Guilt is burning inside I'm hurting, this ain't a feeling I can't keep
« Mais qui voilà ?! » Le franc sourire de Lowell me fit sourire aussitôt. La jambe avec une attèle, je marquais avec des béquilles vers la grande salle commune de la caserne. Je tournais en rond chez moi, depuis la tempête. J’avais été arrêté plusieurs semaines le temps que ma jambe puisse se rétablir. J’avais eu plus d’une dizaine de points de suture. Une cicatrice de plus à mon bataillon. Mais aujourd’hui, il faisait beau, assez beau pour sortir en béquille et marcher jusqu’à la caserne. J’avais eu du mal, mais j’avais persévéré. J’étais rouge pivoine maintenant, j’avais juste besoin d’aller m’asseoir un temps, mais les bras de Lowell m’en empêchèrent. Une étreinte, puis une autre, puis une autre, je leur souris en leur répondant que j’allais bien. C’était plus peur que de mal, mais ma jambe avait pas mal souffert. Une fois assise, je leur racontais ce qui c’était passé en très gros, avant de demander comment eux ils allaient. Ils jacassèrent presque en même temps. L’arrivée de Iain me perturba une seconde mais je n’y prêtai pas attention. Depuis ses vacances de fin d’année en Ecosse, il était distant. Il n’avait pas répondu à mon bonne année, était moins avenant, plus lointain. On ne s’était pas vu depuis mon accident, et j’ai l’impression d’avoir vu son corps depuis une éternité. Mais si avant la tempête, j’avais essayé de faire le premier pas, je me heurtais à un mur. Je ne savais pas ce qui se passait dans sa vie, mais c’était assez important pour qu’il ne me calcule plus. Eh bien, très bien. J’étais assez rancunière pour lui faire subir exactement la même chose. Le fait que je ne lui adresse aucun mot durant toute la session l’emmerdait assez. Son regard était insistant, comme s’il n’avait qu’une envie c’était de s’approcher. Mais il restait là, comme un con. Soit. La sirène retentit alors les forçant à se lever. « Prends soin de toi, Kate ! » Je souris en criant : « Vous n’inquiétez pas pour ça » Une pointe déchirante de ne pas les accompagner me submergea et je dus soupirer avant de reprendre mes béquilles et de rentrer chez moi. Ma jambe fatiguée, je m’y plus de temps à aller pour rentrer devant faire des pauses par moment. C’est en sueur que je poussais la porte de chez moi. Filant sous la douche, je m’allongeais quelques minutes plus tard, dans mon lit, incapable de garder les yeux ouverts une minute de plus.
Je me réveillais en sursaut. Quelqu’un tambourinait à la porte depuis de longues minutes. La nuit était tombée, sans que je m’en rende compte. J’avais dormis tout ce temps, et je devais avouer que ma jambe me tiraillait moins d’avoir été resté allonger tout ce temps. Néanmoins, j’eus du mal en me levant. Trottinant jusqu’à la porte, je criais sur le chemin : « Ça va, j’arrive ! » Ca m’agaçait. Le voisin du dessous faisait souvent ça lorsqu’il avait besoin de quelque chose. Peut-être que c’était lui. J’étais tellement agacée que je ne pris même pas la peine de regarder par la lunette, j’ouvris simplement la porte. Le visage contrarié d’Iain s’afficha devant moi comme une grande claque. J’en avais presque oublié dans quelle tenu je me trouvais : en shorty très court, un simple t-shirt sans soutien-gorge. « Qu’est-ce que tu fais là ? » osais-je néanmoins lui demander, sans pour autant lui ouvrir entièrement la porte pour le laisser passer.
Ces derniers temps il est irritable, bien trop irritable pour accepter la moindre contrariété. Le retour de son ex-femme ne présage rien de bon et s’il a été assez idiot pour lui accorder le droit de voir leurs enfants, il comprend désormais ce qu’elle a en tête. Du moins, il voit très clair dans une partie de son plan. Un plan qui ne lui plait pas le moins du monde, qui le travail et le rend distant. Déjà tendu avant son départ pour Dunvegan, les fêtes avec sa famille ont suffi pour le rendre d’autant plus exécrable. Entendre son père lui dire de laisser une chance à son ex-femme parce qu’elle au moins fait un effort a suffi pour déclencher une dispute. Une énième à leur compteur. Difficile de cacher que quelque chose ne va pas à ses enfants, pourtant il sourit autant qu’il le peut en leur présence, essaye de ne pas laisser son humeur les affecter. En revanche, ses collègues subissent. Moins bavard qu’à son habitude, lorsqu’il travaille il se contente de courtes réponses si bien que tout le monde le laisse tranquille. Ils savent que s’il veut parler, il le fera. Pour le moment, ce n’est pas le cas, Iain ayant surtout besoin d’encaisser et de se préparer mentalement à une potentielle bataille. Même Kate subit sa mauvaise humeur. S’il a été inquiet lorsqu’il appris ce qui lui était arrivé durant la tempête, il n’a été la voir qu’avec le reste de la caserne. Des semaines, pratiquement un bon mois, qu’ils n’ont pas eu de contact intime tous les deux. Ça lui manque mais il n’a pas la moindre envie de l’impliquer dans ses problèmes. A ses yeux ça apporterait trop de sérieux à leur relation et il sait qu’elle comme lui ne veulent pas de ça. En revanche, il ne la pensait pas capable de lui en vouloir à ce point. Pas un regard, pas un mot lorsqu’elle vient leur rendre visite à la caserne. Et trop de monde autour d’eux pour qu’il puisse faire un pas vers elle. La sirène l’en empêche et toute la caserne disparaît en laissant derrière eux ce qu’ils faisaient. Lorsqu’ils reviennent, plus de Kate. Plus de moyens de faire un pas vers elle. Même ses messages se retrouvent sans réponses alors, une fois sa garde terminée, il ne réfléchit même pas et se rend chez elle. MJ et Parker sont avec l’une de leur tante en visite en ville ce qui l’arrange bien qu’il lui annonce ne pas savoir quand il va rentrer. Puis, devant la porte de l’appartement de la Russe il frappe. Aucune réponse. Il recommence de plus en plus fort jusqu’à l’entendre grogner de l’autre côté. « Qu’est-ce que tu fais là ? » L’inquiétude et l’agacement passés, il n’arrive pas à faire autrement que regarder ses jambes nues et se décolleté qui le narguent. Même son pantalon semble être trop serré maintenant. « Je viens vérifier que tu n’es pas morte puisque tu ne me répondais pas. » Hypocrite de sa part. Il n’a pas oublié qu’il n’a jamais répondu à son message pour la bonne année, mais pris dans ses emmerdes il a oublié et a ensuite jugé qu’il était trop tard. « Tu comptes me laisser sur le pas de ta porte ou je peux entrer ? » Parce que discuter dans le couloir il n’en a pas très envie et il ne partira pas tant qu’ils n’auront pas arrangé le potentiel souci entre eux.
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La surprise du jour revient à Iain Macleod. Voilà des jours que j’attends qu’il réagisse et il a suffi que je ne le calcule plus vraiment pour le voir débarquer comme un idiot sur le pas de ma porte. Je ne sais pas si cela m’agace ou me réjouisse. Qu’importe ses excuses, il agit mal depuis plusieurs semaines. Alors, que c’était lui qui avait exigé cette soirée par semaine pour qu’on se voie. Monsieur ne peut pas exiger les choses pour finalement ne pas les respecter selon ses envies. Rien que pour ça, je rage. Ou peut-être que je rage parce qu’il me traître comme n’importe qui. Une énième fille avec qui il couche. Je me fiche de notre non-exclusivité, elle me va parfaitement. Ce que je déteste c’est de savoir qu’il peut me balancer comme une paire de chaussettes dès qu’il en a envie. « Je viens vérifier que tu n’es pas morte puisque tu ne me répondais pas. » « Désolée d’avoir eu envie de dormir. » Ma voix était sèche, presque remontée. Même si la sieste m’avait fait du bien, j’étais à cran. Juste à cause du fait qu’il soit là devant moi. « Tu comptes me laisser sur le pas de ta porte ou je peux entrer ? » Je peux être littéralement une garce. J’ai un sale caractère depuis mon enfance, à toujours être trop rancunière, une rebelle dans l’âme. Au début Alexander a eu du mal à m’apprivoiser, et ce n’était que lorsqu’il avait trouvé des moyens de me canaliser que j’avais finis par redescendre un petit peu. Depuis mon arrivée aux Etats-Unis, j’avais essayé de changer. Mais il suffisait d’une crasse pour que mon sale caractère revienne au galop. « Je sais pas. Tu t’es enfin décidé à arrêter d’être un con ? » Toujours franche, c’est mon défaut. Hélas, quand ça me tiens vraiment à cœur, je sais pas comment faire autrement. Je soupire, cependant, en repoussant la porte définitivement. Il était clair qu’on avait besoin de parler, et dans le couloir ce n’était pas une solution. Je m’avance, le laissant refermer la porte comme un grand. J’attrape le sweet qui était resté dans le salon pour l’enfiler. Je me sens un peu moins nu comme ça, plus prête à l’affronter. Et incapable de rester debout plus longtemps, je laisse mes béquilles de côté pour sauter jusqu’au canapé où j’allonge ma jambe sur ma table basse. S’il a quelque chose à me dire, qu’il le dise en premier parce qu’il était fort à parier que je ne ferai pas un pas vers lui tant qu’il n’aura pas mis ses couilles sur la table.
Je me demande ce que je fous là à la minute où mon poing s’abat contre la porte pour le premier coup. Pourtant, j’enchaîne avec un autre, puis un autre et je continue jusqu’à ce qu’elle prenne enfin la peine de m’ouvrir. Je n’ai pas la moindre idée de ce à quoi je m’attends, sans doute pas à la froideur que je lis dans son regard lorsqu’elle apparaît enfin. Cette froideur semblable à celle qu’elle m’a offerte à la caserne. J’ai probablement ce que je mérite. C’est moi qui ai pris mes distances ces derniers temps, moi qui lui ai presque imposé un silence radio à partir des fêtes de fin d’année. Je récolte ce que j’ai semé en quelque sorte. « Désolée d’avoir eu envie de dormir. » Faisant de mon mieux pour ne pas lever les yeux au ciel, à la place je la fixe sans rien dire. C’est vrai qu’elle a la tête d’une personne qui vient d’être tirée de son sommeil. Ça lui donne un côté adorable et innocent qui balance avec les éclairs que ses yeux me lancent. Malgré moi, ça m’excite aussi un peu et je me maudis d’être devenu aussi faible dès qu’il s’agit d’une femme. De Kate plus particulièrement. « Je sais pas. Tu t’es enfin décidé à arrêter d’être un con ? » Je ne réponds pas. Je ne le ferais pas tant qu’elle ne m’aura pas laissé entrer. Mon silence est assez clair pour qu’elle le comprenne et je suis soulagé de la voir se décaler pour me laisser entrer. En silence, nous rejoignons le salon où elle se laisse tomber sur le canapé. Moi, je reste comme un con à la regarder, debout parce que je n’ai pas le courage de m’installer près d’elle. Je serais encore plus faible si je sens la chaleur émaner de son corps et si je la touche, je risque de me prendre une claque. Clairement pas ce que j’imagine pour notre discussion. Et puisque je connais Kate, je sais aussi qu’elle ne fera pas le premier pas. Si je veux que les choses s’arrangent c’est à moi de mettre mon égo d’écossais de côté. « Désolé de ne pas t’avoir répondu. » Ça, ça n’est pas la partie la plus difficile. Je suis sincèrement désolé de l’avoir mise de côté comme ça, de lui avoir sans doute donné l’impression de me moquer d’elle. Ce n’est pas le cas et même si j’ai beaucoup trop de choses qui se bousculent actuellement dans ma vie, ça ne justifie pas de l’avoir ignoré. « Tu n’étais quand même pas obligée de le prendre aussi mal. » Au regard assassin qu’elle me lance je comprends que ce n’est vraiment pas ce qu’elle veut entendre. Tant pis. Je lève toutefois les mains en signe de défense. « T’as le droit d’être franche, tu peux me laisser l’être également. J’ai oublié, j’en suis désolé, mais ça arrive. » J’insiste en sentant que je suis en train de m’enfoncer dans ma merde. « Me regarde pas comme ça, je m’excuse quand même, d’accord ? De là à te comporter aussi froidement, tu ne trouves pas que t’abuses un peu ? » D’accord, mon égo d’écossais n’est pas totalement mis de côté. Je n’arrive pas à accepter être le seul fautif. Elle aussi aurait pu faire un effort, venir me demander ce qui se passe. A la place, elle n’a rien fait … ce n’est pas franchement mieux.
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Invité a posté ce message Dim 10 Fév 2019 - 19:28#
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Assise sur le canapé, le silence prend du terrain. J’attends qu’il se bouge le cul, mais il met énormément de temps à réagir. Le laisser entrer est déjà une manière à moi de le faire le premiers pas. Je n’irai pas plus que ça, parce que pour le coup, c’est lui qui déconne tout simplement. Il a simplement tout abandonné du jour au lendemain, sans une explication. S’il avait juste plus envie qu’on se voit pour du sexe, il aurait mieux valu qu’il me l’avoue face à face. Comme un homme, un vrai. Pas un idiot qui est même pas capable d’affronter ses problèmes. « Désolé de ne pas t’avoir répondu. » Bras croisé, je détourne mon regard vers lui, intrigué. Attends, mais de quoi il parle au juste ? Répondu à quoi ?! « Tu n’étais quand même pas obligée de le prendre aussi mal. » Je suis littéralement perdue dans ses excuses. Parlait-il du sms de Bonne année… ? Qui remonte à plus d’un mois et qui n’avait jamais eu de réponse ? Il est sérieux là ?! « T’as le droit d’être franche, tu peux me laisser l’être également. J’ai oublié, j’en suis désolé, mais ça arrive. Me regarde pas comme ça, je m’excuse quand même d’accord ? De là à te comporter aussi froidement, tu ne trouves pas que t’abuse un peu ? » Mes yeux s’écarquillent au fur et à mesure qu’il parle comme des obus prêt à sortir de ses orbites. Mais il est sérieux en plus, ce con. Je me mets presque à rire jaune en décroisant mes bras, ne tenant plus en place. Si j’avais eu accès à ma mobilité totale, je lui en aurai mis une je crois. « Que j’abuse ?! » commençais-je incrédule. « C’est moi qui me comporte aussi froidement envers toi ?! Mais j’hallucine » Tous les hommes étaient doté d’un degré de compréhension limité. Sauf Dimitri. Et c’était sans doute ça qui m’avait fait fondre, parce qu’il comprenait tout sans que personne ait besoin de lui expliquer les choses. Loin de ce maudit Ecossais. « Mais t’es vraiment con, Iain ! Je me fiche d’un sms qui n’a jamais eu de réponse ! C’est toi qui m’évite depuis des semaines. J’ai tenté plusieurs approches, mais t’es juste…fermé. C’est toi qui voulais qu’on se voit chaque semaine, et à ce que je sache, je ne t’ai jamais fait faux bond. Si t’avais juste envie qu’on en arrête là, parce que tu voulais plus de sexe, t’étais pas obligé d’agir comme un gamin pré-pubère effrayé. » J’étais peut-être trop franche, mais il m’avait foutu à cran à la seconde où ses excuses envers moi – qui n’en étaient pas vraiment à mon goût – n’était en réalité qu’une nouvelle excuse pour tenter de cacher son véritable problème. C’était pathétique. « J’osais croire être un peu plus qu’une merde à lâcher sans un mot. »
Une boule de nerfs, c’est ce que je suis devenu ces dernières semaines. Ou ces derniers mois si je dois être sincère. Je m’attends toujours à ce que la bombe explose, à ce que mon ex-femme me dévoile la véritable raison de sa présence à New York. Quelque chose qui ne va pas me plaire, ça j’en suis persuadé. Dans l’expectative, je deviens fou et je deviens distant. Parce que je sais que la moindre petite chose peut me faire exploser. J’ai un sale caractère, ce qu’on colle souvent au fait que je suis écossais, mais ce n’est pas pour autant que j’ai envie d’imposer ma mauvaise humeur aux autres. Rester dans mon coin c’est la seule solution que j’ai trouvée et ça veut également dire prendre mes distances avec Kate. Kate qui, de toute manière, le fait aussi. « Que j’abuse ?! C’est moi qui me comporte aussi froidement envers toi ?! Mais j’hallucine » Je ne dis rien parce que je n’ai rien à dire. Mieux vaut rester silencieux plutôt que de raconter n’importe quoi et prendre le risque d’empirer mon cas. Il ne faut pas être très malin pour saisir que la Russe est bien remontée contre moi, je préfère ne pas lui donner plus de matière à vouloir m’en coller une. Même si, moi aussi j’ai à redire. Son comportement, il ne me plait pas plus que le mien lui plait. « Mais t’es vraiment con, Iain ! Je me fiche d’un sms qui n’a jamais eu de réponse ! C’est toi qui m’évite depuis des semaines. (…) J’osais croire être un peu plus qu’une merde à lâcher sans un mot. » Partagé entre la colère et l’amusement, j’arque un sourcil. Un gamin pré-pubère hein ? Je crois qu’on ne me l’a jamais faite celle-là. A vrai dire, je n’ai laissé aucune femme douter de mes intentions. Généralement, je ne suis là que pour le sexe. Ça peut se reproduire selon mon humeur, mais je suis toujours clair. Apparemment j’ai réussi à faire douter Kate. « Arrête, tout ne tourne pas autour de toi. » Déclaré-je dans un soupire. « J’ai mes raisons d’être fermé et peut-être qu’elles ne te concernent pas. » C’est même certain. Mon mariage – enfin mon divorce – ça ne concerne que moi. La manière dont je gère ma relation avec Ryleigh aussi. Certes, elle ne sait pas ce qui se passe, ce n’est pas une raison pour que je déballe toute ma vie. Nous sommes collègues, amis et sans doute amants, mais il a été clair que les sentiments ne devaient pas s’insinuer dans notre relation. Si je commence à m’épancher sur mes problèmes j’ai peur de frôler la limite que je ne dois pas franchir. « Si je voulais que du sexe, je l’aurais dit. C’était pas le cas. C’est toujours pas le cas. Tu ne peux pas attendre de moi que je sois sans arrêt de bonne humeur ou tout simplement là. Ça devrait même te faire plaisir, ça ne risque pas de foutre la merde vis-à-vis de ce qu’on ressent. » Ou peut-être que si quand je vois nos réactions pour quelque chose d’aussi stupide. Je ne suis même pas capable de m’excuser d’avoir été con parce que je ne veux pas avoir l’air faible. Elle, elle refuse d’accepter l’idée que parfois je prends mes distances. Quelque part nos règles sont en train d’être brisées.
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Invité a posté ce message Mar 12 Fév 2019 - 14:11#
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Cette conversation m’agace déjà. Pourquoi a-t-elle lieu ? Simplement parce qu’il est distant et incapable de dire les choses franchement. Je suis loin d’en vouloir envers quelqu’un qui est franc ; je préfère ça aux mensonges et à la distance sans raison. Ça déclenche en moi l’envie d’être exécrable et rancunière. « Arrête, tout ne tourne pas autour de toi. J’ai mes raisons d’être fermé et peut-être qu’elles ne te concernent pas. » J’encaisse comme une grosse claque en pleine figure. Je ne sais plus trop ce que nous sommes devenus, mais j’espérais simplement qu’on soit amis. Du moins, assez pour que s’il ait des problèmes, mon oreille attentive lui permette de se sentir mieux. Mais visiblement non. J’ai juste envie de le renvoyer, là maintenant. « Si je voulais que du sexe, je l’aurais dit. C’était pas le cas. C’est toujours pas le cas. Tu ne peux pas attendre de moi que je sois sans arrêt de bonne humeur ou tout simplement là. Ça devrait même te faire plaisir, ça ne risque pas de foutre la merde vis-à-vis de ce qu’on ressent. » Je déglutine sévèrement. Il est simplement en train de m’énerver, et j’ai peur qu’Elena refasse surface parce que Kate n’est pas assez forte pour encaisser ce genre d’accusation. « Tu te fous de moi ?! T’étais d’accord pour ses règles, t’as même exigé qu’on se voit au moins une fois par semaine. C’est un peu hypocrite maintenant de me mettre la faute dessus. » Il en avait bien profité de ces règles, et à la première occasion, il me les balance en pleine figure comme une manière de me blesser. « Je suis pas un objet que tu peux utiliser selon tes humeurs et tes envies, Iain ! » C’est sans doute ce que je supporte le moins. Qu’il puisse me courir sans arrêt, même à la caserne, avec des regards insistants et la semaine d’après ne plus me regarder. Je ne sais pas ce qu’il veut, ni ce qu’il a…mais cet Iain je ne l’aime pas. Il est puéril, arrogant et manipulateur. Il est loin du Iain qui m’a séduite dès le premier jour. Non, il me fait penser à tous mes contrats que j’ai eu envie de buter. Ma voix, lorsqu’elle reprend est calme mais très froide. Trop froide. « T’as même pas les couilles de me dire les choses en face. S’il se passait quelque chose dans ta vie, assez important pouf que tu n’ais plus l’envie ni le temps de passer, j’aurai compris. Non, t’as juste préféré être un lâche et me le faire comprendre sans un mot » Je secoue la tête, presque dégoûtée. « Tu sais quoi, laisse tomber. T’as raison, ça ne me concerne pas. J'ai compris. Tu sais où est la porte. » S’il était venu pour s’excuser, il avait bien merdé. C’était pire. Il aurait mieux valu s’abstenir…mais c’était trop tard. Je mettais fin à ce qui se passait entre nous avant que les dégâts soient irréversibles.
« Tu te fous de moi ?! T’étais d’accord pour ses règles, t’as même exigé qu’on se voit au moins une fois par semaine. C’est un peu hypocrite maintenant de me mettre la faute dessus. » Sauf que maintenant je ne suis même pas certain d’avoir très envie de suivre ces maudites règles. Je n’aurais même pas dû accepter dès le début. Tout comme je n’aurais pas dû persévérer dans l’idée de coucher avec elle. Ça n’apporte que des emmerdes de coucher avec des collègues, je devrais mieux le savoir ! Ryleigh a été ma collègue avant d’être ma petite amie puis ma femme. Quand je vois où ça m’a mené, je n’aurais rien dû essayer avec Kate. Je n’arrive pas à regretter. Pas même maintenant alors que nous sommes en train de nous énerver. Je la désire trop même si ma colère m’aide à me contrôler. Ça et le fait que je sois encore debout et à une distance convenable de la blonde. « Je suis pas un objet que tu peux utiliser selon tes humeurs et tes envies, Iain ! », « Déforme pas mes propos ! » Je grogne en fronçant les sourcils. Je n’ai jamais dit ça, je n’aurais même jamais osé l’insinuer. Elle n’a jamais été un objet ou un simple moyen de me vider, de prendre du plaisir. J’aime notre relation mais je ne sais pas sur quel pied danser et ça commence à me foutre la pression. Cumuler ça au retour de mon ex, j’ai simplement besoin de prendre mes distances. « Et ne viens pas me dire que tu ne m’as jamais utilisé pour ton plaisir. » Merde, il n’y a pas que moi qui suis allé vers elle, il y a elle qui est venue vers moi lorsqu’elle en a eu l’envie et le besoin. Dans cette histoire, dans cette relation, nous avons tous les deux profités l’un de l’autre. « T’as même pas les couilles de me dire les choses en face. S’il se passait quelque chose dans ta vie, assez important pour que tu n’ais plus l’envie ni le temps de passer, j’aurai compris. Non, t’as juste préféré être un lâche et me le faire comprendre sans un mot. Tu sais quoi, laisse tomber. T’as raison, ça ne me concerne pas. J'ai compris. Tu sais où est la porte. » Si je lève les yeux au ciel, elle va se lever par miracle et m’en coller une, n’est-ce pas ? Donc je me retiens de faire ça et de soupirer. Parce que je suis agacé et si je m’écoute, je vais vraiment partir en lui balançant un gros "merde" qui va foutre toute notre relation en l’air – si ce n’est pas déjà le cas. « J’ai pas envie d’en parler, je suis dans mon droit ! Putain, qu’est-ce que ça peut te foutre ce que j’ai ? » Ça n’est guère mieux que ce que je pensais lui dire avant, mais les mots m’ont échappé plus vite que je ne les ai pensés. Alors je commence à prendre la direction de la porte puisqu’en effet je sais où elle est. « Tu me fais chier, tu le sais ? » Je reprends en me tournant de nouveau vers elle. « A t’inquiéter alors que tu ne le devrais pas, à m’obliger à foutre en l’air mes principes parce que tu rends tout différent. On est pas supposés impliquer des sentiments, Kate. C’est ta règle. Devenir aussi proches et coucher ensemble c’est trop risqué. Tu peux pas me reprocher de mettre de la distance quand je sens que je pourrais faire une entorse au règlement. » Je ne dis pas que j’ai réellement des sentiments, j’ai banni tout ça de ma vie. Je dis simplement qu’elle éveille bien de choses en moi à chaque fois et ça suffit à me faire peur.
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Invité a posté ce message Mar 12 Fév 2019 - 21:17#
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Guilt is burning inside I'm hurting, this ain't a feeling I can't keep
« Déforme pas mes propos ! » C’est pourtant ce qu’il affirme et ce qu’il a osé faire. Des semaines qu’il ne me parle presque plus, alors qu’il me sautait dessus à n’importe quelle situation avant. Le changement est rude, trop brutal. Il a sans doute une bonne excuse, mais me laisser dans le flou je n’aime pas ça. Ca confirme simplement ce que je dis : Je ne suis là qu’en fonction de ses humeurs. « Et ne viens pas me dire que tu ne m’as jamais utilisé pour ton plaisir. » Putain, le connard ! Il était bien content que je l’utilise pour mon plaisir, parce qu’il savait très bien qu’il finira par avoir lui aussi ce qu’il voulait. J’explose en lui disant qu’il n’a pas les couilles et que de toute manière, quoi qu’il puisse avoir affaire, j’aurai compris. Mais je comprends surtout que tout ce qu’il dit est vrai : ça ne me concerne pas. C’est presque vexé que je lui ordonne de partir. « J’ai pas envie d’en parler, je suis dans mon droit ! Putain, qu’est-ce que ça peut te foutre ce que j’ai ? » Il hausse la voix, sur moi. Si je n’étais pas dans cette atèle, je me serai levée en une seconde et lui aurait foutu un beau coup dans ses bijoux de famille. Juste pour lui faire comprendre ce que la douleur peut faire parfois. Mais au lieu de ça, j’ose simplement ajouter : « Sors de chez moi. » Il était censé être là pour s’excuser, pas pour m’engueuler et me rabaisser comme il le fait. Je lui sers de Punchingball. Qu’importe son excuse et la raison, il ne devrait pas le faire. Il tourne des talons, sortant de ma vue, et j’aurai presque eu envie d’entendre la porte claquée mais c’est sa voix qui me fit légèrement sursauté : « Tu me fais chier, tu le sais ? A t’inquiéter alors que tu ne le devrais pas, à m’obliger à foutre en l’air mes principes parce que tu rends tout différent. » « C’… »« On n’est pas supposé impliquer des sentiments, Kate. C’est ta règle. Devenir aussi proches et coucher ensemble c’est trop risqué. Tu ne peux pas me reprocher de mettre de la distance quand je sens que je pourrais faire une entorse au règlement. » Son aveux me coupe le souffle, me donne un coup en plus ventre et me fait froncer les sourcils. Etait-ce vraiment ça la raison de sa distance ? Il avait peur de mêler sentiments à notre relation ? C’était pourtant clair nos règles ? Je ne souhaitais que son amitié – ma blessure, même après 6 ans, m’empêchait d’avancer de ce côté-là. Mais il ne savait pas mon passé, il ne connaissait pas Dimitri et de ce qui lui était arrivé. Si nous ne pouvions pas mêler amitié et sexe en même temps, alors notre relation s’arrêtait là. « Alors, on en reste là… » Soufflais-je le cœur serré. Pourquoi ma colère est soudainement en train de retomber comme un soufflet raté ? Pourquoi ais-je une soudaine envie de lui prouver le contraire ? Je secoue la tête. « Tout ce que je voulais c’était qu’on reste amis, Iain… » Commençais-je en masquant ma douleur. « …Même si on couchait ensemble. Si t’es pas capable de respecter ça, on doit arrêter. Je peux pas te donner plus. Je peux pas… » Ma voix tremble soudainement. Pourquoi me met-il dans un état pareil ? Je détourne le regard, en secouant la tête. Mes barrières sont en train de s’écrouler comme un château de carte, alors que le visage boursoufflé et immaculé de sang de Dimitri s’affiche en moi comme un cauchemar éveillé.
Je devrais partir. J’aurais même dû le faire à la minute où elle m’a dit de le faire. Ça nous aurait évité de continuer cette discussion que je trouve pour le moins inutile. Nous n’avançons pas, nous reculons. Je ne fais rien pour arranger la situation tout bonnement parce que je suis trop borné pour admettre mes torts. Caractère de merde que j’assume pleinement mais qui, ce soir, me rend malade. Si je le pouvais je me mettrais moi-même une bonne paire de claques. A la place, je reste furieux, déballe des choses que je devrais garder pour moi au lieu de me tirer d’ici. Très malin MacLeod, vraiment ! Il y a un silence qui pèse entre nous pendant ce qui me semble être de longues minutes qui ne sont en réalité que quelques secondes. Nous nous fixons sans rien dire mais je lis en elle la surprise. Bien sûr qu’elle ne s’attendait pas à ce que je dise ça, je ne sais même pas pourquoi je l’ai fait. Je ne suis pas capable de lui dire que mon ex-femme vient me pourrir la vie, mais je peux lui admettre que j’ai par moment peur de ne pas pouvoir respecter les règles qu’elle nous impose. Tout gâcher entre nous, je n’en ai pas la moindre envie. En revanche, je sais que si ça se complique je serais encore plus salaud que je ne le suis actuellement. Je mettrai un terme à tout, ce qui sera d’autant plus douloureux mais ça me vaudra l’assurance de ne pas tomber dans le panneau une seconde fois. J’ai assez donné avec Ryleigh. « Alors, on en reste là… » Pourquoi est-ce que ça ne me plait pas de l’entendre me dire ça ? Probablement parce que ne j’ai pas envie qu’on en reste là. Merde, j’ai juste envie d’aller sur ce canapé de l’embrasser et de la faire crier de plaisir toute la nuit. Ce n’est pas sain tout ça. « Tout ce que je voulais c’était qu’on reste amis, Iain … Même si on couchait ensemble. Si t’es pas capable de respecter ça, on doit arrêter. Je peux pas te donner plus. Je peux pas … » La voir aussi malheureuse ça me fout le cafard. Je suis vraiment un connard et malgré ça je n’arrive pas à desserrer les poings ou même à arrêter de froncer les sourcils. « Si c’est ce que tu veux … » J’aimerais mieux qu’elle me dise que ce n’est pas le cas. Je ne demande pas non plus à entendre qu’elle ne peut pas se passer de moi, elle doit pouvoir le faire comme je le fais, mais j’ai pas envie qu’on s’arrête là et qu’elle le veuille. « Je ne te demande pas plus, Kate. Je ne veux pas d’un couple, j’ai donné et je n’ai pas la moindre envie de remettre ça. » Sans compter que j’aime assez ma liberté, néanmoins avoir un petit plus avec une autre – elle plus exactement – je ne peux pas non plus refuser. « Si on se met à tout déballer, il y aura trop d’attachements. Je t’apprécie, je tiens même à toi mais je ne peux pas non plus te donner plus ou te dire clairement les choses quand je n’en ai pas envie. Je ne peux pas t’impliquer plus dans ma vie que ce que je fais déjà. » Mais si elle ne peut pas accepter que parfois je vais m’éloigner, être distant sans qu’elle ne soit visée, alors oui nous ferions mieux d’arrêter tout. Elle doit me laisser le temps de gérer les choses à ma manière avant que je ne puisse lui parler sans craindre de trop m’impliquer. « Si mon avis compte un tant soit peu, je n’ai pas envie d’arrêter. » Que ce soit passer du temps avec elle, se connaître sans trop en faire ou coucher tous les deux. Je veux que ça continue parce que, putain, je sais qu’elle va me manquer et ça me rend déjà bien trop impliqué.
don't blame it on me
