Invité a posté ce message Sam 13 Avr 2019 - 16:48#
Un message qui sonne comme un appel à l’aide. Ce genre de message qui me fait réagir tout de suite, sans même hésiter. Elle le sait très bien et je pense que c’était le but de toute façon. Juste le fait de savoir qu’elle ne va pas très, ça m’ennuie, vraiment, je ne peux pas faire autrement et je commence à me faire du souci pour elle.
En pleine préparation avant l’ouverture de la boîte, j’abandonne tout et décide de partir. Je vais voir ma cheffe de rang, histoire de lui donner des consignes pour la soirée et de la prévenir que je ne vais pas être présent pour superviser, ce soir, c’est elle qui est aux commandes et de toute façon, je lui fais totalement confiance. Elle connaît très bien la boite et ma façon de faire donc je pense que tout va bien se passer.
J’attrape ma veste en cuir, mes affaires et je sors de la boîte. Je fais un signe pour arrêter un taxi, dans lequel je saute directement, sans perdre de temps. À l'intérieur, j’en profite pour sortir mon téléphone et envoyer un simple message. J’arrive tout de suite. Même si je vais prendre un peu de temps, parce que je dois quand même traverser toute la ville.
Le temps de passer à travers les grandes tours de Manhattan, avec sa circulation horrible, le taxi sort enfin de la jungle urbaine et emprunte le grand pont, direction Williamsburg. Sur la route, je commence à me poser trop de questions. Qu’est-ce qui peut bien lui arriver, est-ce que c’est grave, je dois avouer que je n’aime pas la savoir comme ça. Je traverse finalement une grande partie de Williamsburg et j’arrive dans le quartier où habite Tessa. Le taxi me dépose juste au niveau d'où elle habite, je lui paye la course juste avant de descendre.
Une fois dehors, je lâche un léger soupir, j'espère vraiment que tout va bien et je vais de toute façon m’en assurer moi-même. Je me dirige vers chez elle, pour finalement arriver devant sa porte. Une pression sur la sonnette, je pense qu’elle va vite comprendre que c’est moi et j’attends juste qu’elle vienne m’ouvrir.
Invité a posté ce message Dim 14 Avr 2019 - 23:42#
C’est parti d’une simple requête, du besoin de voir quelqu’un à même de me changer les idées et qui – je le sais – fera tout pour m’aider à retrouver le sourire. Mon portable entre les mains, je regarde encore le message que j’ai envoyé à Lukas et surtout sa réponse qui n’a pas tardé à suivre. La maison vide parce que les propriétaires ont décidé d’aller faire un tour en ville pour occuper Martin en ce samedi soir, la solitude m’a trop vite rattrapée. En temps normal j’aurais appelé Tommy, me serais renseignée pour savoir ce qu’il a de prévu et le simple fait d’entendre sa voix m’aurait suffi. Là, penser à lui me fait tout l’effet contraire. Je lutte encore une fois contre les larmes que je sens m’assaillir. Pourtant, d’ici trente-neuf jours je devrais être diplômée ce qui suffira à faire tomber à l’eau le chantage auquel Tommy à le droit mais ça me semble être une éternité. Malgré mon travail, mes derniers entraînements et les examens qui tomberont le mois prochain, je n’arrive pas à chasser de mon esprit que je ne peux pas le voir. Ça me rend malade et Lukas est la seule personne capable de me sauver ce soir. Je m’en veux malgré tout. Parce qu’il avait sans doute mieux à faire que voler à mon secours. Il avait des projets – sans doute liés à sa boîte – ce qui ne l’empêche pas de me rejoindre. Je quitte enfin mon portable dont l’écran s’est éteint des yeux et je tombe sur mon reflet. Mes cheveux bruns attachés en chignon négligés partent dans tous les sens, mes yeux sont rougis d’avoir pleuré il y a une bonne heure et ma tenue laisse à désirer. Mon jean est normal, mais je porte un pull bien trop grand à l’effigie de mon université ce qui me donne surtout l’image de la fille qui va se mettre sous la couette d’une minute à l’autre. Sauf qu’on sonne à la porte et que je n’ai pas besoin d’avoir une vision à rayon x pour savoir qui est derrière la porte d’entrée. Mon smartphone abandonné sur mon lit, je descends les escaliers et arrive devant la porte en un temps regard. Celle-ci à peine ouverte que je me suis déjà jetée dans les bras de Lukas – heureusement que ce n’était pas le livreur de pizza. « T’es vraiment le meilleur et je suis désolée de t’avoir fait venir jusqu’ici. » Dis-je en continuant de le serrer dans mes bras. De toute manière, je suis assez tactile et vu notre relation passée, il est plus qu’habitué. Sans compter que ça me permet de lui cacher mes yeux rougis un peu plus longtemps.
J’avoue que je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. Son message était plutôt direct et simple, sans aucun détail. Elle semblait juste avoir besoin de moi. Avoir besoin de ma présence, de quelqu’un avec qui passer du temps. Mais surtout, elle ne semblait pas vouloir rester seule. Je peux la comprendre d’un côté, quand je ne suis pas bien, je suis du même genre, je n’aime pas rester dans mon coin, tout seul, perdu dans mes idées. J’ai besoin d’avoir une oreille attentive, pour extérioriser. Même si, au fond, en ce qui me concerne, c’est bien plus facile à dire qu’à faire.
Finalement, je n’ai pas attendu longtemps avant d’entendre des bruits de pas qui arrivent juste de l’autre côté de cette porte, qui vient alors s’ouvrir juste devant moi. Je n’ai même pas eu le temps de la voir, de dire quoi que ce soit, que je retrouve Tessa qui vient se coller contre moi, ses bras passant autour de mon torse. Et je n’ai pas besoin de plus pour comprendre. Effectivement, quelque chose ne va pas. Mon rôle, tout de suite, je le connais parfaitement. C’est pour ça que je suis ici, devant chez elle. Je lui rend ce geste, en passant mes bras au niveau de ses épaules, pour lui rendre son étreinte, en profitant pour la prendre un peu plus contre moi. “Tu sais très bien que tu as juste besoin de me demander de venir pour que je débarque directement. Ne t’excuses pas Tessa, ce n’est pas utile.” Non, vraiment, pas besoin de me dire qu’elle est désolée. Quoi qu’il arrive, même si elle m’avait dit de ne pas venir, je n’aurais pas pu m’en empêcher. Et j’aurais eu la même place que j’ai actuellement, avec elle, dans mes bras. C’est normal et c’est comme ça entre nous, elle le sait très bien.
Je recule légèrement et j’en profite pour lui déposer un baiser sur la joue, comme signe d’affection et chose que je fais souvent quand je la vois. Et bien entendu, quand je vois ses yeux, je commence à comprendre un peu plus. Je n’aime pas du tout la voir comme ça, savoir qu’elle vient de pleurer il n’y a pas si longtemps. C’est dans une situation comme celle-ci ou je veux tout faire pour essayer de faire en sorte qu’elle aille mieux. “C’est que ça à l’air sérieux tout ça.” dis-je, tout en lui montrant un grand sourire. Je veux qu’elle pense à autre chose. J’en profite pour poser ma main sur sa joue et je passe légèrement mon pouce sur sa pommette, ma façon de lui montrer que je suis la maintenant, elle peut faire ce qu’elle veut. Me parler, pleurer, crier, je pourrais tout supporter. Mais surtout lui faire comprendre que je suis présent pour elle.
Invité a posté ce message Mer 17 Avr 2019 - 17:30#
Je n’aime pas demander de l’aide et je n’aime pas supplier. Depuis gamine, depuis mes premiers jours à l’orphelinat alors que je n’avais que six ans, j’ai appris à me débrouiller par moi-même. Pendant longtemps, la confiance n’était pas une chose que je donnais facilement. Trop souvent trahie, trop souvent abandonnée, j’ai appris de la pire des façons que pour m’en sortir je ne pourrais compter que sur moi. Avoir été adoptée par les Goldstein adolescente, avoir trouvé une situation stable et des personnes sur qui compter, ça m’a aidé à m’ouvrir un peu plus. Malgré ça, lorsque je vais mal j’ai tendance à m’enfermer sur moi-même et à ne rien dire. Ce n’est pas une question de vouloir ou non embêter mes proches, c’est un mécanisme contre lequel je ne peux rien. Mais là … je me sens tellement au fond du trou que demander à quelqu’un de venir m’aider à en sortir est plus que nécessaire. Je n’aurais pas imaginé que Lukas serait venu immédiatement et le voir sur le pas de ma porte – enfin celle de Leonel – ça pourrait presque me donner le sourire. Dans ses bras, je les sens qui passent autour de mes épaules et me serrent un peu plus. Je puise dans cette étreinte la force nécessaire pour ne pas me mettre à pleurer bêtement alors que je suis supposée avoir plus de caractère que ça. « Tu sais très bien que tu as juste besoin de me demander de venir pour que je débarque directement. Ne t’excuses pas Tessa, ce n’est pas utile. » Si je le sais, ce n’est pas ce qui allège ma culpabilité. L’idée même qu’il ait tout abandonné pour venir me consoler ça ne me plait pas. Pas plus que cette impression d’être une petite chose incapable de garder la tête haute. Mais il y a ce manque en moi que je n’arrive pas à combler. Décalée mais toujours proche de Lukas, je le vois qui détaille mon visage et s’aperçoit que mes yeux sont rougis. Maudits yeux trop clairs qui laissent voir que trop bien que j’ai pleuré il n’y a pas si longtemps. « C’est que ça à l’air sérieux tout ça. » Lèvres pincées, j’aimerais pouvoir lui dire que ce n’est pas le cas mais je n’arrive pas à considérer ça comme quelque chose de pas sérieux. Beaucoup le penserait moi … j’ai surtout l’impression qu’on m’a arraché une partie de moi. « Je ne sais pas si on peut dire ça mais … rentre, je préfère t’expliquer tranquillement à l’intérieur. » Je pose ma main sur la sienne qui caresse ma joue et la garde dans la mienne en le conduisant à l’intérieur de la maison. « Je peux t’offrir quelque chose à boire ? Je t’avoue que je sais pas trop ce qu’il reste dans les placards, je suis pas souvent à la maison. » Probablement parce que je fuis le regard de mon meilleur ami qui finirait par vouloir me cuisiner en voyant que je ne suis pas aussi souriante qu’à mon habitude.
Invité a posté ce message Ven 26 Avr 2019 - 11:31#
Parfois, les mots n’ont pas besoin de sortir pour comprendre une situation. Ce qui est le cas, la, tout de suite. Et c’est comme ça depuis longtemps, avec Tessa. J’avoue que je ne suis pas quelqu’un de très doué pour analyser les gens, mais avec elle, je n’ai pas besoin de le faire. Je le sais, c’est tout. Je n’arrive pas vraiment à l’expliquer, mais au fond, je crois que ce lien entre nous me permet de vite comprendre qu’elle est loin d’être dans son meilleur jour.
Et c’est ainsi qu’arrive toutes ces questions dans mon esprit. Pourquoi ? Je pourrais tout faire pour arranger la situation. Depuis quand ? Parce que je n’aime pas la voir comme ça et je ne veux pas que ça continue plus longtemps. À cause de qui ? Je pourrais aller voir cette personne pour lui dire ce que je pense, ou même aller trop loin si c’est un homme qui a osé la blesser. Quand il s’agit d’elle, j’ai parfois du mal à être rationnel. Certaines personnes pourraient trouver ça étrange que je sois si protecteur avec elle, iraient même jusqu’à penser que j’ai encore des sentiments au fond de moi à son égard. Des sentiments ? C’est un grand mot, qui est souvent utilisé de la mauvaise façon. Notre histoire, c’est du passé, mais même aujourd’hui, je ne vais pas cacher que son bonheur m’importe, que je tiens à elle. Ce qui est rare pour moi, je l’avoue, mais avec elle, c’est différent.
Sa main vient prendre la mienne pour m’emporter, pour ne pas rester ici, dehors, avoir une certaine intimité, elle et moi, pour comprendre ce qui ne va pas. Je me laisse faire et je rentre avec elle à l’intérieur, dans cet endroit que je connais. Je retire ma veste, que je viens poser sur une chaise, puis me retourne vers elle, quand elle me propose de boire quelque chose. “Je vais prendre à boire que si tu m’accompagnes. De toute façon, je sens que tu vas en avoir besoin.” Pas seulement histoire de boire juste pour boire, mais surtout pour lui donner une certaine simplicité pour m’expliquer la situation. L’alcool, un moyen magique de se sentir bien plus à l’aise, de parler plus facilement. “Je te laisse choisir, je te suis dans ce que tu vas prendre.”
Je profite de l’instant pour m’installer. Assis, je la regarde, elle qui semble être dans son monde, légèrement perdu. Ce n’est pas difficile de comprendre qu’elle souhaite vraiment en parler, mais pas seulement. Je dirais qu’elle voudrait penser à autre chose, dans le cas présent. Et c’est mon rôle, en cet instant, de lui changer les idées. “Tu as prévu quelque chose après ? Je n’ai pas envie que tu restes ici, à te morfondre, toi et moi, on va sortir. Il faut te changer les idées.”
Invité a posté ce message Mar 30 Avr 2019 - 15:55#
J’ignore si qui que ce soit va être capable de me remonter réellement le moral. J’ai atteint le fond du trou et continues de creuser pour m’y enfoncer plus encore. Je ne vois pas le bout du tunnel, tout est trop sombre et lutter me fatigue. Je voudrais seulement que les choses soient simples, que la Vie arrête de s’acharner sur moi et qu’elle me laisse avoir ce que je veux réellement. Depuis mes six ans j’ai la sensation d’enchaîner les misères. Durant une période tout va bien puis c’est la chute libre avec l’impression qu’il n’y aura rien pour la freiner. Défaitiste et un brin pessimiste, je ne vois pas de quelle façon réagir autrement. La fatigue et la lassitude parlent pour moi, j’en ai conscience, mais je n’en peux plus. Voir des proches, noyer mon désespoir, ça m’aide un temps puis la solitude et les démons refont surface. Lukas et moi avons beau être encore très proches à l’heure actuelle, je suis dans un tel état que je ne suis pas même certaine qu’il arrivera à quoi que ce soit. Malgré ça, le fait de le voir, sa proximité et le soutien qu’il me confère déjà suffisent à m’empêcher de trop broyer du noir. Il s’inquiète, pas besoin de le dire pour le comprendre. Je le connais bien assez pour le deviner en regardant dans ses yeux. Je n’aime pas inquiéter mes proches, cela dit ces derniers temps j’ai bien du mal à sourire. « Je vais prendre à boire que si tu m’accompagnes. De toute façon, je sens que tu vas en avoir besoin. » Habituellement, j’aurais souri. Là, je me contente de secouer la tête et de prendre la direction du réfrigérateur sans trop savoir ce que je me sens de boire. De la bière sans doute, autant éviter d’y aller trop fort tout de suite. « Je te laisse choisir, je te suis dans ce que tu vas prendre. » Dos à Lukas, je sors donc deux bouteilles de bière et vais lui en donner une fois décapsulée, portant aussitôt la mienne à mes lèvres. Deux dernières dans la maison, je note dans un coin de ma tête d’aller en acheter un nouveau pack avant que mon meilleur ami ne me tombe dessus à ce sujet. « Tu as prévu quelque chose après ? Je n’ai pas envie que tu restes ici, à te morfondre, toi et moi, on va sortir. Il faut te changer les idées. » Voilà qui ne m’étonne même pas. Jamais il n’acceptera que je reste ici à broyer du noir et je pense qu’au fond c’est la raison pour laquelle je l’ai contacté lui. « Rien du tout, non … T’as déjà une idée en tête ? Enfin au point où j’en suis j’accepte tout du moment que je peux oublier le reste. » Ce qui ne serait pas la première fois puisque je sors régulièrement et que je me demande toujours par quel miracle je parviens à rentrer ici indemne. « Tu crois que je prends les choses trop à cœur ? Toi qui me connais bien, si c’était le cas tu me le dirais ? » Il ne connaît pas ma situation actuelle mais je tiens à avoir une réponse de façon générale.
C'est une situation qui semble être vraiment difficile pour elle. Le sujet n'est même pas encore lancé, mais je peux déjà dire que ce n'est pas un petit problème de rien du tout qui risque de disparaître avec une sortie et deux ou trois blagues. Non, tout ceci à l'air bien sérieux. Assez pour que ça l'affecte dans ses habitudes, dans sa manière d'être. Je le sais, car d’ordinaire, elle aurait réagi autrement à ce que je viens de lui dire. Pour moi, c’est impossible de la laisser comme ça, dans cet état là.
Au moins, c’est une bonne chose de savoir qu’elle n’a rien de prévu et qu’elle n’a pas l’air contre la proposition que je viens de lui faire. En soit, je suis un peu comme elle de ce côté la, quand j’ai un problème, j’aime bien rester dans ma bulle et ne pas en sortir. Mais ce n’est pas vraiment le mieux à faire. Un simple message de sa part, qui à mes yeux ressemblait plus à un appel à l’aide, je compte bien faire tout mon possible pour lui redonner le sourire. “On va aller manger dehors tous les deux, c’est moi qui t’invite, tu n’as pas le droit de refuser. Ne t’en fais pas pour ça, je vais faire en sorte que tu penses à autre chose. Et j’peux te dire qu’on ne va pas rentrer tant que je n’ai pas vu ce grand sourire qui est d’habitude collé à ton visage.”
Mais au-delà de ça, j’avoue que je ne sais toujours pas pourquoi elle est aussi mal. C’est difficile de lancer une conversation sur un sujet qui dérange, surtout que je ne veux pas du tout la brusquer et peut-être qu’en parlant de ça, elle pourrait être encore plus entraîné dans un bad mood qui ne doit pas être agréable à supporter. Mais cette question, qu’elle me pose, elle le sait très bien, que je vais répondre sans utiliser de pincettes. “Tu me connais assez bien maintenant Tessa, tu sais que je suis toujours franc. Encore plus avec mes proches. Peut-être même plus avec toi, car je ne te cache pas grand chose en général.” J’attrape la bière qu’elle m’a donnée pour en prendre une gorgée, puis je reprends ma phrase. “De temps à autre, ça t’arrive, mais ce n’est pas quelque chose de mal, tu sais, loin de là. C’est quelque chose que j’ai toujours apprécié chez toi, ça prouve que tu es vraiment humaine, tu sais, que ça compte pour toi.”
J’avoue que, maintenant, la conversation tourne dans quelque chose de personnel, j’imagine que c’est donc le moment pour que je lui pose la question. Non pas parce que j’ai envie de savoir réellement le problème, mais surtout que je veux l’aider du mieux que je peux. “Est-ce que tu vas me dire ce qui se passe maintenant ? Tu vas bien devoir le faire à un moment ou un autre.”
C’est fou d’avoir l’impression que tout a dégénéré si vite alors que tout allait si bien. Tout aussi fou que de me rendre compte qu’il y avait plus que cette histoire d’exclusivité. Je veux plus. J’ai toujours voulu plus sans être capable de me l’admettre. Ça me met tellement mal de comprendre que si je suis dans cet état c’est parce que je ne supporte pas l’idée de perdre un homme que j’aime. Et aimer, je ne l’ai pas souvent fait. Trop effrayant, trop de peur d’être rejetée, j’ai longtemps banni ça de mon existence, y compris avec Lukas dont je suis pourtant restée très proche. Mais Tommy … je ne saurais pas l’expliquer à vrai dire et cette histoire de chantage me détruit tellement que je m’agace moi-même. Au bout du rouleau, déterminée à demander de l’aide, c’est naturellement vers le blond que je me suis tournée et tout aussi naturellement, il a accouru à mon secours. Je ne pourrais jamais assez le remercier pour ça, pour sa présence. Bière en main, une bonne gorgée déjà dans mon estomac, j’attends en silence sa réponse. De toute manière je sais que tout ce qu’il me proposera je l’accepterai du moment que ça me change les idées. « On va aller manger dehors tous les deux, c’est moi qui t’invite, tu n’as pas le droit de refuser. Ne t’en fais pas pour ça, je vais faire en sorte que tu penses à autre chose. Et j’peux te dire qu’on ne va pas rentrer tant que je n’ai pas vu ce grand sourire qui est d’habitude collé à ton visage. » J’ouvre la bouche et la referme aussitôt. Il me devance, m’empêche de protester et bientôt naît un timide sourire au coin de mes lèvres. Il disparaît aussi vite qu’il est arrivé. Je reste toutefois touchée par l’intérêt qu’il continu de me porter. « Ça me va. » Finis-je par souffler même si, de toute façon, Lukas ne me laissait pas le choix. « Tu me connais assez bien maintenant Tessa, tu sais que je suis toujours franc. Encore plus avec mes proches. Peut-être même plus avec toi, car je ne te cache pas grand-chose en général. » Un peu stressée par la réponse qui vient doucement, j’agite la tête, fais tourner nerveusement ma bouteille de bière dans ma main. « De temps à autre, ça t’arrive, mais ce n’est pas quelque chose de mal, tu sais, loin de là. C’est quelque chose que j’ai toujours apprécié chez toi, ça prouve que tu es vraiment humaine, tu sais, que ça compte pour toi. » Lèvres humectées, je ne peux pas dire être surprise par ce qu’il me dit. Ce n’est pas le cas. J’ai toujours su être une personne un peu trop impliquée au point que ça se retourne contre moi. Si j’ai difficilement confiance, que je me méfie beaucoup de tout, le fait est que lorsque je m’investis dans quelque chose, je le fais corps et âme. C’est peut-être une mauvaise idée. « Est-ce que tu vas me dire ce qui se passe maintenant ? Tu vas bien devoir le faire à un moment ou un autre. » Mes yeux baissés vers le sol, je les relève et grimace un peu. « Oui … désolée. » Dis-je avant de me racler la gorge. « C’est sans doute stupide, je te préviens mais j’étais avec un homme et … hm, ça devenait assez sérieux à vrai dire jusqu’à ce qu’on subisse un chantage qui fait qu’on peut plus se voir. » Je résume la chose, gigote nerveusement sur place. « Sauf que je suis vraiment très attachée à lui et tout ça … ça me ronge et me fait plus de mal que je le voudrais. Je t’ai dit que c’était probablement stupide ? »
Invité a posté ce message Lun 27 Mai 2019 - 18:22#
C’est donc ça, la raison de son malheur. C’est pour ça qu’elle se retrouve dans cette situation, dans ce mauvais moment, qu’elle m’a demandé de l’aider. En soit, je peux la comprendre, ce n’est pas facile pour elle de s’attacher à un homme, je dois dire que j’en parle en connaissance de cause. Elle semble avoir un lien très particulier avec celui-ci, ce n’est pas difficile de le comprendre, sinon elle ne se mettrait pas dans tous ses états pour une simple histoire qui se rapproche de la banalité.
Non, cette fois, je peux le sentir que c’est différent. Qu’il y a un véritable problème qui l’empêche d’être comme elle est d’habitude. Quelque chose qui vient chasser le naturel et qui vient bousculer son petit monde. Je ne sais pas trop comment faire pour l’aider, car je ne pense pas que ce soit à moi de le faire en fin de compte. Est-ce que je suis vraiment le mieux placé pour lui donner des conseils sur l’amour, sur le fait d’être avec quelqu’un, alors que, il n’y a pas si longtemps, c’est le notre de couple qui est parti en éclat. Pourtant, je sais que ne je vais pas partir d’ici avant d’avoir au moins pu lui donner des conseils qui pourrait l’aider à avancer. “Du chantage … ? Vraiment ? Quel est le monstre qui ose te faire ça ? Parce que je te jure que je vais aller lui expliquer un peu la vie.” Par contre, c’est quelque chose que je ne supporte pas. Elle ne mérite pas du tout ça. Tessa c’est un petit rayon de soleil, elle est tellement adorable que je ne peux pas concevoir que quelqu’un puisse lui faire du tort de cette façon. “C’est étrange, venant de toi quand même. Depuis quand est-ce qu’un problème de ce genre peut t’empêcher de le voir ? J’avoue que je ne connais pas toute l’histoire, mais… ça doit vraiment être difficile pour toi.” Je prends une gorgée de ma bière avant de reprendre. “Ce n’est pas du tout stupide, loin de là. Il suffit d’entendre comment tu parles de cette situation et comment tu parles de lui. Tu sembles vraiment l’apprécier, je ne vais pas dire le contraire.”
Mais je suis tellement poussé par la curiosité que je veux en savoir plus. Pas vraiment sur son histoire avec ce gars, car en soit, je dois dire que cela ne me regarde pas du tout, même si dans un sens, je suis vraiment content pour elle, cette rencontre semble lui faire du bien et si elle peut enfin se trouver son prince charmant, je vais être le premier à la féliciter. Mais il faut croire que nous sommes loin d’être dans l’histoire de princesse habituelle. “C’est quoi cette histoire de chantage en fait ? Qu’est-ce qui se passe ? Il n’y pas un moyen de résoudre ceci pour que tu retrouves ta liberté ?”
Invité a posté ce message Sam 1 Juin 2019 - 18:06#
Ça pourrait ne pas sembler très malin de parler de cette histoire avec un ex petit ami mais Lukas … c’est différent. J’ai toujours eu confiance en lui sans savoir l’expliquer. Malgré la fin de notre histoire, il est resté pour moi une personne très importante, une personne pour qui je serais toujours présente et inversement. Et, surtout, ce soir j’ai besoin de lui, de ses conseils et de sa présence. Je ne veux pas le blesser ou le mettre mal à l’aise, ça n’est pas mon genre, je veux simplement … j’ai besoin de soutien, de mon ami. « Du chantage … ? Vraiment ? Quel est le monstre qui ose te faire ça ? Parce que je te jure que je vais aller lui expliquer un peu la vie. » Je commence par opiner, ma main se resserrant autour de la bière que je n’arrive pas à boire aussi facilement que d’habitude. J’ai la gorge bien trop nouée pour ça. « Un agent sportif … » Je me contente de lui répondre. Manquerait plus que je lui donne les détails et qu’il aille se mettre dans la merde à cause de moi. Il n’en est pas question ! Je refuse qu’il risque quoi que ce soit parce que j’ai une chance quasi inexistante en ce moment. « C’est étrange, venant de toi quand même. Depuis quand est-ce qu’un problème de ce genre peut t’empêcher de le voir ? (…) Ce n’est pas du tout stupide, loin de là. Il suffit d’entendre comment tu parles de cette situation et comment tu parles de lui. Tu sembles vraiment l’apprécier, je ne vais pas dire le contraire. » Les yeux baissés, je me mets ensuite à rougir parce que, oui, je l’apprécie vraiment trop. Ça m’est tombé dessus comme ça. Ce qui n’était supposé n’être qu’une relation améliorée a fini par se transformer en plus. Pas uniquement parce que nos deux mondes n’ont pas arrêté d’entrer en collision mais aussi parce que nous avons appris à nous connaître, à nous apprivoiser en un sens. Je l’ai laissé entrer dans ma vie alors que je ne l’avais jamais fait jusque-là. « C’est quoi cette histoire de chantage en fait ? Qu’est-ce qui se passe ? Il n’y pas un moyen de résoudre ceci pour que tu retrouves ta liberté ? » Je soupire et cette fois je bois une longue – très longue – gorgée de bière avant de reposer mon regard sur Lukas. « Je suis encore étudiante et Tommy … je suis son agent avant d’être … enfin je l’étais avant qu’on se rapproche. Si ça se sait, je perds toute crédibilité et chance de carrière dans le milieu. Peu importe mes capacités, ce type se fera un plaisir de détruire ma carrière si Tommy n’accepte pas de signer avec lui. Et il ne compte pas le faire donc on ne se voit plus. » J’hausse les épaules comme s’il n’y avait rien d’autre à faire que de supporter ça. Ça me bouffe mais qu’est-ce que je peux bien faire hormis être déprimée sans arrêt hein ?
