need you now / jalista (-18)

Son regard se pose sur Jamal, concentré sur sa tentative de faire repartir la chaudière. Elle le regarde qui lui tourne régulièrement le dos, enregistre dans sa tête sa silhouette, son profil parfait et les muscles de ses bras qu’elle devine sans problème puis relève les yeux vers son visage. « Non. » Qu’elle répond sans même hésiter une seule seconde. « Jamais à vrai dire. » Cependant, elle le fait et lui aussi. Ils se partagent l’un et l’autre dans le sens où leur relation n’est pas exclusive et qu’ils voient d’autres personnes. De cette manière, ils se partagent mais Calista n’admettra pas combien elle n’aime pas cette idée ou, du moins, combien elle l’aime de moins en moins. Parfois, elle prend le risque d’imaginer d’autres femmes le toucher, le caresser et l’amener droit à l’extase comme elle le fait. Des images qui l’agacent même maintenant alors qu’il est avec elle, qu’il est venu pour l’aider alors qu’il aurait pu rester au chaud chez lui. Alors, elle chasse tout ça de son esprit et reste sur le fait que ce soir elle va à nouveau l’avoir rien que pour elle, que personne ne viendra les déranger. « Je fais tout pour en tout cas. Et ce n’est pas ce qui pourra m’empêcher de profiter de toi ce mois-ci. » Autant ne pas y passer par quatre chemins, n’est-ce pas ? Elle aura toujours envie de lui, toujours la force de lui céder son corps. Ce n’est pas sa blessure qui va changer la donne, Calista le refuse. « Plus proche du bassin, hein. Pour pouvoir l’embrasser et ensuite dériver de ta route ? » Ce qui lui plairait beaucoup et l’a fait déjà frissonner. A moins que ça ne soit le froid qui envahi de plus en plus son appartement. Elle préfère se dire que Jamal est celui qui provoque tout ça, d’autant plus lorsqu’il affirme qu’il ne va rien pouvoir faire pour sa chaudière. Faisant la moue, elle regarde l’objet de son agacement et soupire. Elle est vaincue. Le seul petit espoir qui lui restait s’est désormais envolé. Sourcil arqué, Calista se détache du mur, laisse un sourire espiègle étirer ses lèvres. « Tu me propose du sexe pour me réchauffer ? » Question rhétorique. C’est le cas, elle le sait très bien. Laissant ses béquilles contre le mur, elle sautille jusqu’à lui et attrape son haut pour le rapprocher d’elle. « C’est assez tentant ça. »

Est-ce que ça lui plaît qu’elle ne souhaite pas partager ? Peut-être un peu. Ça veut bien dire que ce qu’ils font ensemble lui plaît, même s’il n’avait pas tellement de doutes là-dessus. Déjà au Brésil, leur compatibilité sur ce plan n’avait jamais été remise en cause. Est-ce qu’elle ne parle que de quand ils sont ensemble ou de tout le temps ? Ça, Jamal ne le sait pas. Et ça impliquerait une conversation un peu trop sérieuse qu’il n’est pas prêt à avoir. Pourtant, plus le temps passe, et plus il se doute que cette conversation finira par arriver. C’est trop beau pour être vrai. Mais tant qu’elle ne le fait pas, il ne compte pas le faire non plus. Non, il compte profiter de cette entente tacite autant que possible, tout en espérant silencieusement qu’elle ne se terminera pas. Au moins, elle parle du mois à venir pour profiter de lui malgré sa blessure. Ça compliquera peut-être un peu les choses mais les connaissant, ils trouveront d’autres solutions. « Tu sais comment me parler. » Aucun problème pour ça, Callie sait parfaitement l’allumer quand elle le veut. Sans doute même quand elle ne le veut pas, même s’il n’est pas sûr que ça soit déjà arrivé. « C’est l’idée. Et peut-être appuyer un peu pour mêler la douleur au plaisir. » Chose qu’il sait que la jeune femme apprécie. A doses raisonnables tout de même. Avec toutes ces pensées, autant dire qu’il a du mal à se concentrer sur la chaudière. Il n’a pas envie d’essayer pour rien, surtout qu’il préférerait nettement réchauffer Callie autrement. Celle-ci se rapproche de lui sur un seul pied, et il sourit alors qu’elle glisse ses doigts sous son t-shirt. Lui, il n’a pas encore trop froid, puisqu’il fait encore meilleur dans son appartement que dehors, mais il ne voudrait pas prendre le risque que ça arrive. Une main dans le dos de Callie, l’autre dans son cou, il l’embrasse avec passion. S’écartant à peine de ses lèvres, il murmure. « Bonjour au fait. » Avec tout ça, il ne l’a pas saluée correctement. C’est chose faite maintenant, et il n’est plus sûr de pouvoir s’arrêter. « Monte sur mon dos, on va aller faire grimper le thermomètre dans ta chambre. » Il se retourne et se baisse pour la laisser monter. Il glisse ses bras sous ses jambes pour la soutenir correctement, et commence à avancer dans l’appartement. « Je préfère quand même quand tu me chevauches autrement. » Pas sûr que ça soit possible aujourd’hui si elle doit soulager sa jambe, mais Jamal ne pouvait pas manquer une telle occasion.

Jouer l’innocente, elle n’y arrive même pas. Habituellement, elle prend le temps de tâter le terrain avant de se lancer la tête la première, y compris avec Jamal. Là, elle n’en a pas la patience. Parce qu’elle a froid et qu’elle est un peu sur les nerfs à cause de cette chaudière qui a décidé de ne plus fonctionner quand il ne le faut surtout pas. Le froid s’est abattu sur New York, elle a besoin de chauffage, c’en est presque vitale. Alors oui, elle passe directement aux choses sérieuses, préfère lui faire comprendre que sa blessure ne l’empêchera pas de profiter de lui, pas même aujourd’hui. Surtout pas aujourd’hui en fait. « Te parler et te faire céder aussi. Ça c’est très facile. » C’est même une fierté pour la jeune femme qui essaye de le faire aussi souvent que possible. Cela dit, Jamal sait tout autant jouer avec elle et la faire craquer. Ils n’ont jamais réussi à se tenir une fois ensemble et ça se termine souvent – pour ne pas dire tout le temps – de la même façon. Malgré ça, une partie d’elle est persuadée que ce n’est jamais du sexe que pour du sexe. Ils éprouvent surtout la nécessité d’être ensemble, de se prouver qu’ils se désirent toujours autant et qu’ils n’auront pas à s’éloigner de sitôt. C’est du moins comme ça qu’elle voit les choses. A défaut de pouvoir parler sérieusement de leur relation, de l’amener à un autre niveau, ils utilisent le sexe comme moyen de rester liés. Ses lèvres pincées, Calista a du mal à contenir ce qu’elle ressent dès qu’il est question d’un peu de douleur. Il n’a qu’à la regarder en lui disant ça pour qu’elle comprenne parfaitement de quoi il retourne. Elle qui avait froid, elle commence à se sentir mieux et ils n’ont fait que parler, insinuer des choses. Désormais collée à lui, elle a des papillons dans l’estomac lorsqu’ils s’embrassent, qu’elle sent ses mains dans son dos et son cou. Elle réagit vraiment trop en sa présence, ça devient alarmant. « Bonjour. » Souffle-t-elle à son tour, petit sourire en coin. Elle a un peu oublié la politesse dans tout ça et sans refuser sa proposition, la Grecque grimpe tant bien que mal sur le dos du pompier, les bras autour de ses épaules. « T’es jamais content surtout. » Mais elle s’en fout. Ses jambes nouées autour de la taille du brun, elle dépose un baiser derrière son oreille, décale un bras afin de pouvoir l’embrasser dans le cou. Sa langue passe sur sa peau avant qu’elle ne mordille celle-ci pour le faire réagir, peut-être même gémir si elle doit être franche.

« Peut-être que je devrais être un peu plus difficile alors. » Il minaude, absolument pas certain d’en être capable. Callie sait le rendre faible, même sans avoir besoin d’essayer. Alors si elle s’y met, il ne se donne que très peu de chances de réussir. Voire pas du tout. Mais pour ça, il faudrait déjà qu’il ait envie de résister, ce qui n’est pas près d’arriver. Il essaye bien un peu de réparer la chaudière, sans grand espoir. De toute façon, ce n’est pas vraiment pour ça qu’il est venu. Ce n’est pas non plus vraiment pour ça qu’elle lui a demandé de venir et leurs conversations qui dérivent toutes vers le même sujet le lui prouvent. Forcément, elle accepte sa proposition et s’approche de lui. Ils ne peuvent rien faire pour la chaudière de toute façon, alors autant s’occuper autrement pour se réchauffer l’un et l’autre. Un baiser échangé, un bon début. La suite, Jamal estime que ça sera mieux dans sa chambre. En effet, autant ne pas prendre le risque qu’un de ses colocataires ne débarque alors qu’ils sont en pleine action. La grecque sur son dos, il prend alors une direction qu’il commence à bien connaître, tout en trouvant le moyen de râler. Elle l’a déjà chevauchée de façon beaucoup plus plaisante, il ne va pas dire le contraire. Mais elle trouve le moyen de compenser en venant l’embrasser dans le cou. Il sent sa langue chaude, et puis ses dents et grogne un peu sous l’effet que cette simple action lui fait. En plus de ça, ses cheveux courts chatouillent son cou. « Je ne suis pas mécontent là, pourtant. » Ce n’est pas parce qu’il se plaint un peu qu’il n’est pas content. Justement, s’il ne se plaignait pas du tout, ça serait inquiétant. Elle l’a déjà vu vraiment faire la gueule, elle sait que c’est différent. Arrivé devant la porte, il ouvre celle-ci, soutenant toujours le poids de Callie avec sa main libre. Porte refermée derrière eux, il s’approche du lit et se tourne une fois au pied de celui-ci. D’habitude, il l’aurait bien fait tomber et serait tombé avec elle, mais là, il ne veut pas prendre de risque avec sa jambe. Alors il se contente de se baisser, jusqu’à ce qu’elle se retrouve assise sur le lit. « Tu n’as plus tes béquilles, tu ne peux plus quitter le lit. » Ce qui l’arrange bien. En s’aidant de ses talons, il retire ses chaussures, sans cesser de la regarder. Il peut déjà sentir toute la tension électrique présente entre eux. « J’ai vu dans un reportage que la meilleure façon de se réchauffer en cas de températures polaires, c’était la chaleur corporelle de quelqu’un d’autre. Et pour ça, il faut être complètement nu. » Toujours debout au pied du lit, il retire alors son pull, ressentant à peine le froid tant il est concentré sur le regard de Callie. « Tu comptes m’aider un peu ou tu es trop handicapée ? »

« J’aimerais te voir essayer. » Son rire léger résonne dans le couloir. Callie, elle sait qu’il ne pourra pas lui résister parce qu’elle-même en est incapable. Un sourire et elle se sent fondre à l’intérieur. Lutter pour ne pas gémir à chaque fois qu’il la touche c’est ça le plus difficile. Oh elle y arrive, mais parfois elle est à deux doigts de geindre comme une adolescente. Parce que c’est l’impression qu’elle a lorsqu’elle est avec Jamal, d’être de nouveau une adolescente. Elle s’en collerait bien des baffes par moment, mais dans tous les cas elle sait qu’ils ne peuvent pas se résister. Pas même lorsqu’il aurait dû être là pour l’aider avec ses bras et pas sa bouche. « Tant mieux, je comptais continuer. » Chuchote-t-elle à son oreille. Elle reprend son action là où elle l’a arrêté, continue de lécher et mordiller la peau de son cou, celle sous son oreille pendant qu’il les emmène dans sa chambre. Etant donné le nombre de fois où il est venu, inutile de lui indiquer le chemin, Jamal connaît. Tout autant que Calista connaît son loft dans lequel elle pourrait – presque – se déplacer les yeux fermés. Délicatement déposée sur son lit, elle lève les yeux au ciel, forçant un peu son expression agacée. « Dire que je vais devoir dépendre de toi. » Ça pourrait sembler sincère si elle n’adorait pas l’idée d’être avec lui et uniquement lui. Elle peut très bien se déplacer sans ses béquilles même si c’est fortement déconseillé, néanmoins Callie aime l’idée d’être coincée au lit. Avec lui. « Hmm … » Commence-t-elle en pinçant les lèvres pour cacher son amusement. « T’es sûr que c’était pas un porno ? » Question qu’elle oublie très vite dès que son regard tombe sur son torse dénudé. Cet homme est vraiment bien fait. Elle laisse son regard voyager du haut vers ses muscles en V qui disparaissent dans son pantalon et qui la laissent rêveuse. « Oh j’aime bien trop te voir te déshabiller pour moi pour t’aider, désolée. » Aucune honte éprouvée à l’admettre. En revanche, s’il veut un peu de motivation elle peut toujours lui en donner. Elle attrape l’ourlet de son propre pull, prend par la même occasion son tee-shirt et retire le tout. Elle en profite même pour dégrafer son soutien-gorge sans le quitter des yeux. « Là, on est au même niveau. Donnant-donnant. »

La chaudière est vite oubliée face à l’opportunité de se réchauffer. Autant il ne pouvait rien pour la machine, autant il se sent d’attaque pour la réchauffer autrement. Ils n’y vont pas par quatre chemins, savent tous les deux ce qu’ils veulent et savent aussi où ils le trouveront. Les baisers qu’elle dépose dans son cou lui font plaisir, mais ne le déconcentrent pas complètement. Ils lui donnent envie de plus une fois Callie déposée sur son lit, il sait qu’il va bientôt l’obtenir. « Comme c’est dommage. » D’habitude, il a besoin de l’attacher au lit pour qu’elle ne bouge pas mais là, avec sa blessure, elle est coincée sur ce lit. Enfin elle pourrait toujours sautiller pour partir, mais pourquoi le ferait-elle si Jamal est dans son lit, seule source de chaleur dans cet appartement ? Reste leurs vêtements à retirer pour qu’ils puissent se réchauffer correctement. Pas très logique, et pourtant, même sans ce reportage, Jamal est sûr que ça fonctionnera. « Ah. Tu as peut-être raison. » Il hausse les épaules, pas honteux à l’idée d’avouer qu’il regarde du porno. Tous les hommes le font. Les femmes peut-être aussi. Il préfère se concentrer sur le fait que Callie ne semble pas prête à l’aider, même si elle ne se prive pas de le regarder, une fois qu’il a dénudé le haut de son corps. Elle joue l’innocente, avant de retirer son propre haut, puis le soutien-gorge. Les voilà à égalité, comme elle le dit si bien. Et Jamal ne se prive pas pour regarder sa poitrine découverte. Toujours aussi belle. Il s’approche d’un pas, plaçant une jambe de chaque côté de celles de Callie, et la regarde avec un air de défi. Il ne ressent même pas le froid, déjà bien trop excité. « Donc si je suis ta logique, si je te retire ton pantalon... » Tout en parlant, il s’accroupit au pied du lit et s’attaque à la fermeture de son jean. « Tu devrais m’aider pour le mien ? » Ses doigts attrapent les côtés de son pantalon, alors qu’il l’aide à se soulever un peu, juste assez pour que le vêtement quitte son bassin. Arrivé aux genoux, il s’accroupit et descend d’abord sa jambe intacte, jusqu’en bas, laissant tomber au passage la chaussette qu’elle avait. Et pour l’autre, il prend encore plus son temps, ne souhaitant pas lui faire mal. Il écarte le tissu pour passer au-dessus du bandage sans trop le toucher et finalement, le pantalon se retrouve au sol. Remonté à son niveau, il se penche en avant, pose ses mains sur le matelas et l’embrasse doucement. Ses mains bougent, font glisser sa culotte, seul vestige de ses vêtements, jusqu’à ce qu’elle soit entièrement nue. Montrant avec fierté sa jolie culotte en dentelle, il sourit et de l’endroit où il est, il a une parfaite vue sur son intimité. Trop belle vue pour ne pas s’en approcher. C’est d’abord son nez qui s’y frotte alors qu’elle écarte un peu les jambes. Il pose un baiser sur son clitoris, le pressant juste un peu. Et puis sa langue râpeuse glisse sur la totalité de son sexe, savourant le fait qu’elle soit déjà si mouillée. Mais c’est tout pour l’instant. Il se relève entièrement, et la regarde avec envie. « Donnant-donnant, c’est ça ? »

Le haussement de ses épaules, son air assuré malgré le fait qu’il confirme qu’il a peut-être entendu parler de chaleur corporelle dans un porno ça la fait rire. Son regard brille d’amusement et elle n’est pas plus dérangée qu’il ne l’est de parler de ça ouvertement. Ça lui est arrivé d’en regarder, ça lui arrivera peut-être à l’avenir même s’il sait parfaitement la satisfaire de ce côté. Elle est humaine et surtout très ouverte sur sa sexualité. Néanmoins, l’imaginer regarder ce genre de vidéos propage un frisson dans tout son corps, éveille un peu trop son intimité par la même occasion. Plutôt que de rajouter quelque chose, elle s’amuse à jouer avec lui, à retirer tout ce qu’elle porte en haut sans dévier son regard. Parce qu’elle adore la connexion qui se fait entre eux lorsqu’ils se regardent de cette manière. Elle aime voir le désir dans les yeux de Jamal mais aussi cette petite chose qui lui fait comprendre combien il la trouve belle. Pas besoin de mots, c’est la façon dont il pose ses yeux sur elle qui veut tout dire. Y compris quand il baisse la tête vers sa poitrine qui fait toujours un certain effet. Les muscles de son ventre se contractent au passage de la main de Jamal qui descend la fermeture de son jean, accroupit devant elle. « C’est ça, oui. » Du moins ça suit l’idée de ce qu’elle a émis juste avant. En appuie sur son pied sain, elle soulève un peu son bassin pour l’aider à faire glisser son pantalon, sourit tendrement en le voyant faire très attention à sa jambe blessée. Une bouffée de chaleur et d’amour s’emparent d’elle sans qu’elle puisse y faire quoi que ce soit. Il est tellement adorable lorsqu’il agit comme ça, à montrer son inquiétude pour elle, peut-être sans s’en rendre compte. Ça la retourne et pourtant elle ne fait toujours aucun commentaire. Certainement pas alors que son visage est si proche de son intimité et que, par réflexe, ses jambes s’écartent. Ses doigts agrippent les draps sous elle et plutôt que de renverser sa tête en arrière lorsqu’il lui procure un minimum de plaisir avec sa bouche, elle le regarde. L’admire serait plus correct. Il y a juste une once de frustration alors qu’il se relève, décidé à ne pas lui en donner plus. « Oh tu veux jouer à ça ? » Un sourcil arqué, elle se redresse de sorte à pouvoir attraper son pantalon et l’attirer un peu plus vers elle. La tête en arrière afin de pouvoir le regarder, elle déboutonne son pantalon très lentement. Tout aussi mollement, elle le fait descendre sur ses hanches, attrape son boxer au passage et continue de prendre son temps. Une fois le tout à ses chevilles, elle s’intéresse à son sexe bien dressé entre eux. Pas une seule seconde elle ne cesse de le regarder, pas même lorsqu’elle le caresse doucement et décide de le prendre entre ses lèvres. Juste un peu. Juste assez pour provoquer un gémissement. Elle s’en occupe un peu plus longtemps, le titille jusqu’à ce qu’il y prenne vraiment goût et elle s’en détache pour aller s’enfoncer un peu plus dans son lit. « Donnant-donnant. Tu me frustres, je te frustre. »

Même s’il est impatient d’être en elle, toujours, Jamal prend son temps. D’abord parce que ça fait monter un peu plus la température entre eux et qu’ils vont bien en avoir besoin s’il n’y a aucun chauffage dans l’appartement alors qu’il neige. Et ensuite parce qu’il ne veut pas aggraver sa blessure. Il sait d’avance qu’il ne sera pas brusque avec elle aujourd’hui, qu’il fera attention à sa jambe, mais il ne compte pas laisser sa blessure entraver le plaisir qu’ils vont prendre ensemble. Parce que la question ne se pose même pas, et c’est pour ça qu’il est là. Aussi parce qu’il s’inquiétait un peu de la savoir dans le froid, seule. Mais aussi et surtout pour la réchauffer, pour ressentir ce plaisir incomparable qu’il ne ressent qu’avec elle. Peu importe qu’il couche avec d’autres femmes, Callie a quelque chose de plus. De tellement plus. Et pourtant, il ignore pourquoi. Ne se pose pas la question plus que ça tant qu’il peut en profiter. Et il le peut, il le sait. La grecque se retrouvant complètement nue, il taquine son intimité de sa langue, sans aller plus loin malgré une certaine envie qui nait en lui. Mais donnant-donnant, il veut aussi se retrouver nu, et elle ne peut pas le lui refuser. Bien sûr qu’il veut jouer. Il veut toujours jouer Jamal, et encore plus quand il s’agit de jeux sexuels. Parce que là, il gagne forcément. La récompense, ils finissent toujours par l’avoir, tous les deux. Jamais déçus. Jamais de perdants. Debout au pied du lit, il laisse les mains de Callie faire, sans la quitter du regard. Elle prend son temps, ne regarde pas exactement ce qu’elle fait, mais finit par baisser un peu son pantalon. Elle traîne, et il sait qu’elle en fait exprès. Mais il aime la savoir aussi joueuse que lui, et il l’a cherché. Son boxer arrive avec son pantalon et il la regarde toujours alors qu’elle se penche et fait glisser ses lèvres autour de son sexe dressé. Toujours aussi parfait. Là, il ne risque pas d’avoir froid. Il gémit, sans cesser de la regarder. Ses mains sur ses hanches, il la laisse faire alors qu’elle joue avec son gland, le titille de sa langue, sans le prendre complètement en bouche. Ce qui n’empêche pas Jamal de ressentir un plaisir certain, qu’il fait savoir par des soupirs. Sauf qu’au lieu de continuer, elle s’arrête tout d’un coup, et il ne peut que la regarder s’éloigner vers le milieu du lit, en appui sur une seule jambe. Il l’écoute justifier son geste, tout en la regardant, complètement nue sur ce lit. Frustré, il l’est très certainement. Mais il a fait pire qu’elle. « Si c’est comme ça. » Il lève les pieds pour finir de retirer son pantalon et ses chaussettes, se retrouvant ainsi entièrement nu lui aussi, et grimpe sur le lit. Sur ses genoux, il se déplace et au lieu de venir au-dessus d’elle, la contourne, jusqu’à être au niveau de son visage. Appuyée sur ses coudes, elle le regarde et il lui sourit. Elle doit bien savoir qu’il a une idée en tête. Idée qu’il ne tarde pas à mettre en place en venant se positionner, mettant son bassin juste au-dessus de la tête de Callie, tout en se penchant pour que sa tête à lui, soit pile là où il le souhaite. Il pose ses coudes sur le matelas, et glisse ses bras autour des cuisses de la jeune femme, les écartant doucement. Penchant la tête pour capter son regard, il sourit à nouveau. « Donnant-donnant. » Dit-il contre son intimité, avant de regarder son sexe, et devenir glisser sa langue dessus, goûtant à nouveau à cette humidité qui trahit son désir. Si elle veut jouer à ça, il a trouvé la parade parfaite. Ils peuvent très bien se faire plaisir en même temps. Il suffit d’un peu de créativité. Il n’attend pas longtemps avant de glisser sa langue à l’intérieur, et de bouger pour lui offrir du plaisir. Tout en attendant avec impatience qu’elle lui en offre aussi.

Elle est frustrée, il est frustré. Chacun son tour et, oui, Calista est assez fière de son petit jeu. Elle va peut-être s’en mordre les doigts, c’est le risque, néanmoins elle est fière. Au milieu de son lit, en appuie sur ses coudes pour pouvoir le regarder comme elle en a envie, elle sourit. Elle ne peut pas faire autrement. Parce que ça l’amuse tout ça. Consciente qu’ils ne vont certainement pas en rester là, elle sent l’impatience grimper en elle. Voir ce dont il est capable maintenant, ça l’intéresse grandement. Impossible qu’il reparte, certainement pas dans son état, pas alors qu’il attend de satisfaire son désir pour elle. Elle aurait pu lui donner ce qu’il voulait, mais il n’aurait pas dû la chercher comme il l’a fait. Ses iris suivent ses mouvements lorsqu’il retire définitivement ses vêtements puis s’approche d’elle sur le lit, tel un félin. Un lion si elle doit en nommer un. C’est ça, il est son lion et elle est sa proie. Seulement, il ne vient pas se positionner au-dessus comme elle l’imaginait. Non Jamal la contourne, éveille sa curiosité. « Mais qu’est-ce que tu fais ? » A moitié amusée de le voir faire, elle laisse un rire glisser entre ses lèvres lorsque la lumière se fait. Bon dieu comme elle a chaud subitement. Est-il sérieux ? Visiblement, oui. Elle qui pensait qu’il ne pourrait pas la surprendre et l’exciter plus qu’il ne le fait déjà, elle se trompait. Lèvres humidifiées, il se met en position, prend place entre ses jambes et n’imagine même pas l’onde de plaisir que ça provoque dans toute sa personne. A peine sa bouche atteint-elle son intimité qu’un gémissement lui échappe. Elle pourrait rester comme ça, le laisser lui donner du plaisir avec sa bouche et sa langue, mais elle n’est pas égoïste. Pas avec lui du moins. Pourtant, elle peine à se concentrer tant elle sent son corps réagir avec délice à ses caresses. Assez bien calée pour être en appuie que sur un bras, elle libère une main qui part caresser son membre. Ses lèvres pincées pour contenir un nouveau soupire de bien-être, il lui faut des secondes en plus avant de réussir à retrouver ses pensées et à le prendre entre ses lèvres. Lentement, délicatement. Et elle y prend du plaisir, autant à cause de ce qu’il lui fait que parce qu’il réagit immédiatement à ses mouvements, à ses coups de langue lorsqu’elle le glisse hors de sa bouche. Jamais, vraiment jamais, elle n’a osé ça avec quelqu’un. Callie, elle en a tenté de choses, âme aventurière qu’elle est. Mais jamais ça, jamais cette position. C’est une preuve supplémentaire que pour Jamal, elle est prête à pas mal de choses. Si ce n’est pas tout.

Elle a voulu jouer, et sans doute que lui aussi. C’est la raison pour laquelle ils se retrouvent dans cette position, qui pourrait être digne d’un film porno. Mais là, rien de fictif. Oh non, c’est bien trop réel et Jamal a déjà chaud, très chaud. Son sexe, déjà au garde-à-vous, ne demande qu’à recevoir du plaisir, alors qu’il se concentre à en donner à la femme qui se trouve en dessous de lui. La tête penchée vers l’avant, il découvre son intimité à l’envers. Rien de bien différent, surtout qu’il commence à connaître son corps par cœur, mais ce qui l’excite encore plus, c’est cette position et l’anticipation du moment où elle lui rendra ce plaisir qu’il lui offre. Elle se fait désirer, glisse d’abord une main contre son érection, alors que lui fait toujours jouer sa langue à l’intérieur de son sexe. Au-delà de ce plaisir qu’elle lui donne, il en trouve aussi, toujours, quand il lui en offre aussi. L’entendre gémir, sentir son bassin essayer de bouger alors qu’il est calé entre ses bras et son visage, et goûter à ce liquide qui s’échappe de son intimité, preuve de son plaisir. Et quand enfin elle fait glisser ses lèvres sur son sexe, il ne réprime pas un gémissement. Obligé de retirer sa langue quelques instants, il souffle contre son intimité, juste le temps de reprendre ses esprits et de continuer ce qu’il avait entreprit. C’est tellement érotique. Tellement difficile aussi, de réussir à rester concentré malgré le plaisir qui l’envahit, et son bassin qui remue sans qu’il n’y puisse rien. La langue de Callie lui offre bien du plaisir, et il doit parfois s’écarter pour pouvoir respirer, laissant alors ses doigts prendre le relais, glisser en elle, sur son clitoris aussi. Avant d’aventurer à nouveau ses lèvres contre le sexe de la belle, souhaitant la faire basculer comme il se sent basculer lui aussi, à mesure qu’elle le prend plus en bouche. Ce n’est facile pour aucun d’eux, pas idéal peut-être, mais cette combinaison hasardeuse entre plaisir donné et plaisir reçu fait tout son effet. Une position inédite pour lui, dont il n’avait jamais vu l’intérêt. C’est elle qui avait éveillé sa créativité, et il ne le regrette nullement. Comment le pourrait-il alors qu’il se sent proche de la fin ? Alors qu’il la sent, elle aussi, s’en approcher dangereusement. Son corps bouge de plus en plus, et il veut l’amener jusqu’au bout, avant de l’y rejoindre, alors sa langue accélère le mouvement, et ses doigts l’accompagnent. Il redouble d’efforts alors qu’il sent son propre bassin se contracter sous l’explosion imminente. Là, il n’est plus question de froid. Mais ce n’est pas une surprise. Dès qu’ils sont ensemble, la température ne peut que monter.