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 in the end (Elias)

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Invité a posté ce message Jeu 6 Déc 2018 - 0:13 #

in the end ★ ft. elias
(musique)



Tu appuies de nouveau le bouton vert de ton écran tactile, laissant les sonneries retentir dans le silence oppressant de la chambre vide et s'éterniser. Tes pas te font traverser la pièce une dizaine de fois, avant qu’au dernier son, tu ne soupires pour raccrocher ensuite en écoutant les premiers mots de son répondeur. Tu appelais Anya tous les jours, ou du moins tu tentais. Tu n’avais plus de nouvelles de la blonde depuis une semaine. Que ce soit le son de sa voix ou la profondeur de son regard, ça te manquait. Sa chambre laissée vide, comme si elle n’avait jamais désordonné cette pièce, ça t’angoissait. Pour la première fois de ta vie, l’ordre t’étouffait. Elle avait néanmoins laissé le double des clés sur la commode, et ça t’avait paniqué. Parce que tu connaissais ce tableau. Tu l’avais déjà vécu il y a huit ans. Pourtant, t’as tenté de faire les choses différemment. Tu lui as laissé des messages, sans doute trop. Tu t’inquiétais toujours une fois la tempête et le ravage essoufflés. Tes regrets se manifestaient toujours trop tard. Et même si tu n’osais pas l’avouer, tu te doutais du dénouement de la situation.
Quand ton portable vibre, un sursaut manque de te le faire lâcher. Une certaine déception marque tes traits lorsque tu reconnais le nom de ton meilleur ami s’afficher, te demandant où est ce que tu te situais. Le pauvre avait l’habitude de s’introduire tel un espion dans la zone d'hospitalisation alors que les visites étaient restreintes à ces heures si tardives. Tu n’avais pas eu la curiosité de l’observer à l’action mais tu t’imaginais le jeune homme dans une caricature d'un mauvais james bond, rampant et roulant à chaque coin pour berner la vigilance des infirmières et secrétaires. Rapidement, tu lui envois le numéro de la chambre vide, prenant place sur le lit inoccupé dépourvu de draps.

Tes pupilles se focalisent sur le brun lorsque tu vois la chevelure dépasser de l’entrebâille de la porte. « Salut. » Tu marmonnes de façon presque inaudible, l’ongle sous le dent. Un soupire silencieux ponctue ta phrase, accentuant un peu plus ton visage inquiet que tu manifestais sans réellement te retenir en la présence d’Elias. Il avait l’habitude de te voir dans tous tes états, que ce soit hors de toi ou au fond du gouffre. Il avait simplement manqué sans doute la pire période de ta vie il y a plus de huit ans. Il allait néamoins avoir le droit au volume deux. S’il te supportait. Parce que si tes défauts n’étaient pas complexes à mettre en évidence, lorsque tu vivais ce genre de séparation brutale avec une personne chère, ça ne faisait qu’empirer ton caractère. Et dans le cas présent, c’était plus qu’évident que la pression interne que tu tentais de contenir depuis plusieurs jours était dans un équilibre précaire.
Tu poses sur la table basse une bouteille de Whisky, présentant le plan de la soirée silencieusement au plus jeune. « Je finis mon service dans 15 minutes. » Tu argumentes, comme pour légitimer ton comportement. Mais qu’est ce que t’en avais besoin. D’autant plus dans un lieu neutre, loin du bar que tu côtoyais, ton appartement ou celui du brun. Par simple caprice, pour éviter des espaces ayant été trop fréquentés par ta colocataire. Ou ton ancienne colocataire. Ton incartade était des plus exagérées et sans doute peu objective, il fallait avouer que tu pouvais trouver un lien entre elle et une poubelle, tellement tu poussais la chose. T’avais juste pas envie de rentrer. Et rester dans les murs froids de l’hôpital te paraissait être la meilleure solution. C’était ça où envoyer un message à Maggie dans l’espoir qu’elle te réponde cette nuit et qu’elle accepte que tu t’invites chez elle avec ta mauvaise humeur. Ce dont tu doutais fortement.



@Elias Rosenbach
(c) noctae
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Invité a posté ce message Sam 22 Déc 2018 - 22:22 #


in the end@raphaël carpentier
Une semaine. D’un souffle plus préoccupé que tu ne le voudrais, tu enfiles une veste au pas de la porte, alors que l’obscurité inonde ton appartement malgré les volets relevés. Près de minuit, et te voilà prêt à prendre la route jusqu’à l’hôpital, fraîchement changé pour remplacer ton jogging par un pantalon immaculé. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, tu ne pars pas pour retrouver un proche malade ou blessé, mais bien Raphaël, le chirurgien ayant réclamé ta venue. Une demande dont tu ne t’es pas formalisé, malgré l’évidente irresponsabilité du geste. Ce n’est qu’une interdiction de plus qu’il contourne, après tout. Et toi qui n’es pas des plus sages, ni des plus raisonnables non plus, tu as accepté sans chercher une seule seconde à l’en dissuader. A la rigueur, si tu l’avais fait, ça n’aurait été que par pure flemmardise. Tu aurais pu, seulement, le contexte est cette fois-ci quelque peu différent des autres. Cette fois-ci, il ne s’agit pas simplement d’une envie, ou d’un caprice comme il peut parfois en faire - tel un môme de huit ans. Cette fois-ci prend plutôt des airs de nécessité. Alors certes, vous n’êtes l’un comme l’autre pas les meilleurs pour les confessions et les consolations qu’on offre généralement avec des pots de glace achetés en chemin - vous, c’est plutôt une ou deux bouteilles d’alcool -, mais vous êtes amis depuis sept longues années. Suffisamment pour vous retrouver dans ce genre de moments sans trop vous poser de questions d’éthique, donc. Ainsi, tu dévales les escaliers de ton immeuble, avant d’atteindre ta voiture garée en bas. Le trajet, tu le connais très bien. De nuit comme de jour, tu l’as déjà réalisé de nombreuses fois, si bien qu’il se déroule sans encombres. La caisse garée sans prendre le temps d’ajuster ta manoeuvre quelque peu foireuse, et le schéma se répète. Tu ouvres le coffre, tes prunelles glissant jusque sur une blouse pliée, sur la droite. Ta tenue de camouflage, en somme - toujours présente pour les imprévus comme celui-là. Mécaniquement, tu l’enfiles, le minois tranquille. Tu ne l’étais certainement pas autant la première fois. Dorénavant, tu te sens parfaitement à l’aise dans ton - ou plutôt tes rôles. Infirmier si tu croises les secrétaires ou techniciens de laboratoires, technicien de laboratoire si tu croises les infirmiers. Raph t’a bien dicté toutes les répliques classiques que tu dois sortir en cas de problème, avec un vocabulaire précis et auquel tu ne comprends clairement pas grand chose, qu’on se le dise - mais au moins, tu ne parais pas suspect et on te laisse tranquille. C’est donc vêtu d’un uniforme du personnel que tu pénètres dans le bâtiment, la mine impassible. Tu sais précisément où tu dois te rendre, le numéro de la chambre t’ayant été envoyée un peu plus tôt. Ainsi, tu te faufiles dans les couloirs sans un doute pour te ralentir. Au contraire, tu te sens tel James Bond. Certes moins que la première fois, où tu t’étais même mis à ramper devant le comptoir du secrétariat - foutant ton genou dans un chewing-gum tout frais au passage - pour éviter les regards, mais tout de même.

Une poignée de minutes file seulement avant que tu ne mettes la main sur la poignée, la tournant avec prudence. Tu es tellement dans le personnage que tu te sentirais presque prêt à assommer quiconque si tu venais à tomber sur une autre personne que le français. Enfin, à part peut-être un malade - vraiment peu éthique. Heureusement, c’est bien sur ton ami que tes prunelles se posent lorsque tu passes l’entrebâillement de la porte. « Salut. » D’un sourcil froncé et d’un autre arqué, tu le toises en silence quelques instants avant de refermer la porte dans ton dos. Son minois inquiet n’a rien de rassurant, difficile de le nier. « Salut. » que tu lâches avec une certaine hésitation. Tu tâtonnes, attends de pouvoir constater à quel stade il se trouve - comme si tu l’évaluais sur plusieurs paliers. En fonction, tu aviseras. S’il s’agit du premier, tu pourras allègrement le tacler sur sa stupidité qui l’a conduit à perdre sa colocataire, et s’il s’agit du dernier, tu veilleras à ce qu’il ne tente pas un coma éthylique en guise de suicide. Mais alors que tu effectues seulement un premier pas en sa direction, tu le vois tout-à-coup - et dieu sait d’où - sortir une bouteille de whisky pour la faire claquer contre la table basse, te faisant aussitôt arquer les sourcils. Bien. Le message paraît plutôt clair. Tes opales posées sur l’alcool les premières secondes, tu les relèves bien vite sur le brun, comme si tu attendais une quelconque confirmation de vive voix. « Je finis mon service dans 15 minutes. » Cette fois, tu esquisses une moue, faisant exagérément mine d’être convaincu par sa défense - quand il est en réalité évident qu’elle n’a rien d’acceptable. « Ça me semble parfaitement valide comme excuse. » que tu rétorques, comme pour vous donner bonne conscience - si encore vous en êtes dotés. Sur ces mots, tu viens donc attraper le dossier d’une chaise pour la tirer jusque la table basse et t’y asseoir. Tu fais comme chez toi, finalement, et t’affaires à ouvrir la bouteille sans plus te faire prier. « T’as pensé à prendre des verres ? » Tu le lui demandes distraitement, alors que le bouchon cède entre tes doigts. Presque aussi vite, tu en vois deux posés sur le meuble, que tu remplis sans modération. Cette bouteille, vous pouvez aisément la vider à vous deux - en terme de consommation d’alcool, vous pourriez même faire remonter le pays dans les classements. Verre au creux de ta paume, tu laisses ton dos s’écraser contre le dossier de ta chaise dans un léger soupire, ta cheville gauche venant nonchalamment se loger contre ton genou droit. « Alors. Tu m’expliques ce qui s’est passé, ou le projet c’est uniquement de se bourrer la gueule ? » que tu demandes avec une réelle curiosité dans tes prunelles que tu plantes sur les siennes. Les deux options sont parfaitement probables - la deuxième l’est même sans doute plus.



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Invité a posté ce message Lun 28 Jan 2019 - 22:19 #

in the end ★ ft. elias
(musique)



Le silence est pesant, l’atmosphère comprimant ton thorax. Ou peut être était ce le stress et l’angoisse qui t’oppressaient, ça depuis des jours, comme un mal chronique qui peine à s’atténuer. T’allais finir par étouffer. Il te salue après hésitation, comme si le moindre mot pouvait dégoupiller la pression qui t’habitait. Ce qui avait sa part de vérité. Lorsque la vie te malmenait, et que ta sensibilité était irritée, tu pouvais réagir d’une façon qui te surprenait toi même. La nuit où Adèle t’avait largué, tu avais jeté un nombre assez incalculable d’affaires dehors. Par la fenêtre. Tu as même jeté ton portable, tu ne sais pas trop pourquoi, mais tu l’avais fait sans hésitation. Tu n’as jamais retrouvé sa dépouille. Il finit par délaisser le cadrant de la porte pour s’avancer vers toi.
« Ça me semble parfaitement valide comme excuse. » Sa mine approbatrice te fait esquisser un sourire aussi évident que ta sensibilité face à la détresse humaine, soit presque nulle. « Je trouve aussi. » Tu l’observes vaguement s’installer face à toi, sur sa chaise, te laissant rien que pour toi le confort du lit. Tu serais presque d’avis de le remercier. « T’as pensé à prendre des verres ? » A sa question, tu acquiesces d’une simple onomatopée positive, déposant deux gobelets servant à la prise de comprimés en temps normal. Bien pratique quand il s’agissait d’inventer des shots, contenant que tu empruntais souvent lors de quelques soirées spontanées. « Alors. tu m’expliques ce qui s’est passé, ou le projet c’est uniquement de se bourrer la gueule ? » S’improvisant barman, le plus jeune vide quelques millilitres du liquide dans les verres. Dès que le geste est accompli, tu t’empares du tiens pour humidifier tes lèvres de l’alcool. Piètre façon de te consoler, alcoolémie réconfortante et inconsciente parce qu’elle faisait parti de ta vie depuis bien longtemps, dans les pires comme dans les meilleurs moments de ton existence. Tu l’avais ainsi bâtie et tu t’accrochais à ta bouteille de Whisky comme une gamine qui venait de se faire larguer à son pot de glace, c’était ta thérapie à toi au delà de la clope que tu incendiais entre tes lèvres. « Picoler me semble une bonne option. » Tu réponds, le regard vitreux et un faux sourire froissant tes lippes. D’une traite, tu ingurgites le Whisky comme s’il s’agissait d’un breuvage soulageant les maux. Un souffle exprime la sensation de brulure qui s’emparait de ta gorge, alors que tu prononces de manière étranglée. « Je l’ai forcée à rien c’est elle qui s’est barrée. » Tu commences en haussant les épaules, avant de brunir de nouveau le verre. Tu n’avais pas eu ton mot à dire dans cet événement. Ou peut être en avais tu trop dit et elle s’était rattrapée sur le fin mot de l’histoire.
Nonchalamment, tu prends appui contre la tête de lit, croisant les jambes sur le matelas vierge. Ton regard reste absorbé quelques secondes dans le liquide, perdant bien souvent conscience du temps qui s’écoulait. Le silence est étonnant. Tu peux entendre le vent siffler contre les parois de l’hôpital, ajoutant un froid à une conversation déjà morne. « On était pas sur la même longueur d’onde. » La réponse la plus vague possible au monde. Tu ne sais pas réellement expliquer la situation ni mettre un mot dessus. Tu ne pouvais pas l’illustrer d’une quelconque façon. Tu l’avais tournée dans tous les sens, la décortiquant avec le peu que ton ego te laissait faire. Et quand la nuit assombrissait ton appartement, son absence faisait trop bruit pour te laisser dormir. « Dommage. » Tu conclues en haussant les épaules avec amertume, une pointe d’acidité relevant ton mot. Dommage parce qu’elle te manquait. Dommage parce que tu lui en veux de ne plus te répondre, parce que ta fierté en a pris un coup. C’était aussi ça, avec toi, une question de fierté qui tailladait des plaies déjà douloureuses. Quelques gorgées s’en suivent, posant l’alcool sur le lit pour laisser ton œsophage se reposer de l’agression du liquide. « Elle ne reviendra pas. » Tu annonces avec une banalité affligeante. Elle t’avait déjà fait le coup, mais son silence n’avait jamais duré plus de deux jours. Elle avait trop besoin de te rappeler à quel point tu étais excessif. La disparition de ses affaires n’avait fait que confirmer ton opinion, chose qu’elle n’avait jamais eu l’audace de le faire tout comme laisser en évidence son trousseau de clés.



@Elias Rosenbach
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Invité a posté ce message Jeu 14 Fév 2019 - 16:53 #


in the end@raphaël carpentier
Tu fais en sorte de ne pas le bousculer. Vraiment, tu fais de ton mieux. Pourtant les questions sont nombreuses, brûlent les lippes que tu pinces distraitement. Ce qu’il peut être con, parfois - même bien plus que toi. Les prunelles fixées sur son minois déconfit, tu ne peux pas t’empêcher de te le répéter, comme un disque rayé en guise de pensée. Tu te contentes néanmoins de passer distraitement tes doigts sur tes lèvres, forme d’obstacle. « Picoler me semble une bonne option. » Tu esquisses une moue assez peu surprise lorsqu’il te délivre sa réponse. Bien sûr qu’elle lui paraît être une bonne option. Boire est toujours une bonne option, et pas seulement lorsqu’une colocataire disparaît du jour au lendemain - quoi de plus normal comme situation, d’ailleurs. « Bonne nouvelle. » Plus ou moins. D’une traite, il ingurgite l’alcool que tu suis brièvement du regard. Peu de temps, vu la vitesse à laquelle il a terminé au fond du gosier. Et tu hausses les sourcils, toi qui ne bois raisonnablement qu’une gorgée. Tu n’as pas le même chagrin à noyer. Une certaine peine, malgré tout - une inquiétude. Parce qu’Anya, au delà d’avoir été la colocataire de Raph, c’était véritablement une amie. A qui tu ne déroulais pas mille et une preuves d’affection - presque aucune, à vrai dire -, certes, mais une amie. Un soupire file d’entre tes lèvres à cette pensée, nouvelle gorgée d’avalée. « Je l’ai forcée à rien c’est elle qui s’est barrée. » Tu l’observes, silencieux. Est-ce que, pour autant, la situation va plus dans son sens ? Pas vraiment. Enfin. Tu le connais, Raph. Il n’a pas vraiment besoin de forcer qui que ce soit à s’en aller, il lui suffit d’être casse-couilles comme il sait l’être. Toi aussi, tu t’es déjà barré parce qu’il te les brisait. La différence, c’est que tu finis toujours par revenir, comme si de rien n’était. Tu ne sais pas vraiment si on peut parler de ça comme d’une force dans votre amitié. C’est juste bizarre, cette façon que vous avez de vous parler parfois plus mal qu’à votre pire ennemi pour ensuite parler du beau temps. Elle ne ressemble vraiment à rien, votre relation. Mais bon. Elle a le mérite de perdurer. Par chance, vous pouvez tous les deux être exécrables quand vous le voulez. Un bel équilibre de têtes à claques. Cette conclusion t’arrache une légère moue, comme si tu acceptais banalement ce fait établi - avec un peu trop de facilité, il faut se l’avouer. On dira que c’est la vie, au moins, ça vous empêchera de vraiment y réfléchir. Raph, lui, s’installe confortablement sur le lit. Vous baignez dans un silence pareil à ceux des religieux que nous n’avez jamais été, mais il ne te dérange pas. Ce qui est dérangeant, en revanche, c’est la façon dont le plus âgé détaille son verre comme s’il avait trouvé là un remède contre le cancer. « On était pas sur la même longueur d’onde. » Tu fronces les sourcils. « Ah ? » Parce qu’il s’en rend compte maintenant ? Tu ne comptes plus le nombre de désaccords qu’il y a pu y avoir entre eux. Trop nombreux pour les énoncer, ou même pour les comparer aux fois où ils étaient du même avis. Leur amour pour l’alcool a sans doute toujours été leur plus grand point commun. Vous avez peut-être encore un peu trop cru au pouvoir de cette boisson idyllique. « Dommage. » Tu tiques - les sourcils qui se relèvent à peine et les prunelles qui se plissent, cillent. Vraiment ? Tu retiens tes yeux de rouler comme ils tendent si fortement à le faire, préfères laisser dévaler le whisky le long de ta gorge, un peu trop abondamment. Il t’aidera probablement à oublier le désespoir que te procure ce duo. Ils sont chiants. Tous les deux. Ton verre claque sur la petite table - trop fort, t’es quand même dans un hôpital, pas chez ta mère - en écho avec celui du chirurgien, qui finit sur le lit. « Elle ne reviendra pas. » Lourd soupire, cette fois. Tu ne l’auras pas retenu, celui-là. Silence que tu laisses peser des secondes encore, durant lesquelles tu frottes tes yeux dans un geste aussi pensif que découragé, le coude posé sur l’accoudoir sommaire de ta chaise. Elle ne reviendra pas. Tu as encore le mince espoir qu’il se trompe. « Et impossible de la joindre depuis une semaine ? » Question à laquelle tu n’attends aucune réponse. Tu réfléchis, sans trop savoir à quoi, finalement. Anya a déjà fait le coup, de partir sous la colère. C’en était presque régulier, de quoi vous alarmer plus tardivement que la normale. Mais là, une semaine. « T’es sûr qu’il lui est rien arrivé au moins ? » Impossible de l’être. En revanche, il a peut-être eu quelque chose, t’en sais rien. Un mot, pour dire qu’elle s’en allait. N’importe quoi. Auquel cas, tu ne te ferais pas les mille scénarios qui te traversent déjà l’esprit - celui où le projet était de fuguer pour la durée habituelle, mais qu’il y ait finalement eu un problème, notamment. Ou du moins, tu t’en ferais moins. « J’te rassure pas beaucoup, tu m’excuseras. » que tu ricanes nerveusement, et avec une pointe d’ironie. Non, tu vas même chercher les pires scénarios, dans tout ton optimisme. Tu fais vraiment un soutien indéfectible, Elias. Alors, comme pour balayer cette idée, tu te ressers généreusement un verre, avant de doucement agiter la bouteille sous le nez du chirurgien. Proposition silencieuse de le resservir, lui aussi. Une fois fait, tu te laisses retomber lourdement contre le dossier, dans un nouveau silence que tu coupes finalement d’un sourire narquois. « Je devrais lui envoyer une photo de toi dans cet état, peut-être que ça la fera revenir. » Tu t’en amuses, mais pas plus que ça. Tu te forces à t’en amuser, plutôt. Preuve dans les épaules que tu hausses ensuite, dans le sourire que tu perds un peu. « A part si elle m’a bloqué. » C’est une possibilité. Au vu de l’amitié qui te lie au plus vieux, ce serait sans doute le mieux à faire si elle souhaite ne plus jamais avoir à faire à lui. « C’est ton cas ? » que tu finis par demander, distraitement, tandis que tes doigts viennent retrouver ton verre. Autant savoir à quel point la place des espoirs est restreinte.



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