La jambe encore fragilisée, elle va l’être un long moment. Pourtant, ce n’est pas ce qui va m’arrêter. J’ai connu pire que cette affreuse blessure qui me fait grimacer à chaque fois que je change mon pansement. J’ai connu des blessures par balle même si, généralement, lorsque j’en parle je les fais passer pour autre chose. Rien ne va m’empêcher de suivre le programme que je me suis fixée pour ce mois-ci et si je dois être ralentie, eh bien je le serais. Avalon confiée à ma mère pour le temps de mon séjour en Grèce, j’évite d’en faire part au reste de ma famille qui me forcerait à venir les voir régulièrement. Je pars pour le travail, non pas pour des vacances même si me connaissant j’y passerai forcément un soir. Même si, tout bien réfléchit, ça me fera un sacré chemin jusqu’à Santorin. Sparte, ce n’est pas la porte à côté, que ça soit la ville fondée au 19ème siècle ou les ruines plus au nord. C’est loin, bien loin de mon île natale. Arrivée la veille avec un groupe de quatre étudiants, j’ai dormi comme un bébé dans l’immense lit de ma chambre d’hôtel. Chambre gracieusement payée par l’université. Décalage horaire battue grâce au réveil que j’ai mis pour me forcer à me lever, mes cheveux attachés et habillée après avoir lutté avec ma jambe, je boitille jusqu’à la salle où a lieu le petit-déjeuner. Mon regard ne tarde pas à trouver mes étudiants bien moins habitués au changement d’horaire que moi et, malgré mon sourire amusé, je vais d’abord me jeter sur le buffet à volonté pour caler mon estomac qui gronde. Des forces, je vais en avoir besoin. Certes, je risque d’utiliser mes minions pour faire le gros du travail puisque je ne peux pas le faire moi-même, mais il n’empêche que je vais rester debout, me fatiguer presqu’autant qu’eux. Assiette remplie de pâtisseries, j’avance vers les salades de fruits et aperçois Isis dans le coin de l’œil. « Je me disais bien qu’il manquait une personne à la table des marmottes là-bas. » Les trois autres ont l’air si fatigué que je me demande comment ils font pour ne pas laisser leur tête tomber directement dans leur assiette. La journée va être longue s’ils n’arrivent pas à se réveiller plus que ça. « Tu tiens bien le coup avec le décalage horaire ? » Demandé-je à la blonde en posant mes victuailles sur mon plateau. Un petit-déjeuner gargantuesque c’est l’assurance d’avoir assez de forces pour toute la journée … ou de rouler, ça sera à voir.
Te changer les idées, voilà une chose dont tu as bien besoin dernièrement. En fait, tu en as besoin depuis quelques mois à présent mais, la seule solution que tu avais trouvé pour noyer tes idées noires c’était la boisson. Encore et, encore la boisson. Pourtant, aujourd’hui, tu avais mis un frein à tout ça. Enfin, tu l’avais fait le temps d’un séjour en Grèce. Non pas pour te prélasser au soleil mais, pour une expédition archéologique. Tu as eu la chance de pouvoir en faire partie alors, tu as forcément sauté sur l’occasion. Vous n’êtes qu’un petit groupe mais, dans un sens, tu en es presque contente. Cela va te changer des bars bondés de monde. [...] Le voyage terminé, le corps enveloppé dans les draps, tu sombres assez vite dans le sommeil. Le matin arrive d’ailleurs bien trop vite à ton goût pour la petite marmotte que tu es. Il te faut plus d’une sonnerie de réveil pour que tu finisses par t’extirper du lit. Un coup d’eau rapide sur le visage et, tu descends jusqu’à la salle où le petit-déjeuner vous attends. Toi qui n’as pas pour habitude de grignoter le matin, il va falloir que tu te forces un peu là. Tu pousses un soupir, tu frottes quelques secondes tes yeux et tu attrapes plateau et couvert avant de faire un choix rapide dans ce qui se présente en face de toi. Le regard plongé sur la nourriture en face de toi, il te faut alors quelques secondes avant de lever les yeux vers la jeune femme à côté de toi. C’est Calista. Il semblerait que tu sois la dernière à être descendu. Un rapide coup d’oeil aux autres déjà à table te le fait constater. Réveil un peu difficile, je veux bien l’avouer... Mais, je pense que ça va encore. Je ne suis pas quelqu’un qui saute d’un coup du lit quand le réveil sonne. Réponds-tu à la jeune femme en laissant un sourire se dessiner sur ton visage. Un sourire bien vite brisé par une autre expression : celui de la fatigue. Tu te mets subitement à bâiller de toutes tes forces, à t’en décrocher presque la mâchoire. Une main devant la bouche, tu sens tes yeux s’humidifier un peu sous la fatigue. - Bon, je suis peut-être plus fatiguée que ce que je pensais... Lances-tu avant de te mettre à rire. Tu attrapes ton plateau à deux mains avant d’aller le poser sur une table. Pourtant, tu ne t’assois pas directement, tu retournes auprès de Calista. Un peu d’aide avec le plateau ? Tu as bien vu qu’elle semblait avoir quelques soucis avec sa jambe alors, peut-être que cela serait plus prudent que tu l’aides.
what's up ? / isista
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La jambe encore fragilisée, elle va l’être un long moment. Pourtant, ce n’est pas ce qui va m’arrêter. J’ai connu pire que cette affreuse blessure qui me fait grimacer à chaque fois que je change mon pansement. J’ai connu des blessures par balle même si, généralement, lorsque j’en parle je les fais passer pour autre chose. Rien ne va m’empêcher de suivre le programme que je me suis fixée pour ce mois-ci et si je dois être ralentie, eh bien je le serais. Avalon confiée à ma mère pour le temps de mon séjour en Grèce, j’évite d’en faire part au reste de ma famille qui me forcerait à venir les voir régulièrement. Je pars pour le travail, non pas pour des vacances même si me connaissant j’y passerai forcément un soir. Même si, tout bien réfléchit, ça me fera un sacré chemin jusqu’à Santorin. Sparte, ce n’est pas la porte à côté, que ça soit la ville fondée au 19ème siècle ou les ruines plus au nord. C’est loin, bien loin de mon île natale. Arrivée la veille avec un groupe de quatre étudiants, j’ai dormi comme un bébé dans l’immense lit de ma chambre d’hôtel. Chambre gracieusement payée par l’université. Décalage horaire battue grâce au réveil que j’ai mis pour me forcer à me lever, mes cheveux attachés et habillée après avoir lutté avec ma jambe, je boitille jusqu’à la salle où a lieu le petit-déjeuner. Mon regard ne tarde pas à trouver mes étudiants bien moins habitués au changement d’horaire que moi et, malgré mon sourire amusé, je vais d’abord me jeter sur le buffet à volonté pour caler mon estomac qui gronde. Des forces, je vais en avoir besoin. Certes, je risque d’utiliser mes minions pour faire le gros du travail puisque je ne peux pas le faire moi-même, mais il n’empêche que je vais rester debout, me fatiguer presqu’autant qu’eux. Assiette remplie de pâtisseries, j’avance vers les salades de fruits et aperçois Isis dans le coin de l’œil. « 
Te changer les idées, voilà une chose dont tu as bien besoin dernièrement. En fait, tu en as besoin depuis quelques mois à présent mais, la seule solution que tu avais trouvé pour noyer tes idées noires c’était la boisson. Encore et, encore la boisson. Pourtant, aujourd’hui, tu avais mis un frein à tout ça. Enfin, tu l’avais fait le temps d’un séjour en Grèce. Non pas pour te prélasser au soleil mais, pour une expédition archéologique. Tu as eu la chance de pouvoir en faire partie alors, tu as forcément sauté sur l’occasion. Vous n’êtes qu’un petit groupe mais, dans un sens, tu en es presque contente. Cela va te changer des bars bondés de monde. [...] Le voyage terminé, le corps enveloppé dans les draps, tu sombres assez vite dans le sommeil. Le matin arrive d’ailleurs bien trop vite à ton goût pour la petite marmotte que tu es. Il te faut plus d’une sonnerie de réveil pour que tu finisses par t’extirper du lit. Un coup d’eau rapide sur le visage et, tu descends jusqu’à la salle où le petit-déjeuner vous attends. Toi qui n’as pas pour habitude de grignoter le matin, il va falloir que tu te forces un peu là. Tu pousses un soupir, tu frottes quelques secondes tes yeux et tu attrapes plateau et couvert avant de faire un choix rapide dans ce qui se présente en face de toi. Le regard plongé sur la nourriture en face de toi, il te faut alors quelques secondes avant de lever les yeux vers la jeune femme à côté de toi. C’est Calista. Il semblerait que tu sois la dernière à être descendu. Un rapide coup d’oeil aux autres déjà à table te le fait constater. 
