J’ai fini par faire craquer cette infirmière aux charmes irresistibles, pour que ce soir, elle et moi passions la soirée ensembles. Je ne vais pas mentir, du moins, pas à moi-même, dès le premier regard posé sur elle, Daisy a su me charmer, faisant naître cette attirance, qui a su réveiller en moi, le séducteur que je sais être depuis ma séparation avec mon ex fiancée. Mon objectif, si je peux le dire ainsi, il est assez simple, je veux lui montrer que je ne suis pas qu’un patient, à la première impression arrogante. Jouer de mes charmes, je sais le faire et je suis assez confiant, c’est bien ce qui me qualifie lorsque je suis dans une telle situation. Pourtant. Pourtant, ce soir tout est un peu différent de mes habitudes, avant même qu’elle n’arrive dans cette colocation dont je fais partie et dont personne n’est présent ce soir, je me suis trouvé nerveux. C’est le mot, cette touche d’impatience, qui est venu faire monter la pression, de part mon coeur accélérant son rythme plus qu’à l’habitude. Le néant. C’est bien ce que je me suis dit quand elle est arrivée, parce que mon aisance naturelle, c’est enfui avec mes talents de séducteurs, du moins, durant quelques instants. Fort heureusement. Le premier quart d’heure à probablement été le plus long de toute ma vie, c’est pour dire. Daisy dans son rôle d’infirmière, a plus cherché à savoir comment je vais depuis mon incident, si je me suis remis au niveau de mes côtes, qu’à voir l’homme que je suis, en dehors du policier. Elle n’est pas seule responsable, gentleman en toutes circonstances, si je puis dire, j’ai essayé de la mettre à l'aise, mais pas facile quand moi-même, j’ai été pris à contre pied. Bon acteur, mauvais acteur, je ne sais pas, mais j’ai su m’accompagne de quelques gaffes, à l’image du verre qui m’a échappé des mains, en voulant lui servir quelque chose à boire. Pas de panique, cet écart n’a eu de conséquence ni sur Daisy, ni même sur moi. Je ne sais dire ce qui a fini par envoler cette partie de moi que je ne me connais pas, mais j’ai fini par me retrouver, d’une façon totalement naturelle pour lancer cette soirée, qui est pour moi sous le signe d’une excellente soirée.
Je n’ai pas prévu de m’arrêter simplement à un repas, que j’ai pris soin de faire, non, il a été prévu que l’on continue ce moment tous les deux au bowling, c’est bien l’idée que l’on concrétise. Dans cette première partie, on est déjà venu effectuer deux lancées chacun, équipé de ces chaussures aussi peu classe, que sont les chaussures de bowling. Le ridicule ne tue pas. Les premiers lancers ne sont pas à mon avantage, je n’ai jamais été un excellent joueur, bien meilleur au billard par exemple, mais je n’ai pas à rougir non plus. Sauf qu’il me faut toujours un peu de temps pour me lancer, pour trouver mes marques, quelques choses que cette activité ne me pardonne jamais. « On a cette soirée devant nous, autant prendre tout notre temps. » Dis-je un sourire présent sur mon visage et mon regard en direction de Daisy, rares sont les fois où mes iris ne sont pas posés sur elle, tel un aimant, je fini toujours par la chercher des yeux, appréciant ces moments où ils viennent croiser les siens. « J’te propose qu’on prenne un verre en l’honneur de cette soirée avec toi. » Je suis bien loin de mes grands classiques, si j’ai repris mes aises depuis longtemps maintenant, le séducteur que je sais être, n’est pas totalement présent. Je viens donner le verre à Daisy, celui qu’elle a commandé et que le serveur a déposé durant le dernier lancé de l’infirmière. « J’te promet, celui-ci je ne vais pas le lâcher. » Prononçais-je avec un léger rire qui s’échappe de mes lèvres, laissant une référence au début de cette soirée, de ce rendez-vous. « Exit la maladresse ! En même temps que l’infirmière a laissé la place à Daisy. » Mon verre entre les mains, pour un choix du hasard, en ayant commandé un cocktail dit du chef, je m’approche de la jeune femme, mon regard n’ayant pas de mal à la retrouver et aucune envie de la quitter. « Et j’dois reconnaître que je ne regrette pas avoir réussi à te convaincre. Tu m’as tapé dans l’oeil à l’hôpital, mais ce soir, tu es en train de me charmer. » Suis-je en train de réellement lui dire ce que j’entend ? A n’en pas douter, ce sont des propos que je suis venu apporter d’un naturel certain, alors que la réalité est quelque peu différente, il suffit de sentir mon coeur frapper à grand coup contre mon torse, me donnant l’impression qu’il est en train de m’engueuler à sa façon.
Daisy avait décidé de laisser une chance à Emil. Alors même qu’elle s’était promis qu’elle ne pouvait pas sortir avec un patient, elle s’était étonnée à se accepter d’aller chez lui pour manger un repas préparé par ses soins. Avant de partir de chez elle, elle s’était changé une dizaine de fois regrettant d’avoir accepté et redoutant l’arrivée chez lui. Mais finalement, une fois arrivée ça n’avait pas été si horrible que ça. Bien sûr, elle était très mal à l’aise au départ, elle ne savait pas comment réagir parce qu’après tout il restait un patient et que c’était contre tous ses principes. Elle s’était donc contentée de savoir comment il allait et s’il s’était remis de ses blessures, se comportant plus comme une infirmière en visite, que comme une femme qui était invitée pour un dîner chez n’importe quel homme. Ce moment ne dura pas longtemps, les gaffes d’Emil lui montrèrent que lui aussi était mal à l’aise et c’est ce qui détendit la jeune femme. Le dîner se déroula ensuite sans accroc et la jeune femme se surprit même à passer une excellente et à apprécier la compagnie du policier.
Quand il l’avait invité, Emil lui avait proposé de poursuivre sur un bowling et Daisy avait accepté se disant que si la soirée ne se passait pas très bien, elle s’éclipserait avant. Mais une fois le repas terminé, la blonde n’avait aucune envie de partir et décida donc de rester un peu plus longtemps avec lui. Ils se rendirent tous les deux au bowling, pour le moment Emil se comportait en parfait gentleman ce qui avait surpris Daisy, c’est vrai que vu comme il avait été lourd avec elle à l’hôpital elle avait de quoi se poser des questions. Ils étaient maintenant le long de la piste, chaussés tous les deux de superbes chaussures. Après seulement deux tours pendant lesquels aucun des deux n’avait réussi à faire de gros scores, Emil lui proposa de boire un verre avant de continuer. La façon qu’il avait de lui jeter des coups d’oeils avait le don d’électrifier la jeune femme à chaque fois, mais elle n’en disait rien. Seul son sourire pouvait laisser un indice de ce qu’elle ressentait. “Je prendrais un kir” dit-elle au serveur alors qu’il passait par leur table, elle ne savait pas si c’était une bonne idée de prendre un verre, mais en même temps ça la détendrait peut-être un petit peu. C’était à son tour de jouer alors elle se dirigea vers la piste et réussit à faire un spare, son premier bon coup de la soirée. Elle était si contente qu’elle se surprit à sauté de joie en revenant vers Emil, comme une enfant. C’est alors qu’il lui tendit un son verre, en faisant une blague sur le fait qu’il n’allait pas le lâcher celui-là. “Ca serait du gâchis de le lâcher” dit-elle en prenant le verre des mains d’Emil, ses doigts effleurant ceux du jeune homme. “Je ne vois pas de quoi tu parles, j’ai toujours été Daisy” lui dit-elle avec un petit sourire taquin, même si elle comprend ce qu’il veut dire. Elle s’était bien rendu compte qu’elle était beaucoup plus détendue qu’à son arrivée chez lui. La dernière expression du policier fit rougir encore plus Daisy, il avait vraiment les mots pour la charmer elle aussi. Déjà qu’elle n’était pas insensible à ses charmes après leur première rencontre, il arrivait à la séduire de plus en plus. “Ah oui je t’avais tapé dans l’oeil ?!” lui dit-elle en se rapprochant de lui “et qu’est-ce qui te charme chez moi ?” lui demanda-t-elle alors, allant à la pêche aux compliments.
Je suis capable de prévoir jusque dans les moindre petites détails, lorsque je me prend l’idée de séduire une femme, de l’attirer dans mon lit pour des plaisirs que seuls nos corps peuvent nous offrir. Ce soir, tout est mélangé, le déroulement de la soirée, je l’ai bien prévu, entre le repas à la colocation, comme cette partie de bowling que l’on est en train de faire, mais ça s’arrête là. Tout le reste sort de mon contrôle, de mon regard que j’ai bien du mal à dévier de Daisy, comme du contact de ses doigts, effleurant les miens, quand elle est venue prendre son verre. Plus d’une fois j’ai mis en place ce coup, ce soir, je n’y ai même pas pensé, mais je l’ai senti et ressenti. Mon coeur ne s’est pas fait prier, en temps normal, ce n’est pas réellement cet organe de mon corps qui aurait réagi, ce soir, c’est lui qui est venu manquer un battement, tant j’ai apprécié ce court moment. Il y a ce petit quelque chose qui fait que je ne suis pas réellement maître de mes mouvements, comme de mes paroles, je les penses, seulement rien n’est prémédité, comme je peux le dire dans le cadre de mon travail. Mes doigts autour de mon verre, mes yeux ne quittent pas l’infirmière, qui s’approche de moi, entrant dans un jeu que j’ai lancé sans m’en rendre compte, mais que je suis en train d’apprécier. Elle est la même et pourtant tellement différente de son rôle d’infirmière, je ne suis plus son patient et sa façon de réagir est bien différente de celle de notre rencontre. « Oses me faire croire, que tu ne l’avais pas remarqué .. » Dis-je un sourire s’étirant à son maximum sur mon visage, en même temps que mes yeux ne cessent de regarder les iris de Daisy, attiré comme un aimant. « Pour te répondre, ce qui me charme c’est toi, c’est ce petit saut de joie, que tu viens d’avoir en faisant un spare. » Un naturel certain qu’elle n’a pas prévu sur le coup, mais qui n’est pas passé inaperçu. « C’est aussi, cette facilité que tu as à attirer mon attention, tout ce que tu dégages dans ton regard qui fait que, j’ai du mal à détourner mes yeux de toi. » Prononçais-je persuadé qu’elle a remarqué ce qui n’est qu’un détail, certes que je ne contrôle pas, mais qui à son importance. « Daisy, l’infirmière, m’a tapé dans l’oeil, avec cette façon dont tu rougissais, sans jamais répondre à mes avances .. » Et je m’en suis amusé plus d’une fois, ce jour-là.. C’est à mon tour, de m’approcher de la jeune femme, continuant d’avoir mon regard dans sa direction, ne faisant pas rompre ce sourire qui illumine mon visage. « Tel que tu es ce soir, c’est .. » J’en cherche mes mots. « C’est exactement où je veux en venir. Je ne laisse jamais rien au hasard, mes gestes et mes paroles, tout est toujours calculé. Je sais pas comment tu fais, tu as cette façon de casser mes habitudes, tu as même réussi à me déstabiliser, à faire preuve de maladresse et de l’être encore. » C’est une vérité que je ne peux masquer, que je ne suis même pas capable de masquer. « C’est tellement nouveau .. Étrange, mais extrêmement attirant .. » Dis-je sans même me rendre compte, que je suis venu, une courte seconde coincer ma lèvre entre mes dents. « Et incroyablement charmant. » Parce qu’elle me charme, au point de me faire sortir de mes habitudes, en temps normal je sais, ce soir je ne sais rien, une incertitude totale à laquelle je ne fais pas attention, simplement parce que j’apprécie la présence de Daisy, je passe une bonne soirée et je n’ai pas envie qu’elle s’arrête.
Daisy était arrivée à cette soirée sans grandes attentes, Emil était charmant mais en tant que patient il était hors limite et puis c’était un charmeur qui voulait juste la mettre dans son lit. Certes, il voulait sans doute quand même la mettre dans son lit mais il s’était donné du mal pour préparer cette soirée, elle l’avait vu avec le repas qu’il lui avait préparé, ses petites maladresses qui avaient fait fondre la jeune femme et puis alors qu’ils étaient chez lui il n’avait rien tenté et l’avait emmenée au bowling comme prévu. Si bien que Daisy commençait à oublier ses stupides principes de ne pas sortir avec des patients, après tout ce n’en était plus un puisqu’il allait bien. L’infirmière de début de soirée s’était bien chargée de s’en assurer, maintenant c’était une autre femme qu’il avait devant lui et ça il s’en était rendu compte. “D’accord j’avoue que tu as sans doute raison, mais avoue que toi aussi tu n’es pas le même que ce jour là à l’hôpital” dit-elle en maintenant son regard dans celui d’Emil, il n’aurait jamais fait de gaffes comme celles qu’il avait commises au début du repas. Elle osait maintenant maintenir son regard, même si celui-ci la rendait toute chose. Son coeur accélérait et elle était électrifiée par le moindre de leurs contacts, comme quand leurs doigts s’étaient effleurés. Elle s’était approchée de lui, comme attirée par un aimant et tout ce qu’il lui dit par la suite lui procura beaucoup d’émotions différentes. Elle ne pu s’empêcher de sourire quand il fit référence à son saut de joie qu’elle n’avait pu contrôler, puis elle frissonna quand il lui dit ce qui lui plaisait chez elle. Son regard ne voulant pas se détacher de celui d’Emil, elle était comme hypnotisée par ses paroles et sentait son coeur s’emballer dans sa poitrine. Quand il se rapprocha d’elle, elle sentit ses jambes qui commençaient à flageoler et ses joues rougir, ce n’était pas quelque chose qui était réservé à Daisy l’infirmière. Ils étaient tellement près l’un de l’autre qu’elle sentait le souffle d’Emil sur son visage ce qui n’était pas désagréable, elle n’avait aucune envie de s’éloigner de lui. Cette façon qu’il avait de lui faire tous ses compliments la charmait encore plus que tout ce qu’il avait pu faire dans la soirée, elle le trouvait tellement mignon quand il cherchait ses mots ou quand comme à ce moment là il mordait sa lèvre. Un instant elle a envie de lui couper la parole et d’aller l’embrasser mais elle se retient et le laisse finir. Puis quand il a fini elle reprend la parole, elle a comme un besoin de lui montrer que lui aussi ne la laisse pas insensible même si ça se voit à ses réactions “Je dois t’avouer que je m’attendais pas à ce que tu me dises tout ça, mais ça me plaît encore plus que tout ce que j’aurais pu imaginer” elle pensait qu’il lui sortirait quelques compliments bateaux histoire de la séduire mais ça n’avait pas été le cas même si tous ses compliments l’avaient bel et bien séduite. “Emil le patient était séduisant, il avait toujours le mot pour me faire réagir et me faire sortir de ma zone de confort ce qui me plaisait un peu je t’avoue” lui glissa-t-elle alors, passant à la confidence à son tour. Venait la partie la plus difficile pour elle, elle avait du mal à mettre un mot sur ce qu’elle ressentait à ce moment même “Mais le Emil de ce soir est complètement différent et d’une certaine manière je crois qu’il me plaît encore plus” elle en était même sûre, à l’hôpital elle avait surtout été attirée par lui mais là c’était différent il lui faisait ressentir des choses qu’elle n’avait pas senties depuis longtemps, il lui suffisait d’écouter son coeur qui battait à une vitesse folle “J’ai aimé les petites gaffes que tu as faites pendant le repas…” dit-elle se plongeant dans la chaleur des prunelles du policier “...et j’aime le sentiment que j’ai quand je me plonge dans ton regard, comme si je savais tout de toi” ce n’était sans doute pas le cas mais il s’était tellement dévoilé à elle avec ses mots que c’était l’impression que ça lui donnait “J’étais déjà charmée en arrivant ici mais je crois qu’après tout ce que tu viens de dire il n’y a plus de retour en arrière possible pour moi” en temps normal ça l’aurait terrifiée mais elle était bizarrement sereine quand elle lui souffla ces derniers mots.
Sortir de ma zone de confort, c’est ce que je suis en train de faire. Tout ce que je suis en train de dire, ce ne sont jamais des mots qui franchisse la barrière de mes lèvres, qui prennent forme grâce au son de ma voix. Seule exception, celle d’une séduction calculée à l’avance, ce qui n’est en rien le cas ce soir. Je suis déstabilisé, parce que rien ne rentre dans mes habitudes, l’infirmière en face de moi arriver à me déstabiliser, dès le début de cette soirée. C’est le genre de moment que j’ai tendance justement à éviter au maximum, à ne jamais prévoir lorsque je suis en charmante compagnie, ce soir je saute dedans tête baissée, sans même prendre le temps de réfléchir. Une proximité est certaine entre nous, on est proche, très proche et je sens son souffle terminer sa course contre moi. Nos yeux ont une connexion que ni elle, ni moi avons envie de rompre, apprécier ce moment, de part nos gestes, de part la discussion que l’on est en train d’avoir. Je me persuade d’une chose, c’est que si Daisy vient poser sa main sur mon torse, elle ne va pas avoir de mal à sentir mon coeur battre, comme s’il avait envie de sortir de son emplacement, il s’emballe et s’il semble vouloir me passer un message, je me concentre sur cette femme face à moi, proche de moi. Ce n’est pas à sens unique, Daisy est en train de m’apporter une réponse à ce que je viens de lui dire, avec cette douce sensation, me sentant rassuré. Encore une fois, rien de tout ce qui se passe ne me représente, je me retrouve dans l’inconnu et je découvre en même temps que l’infirmière ce qui va s’y passer, rien n’est prévu, rien n’est prémédité. Le Emil qu’elle a rencontré à l'hôpital, il a su être séduisant, mais pas de doute, c’est ce soir que la donne change, que j’arrive à la charmer, comme elle est en train de le faire avec moi. Ironie du sort, je ne le fais même pas exprès. C’est un comble, que je ne suis même pas capable d’expliquer. Que je n’ai même pas envie d’expliquer. « Plus de retour en arrière possible, tu dis ? Hein ? .. » Prononçais-je dans une question, à laquelle je ne sais même si j’attend réellement un retour de sa part, me contentant de poser mon verre sur la table à côté de nous. « C’est encourageant .. » Déconnecté de la réalité, je laisse mes yeux quitter les siens, descendre son visage pour se poser sur ses lèvres, pour les observer en même temps que je me laisse approcher mon visage du sien. Je ne peux dire si elle est en train de parler ou non, comme dans une bulle, je sens le frôlement de nos lèvres, en même temps que je laisse une de mes mains, venir se glisser sur son bras, reculant très très légèrement mon visage. L’envie de jouer avec elle ? Un peu, mais je suis bien trop faible, même pas une seconde, que je comble cet écart, celui qui sépare nos lèvres, afin de venir l’embrasser, d’apprécier ce contact qui sait permettre à mon coeur de manquer une battement, peut-être même plusieurs, laisser un sourire, certes léger, ce montrer sur mon visage. Tout sort de mes habitudes, rien ne ressemble aux plans drague que moi, Emil Becker je suis capable de mettre en place, mais étrangement, j’aime cet imprévu, ce moment avec Daisy, j’apprécie cette soirée, nos moments, ce moment, ce baiser, découvrir le goût de ses lèvres.
Daisy n’était plus du tout sur ses gardes, elle avait oublié tout ce qui pouvait la pousser à prendre ses précautions et elle profitait de ce moment avec Emil. Elle ne pouvait plus nier qu’il lui plaisait, si lors de leur rencontre elle s’était convaincue du contraire après ce soir ce n’était plus possible. Chacune des actions d’Emil depuis le début de la soirée lui avait montré qu’il était plus que le dragueur qu’elle avait rencontré à l’hôpital. Mais c’est vraiment quand il commença à lui dire tout ce qui lui plaisait chez elle qu’elle se rendit compte à quel point il lui plaisait. Quand ce fut son tour d’exprimer tout ce qu’elle pensait de lui, Daisy eu du mal à se concentrer. Il faut dire que le souffle du policier qu’elle sentait contre son visage lui rappelait à chaque fois à quel point ils étaient proches l’un de l’autre. Mais si cette proximité la perturbait elle n’avait pas non plus envie qu’il s’éloigne, tout comme elle n’arrivait pas à détacher ses yeux de ceux d’Emil. Si quand elle avait pris la parole elle était hésitante, ce n’était plus le cas. Elle lui dit ce qu’elle ressentait comme elle le pensait, et c’est pour ça qu’elle lui avoua qu’elle ne pourrait plus prétendre qu’il ne lui plaisait pas comme elle avait pu le faire à l’hôpital. Quand il lui demanda vérification, elle ne pu que hocher la tête ne le quittant toujours pas des yeux. Il s’éloigna un instant d’elle pour déposer le verre qu’il avait à la main sur la table, heureusement ce moment ne dura pas très longtemps et très vite il reprit place et repris la parole “Encourageant pour…” elle n’eut pas le temps de finir ce qu’elle voulait dire parce qu’elle sentit le visage d’Emil s’approcher du sien et leurs lèvres se froler. Ce qu’elle avait pu vouloir dire n’avait plus aucune importance, seul ce moment comptait maintenant mais Emil prenait trop son temps alors qu’il était celui qui venait s’approcher d’elle. Alors qu’elle le sentit s’éloigner et sa main se poser sur son bras, Daisy n’avait qu’une envie c’est qu’il aille au bout de ce qu’il avait commencé. Elle décida donc de lui faire comprendre en posant sa main sur son bras. Alors qu’elle avait décidé de prendre les devant et se rapprocher elle même des lèvres d’Emil qui semblaient appeler les siennes, il s’approcha pour vraiment l’embrasser cette fois. Ce que ce baiser lui fit était encore plus fort que tout ce qu’elle avait pu imaginer et elle n’avait aucune envie que ce contact entre eux se rompe. Son coeur frappait tellement fort dans sa poitrine mais elle n’y prêtait pas la moindre attention, tout ce qui comptait c’était Emil. Ce baiser était doux, ils se découvraient l’un l’autre. La main de Daisy toujours posée sur le bras du policier remonta lentement pour se poser sur son visage. Leur baiser pris fin trop rapidement mais ils restèrent tout aussi proche, la main de Daisy descendit et atterrit sur la poitrine d’Emil où elle sentit que son coeur n’était pas le seul à s’être emballé ce qui ne fit qu'augmenter le sourire qui était déjà présent sur ses lèvres. Toute cette situation ne donnait qu’une envie à la jeune femme c’était de regoûter aux lèvres du policier et c’est ce qu’elle fit. Ce nouveau baisé était tout aussi bon que le premier.
Je n’en reviens pas, cette soirée ne ressemble en rien à celles que j’ai l’habitude d’avoir, de mettre en place, en entrant dans un rôle de séduction qui me va si bien, que je maitrise tellement bien. Pourtant, je ne suis pas en train de me diriger dans le mur, bien au contraire, je ne contrôle rien, je ne calcul rien, mais je suis en train d’apprécier la chaleur des lèvres de Daisy contre les miennes, cette douceur qu’elle dégage, qui est de mise dans le baiser que l’on partage. Dieu, que j’ai envie que ce moment ne se rompe jamais. Qu’il continue, encore et encore, peu importe le lieu où l’on se trouve, peu importe la partie de bowling que l’on a mise de côté quelques instants. Mon coeur est en train de frapper tellement fort contre mon torse, qu’il m’en donne presque la sensation qu’il va finir par en sortir, ma main sur son bras, je la sens fébrile, je sens mes doigts trembler légèrement, sous l’émotion de ce moment, de ce que mon corps est en train de me faire ressentir. Sa main sur mon visage, quelle sensation agréable, ne me faisant en rien regretter le déroulement de cette soirée, ce contrôle de moi que je n’arrive pas à trouver, mais qui ne me dérange plus, pas maintenant. Toute bonne chose a une fin. C’est un triste constat, qui est réelle à l’instant présent où nos lèvres se quittent, à contre coeur, c’est le cas de le dire. Je ne peux m’empêcher de passer ma langue sur ma lèvre, de venir la coincer entre mes deux, avant d’ouvrir mes yeux, de venir les poser sur la jeune femme, au contact de sa main contre mon torse, ressentant à merveille le contact de mon coeur contre ses doigts. Un doux moment, qui n’a pas besoin de mot, qui suffit à faire naître à nouveau un baiser, mis en place par Daisy, retrouvant le contact de ses lèvres. J’ai encore tant de chose à découvrir d’elle, comme l’inverse est valable également, si elle a l’impression de pouvoir lire en moi en un regard que je lui donne, c’est un constat que je peux faire à travers ces deux baisers. C’est comme si, lier nos lèvres me permet de pouvoir en savoir plus sur elle, la découvrir un peu plus. Ma main présente sur son bras, n’est plus, je suis venu la descendre, pour qu’elle y trouve sa place sur la hanche de Daisy, pour venir la glisser légèrement dans son dos, l’attirant à moi, pendant que je laisse ma seconde prendre place sur sa joue. Me moquant du lieu où l’on se trouve, me contentant d’apprécier le moment, sans me soucis de ce qui est en train de se passer autour de nous. « Hum .. » Prononçais-je en sentant une nouvelle catastrophe se produire, ayant oublié la présence du verre entre les doigts de Daisy, pour un contact entre le kir et le chemise que je porte ce soir, un léger contact, juste ce qu’il faut pour le sentir rapidement contre ma peau. « Je crois, que mon inconscient n’a pas envie de te laisser boire, ce soir. » Dis-je, d’une voix amusé, malgré le contact rompu de nos lèvres, pour mon regard qui quitte ce léger dégât vestimentaire pour revenir en direction de Daisy, un sourire présent sur mon visage, faisant encore preuve de maladresse.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Lun 11 Fév 2019 - 21:51#
Daisy passait une très bonne soirée et n’avait aucune envie qu’elle ne s’arrête. Elle appréciait la compagnie d’Emil et elle découvrait qu’elle aimait aussi la sensation de son regard sur elle et ses baisers. Ce premier baiser était particulièrement doux, Daisy perdit toute notion du temps mais quand le contact entre leurs lèvres se rompit elle avait l’impression que ce baiser n’avait duré que trop peu de temps. Plus rien n’existait à part eux, quand elle posa de nouveau son regard sur lui, elle le vit ouvrir les yeux. Sa réaction à ce baiser et la sensation de son coeur qui battait la chamade sous les doigts de la jeune femme lui donnèrent qu’une envie c’est de retrouver le goût de ses lèvres qu’elle venait de découvrir et c’est ce qu’elle fit. Ce lien qui s’établit entre les deux était incroyable, les frissons que ce baiser lui faisait ressentir s'amplifièrent alors qu’elle sentit une des mains d’Emil passer de son bras à ses hanches et la seconde se glisser sur son visage. Elle serait resté à goûter à ses lèvres un moment si, alors qu’ils se rapprochaient l’un de l’autre, Emil ne s’était pas écarté d’elle alors que le verre de kir de Daisy avait éclaboussé la robe de la jeune femme et la chemise du policier. Rien de grave, juste quelques gouttes sur leurs vêtements. La remarque d’Emil fit alors sourire Daisy, les hommes faisaient en général boire les femmes pour profiter plus facilement d’elles justement. “Je vais être obligée de boire dans ton verre dans ce cas” dit-elle avec un petit sourire taquin, avant d’aller chercher son verre et de le boire en lui lançant des coups d’oeils espiègles, comme une vrai gamine. Elle récupéra par la même occasion des serviettes en papier sur la table et s’approcha d’Emil pour essayer d’essuyer un peu sa chemise, ce qui lui permis par la même occasion de se rapprocher de nouveau du policier. “Cette partie de bowling n’avance pas vite” lui fit-elle remarquer sans bouger pour autant et sans le quitter du regard, elle était très bien près de lui et n’avait aucune envie de bouger.
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Invité a posté ce message Mar 12 Fév 2019 - 13:21#
Je n’en reviens pas, cette assurance dont je sais si bien faire preuve, ce soir, elle m’échappe un peu, elle semble ne pas vouloir de moi, sans pour autant jouer en ma défaveur. Ce n’est pas l’envie qui m’a manqué d’avoir envie de prolonger ce baiser, de jouer du contact de ses lèvres avec les miennes, d’apprécier la présence de son corps tout proche du mien, presque l’un contre l’autre. Seulement, ce n’est pas l’envie qui est venue rompre ce baiser, une maladresse, encore, voici mes lèvres absentes de celle de Daisy, cette impression d’humidité contre ma peau, sur ma chemise et pour cause. Agir sans faire attention, il peut y en avoir des conséquences amusantes, en plus de frustrantes. Je n’ai pas fait attention au verre qu’elle avait dans la main, un tort, mais maintenant, je ne peux revenir en arrière, autant jouer sur l’humour, après tout, ce n’est pas le but premier pour séduire une femme, la faire rire ? « Obligée ? Vraiment ? .. » Prononçais-je en suivant l’infirmière du regard, s’éloigner de moi, mettre en oeuvre les propos qu’elle vient d’avoir, boire dans mon verre, c’est bien ce qu’elle est en train de faire, goûter ce cocktail que j’ai commandé, m’offrant le luxe, une seconde, de me rassurer d’avoir choisi une telle boisson et non pas une dose de scotch. « Tu le fais en plus ! » Je suis amusé par la situation, je suis aussi bien en la présence de Daisy, que ma maladresse ne semble pas avoir envie de me quitter ce soir, me rappelant sa présence aux moments opportuns. Sourire aux lèvres, je regarde la jeune femme revenir vers moi, je sens ses doigts contre moi, observant ce qu’elle est en train de faire, avant de remonter mon regard jusqu’au sien, elle qui est proche à nouveau de moi. Que j’aime cette proximité. « Pas vraiment .. » Depuis que nos verres sont arrivés, depuis le spare qu’elle a fait, aucun des deux n’a retouché une boule, dans le but de faire tomber les quilles présentes au fond de la piste. Mes iris sont plantés dans ceux de Daisy, sans grande envie de venir rompre le contact, quoi que .. Elles s’offrent ce petit plaisir, pour dévier jusqu’à ses lèvres, provoquant la raison, qui me fait venir coincer l’une des miennes entre mes dents. « J’crois que c’est à moi de jouer ? .. » Je suis sûr, sans l’être. Proche de Daisy, je laisse l’une de mes mains contre elle, contre son corps, sur sa hanche, alors que nos lèvres se frôlent une nouvelle fois, jouant avec elle. Jouant ? Oui, pour la simple raison, que je ne vais au bout de ce geste, je m’éloigne de Daisy, pour venir prendre en main une boule, pour mon premier lancer. Cinq quilles, sur dix. Il me faut encore la moitié sur mon deuxième essai, c’est bien ce que je tente de faire, pour voire mon coup se terminer dans la gouttière, avant même de pouvoir en toucher une seule. Je n’ai pas choisi la meilleure activités, pour avoir une chance de l’emporter. « Je pense .. » Dis-je en me tournant vers Daisy, un sourire déjà présent sur mon visage. « Que pour avoir une chance de gagner ce soir, il ne me reste que la solution, d’essayer de te déconcentrer. » Une idée pas si mauvaise, c’est quelque chose que je sais faire, en temps normal, jouer de mes charmes, essayer de déstabiliser l’infirmière, je sais que je devrais pouvoir y arriver.
Invité a posté ce message Mar 12 Fév 2019 - 21:53#
Leur baiser ne s’était pas terminé parce que l’un des deux s’était écarté mais bien parce qu’ils s’étaient retrouvés mouillés tous les deux, le verre de Daisy n’avait pas aimé se retrouver entre eux. Cette maladresse du jeune homme avait rompu leur baiser mais ça n’avait pas gâché la soirée. N’ayant plus rien à boire, Daisy avait été obligée d’aller chercher celui d’Emil et boire dedans enfin c’est ce qu’elle avait dit pour l’embêter. Le verre au bord des lèvres, elle était très fière d’elle face à la réaction du policier. “Parce que tu ne m’en croyais pas capable ?” dit-elle en prenant un air outré et en se rapprochant de lui pour essuyer sa chemise. Ca ne servait pas à grand chose mais Daisy s’en fichait, c’était surtout un prétexte pour rester près de lui. C’est pourquoi elle n’arrête pas son geste, mais très vite ses yeux quittèrent la chemise du jeune homme pour se poser sur ceux d’Emil, qui la fixaient aussi. Elle était bien comme ça près de lui, mais sans savoir pourquoi elle leur rappela à tous les deux qu’ils avaient une partie de bowling à finir. Mais elle n’avait pas envie de bouger pour le moment et elle s’aperçut qu’Emil non plus. “Oui c’est à toi, je te rappelle que je venais de faire un super spare” dit-elle avec un petit sourire en coin, comme si elle se rappelait quelque chose qui s’était passé il y a longtemps alors que ça venait juste d’arriver. Toujours proche d’Emil elle sentit sa main sur sa hanche et ses lèvres s’approcher des siennes, les frôler, appréciant ce contact elle en voulait plus. Mais c’est ce moment qu’il choisit pour s’éloigner et prendre une boule de bowling pour faire ses lancers. Elle était un peu frustrée il faut l’avouer, mais s’il voulait jouer avec elle et l’embêter il n’allait pas s’en sortir comme ça. Pour le moment il n’avait vraiment pas besoin d’elle pour faire des mauvais tirs. Quand sa deuxième boule atterrit dans la gouttière, Daisy ne pu s’empêcher de rire et de se moquer de lui. “Faut apprendre à viser Emil” lui dit-elle alors, juste avant qu’il ne se retourne un sourire taquin sur le visage. Elle n’eut pas à se demander ce qu’il préparait bien longtemps parce qu’il lui révéla son plan tout de suite, même s’il ne lui donna pas les détails. “Il t’en aura fallu du temps pour te rendre compte que je suis meilleure que toi” lui dit-elle un sourire espiègle sur les lèvres, elle n’était pas prête à se laisser faire par lui mais s’il voulait essayer de jouer ça lui, elle lui montrerait qui était la plus forte des deux à ce jeu là aussi. “Mais ne crois pas que je vais me laisser faire si facilement” dit-elle en faisant mine de s’approcher de lui puis au moment de passer à côté de lui, elle le contourna pris une première boule et alla la lancer. Elle avait fait tomber 8 quilles et les deux restantes étaient proches, elle n’allait pas avoir de mal à les atteindre lors de son deuxième lancé. “Alors t’en pense quoi ? Je pourrais faire mieux je suis d’accord” ajouta-t-elle, en allant chercher la boule pour son deuxième tir et faisant mine de ne même pas s’apercevoir de la présence d’Emil non loin d’elle.