilégié entre eux. Iain profite, il le sait très bien, peut-être qu’il dépasse les bornes aussi, mais il en avait bien trop envie pour résister. Et il voit dans son regard qu’elle pourrait être prête à céder une nouvelle fois s’il poussait un peu plus. Mais il n’ira pas jusque-là aussi tentant que soit l’idée de profiter entièrement de son corps cette fois. « Ils ont l’air de l’apprécier, MJ et Parker » D’un simplement mouvement de la tête, il confirme. Le courant est très vite bien passé entre eux trois. Ce n’était pas le cas avec la précédente baby-sitter dont il avait dû se passer parce qu’elle négligeait un peu trop les enfants. Adriana, elle, elle était sérieuse et même Iain l’appréciait beaucoup. Sauf que pour l’instant c’est le cadet de ses soucis, trop intéressé qu’il est par la blonde. L’Écossais pourrait se laisser tenter par l’embrasser une nouvelle fois mais c’est l’instant précis que choisit le four pour sonner, permettant à Kate de lui échapper. « T’as pas faim ? Moi j’ai meurs de faim. » Sourire amusé sur ses lèvres, loin d’être vexé – après tout, c’est le jeu – il la rejoint dans la cuisine et lui demande de le laisser s’occuper du plat dans le four – des lasagnes visiblement – tandis qu’elle s’assoit à table. « Je peux te poser une question ?! » Sourcils froncés, assez surpris qu’elle lui demande la permission, il ne dit rien et l’invite ainsi à continuer pendant qu’il pose le plat et commence à découper une part pour la servir elle puis lui. « Qu’est ce qui s’est passé avec ton…ex-femme ? » Laissant le plat sur la table au cas où ils auraient encore faim, il attrape ensuite la carafe d’eau et reprend le même manège – elle puis lui – et finit par soupirer. « Ça ne collait pas. » Il débute en prenant enfin place, face à Kate. « On s’est connus sur le tournage d’une série. Ça s’est fait trop vite, elle et moi, le mariage et les enfants. J’imagine qu’elle n’était pas prête à ça, sa carrière comptait trop. De mon côté j’ai fini par en avoir assez de courir après du vent. Ça s’est mal fini, elle voulait pas que je parte, je voulais pas rester. Au final elle a baissé les bras, comme d’habitude. » Il est un peu amer. Comment ne pas l’être alors qu’elle n’a même pas pris la peine se battre au moins pour les enfants ? Mais c’est du passé. Du moins, il essaye d’y penser aussi peu que possible. « Donc t’as vécu dans des immeubles de ce genre ? Pourquoi tu te comptes d’un petit appart’ infesté de rats ? » Il demande sans détour. Son regard posé sur elle, il sourit. « Tu te permets, je me permets aussi. » Parfaitement logique, non ?
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Invité a posté ce message Jeu 29 Nov 2018 - 19:42#
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Ce n’est que lorsque le plat est sortie du four que mon estomac se déclare. J’ai bien et bel horriblement faim, comme si le fait de ne pas avoir fait beaucoup de chose aujourd’hui avait réussi à me rendre affamée. Peut-être était-ce l’anxiété de me retrouver avec lui ? Ou peut-être tout simplement que je n’avais pas assez mangé ce midi ? Cela dit, en voyant ma part de lasagne dans mon assiette, je sais d’avance que je vais la dévorer. J’ose finalement une approche plus délicate avec Iain, avant d’enfourner un peu de lasagne. C’est peut-être abrupte de ma part, mais le fait qu’il garde certaines de ses photos dans le salon, et qu’il n’en parle jamais n’est pas anodin pour moi. C’est exactement ce que je fais avec Dimitri. J’ai toujours sur moi une photo de lui, mais je n’en parle jamais. « Ça ne collait pas. » commence-t-il à dire. « On s’est connus sur le tournage d’une série. » J’en oubliais presque son premier métier. Cela dit, avec sa gueule, ça ne m’étonne même pas du succès qu’il a dû avoir. « Ça s’est fait trop vite, elle et moi, le mariage et les enfants. J’imagine qu’elle n’était pas prête pour ça, sa carrière comptait trop. De mon côté j’ai fini par en avoir assez de courir après du vent. Ça s’est mal fini, elle ne voulait pas que je parte, je voulais pas rester. Au final, elle a baissé les bras, comme d’habitude. » J’acquiesce, en déposant mon regard sur lui. Une rupture aussi intense, je n’en ai jamais connu. La seule qui m’a été imposé a été la mort de mon fiancé. Mais la situation était différente.« Donc t’as vécu dans des immeubles de ce genre ? Pourquoi tu te contentes d’un petit appart’ infesté de rats ? » Je me mords la lèvre inférieure. J’avais ouvert la porte de pandore, mais je savais sans doute que si je voulais en savoir plus sur lui, j’allais devoir céder quelques détails de ma vie passée. « Tu te permets, je me permets aussi. » Je souris avant d’hésiter, le regard fuyant. J’ai beaucoup plus à perdre en lui confiant ma vérité qu’il n’en a perdre. Alors, je sélectionne mes mots avec soin. « Parce que je ne souhaites pas utiliser ma fortune » J'avais deux comptes, qui dormaient : un en Russie et un en Suisse. Et avec le montant qu'il y avait, je pouvais m'acheter n'importe quel appartement huppé de Manhatthan. Mais je préférais vivre dans trou à rat, c'était ce que je méritais. Il allait forcément en savoir plus, et lorsque je relève la tête vers lui, il s’est figé, tentant de me déchiffrer. Je saisis mon verre d’eau que je bois d’une traite. J’aurai aimé avoir un verre de vin ou d’alcool mais je m’en contenterais. « Je ne suis pas la fille de deux petits artisans, du Kentucky, qui rêvait de vivre à New York. » J’ai piqué son attention maintenant, parce que cette histoire à la caserne tout le monde la connaissait. Alors forcément, avouer mon mensonge réveillait la curiosité de n’importe qui me connaissant. Il avait posé sa fourchette maintenant, tandis que je jouais avec la mienne et mes lasagnes. Avant de parler, je reprends mon accent russe rapidement et ajoute : « Je née en Russie. A Saint-Pétersbourg. Et j’ai été abandonné à ma naissance devant la porte d’un orphelinat » Tête baissé, je relève légèrement les yeux pour le regarder, je n’arrive pas à déchiffrer vraiment ce qu’il pense. Mais je finis par poursuivre, en reprenant ma voix normale. Mon accent Russe s’est effacé à mon arrivée ici, assez rapidement. Mais j’en garde encore certaine déformation quand je le veux vraiment. « Disons que j’ai fini par être repêchée par un homme très riche là-bas. Alors ouai, les appartements immenses comme celui-là, voir beaucoup plus prestigieux, je connais. » J’en dévoile pas plus, parce que ça ne servirait à rien. Même si je suppose qu’il voudra en savoir plus un jour, ou maintenant. Mais je préfère le laisser poser des questions ciblées pour pouvoir lui dévoiler ce que je peux contrôler. « Et ton ex-femme n’est jamais voulu revenir ? J’veux dire, ça reste ses enfants » demandais-je ensuite, notre jeu s’installant un peu plus. Même si elle ne s’entendait plus avec son mari, ses enfants restaient son sang et sa chair. Difficile pour moi d’imaginer leur tourner le dos un jour dans ma vie. Peut-être parce que je savais exactement ce que faisais l’abandon de parents.
Parler de son mariage plus que raté, il n’en a pas forcément l’habitude. Le plus souvent, il préfère garder ça pour lui, portant cet échec comme une honte en quelque sorte. Sans compter que s’étaler sur sa vie privée, ça n’est pas vraiment son genre. Il n’est pas fermé mais … certaines choses méritent d’être gardées pour soi. Il est déçu dans un sens. Déçu de ne pas avoir su garder sa femme. Il y a du l’amour entre eux, il n’en a jamais douté et elle aura toujours une place dans sa vie à cause de leurs enfants. Enfants qu’elle a tout de même abandonné. C’est ce qu’il y a de plus difficile à accepter de leur divorce ; qu’elle n’ait pas même eu le courage de se battre plus que ça pour leurs deux beaux enfants. Ils n’ont rien demandé de tout ça, n’ont pas demandé à ce que leurs parents se séparent et c’est tout de même eux qui doivent le plus en souffrir. MJ plus que Parker puisque ce dernier était bien trop petit pour avoir des souvenirs de cette époque. « Parce que je ne souhaite pas utiliser ma fortune » Ramené à la réalité par la voix de Kate, il cesse de manger sa part de lasagnes pour s’intéresser à la réponse de la blonde. Une réponse qui, évidemment, éveille un peu plus sa curiosité. « Je ne suis pas la fille de deux petits artisans, du Kentucky, qui rêvait de vivre à New York. Je suis née en Russie. (…) Alors ouais, les appartements immenses comme celui-là, voire beaucoup plus prestigieux, je connais. » Bien plus cachottière que ce qu’il s’était imaginé. Pourtant, il n’arrive pas à être totalement surpris. Son regard posé sur la jeune femme, il l’observe en silence, parvient presqu’à voir la douleur qui se cache dans les détails qu’elle ne dévoile pas. Iain ne la forcera pas à le faire. Si elle n’est pas prête à s’ouvrir complètement à lui, il ne la poussera pas. D’autant qu’il trouve déjà bien qu’elle ose lui admettre vivre dans un petit mensonge. « Très sexy l’accent. » Il déclare dans l’intention de détendre l’atmosphère et aussi parce qu’il le pense. Mais il n’y a rien qu’il ne trouve pas sexy chez elle de toute manière. « Tu devrais peut-être penser à quitter ton nid à rats quand même. » Il insiste en recommençant à manger. S’il y a des rats ce n’est pas très sain. Il n’a rien contre l’idée de l’héberger aussi longtemps qu’elle le souhaitera mais elle sait qu’elle finira par partir. Disons qu’il aimerait que ça soit pour un endroit un peu mieux. « Et ton ex-femme n’a jamais voulu revenir ? J’veux dire, ça reste ses enfants » Cessant un instant de mâcher, il lève les yeux vers Kate et finit sa bouchée en silence. Sa mâchoire se crispe un peu sans qu’il ne s’en rende compte. « Elle pourrait toujours essayer. » Il déclare un peu brutalement. « Parker avait à peine un an lorsqu’on a divorcé. Elle m’a laissé la garde comme s’ils ne comptaient pas pour elle. J’ai dû tout gérer. Deux enfants en bas-âge c’est vraiment pas simple seul mais j’ai réussi. Si elle devait revenir elle aurait intérêt à me prouver sacrément bien être sincère pour que je la laisse entrer dans leur vie. » Trop protecteur envers sa progéniture pour accepter qu’ils souffrent, il risque d’être un peu trop dur si son ex-femme tente de revenir. « Quant à moi, elle peut toujours rêver. J’ai bien assez donné dans notre mariage. » Sans compter qu’il se plait dans sa vie. Il n’a pas envie de changer, apprécie de ne pas avoir à se prendre la tête tout en se faisant plaisir quand l’envie lui prend. « Position préférée ? » Demande-t-il en coupant dans ses lasagnes pour ensuite lui adresser un sourire amusé en voyant sa tête. « Je plaisante même si je serais bien curieux de connaître la réponse. Ça ne t’a jamais tenté de te poser et d’avoir une famille ? A cause de ton passé je veux dire … »
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Invité a posté ce message Ven 30 Nov 2018 - 11:08#
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« Très sexy l’accent. » Mes lèvres s’étirent légèrement, malgré que mon corps soit tendu devant ces aveux surprises. Pourtant, il arrive à détendre l’atmosphère en étant juste lui-même, et je dois avouer que ça fait du bien. « Vy tozhe seksual’ny » Toi aussi, tu es sexy. Mon sourire s’étire alors qu’il me regarde sans comprendre. Dieu que j’aime pouvoir dire les choses sans avoir à me dévoiler, surtout face à lui. Il ne comprend certainement pas le Russe, même s’il doit supposer que j’ai répondu à ce qu’il venait de dire. L’avantage d’être polyglotte. « Tu devrais peut-être penser à quitter ton nid à rats quand même. » J’hausse les épaules, continuant mes lasagnes. « Disons que je préfère vivre simplement pour le moment. » Peut-être qu’un jour, j’arriverai à repartir en Suisse pour libérer une partie de mon argent, ou arriver à débloquer celui de Russie sans avoir ma mise à mort sur la tête. Mais pour le moment, je préfère rester cacher parmi les rats. C’est plus sécure. « Elle pourrait toujours essayer. Parker avait à peine un an lorsqu’on a divorcé. Elle m’a laissé la garde comme s’ils ne comptaient pas pour elle. J’ai dû tout gérer. » J’acquiesce, la gorge serré. Ça me rappelait de mauvais souvenir à l’orphelinat. « Deux enfants en bas-âge c’est vraiment pas simple tout seul mais j’ai réussi. Si elle devait revenir elle aurait intérêt à me prouver sacrément bien être sincère pour que je la laisse entrer dans leur vie. » « Au moins, ils t’ont toi. » C’est plus que je n’en avais eu. Ils pouvaient au moins compter sur un père aimant et toujours là pour eux. C’était le plus important. « Quant à moi, elle peut toujours rêver. J’ai bien assez donné dans notre mariage. » J’ai l’impression qu’une part de moi se rassure. Pourquoi ? J’en sais absolument rien, mais lorsque je le regarde aussi ouvert et sincère, j’ai l’impression de fondre un peu plus pour lui. « Position préférée ? » Mes yeux s’écartent trop vite. Parler de sexe ne m’a jamais déranger, mais la manière dont il a de changer de sujet me surprends presque autant qu’il ait osé poser la question. « Je plaisante même si je serai bien curieux de connaître la réponse. Ça ne t’a jamais tenté de te poser et d’avoir une famille ? A cause de ton passé je veux dire… » Mon sourire qui s’était légèrement formé vient à disparaître aussi vite qu’il n’est apparu. Ça me fait toujours mal de penser à lui, à tous ses rêves qu’on avait envie de réaliser, à ce que j’aurai aimé fonder avec lui. J’ai jamais vraiment pleuré dans ma vie, la seule fois où j’avais été dévasté ça a été lorsqu’il est tombé, criblé de balles. Et même là encore, si le cœur est lourd et mon visage durcit, je n’arrive pas à exprimer une once de détresse. « Si, une fois. Il s’appelait Dimitri, et ça a été le seul homme que j’ai vraiment aimé. » Repoussant mon assiette, presque fini, j’avais perdu l’appétit à cause d’un flash rapide de sa mort. Iain allait ouvrir la bouche, mais je le devançai. « Il a été tué sous mes yeux, brisant tout avenir qu’on avait planifié. » Je déglutine de douleur, incapable de le regarder en face cette fois-ci. Mon regard se tourne vers l’immense baie vitrée une seconde, pour que j’arrive à rassembler mes esprits. Pourquoi je lui confiais tout ça d’ailleurs ? Lorsque je revins vers lui, mon regard à changer, cherche un seul moyen de détourner l’attention. « Etre prise par derrière » dis-je sans regret. « Dos au mur, en culte ou en levrette. C’est sans doute ce que j’aime le plus. T’y ajoute une douche chaude, et des paroles salaces susurrés à l’oreille, et tu me perds définitivement. » Le regard de Iain change lui aussi instantanément. Je le vois déglutiner, sans doute imaginant une scène assez hot dans sa salle de bain. A vrai dire, ça éveille en moi tout autant de chose. Ou bien, n’importe quoi qui pourrait me faire oublier ma douleur. Alors, me penchant un peu plus vers lui, j’ajoute trop curieuse : « Si je te cédais, Iain…qu’est-ce que tu me ferais ? » C’était un jeu dangereux, qui finirait par nous bruler les ailes. Hélas, j’avais toujours aimé les jeux dangereux. Difficile de s’éloigner de ce qu’on est vraiment, non ?
« Vy tozhe seksual’ny » Ses yeux se plissent légèrement. Il n’a pas la moindre idée de ce qu’elle vient de lui dire – quel défaut de ne pas parler russe couramment – mais c’est particulièrement sexy dans sa bouche. Même s’il pourrait parier qu’il pourrait y avoir autre chose de très sexy dans cette même bouche. Sauf que son esprit pervers, il est supposé le mettre de côté. Ça risquerait de rendre leur courte colocation assez compliquée. Surtout s’il passe son temps à avoir envie d’elle – même si c’est déjà le cas. « Disons que je préfère vivre simplement pour le moment. » De toute façon, c’est à Kate de décider. Lui, il n’est là que pour donner son avis et encore, elle n’est même pas obligée de l’écouter. Cela dit, il préfèrerait vraiment la savoir ailleurs. Ça le rassurerait. Et Iain aimerait se dire que c’est comme ça qu’il se comporterait avec n’importe quelle autre personne. Il sait que ça ne serait qu’un mensonge de plus. Depuis le premier jour et surtout depuis leur baiser, son bien-être compte un peu trop pour l’Écossais. Être capables de discuter comme ils le font malgré leur attirance, ça ne le surprend pas. C’est plus simple lorsque l’autre le fait aussi et puisque Kate accepte de se confier un peu, Iain le fait facilement aussi. « Au moins, ils t’ont toi. », « Ça finira par ne pas être suffisant. » Il enchaîne immédiatement dans un soupire. Peu importe qu’il soit toujours là pour ses enfants, il sait que tôt ou tard ils auront besoin de leur mère, qu’il y aura des sujets dont ils préfèreront discuter avec elle. Si elle n’est pas là, ça complique les choses. « Si, une fois. Il s’appelait Dimitri, et ça a été le seul homme que j’ai vraiment aimé. Il a été tué sous mes yeux, brisant tout avenir qu’on avait planifié. » Il est désolé pour elle. Il l’est vraiment et ça doit se lire son visage. Néanmoins, Iain ne fait aucun commentaire. Elle a probablement entendu bien assez de "je suis désolé" pour toute une vie. Comme lui a bien assez entendu qu’il était dommage qu’il ait divorcé. A la longue c’est fatigant. Son assiette terminée, il fait passer le tout avec son verre d’eau, repense à ce qu’aurait pu être sa vie s’il n’avait pas eu à se séparer de la mère de ses enfants. « Etre prise par derrière » Il manque s’étouffer avec sa gorgée. Il a lancé le jeu mais ne s’attendait absolument pas à ce qu’elle lui réponde ça si … directement. « Dos au mur, en culte ou en levrette. C’est sans doute ce que j’aime le plus. T’y ajoute une douche chaude, et des paroles salaces susurrés à l’oreille, et tu me perds définitivement. » Il déglutit, subitement très serré dans son pantalon. L’image qu’il a en tête, elle est parfaite mais serait bien mieux en vrai. Le corps nu de Kate, il en rêve et là, elle attise clairement son désir pour elle. « Si je te cédais, Iain…qu’est-ce que tu me ferais ? » Tellement de choses bon dieu ! Son regard plein de désir se pose sur la jeune femme qu’il déshabille mentalement, le cœur battant. « Je commencerais sans doute par te retirer tous ces vêtements. » Il affirme, amusé de savoir que ce n’est pas ce qu’elle veut entendre. « Je prendrais le temps de découvrir tout ton corps avec mes mains puis mes lèvres jusqu’à m’assurer que tu sois prête à me recevoir. » Son souffle se coupe un peu à mesure qu’il s’imagine la scène. « Je te prendrais sûrement contre la baie, dos à moi et je recommencerais sous la douche uniquement pour m’assurer que ça te fait vraiment autant d’effets. » Au moins l’eau aura la capacité de camoufler les bruits qu’ils feraient s’ils le faisaient. « Je continuerais dans mon lit et je te laisserais assez de marques pour que tu y penses pendant des jours et que tu finisses par en redemander. »
Invité
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Invité a posté ce message Ven 30 Nov 2018 - 16:30#
Brave heart
Your heart is free. Have the courage to follow it.
Depuis bien trop longtemps je m’étais confiée comme cela. Il n’avait jamais eu personne pour me mettre autant en confiance pour parler de mon passé. Ca me surprenait mais c’était assez plaisant, je devais avouer. Même si c’était toujours difficile d’en parler. « Ça finira par ne pas être suffisant. » Mon regard se fronce. Il voit ça comme un père qui pense qu’un enfant a besoin d’une mère. Mais lorsqu’on a déjà un parent, c’est bien plus que ne rien avoir. « Crois-moi, c’est assez suffisant » J’aurai adoré connaître vraiment mes parents, mais j’aurai sans doute jamais réponses à mes questions. Qui étaient-ils ? Pourquoi m’avoir abandonné ? Ne voulaient-ils pas simplement de moi ? Ou avaient-ils eu une bonne raison de me laisser sur la porte de cet orphelinat ? Je pensais sincèrement que le départ de sa femme avait été dévastateur pour lui, mais pour ses enfants, savoir qu’ils avaient toujours leur père, leur héro, c’était déjà beaucoup. Je laissais finalement les révélations de mon passé fuiter sans que j’arrive à contrôler mes émotions. Je n’étais pas quelqu’un d’ouvert, au contraire. J’étais du genre fermée et mystérieuse. Je ne dévoilais rien au hasard, mais face à cette détresse qui semblait m’atteindre une nouvelle fois, le silence compréhensible de Iain m’apaise. Il sait combien c’est dur. Il sait combien c’est inutile de dire quoi que ce soit dans ce genre de situation. Piquée par une envie de changer de sujet, il s’étouffe presque face à ma réponse. Amusée, je laisse un léger sourire se dessiner sur mes lèvres. J’ai longtemps considéré le sexe comme un besoin, et non un privilège. Les hommes ont autant le même besoin, alors oui, parler est pour moi un simple préliminaire. Le regard qu’il me jette en dit long sur lui, et allume en moi un feu déjà présent. « Je commencerais sans doute par te retirer tous ces vêtements. » Je me redresse sur ma chaise, croise les bras et me mords la lèvre. « Je prendrais le temps de découvrir tout ton corps avec mes mains puis mes lèvres jusqu’à m’assurer que tu sois prête pour me recevoir. » A vrai dire, je l’étais déjà. J’avais soudainement très chaud, alors que je mouillais déjà ma culotte. Chez lui, l’entendre parler comme ça, c’est ultra sexy. Bien plus que les autres hommes que j’ai connu. « Je te prendrais sûrement contre la baie, dos à moi » Mon regard se laisse tenter par cette fameuse baie vitrée, où j’imagine être y être coller. Dans ce genre de bâtiment, on pouvait voir n’importe qui, mais personne ne pouvait nous voir. Mais pas toujours. Une partie de moi avait bien envie de vérifier ça, là tout de suite. « Et je recommencerais sous la douche uniquement pour m’assurer que ça te fait vraiment autant d’effets. » La douche, ça a été toujours été mon péché mignon. Ou du moins, l’eau en général. Une piscine, un jacuzzi, la mer…qu’importe. La sensation que ça décuple en moi est presque indescriptible. « Je continuerais dans mon lit et je te laisserais assez de marques pour que tu y penses pendant des jours et que tu finisses par en redemander. » La distance entre lui et moi devient insupportable à mesure qu’il parle. Je m’étais promis de ne pas céder, mais j’en ai beaucoup trop envie pour laisser ma raison décider. Regard dans le sien, c’est comme si nous étions en train de jouer au échec : le premier qui bouge perds la partie. J’allais répliquer que j’aimais bien aussi prendre des initiatives, et que dans son tableau ça en manquait cruellement, mais la voix de Parker me fit sursauté : « Papa, j’ai soif. » Le petit bout en pyjama se frottait les yeux face à la lumière. Je pris une longue inspiration, prenant une douche froide. Définitivement, il serait arrivé quelques minutes plus tard, nous aurions été dans de beaux draps. Je décide de me lever, par automatisme, et désigna mon sac. « Juste, indique moi ma chambre, je la trouverai » J’avais besoin d’un peu d’air, de m’éloigner de lui. Il me dévisagea une seconde avant de m’indiquer une chambre dans le couloir. Quelques secondes plus tard, je m’y enferme le souffle coupée.
