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Invité a posté ce message Ven 28 Déc 2018 - 20:56 #

Matteo & Valentina

Christmas Day Fiasco

Noël était toujours une grande fête chez les Castelli. C'était l'occasion de recevoir toute la famille autour d'une grande réception, d'un grand festin pour principalement parler affaires même si quelques photos de famille étaient faites entre temps. Cette fois-ci le cercle serait plus restreint, seulement Matteo, Giulia, Enzo et leurs parents. Ils étaient presque au complet, Tina ne l'avouait que rarement mais l'absence de son cadet dans leur vie la travaillait de plus en plus même si elle n'essayait même pas d'aborder le sujet. Elle savait pertinemment que cela ne ferait que créer des tensions. Elle voulait que tout soit parfait, elle avait déjà réfléchi au menu même si à Noël il y a toujours les classiques, à la décoration, rien n'était laissé au hasard, certainement son côté qui voulait toujours tout contrôler qui ressortait. Elle voulait faire en sorte que tout se passe bien, leurs parents venaient leur rendre visite régulièrement mais cette fois-ci c'était Noël et elle espérait que tout se passerait bien. Les sujets sensibles venant toujours pointer le bout de leur nez. Il y avait ceux qui étaient disons futiles tel que le fait que Giulia était bien décidée à rester à New York maintenant et à ne pas retourner à Florence au grand dam de leurs parents, sujet devenu futile car la dernière de la fratrie n'était pas prête de changer d'avis. Enzo avait lui aussi l'air de se plaire ici et s'était fait à cette nouvelle vie, Giulia cherchait même un appartement, partageant encore le même avec Tina à l'heure actuelle. Il y avait également un autre sujet qui était le fait que leurs parents tanaient Valentina pour qu'elle leur présente enfin un gendre mais elle était loin d'avoir trouvé chaussure à son pied et se voyait mal avouer à ses parents qu'elle préférait butiner à droite à gauche sans rien chercher de sérieux pour le moment.

Il y avait aujourd'hui deux sujets vraiment sensibles, Leo, sujet tabou depuis des années surtout depuis son passage par la case prison et la mort de son meilleur ami aussi père d'Enzo, il avait complètement été renié de la famille et personne n'évoquait plus son prénom. Sauf qu'il avait débarqué il y a quelques mois à New York, leurs parents n'étaient pas encore au courant. Toute la fratrie l'était et n'avait pas très bien accueilli la nouvelle. Matteo ce n'était même pas la peine d'essayer d'en parler à chaque fois il montait dans les tours et ne supportait pas d'en parler. Giulia même après tout ce qui s'était passé, voulait voir les choses s'apaiser mais pour l'instant elle refusait de le voir. Tina aussi lui en voulait énormément mais elle était celle et certainement la seule à bien vouloir essayer de lui donner une dernière chance. Elle n'avait que brièvement échangé avec lui il y a quelques jours. Il avait essayé de l'aborder alors qu'elle allait chercher Enzo à l'école, il savait pertinemment qu'elle était celle vers qui il fallait se tourner pour espérer renouer avec le clan tout entier. Cependant, elle ne savait pas quoi faire partager entre la rancoeur qu'elle avait envers lui, sa famille qui ne voulait plus entendre parler de lui et le fait qu'il était son frère et qu'il lui manquait d'une certaine manière. Elle préférait ne rien dire pour le moment. Autre sujet sensible, c'était Sera, la femme de Matteo dans le coma depuis bientôt un an maintenant. Il y avait toujours un espoir qu'elle se réveille et même si elle se réveillait il était impossible de prédire les dommages subis par son cerveau. Elle savait que son frère souffrait, elle se rappellerait toute sa vie de la nuit de l'accident quand elle avait été bippée aux urgences pour un accident de la route et qu'elle avait découvert son frère et sa belle-soeur sur un brancard. Elle avait cru que son monde s'arrêtait ce jour là et depuis elle essayait d'être là pour son frère, de le soutenir comme elle le pouvait même si elle ne comprenait plus son comportement. Ils se prenaient pas mal la tête en ce moment. En effet, il était au chevet de Sera tous les jours mais agissait comme si elle n'était pas là et n'avait jamais existé en dehors des murs de l'hôpital. Elle n'arrivait pas à saisir s'il était dans le déni ou si c'était simplement pour lui un moyen de faire face. Sujet qui risquait pourtant d'être évoqué, ses parents aborderaient certainement le sujet, après tout Sera était leur belle-fille et Matteo n'avait pas pour habitude de se confier là-dessus, préférant garder les choses pour lui.

Le Réveillon était enfin là, Valentina avec l'aide de Giulia avait mis les petits plats dans les grands, le dîner devrait être un vrai festin. Après tout elle adorait cuisiner et se débrouillait plutôt bien alors tout devrait bien se passer. L'appartement était parfaitement décoré aux couleurs de Noël et un grand sapin trônait dans le salon avec déjà pas mal de paquets accumulés à son pied. La fratrie avait décidé de payer une croisière dans les Caraïbes à leurs parents, Tina avait acheté des nouveaux chaussons de danse à Giulia ainsi qu'un joli sac à main qu'elles avaient repéré lors d'une virée shopping un peu plus tôt dans le mois. Enzo lui avait bien fait comprendre qu'il voulait la dernière voiture télécommandée dont la pub passait en boucle à la télévision. Matteo elle avait décidé de lui payer un weekend au ski avec son meilleur ami dans une station canadienne qu'il appréciait tout particulièrement, ce serait l'occasion pour lui de faire un break loin de New York. Tout était prêt, leurs parents étaient arrivés il y a deux jours d'Italie. L'avantage d'un penthouse étant qu'il était facile de les loger ici, Valentina apportait les dernières touches à son apéritif alors que sa mère commençait à s'impatienter dans le salon. Ne manquait plus que Matteo pour commencer les festivités. La sonnette retentit alors et la brunette se dirigea vers la porte. Quand on parlait du loup. "Hey! On commençait à penser que tu n'allais pas venir.. Enfin surtout maman.." Elle rit doucement et lança un regard entendu à son frère, il connaissait sa mère autant qu'elle et savait qu'elle était trop impatiente de voir son fils. Dans tous les cas, il n'était pas venu assez tôt à son goût mais Tina ça l'amusait plutôt qu'autre chose et elle adressa un grand sourire à son frère. Elle embrassa sa joue avant de le débarrasser et de le laisser entrer à l'intérieur. Elle déposa en vitesse les paquets qu'il avait amenés sous le sapin avant de prendre son manteau et de le ranger dans la penderie. "Allez viens il ne manquait plus que toi!" Elle attrapa son bras et se dirigea vers le salon où tout le monde l'attendait.
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Invité a posté ce message Dim 30 Déc 2018 - 12:16 #

Christmas Day Fiasco
@Valentina Castelli and Matteo Castelli

« Bonjour mio amore » Prononçais-je alors que je pris soin de refermer la porte de cette chambre d’hôpital derrière moi. Je sais pertinemment que je suis déjà en retard dans le planning de cette soirée, mais à quoi bon ? La ponctualité est à jeter aux orties, pour aujourd’hui et pour ce soir. Je suis attendu chez ma petite soeur pour fêter Noël avec la famille Castelli et moi je me retrouve dans cet hôpital de New-York, en train de m’approcher du chevet de ma femme. « Je ne vais pas pouvoir rester longtemps, mes parents m’attendent avec Tina et Giulia. » Je suis en train de lui parler comme si elle peut m’entendre, comprendre ce que je suis en train de lui dire et qu’elle va ouvrir les yeux pour me répondre. Mais il n’en est rien, comme à chaque fois, comme chaque jours quand je me rend dans cette chambre et que je pose mon regard sur le corps inconscients de ma femme. « Je suis venu t’apporter cet ourson en peluche. » Celle-là même que je tiens dans ma main et que je suis en train de regarder, avec cette inscription sur le tee-shirt qu’il porte mio amore. « Je le pose juste ici .. » Dis-je en laissant mon premier cadeau de ce réveillon de Noël sur la table de chevet du lit où est allongée ma femme.  « Comme ça, quand tu te réveilleras, tu le verras et tu l’auras avec toi. » Cet espoir ne me quitte pas, le personnel médical n’est pas en mesure de me donner des informations sur l’avenir, tout est un flou total, personne ne sait si Sera va ouvrir les yeux un jour, si je vais avoir la chance d’entendre à nouveau sa voix, mais je continue d’y croire. Je continue de lui parler, de mentionner ce moment où elle allait enfin sortir de ce coma qui la prive de vivre sa vie depuis bien trop longtemps. « Joyeux Noël mio amore. » Prononçais-je avec mes lèvres à quelques centimètres de son front, m’accordant le plaisir de déposer un baiser sur celui-ci. « Je repasse te voir demain. » C’est bien la seule chose que je puisse faire.

A la main, je porte le sac qui comporte les cadeaux que j’ai fait pour ma famille, ne changeant rien des autres années, je suis content de retrouver ce moment que l’on va passer tous ensembles, mais j’annonce ma présence en sonnant, avec une appréhension. Comme dans toutes familles, il y a des part d’ombres, ces sujets que tout le monde sait que l’on doit éviter, mais qui finissent toujours par être abordé. Chez les Castelli, le sujet le plus sensible, ça reste Leo, notre petit frère, celui pour qui j’ai accepté de dépenser de l’énergie, de me battre pour lui et de l’aider, mais aujourd’hui les choses sont bien différentes. On porte le même sang, mais à mes yeux il n’a rien d’un frère, il n’en est plus un et jamais plus il ne va pouvoir l’être, il a touché mon orgueil et jamais plus je ne pourrais revenir en arrière. Et puis il y a Sera, tout le monde chez les Castelli a eu la chance de la connaître, ils ont tous été présent le jour de notre mariage et c’est un secret pour personne du drame qui entoure notre mariage et qui nous a poussé à ce coma dans lequel elle est plongée. Une fois encore, mon orgueil me pousse à agir comme si de rien n'était, éviter au mieux ce sujet, faire comme si elle n’a jamais existé, laisser croire les nouvelles personnes que j’ai pu rencontrer depuis que je suis un homme célibataire, bien trop occupé par son travail pour penser à autre chose. L’orgueil, mais ma souffrance également, cette culpabilité qui m’habite au quotidien et qui ne s’efface pas, au point d’avoir essayé de convaincre Camila, l’officier en charge de l’enquête au moment de l’accident pour qu’elle me déclare coupable de ce qui arrive à ma femme. « Pourquoi ça ne me surprend pas ? » Prononçais-je sourire aux lèvres, à la vue de ma soeur présente devant moi. Peu habitué à la ponctualité depuis de trop long mois, je me doute du mélange avec notre mère et son impatience, qui doit très certainement attendre mon arrivée depuis quelques heures. Un baiser de Valentina sur ma joue, me rappel que malgré les aléas de la vie, on ne change pas, on reste proche et très complice, les quelques disputes, engueulades ou incompréhensions ne peuvent rien y changer. « Je vois qu’elle ne change pas, toujours aussi pressée. » En un rien de temps, je me retrouve les mains vides, et ma veste absente de mes épaules, pour entre dans le penthouse de ma petite soeur, celui qu’elle partage avec Giuila, notre autre soeur. Difficile de résister à l’appel de l’apéritif présent sur mon chemin, m’offrant le luxe de pouvoir en manger un, en même temps que mes iris trouvent refugent sur mes parents. « Pas de panique, je ne vous ai pas oublié, la preuve, je suis ici. » Sourire aux lèvres, je me laisse aller en prenant ma mère dans mes bras, cet accident à changer beaucoup de chose, mais certaines doivent rester. Valentina le sait, elle est au courant, parce qu’elle y était ce soir-là. Elle connaît les cicatrices que je porte sur mon corps, celles qui sont le fruits de ce drame, celles que je me suis bien gardé de masquer à mes parents, peut-être sont-il au courant, mais pas de ma part. « Je suis désolé, j’étais en rendez-vous avec le designer du prochain packaging de Nocking Point, on a été tellement inspiré que je n’ai pas vu l’heure tourner. » Dis-je en prononçant ce petit mensonge, personne n’a à savoir que c’est à l’hôpital que je me suis trouvé, cette information je veux la garder pour moi, préférant me coller l’image de cet homme obnubilé par son travail, que ce soit dans notre entreprise familial, comme avec cette agence immobilière dont je suis le gérant.
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Invité a posté ce message Mar 1 Jan 2019 - 23:07 #

Matteo & Valentina

Christmas Day Fiasco

Noël était clairement sa période préférée de l'année, c'était le meilleur moment selon elle car tout le monde se retrouvait enfin réuni autour d'un bon repas. La famille était quelque chose d'important chez les Castelli, depuis leur enfance ça avait toujours été comme ça. Bien que leurs parents auraient préféré les voir rester à Florence ou du moins en Italie, leurs rejetons avaient préféré s'exiler de l'autre côté de l'Atlantique. Valentina avait sauté le pas car son aîné s'y trouvait déjà ainsi que sa meilleure amie alors elle n'avait pas mis longtemps à être convaincue de quitter définitivement le cocon familial. Elle espérait que tout serait parfait et qu'ils passeraient un bon moment sans qu'il n'y ait d'esclandres, un repas de famille chez les Castelli pouvait vite mal finir. Il y avait toujours quelqu'un prêt à mettre les pieds dans le plat ou à soulever un sujet qu'il aurait mieux fallut d'éviter. Dieu seul savait si le repas se passerait bien, en tout cas tous les ingrédients étaient réunis. Matteo était enfin arrivé alors il ne manquait plus qu'à commencer les festivités. Il ne fut pas surpris d'entendre qu'il était en retard surtout au goût de leur mère, certaines choses ne changeaient pas et ne changeraient sans doute jamais. "Quelques minutes de plus et elle appelait le FBI.." Un léger rire s'échappa d'entre ses lèvres alors que leur mère qui était ravie de voir son fils prodige s'était déjà empressée de se lever du canapé pour venir prendre son fils dans les bras, à peine un pied mis dans le salon. Et alors qu'il s'emparait d'un petit four posé sur le bar, Tina lui donna un léger coup dans le bras. "Et oh, on attend gourmand va!" Elle lança un regard amusé à son frère qui allait saluer le reste de la famille avant de filer en cuisine chercher tout ce qu'il fallait pour l'apéritif. « Je suis désolé, j’étais en rendez-vous avec le designer du prochain packaging de Nocking Point, on a été tellement inspiré que je n’ai pas vu l’heure tourner. » Tina n'était pas surprise d'entendre son frère dire qu'il travaillait même un jour de Réveillon même si elle se doutait qu'il avait dû faire un détour par autre part, elle savait qu'il passait tous les matins à l'hôpital. Et à force de l'entendre faire comme si de rien n'était depuis l'accident, elle commençait à savoir quand il préférait dissimuler quelque chose mais tant que ses parents y croyaient et ne posaient pas de questions, c'était l'essentiel. "Entre tes soeurs et toi, vous allez finir par vous tuer à la tâche!" S'exclama leur mère, qui rabâchait sans arrêt que Matteo était bien trop pris par son poste de directeur, Valentina par son métier de chirurgienne et Giulia par ses études, au contraire de leur père pour qui cela était tout à fait normal. Elle leva les yeux au ciel à la remarque de sa mère et sortit la bouteille de champagne du frigo puis les flûtes avant que son aîné ne la rejoigne en cuisine pour lui proposer de l'aide. "Volontiers, si tu peux emmener les petits fours qui sont ici sur la table basse." Elle lui désigna du regard deux plateaux se trouvant sur le plan de travail. "Ça va toi? Tu étais à l'hôpital hum?" Murmura-t-elle alors qu'il se trouvait à côté d'elle. Cette question qu'elle ne poserait évidemment pas devant tout le monde, cet accident avait été un choc pour tous et aujourd'hui personne ne savait comment s'y prendre pour aborder le sujet sans que Matteo ne se braque. Elle savait pourtant que leurs parents finiraient par demander des nouvelles tôt ou tard. Elle se retourna ensuite pour voir Giulia apparaitre dans la cuisine pour récupérer la bouteille de champagne qui venait d'être sortie ainsi qu'un soda pour Enzo. "Vous venez?" La brune hocha la tête avant de s'emparer des flûtes devant elle. "Oui on arrive." Elle adressa un sourire à son aîné avant de retourner au salon et de poser les verres sur la table basse. Leur père les servit avant que tout le monde ne lève son verre. "Joyeux Noël!" Après avoir trinqué, Tina savoura ce petit moment en famille, tout le monde était là ou presque mais ce n'est pas aujourd'hui qu'elle évoquerait les querelles passées sachant qu'elle était toujours la première à mettre les pieds dans le plat quand il le fallait. Elle s'empara de quelques petits fours avant de commencer la distribution des cadeaux qui se trouvaient au pied du sapin, commençant par Enzo bien trop impatient pour attendre plus longtemps, leurs parents, puis sa soeur et son frère. Elle ne pensait pas s'être trompée dans ses choix de cadeaux alors elle prit son appareil photo trônant sur un des meubles du salon commençant déjà à immortaliser le moment. Elle était la photographe attitrée de la famille, ce qui parfois agaçait notamment son frère et sa soeur au vu du nombre de photos dérangeantes qu'elle avait d'eux après toutes ces années même si eux aussi en avaient. "Ouvrez vos cadeaux, moi je joue les paparazzis comme d'habitude."
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Invité a posté ce message Mar 8 Jan 2019 - 19:07 #

Christmas Day Fiasco
@Valentina Castelli and Matteo Castelli

« Maman, je passe le plus clair de mon temps derrière un bureau, j’vois pas comment je peux me tuer à la tâche en y rester quelques heures de plus. » Ma mains se trouve dans le dos de ma mère, mon regard déposé sur elle, avec un sourire sur mon visage, amusé par ce qu’elle vient de nous dire. Je dois reconnaître que sur les trois enfants Castelli, je ne suis pas celui qui a le plus d’effort à fournir physiquement, je me dépense bien plus lors de séance de sport, qu’au bureau de l’entreprise familiale. Voici le moment venu de rompre le contact avec ma mère, pour profiter de l'excursion de Valentina dans la cuisine, afin de m’approcher de cette table ayant sur son dessus l’apéro de ce réveillon de Noël. J’ai déjà dû essuyer un coup sur mon bras, il y a peu, ce n’est pas pour reprendre le risque en le faisant avec la présence de ma petite soeur. « Tina t’a déjà dit d’attendre. » Les propos de ma mère sont en train d’arriver jusqu’à mes oreilles, me coupant dans mon idée, pour empêcher ma main de prendre le moindre petit roulé, pour les remonter, comme si je me retrouve avec une arme pointé en ma direction. « Je vais aller l’aider, ça m’évitera d’être impatient. » Dis-je en ayant déjà commencé à quitter le salon, pour rejoindre la cuisine du penthouse où vivent mes deux petites soeurs, accompagnées de mon charmant neveu. « Un coup de main ? » Je n’ai pas envie de réfléchir ce soir et j’ai envie de croire que tout va bien se passer, que les sujets délicats vont être évité pour ce réveillon de Noël. « Compris, chef. » Prononçais-je en m’approchant de l’emplacement des petits fours, une torture pour moi qui n’a qu’une envie, les manger sans attendre. A peine une main posée sur le premier plateau, que la voix de ma petite soeur détourner mon regard dans sa direction. Mon espoir fut de courte durée, puisque c’est elle qui me parle de l’hôpital, de ma présence là-bas avant de venir ici. L’effet est immédiat, comme depuis le soir de cet accident et ce besoin que je ressens de ne pas en parler, de ne pas aborder le sujet, peu importe qui se trouve face à moi. « J’étais au bureau Tina. » Murmurais-je en réponse à ma petite soeur, ne laissant aucun doute dans le son de ma voix, restant catégorique à ce sujet. Quelques secondes suffisent pour que la petite dernière ne vienne pointer le bout de son nez dans la cuisine. Une aubaine pour moi que je n’ai aucune envie de laisser passer. « On arrive. » C’est dans une parfaite synchronisation avec Valentina que je viens apporter une réponse à Giulia. Je joins l’acte à la parole, prenant les plateaux de petits fours entre mes mains, pour rejoindre à nouveau le salon. Trop de rapidité, qui me permet de me retrouver rapidement avec une coupe de champagne à la main, que je prend soin de relever. Les traditions dans la famille ne changent pas au fil des années, encore moins depuis la présence d’Enzo dans nos vies et la magie de cette période qui pétille dans ses yeux. Les cadeaux entre mes doigts, j’ai pris le soin de me libérer de ma coupe de champagne, sous peine de faire preuve de maladresse. En place sur le rebord du canapé, je laisse mon regard se tourner en direction de ma petite soeur. « Tu es pas chirurgienne normalement ? J’ai comme l’impression que tu es proche d’une reconversion pour la presse people. » Puisque quitte à jouer les paparazzis autant que cela soit pour des personnalités que les gens connaissant, sinon elle risque de ne vendre que très peu de photo. Un ton amusé dans le son de ma voix, je me laisse prendre au jeu de cette période, en ouvrant le premier cadeau, celui de Tina, d’ailleurs. Bien rapidement, je me laisse à découvrir un week-end loin de New-York, quittant même le pays pour le Canada et cette station de ski où j’ai l'habitude de me rendre chaques années. « Ne m’dit rien ! C’est toi ça. » Un sourire est présent sur mon visage, pour un regard en direction de ma petite soeur. « J’vais pouvoir sortir les skis ! Enfin ! je n’ai même pas encore eu l’occasion cette année. » La saison hivernale est loin d’arriver à son terme, elle vient tout juste de commencer et je compte bien profiter de ce cadeau reçu par ma petite soeur. « Tiens, c’est de la part de ton père et moi. » Quelques secondes suffisent pour retirer le papier cadeau et y découvrir un set de verre à vin d’une qualité hors de prix, plutôt bien placé pour le savoir. Devant l’insistance de ma mère, je me laisse aller à ouvrir le carton pour en sortir un et y voir une inscription gravé dessus. Matteo & Sera. Un léger sourire, bien que forcé prend place sur mon visage, de courte durée, en reposant le verre dans le carton, comme si de rien était. « Tina ! Lâches ton appareil, j’prend ta place. Tu as des cadeaux à ouvrir toi aussi ! » Dis-je en me relevant, comme si le dernier cadeau ouvert n’a jamais existé, que rien ne vient de se passer, comme si de rien était. Ma place n’est plus sur le canapé, mais près de ma petite soeur, pour un échange entre le cadeau que j’ai dans la main et l'appareil qu’elle a. Pour Valentina, j’ai misé sur sa passion pour les photos, sachant qu’elle ne manque de rien, comme tout le reste de la famille, je me suis laisser aller sur toute une série d’accessoire pour son appareil.
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Invité a posté ce message Mar 15 Jan 2019 - 22:11 #

Famiglia Castelli

Christmas Day Fiasco

Même depuis la cuisine restant ouverte sur le salon, Valentina entendit son aîné se faire réprimander en essayant de piquer quelques petits fours. Sûrement pensait-il que sa soeur ayant le dos tourné pendant quelques minutes suffirait à lui donner la chance d'y goûter c'était sans compter sur leur mère qui veillait toujours au grain. Il la rejoignit ensuite dans la cuisine pour venir lui donner un coup de main, après tout chez les Castelli on ne lésinait jamais sur la quantité. Depuis leur enfance le repas de Noël était toujours un vrai festin après tout alors une paire de mains en plus était toujours bonne à prendre quand il s'agissait d'emmener tous les plateaux sur la table. Tina s'aventura tout de même à poser une question qui lui brûlait les lèvres, sujet qui était devenu tabou entre son frère et elle depuis quelques temps. Elle ne comprenait vraiment plus son comportement et voyait également d'un très mauvais oeil sa relation avec sa nouvelle assistante Alexys, peut-être se faisait elle encore des films. Sans surprise, il lui répondit qu'il était au bureau. Elle ne trouva rien à redire il semblait bel et bien dire la vérité. Elle n'aurait pas eu le temps de rétorquer que Giulia venait les chercher. Tout le monde réuni au salon, ils purent trinquer et commencer à déballer leurs cadeaux.

« Tu es pas chirurgienne normalement ? J’ai comme l’impression que tu es proche d’une reconversion pour la presse people. » La brune éclata de rire avant de prendre un premier cliché de son frère alors que sa phrase n'était même pas encore terminée. Elle haussa les épaules, c'est vrai qu'elle adorait prendre des photos et qu'elle avait déjà pas mal de matériel accumulé avec les années. "J'y penserai si jamais je rate mon examen l'année prochaine pour devenir titulaire." Elle haussa les épaules, elle espérait cependant qu'elle ne se retrouverait pas dans cette situation. Après tout, elle pourrait le repasser mais ça voulait dire qu'elle ne serait encore que résidente et il lui tardait vraiment de devenir titulaire. "Ne dis pas des choses comme ça, Tina. Tout le monde sait que tu vas réussir." L'italienne posa son regard sur son père et lui sourit face aux mots qu'il venait d'avoir. Après tout, elle avait toujours réussi mais on ne pouvait jamais être sûr de rien. Matteo ouvrit ensuite son premier cadeau, le sien par ailleurs et elle fut ravie de voir qu'il lui plaisait. « Ne m’dit rien ! C’est toi ça. » Elle hocha la tête pour approuver ses dires, en effet il avait vu juste. « J’vais pouvoir sortir les skis ! Enfin ! je n’ai même pas encore eu l’occasion cette année. » Elle lui rendit son sourire avant de prendre une autre photo et de répondre. "Je me suis dit que ça te ferait du bien de quitter New York le temps d'un weekend, tu bosses bien trop après tout.." Elle adressa un clin d'oeil à son frère avant de lancer un regard entendu à sa mère pour faire référence à ce qu'elle avait dit un peu plus tôt. Tina était exactement comme son aîné alors elle ne pouvait rien dire. Son aîné vint ensuite découvrir le cadeau de ses parents avant de se lever rapidement pour prendre son appareil photo en main, il était temps d'inverser les rôles. « Tina ! Lâches ton appareil, j’prend ta place. Tu as des cadeaux à ouvrir toi aussi ! » Elle ne vint rien redire et s'empara du paquet contenant les accessoires pour son appareil que lui avait offert Matteo, elle sourit comme une enfant en découvrant le tout. "Oh merci Matt! J'avais vraiment besoin d'un nouvel objectif en plus! Je n'en avais pas déjà assez..." Elle n'en avait jamais assez après tout. Elle sourit amusée et vint déposer un baiser sur la joue de son frère avant d'ouvrir le cadeau offert par ses parents, une jolie paire de boucles d'oreilles signées de la main d'un créateur italien. Elle remercia chaleureusement ses parents avant de leur tendre l'enveloppe contenant les billets d'avion et les informations concernant la croisière que les enfants Castelli leur avaient réservée. "Et voilà un petit cadeau de la part de tous les trois!" Cadeau dont ils furent ravis, offrir un voyage à leurs parents étaient le meilleur moyen de leur faire plaisir. Elle s'empara ensuite du paquet contenant un sac à main dont sa soeur n'avait pas arrêté de lui parler et qu'elle n'avait pas pu avoir car en édition limitée mais c'était mal connaitre Valentina. "Et ça c'est pour toi!" Elle tendit le paquet à sa cadette avant de se tourner vers son neveu qui s'impatientait. "Je ne t'ai pas oublié Enzo, tout ça c'est pour toi. Le Père-Noël a été généreux cette année." Elle lui désigna une pile de cadeaux se trouvant au pied du sapin, quand il s'agissait de son neveu elle n'avait pas pour habitude de compter. Il ne se fit pas prier pour commencer à déballer ses cadeaux avant de regarder sa tante. "Tata, y a pas celui que le monsieur m'a donné l'autre jour.. T'avais dit que j'pourrais l'avoir à Noël.." Son neveu avait vraiment une excellente mémoire, quand il s'agissait de cadeaux ce n'était pas surprenant. Elle sentit tous les regards se poser sur elle, après tout ils devaient tous se demander de qui parlait Enzo. Il y a quelques jours de cela elle avait croisé Leo à la sortie de l'école où elle venait chercher son neveu. Tout le monde était au courant qu'il était arrivé à New York il y a quelques mois de cela mais personne n'avait accepté de le revoir jusqu'à lors. Matteo n'était pas prêt de changer d'avis et pour Giulia c'était encore trop tôt. Valentina était celle qui se trouvait partagée alors c'était sans surprise que c'était vers elle qu'il s'était tourné. Ils avaient à peine échangé quelques mots le temps qu'Enzo sorte de classe. Leo avait pensé à lui, s'en voulant déjà bien assez de l'avoir privé de son père et avait acheté quelque chose pour lui comme Noël approchait. Tina avait alors dit à son neveu qu'il pourrait l'ouvrir au réveillon avec le reste, elle avait presque oublié. "Ha oui je vais le chercher.." Elle s'empressa d'aller chercher le fameux cadeau qu'elle avait laissé dans sa chambre alors que tout le monde la regardait d'un air curieux. Cela lui donnerait quelques secondes supplémentaires pour réfléchir à une fausse excuse même si mentir ne semblait pas idéal. "Tina, de qui il parle?" Elle entendit sa mère alors qu'elle tournait déjà à l'angle du couloir, elle savait que le sujet risquait de finir sur la table et que ses parents allaient bien finir par savoir que leur fils cadet était ici à New York. Tina n'avait rien dit de cette rencontre, ni à Giulia et encore moins à Matteo. Ils auraient complètement désapprouvé même si Enzo ne savait même pas qu'il avait un oncle et encore moins à quoi il ressemblait. Elle revint quelques minutes après et vint donner le paquet à son neveu avant de se tourner vers sa famille dont le regard suffisait à l'interroger. "C'était Leo." Elle lâcha la bombe sans une autre seconde d'hésitation autant ne pas tourner autour du pot. Elle n'aurait pas su mentir non plus, à sa famille elle ne savait pas mentir. Elle marqua une pause puis se tourna vers ses parents. On aurait dit qu'un froid glacial venait de s'abattre sur l'appartement alors que tout le monde était enchanté jusqu'à lors. "Ça fait plusieurs mois qu'il est ici.. Il voulait juste qu'on discute et offrir un cadeau à Enzo.." Les sujets qui fâchent finissent toujours par revenir sur la table, elle aurait dû s'en douter et laisser Enzo ouvrir son cadeau tout de suite au lieu d'attendre. Elle aurait juste fait croire que c'était elle qui avait acheté son contenu mais c'était trop tard.
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Invité a posté ce message Mer 16 Jan 2019 - 17:09 #

Christmas Day Fiasco

décembre 2018. ❃ La soirée avait déjà bien débuté dans le penthouse des deux femmes, lieu où une bonne partie de la famille Castelli s’est réunie pour passer le réveillon de Noël ensemble. Le commencement des festivités s’était déroulée sans encombres, et Lia espérait qu’elle continuerait dans cette voie, mais avec les Castellis rien n’était sûr. Ils étaient à présent entrain de trinquer et d’ouvrir les cadeaux sur la table basse du salon avec sa sœur qui jouait les photographes.
« Tu es pas chirurgienne normalement ? J’ai comme l’impression que tu es proche d’une reconversion pour la presse people. » La remarque de son frère aîné envers sa sœur fit rire Lia. C’est vrai que son aînée avait un air de paparazzi, munie de son appareil photo, provoquant un clic à chaque occasion possible. Sa dernière œuvre datant d’une dizaine de secondes était d’ailleurs leur frère, photo prise au beau milieu de sa phrase. Un sourire se dessina sur ses lèvres en imaginant ce moment immortalisé. C’était les moments complices en famille comme celui-là qui réchauffait le plus le cœur de la jeune femme. « J'y penserai si jamais je rate mon examen l'année prochaine pour devenir titulaire. » Lia fronça les sourcils en entendant le commentaire de sa sœur. Imaginer Valentina ne pas réussir ses examens lui semblait quasiment impossible; elle est entièrement sûre des capacités de sa sœur et sait à quelle point elle est déterminée à continuer dans cette voie, alors l’idée qu’elle n’y parvienne pas lui semblait absurde. Matteo commença à ouvrir ses cadeaux, puis vint ensuite au tour de Valentina après un échange d’appareil photo entre les deux aînés. Lia les observait, assise sur le canapé à côté d’Enzo qui semblait brûler d’impatience à l’idée d’ouvrir ses cadeaux. La dernière de la fratrie regardait ses aînés avec un éclat de joie dans le regard, prenant une gorgée de champagne de temps à autres. Quelques minutes plus tard, Tina s’empara d’une enveloppe contenant une croisière que le trio avait décidé d’offrir à leur parents. « Et voilà un petit cadeau de la part de tous les trois ! » La dernière de la fratrie, avec toujours cette même lueur dans le regard et un sourire dessiné sur son visage, redressa son buste pour se tourner vers ses parents qui avaient l’air ravis à la vue de leur cadeau. « Et ça c'est pour toi ! » Lia afficha un sourire reconnaissant à sa sœur tandis qu’elle pris dans ses mains le paquet que sa sœur lui tendait. Elle écarquilla les yeux tandis que son visage s’illuminait quand elle aperçu le cadeau de sa sœur ; c’etait un sac à main de marque sur lequel elle avait flashé et qui occupait ses pensées depuis quelques semaines, mais étant en édition limitée, elle n’avait pas réussi à se le procurer à son plus grand désespoir. Elle ne put retenir un court éclat de rire joyeux avant de lever la tête vers sa sœur, l'étonnement toujours présent sur son visage. « Tina ! Comment t’as fait ? » La jeune femme prit le sac à main dans ses bras et le serra contre son buste, comme si on prenait quelqu’un dans ses bras, en faisant bien attention à ne pas endommager la matière. « J’avais essayé d’être réaliste et de l’oublier, mais j’arrivais pas ! » Les petits éclats de rire de la jeune femme résonnèrent dans le salon tandis qu’Enzo ouvrait ses cadeaux. Ce dernier se tourna vers sa tante. « Tata, y a pas celui que le monsieur m'a donné l'autre jour.. T'avais dit que j'pourrais l'avoir à Noël.. » La joie sur le visage de Lia se transforma brusquement en une incompréhension alors qu’elle lança un regard interrogateur à Tina. « Ha oui je vais le chercher.. » Un mauvais pressentiment monta à la gorge de la cadette alors qu’elle suivit du regard sa sœur qui partit chercher ce cadeau mystère dans sa chambre. Avec toutes les possibilités qui se mélangent dans sa tête, la gorge de Lia se serra tandis qu’elle se tourna vers les autres membres de sa famille dans l’espoir d’obtenir des réponses, mais ils semblaient tout aussi perdus qu’elle. Ce même regard interrogateur se reposa de nouveau sur sa sœur quand elle revint quelques minutes plus tard avec le paquet qu’elle donna directement à Enzo. Tous les regards étaient braqués sur elle, attendant une explication. « C'était Leo. » C’est tout ce qu’il suffisait pour refroidir l’ambiance, comme s’ils étaient dehors, dans le froid. C’est aussi tout ce qu’il suffisait à Lia pour faire ravir sa rancœur, celle qui lui serra les poumons et la gorge. Son regard, vide, était fixé sur la table basse, entre les petits fours et les verres de champagne. « Ça fait plusieurs mois qu'il est ici.. Il voulait juste qu'on discute et offrir un cadeau à Enzo.. » Tout lui revint d’un coup. Tout ce que son frère a fait, avec un arrière goût de trahison, de promesses brisées. Tout ça frappa Lia en plein fouet. La plaie était encore trop fraîche pour elle, elle n’arrivait pas à lui pardonner, et pourtant elle le considérait encore comme son frère et ça, ça serrait le cœur de la jeune femme. Elle poussa un soupir qu’elle espérait bruyant avant de passer ses mains sur son visage. Les minutes semblaient être des heures avant que la cadette je prenne la parole. « Tu aurais pu me le dire. » dit-elle d’un ton froid, tout contraire à l’intonation qu’elle utilisait seulement quelques minutes plus tôt. « Nous le dire. » Lia leva la tête vers sa sœur, un mélange d’incompréhension et de douleur émotionnelle luisant dans ses pupilles sombres. Même si elle adorait son aînée, elle espérait tout bas que celle-ci s’en voulait d’avoir abordé ce sujet pendant leurs festivités. Elle se sentait blessée moralement. « Alors, tu lui as pardonné ? » dit-elle d’un ton calme mais toujours froid. Lia se retenait de hausser le ton par peur d’aggraver la situation et de gâcher cette soirée qui s’annonçait pourtant bien. La jeune mère posa son regard vers Enzo, posé près du sapin à l’autre bout de la pièce, trop préoccupé à essayer ses nouveaux jouets. Sa gorge se serra en pensant que son fils, son rayon de soleil allait grandir sans connaître son père. « Si tu le revois, dis-lui de ma part de ne pas s’approcher de mon fils. Pas de cadeaux, rien. Il ne mérite pas de faire parti de son entourage. » Lia détourna le regard pour fixer sa sœur, la dureté ayant pris la place dans son regard. Elle semblait sûre de ses paroles, mais une pointe de regret semblait se loger dans son cœur. Peut-être était-elle trop dure ? « Pour le moment, en tout cas. » Encore une soirée qui se finira mal chez les Castellis. Quelle surprise.
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Invité a posté ce message Dim 20 Jan 2019 - 15:30 #

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Rien n’est plus agréable que de voir sa petite soeur ouvrir son cadeau et s’extasier devant, en m’assurant que malgré toute une panoplie d’objectif, elle n’est jamais rassasiée de nouveaux entrant dans sa collection. Je suis content de mon choix, parce que faire des cadeaux, ce n’est pas mon fort, je me serais écouté, j’aurais amené à tout le monde une bouteille de la nouvelle cuvée de vin dont je m’occupe au sein de l’entreprise familial, c’est dire si cette année je me suis décidé de faire un effort. Le sourire présent sur mon visage, il n’est pas prêt de disparaître, avec cette idée qu’on eu Valentina et Giulia et à laquelle j’ai participé, pour le cadeau commun pour nos parents, parce que oui, cette année chez les Castelli, les trois enfants de la famille se sont décidés à faire un cadeau commun à leurs parents, bien moins risqué pour moi, je suis sûr de ne pas me tromper. C’est le moment de l’échange, de celui de nos parents, comme celui de Giulia, me laissant l’appareil photo en main, pour essayer de capture, avec autant de talent que possible, ce moment et la magie de Noël. J’ai encore en ma possession mon cadeau à offrir à la petite dernière de la famille, comme celui que j’ai pour mon neveu, mais ça attendra un petit peu. Je peux apprécier voir les étoiles dans les yeux de ma soeur, lorsqu’elle découvre le sac à main que Valentina est venue lui offrir. J’eu l’envie de marquer d’une photo l’activité d’Enzo à ouvrir ses cadeaux, mais ses paroles sont venues me couper dans mon élan. Le monsieur ? Quel monsieur ? Je ne suis pas le seul à être dans l’incompréhension, tout le monde hormis Tina ne comprend rien de ce dont Enzo est en train de nous parler. Je remercie le ciel, de ne pas avoir eu la brillante idée, de m’accorder une gorgée de ce champagne, probablement hors de prix, au moment où la réponse tombe avec fracas. Leo. Mon sourire n’est plus, mon regard n’est plus le même, toute cette ambiance chaleureuse est devenue glaciale et sous tension. Évoquer Leo est une mauvaise idée, Valentina le sait, à chaque fois le sujet tourne de la même façon. Ce n’est pourtant pas compliqué, deux sujets à bannir et il a fallu qu’elle amène l’un des deux sur le tapis. Je peux sentir ma mâchoire se crisper, mon regard ne quitte pas ma première des deux soeurs, le regard assombri, me laissant simplement spectateur de ce qu’il se passe, écoutant cet échange et l’avis tranché de Giulia. Tranché ? Pas si sûr. « Pour le moment ? Tu plaisantes j’espère. » Prononçais-je sous le coup de la colère, parce que c’est bien le sentiment que je ressens à chaque fois que j’entend parler de Leo. « J’en reviens pas. Après tout ce qu’il a fait, après tout le mal qu’il a fait à tout le monde ici, j’en reviens pas que tu puisses penser une seule seconde qu’un jour peut-être tu puisses lui pardonner. » Encore moins, Giulia en sachant que ce qui est sur le papier notre frère est responsable de l’absence de père dans la vie de son fils. « Quant à toi, Tina. Si tu as décider de pardonner à une sombre merde, c’est ton choix. Mais comment tu peux penser que de savoir ce qu’il fait ou encore où il se trouve, nous intéresse ? Tu sais ce qu’il a fait, tu sais c’qu’on pense de lui. Alors, pourquoi ? Pourquoi il a fallu que tu parles de lui ? » Comme à chaque fois que le sujet est abordé, garder son calme m’est impossible, j’ai la rancune tenace et pardonner à Leo m’est impossible. « Regarde ce gosse ! Regardes Enzo, Tina ! » Un ordre, sans en être vraiment un, juste une indication d’où je veux en venir. « C’est à cause de lui et uniquement à cause de lui, si aujourd’hui il se retrouve à grandir sans père et que notre soeur se retrouve seule avec un enfant. Alors ne viens pas penser, que je puisse un jour lui pardonner. » Je n’en suis pas capable, même avec toute la bonne volonté du monde, mon lien avec Leo est brisé, il a réussi à venir le fissurer et chacune de ses conneries n’a fait qu’agrandir cette plaie, pour rompre ce qui est pourtant important à mes yeux : la famille.
©️ nightgaunt
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Invité a posté ce message Mar 22 Jan 2019 - 21:54 #

Famiglia Castelli

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Tout avait pourtant si bien commencé, un repas de famille comme les autres, une coupe de champagne, quelques amuse bouches, des premiers cadeaux échangés et de grands sourires affichés. Cette belle harmonie allait être de courte durée comme si le passif familial était toujours bel et bien présent et qu'il se devait d'être évoqué à un moment ou à un autre. Tina était toujours la première à mettre les pieds dans le plat même si cette fois-ci elle s'en serait bien passée. Jusque là l'italienne était heureuse de voir le bonheur sur le visage de sa soeur pour qui elle avait remué ciel et terre pour lui dégoter ce fameux sac dont elle rêvait. Son sourire disparut en quelques secondes quand Enzo mentionna le fameux cadeau mis de côté et qu'elle avait espéré qu'il oublierait. En allant le chercher, elle s'était demandée qu'est-ce qui était le mieux à faire. Mentir? Non ce n'était clairement pas une bonne idée car elle était incapable de mentir à sa famille et ne serait surtout pas crédible une seconde. Alors qu'elle avait lâché cette bombe qu'elle avait si bien tenue jusque là, elle vit tout le monde sans exception se décomposer, un mélange de colère et de rancoeur venant s'immiscer dans leurs regards. Même après toutes ces années, Leo restait le sujet principal de discorde parce qu'ils le veuillent ou non ils étaient du même sang et ce genre de lien on ne peut faire une croix dessus. C'est Lia qui finit par briser le silence la première. « Tu aurais pu me le dire. Nous le dire. » Oui elle aurait dû leur en parler surtout à elle car elle ne s'y aventurait plus avec Matteo, c'était peine perdue. Elle aurait dû en parler à sa cadette, d'ailleurs elle avait longuement hésité à lui en parler mais elle s'était finalement ravisée. Enzo n'avait pas jugé bon d'en parler à sa mère avant mais finalement ça aurait été mieux qu'il le fasse. Tina sentait son estomac se nouer et elle jouait nerveusement avec l'une de ses bagues, toc qu'elle avait dès qu'elle se sentait mal à l'aise. « Alors, tu lui as pardonné ? » Valentina soupira avant de secouer négativement la tête, croisant quelques instants le regard de sa cadette avant de fixer un point devant elle car y lisant bien plus de reproches et d'incompréhension qu'elle ne pouvait en supporter. "Non bien sûr que non.. Je ne savais pas qu'il serait là.. On a à peine parler quelques minutes.." Elle marqua une pause, son regard passant de sa soeur, à son frère puis à ses parents. "On ne peut pas le bannir éternellement de nos vies.. Il sait très bien ce que l'on pense tous, qu'on ne peut pas pardonner si facilement surtout toi Giulia.. Il voulait juste me dire qu'il restait définitivement à New York et que ça prendra le temps que ça prendra.." C'était dit. Cette rencontre d'à peine quelques minutes était enfin révélée, plus de secret, plus de non-dits. Oui elle aurait pu l'envoyer balader à la seconde où il s'est approché d'elle, elle aurait pu lui dire qu'elle s'en moquait de ce qu'il avait à lui dire mais elle l'avait quand même entendu. "Combien de fois va-t-il falloir qu'on te dise que Leo ne fait plus partie de cette famille Valentina?!" Leur père s'était levé en furie, pointant un doigt accusateur vers elle, la grondant comme quand elle était encore enfant. Son regard et son ton étaient durs sans grande surprise. Il se dirigea ensuite vers l'entrée pour attraper son manteau et sortir sur la terrasse. Leur mère lança un regard entendu à sa fille aînée avant de le rejoindre à l'extérieur.

Alors que le silence s'était à nouveau installé pendant quelques minutes, Giulia finit par reprendre la parole. « Si tu le revois, dis-lui de ma part de ne pas s’approcher de mon fils. Pas de cadeaux, rien. Il ne mérite pas de faire parti de son entourage. Pour le moment, en tout cas. » La brune hocha la tête, elle savait très bien que Leo ne pouvait pas revenir dans leur vie comme si de rien n'était. Elle était la première à lui avoir jeté la pierre après son dernier dérapage qui avait privé Enzo d'un père. Sauf qu'elle ne pouvait pas rayer son frère de sa vie aussi facilement que ses parents, Matt et Lia le faisaient. "Je sais Lia.. Lui-même savait que ce n'était pas une bonne idée et je pense qu'il a compris que c'était encore trop tôt.. Alors non je ne le reverrai pas de si tôt même si vous avez tous les deux tendance à penser que je pourrais pardonner en un claquement de doigt.." Elle soupira, croisant les bras contre sa poitrine alors qu'elle tournait son regard vers Enzo, son estomac se noua de nouveau. Elle ne pouvait pas oublier tout le mal qu'avait causé leur frangin, jamais mais elle espérait pourtant un jour qu'il reprendrait une certaine place dans cette famille. Jusque là elle avait évité de trop croiser le regard de son aîné qui en disait assez long sur la colère prête à exploser. Ce sujet avait le don de le faire partir au quart de tour et Dieu seul sait qu'au sein de la fratrie les conversations pouvaient vite devenir houleuses. Ce fut d'abord sa cadette qui en fit les frais, sans grandes surprises. Oui il était difficile d'imaginer qu'un jour elle pourrait pardonner à Leo mais elle était beaucoup moins fermée et bornée sur la question que Matteo. Ce dernier finit par abattre ses foudres sur la principale intéressée. « Quant à toi, Tina. Si tu as décider de pardonner à une sombre merde, c’est ton choix. Mais comment tu peux penser que de savoir ce qu’il fait ou encore où il se trouve, nous intéresse ? Tu sais ce qu’il a fait, tu sais c’qu’on pense de lui. Alors, pourquoi ? Pourquoi il a fallu que tu parles de lui ? » Elle sentit les nerfs lui monter déjà contre elle-même d'avoir dit la vérité alors qu'elle aurait mieux fait de mentir et de simplement le mentionner à Lia plus tard, celle à qui elle devait bien cela puisque son fils se retrouvait au milieu. "Et tu préférais quoi Matteo? Que je vous mente ouvertement? Il reste notre frère que tu le veuilles ou non même si papa, maman et toi vous clamez le contraire! Je ne vais pas le mépriser comme toi tu le fais, jamais! Pour quelques mots échangés tu ne vas pas me faire tout un plat s'il te plait!" Le ton était vite monté comme à chaque fois que ce sujet était mis sur la table. Chacun campait sur ses positions, c'était un cercle vicieux et sans fin. « C’est à cause de lui et uniquement à cause de lui, si aujourd’hui il se retrouve à grandir sans père et que notre soeur se retrouve seule avec un enfant. Alors ne viens pas penser, que je puisse un jour lui pardonner. » Elle en avait pleinement conscience, Giulia vivait avec elle et elle avait toujours été là pour elle même à distance quand elle était encore à Florence. Elle savait que priver Enzo d'un père était la pire chose qui soit. Alors oui elle avait tourné le dos à Leo à ce moment là, tout comme Giulia sauf qu'elle n'en oubliait pas qu'il était leur frère et qu'un jour elle espérait pouvoir renouer avec lui même si plus rien ne serait jamais comme avant. "Je le sais parfaitement Matteo! Je ne te demande rien, surtout pas à toi, borné comme tu es! Ce n'est pas parce que je continue encore à parler de lui ou à émettre l'idée qu'un jour il fasse de nouveau partie de cette famille que j'oublie et que je pardonne! J'avais encore le droit d'écouter ce qu'il avait à me dire d'accord?!" Elle lança un regard noir à son aîné comme à chaque fois que la conversation s'envenimait. Leurs rapports étaient des plus tendus en ce moment et cette dernière querelle ne ferait rien pour arranger la situation. "Mais je suis désolée de ne pas vous l'avoir dit.. Et que ça se soit passé comme ça.." Cette dernière phrase était plutôt pour Lia que pour Matt qui s'apprêtait sans doute à lui répondre qu'il aurait préféré continuer à l'ignorer. Elle soupira de nouveau passant une main sur son visage, le réveillon avait à peine commencé que la situation s'envenimait déjà. Enzo les regardait sans comprendre, il était jeune mais loin d'ignorer que quelque chose n'allait pas surtout en voyant tout ce petit monde hausser le ton. Leurs parents finirent quant à eux par revenir dans le salon avant que leur mère ne finisse par lâcher. "Leo n'existe plus, il ne fait plus partie de cette famille Tina. Libre à toi de le fréquenter mais hors de question qu'il fasse à nouveau partie de nos vies." Valentina bouillonnait à l'intérieur d'elle-même, seule contre tous même si Lia semblait plus ouverte alors qu'elle était celle qui avait le plus de raisons de lui en vouloir. Elle savait qu'elle ne pourrait pas jouer l'avocat du diable pendant encore très longtemps.

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Invité a posté ce message Sam 2 Fév 2019 - 0:40 #

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décembre 2018. ❃ Un soupir s’échappa des lèvres décorées de rouges de Lia tandis que sa sœur s’expliquait. Elle avait espérer de tout son cœur que la soirée se déroulerait sans encombres, mais il a fallu que l’un des sujets tabous soit évoqué. Elle jura mentalement ; elle aurait tellement préféré que sa sœur mente, ou même lui en parle plus tôt, pour éviter cette ambiance glaciale dans laquelle la famille se trouvait actuellement. La colère de son frère résonnait dans la pièce, et elle ne put s’empêcher de fixer le sol du salon, n’ayant pas assez de courage pour lever la tête et faire face à la rage qu’éprouvait l’aîné dès que Leo était mentionné. Les deux aînés commencèrent rapidement à se disputer, et Lia restait plantée là, sur le canapé, le regard fixé sur ses deux mains posées sur ses genoux. La petite dernière de la fratrie n’osait pas s’exprimer et aggraver la situation déjà tendue. Son opinion, elle l’avait déjà exprimé il y a quelques minutes ; elle n’était pas prête à pardonner à leur frère, pas pour le moment en tout cas. Mais il restait tout de même un membre de leur fratrie, et Lia envisageait un jour le pardon quand la blessure émotionnelle sera moins douloureuse. Mais l’aîné ne semblait pas de cet avis, tout comme les parents. C’était comme s’ils avaient rayés Leo de leur existence, qu’ils préfèraient faire comme s’il n’y avait jamais eu de deuxième garçon Castelli. « Mais je suis désolée de ne pas vous l'avoir dit.. Et que ça se soit passé comme ça.. » La colère de Lia bien retombée, cette dernière se tourna vers son aînée, le regard plus doux, avant de lâcher un soupir peu de temps après celui de sa sœur. Les parents Castelli reprirent rapidement leur place après s’être éclipsés sur la terrasse quand l’enfant sujet Leo à été mentionné. « Leo n'existe plus, il ne fait plus partie de cette famille Tina. Libre à toi de le fréquenter mais hors de question qu'il fasse à nouveau partie de nos vies. » C’était leur génitrice qui avait prononcé ces mots, et un énième soupir s’échappa des lèvres de Lia. C’était une réaction habituelle de la part de leurs parents, et la jeune femme n’était pas surprise. Un silence pesant régnait dans la pièce, et Lia pouvait sentir la colère émaner de ses aînés. Sa gorge se serra sous l’appréhension du déroulement du reste de la soirée tandis que son regard se posait sur son fils. Le petit dernier les observait avec une incompréhension dans le regard, il semblait avoir tout entendu. Le cœur de Lia se serra. Elle toussa pour s’éclaircir la voix, puis s’adressa à l’enfant avec une voix douce, tout contraire à la tension qui pesait dans la pièce. « Amore mio, tu veux bien aller chercher ta voiture télécommandée ? Tu sais, la bleue avec les flammes que tu voulais montrer à Matteo ? » La jeune mère lui lança un regard sûr pour lui faire comprendre qu’il ne fallait pas la contredire maintenant. Le petit s’exécuta sans broncher, au soulagement de Lia. Cette dernière se retourna vers ses aînés, le regard neutre. Elle avait encore espoir de sauver son réveillon de Noël. « On peut peut-être se mettre sur la grande table à présent ? Je vais chercher les entrées. » dit-elle avec un faux sourire dessiné sur le visage avant de se lever et se diriger vers la cuisine. Elle revint rapidement pour les poser sur la table à manger, ce même rictus forcé sur le visage. Après tout, si elle forçait sa joie, peut-être que tout s’arrangera ?
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Invité a posté ce message Dim 10 Fév 2019 - 14:18 #

Christmas Day Fiasco
@Valentina Castelli, @”Giulia Castelli” and Matteo Castelli

Jamais une fête de famille va pouvoir se passer sans le moindre accros, comme à chaque fois, il y a toujours un sujet abordé qui vient créer la pagaille dans ce moment de bonheur. Dans une grande partie des cas, il s’agit soit de Leo et de la façon dont il a été renié par la famille ou encore de Sera, ma femme dont je me refuse de parler, me refermant immédiatement à chaque fois. Ce soir, c’est le sujet de notre frère qui est abordé, même si il est loin le temps où j’arrivais encore à le voir comme tel. Nos parents sur la terrasse, c’est tous les trois que l’on se retrouve, que l’on règle nos comptes sur le sujet, sans grand calme présent. Il me suffit d’entendre son prénom pour sentir la colère monter en moi, savoir qu’il est venu parler à Valentina, qu’elle semble prête à vouloir lui pardonner, que Giulia évoque une probable possibilité dans le futur, ça a le don de me faire sortir de mes gonds, de ne pas supporter ce que je suis en train d’entendre. Quelques temps que rien ne va plus, une forme de notre complicité reste, ce lien qu’il y a entre nous existe toujours et l’amour que je porte pour Tina est bien trop fort pour pouvoir un jour être rompu, mais ces derniers temps, nos rencontres, nos conversations, elles sont bien plus souvent mouvementé que calme. Je ne peux expliquer le pourquoi, du comment, bien des choses à mettre dans le même panier pour ne pas savoir ce qui a tout déclenché, mais qui ne peut que montrer la finalité de ces difficultés que l’on a à communiquer tous les deux en ce moment. « Borné ? Je suis borné, uniquement parce que j’ai des principes et des valeurs, exactement celles dans lesquelles tu as grandis et  été élevé ? Si tu as envie qu’il te prenne pour une conne, comme il l’a déjà tous fait avec nous, alors vas-y Tina, foncé ! » Prononçais-je la voix remplis de colère et de haine, le regard assombri, des réactions qui sont provoqués par le sujet que l’on est en train d’avoir. « Mais une fois qu’il se sera bien servi de toi et que tu ne lui seras plus d’aucune utilité et qu’il en aura plus rien à foutre de toi, ne viens surtout pas me voir. » Une affirmation, c’est ce que je suis en train de faire, d’un aplomb sans faille, même si dans le fond, bien sûr que j’ai envie qu’elle vienne me voir, qu’elle vienne m’en parler, parce qu’elle est ma soeur. Quand bien même elle se décide à lui pardonner, je ne vais pas être d’accord, je ne vais pas accepter de faire la même chose et c’est un sujet que l’on devra bannir encore entre nous. Pourtant, si mon hypothèse en vient à voir le jour, jamais je ne lui tournerais le dos, une certitude, c’est qu’après avoir su s’en prendre à Giulia, venir lui prendre le père d’Enzo, pour ses conneries, hors de question de le laisser s’en prendre à ma seconde soeur et de rester sans rien faire. Le retour des parents, la voix de notre mère me parvenant aux oreilles, me fait tourner le regard en leur direction, ne faisant que confirmer ce qui est une évidence : Leo n’existe plus, il n’est pas un Castelli, il n’en porte que le nom, mais n’en est plus un. Aux propos de notre mère, je n’ai pu m’empêcher de laisser naître un mouvement de ma main, en direction de nos parents, mon regard cherchant celui de Valentina, un moyen d’appuyer mes propos, ceux de mes parents, une forme caché de lui dire : J’ai raison. Borné, oui, je le suis, c’est un fait, mais je ne le reconnaîtrait jamais. C’est la voix de Giulia qui me fait détourner le regard, qui attire mon attention, parce qu’elle s’adresse à son fils, parce qu’elle est en train de demander à mon neveu de me montrer l’une de ses voitures. C’est ici l’occasion rêvé pour ne pas laisser ma colère gagner encore un peu plus d’ampleur, sous peine d’avoir cette envie de mettre fin à ma présence à ce repas de noël. Une sonnerie, un message sur mon portable, je ne peux résister à l’envie de le prendre en main, de poser mes yeux sur l’écran, pour y avoir l’arrivé d’un nouveau mail, une réponse de l’un des clients, dont l’un de ses biens immobilier vient d’être mis en location dans cette agence qui est la mienne. J’ai conscience que je lui ai donné quelques jours, la laissant profiter de son fils, de sa famille, mais je me permet de transférer le mail reçu à mon assistante, lui envoyer l’évolution du dossier avant d’oublier. « Alors, fais voir un peu cette voiture ‘Zo. » Dis-je en laissant mon portable sur la table présente à côté de moi, avant de m’approcher de mon neveu, de m’accroupir pour me retrouver à son niveau, avec une main sur lui, la seconde sur cette voiture qu’il tient entre ses doigts. « Tu l’as déjà fait rouler ? » Je ne suis pas le plus grand amateur de mécanique, mais comme beaucoup, je sais apprécier les belles voitures, à l’âge d’Enzo, j’ai joué plus d’une fois avec des voitures, pour mon neveu, pour me changer également les idées, je peux me permettre de retomber en enfance, avec la voiture au sol, le petit entre mes bras et la télécommande dans mes mains, je suis en train de faire avancer la voiture, sans grand pilotage, accompagné d’un rire du petit de ma soeur. Je sais qu’elle vient de parler de passer à table, d’essayer d'apaiser les tensions, mais je ne préfère pas répondre, une colère encore trop présente, une étincelle et je sais que tout va reprendre de plus belle.
©️ nightgaunt
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