Avant le week-end approchant, je me retrouve de repos, sur ce dernier jour de la semaine, ayant eu l’accord de mon sergent pour mettre une de mes gardes de côté. Quel bonheur d’avoir pu profiter ce matin d’une grasse matinée, après avoir dormi toute la nuit avec une parfaite inconnue dans mes bras. Qui annonce un week-end à rallonge, annonce une soirée la veille durant laquelle je me suis accordé le plaisir de me laisser aller. Tasse de café à la main, j’apprécie le silence de la colocation, grâce à l’absence de tout le monde et de ma conquête de la nuit, qui a fini par se lever en catastrophe, beaucoup trop en retard à son travail.
Qu’est-ce qu’elle fait déjà ? Je ne m’en souviens plus et bien rapidement, cette question se retrouve aux oubliettes, grâce au son de mon portable, m’annonçant l’arrivée d’un message. En ce début d’après-midi, ma tante Hope me propose de passer la voir, une proposition qui vient me faire sourire, en même temps que je lui répond. Elle est la femme de Xavier, elle fait partie de la famille, ce n’est pas pour rien, que lorsque j’ai dû prendre cette décision à l’aube de ma majorité, j’ai demandé à Hope de devenir ma marraine. Comment ne pas aimer cette femme ? Elle est la douceur incarnée et d’une générosité incroyable, à chaque fois que l’on passe du temps ensemble tous les deux, elle ne manque pas de mettre à mal mes faiblesses avec le chocolat et les sucreries. Une fois encore, elle n’y loupe pas, une invitation, qu’elle accompagne de brownies, toute une activité culinaire qu’elle s’est amusée à préparer avant de m’inviter. Je ne peux résister à l’envie de voir ma tante, je ne peux résister également à l’appel du chocolat, d’une traite, je me laisse boire le café restant dans ma tasse, avant de me relever du canapé, prêt à enfiler une paire de basket, à attraper ma veste et mes clés et quitter la colocation, pour pouvoir rejoindre East Williamsburg et la maison de mon oncle et de ma tante.
Un dernier appui sur la pédale de frein avec mon pied, la voiture au point mort et voici le contact de celle-ci qui est coupé, prenant soin de garder la clé dans ma main, l’utilisant pour verrouiller mon véhicule une fois la portière fermée. Si la température hivernale est en train de s’éloigner doucement, qu’il est beaucoup plus agréable d’être dehors, ce n’est pas pour autant, que je ne porte pas ma veste sur mes épaules. Quelques pas comblés pour pouvoir appuyer sur la sonnette que j’entend de l’autre côté de la porte et une réponse presque immédiate de ma marraine, annonçant son arrivée. Je me laisse aller à glisser mes mains dans les poches de ma veste, détournant mon regard dans le quartier où je me trouve, bien différent de celui où j’habite. Je n’ai pas le temps de partir dans mes pensées, de débattre avec moi même sur les différentes maisons ou appartement présents ici, que la porte s’ouvre et attire mon attention, pour me permettre de poser mon regard sur celle que je suis venue voir. «
Tante Hope ! » Je suis si content de la voir, que mon sourire vient traduire ce sentiment, sans que je n’ai besoin de le dire. «
J’suis si content de te voir. » Continuais-je malgré tout, préférant y mettre des mots, en acceptant sa proposition en entrant à l’intérieur, passant la porte de sa maison, pour sentir tout de suite l’odeur du chocolat et de la pâtisserie émanant de la cuisine.
Je suis ici, comme un enfant dans un magasin de jouet. Chaque chose en son temps, priorité à ma tante, qui vient me prendre dans ses bras, une étreinte que je prolonge de quelques secondes, laissant mon sourire se montrer en sentant son bisou contre ma joue. «
Je vais bien, tu sais. Le sergent a accepté que je pose mon jour de re ... » M’arrêtais-je en voyant le torchon autour de sa main. «
Pos. Qu’est-ce que tu as à la main ? Tu t’es fait mal ? » Mon regard est sur la main de Hope, que je viens prendre avec la mienne, avec l’intention de commencer à lui enlever le torchon enroulé autour. «
Qu’est-ce qui t’es arrivée ? » Voilà une raison capable de détourner mon attention du chocolat et de toutes autres sucreries, parce que pour le moment, la seule chose qui compte, c’est de m’assurer que Hope va bien, même si je sais que le domaine médical est bien plus sa spécialité que la mienne.
nightgaunt