Noor elle adore la neige. Elle a beau être née au Qatar, pays désertique où elle n’a jamais connu un seul flocon pendant les quatorze premières années de sa vie, quand elle est arrivée aux Etats-Unis et qu’elle a découvert ça, elle a été émerveillée. Et rien n’a changé depuis, malgré les inconvénients dont la plupart des gens se plaignent tout le temps l’hiver, elle elle aime toujours autant ça. Bon, sauf peut-être aujourd’hui, là c’est vraiment trop. Et ces foutus météorologues qui n’ont pas été capables de prédire assez tôt que la tempête arrivait avec de l’avance. Bon, l’idée de sortir aujourd’hui en prenant la voiture n’était peut-être pas une bonne idée non plus, mais quand même. Et tout ça juste pour un gâteau. Mais ce n’est pas de sa faute, dans ce petit café de Williamsburg où ils avaient décidé d’aller prendre un café aujourd’hui avec Braeden, les gâteaux n’étaient vraiment pas très bons. Et ça avait donné envie à Noor de manger son préféré de toute la ville. Ça c’est sa faute, mais le fait qu’il se trouve dans Manhattan, ça elle n’y peut rien. Le fait qu’elle soit aussi doué pour convaincre son ami, ça aussi elle n’y peut rien, c’est de sa faute à lui. Donc faute partagée s’ils se retrouvent coincés sur la route pour rentrer on va dire. On ne voit même pas le commencement de la longue, trop longue, file de voitures devant eux. « Et voilà, maintenant on va mourir ici, ensevelis sous la neige. » Elle dit ça sur le ton de la rigolade, mais elle n’est quand même pas bien rassurée. Pour le peu qu’ils soient bloqués là longtemps, la batterie de la voiture pourrait finir par être épuisée.
Je n’ai pas le temps de laisser la peur m’envahir, le souvenir du passé est bien présent, mais tout est complètement différent. Certes c’est à nouveau dans une voiture, mais il n’y a pas eu d’accident, du moins, pas nous concernant, la voiture n’est pas en train de prendre feu et plus important encore, ni Alexys, ni moi ne sommes blessé. J’entend sa voix arriver jusqu’à mes oreilles, m’affirmer ce qui est une évidence en posant mon regard sur elle, mais j’ai besoin d’en être sûr, d’avoir une seconde confirmation, en même temps que ma main a pris place sur son bras. C’est un ouf de soulagement que je ressens, que je me laisse fermer les yeux, une seule seconde seulement, laissant mon coeur réagir à cette nouvelle, relâcher cette pression que je ressens depuis le moment où j’ai vu cet arbre tomber. « Oui .. » Prononçais-je en ouvrant les yeux à nouveau, portant mon regard à Alexys, en même temps que ma main a glissé le long de son bras, laissant mes doigts se mélanger aux siens. « Ca va, j’vais bien. C’est juste que, ça m’a .. » Rappelé ces mauvais souvenirs avec ma femme. C’est la phrase exacte que j’ai eu en tête, que je n’ai pas prononcé jusqu’au bout, parce que justement Sera. « Merde .. » Une pensée suffit pour rompre le contact de ma main avec celle de mon assistante, partant à la recherche de mon portable, dans la poche intérieur de ma veste, pour composer le numéro de ma femme, pour appuyer sur appeler et apporter le téléphone à mon oreille. Ca ne sonne pas. Tout de suite, l’appel est rompu, la numérotation n’est même pas faite et l’explication vient d’une absence de réseau, est-elle générale, je n’en sais rien, mais je ne peux joindre ma femme. « Aller, appelle merde ! » Dis-je m’emportant contre mon portable, avec cette pointe d’agacement, comme de crainte, parce que Sera n’est plus à l’hôpital, parce qu’elle est revenue à la maison et que je la sais seule aujourd’hui, avec cette alerte, avec ce qui est en train de se passer, une chose est certaine : J’ai peur pour ma femme. C’est cette raison qui me pousse, pour la troisième fois à essayer de lancer cet appel.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Dim 10 Fév 2019 - 16:29#
Prise dans cette voiture sans pouvoir bouger d'ici, j'ai l'impression que nous allons rester dans cette voiture un long moment et la première chose qui m'est venu en tête lors de notre arrêt brusque c'est de veiller à ce que Matt se porte bien. Maintenant que je sais que nous sommes tous les deux hors de danger, je me demande si tous les gens dans les autres véhicules se portent aussi bien que nous. C'est peut-être idiot de ma part, mais je suis faite ainsi et je ne peux pas changer cet aspect de moi. Le bras de Matteo sur le mien, je reviens à lui en sentant ses doigts se mêler aux miens, laissant place à un énorme sourire se dessiner sur mes lèvres. Je le regarde, l'écoutant me parler alors qu'il s'arrête de parler sans même terminer sa phrase. Fronçant les sourcils, je ne comprends pas pourquoi il est si nerveux, pourquoi il cherche tant à trouver son téléphone, qui clairement ne fonctionne pas. Qui cherche-t-il à rejoindre et pourquoi est-ce si important pour lui. La peur se lit dans ses yeux et il lâche aussitôt ma main, rompant le seul contact qu'il y avait entre lui et moi. Sa nervosité est grande. Il est en colère contre son téléphone puisque clairement, il y a un problème de réseau. Je n'arrive pas à comprendre ce qui se passe dans sa tête, le regardant toujours souhaitant presque trouver une réponse dans ses yeux ou simplement dans ses gestes. « Matt, il se passe quoi? » Une simple question à laquelle il arrivera peut-être à répondre et pourtant j'ai l'impression qu'il ne m'écoute même pas, trop concentrer à faire fonctionner son foutu téléphone. Peut-être s'inquiète-t-il pour sa famille, je ne sais pas. Une part de moi souhaite l'aider, mais je ne sais même pas qui, il tente de rejoindre. Je sors mon téléphone portable et lui donne. « Essaie-le mien si tu veux. » Pourquoi suis-je si gentille alors que j'ai l'impression qu'il me cache quelque chose et qu'il évite de répondre à ma question? Sans aucune hésitation, Matt prends mon téléphone et tente deux fois de téléphoner à cette personne mystérieuse avec mon portable. Aucun résultat et il panique. Je le vois dans ses yeux. « Matt.. explique-moi.. » Demandais-je calmement. Son comportement m'inquiète.
Je ne suis plus connecté à ce qui est en train de se passer autour de moi, je sais qu’Alexys va bien, je ne cherche pas à savoir si tout le monde, en dehors de ma voiture, peut en dire de même. Je suis concentré sur le téléphone que j’ai entre mes doigts, laissant ma colère monter peu à peu en moi, crescendo à chaque appel que je passe, qui se voit refusé avant même une première sonnerie. J’entend la question de mon assistante, mais je suis bien trop pris par l’envie et l’idée d’entendre ma femme me dire que tout va bien, que je ne réalise même pas, que je ne lui apporte aucune réponse. Je peux voir, ce petit logo, présent sur mon écran, annoncer que je n’ai aucun réseau, j’en connais la signification, mais une fois encore, je tenteen vain. « Merci .. » Prononçais-je en prenant le portable d’Alexys dans ma main, ma conscience devrait me dire de ne pas le prendre, que toute cette situation est déplacée, mais je ne suis plus réfléchis. L’ai-je vraiment été ? Ce n’est pas la question la plus importante en ce moment, tout de suite, je veux savoir comment va ma femme et je me tente à essayer de l’appeler avec le portable de mon assistante. « Et merde ! Fanculo ! » Ma colère elle est en train de parler, dans ces mots que je suis en train d’employer, dans mes gestes avec ma main, frappant contre mon volant, sans me soucier, que je viens de donner un coup de klaxonne. Je reste toujours sans réponse, sans la possibilité de pouvoir appeler ma femme et à mes côtés, se trouve Alexys, qui ne comprend rien de ce qui est en train de se passer, comme beaucoup, elle ignore beaucoup de chose sur ma vie. « Elle est seule à la maison .. » Dis-je en tournant mon regard vers mon assistante, avant de venir apporter ma main à mon visage, exactement la même qui m’a permis de taper mon volant, laissant mes doigts se frotter contre mes tempes, m’offrant le luxe de prendre une grande inspiration, parce que je pense que pour ce qui va suivre, je vais en avoir besoin. « Ma femme vient de sortir de l’hôpital, elle est encore sur son fauteuil roulant .. » De mes tempes, mes doigts viennent passer sur ma joue, entrant en contact avec ma barbe. « J’aurais jamais dû la laisser seule avec cette alerte. Quel con ! » J’ai conscience que s’il lui est arrivé quelque chose, elle est seule et que son corps n’est pas encore prêt, les séances de rééducations vont être longue, pour pouvoir retrouver pleinement son autonomie. Je ne réalise pas vraiment, je sais que je suis en train de parler de ma femme, sans doute une première depuis deux ans, mais je ne réalise pas vraiment à qui j’en parle, bien trop occupé, ayant bien trop peur pour Sera.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Dim 10 Fév 2019 - 17:28#
Tout ce que j'essaie de savoir, tout ce que je tente de comprendre alors que Matteo s'énerve contre son portable puis ensuite contre le mien reste flou. Il ne me dit rien, il agît encore nerveusement, il a peur pour je-ne-sais qui, tellement qu'il frappe son volant et klaxonne par la même occasion. J'aimerais le calmer, mais je crois que la dernière chose qu'il souhaite en ce moment c'est de m'expliquer ce qui se passe. Ses mots employés, je comprends seulement qu'il est en colère, qu'il ne va pas bien et que la seule chose qu'il souhaite c'est de rejoindre cette personne qui est seule à la maison. J'ai finalement plus d'informations, mais je ne sais toujours pas ce qui se passe. Ses explications ne sont pas claires. Fronçant toujours les sourcils, je le regarde. « Qui est seule à la maison? » Je pose la question mais à vrai dire, est-ce que je veux vraiment savoir ce qui se passe? Rapidement je le regarde toujours, venant poser ma main sur son bras, pour tenter de le calmer un peu bien que je sais que cela ne mènera probablement à rien. C'est bien la première fois que je le vois agir de la sorte. Je n'ai jamais vu cette facette de Matteo et cela m'inquiète un peu. Mais en entendant sa réponse, en l'entendant me dire ces mots qui viennent doucement me transpercer le coeur, je réalise au fond que je ne le connaissais pas du tout. Je retire immédiatement ma main de son bras dans l'incompréhension totale je me mets à paniquer un peu. Sa femme. Il a une femme... De nombreuses choses viennent se bousculer dans ma tête. Tellement que je n'écoute pas la suite des choses. Je comprends vaguement qu'il se blâme de l'avoir laissé seule alors qu'il est avec moi en ce moment. J'ai l'impression qu'il a joué avec mon coeur, je me sens trahie alors qu'en fait, il ne me doit rien, nous ne sommes pas ensemble. Cette dernière soirée passée avec moi me revient en tête. Pourquoi a-t-il agît de la sorte s'il a une femme? Et pourquoi j'avais l'impression qu'il était célibataire? Peut-être parce qu'il ne porte même pas de bague putain. Je suis furieuse et à la fois triste. Je ne comprends rien. Tout ce que je sais c'est que je ne veux pas lui montrer ce que je ressens. « Ta... ta femme? » Dis-je toujours sans comprendre ce que je viens de dire, ayant l'impression de ne pas véritablement avoir assimilé ses dernières paroles, d'être dans un cauchemar je ne sais pas. Aucun autre mot n'arrive à sortir de ma bouche. Mes yeux qui étaient posés sur lui viennent tranquillement se remplir d'eau alors que je tente pourtant d'être forte devant lui. Je tourne vivement la tête pour regarder par la fenêtre, ne voulant pas qu'il voit cette faiblesse en moi. Je me suis attachée probablement trop rapidement à lui. Je pensais qu'il était différent, mais j'ai l'impression d'avoir encore plus mal que lors du départ de Wes. J'ai accordé toute ma confiance à Matt et voilà que je me rends compte qu'au final, il ne m'avait jamais dit la vérité.
Durant deux ans, beaucoup de personne ont essayé de me convaincre, que parler de ma femme, ne pouvait que me faire du bien, en échange, la seule chose qu’ils avaient récolté, ça avait été mes foudres, me refusant cette discussion et me murant dans un silence en béton. Tout de suite, je sais que d’en parler ne fait pas de bien, parce que je ne suis pas soulagé, bien au contraire, je viens d’avouer à Alexys que je suis un homme marié, que ma femme sort de l’hôpital, qu’elle se trouve en fauteuil roulant. Non, je ne me porte pas mieux. C’est un fait, c’est une certitude, je pense à elle, est-ce qu’elle va bien ? Je ne peux m’empêcher de me demander est-ce qu’elle a besoin de moi ? Peu importe la réponse, je suis coincé sur cette route, m’y rendre à pied serait suicidaire, puis je ne peux pas laisser mon assistante seule ici, dans ma voiture, puis en ai-je vraiment envie ? Le regard perdu dans le vide, sur un point imaginaire sur le tableau de bord de ma voiture, j’entend Alexys reprendre la parole, simplement mentionner ma femme, sous forme de question. Suis-je surpris ? Pas réellement, à moins de me connaître depuis plus de deux ans, personne ne peut savoir que je suis un homme marié, parce que tout à changé depuis deux ans. « Ma femme .. » Prononçais-je en tournant mon regard en direction de mon assistante, sans rompre le contact de ma main contre ma joue. Elle ne me regarde pas, son attention est ailleurs, en dehors de cette voiture. « On a eu un accident il y a deux ans, c’est moi qui conduisait cette voiture .. » Mon regard ne reste pas sur mon assistante, il reprend place sur le tableau de bord. Je n’assume pas cette soirée, je n’assume pas être responsable de toute cette histoire, auteur du drame qui est arrivé à ma femme, je me le reproche et je m’en veux. « Quand les médecins m’ont dit qu’elle était dans le coma, ils m’ont fait comprendre, qu’ils ne pouvaient pas se prononcer, dire si un jour elle allait pouvoir se réveiller .. » Prononçais-je en me retrouvant à expliquer cette histoire, je sais que je ne dois des comptes à personne, c’est bien ce que je fais et ce que je dis à qui veut risquer de me parler de Sera, mais je suis en train d’en donner à Alexys, sans même savoir pourquoi. « J’ai jamais arrêté d’espérer .. Mais à force j’ai fini par croire que je devais vivre en la voyant inconsciente, comme .. Une punition de cet accident. » Que de regret de cette soirée, qui a fait naître tant de souffrance. « Le jour où .. » Dois-je réellement aller au bout ? « Où j’suis pas venu à l’agence, c’est le jour où elle s’est réveillée .. » Avec ce coma enfin derrière nous, mes regrets ne sont pas partis, ils sont toujours présents, ils sont encore en moi et ils sont gravé à jamais sur ma peau, au travers de ces cicatrices qui marque mon corps.
Je ne comprends plus ce qui se passe. J'ai l'impression d'être dans le néant total, ne sachant plus quoi faire. Les mots ne sortent pas. J'ai envie de m'exprimer, mais je ne sais pas quoi dire. Je lui en veux de ne pas m'avoir dit tout cela avant. J'ai le sentiment d'avoir été trahie alors qu'il ne me devait absolument rien. Tout ce que je me demande c'est pourquoi il ne m'a rien dit alors que moi, je lui ai exposé une partie de ma vie? Il a une femme. Il est marié et il s'est tout de même laissé aller cette soirée alors que nous étions tous les deux seuls dans les bureaux de son agence. Je ne sais plus si je connais véritablement Matt et cette pensée me trouble puisque j'adorais la personne que je voyais chaque jour au bureau. Plus il me parle, plus je commence à faire des liens avec plusieurs évènements qui se sont produits au cours des dernières semaines. En débutant par son absence étrange au bureau jusqu'à cette photo mystérieuse, qu'il avait mise sur instagram et à son comportement qu'il avait avec moi depuis, le réveil de sa femme probablement. C'était elle alors la femme sur la photo. Cette photo qui avait apporté tant de questionnement dans ma tête. Des tonnes de scénarios que je m'étais fait dans ma tête et la véritable raison était bien pire que je ne l'aurais imaginée. Moi qui pense depuis mon arrivée à l'agence qu'il est célibataire. Moi qui n'arrivais pas à comprendre comment un homme comme lui pouvait être encore célibataire. Je m'étais trompée. Il était bel et bien marié et étonnamment, ça ne me surprenait pas tant que cela. Enfin, oui en ce moment je suis très surprise de l'apprendre, mais c'est également plus une déception et de la colère au fond de moi. J'ai véritablement l'impression que mon coeur va exploser. Je l'écoute parler et je me demande s'il sait tout ce qu'il est en train de m'avouer, s'il comprend comment je me sens en ce moment à l'écouter parler d'elle. Cette dernière soirée ne voulait donc absolument rien dire à ses yeux? Étais-je simplement un petit jeu pour lui qui attendait impatiemment que sa femme lui revienne? Mes émotions passent rapidement de la tristesse à la colère puis reviennent vers la tristesse. Une larme coule le long de ma joue, mais je suis toujours incapable de le regarder. Une part de moi a pourtant envie de le rassurer, de lui dire que cet accident n'est pas de sa faute. Ai-je un trop grand coeur? Je suis en train d'avoir de la compassion pour un homme avec qui j'ai partagé de doux moments et qui admet être marié... « Je suis persuadée qu'elle s'est battue pour revenir à toi.. » Comme j'aurai envie de le faire pour lui. Pour gagner son coeur bien qu'il soit pris, mais j'ai l'impression qu'il est trop tard. Je ne sais pas quoi dire de plus. Je suis toujours sous le choc de cette nouvelle et la gentille Alexys en moi trouve seulement des mots pour le rassurer. « Je savais bien qu'il y avait une bonne raison pour que tu manques une journée de travail... » Séchant les larmes sur mes joues, je le regarde finalement en pinçant mes lèvres pour retenir les larmes qui remplissent mes yeux en ce moment. Je ne veux simplement pas qu'elles coulent.
Invité a posté ce message Lun 11 Fév 2019 - 12:48#
Maggie était au téléphone avec sa mère quand ça a coupé. Elle a tenté de rappeler plusieurs mais son réseau a décidé de faire grève. La tempête qui s'annonce n'aide en rien et après un certain temps d'hésitation, elle décide de prendre la voiture pour aller s'assurer que ses parents sont bien sain et sauf chez eux. Elle a toujours eu tendance à s'inquiéter un peu trop et pour rien pour sa famille mais elle n'y peut rien, c'est dans sa nature. Elle sait pertinemment qu'elle prend un gros risque en s'aventurant sur les routes déjà bien enneigés. Les premières minutes de route se passent tranquillement, il n'y a pas énormément de voitures sur la route qu'elle a emprunté mais la visibilité est quasiment nulle. Elle roule au pas, elle sent qu'au moindre coup de volant ou de frein sa voiture partirai à coup sûr dans le décor.
Le calme ne dure pas bien longtemps, une voiture devant elle avance également très doucement quand soudain il freine brusquement. Maggie ne tarde pas à voir l'arbre couché au milieu de la route et instinctivement son pied s'écrase sur la pédale de frein. Grossière erreur, la jeune femme n'a plus aucun contrôle de son véhicule et sa voiture vient heurter celle devant elle. Plus de peur que de mal car elle ne roulait pas vite mais elle garde les mains crispées sur le volant, les yeux fermés, tout de même sonnée de ce qu'il vient de se passer. Quelle idée géniale, Maggie.
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Invité a posté ce message Mar 12 Fév 2019 - 10:59#
Je ne sais pas ce qui est le plus difficile, de me retrouver sans la moindre nouvelle de ma femme, de ne pas pouvoir l’appeler, afin de savoir si elle va bien ou de devoir me retrouver dans une telle situation, de devoir avouer et apprendre à mon assistante qu’il y a beaucoup de chose qu’elle ignore sur moi. Me mettre des oeillères, agir et vivre comme si rien ne peut se passer, comme si rien ne change, c’est quelque chose que je sais faire, depuis de longues années. Elle est en train de le découvrir en apprenant l'existence de Sera dans ma vie, ce sujet devenu tabou à partir de cette soirée, de cet accident et de ce coma qui est venue me l’enlever durant presque deux années complètes. Exemple beaucoup plus parlant pour Alexys, cette soirée, la nôtre, celle que l’on a passé à l’agence, je n’en oublie pas ce qui a pu s’y passer, comment je le pourrais ! C’est seulement, que d’en parler ne sert à rien, parce que c’est un moment d’égarement, que ça ne peut rien être de plus, parce que je suis un homme marié, parce qu’elle est mon assistante, parce qu’elle a bien mieux à faire, que de pouvoir avoir la moindre envie d’un homme qui ne vit que pour son travail, c’est bien ce que Sera a fini par penser. Sa voix me parvient à nouveau à mes oreilles, pour la première fois, depuis qu’elle connaît le déroulement de ma vie, qu’elle en connait son résumé depuis vingt-quatre mois. Je laisse mon regard remonter jusqu’à elle, je peux voir ses yeux avoir rougis, sans en comprendre la signification exacte, parce que je ne l’ai pas en ma possession, est-ce que cette histoire, lui en rappelle une autre ? « C’est le comble de notre histoire, qu’elle a été la raison de mon absence au travail .. » Dis-je sans regretter ce choix que j’ai fait, mais nos séries d’engueulades avant cet accident, c’est bien sur ce sujet qu’elles étaient, sur cette famille que j’avais envie de fonder, sur ces journées entières que je pouvais passer au bureau, au lieu de me retrouver avec ma femme. « Tu sais .. » Non, elle ne le sait pas. « Tu n’es pas la seule à qui je n’ai rien dit Lexie. » Avouais-je, mon regard une nouvelle fois sur mon assistante, après s’être offert un détour sur le portable que j’ai entre mes doigts. « Depuis cet accident, j’en ai parlé à personne .. » Même avec ceux qui étaient au courant de l’état de santé de ma femme. « Pas même avec ma famille. » Et pourtant, dieu sait à quel point la famille a une place importante dans ma vie, que sans mes parents, que sans mes soeurs je ne suis rien, qu’ils ont et qu’ils auront toujours une place importante pour moi.
nightgaunt
Aiden Whitemore
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Aiden Whitemore a posté ce message Mar 12 Fév 2019 - 16:39#
Braeden n’aurait pas dû se trouver dans la voiture à ce moment-là, dans la tempête. Normalement, il devait passer une journée tranquille. La seule chose qu’il avait prévu c’était d’aller dans un café avec Noor pour manger des gâteaux. Un café qui n’était pas très loin de chez lui et auquel il s’était rendu à pieds. Sauf que les gâteaux n’avaient pas vraiment plu à la jeune femme. Et Braeden ne pouvait même pas trop la blâmer pour ça, ils n’étaient en effet pas délicieux. Il n’y aurait eu que lui, il n’aurait pas non plus été jusqu’à prendre la voiture pour aller à Manhattan à la place. Il y avait quand même assez de nourriture à Williamsburg pour qu’ils trouvent leur bonheur. Mais apparemment, Noor ne voyait pas les choses de cette manière-là et Braeden ne savait pas trop comment elle s’y était pris mais elle avait réussi à lui faire croire que ce serait une très bonne idée de prendre la voiture jusqu’à Manhattan pour se rendre au café préféré de la jeune femme. Autant dire que le grec le regrettait amèrement maintenant qu’ils étaient coincés dans cette même voiture à cause de la tempête de neige. Probablement pour blaguer et détendre l’atmosphère, Noor déclara qu’ils allaient sûrement mourir ici, ensevelis par la neige. Elle ne devrait pas plaisanter avec ça. “Ca fera une belle fin. Morte en revenant d’avoir mangé ton gâteau préféré. La classe quoi.” Il plaisantait aussi bien évidemment. Il trouvait ça plutôt stupide comme fin à vrai dire. “Si ça ne fait pas mine de se débloquer vite, on ne va pas pouvoir rester ici éternellement, on tombera bien trop vite à cours de batterie.” Et plus de batterie voulait aussi dire plus de chauffage. Hors, il faisait très froid dehors. Braeden n’était cependant pas très enclin à l’idée de laisser sa chère voiture en plan ici. “Plus jamais je t’écoutes en tout cas.”
nightgaunt
