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Invité a posté ce message Ven 15 Mar 2019 - 2:38 #

Trente minutes. C’est le temps que tu as passé dans ton lit, à observer le plafond ou encore à tapoter distraitement sur ton mobile. Tu tournes doucement la tête vers l’horloge posée sur ta table de chevet et soupires. Ce n’est pourtant pas dans tes habitudes de trainer au lit. Même le dimanche. Tu as toujours été de ceux qui se lèvent tôt, parfois même plus tôt que nécessaire. Tu n’as jamais été une adepte des grâces matinées – exception faite des lendemains de cuite – parce que tu as toujours l’impression de perdre la moitié de ta journée. Pour autant, aujourd’hui tu n’as pas tellement envie de t’extirper de sous ta couette. Tu aimerais rester là. Hors du temps. Loin de tes responsabilités. Tu aimerais oublier ta rencontre inopinée avec Paco il y a quelques jours. Tu fermes les yeux à cette pensée et t’efforces à la chasser de ton esprit. Ça te frustre. Tu as toujours été du matin mais à présent, les premières minutes après le réveil sont celles que tu redoutes le plus. Tu te sens vulnérable. Parce que la réalité peut te frapper de plein fouet, apportant avec elle son lot de soucis et pire encore, d’idées noires. Tu ne veux rien de tout cela. Tu as besoin de faire diversion… Les rayons de soleil qui filtrent à travers les rideaux laissent présager une belle journée ensoleillée. Tu te décides donc à sortir de ton lit. Tu ouvres les rideaux en grand et restes plantée là quelques instants devant la fenêtre, malgré le soleil qui t’éblouit. Une belle journée ensoleillée, en effet. Tu souris. Tu es bien. Il vaudrait peut-être mieux en profiter plutôt que de rester enfermée entre quatre murs.

Baskets au pieds, tu sors finalement de ton immeuble. Dès que tu mets le pieds dehors, tu remontes immédiatement le zip de ton survêt'. Dans le ciel bleu, aucun nuage certes. Mais les journées chaudes sont encore loin. Il fait un peu plus doux aujourd’hui mais certainement pas un temps à courir en débardeur. Tu sors ton ipod, lances ta playlist et te mets à courir. Rien qu’une petite heure. Ça t’a manqué. Avec ton déménagement, tu as mis de côté un bon nombre de tes vieilles habitudes. Tu ne pensais pas que ça serait aussi difficile de s’y remettre, et surtout de se motiver. Et pourtant, ça te fait déjà un bien fou. Tu arrives assez rapidement au parc. Tu te faufiles entre les joggeurs et les promeneurs du matin. Et plus tu cours, plus tu te sens réveillée. Ton cerveau assimile lentement les pulsations de la musique qui résonne à tes oreilles et du martèlement de tes pieds sur le sol. Après une demi heure, tu t’arrêtes finalement pour reprendre ton souffle. Tu te rends comptes par la même occasion que tu n’as pas pris d’eau en sortant. Une erreur de débutante. Tu pestes intérieurement contre toi-même. Tu te laisses tomber sur l’herbe et y reste allongée. Peut-être que tu devrais songer à reprendre le jogging par étape. Clairement, tu n’es pas aussi en forme que tu le pensais.

@Kaïn Goldstein don't let the past dictate (KAÏN&JAZZ) 363719185
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Invité a posté ce message Ven 15 Mar 2019 - 19:03 #

Kaïn ouvre difficilement un œil puis l’autre. Il grogne, pestant contre lui-même d’avoir oublié de fermer les volets hier soir, la lumière du jour étant la cause de son réveil si matinal. La veille au soir, Flynn son meilleur ami et colocataire a eu la très bonne idée de l’embarquer dans un marathon des films Marvel ou est-ce de lui que l’idée est venue ? Il ne se rappelle plus vraiment, le sportif. Par contre, il y a bien une chose dont il se souvient : ils se sont couchés tard. Rien de bien grave puisqu’aujourd’hui étant dimanche, ils n’ont bien évidemment aucun cours auquel assister. Alors, Kaïn a bien plus de raisons de traîner sous la couette, prolongeant sa courte nuit plutôt que de se lever afin de commencer sa journée si tôt. Pourtant, c’est bien la deuxième option que l’étudiant choisit. De toute façon, il n’a jamais eu besoin d’énormément le sommeil pour être en forme. Depuis tout petit, il est habitué aux nuits agitées, interrompues alors à présent qu’il dort dans un lit king size sur un matelas hors de prix, une poignée d’heures de repos lui suffisent amplement afin d’être d’attaque même si sa tête au réveil n’en montre aucun signe. Kaïn, il lui faut une douche et un petit-déjeuner pour être complètement réveillé. Sans ça, il erre tel un zombie sans but précis. Pourtant, ce matin, il contrecarre ses plans habituels. Il décide d’aller courir. Un jogging le mettra tout aussi bien d’aplomb qu’une douche et à manger. D’ailleurs, ça ne fera que lui creuser davantage l’appétit de quoi prévoir un bon petit-déjeuner comme il les aime. Du coup, avant d’aller courir, il se contente simplement d’une tasse de café.
Sa montre connectée lui indique qu’il court depuis déjà quarante minutes. C’est fou comme le temps peut passer vite lorsqu’il décide d’aller courir. Il aurait pu réaliser que l’heure avançait grâce au nombre de passants de plus en plus nombreux dans le McCarren Park mais comme souvent, Kaïn est dans sa bulle et ne remarque uniquement ce qu’il a envie de remarquer, c’est-à-dire pas grand-chose. Lorsqu’il court, il oublie tout. Il oublie le monde autour de lui, sa vie, ses problèmes, tout. C’est la principale chose qui l’a séduit lorsqu’il a commencé l’athlétisme, encouragé par Freya qui pensait qu’une pratique sportive ne pourrait que lui faire du bien. Elle ne savait pas encore à cette époque-là à quel point son initiative changerait la vie de son petit frère adoptif. Si les Goldstein l’ont sauvé, le sport lui a donné un but dans la vie, un chemin à suivre. Si au final, il a choisi le football américain, il n’en reste pas un coureur invétéré. Malgré le fait que sa concentration soit toute portée vers sa course, Kaïn remarque un corps étendu sur la pelouse du parc. Intrigué voire interpellé devant l’absence de mouvements de la personne, il dévie sa course en sa direction. Peut-être qu’il ne s’inquiète pour rien, que l’inconnu se porte très bien mais il préfère en avoir le cœur net et ainsi pouvoir finir sa course l’esprit tranquille.
Quelle est sa surprise lorsqu’il reconnait l’individue – qui a l’air d’aller bien, au passage quoiqu’un peu essoufflée. Il s’agit de Jazz, la jeune femme qu’il a rencontré à l’Output il y a peu. La coïncidence est énorme. Il ne compte pas calculer la probabilité qu’il puisse la retrouver dans ce même parc où il a pris l’habitude de courir mais étant donné le nombre d’habitants que compte New-York, elle ne doit pas être élevé. Hésitant, Kaïn finit quand même par parcourir les derniers mètres qui le séparent de la demoiselle. Jazz ? qu’il dit, toujours quelque peu surpris de croiser à nouveau sa route. Elle lève les yeux sur lui et leurs regards se croisent. Euh… tu vas bien ? qu’il ajoute, ne sachant pas quoi dire d’autre mais il aurait été particulièrement bête de passer sa route, faisant mine de ne pas la voir lorsqu’on sait que depuis leur rencontre, il pense régulièrement à elle. Ce bout de soirée passé à ses côtés étant suffisamment inhabituel pour lui laisser un souvenir ineffaçable.
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Invité a posté ce message Sam 16 Mar 2019 - 3:37 #

Tu n’aurais pas pensé te sentir fatiguée si vite après n’avoir couru qu’une petite trentaine de minutes. C’est frustrant. Toutefois, il y a bien une sensation qui est toujours la même et qui ne cessera d’être agréable : l’adrénaline. Tu es peut-être déjà fatiguée de ta course mais heureuse d’avoir repris cette habitude que tu avais délaissée depuis un moment. Parce que tu as trop de choses à faire. Parce que ta vie semble soudain beaucoup trop remplie depuis que tu es à New-York. Mais aussi parce que beaucoup trop de choses te préoccupent et tu n’as donc pas les idées claires. Pourtant tu tentes de te motiver au quotidien. Tu aimerais recommencer à zéro. Tourner la page sur les derniers mois, pour de bon. Mais tu te rends compte à chaque fois qu’il est beaucoup facile de le dire, de le penser que de le faire pour de vrai. Tu ne sais pas combien de temps tu pourras tenir ainsi.
Allongée sur la pelouse du parc, tu te sens bien là. Sous tes doigts, tu sens l’herbe encore humide de rosée. Tu pourrais rester là encore quelques minutes, au soleil. Mais ton petit moment de quiétude n’est que de courte durée. Tu sens quelqu’un s’approcher et tu ouvres immédiatement les yeux. Il y a une personne debout, en train de t’observer. Allongée ainsi et le soleil dans les yeux n’aidant pas, tu mets un instant à la reconnaître. Kaïn. Tu te redresses presqu’immédiatement sur tes coudes, avant de le considérer longuement. C’est vraiment lui. Il y a encore quelques mois, tu aurais été surprise de le rencontrer ainsi par pure coïncidence. Cependant, depuis quelques temps il semblerait que tu aies une certaine propension aux rencontres inopinées. Paco en est un exemple parfait. Le hasard aime bien se jouer de toi. Tu en es certaine.
Tu n’avais pas revu Kaïn depuis votre rencontre à l’output. Une rencontre pour le moins assez singulière, à laquelle tu as beaucoup repensé depuis. Tu as repensé à votre conversation assez étrange. Et tu as repensé à ce jeune homme différent des autres. De questions, tu lui en as posé beaucoup ce soir là, et pour autant tu n’as pas eu toutes les réponses. Tu finis par te lever complètement, réalisant que tu dois avoir l’air conne ainsi assise par terre. « Kaïn... Je vais bien oui, ne t’inquiète pas. J’avais juste besoin d’un petit moment pour récupérer » que tu dis avec un sourire que tu veux rassurant. Tu trouves ça gentil qu’il s’inquiète. « Quelques semaines sans courir et c’est comme si je n’avais jamais fait de sport de ma vie. C’est désolant » Tu affiches un air faussement déçu en secouant doucement la tête. Quoique ce n’est pas totalement faux. Tu n’essayes pas d’imaginer combien de temps Kaïn a dû courir ce matin. Beaucoup plus que toi sans aucun doute. Après tout, il joue au foot. Ça ne doit donc pas être très difficile pour lui. La routine, probablement. « Je ne pensais pas te croiser à nouveau. C’est une bonne surprise… Tu cours souvent ici ? » En effet, bien que cela soit assez inattendu, tu es tout de même contente de croiser à nouveau son chemin. Tu t’en étais d’ailleurs un peu voulu de ne pas avoir pris son numéro de téléphone après votre rencontre. Parce que tu avais apprécié le court instant que vous aviez passé ensemble. Suffisamment pour que tu aies envie de garder le contact. Peut-être as-tu été finalement entendu ? « Dis, désolée de te demander ça mais tu n’aurais pas de l’eau avec toi ? » que tu finis par demander, ta gorge sèche te rappelant qu’il est temps que tu t’hydrates au plus vite. Aller courir sans eau, quelle idée stupide.
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Invité a posté ce message Sam 16 Mar 2019 - 19:00 #

Il lui faut quelques longues secondes pour aborder Jazz. D’abord parce qu’il n’est sûr que ce soit elle, les lumières de l’Output n’étant pas les plus lumineuses et offrant donc une vue réduite. Puis, ensuite, parce qu’il hésite tout bêtement. Il est du genre hésitant Kaïn avec les femmes, ce n’est plus un secret. D’ailleurs, ça ne doit même plus l’être pour la demoiselle allongée sur l’herbe alors qu’ils ont à leur actif qu’une simple petite conversation. Bref. Malgré son hésitation, il décide de faire le premier pas – littéralement puisqu’il la rejoint. Arrivant à sa hauteur, il lui demande presqu’aussitôt comment elle va. C’est peut-être bête de s’inquiéter aussi facilement pour une fille qu’il connait à peine en la voyant allongée à même le sol dans un parc mais c’est tout lui, ça. Pour dire vrai, il aurait également pris des nouvelles de la personne si elle s’était avérée être un inconnu. Le fait que ce soit Jazz, c’est surtout un bonus en fait. Un bonus qui va certainement le mettre mal à l’aise à nouveau mais un bonus quand même. Jazz fait une drôle de tête en levant le regard vers lui et il comprend bien vite qu’elle a le soleil dans les yeux alors gentiment, le sportif se décale légèrement pour lui faire de l’ombre. Chose qui fonctionne d’autant plus lorsqu’elle se redresse, s’appuyant sur ses coudes. Il sent son regard appuyé sur lui et ça a le don de le gêner. Pourtant, elle fait simplement ce que lui a fait quelques secondes plus tôt, elle s’assure qu’il s’agit bien de lui. La seule différence, c’est qu’elle le fait ouvertement. Finalement, elle se relève et ils se font face. Kaïn... Je vais bien oui, ne t’inquiète pas. J’avais juste besoin d’un petit moment pour récupérer. Le brun se contente de hocher la tête en écoutant son explication. Il s’est inquiété pour rien, sans surprise. Quelques semaines sans courir et c’est comme si je n’avais jamais fait de sport de ma vie. C’est désolant. Sa seconde remarque lui arrache un sourire. Ça se perd vite les bonnes habitudes, bien plus que les mauvaises d’ailleurs. Ça serait tellement plus facile si c’était le contraire, trop facile justement et s’il y a bien un truc que Kaïn sait, c’est que la vie est loin d’être facile.
Je ne pensais pas te croiser à nouveau. C’est une bonne surprise… Tu cours souvent ici ? Kaïn est agréablement surpris par les mots de la demoiselle. Il ne pensait pas lui avoir laissé un assez bon souvenir pour qu’elle soit contente de le rencontrer à nouveau. Une partie de lui se dit qu’il pourrait ne s’agir que d’une simple formule d’amabilité tandis qu’une autre partie semble espérer que ça ne soit que la vérité. La seconde parait plus proche de la vérité puisque Jazz n’arrête pas la discussion ici et lui demande s’il est un habitué du lieu. J’avais oublié que tu posais beaucoup de questions, qu’il réagit simplement. L’absence de sourire sur son visage pourrait presque faire penser qu’il s’agit d’un reproche alors qu’en réalité, dans ce cas précis, le brun se contente de faire un constat. Alors, pour ne pas risquer de lui faire une fausse impression, il ne tarde pas à répondre à sa question. Souvent, oui. J’habite le quartier. Alors forcément, c’est pratique pour lui de courir dans ce parc. C’est tout près et en plus de ça, le cadre n’est pas désagréable. Il doit en connaître tous les coins Kaïn à force d’y accumuler les joggings. Dis, désolée de te demander ça mais tu n’aurais pas de l’eau avec toi ? Alors, ça rend sa réponse à Jazz facile. Pas besoin. Il y a des fontaines à eau un peu partout ici. Sa phrase est à peine terminée qu’il se met à balayer les entourages du regard jusqu’à ce qu’il trouve une fameuse fontaine qui fera le bonheur de Jazz. Tiens, regardes là-bas, qu’il dit en pointant du doigt la direction à suivre et machinalement, il se met à marcher à ses côtés.
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Invité a posté ce message Dim 17 Mar 2019 - 3:39 #

À vrai dire, tu es plutôt contente d’être tombée sur Kaïn. Vous n’aviez gardé aucun moyen de vous contacter et tu n’étais donc pas certaine de le revoir. Tu aurais tout de même préférer le rencontrer ailleurs, dans d’autres circonstances. À un moment où tu aurais été moins suante, moins haletante, moins fatiguée. Bref, ta tête du dimanche matin n’est pas des plus agréables à l’œil. Tu secoues imperceptiblement la tête à cette pensée quelque peu absurde. « Ça se perd vite les bonnes habitudes, bien plus que les mauvaises d’ailleurs. » Tu hoches doucement la tête. Il ne pourrait dire plus vrai. Et tu penses à toutes les habitudes que tu as prises depuis quelques temps, et d’autres que tu as abandonné. La clope. Ton nouveau poison. Tu ne te rappelles plus vraiment ce qui t’a incité à commencer. Tu n’y avais pourtant jamais touché avant. Peut-être parce que tu as essayé et tu t’es rendu compte que ça te détendait. Tu n’en sais trop rien, mis à  part le fait qu’aujourd’hui tu ne parviens pas à arrêter. C’est mauvais oui, mais qu’est ce que ça te fait du bien…
Comme à ton habitude, tu es curieuse et tu demandes à Kaïn s’il venait souvent ici. Et tu ne t’attends pas à la réponse qu’il te donne. Tu hausses les sourcils, surprise et soudain muette. Ce n’est pourtant rien de nouveau ce qu’il te dit. Tu le sais bien. Tu poses beaucoup de questions et spécialement lorsque la personne en face de toi n’est pas particulièrement bavarde. Kaïn fait certainement référence à votre première rencontre. Tu te mords instinctivement la lèvre. Peut-être que tu en avais trop dit, trop demandé. Plus qu’il n’aurait voulu te dire peut-être. Un peu gênée, tu passes rapidement ta main dans tes cheveux. Pour toute réponse, tu te contentes de hausser les épaules alors qu’il te confie finalement qu’il habite le quartier. À cet instant, tu te demandes si cette rencontre sera à nouveau comme la première. Vous observeriez vous à nouveau comme deux enfants face à un miroir déformant n’osant pas vraiment s’approcher ? Tu n’en as pas envie. Tu aimerais bien le briser le miroir, pour de bon. Kaïn n’est pas facile à lire. Il ne t’a fallu qu’une soirée pour t’en rendre compte. Tu lèves à nouveau les yeux vers lui. « Pas besoin. Il y a des fontaines à eau un peu partout ici. » Tu suis son geste du regard. Et là, un peu au loin, tu en vois déjà une. Et cela te semble évident tout d’un coup. Tu souris, un peu soulagée de ne pas avoir à faire le chemin du retour à moitié déshydratée. « Heureusement que t’es là. Vu la veine que j’ai, je serais sûrement retournée chez moi sans m’en rendre compte » que tu dis alors que vous vous dirigez vers la fameuse fontaine à eau. Une brise légère agite les feuilles des arbres alentours et pousse tes cheveux devant ton visage. Tout autour, le parc commence à s'animer. Il commence à y avoir un peu plus de monde. Tu bois longuement à la fontaine. Enfin. Tu te redresses et ne peux retenir un petit soupir de satisfaction. À présent, tu pourrais encore rester encore un peu de temps ici. Tu n’as rien de prévu aujourd’hui donc tu n’es pas pressée. Tu veux encore profiter du beau temps et du soleil, surtout. Tu t’assoies une fois de plus sur l’herbe humide – au soleil bien sûr – avant de lever les yeux vers Kaïn. Tu l’invites en tapotant l’herbe à côté de toi. Parce que maintenant tu as compris qu’avec lui, il faut que tu sois plus explicite. Ce que d’ordinaire tu dis à moitié, tu dois le dire très clairement sans passer par mille chemins. Cela ne te gêne pas. Pour l’instant. « Alors, tu es prêt la draft ? C’est bien dans quelques semaines si je ne me trompe pas ? » Tu n’as pas oublié ce petit détail, non négligeable. Kaïn allait probablement jouer dans la ligue dans quelques mois. Si ça se trouve, il sera tellement pris entre son club, les médias et sa vie de célébrité qu’il n’aura plus le temps pour rien d’autre, que tu t’amuses à penser. Mais tu te gardes bien de le dire tout haut. « T’imagines un peu à quel point ta vie va changer. Entre la notoriété, les médias, l’argent… ça ne t’effraie pas un peu ? » que tu finis par demander. Mais aussitôt que tu lui poses la question, tu regrettes un peu. Ça ne te regarde peut-être pas. Surtout que tu ne le connais à peine. « Tu n’es pas obligé d'y répondre » Tu ajoutes cela avec un petit sourire désolé. Il y a quelques semaines, c’est Kaïn qui se rétractait. Aujourd’hui c’est toi. Tu n’es pourtant ni trop polie, ni timide. Juste intriguée par le jeune homme en face de toi.
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Invité a posté ce message Dim 17 Mar 2019 - 16:27 #

Sa remarque sur la curiosité de la demoiselle ne passe pas inaperçue. Il la voit hausser les sourcils, signe de surprise et ensuite, se mordre la lèvre. Cependant, ce qui étonne le plus Kaïn, c’est que Jazz ne trouve rien à répondre, pas une petite phrase de défense ni une taquinerie lancée. Rien. Pourtant, lors de leur première rencontre, elle lui avait donné l’impression d’être du genre à avoir réponse à tout, le genre de personnes qui trouvent toujours quoi dire. Il avait aussi très vite constaté son côté bavard. Alors parvenir à la rendre silencieuse, c’est plutôt surprenant. La voilà même qui semble légèrement gênée. Kaïn n’en mettrait pas ses mains à couper, celles-ci étant trop précieuses à ses yeux mais à défaut de parler beaucoup, il observe énormément le gamin. Il voit certains petits détails invisibles pour d’autres et réussit plutôt bien à les interpréter. Alors pour lui, le fait qu’elle passe ses mains dans ses cheveux et qu’elle préfère hausser les épaules plutôt que répliquer, ça montre une certaine gêne. Le jeune homme ne saurait l’expliquer mais il trouve ça assez amusant. Chose qu’il finit par montrer avec un léger sourire. Moi aussi, je peux être drôle parfois. Pas sûr qu’elle trouve ça très drôle, lui non plus d’ailleurs. Il a plutôt l’impression que cette remarque lui donne un côté taquin, malicieux chose qu’il n’est pourtant pas lorsqu’il est en compagnie de quelqu’un qu’il ne connait pas et c’est le cas de Jazz. Il a tout à apprendre d’elle.
Elle veut de l’eau la demoiselle, chose tout à fait normal puisqu’elle vient de finir un jogging. Enfin, Kaïn ne sait pas si elle a vraiment décidé d’arrêter de courir. Il le déduit d’après ce qu’elle lui dit mais rien ne dit qu’elle ne voudra pas reprendre la course rapidement et donc, lui dire au revoir. Il verra bien, Kaïn. En attendant, il lui apprend que le parc est équipé de plusieurs fontaines à eau, très pratique pour les coureurs, notamment. Kaïn n’a jamais aimé courir avec une bouteille à la main, ça devient vite encombrant alors lorsqu’il est venu courir ici pour la première fois et qu’il a vu les fontaines mises à disposition, il a vite fait de ce parc, le McCarren Park son lieu de prédilection pour ses joggings. Heureusement que t’es là. Vu la veine que j’ai, je serais sûrement retournée chez moi sans m’en rendre compte. Kaïn se contente de hausser légèrement les épaules. Il n’a pas fait grand-chose à part lui apprendre l’existence des fontaines à eau publiques. Le tout, c’est de le savoir. Tu le sauras maintenant. Et il lui adresse un léger sourire. Il n’a pas compté mais ça fait déjà peut-être plus de sourires de sa part en une poignée de minutes qu’en une partie de soirée avec elle. En tout cas, c’est l’impression qu’il a, peut-être parce que pour l’instant, il est plus à l’aise. Il faut dire qu’ici, il a tout pour se sentir mieux qu’en boite de nuit.
Jazz boit longuement. Kaïn aurait presque l’impression qu’elle était complétement déshydratée. Une fois la fontaine libérée, il boit à son tour, la sensation lui faisant un bien fou. Parfois, il n’y a vraiment rien de meilleur que de l’eau. Lorsqu’il se redresse, il constate que Jazz s’est à nouveau installée à même le sol et qu’elle l’invite à faire de même. Alors, il s’installe à ses côtés sans se faire désirer. Alors, tu es prêt la draft ? C’est bien dans quelques semaines si je ne me trompe pas ? Kaïn tourne la tête vers Jazz, agréablement surpris qu’elle l’interroge à ce sujet. Elle semble véritablement intéressée en plus. Prêt, oui. Enfin, je n’ai pas vraiment le choix. J’ai fait ma part avec les essais notamment. Maintenant, je dois attendre. Kaïn doute qu’elle connaisse tout le processus pré-draft mais il lui évite quand même les détails, ne souhaitant pas la saouler avec tout ça. Le fait qu’elle s’intéresse à son cas à lui ne veut pas forcément dire qu’elle s’intéresse au processus de recrutement dans sa globalité. T’imagines un peu à quel point ta vie va changer. Entre la notoriété, les médias, l’argent… ça ne t’effraie pas un peu ? Cette nouvelle question le laisse sans voix. Il était loin de s’y attendre, Kaïn. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est la première fois qu’on lui pose une telle question certainement parce que son entourage le connait. Ses proches savent qu’il ne s’emballe pas, qu’il ne veut pas se projeter si loin parce qu’encore une fois, rien n’est fait. Tu n’es pas obligé d'y répondre. Il a l’impression que les rôles s’inversent, aujourd’hui. La dernière fois, elle assumait pleinement ses questions, sa curiosité et c’est lui qui se rétracter. C’est étrange mais ça ne change pas sa décision de lui répondre. Je t’avoue que je n’y pense pas. J’y penserai si ça arrive. Ce jour-là, il aura tout le temps d’être effrayé. Mais je pense que je serais surtout impressionné, tu vois ? Peut-être même un peu déboussolé. Je ne sais pas trop, en fait. C’est pour ça aussi que je ne me pose pas la question. Il n’aime pas ne pas savoir. Il préfère être fixé quitte à ne pas laisser de place aux surprises. Kaïn réalise que petit à petit, il s’ouvre à la discussion. Ce n’est peut-être rien pour les autres mais pas pour lui. Le fait de parler de sa passion aide forcément.
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Invité a posté ce message Dim 17 Mar 2019 - 23:39 #

Tu te souviens très bien de votre rencontre. C’était il y a tout juste quelques temps. Tu avais décidé d’aborder Kaïn parce que tu en avais eu tout simplement envie et parce que tu ne voulais pas passer la soirée seule. Et tu te l’étais déjà imaginée d’avance, votre conversation. Un mec de plus que tu aurais abordé pour t’occuper mais qui se serait vite imaginé quelque chose de plus. Peut-être te raccompagner chez toi ? Tu n’en sais trop rien. Mais tu t’étais complètement trompé. De ce que tu avais imaginé, il n’en a rien été. Parce que Kaïn était loin d’être le mec lambda que tu avais l’habitude de croiser en boîte. D’ordinaire, tu cernes vite les gens. Tu parviens aisément à deviner ce qu’ils ont derrière la tête. Mais Kaïn est différent. Comment ? Tu ne saurais pas dire. Tu le trouves mystérieux, bien que tu sois certaine qu’il ne s’en rend pas compte. Mystérieux et peut-être timide.

Assise dans l’herbe, un léger sourire étire ta bouche. Tu te sens bien là, le soleil effleurant ta peau. Pendant un instant, tu hésites à retirer ton survêtement. Mais tu auras peut-être trop froid alors. Tu te tournes alors vers Kaïn et l’interroges sur la draft. Tu imagines sans aucun doute que cet événement marquera un certain tournant dans sa vie. Négativement ou positivement… Tu espères que la deuxième option sera la bonne. Tu en es sûre. D’ordinaire optimiste, tu préfères t’imaginer qu’il ne peut y avoir qu’un seule issue possible dans tout : la meilleure. Tu ne t’inquiètes donc pas pour Kaïn. Mais peut-être que tu aurais dû tourner ta langue plusieurs fois dans ta bouche avant de lu parler de notoriété, d’argent, entre autres. Après tout, ça ne te regarde pas tant que ça. Vous ne vous connaissez pas plus que ça. Ainsi, contre toute attente, tu te rétractes. Tu peux lire une certaine surprise sur le visage de Kaïn. Certainement la seule chose que tu arrives à déceler chez lui. Et malgré ton indiscrétion, le brun te répond tout de même. Il n’y pense pas, qu’il te confie. Comment ça il n’y pense pas ? À sa place, tu y penserais tout le temps jusqu’au grand jour. Mais une fois de plus, Kaïn est différent. Tu joues distraitement avec l’herbe tout en le regardant. « J’entends souvent dire que la notoriété change les gens. Que ça monte facilement à la tête… Tu penses que ça pourrait t’arriver ? » que tu demandes une fois de plus, sa précédente réponse t’ayant mis un peu plus en confiance. Parce que même si le football reste un sport, tu te doutes bien qu’il y a une certaine vie de strass et de paillettes derrière. Tu les vois souvent sur les unes de magazines people, tous ces sportifs qui défrayent la chronique. Et tu te demandes si Kaïn deviendrait l’un d’eux. Tu essayes juste de le connaître un peu plus, tout simplement. « Tu ne devrais pas avoir peur d’y penser. Il n’y a pas de mal à se projeter » Il ne t’a pas dit qu’il avait peur. Mais tu assumes cela tout simplement à l’entente de sa réponse. Ne pas y penser, pour s’épargner une peine probable si les choses ne se passent pas comme prévu. « Quand j’étais plus jeune, ma mère me disait souvent de ne pas avoir peur de vivre le moment présent… De toujours envisager la meilleure des issues. Elle me répétait qu’il n’y a pas de raisons que les choses que l’on souhaite ne se produisent pas et que… » Tu t’arrêtes net, réalisant que pour la première fois depuis bien longtemps, tu évoques ta mère. Tu ne te rappelles pas la dernière fois que c’est arrivé. Tu fronces légèrement les sourcils avant de fermer les yeux un court instant. Tu soupires doucement avant d’afficher un sourire qui n’en est pas vraiment un. « Bref, juste pour dire qu’il n’y a pas de raison que tu ne sois pas choisi. Sois tranquille » Tu ne pouvais pas le lui garantir, mais au fond de toi tu le sais. Finalement, tu retires ton survêt’ et l’étends sur l’herbe. Tu t’allonges sur le dos et garde les yeux fixés sur le ciel bleu. Peu importe si le soleil t’éblouit. « Je pense que c’est bien le seul truc sensé que m’a mère m’ait jamais dit… Et si ça trouve c’était juste une autre de ses conneries » que tu dis, plus pour toi même que pour Kaïn. Tu finis par laisser échapper un rire. Tu ris de dépit. Et aussi parce que tu t’en veux d’avoir pensé à elle. Tu étais pourtant bien là. Mais il a fallu que tu penses à cette personne qui ne fait plus partie de ta vie depuis déjà très longtemps.
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Invité a posté ce message Mar 19 Mar 2019 - 16:45 #

Qu’il le veuille ou non, la draft est présente dans toutes les bouches de son entourage. Les personnes dont il est proche connaissant la grande importance de cette fameuse date, ils en parlent beaucoup soit à lui directement soit entre eux. Le fait que le jour j approche à grands pas ne fait rien pour calmer l’excitation, l’angoisse ou encore l’impatience de certains. Parfois, Kaïn a une drôle d’impression comme si au final, sa famille et ses potes s’en souciaient plus que lui ce qui bien évidemment impossible. S’il n’est pas drafté, leurs vies à eux continueront comme la veille alors que pour lui, tout changera. Tous ses plans seront modifiés. Une pensée qu’il chasse dès qu’elle s’immisce, grandissant la boule de plus en plus imposante qui se forme dans son ventre. Tout ça pour dire que lorsque c’est l’un de ses proches qui lui parle de la draft, il est habitué. Il gère. Cependant, lorsque c’est une jeune femme qu’il connait à peine et qui en plus de ça, ose lui poser des questions qu’aucun n’a posé avant, ça le surprend voire même le perturbe. Jazz a mis les pieds dans le plat, comme on dit. J’entends souvent dire que la notoriété change les gens. Que ça monte facilement à la tête… Tu penses que ça pourrait t’arriver ? Il se retient pour ne pas lui répondre par le négatif parce que selon lui, c’est impossible. Il aimerait pouvoir lui affirmer sans aucune once de doute que non, il ne changera pas, que ça ne lui arrivera pas à lui mais il n’en sait rien. C’est le genre de choses que l’on ne peut pas anticiper, il faut le vivre pour être fixé. Face à cette absence de certitude, il hausse les épaules ce qui lui donne certainement un air nonchalant. Je sais pas… J’ai envie de te répondre que non mais en vrai, je peux pas savoir. Mine de rien, sa question le fait réfléchir. C’est souvent ce qu’il fait quand il n’a pas de réponse concrète, il réfléchit Kaïn jusqu’à ce qu’il en trouve une. J’ai un bon entourage, ça aide, qu’il ajoute. Beaucoup de jeunes prodiges dérivent parce qu’ils ne sont pas bien accompagnés. Ce n’est pas le cas de Kaïn. Entre ses parents, ses frères et sœurs et ses amis, il a de quoi garder la tête sur Terre. Enfin, il espère du moins. Il n’aimerait pas devenir un petit con imbu de sa personne. C’est tellement loin de ce qu’il est actuellement.
Tu ne devrais pas avoir peur d’y penser. Il n’y a pas de mal à se projeter. Le mal serait de s’être projeter pour rien, que la déception de l’échec prenne le dessus et ce n’est pas un risque de Kaïn est prêt à prendre. La déception, il ne pourra pas y échapper s’il n’est pas recruté pour jouer chez les pros mais il peut la diminuer et ne pas se projeter, c’est sa façon à lui d’y parvenir. Quand j’étais plus jeune, ma mère me disait souvent de ne pas avoir peur de vivre le moment présent… De toujours envisager la meilleure des issues. Elle me répétait qu’il n’y a pas de raisons que les choses que l’on souhaite ne se produisent pas et que… Pendu aux lèvres de Jazz, le sportif est quelque peu déçu qu’elle ne termine pas sa phrase. Il a envie de savoir ce que lui disait sa mère. D’une, par curiosité, de deux, parce que ça pourrait peut-être lui être utile et de trois, peut-être aussi parce qu’il s’agit d’une anecdote sur la vie de Jazz et qu’au fond, apprendre à la connaitre ne le dérangerait pas, au contraire. Cependant, il n’insiste pas. Kaïn ne saurait l’expliquer mais il a l’impression qu’elle n’est pas confortable avec l’idée de parler de sa mère. Alors, il ne veut pas la forcer. Au lieu de ça, il l’écoute reprendre la parole après une tentative de sourire qui ne dupe pas le garçon. Bref, juste pour dire qu’il n’y a pas de raison que tu ne sois pas choisi. Sois tranquille. Le jeune homme se contente de hocher la tête. Il y a des dizaines de raisons pour ne pas qu’il soit choisi tout comme il en existe pour qu’il soit sélectionné mais il se garde bien de lui dire, croyant comprendre qu’elle essaye de le rassurer en disant ça.
Kaïn la voit enlever son haut de survêtement pour s’allonger sur celui-ci. Il doit presque se mordre l’intérieur de la joue pour lui dire qu’elle ne devrait pas se découvrir, qu’elle risquerait d’attraper froid avant de se souvenir qu’il n’est qu’un inconnu à ses yeux et qu’elle a bien le droit de faire ce qu’elle veut. Elle est grande. Je pense que c’est bien le seul truc sensé que ma mère m’ait jamais dit… Et si ça trouve c’était juste une autre de ses conneries. Le regard du sportif se pose sur Jazz et inconsciemment, il la regarde un instant avec peine. Sa mère est définitivement un sujet sensible, chose qui doit être justifiée par certains actes du passé, peut-être même du présent. Difficile à savoir sans poser la question et clairement, Kaïn ne franchira pas cette ligne. Il se tourne afin de faire face à la demoiselle à présent allongée sur l’herbe. Je suis d’accord sur le fait qu’il ne faut pas avoir peur même si c’est plus facile à dire qu’à faire. Ça, c’est pas une connerie. Par contre, pour le reste, il s’abstient de tous commentaires, n’étant pas particulièrement d’accord avec les dires de sa mère. Il faut savoir envisager toutes les issues possibles, bonnes comme mauvaises. Puis, les choses qu’on souhaite ne produisent pas toujours, raisons ou pas raisons tout comme des choses qu’on ne souhaite pas se produisent sans bonne raison apparente. La vie n’est pas toujours juste, ça se saurait.
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Invité a posté ce message Mer 20 Mar 2019 - 4:05 #

Il y a une chose que tu reconnais bien et ton entourage pourrait d’ailleurs en attester : tu n’es pas philosophe. Tu ne l’as jamais été et certainement que tu ne t’en rapprocheras jamais. Parce que tu n’es pas tellement douée pour mettre des mots réfléchis, savants voire poétiques sur les situations, les regards et les sentiments. Pas uniquement les tiens mais aussi ceux des autres. Non, tu n’es pas philosophe. Tu n’as pas le don des mots bien que tu sois plutôt bavarde dans ton genre. Mais c’est bien parce que tu dis simplement ce que tu penses, ce qui te passe par la tête sur le moment. Tu n’y réfléchis pas trop. Et oh combien de fois ça t’a joué des tours… Mais tes mots restent toujours simples. Rien de surfait ou de pompeux. Pour autant, face à Kaïn, tu te tentes vainement à une démonstration de sagesse en évoquant ce que te répétait ta mère lorsque tu étais plus jeune. Peut-être était –ce ta façon à toi de faire sortir les mots plus aisément en parlant de ton passé? Mais tu devais savoir d’avance que rien n’est aisé lorsqu’il s’agit de ta famille. Pas même parler d’eux… Tu t’es donc arrêtée net, sans terminer ta phrase. Tu sais que Kaïn l’a remarqué. Mais tu sais aussi qu’il est trop poli ou peut-être trop réservé pour relever et te demander de poursuivre. Intérieurement, tu en es un peu soulagée.

Allongée sur l’herbe, tu fixes le ciel bleu au dessus de toi. Tu oublies un court instant que Kaïn est assis là, à quelques mètres de toi. Tu tentes vainement de chasser cette dernière pensée venue troubler ta quiétude du matin. Pour une raison que tu ne peux t’expliquer, tu as cette faculté à te créer des problèmes là où ils n’existent pas. Et comme si cela n’est pas déjà bien suffisant, tu l’évoques une fois de plus, ta mère. La dernière fois que tu te jures intérieurement, pour te convaincre et t’intimer au silence. Du coin de l’œil, tu vois Kaïn se tourner et te faire face. « Je suis d’accord sur le fait qu’il ne faut pas avoir peur même si c’est plus facile à dire qu’à faire. Ça, c’est pas une connerie. » Tu tournes lentement la tête sur le côté pour le regarder. Il t’a donc vraiment écouté ? Tu aurais préféré qu’il n’y prête pas trop attention. S’il doit en apprendre sur toi, tu préférerais que ça soit autrement. « Quoiqu’il en soit, on verra bien ce qu’il adviendra dans quelques semaines. Je croiserai les doigts pour toi devant ma télé » que tu dis finalement comme pour conclure le sujet. Tu ne t’en fais pas pour lui. Même si Kaïn ne semble pas plus que cela sûr de lui, ses proches doivent certainement l’encourager sans relâche. Et puis il te l’a dit plus tôt : il a un bon entourage. Pendant un court instant, tu l’imagines le jour de la draft, sélectionné parmi les premiers choix. Tu imagines les étoiles dans les yeux de sa famille. Parce que c’est ce que tu vois souvent à la télévision. Des proches et des amis en pleurs, les yeux remplis de fierté et certainement d’espoir aussi. Inévitablement, tu penses à ta famille à toi. Tu penses à ta mère et demandes où elle se trouve, ce qu’elle fait de sa vie. Serait-elle fière de celle qui autrefois a été sa fille ? Tu n’en sauras jamais rien. Et t’imagines aussi ton père quelque part en Nouvelles-Orléans, installé au fond de son fauteuil, ne se demandant pas une seconde ce que devient la sale gosse qu’il a dû se coltiner pendant dix-neuf ans… Tu fermes un instant les yeux. « Je me demande si quelqu’un a pensé à inventer une machine dans laquelle on pourrait déverser nos pensées lorsque l’on souhaite être tranquille, juste pour quelques heures… Ça serait révolutionnaire » que tu dis avec un petit rire. Et une autre idée te vient soudain. « Oh, ou bien ça serait tellement cool aussi d’avoir le pouvoir d’amnésie » Kaïn pensera certainement que tu as regardé trop de film. Ce qui n’est d’ailleurs pas faux. Tu t’es bien repassé toute la saga Harry Potter le week-end dernier… Toujours allongée sur la pelouse, tu te tournes sur le flanc pour lui faire face, ton bras sous ta tête. « Si l'on t’offrait la possibilité d’avoir un pouvoir, n’importe lequel… que choisirais-tu ? » que tu lui demandes très sérieusement. « Et ne me réponds pas que tu ne sais pas, s’il te plait » Tu ajoutes avec un petit sourire. Parce qu’il en est capable. Et parce que tu ne le croirais pas de toute façon. Tout le monde rêve d’avoir un pouvoir secret, qu’il soit le plus tordu des pouvoirs, ou le plus noble. Il suffit juste de fermer les yeux un instant et de réfléchir à ce que l’on désire au plus profond de soi.
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Invité a posté ce message Ven 22 Mar 2019 - 1:03 #

Kaïn ne saurait l’expliquer mais il a l’impression que pour Jazz, parler de sa mère, ce n’est pas quelque chose de facile. Elle lui semble moins assurée que durant leur première discussion, peut-être même plus vulnérable. Quoiqu’il ait pu se passer avec sa mère, c’est encore là et peut-être même que ça ne partira jamais entièrement et ça, Kaïn ne peut que le comprendre. Lui aussi n’a pas eu la famille idéale. Lui aussi a sacrément morflé à cause de ses parents. Certes, les Goldstein lui ont offert une belle vie à laquelle il n’aurait jamais osé espérer mais rien ne pourra effacer les années noires qui ont précédé son adoption. Peut-être qu’il se fait des films, aussi. Peut-être que la relation entre Jazz et la femme qui lui a donné la vie est au beau fixe. Il ne peut rien sûr de rien concernant cette demoiselle. Quoiqu’il en soit, on verra bien ce qu’il adviendra dans quelques semaines. Je croiserai les doigts pour toi devant ma télé. A nouveau, le sportif la regarde avec un air surpris sur le visage. Il a du mal à imaginer qu’elle passe sa soirée devant la télé à regarder la draft juste pour son passage de quelques secondes – si passage il y a. ça semble irréaliste pour lui étant donné que le dernier mois, elle ne le connaissait même pas. Tu vas vraiment regarder la draft ? Alors, il ne se retient pas pour lui demander confirmation.
Durant les minutes qui suivent, un silence s’installe entre les deux interlocuteurs. Ce silence-là, il ne dérange pas Kaïn certainement parce qu’il n’en est pas à l’origine. Certes, il ne cherche pas de suite à relancer la conversation mais elle non plus et c’est assez rare pour que Kaïn l’accepte. Puis, il aime le silence, Kaïn, c’est bien connu. Si durant leur première rencontre, il se faisait violence pour les éviter un maximum, ne souhaitant pas ennuyer Jazz qui ne passait déjà pas une soirée très palpitante avant de l’aborder, aujourd’hui il ne se force pas plus que ça. Peut-être parce qu’il juge le contexte plus propice à l’absence de mots. Là, dans ce parc, installé dans l’herbe, il se dit que parler, ça peut être superflu parfois. Il n’a pas envie de gâcher ce court instant de plénitude dans la jungle new-yorkaise et puis, il se dit que s’il force la discussion, il dira forcément quelque chose de stupide et il n’en a pas envie. Etrangement, il se rend compte qu’il a envie de lui faire une bonne impression à Jazz. Il ne saurait guère expliquer pourquoi, c’est juste comme ça. Peut-être parce qu’elle, elle lui fait bonne impression. Je me demande si quelqu’un a pensé à inventer une machine dans laquelle on pourrait déverser nos pensées lorsque l’on souhaite être tranquille, juste pour quelques heures… Ça serait révolutionnaire. La jeune femme brise le silence et il n’y a rien d’étonnant là-dedans. Des deux, c’est elle la bavarde et Kaïn n’a pas besoin de la connaître depuis des années pour le savoir. Ça saute aux yeux. Oh, ou bien ça serait tellement cool aussi d’avoir le pouvoir d’amnésie. L’étudiant fronce les sourcils. Un instant, il se demande s’il a bien entendu mais il n’y a aucun doute. Elle souhaite bel et bien devenir amnésique mais uniquement quand ça l’arrange. Ça serait un peu trop facile, ça, que Kaïn se contente de répondre en observant les passants de plus en plus nombreux, agités. Beaucoup trop facile. Un instant, il s’imagine complètement oublier son enfance, ses années passées en Afrique du Sud et il se dit que sa vie serait clairement beaucoup moins compliquée qu’elle ne l’est. Il n’aurait pas toutes ces casseroles du passé à porter. Cependant, d’un autre côté, qui il serait sans son passé ? Et moi qui me croyais être bizarre, qu’il finit par dire en regardant Jazz. Il sourit un instant afin de lui montrer qu’il ne s’agit que d’une simple plaisanterie.
Si l'on t’offrait la possibilité d’avoir un pouvoir, n’importe lequel… que choisirais-tu ? Et ne me réponds pas que tu ne sais pas, s’il te plait. Le jeune homme secoue doucement la tête, un air légèrement amusé sur le visage. Est-il si prévisible que ça ? Peut-être pas parce qu’étonnamment, il a une réponse à offrir à Jazz. Nul besoin de réflexion. Quand j’étais petit, j’me disais souvent que ça devait être cool d’être là où on veut quand on veut. Par exemple, claquer des doigts et être en Thaïlande. Il rêvait beaucoup Kaïn étant petit. Il n’avait quasiment que ça le rêve et pourtant, on le lui a arraché. Le trafic lui a tout pris, le peu qu’il avait et il lui a fallu des années pour rêver à nouveau. C’est peut-être aussi pour ça qu’il refuse de s’imaginer professionnel avant de l’être. Lui maintenant, il fait des projets, il est dans le concret, le réalisable. C’est triste mais le rêve n’a plus sa place dans sa vie depuis bon nombre d’années. Une pensée qui lui rend morose, sentiment qu’il n’aime pas et chasse vite en rebondissant sur une précédente remarque de Jazz. Et toi ? Tu aimerais vraiment pouvoir être amnésique quand l’envie te prend ? Cette fois-ci, il ne revient pas sur sa question, Kaïn.
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