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  you've got your demons and they all look like me (PACO&JAZZ)

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Invité a posté ce message Dim 31 Mar 2019 - 22:52 #

Tu as la tête un peu ailleurs, bercée par les sonorités de jazz. Tu promènes distraitement ton regard autour de toi tout en tirant une longue bouffée de ta cigarette. Il y a un peu de monde sur la terrasse mais l’air y est un peu plus respirable qu’à l’intérieur. La soirée n’est pas bien avancée. Il n’est pas encore dix heures et pourtant tu as l’impression qu’il est tard. Cela est peut-être dû au fait que tu soies sortie plus tôt que d’ordinaire pour un samedi soir. Tu avais pourtant d’abord dit non lorsque Leah t’avait proposé d’aller prendre un verre pour fêter sa promotion. Mais tu as finalement décidé de t’incruster à la célébration à la dernière minute. Tu as besoin de voir du monde et de te changer les idées. De sortir un peu de ta tête et ton esprit en ébullition constante. Avec les filles, c’est simple. Vous ne parlez jamais de choses très importantes. Des discussions toujours légères, peu importantes voire peu intéressantes, et que parfois tu ne comprends pas vraiment. Mais c’est ce dont tu as besoin en ce moment. Un peu de légèreté.
Tu écrases nonchalamment ta clope dans un cendrier  et finis par rejoindre ton groupe d’amis qui se trouve encore à l’intérieur du bar. Lorsque tu les retrouves, elles discutent du dernier épisode de Keeping up with the kardashian. Leah, l’air plus convaincu que jamais, affirme que la saison se terminera sur un gros scandale. Tu essayes de suivre la discussion mais finis par abandonner assez rapidement. Comme beaucoup trop souvent, tu te demandes ce que tu fais là. Sans cacher ton désintérêt pour la discussion, tu regardes distraitement autour de toi, espérant voir quelque chose de plus captivant voire passionnant. Il n’y a rien à voir mis à part les personnes autour de vous. Certaines un peu éméchées. Certaines un peu trop collées l’une à l’autre. Ou encore d’autres un peu trop seules. Portrait habituel d’un bar new-yorkais le samedi soir. Ton verre vide, tu te lèves finalement pour aller te commander quelque chose à boire. Le bar est déjà investi par un beau monde. Tu arrives à te trouver une petite place entre deux personnes. Debout et accoudée au bar, tu suis la course du  barman des yeux. Tu souris lorsque ton tour arrive enfin. Une bière tout simplement. La deuxième de la soirée. Tu suis impatiemment le barman des yeux. Tu voudrais rejoindre ton groupe rapidement. En effet, ta longue expérience des bars t’aura appris que seule, tu te feras toujours importunée. Et ce soir, tu n’as nulle envie de faire la conversation à un étranger à la recherche de compagnie. Tu récupères donc ta boisson, l’air un peu trop heureux. Tu tournes les talons et sans réaliser assez vite, tu percutes quelqu’un. Tu parviens à garder ton verre dans tes mains même si la moitié de son contenu vient de se renverser au sol et accessoirement, sur toi également. « Et merde ! » que tu dis. Tu ne sais pas ce qui t’emmerde le plus : perdre ta boisson ou avoir de la bière sur ta veste. Tu lèves enfin la tête prête à découvrir le grand maladroit dont les excuses tardent pourtant à arriver. Ton cœur rate un battement. Non pas encore, que tu penses alors que tu découvres Paco en face de toi. Comment est-ce possible de se croiser aussi souvent dans une aussi grande ville que New York ? Dieu, que tu aurais aimé que ce soit quelqu’un d’autre. Le souvenir de votre dernière rencontre est encore bien trop présent dans ton esprit. « Sa… Salut » que tu bredouilles simplement. C'est con. Tu as la gorge sèche. Tu es bien trop surprise pour pouvoir dire quoique ce soit d’autre. Et puis quoi maintenant ?


@Paco Gomez-Nadeau  you've got your demons and they all look like me (PACO&JAZZ) 3212661003 (j'ai pris de l'avance)
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Invité a posté ce message Lun 22 Avr 2019 - 18:41 #

« C’est à qui le tour ? » Lance un de mes collègues, parlant bien évidemment de la tournée pour la table. Ayant suivi le compte sans réellement boire, je sais par avance quelle est la réponse, alors je me lève tout en déclarant : « A moi, je reviens. » Puis je quitte la table dans le but d’aller nous chercher ces verres. Ce n’est pas vraiment une habitude de boire avec d’autres pilotes, des stewards ou des hôtesses de l’air, mais ce soir est cette exception qu’on se permet tous. On vient tout juste de finir une série de vol aussi important les uns que les autres et, dès cette nuit, nous sommes tous au repos pour au minimum trois jours. De quoi fêter un peu tout ça, comme toutes les autres fois où ça se produit, même si je n’ai pas totalement la tête à ça. Prenant la direction du bar, je marche en scrutant les alentours, regardant les gens qui se déhanchent sur la piste. Enfin, sans vraiment les regarder, puisque je suis surtout plongé dans mes pensées. Du coup, je ne fais pas forcément attention à là où je mets les pieds. J’aurai dû pourtant, je suis du genre vigilant en règle générale, sauf ce soir. Mauvaise idée, car lorsque j’avance encore un peu, c’est pour rencontrer un obstacle et sentir du froid sur mon torse. Je n’ai pas besoin d’observer l’état de ma chemise pour comprendre que j’ai reçu un peu de boisson sur celle-ci. Et je n’en ai pas le temps non plus, mon regard restant fixé sur la personne que je viens de bousculer, ne pouvant s’en détacher. Jazz. De toutes les personnes qu’il y a dans cette ville, il fallait que je tombe sur elle, bien évidemment. Ça fait trois fois depuis son arrivée en ville, j’ai maintenant la sensation que ça ne se terminera jamais. Elle s’énerve, pestant déjà sûrement contre l’empoté qui lui a fait renverser son verre, mais lorsque ses yeux rencontrent les miens, elle s’apaise d’un coup. Ouais, je comprends, moi aussi ça m’a stoppé net quand j’ai compris qui j’avais en face de moi. Elle bredouille quelques mots, le malaise prenant clairement le pas sur la situation. « Salut Jazz. » Que je balbutie, tout aussi gêné et hésitant qu’elle. Lentement, mes yeux descendent sur le verre qu’elle tient en main et, c’est dingue, mais je ressens comme un soulagement de voir qu’il n’y en a qu’un. Ça ne devrait pas être le cas, je ne devrais pas me sentir bien à cette vue, et puis ça pourrait ne rien signifier aussi, la personne pourrait très bien l’attendre avec son verre déjà. Il ne faut pas non plus que je l’imagine avec un autre ce soir, ça ne ferait que gâcher mon humeur et je n’ai pas envie de foutre cette soirée avec mes collègues en l’air. J’arrête mon inquisition du regard en remontant vers son visage et, désireux de briser ce silence plus que pesant, je lui demande : « Je t’en offre un autre ? Pour me faire pardonner. » Et j’indique son verre à moitié vide désormais parce que je lui ai rentré dedans. Le point positif est que j’arrive à rester calme et sympathique, en espérant que ça reste ainsi si elle accepte mon offre.
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Invité a posté ce message Mer 1 Mai 2019 - 3:21 #

Dans le genre maladroite, tu n’es certainement pas à envier. Ceux qui te connaissent un minimum savent à quel point tu peux te montrer gauche quelques fois. Pour autant, cette fois-ci, tu es quasi certaine de n’y être pour rien. Tu aurais pu anticiper la collision, si la personne en face de toi t’avait au moins remarqué, ce qui n’avait pas été le cas. Et quelle n’est pas ta surprise lorsque tu découvres que cette personne n’est autre que Paco. Toujours lui. Toujours là lorsque tu t’y attends le moins. C’est désemparé que tu arrives à prononcer un simple « salut ». Vous restez tous les deux là, debout à vous regarder pendant un court instant. Intérieurement tu demandes si c’est une mauvaise blague qu’on essaye de te faire. Ou peut-être que c’est simplement le sort qui s’acharne et qui cherche à te ridiculiser une fois de plus. Car la dernière chose dont tu as envie ce soir, c’est d’affronter le regard accusateur et plein de reproches de Paco. Contre toute attente, il te salue. L’entendre prononcer ton prénom te paraît si familier et à la fois très étrange. Tu suis son regard qui se porte sur le verre à présent vide que tu tiens dans la main. Tu regardes celui-ci avant de laisser échapper un soupir presque inaudible. Tant pis, tu iras en chercher un autre. C’est au même moment que Paco propose de t’en offrir un autre, pour se faire pardonner. Tu lèves la tête vers lui, surprise. Tu ne t’y attendais pas. Certainement pas après la manière dont vous vous êtes quittés lors de votre dernière rencontre. Tu le regardes longuement, toujours silencieuse, avant d’acquiescer lentement. Ça ne te ressemble pourtant pas tellement, toi qui as toujours quelque chose à dire. Mais face à Paco, tu ne sais plus comment t’y prendre après tout ce qui c’est passé. Tu prononces un simple « merci » et tournes les talons pour retourner te percher au comptoir. Tu fais mine de suivre le barman du regard alors que tu la ressens plus que jamais, la présence de Paco juste à côté de toi. Lorsque tu te rends à finalement à l’évidence que ça prendra peut-être un peu de temps pour que le barman arrive à vous, tu te risques finalement à jeter un regard en direction de Paco. « Tu as bonne mine… Tu ne travailles pas en ce moment ? » que tu demandes simplement. Ça te paraît étrange car anodin compte tenu de vos derniers échanges et des mots durs échangés. Et s’il t’envoie paître tout simplement… Ça ne serait pas étonnant bien que cette possibilité te refroidisse déjà un peu. Tu commandes finalement une vodka citron. En effet, tu auras besoin de quelque chose d’un peu plus fort qu’une simple bière « Rassure moi : on ne va quand même pas se prendre la tête ce soir encore » que tu lâches sans prévenir. « Je t’avoue que je n’ai plus trop l’énergie pour » Tu attrapes le verre que l’on vient de déposer devant toi et boit une longue gorgée.
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Invité a posté ce message Dim 5 Mai 2019 - 17:50 #

Me retrouver face à Jazz ce soir, ce n’était pas quelque chose que j’avais prévu. En même temps, je ne prévoyais pas de la revoir avant un bon moment, limite jamais en fait, notre dernière rencontre ayant été particulièrement difficile et éprouvante. Pourtant, là, je me trouve face à elle, suite à une fâcheuse collision fortuite entre elle et moi qui aura eu pour effet de vider la moitié de son verre sur nous deux. Ça craint, énormément, et après nos salutations quelque peu hésitantes, je lui propose de lui offrir une nouvelle boisson en guise d’excuses. Je ne sais pas pourquoi je le fais, j’aurai pu juste lui donner du fric pour qu’elle s’en paye un d’elle-même, mais il faut croire que je suis parfois un peu masochiste. Elle accepte, acquiesçant l’offre de la tête, puis me remercie oralement avant de prendre la direction du bar. Je la suis en silence, m’installant sur l’un des tabourets faisant face au comptoir, attendant patiemment que le barman vienne prendre notre commande. Sauf que l’attente est longue et, perdant sûrement patience, Jazz finit par se tourner vers moi pour me questionner. Je tourne la tête vers elle, réfléchissant un peu avant de lâcher : « Je suis en repos depuis cet après-midi. » Je ne sais pas pourquoi je suis aussi précis, ça ne la regarde plus et j’aurai juste pu la remercier, lui répondre par un simple oui, mais non. Je m’étale quelque peu, parvenant toutefois à ne pas en ajouter plus, comme par exemple le nombre de jours où je serais en repos. Le barman finit enfin par arriver, mon ex lui commande une vodka citron tandis que j’opte pour une simple bière. C’est sûrement l’un des seuls alcools que je tolère à présent, avec le vin et le champagne. La jeune femme reprend alors la parole, me laissant pantois l’espace de quelques minutes. Pourtant, je n’en pense pas moins et je finis par ouvrir la bouche à mon tour. « Je n’ai pas envie qu’on se prenne la tête ce soir, Jazz. Moi aussi, ça m’épuise tout ça. » Moralement et non physiquement, ce qui est bien plus insupportable pour moi qui ait toujours préféré l’épuisement physique. « Tu crois qu’on peut se comporter en adulte et être cordiaux, au moins pour ce soir ? » Pour tout dire, je n’en suis pas sûr moi-même, pas après tout ce qui s’est produit, mais peut-être qu’on y arrivera. Qui sait ? « Et puis, mes collègues vont sûrement nous espionner, j’aimerais éviter les futures questions. » Que j’ajoute dans un murmure, les yeux fixant le verre que j’ai devant moi. Clairement, je ne tiens pas à ce qu’ils assistent à une dispute, à une conversation houleuse, qui ne les regardent pas. Les questions seraient inévitables et, tous ces collègues-là ne connaissent pas mon passif avec Jazz. Je n’ai vraiment pas envie de leur raconter cette histoire, même si ça ne sera que le résumé de celle-ci.
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Invité a posté ce message Mar 7 Mai 2019 - 22:55 #

C’est étrange comme en l’espace de quelques temps, quelques mois, les choses ont changé du tout au tout. Seulement cinq mois auront suffi, pour que de votre longue relation, il n’en reste plus rien, si ce n’est des souvenirs. Tu es quand même resté avec Paco pendant cinq ans. Tu n’as jamais eu une relation aussi longue, et celle-ci, malgré tes erreurs, elle t’était très chère. Parce que tu avais fini par y trouver un certain confort, une certaine routine.  Parce que malgré les hauts et les bas, Paco te complétait. Mais aujourd’hui, tout cela n’est plus qu’un lointain souvenir. Te voilà devant ton ex à chercher tes mots, toi qui pourtant as toujours quelque chose à dire. Tu te risques donc à lui poser une question afin de briser le silence qui s’était installé bien trop facilement entre vous. C’est la deuxième fois que tu le croises en quelques temps et qu’il te dit à chaque fois qu’il est en repos. Certaines choses semblent avoir changé. Tant mieux pour lui, que tu penses. Lorsque le barman apporte enfin vos verres, c’est non sans un soulagement que tu attrapes le tien. Tu comptes sur l’alcool pour faire passer ton malaise. Et parce que tu ne saurais le retenir plus longtemps, tu confies à Paco que tu n’as pas envie que la soirée se termine en une énième engueulade. Tu es un peu soulagée à l’entente de sa réponse. Vous êtes donc deux à être épuisé par tout ceci. Sa question t’arrache un léger sourire qui n’en n’est pas réellement un. « Je ne sais pas mais ça ne coûte rien d’essayer » que tu réponds simplement. Mais une chose est certaine : tu n’as pas envie de faire semblant.
Lorsque Paco évoque ses collègues, tu l’observes, silencieuse. Tu portes ensuite ton verre à lèvres,  le regard toujours posé sur lui. « Ne t’en fais pas, t’auras pas à leur parler de moi. Sois rassuré » que tu lâches finalement en déposant ton verre sur le comptoir. Cela sonnerait presque comme un reproche. Mais de vous deux tu es certainement la dernière à pouvoir en faire. Tu le reconnais. Mais au fond, c’est un peu l’amertume qui parle pour toi. Et tu te demandes s'il en éprouve de la gêne aujourd'hui, à parler de toi... Tu secoues imperceptiblement la tête, tentant de chasser cette pensée de ton esprit. Tu viens pourtant tout juste de promettre qu’il n’y aurait pas de prise de tête. Tu préfères donc rapidement changer de sujet. « T’as trouvé un appart’ finalement ? » Aux dernières nouvelles, il cherchait toujours un logement. Et tu te gardes bien de faire référence à votre prise de bec, cette fois-là lorsqu’il était venu visité ton appartement. « J’ai encore quelques unes de tes affaires chez moi. Je ne savais pas trop quoi en faire… Tu voudrais les récupérer ? » Tu ne sais pas trop pourquoi tu as trimbalé ses affaires jusqu’à New York. Tu n’avais pas le cœur à t’en débarrasser lorsqu'il avait quitté votre appart' en Nouvelles-Orléans. Peut-être aussi parce que tu espérais le retrouver et que les choses s’arrangeraient entre vous. Tu t’étais trompée. À présent tu l’observes, silencieuse, réalisant que c’est la première fois depuis bien longtemps que tu te trouves en sa compagnie, si près et surtout sans les regards plein de reproches.
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Invité a posté ce message Dim 19 Mai 2019 - 18:38 #

La situation est bizarre, totalement étrange. Ça fait un moment que nos têtes à têtes ne sont plus calmes, tranquilles, sans engueulades et reproches en tout genre. Est-ce qu’on sera capable de se tenir bien comme il faut en ces lieux ce soir ? Ne pas provoquer d’esclandres, ne pas attirer les regards sur nous ? Je ne sais pas trop, je n’ai clairement pas la réponse à ça, mais je n’ai pas envie que ça se produise. Je ne veux pas me disputer avec elle ce soir, je suis bien trop fatigué de me prendre la tête. Trop fatigué de ressasser toute cette histoire qui ne fait que m’enfoncer un peu plus au fond du trou. « C’est vrai. » Après tout, ça ne pourra pas être pire que nos dernières rencontres, non ? Enfin, du moins, à cet instant, je pensais vraiment qu’on ne pourrait rien dire de mauvais, jusqu’à ce que mon ex ouvre la bouche à propos de mes collègues et je lève les yeux au ciel. Je ne réponds cependant rien à ce qu’elle sort, pour ne pas risquer l’agacement. Elle ne comprend rien, me reproche limite le fait de ne pas avoir envie que mes collègues la connaisse, et je ne cherche même pas à lui expliquer les choses. Ça serait inutile de toute façon, ça ne ferait que provoquer une dispute qui n’a pas lieu d’être. Jazz semble le comprendre puisqu’elle me questionne sur ma recherche d’appartement, histoire de zapper l'autre sujet. Si au début, je me demande comment elle peut avoir connaissance de cette recherche, je me souviens ensuite rapidement de ma première visite. Celle de son appartement. Grosse erreur. « Oui. » Une réponse simple pour un sujet sur lequel je ne veux pas m’étaler. Je ne vois pas pourquoi je le ferais en fait, ça ne la regarde pas. Ce qui se passe dans ma vie ne la regarde plus en règle générale, tout simplement. Pourtant, dans une autre situation, à un autre moment, j’aurai sûrement utilisé le fait qu’Eris m’ait aidé pour la faire rager un peu. Pour lui faire croire que, c’est bon, tout comme elle est passée à autre chose, moi aussi, je l’ai fait. Même si c’est faux. Je n’y arrive pas, je pense encore à elle, je suis toujours amoureux d’elle. Ces sentiments-là, ils ne s’effacent pas comme ça, à mon plus grand désespoir. J’aimerais tellement pouvoir éprouver tout ça pour une autre femme, une bien plus méritante que l’est Jazz désormais à mes yeux. Mais non, ça ne fonctionne pas comme ça. Mon cœur, il n’en fait qu’à sa tête et s’en fiche que ça puisse me faire souffrir. Prenant mon verre pour en boire une gorgée, mon ex évoque des affaires qui sont toujours en sa possession, me demandant si je souhaite les récupérer. Je ne réfléchis pas bien longtemps à la chose, et une fois l’alcool avalé, je lui réponds : « C’est gentil de les avoir gardées, mais non, je ne veux pas les récupérer. Fais en ce que tu veux. Tu peux même les jeter. » Et j’hausse les épaules pour lui signifier à quel point je n’en ai rien à faire. En partant, j’ai pris tout ce que j’avais à prendre. Ce que j’ai laissé derrière moi est en partit des objets en rapport avec elle ou avec notre couple, alors non, aucun intérêt pour moi de les garder. Ça me fait d’ailleurs penser au fait que j’ai toujours la bague avec moi. Je devrais vraiment la vendre pour oublier ce fâcheux passage de ma vie. « Tu te plais bien ici ? » Que je lui demande ensuite. Pour le coup, l’envie de savoir si elle se sent bien en ville est réellement présente, mais il y a aussi le besoin de savoir si elle va rester à New-York. Connaître si je vais devoir la croiser régulièrement ou non, en gros.
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Invité a posté ce message Dim 26 Mai 2019 - 3:12 #

Lorsque tu fais référence à ses collègues, tu regrettes aussitôt tes mots. Non pas par peur de blesser Paco, mais surtout parce que tu te rends compte à quel point cela te fait passer pour la première des connes. Tu aurais presque voulu que Paco réponde quelque chose. N’importe quoi. Tu te sentirais un peu moins mal. Mais il a jugé préférable de ne rien dire. Tu changes donc rapidement de sujet bien qu’intérieurement tu sois en train de pester contre toi-même. Tu lui parles ensuite de sa recherche d’appartement. Il te répond d’un simple oui lorsque tu cherches à savoir si ses recherches avaient finalement porté leur fruit. Tu le regardes longuement sans un mot. « Je vois » que tu finis par dire en détournant le regard vers le verre devant toi afin de ne rien montrer de ton agacement. Un simple oui. Rien de plus. Et tu te l’imagines, la satisfaction qu’il doit ressentir de te tenir si loin de choses, d’informations aussi banales que celle-ci. Parce qu’il sait que tu ne lui en demanderas pas plus. Parce que tu le sais aussi. Ça serait malvenu, après tout ce qui s’est passé. Tu ne peux que prendre ce qu’il te donne. Et en l’occurrence, cette fois-ci cela n’aura été qu’un simple mot : oui. Tu finis ton verre d’un trait. Tu fais signe au barman de te resservir. Tu te tournes ensuite vers Paco et lui confies que tu as encore quelques unes de ses affaires encore chez toi. « C’est gentil de les avoir gardées, mais non, je ne veux pas les récupérer. Fais en ce que tu veux. Tu peux même les jeter. » Ces derniers mots te font hausser un sourcil. Jeter ? Tu le regardes toujours, ne sachant pas tellement quoi répondre. Intérieurement, tu es à la fois un peu déstabilisée et un peu plus agacée que tu ne l’étais déjà. Tu t’attendais à quoi ? Tu ne sais pas vraiment. Dans le fond, ce sont moins ses mots que son attitude que tu trouves désagréable. Tu tentes pourtant difficilement de ne rien laisser paraître. Le barman apporte finalement ton verre que tu attrapes aussitôt pour en boire une longue gorgée. Tu as besoin de te détendre. À défaut de te trouver ailleurs, l’alcool tiendra peut-être éloignées les ondes négatives qui tentent de se glisser sous ta peau. Sans même chercher à te cacher, tu dévisages ton ex avec un regard neuf. C’est le même Paco, du moins physiquement. Le même regard, les mêmes yeux noisette, cette éternelle barbe… Mais son attitude ce soir n’a rien de celle de l’homme que tu as connu jusqu’ici. Est-ce sa façon à lui de te tenir à distance ? De dresser des barrières claires entre vous ? Si c’est de cette manière qu’il compte se montrer cordial, vous perdez d’avance votre temps.
Lorsqu’il te questionne au sujet de ta vie à New York, tu te tournes vers lui les sourcils légèrement froncés. Qu’a-t-il derrière la tête ? Lorsque tu lui auras répondu, trouvera-t-il une nouvelle réponse toute faite pour te mettre à mal ? Tu soupires légèrement avant de terminer ton verre d’un trait, une fois de plus. Peut-être que tu devrais te freiner un peu sur l’alcool. Tu regardes à nouveau Paco avant de hausser les épaules. « Ça peut aller… ça dépend des jours » Tu préfères jouer la carte de l’honnêteté. Il pourra en penser ce qu’il voudra. « J’ai une expo prévue dans quelques jours. Ça me prend la majeur partie de mon temps en ce moment » C’est ta première exposition à New York mais aussi la première qui te stresse autant. Parce que ta vie a beaucoup changé ces derniers mois et ton inspiration ainsi que ton envie de peindre en ont pris un sacré coup. « Et toi tu te plais ici ? » que tu demandes à son tour à Paco. « Et sache que répondre par un simple oui ne nous avance pas à grand chose… J’essaye vraiment, Paco. Fais donc un petit effort » Tu penches légèrement la tête sur le côté avant de lui adresser un sourire qui cependant n’atteint pas tes yeux. Malgré toi. Tu as du mal à ressentir un quelconque plaisir de cette situation. Tu as déjà envie de t’échapper, loin.

@Paco Gomez-Nadeau pavé girl is back  you've got your demons and they all look like me (PACO&JAZZ) 119108003  
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Invité a posté ce message Lun 10 Juin 2019 - 19:36 #

Je sais que je suis plutôt froid avec elle, que je me montre distant, mais c’est un peu la seule façon que j’ai trouvée pour me protéger. Ça la déstabilise, je le sens à ses réactions et à son comportement, tout comme ça l’énerve. Ce n’était clairement pas voulu, et pour diriger la conversation sur totalement autre chose, je la questionne. Je sais que vu mon comportement envers elle, ça ne paraîtra peut-être pas honnête à ses yeux, mais c’est une réponse qui m’intéresse réellement. J’ai envie de savoir comment elle se porte ici. Vidant son verre d’un trait, elle me répond ensuite, m’annonçant pour son exposition dans les prochains jours à venir. Ça me fait doucement sourire, je sais qu’elle en rêvait de ça et je suis content que ça lui arrive. Vraiment. À son tour, elle me questionne et j’ose espérer que mon renfermement juste avant n’entachera pas le reste de notre discussion, mais c’est peine perdue. Elle revient dessus en me faisant des reproches, déclarant qu’elle essaie de faire des efforts. Parce qu’elle croit que ce n’est pas le cas pour moi ? Elle se fourre véritablement le doigt dans l’œil. « Je te jure que j’essaie Jazz, mais ce n’est pas simple. J’ai du mal à tout compartimenter, je ne peux pas enfermer tout ce que je ressens dans une boite et la fermer avec un cadenas sur demande. » Je soupire, finissant mon verre d’une traite avant d’en recommander un au barman. « C’est déjà bien qu’on arrive à se tenir côte à côte sans avoir envie de s’arracher la tête, tu ne trouves pas toi ? » Parce que pour moi, c’est déjà quelque chose d’énorme et qu’elle le comprenne serait déjà un grand pas.
Je préfère ensuite revenir au vif du sujet, voulant relancer cette conversation de façon plus calme. « Je suis content pour toi, Jazz, que tu puisses exposer à New-York. Ça va t’ouvrir plein de portes, c’est tout ce que je te souhaite. Que ton talent soit reconnu. » Je pense le moindre de mes mots. Elle a beau m’avoir fait du mal, et sous la colère, j’ai beau avoir pu penser à ce qu’il lui arrive des malheurs, mais ce n’est plus le cas à présent. Tout ce que je souhaite, c’est qu’on arrive à passer à autre chose, tous les deux. Rien ne sera plus jamais pareil entre nous, je me suis fait une raison même si ça a été dur, et je ne suis pas certain qu’on puisse au moins retrouver un semblant d’amitié. Du moins, actuellement, je n’en vois pas le bout. Qu’on arrive à se parler comme deux adultes sans faire d’esclandre, oui. Qu’on se parle comme deux amis de longues dates, j’en doute encore. « Je me plais ici, oui. » Que je lui réponds après y avoir bien réfléchi. Ouais, revenir définitivement vivre ici n’était pas dans mes plans de base, pas lorsque j’étais encore avec Jazz, mais maintenant que c’est fait, je dois avouer que l’envie de partir n’est pas présente. « Je vois ma mère et mes sœurs bien plus souvent qu’avant, ça me manquait énormément. » Ce n’est pas une chose qu’elle ignore, être éloigné de ma famille a toujours été une chose relativement pesante pour moi qui suit très proche de ma famille depuis toujours. Il est évident que rien que pour ça, New-York détient mon cœur. « Et finalement, la ville aussi me manquait. » C’est aussi un point important ça. Et puis c’est en venant ici que j’ai pu avoir de meilleurs plannings que lorsque j’étais à la Nouvelle-Orléans. Étant donné le nombre conséquent de pilotes, je n’ai pas besoin de faire tout le temps de long vol et j’ai énormément plus de jours de repos parce qu’on arrive à pas mal tourner. « Tu sais, si je ne veux pas te présenter à mes collègues, ce n’est pas contre toi. C’est juste que... Je n’ai pas envie de rabâcher que t’es mon ex à dix mille personnes, ni raconter ce qui se passe dans ma vie personnelle, Jazz. Ça ne les regarde pas. » J’hausse les épaules, arborant un petit sourire pas très joyeux, avant de boire une gorgée de mon verre.
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Invité a posté ce message Dim 23 Juin 2019 - 23:18 #

Tu aurais aimé être de ceux qui savent rester de marbre peu importe la situation. Tu aurais aimé pouvoir facilement tromper ton monde en affichant une expression neutre que les autres ne parviendraient pas à déchiffrer. Mais malheureusement tu ne sais pas garder tes émotions pour toi. Il est facile de te lire et de comprendre ce qui se trame dans ton esprit. Il suffit de te connaître un peu, pas même beaucoup. Et à cet instant, tu sais pertinemment que Paco devine ton incrédulité ainsi que ton agacement. Tu aurais préféré paraître indifférente. Ça t’aurait donné l’air un peu plus forte. Mais indifférente, tu ne l’es pas du tout. Ça fait plus de quelques mois maintenant que tu ne l’es plus. Malgré l’attitude de Paco, tu essayes tout de même de faire un effort de ton côté. Lorsque tu soulignes son renfermement jusqu’ici, tu le sens s’agacer à son tour. Ce n’était pas ton intention. Décidément, ce n’est pas gagné pour calmer le jeu entre vous. Tu l’écoutes et préfères ne rien répondre afin de ne pas envenimer les choses.
Vous changez finalement de sujet et Paco évoque ton exposition. Lorsqu’il te confie être content pour toi, tu le regardes du coin de l’œil. Une petite voix dans ta tête se demande s’il pense vraiment ce qu’il dit. Mais au fond, tu sais qu’il ne se joue pas de toi. Il t’en veut à mort, tu le sais bien mais il n’a jamais été malveillant à ton égard. Et tu oses espérer que cela n’a pas changé avec le temps. Tu te contentes de hausser les épaules. « C’est ce que je me souhaite aussi. Je croise les doigts » Tu détournes finalement le regard, te rendant compte que tu as un peu de mal à le fixer du regard très longtemps. C’en est presque pesant. C’est étrange et cela te fait de la peine en même temps, toute cette situation entre vous. Et le pire est certainement de savoir que tu en es la seule responsable. Tu en payes les conséquences aujourd’hui. Tu regardes distraitement Paco du coin de l’œil alors que tu joues avec ton verre à présent vide. Tu esquisses un sourire lorsqu’il évoque sa mère et ses sœurs. Tu sais bien à quel point il est tourné vers sa famille – tout le contraire de toi – et que celle-ci lui manquait, souvent. « Ils doivent aussi être heureux que tu sois là maintenant… Je suis contente pour toi. La famille c’est important » que tu dis, les yeux toujours rivés sur ton verre. Tu es pourtant loin d’être une experte des relations familiales, mais pour avoir vu Paco avec la sienne, tu sais à quelle point cela compte pour lui.
Alors que tu ne t’y attends pas, Paco décide finalement de revenir sur votre petit échange quelques instants plus tôt au sujet de ses collègues. Pour une raison que tu ne peux t’expliquer, cela t’attendrit. Parce que tu reconnais un peu le Paco que tu connais, celui qui n’est finalement pas aussi froid qu’il le laisserait transparaître. Instinctivement, tu te lèves presque de ton siège pour t’approcher de lui avant de te rassoir, faisant mine d’épousseter quelque chose sur ton pantalon. Il y a cette distance maintenant entre vous, et tu ferais mieux de t’en rappeler. Ce n’est plus comme avant. Tu le regardes en acquiesçant doucement. « Je sais Paco… Et pour être franche avec toi, je pense aussi m’être faite une assez mauvais réput’ comme ça pour pas en rajouter une nouvelle couche… » Tu esquisses un sourire qui cependant n’atteint pas tes yeux. Il doit bien deviner ce à quoi tu fais allusion. Ça n’a rien d’amusant, autant pour lui que pour toi. « Je me suis vexée pour rien » que tu reconnais finalement. Après longue réflexion, tu commandes un énième verre en te promettant que ça serait le dernier. Tu le boiras lentement cette fois-ci car à ce rythme, tu risques de finir la soirée sur le trottoir. Tu commences déjà à sentir les effets des quelques verres que tu as déjà consommés. Tu fermes les yeux un cour instant, pour t’éclaircir les idées avant de te tourner à nouveau vers Paco. Tu le regardes longuement, silencieuse, avant de prendre la parole enfin. « Je peux être honnête avec toi ? » En réalité, ce n’est pas vraiment une question, puisque tu poursuis sans même attendre sa réponse. « Tu sais, cette situation… j’y ai beaucoup réfléchi. J’ai essayé de trouver une bonne façon de rectifier le tir, de rendre les choses moins merdiques qu’elles ne le sont déjà… Mais rien. Je n’ai rien trouvé. Je suis venue à New York sans trop y réfléchir et ce n’était pas non plus la solution » Tu t’arrêtes un court instant. Tu te mords là lèvre et laisses échapper un long soupir, presque une plainte. « Il n’y a pas de retour en arrière possible et je le sais bien. Je te l’ai déjà dit et tu ne veux peut-être plus l’entendre mais sache que je suis vraiment désolée… pour tout ça » Une fois de plus, tu joues avec ton pendentif comme pour calmer ton angoisse soudaine. Tu ne sais pas pourquoi tu as décidé de parler de tout ceci à cet instant. Tu aurais voulu parler d’autre chose, peut-être même que tu aurais dû. Mais tous ces mots te taraudaient l’esprit et il fallait que cela sorte. Et peut-être que l’alcool aide un peu. « Je ne suis pas là pour me mettre en travers de ton chemin ou t’empêcher de vivre ta vie » Tu t’es faite une raison et tu veux qu’il le comprenne. « Tu ne m'auras pas dans les pattes » que tu dis finalement avec un rire un peu nerveux malgré toi.
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Invité a posté ce message Sam 27 Juil 2019 - 22:47 #

Parvenir à converser tous les deux, sans accroc, n’est visiblement pas encore réellement possible. Au moins, chacun fait des efforts et ça peut se voir très clairement pour le coup. Tout comme elle, je fais tout pour me calmer lorsqu’elle commence à m’irriter, une chose qui n’est pas si simple que ça depuis notre rupture. Un rien m’agace quand je me trouve en sa compagnie, mais ce soir, elle l’a dit. Elle ne veut pas que ça finisse en dispute et je ne le veux pas non plus, alors il faut que je me contienne, en espérant que tout se déroule bien. Pour y parvenir, le plus facile pour nous est d’éviter tout sujet conflictuel, un truc qu’on met déjà en pratique depuis le début de cette soirée, pour ne parler que des choses abordables. Comme de sa future exposition à New-York, nouvelle pour laquelle je lui souhaite le meilleur. Elle détache son regard de moi et ça m’arrange quelque peu. Elle a toujours eu bien trop de facilité pour lire dans mon regard, pour comprendre ce que je veux dire sans que j’aie besoin de le faire, et je n’ai pas envie qu’elle puisse y lire tout ce que je n’ose pas lui dire ce soir. Que ça soit des choses profondes, ou moins profondes comme par exemple le fait que moi aussi, je croise les doigts pour elle. Pour sa réussite. Malgré tout ce qu’il y a eu entre nous, toutes les mauvaises choses, je veux qu’elle s’épanouisse et qu’elle puisse percer dans son domaine. Elle est talentueuse Jazz, je l’ai toujours pensé et je continuerais à le penser, quoi qu’il advienne. Toutefois, je ne préfère pas m’attarder sur ça et passe à autre chose en parlant de sujet bien plus simple à aborder. Ma famille. Du coin de l’œil, je surprends un sourire sur les lèvres de mon ex petite-amie, me faisant doucement sourire à mon tour. J’opine de la tête en entendant ce qu’elle dit au sujet de l’importance de la famille, ne pouvant être que d’accord. Ma famille a une importance capitale dans ma vie, je ne serais définitivement pas le même sans celle-ci. Même si les circonstances de mon retour ne sont pas les plus joyeuses, on est tous heureux de me voir revenir en ville, particulièrement une personne. « Ma mère n’attendait que ça, je crois. » Que je vienne m’installer définitivement ici, à New-York, près d’elle et de mes sœurs. Elle n’a jamais été contre mon idée et mon envie de m’installer à la Nouvelle-Orléans avec Jazz, mais je sais très bien qu’elle aurait préféré que je reste dans la grosse pomme. Maintenant que je suis en ville, elle m’appelle quasiment tous les jours pour s’assurer que je vais bien. Bon, je la soupçonne surtout de le faire pour se rassurer sur mon état depuis ma rupture avec la jeune femme à mes côtés, mais je ne peux pas lui en vouloir. Toute mère réagirait comme ça, non ?
Bien qu’on ait failli s’emporter quelques minutes auparavant sur un certain sujet, je décide de l’aborder à nouveau. Il faudra bien qu’on en parle un jour ou l’autre, qu’elle comprenne ce qu’il se passe dans ma tête, ce que je pense. C’est complètement fou et je sais que je prends un risque, celui de tout faire partir en vrille, mais tant pis. J’ai besoin de me lâcher un peu. Étonnement, la réaction de Jazz n’est pas celle que j’attendais. Je la vois se lever, me coupant le souffle quelques secondes en comprenant ce qu’elle s’apprête à faire, mais elle se rassoit presqu’aussi vite. Je retrouve un rythme cardiaque plus régulier, la remerciant intérieurement de ne pas avoir poursuivi son geste. Je ne suis pas débile, je la connais assez pour avoir compris ce qu’elle voulait faire et comment j’aurai agis si elle était allée jusqu’au bout de ses gestes ? Je ne sais même pas et je ne sais pas si je veux le savoir. Mes yeux fixent le verre devant moi tandis qu’elle parle et j’hoche la tête, en accord avec ce qu’elle avoue. Ouais, elle s’est vexée pour que dalle, au moins elle le reconnaît. Encore une fois, je n’ajoute rien. De toute façon, il n’y a rien de plus à dire et le silence s’installe. J’en profite pour boire tranquillement ma consommation jusqu’à ce qu’un questionnement de la part de mon ex me fasse tourner la tête vers elle. J’attends, sachant qu’elle ne compte pas sur une réponse pour poursuivre et je vois juste. Je l’écoute, sans prononcer le moindre mot, observant son pendentif lorsqu’elle se met à jouer avec. Mon cœur se serre au fil de ses paroles, je réalise au fur et à mesure ce qu’elle tente de me faire comprendre. Elle va disparaître de ma vie. Tout simplement, d’un claquement de doigts. Je déglutis, ne trouvant pas les mots pour répondre à tout ce qu’elle vient de me faire part. « D’accord. Je... Ok. » Putain, pourquoi je n’arrive plus à réfléchir alors que c’est que je voulais en quittant la Nouvelle-Orléans ? Qu’elle me laisse tranquille. Le souci est que maintenant que ça vient d’elle, ça devient bien plus réel, bien plus concret. Pourtant, je n’ai pas le droit de faire marche arrière, je le sais, parce qu’elle le veut autant que moi à présent. Qu’on s’éloigne définitivement. Alors pourquoi ça fait autant mal ? « T’as raison, Jazz. Couper les ponts est la meilleure chose à faire, pour moi comme pour toi. » Parce qu’on a tous les deux besoin de passer à autre chose, c’est évident, et en se voyant autant, ça se fera difficilement. Je finis cul-sec mon verre, puis lâche un soupir avant de tourner la tête vers la jeune femme. « Je vais aller rejoindre mes collègues, mais avant ça, malgré tout ce qu’il a pu se passer, je te souhaite vraiment d’être heureuse, Jazz. De trouver quelqu’un qui fera ton bonheur. » Là où, moi, j’ai échoué en fait. Je lui offre un léger sourire, ce que je n’ai pas pu lui donner plusieurs mois auparavant en partant. « Adieu Jazz. » Cette fois, c’est vraiment la fin.
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