C'était toujours aussi étrange de croiser ce genre de personne. Le manager avait vraiment une tête sympathique lorsqu'il se retrouvait devant les clients mais semblait être un parfait enfoiré une fois entouré de ses employés. Il semblait évident que la plupart des autres nouveaux collègues de Corey étaient du même avis. D'ailleurs, ils l'écoutaient presque tous d'un air absent. Bien qu'il était le petit nouveau de l'équipe, le grand dadet ne semblait pas être plus motivé que ça par la tache qu'on venait de lui confier, à savoir débarrassé et nettoyer les tables. Au moins, il était pas obliger de porter ce stupide uniforme. Difficile d'habiller d'aussi grande taille.
Mais Corey était obligé de se trouver un boulot, au moins pour que sa grande sœur lui lâche un peu la grappe. Bientôt trois semaines qu'il était arrivé à New-York et Corey avait déjà repris ses habitudes de parasite. La menace de se faire botter le train et expulser du confortable appartement l'avait " motivé " à trouver un boulot, au moins pour sauver les apparences.
La matinée s'était déroulé comme une formation rapide. Même le plus crétin du monde savait passer un coup d'éponge sur une table et débarrasser des plateaux. Midi venait de sonner et déjà les premières personnes affluaient dans la salle. Rapidement, Corey dû mettre avant ses capacités de nettoyeur. Il n'y mettait pas une volonté terrible mais faisait au moins correctement le boulot. Une seule chose trottait dans sa tête, sa pause cigarette qu'il attendait comme le messie. Après une bonne heure et demie à emporter les plateaux repas et astiquer les tables, il décida tout seul de sortir pour s'en griller une. Peut être devait-il demander la permission avant ? Peu importe, il s'en fichait. Traversant la cuisine, il poussa la porte arrière et se retrouva dans la ruelle adjacente. Presque mécaniquement, il trouva son paquet dans sa poche et alluma enfin cette délicieuse sucette à cancer. Il aurait préféré " exotiquer " celle ci mais ce n'était pas une bonne idée que d'être perché pour son premier jour.
D'ici, il pouvait une petite partie de la salle. Il restait à peine une dizaine de personne qui semblait prendre leur temps. Tant mieux, car lui aussi voulait le prendre.