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Invité a posté ce message Sam 17 Aoû 2019 - 13:06 #

Je n’ai plus rien à manger au frigo, littéralement plus rien. Il ne me reste que quelques légumes et un yaourt. Je ferme la porte, en rageant, en sachant pertinemment ce que je devais faire : des courses. Direction la chambre pour tronquer pyjama en un jean et t-shirt. Quelques minutes plus tard, je sors de chez moi, et m’en vais à pied jusqu’au supermarché. Aujourd’hui devait être un jour ordinaire, et pourtant lorsque mon œil attrapa à la volée une silhouette sur ce magasine dans un kiosque, j’eus un moment d’hésitation. Je fis quelques pas en arrière, et m’arrête sur cette photo de moi…et de Cameron. A cette soirée d’hier. J’avais lâchement fuis après cette danse, parce que ce qu’elle avait éveillé en moi était impossible. Ça me faisait peur, ça m’était interdit. Et pourtant, après cette accident, c’était la seule lueur que j’eus frôlé pendant des mois sombres et remplis de démon. Je pris le journal dans mes mains, et vit le gros titre : ‘Qu’est devenue l’ex-fiancée du champion de F1 Cameron ?’ Mes mains tremblent en découvrant une autre photo, Cameron et moi qui nous s’embrassions, alors que ma main sur son épaule dévoilait bien l’énorme bague que je portais. Le choc fût rude, si bien que j’eus presque du mal à rester debout. La douleur dans ma poitrine fût énorme alors que j’ouvre rapidement le magazine pour lire l’article en entier. J’y découvre mes années volées et mes souvenirs détruits. Ce ne sont pas des flashs de qui me reviennent, comme si à l’annonce de cette révélation, mon cerveau s’en serait souvenu non. Mais je sais, quelque part au fond de moi, que l’article dit vrai. Les pièces de puzzles qui ne semblaient pas s’aligner s’assemblent aujourd’hui sous mes yeux. Toutes ses contradictions, toutes ses incohérences. « Si vous voulez le lire, mademoiselle, il faut l’acheter » La voix d’un vieillard me fait sursauter, et me fait de nouveau réagir. « Je…Je suis désolée » Je bredouille, sort un billet et me remet à courir jusqu’à être de nouveau chez moi. « C’est pas possible…C’est pas possible. » Je me répète ça, comme pour chasser ce vieux cauchemar alors que mon premier réflexe c’est d’allumer mon ordinateur. Je tremble lorsque j’écris mon prénom et celui de Cameron dans la barre de recherche. Et ce qui m’étonne c’est le nombre exponentiel de résultats que je trouve. Ces nombreux articles sur notre couple, nos fiançailles, sur mon job, sur les compétitions de Cameron à laquelle j’assistais toujours, sur ces soirées mondaines….sur cette accident…NOTRE accident. Sur la perte de la voiture, les blessures de Cameron et les miennes. Et puis…plus rien. Depuis Janvier, plus aucune news, plus aucun article. C’est comme si toute avait disparus. La tête me tourne, j’ai une soudaine envie de vomir, et c’est exactement ce je fais ensuite. Ce goût amer dans la bouche est l’exact sentiment qu’est cette trahison. De Cameron, surtout. Mais aussi de mes sœurs. Putain, comment ils ont pu me cacher ça ? Et mes parents ? Quelles étaient leur intention ? Leur but ? Pourquoi ? Pourquoi m’arracher mes trois dernières années, si j’avais été si heureuse ? Je suis furieuse, littéralement furieuse face à cette tromperie. Je me relève, me rince la bouche et claque la porte de mon appartement, journal à la main.

Ma destination est évidente. J’ai besoin de réponses. J’ai besoin de savoir pourquoi il m’a fait subir ça. Pourquoi il m’a rayé de sa vie alors que nous semblions heureux, pourquoi tout le monde m’a menti. Putain, j’ai besoin de savoir pourquoi tout le monde m’a prise pour une conne, à manipuler comme bon leur semblait. Lorsque j’y arrive, ma colère m’anime comme jamais. Je tape si fort la porte de cette grande villa que je me fiche de ses autres occupants. De tous, c’est une jolie brune qui m’ouvre, un grand t-shirt des Giants qui m’ouvre. « Oliana ? »Je rentre sans m’y inviter, parce que cette simple appellation me montre à quel point j’ai été trompé. Tout le monde sait. Tout le monde me ment. Mon nom flotte dans l’air, comme un putain d’appel au moment où Cameron dévale les escaliers. Je lui jette le journal en pleine figure. « POURQUOI, PUTAIN ? POURQUOI ? » Je crie, incapable de me retenir. Le regard de Cameron ne se baisse pas sur le journal ; il est déjà sans doute au courant de ce que l’article annonce. Par contre, celui de Tessa s’y aventure et elle grimace. Mais je ne la remarque presque pas lorsqu’elle s’éclipse pour nous laisser tout seul. « Ca t’amusais de me mentir en pleine gueule tous les jours ? » Mon cœur tape trop fort dans ma poitrine mais je ne l’écoute pas. Je suis comme un lion en cage, qui va finir par, je le sais, rugir de toutes ses forces.
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Invité a posté ce message Dim 18 Aoû 2019 - 11:40 #

Mon sol va prendre feu. A force de faire les cents pas devant mon lit, tournant en rond comme un lion en cage, je pense sincèrement que le parquet ne va pas résister. Je ne tiens pas en place, pas depuis que je suis allé courir et que j’ai vu ma gueule faire la une de la presse people. C’est un peu une habitude mais voir le doux visage d’Oliana juste à côté … ça fait des mois que ça n’est pas arrivé. J’y ai personnellement veillé, sortant des sommes phénoménales pour m’assurer que les journalistes lui foutraient la paix et qu’elle continue d’ignorer un moment ce que son père nous oblige à lui cacher pour son propre bien. Sauf que je commence à douter. C’était déjà le cas le jour où j’ai accepté mais trop effrayé à l’idée de la perdre si le choc était trop brutal, j’ai accepté. Maintenant que je n’arrête pas de la croiser, que je vois à quel point j’ai du mal à ne pas être tendre avec elle, je me dis qu’il va falloir que j’arrête mes conneries. J’y pense de plus en plus, me mords régulièrement la langue pour que les informations ne m’échappent pas. Elle va nous haïr d’avoir gardé à ça pour nous si longtemps. Elle doit savoir cela dit. Malheureusement, il faut croire que le Destin a un drôle d’humour et semble motivé à faire de ma vie un enfer. Je me suis mis à bouillonner de rage en voyant la une, ce gros titre qui m’a donné la nausée. Pourtant, j’ai acheté tout de même le torchon et je suis rentré à la colocation. J’ai tout lu. Vraiment tout et j’ai mis Micah sur l’affaire. Après tout il est mon avocat et agent, c’est à lui de se démerder pour défoncer le journaliste qui a foutu la merde. Ça ne me calme pas pour autant. Immédiatement je pense à Oliana, à sa réaction si jamais elle tombe sur cette merde, si elle lit et découvre la vérité. Je ne peux pas contrôler internet. Rien que pour ça, elle pourrait trouver des tas de choses à notre sujet et l’idée qu’elle me déteste me donne envie de vomir. Elle pourrait aussi avoir un choc et son cœur ne pas le supporter. Je m’arrête d’un coup, paniqué à cette idée. Je sors mon téléphone de la poche arrière de mon jean, cherche son prénom et m’arrête. Qu’est-ce que je lui dis si jamais elle décroche ? Que je m’inquiétais pour elle ? Niveau boulette je viserais encore haut. Je le remets à sa place et recommence à marcher de long en large. Je tente de trouver de quelle façon régler la situation, éviter qu’elle apprenne la vérité comme ça. Absolument rien ne me vient en tête. Je ne peux clairement pas acheter tous les magazines pour qu’elle ne le voit pas, aussi riche que je sois il me faudrait plus que la journée pour ça. « Oliana ? » La petite voix de Tessa me parvient du rez-de-chaussée et je me fige. Il n’y a qu’une seule raison pour qu’elle se pointe ici sans prévenir et aussi tôt. Une raison qui me fait paniquer alors que j’ouvre si vivement la porte de ma chambre qu’elle va cogner contre le mur mais je suis déjà dans l’escalier. Elle est furieuse, tient entre ses mains le même magazine acheté un peu plus tôt. Merde, merde, MERDE !! Magazine que je n’ai pas le temps d’éviter et que je me manger en pleine gueule. « POURQUOI, PUTAIN ? POURQUOI ? » Je déglutis, la regarde avec un air désolé. Tessa se penche pour ramasser le torchon et s’empresse de remonter pour nous laisser seuls – et probablement pour prévenir son petit ami. « Ça t’amusais de me mentir en pleine gueule tous les jours ? » Je reste dans l’escalier comme un abruti et la regarde marcher comme je le faisais quelques instants auparavant. Ça pourrait me faire sourire si la situation n’était pas aussi catastrophique. « Non. » Je commence en descendant les dernières marches. Je reste tout de même à distance, par sécurité. « Evidemment que ça ne me plaisait pas mais le médecin nous a dit qu’un choc pourrait t’être fatal. » Ça n’excuse pas tout, je le sais, mais quand même. « Ton père … Il n’a pas voulu prendre le risque et j’avais tellement peur que tu y passes vraiment cette fois que je n’ai pas pu refuser. »
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Invité a posté ce message Dim 18 Aoû 2019 - 16:26 #

Son regard si intense m’avoue tout en silence. Il est désespéré, la main pris dans le sac. Quelles merdes va-t-il me dire pour justifier ses actes maintenant ? Je ne saisis pas l’intérêt de m’avoir menti tout ce temps, avoir effacé ces mois – non ces années qui avaient semblé si heureuses selon les journaux. Je ne comprends pas encore tout. J’ai l’impression que tout s’éclaire et se floute en même temps. Ce que je ressens, ce que j’ai toujours ressenti à vrai dire, pour lui. Ce que j’ai longtemps peu comprit et que j’avais finis par accepter, ce qui m’avait été volé, ce qui m’avait manqué. Cette fois que j’entendais dans mes cauchemars, c’était la sienne. Plus forte, plus souvent présente. Mon esprit tentait de me prévenir, mais je ne l’avais pas écouté. Ce que j’avais perçu comme perdu à jamais, ce n’était pas mes souvenirs de ses trois dernières années, mais c’était lui. Ce que je ressentais à chaque fois que je l’approchais comme un déjà-vu que mon corps avait besoin de combler, un manque, un espoir. Putain, j’ai rien vu venir. « Non. » dit-il alors qu’il descendit dans les escaliers mais qu’il se laissa à distance raisonnable. « Evidemment que ça ne me plaisait pas mais le médecin nous a dit qu’un choc pourrait t’être fatal…Ton père…il n’a pas voulu prendre le risque et j’avais tellement peur que tu y passes vraiment cette fois que je n’ai pas pu refuser » Je ne saurai dire ce qui me brise le cœur : que mon père soit l’initiateur de ce mensonge ou que Cameron ne sait pas plus battu. Pour moi. Pour nous. Il a simplement décidé de nous rayer de la carte par peur et par lâcheté. « Et c’était quoi le but ? De me le cacher jusqu’à la fin ? De simplement renoncer à ce qu’on avait ? » Je n’ai pas peur de ce que nous avions, au contraire. Mes sentiments ont toujours été là, et si je les ai acceptés une première fois, je pouvais le faire une seconde fois. Mais je ne comprends pas comment lui, il a pu renoncer à ça. Je me sens trahie et repoussée. La seule pensée qui me vient là, à présent, c’est qu’il ne m’aimait pas assez pour m’offrir le bonheur que je méritais. A la place, j’ai passé des mois sombres, avec des démons qui n’étaient pas les miens, en luttant constamment pour survivre. « Des mois, putain…Des mois que je deviens folle… T’as pas idée de l’enfer que j’ai vécu…alors que j’avais simplement besoin de… » Toi. Lui. Nous.  Parce qu’au fond, je savais. Je savais ce que j’avais perdu était bien plus important que des souvenirs. Malgré mes cauchemars, ma dépression ou mes démons, mon cerveau se jouait de moi autant que ma propre famille. Je me mets à bouger, laissant mes jambes exprimer ma colère. Je repense à cette bague qui traîne, sans doute derrière son t-shirt, autour de son cou, et que j’ai pensé être celle pour Alexya. Je repense à toutes ses filles qu’il a baisées pendant ce temps-là. C’est tordu et malsain. Et ma colère décuple quand j’ajoute : « Tu m’aimais vraiment Cameron ? Ou c’était juste pour te débarrasser de moi et baiser toutes ses putes ? » Je ravale les larmes qui commence à arriver. Je refuse que mon cœur craque maintenant, même s’il commence à tambouriner trop fort dans ma poitrine. Je le regarde simplement dans les yeux, alors que les siens ont changé de couleur. Cette simple question lui fait mal, j’en suis persuadée. Mais peut-être que j’ai autant envie qu’il souffre que moi. Au fond, c’est ce qu’il mérite, lui aussi.
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Invité a posté ce message Dim 18 Aoû 2019 - 21:38 #

Si mes couilles me quittaient réellement là, tout de suite, je crois que je remonterais dans ma chambre et m’y enfermerais pour éviter la colère qui va s’abattre sur moi. Seulement j’ai fui trop souvent ces derniers mois, il est grand temps d’affronter les choses comme le grand garçon que je suis supposé être. L’orage qui va me tomber dessus va être violent, il va aussi être amplement mérité. Lorsqu’on sème le vent, on récolte la tempête, c’est bien connu et j’ai semé énormément de vent avec toute cette histoire. Incapable de supporter l’idée de la perdre pour de bon j’ai préféré entrer dans le jeu de son père et lui mentir sans imaginer un seul instant que ça serait en agissant de cette manière que j’allais la perdre. Mais quel abruti, putain ! Est-ce que je me déteste ? Oui, complètement ! Malheureusement pour moi – pour nous – je n’ai pas de machine pour remonter dans le temps autrement je l’aurais fait presque sans hésitation. Rien à faire de l’histoire de paradoxe temporel et tous les trucs du même genre, j’aurais probablement fait un bond quelques mois dans le passé pour empêcher mon moi de l’époque de faire la plus grosse bourde de sa vie. Seulement voilà, je ne peux pas. La seule chose qui est en mon pouvoir c’est d’affronter Oliana et de tenter de m’expliquer comme je le peux. Cela dit, je la connais trop bien pour savoir qu’elle ne va pas me pardonner, qu’elle ne va rien vouloir entendre et que je vais être pire qu’une merde dans les heures qui vont suivre. Pire dans les jours à venir. Tout va me revenir en pleine face avec une telle violence que je vais avoir du mal à m’en relever. Ça sera mérité. Des explications elle en veut, des explications elle aura et je me moque d’impliquer son père, de le traîner dans la boue. J’ai fini par le détester avec le temps, le haïr pour m’avoir arraché la seule bonne chose que j’ai eu dans cette vie avec mes sœurs. Je sais que c’était aussi à moi de lui parler mais je tiens mes promesses même si elles me coûtent énormément. Là, puisqu’elle a découvert la vérité ma promesse n’a plus lieu d’être. « Et c’était quoi le but ? De me le cacher jusqu’à la fin ? De simplement renoncer à ce qu’on avait ? » Renoncer ? Elle croit réellement que j’ai renoncé ? Elle pense que ces mois sans elle à mentir ont été simples pour moi ? Que je ne me suis pas réveillé en pleine nuit, en panique, revivant l’accident à travers mes cauchemars ? Des cauchemars où elle ne survivait pas. Non, je n’ai jamais renoncé, je l’ai protégé et maintenu en vie ! « Des mois, putain… Des mois que je deviens folle… T’as pas idée de l’enfer que j’ai vécu… alors que j’avais simplement besoin de… » Je suis à moitié heureux qu’elle ne termine pas sa phrase. L’entendre me dire qu’elle aurait eu besoin de moi … je ne peux pas. Le savoir et l’entendre sont deux choses totalement différentes et je ne peux pas encaisser la seconde. « Tu m’aimais vraiment Cameron ? Ou c’était juste pour te débarrasser de moi et baiser toutes ces putes ? », « Je t’interdis de dire ça ! » Je lâche aussitôt en pointant un doigt accusateur dans sa direction. « J’ai dû me faire à l’idée que tu pourrais refaire ta vie, que tu pourrais en aimer un autre. J’ai dû te laisser partir et accepter que tu ne serais plus jamais à moi, ne viens surtout pas me dire que je voulais me débarrasser de toi, encore moins mettre en doute ce que je ressens pour toi ! » Ça y est, c’est à mon tour d’être en colère. A mon tour d’hausser la voix si fort qu’il est impossible que les personnes présentes dans la maison ignorent notre dispute. « Je t’aime toujours, Oliana, et ça ne changera pas. Tu n’étais plus à moi et pour ta santé, pour que tu restes en vie, je devais te laisser reprendre ta vie sans moi, ne va pas croire que ça m’a fait plaisir. J’étais supposé tenter de refaire la mienne, je n’y suis jamais arrivé. Alors oui, je t’ai menti, je t’ai fait du mal et tu peux me détester pour ça … » Je m’arrête un instant, encaissant comme je peux l’idée qu’elle me haïsse réellement. « Mais je recommencerais. Putain j’irais brûler en enfer si ça m’assure que t’es encore en vie. Est-ce que tu peux le comprendre ça ? Est-ce que tu peux saisir que je serais prêt à tout détruire, ma propre vie comprise, pour sauvegarder la tienne ? Est-ce que tu imagines à quel point je t’aime, merde ?! Je peux accepter que tu en aimes un autre, que tu te maries avec un autre, que tu me détestes toute ta vie mais que tu meurs ? Jamais je ne l’accepterais ! Si t’étais morte ce soir-là, que Dieu m’en soit témoin, j’aurais tout fait pour te suivre. » Alors qu’elle s’énerve, qu’elle me déteste, qu’elle me frappe mais ça ne changera rien au fait que je ferais passer sa vie avant la mienne quoi qu’il advienne.
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Invité a posté ce message Lun 19 Aoû 2019 - 21:22 #

Exprimer toute ma douleur, je n’y arrive pas. C’est un véritable cauchemar que je vis éveillée, depuis ce matin. Je me sens humiliée, trahie, rejetée par ma propre famille. Par mes sœurs qui m’ont promis de toujours me soutenir et m’aider. Par mes parents qui ont toujours su me protéger et m’aimer.  Par cet homme que j’ai aimé, que…j’aime encore, ou que je suppose aimer ? Tout est flou dans ma tête, je ne sais plus où j’en suis. Et je sais que la colère, la douleur et le désespoir m’aveugle, mais c’est ce que j’ai de mieux à faire. « Je t’interdis de dire ça ! » Doigt pointé sur moi, son regard blessé se transforme en colère. Nos disputes ont toujours été difficiles – parce qu’on dit souvent ce qu’on pense, même si ça blesse. Parce qu’on tient nos positions, même si on est con. Je sais que face à ma tempête, celle de Cameron qui va se déverser sur moi sera pire. « J’ai dû me faire à l’idée que tu pourrais refaire ta vie, que tu pourrais en aimer un autre. J’ai dû te laisser partir et accepter que tu ne serais plus jamais à moi, ne viens surtout pas me dire que je voulais me débarrasser de toi, encore moins mettre en doute ce que je ressens pour toi ! » Je doute, pourtant. Parce qu’il avait des mois pour corriger cette situation, un nombre incalculable pour m’avouer ce qu’il ressentait. Non, tout ce que j’ai eu ce sont des mensonges, des mensonges, toujours des mensonges. « Je t’aime toujours, Oliana, et ça ne changera pas. » Le mur que j’avais érigé, fort et majestueux, vient de se fissurer avec cette simple phrase. Je m’arrête net, incapable d’encaisser ce qu’il vient de me dire vraiment. Pour la première fois, pour moi. Oh, il me l’a sans doute dit plusieurs fois, et la facilité à laquelle il me l’avoue me brise le cœur. Parce que pour moi, c’est la première fois que je l’entends m’avouer ce qu’il ressent. La première fois que je réalise vraiment que toutes ses conneries sont vraies. Je me désole simplement de l’entendre, le cœur brisé. « Tu n’étais plus à moi, et pour ta santé, pour que tu restes en vie, je devrais te laisser reprendre ta vie sans moi, ne va pas croire que ça m’a fait plaisir. J’étais supposé tenter de refaire la mienne, je n’y suis jamais arrivé. Alors oui, je t’ai menti, je t’ai fait du mal et tu peux me détester pour ça… » Je repenser à ce terme qu’il avait employé : relation novice. C’était de la pure merde. Toutes ses fois où le temps avait semblé s’arrêter face à moi, sans que je n’arrive pas comprendre pourquoi il perdait ses moyens. Bordel de merde. « Mais je recommencerais. Putain, j’irais brûler en enfer si ça m’assure que t’es encore en vie. Est-ce que tu peux le comprendre ça ? Est-ce que tu peux saisir que je serais prêt à tout détruire, ma propre vie comprise, pour sauvegarder la tienne ? » Le mur s’effondre totalement et laisse cette boule à l’estomac qui me scotch sur place. Je suis tétanisée à ses mots, brutaux et si sincères de sa part. J’ai mal, littéralement, au cœur qui m’annonce peut-être une crise. Mais je m’en fou, parce que je suis submergée par cette vague d’émotions – toutes confondues – que je me prends en pleine gueule. « Est-ce que tu imagines à quel point je t’aime, merde ?! Je peux accepter que tu en aimes un autre, que tu me maries avec un autre, que tu me détestes toute ta vie mais que tu meurs ? Jamais je ne l’accepterais ! Si t’étais morte ce soir-là, que Dieu m’en soit témoin, j’aurais tout fait pour suivre » Je cligne des yeux et me rends compte que mes larmes coulent à flot sans que je ne m’en sois vraiment rendu compte. C’est trop pour moi. Tout est en train de voler en éclat, ce sont des mois de mensonges, des années volées et parties en fumée, mais c’est surtout toute ma vie qui s’abat sous mes pieds. Ce sont ses proches en qui j’avais confiance. Ce sont ces sentiments qui, enfin dévoilés, m’engloutie tout entier. Putain, c’est trop puissant pour moi. Je tente d’essuyer mes larmes de mes joues mais ça ne sert à rien, parce que ma vision est encore floue. Ma voix est tremblante lorsque je lui réponds : « Je vais mourir, Cameron. Que tu le veuilles ou non, ce cœur aura raison de moi. » Et je me suis préparée pour ça, pour me dire que ma vie pouvait se terminer demain si une greffe n’était pas possible. Parce qu’il y’aura toujours des gens dans des situations pires que la mienne. Il y aura toujours un premier choix, et lorsque je finirai par le devenir, je sais qu’il sera sans doute trop tard pour moi. J’étais en accord avec ça – parce que je vivais ma vie en conséquence. Seulement, c’est exactement ça qu’il a bafoué, pour tenter de me protéger. « Mais c’est ma vie, putain. Ma vie qu’on vient de voler et de détruire par peur d’une crise potentielle. Vous n’aviez pas le droit de décider à ma place, ni m’enlever ces 3 dernières années ! » Un pincement au cœur m’arrête en pleine tirade et me fait grimacer, mais je préfère ne pas écouter mon corps et ajoute dans la foulée. « T’as bafouée la seule chose que t’aurais dû respecter ! T’as décidé de me laisser vivre une vie que je n’avais pas choisie. Si….si je devais mourir demain, j’aurai préféré pouvoir la vivre comme MOI je l’entendais. A mes yeux, t’aurais dû me laisser mourir dans cette putain de voiture, Cameron »
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Invité a posté ce message Lun 19 Aoû 2019 - 22:49 #

Je ne me suis jamais plaint. En fait, j’ai évité d’en parler à chaque fois qu’une personne m’a demandé comment je me sentais. C’est devenu la question que je me suis mis à haïr à force de l’entendre tourner en boucle dans tellement de bouches. Une question particulièrement conne à mes yeux. Comment suis-je supposé aller bien lorsque j’ai été incapable de maîtriser la voiture et que j’ai manqué de perdre ma fiancée ? Comment aller bien lorsqu’à son réveil elle a oublié jusqu’à notre histoire et que trop terrorisé à l’idée de définitivement la perdre j’ai accepté de ne jamais lui révéler la vérité ? Putain, comment suis-je censé aller bien alors que j’ai tout perdu cette nuit-là ? Alors oui, Oliana a perdu ses souvenirs, elle a lutté pendant des mois avec ça, avec ses cauchemars mais moi … le cauchemar m’a poursuivi jusque dans la réalité. Chaque jour je vis un cauchemar éveillé sans m’en plaindre. Parce que je l’ai décidé et que, merde, je le referais si ça m’assure de la savoir en vie. Personne ne peut comprendre ce par quoi je suis passé tout ces mois et je n’ai pas eu envie de m’en plaindre. Ce n’est toujours pas le cas alors que je vais devoir affronter un moment sans doute aussi douloureux que celui où nous avons tous compris qu’elle n’avait aucune idée de ce que nous étions devenus. Mais ce qui me tue le plus c’est de prendre conscience qu’elle n’a aucune idée de la torture que ça a été pour moi de la voir d’aussi loin en continuant de l’aimer désespérément. Tenter de passer à autre chose, m’envoyer en l’air pour oublier la douleur, ça n’a en rien aidé. Seulement quelques heures avant que les blessures se remettent à saigner. Il n’y aura qu’elle quoi je fasse. Il n’y a qu’elle que je peux aimer comme je le fais encore maintenant tandis que je lis de la colère et sans doute un peu de haine dans son regard. Jamais je ne la laisserais mettre en doute mes sentiments pour elle parce que ce sont ces derniers qui m’ont amené à faire un sacrifice pour elle. « Je vais mourir, Cameron. Que tu le veuilles ou non, ce cœur aura raison de moi. » La claque qu’elle me met à travers ces mots ne me calme pas pour autant.

Elle ne fait que renforcer ma colère. Je déteste l’entendre dire ça, que ce soit maintenant ou avant. Je ne supporte pas cette fatalité qui pourrait être évitée par une greffe. Et, surtout, je ne supporte pas l’idée de la perdre. C’est impossible. « Mais c’est ma vie, putain. (…) A mes yeux, t’aurais dû me laisser mourir dans cette putain de voiture, Cameron » Je préfère ne pas réagir à une grande partie de ce qu’elle me dit. Elle a raison sur le plus gros, en revanche la dernière phrase me met hors de moi. « Arrête, Oliana ! » Je crie plus fort que ce que je pensais, emporté par ma colère. « Tu nous trouves égoïste d’avoir voulu te protéger ? Eh bien je te rassure tu l’es probablement autant que nous, peut-être même plus ! Non mais tu t’entends ? Comment tu peux dire ça, hein ? J’ai toujours détesté t’entendre parler de ta mort imminente comme si rien ne peut être faire contre mais ça ? Me dire que j’aurais dû te laisser mourir ? Putain de merde, tu me fais chier ! » Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que nous n’aurions jamais dû lui mentir, que nous n’aurions pas dû décider pour elle mais elle ne peut pas me balancer à la gueule qu’elle aurait dû mourir dans la voiture. « Tu vois cette douleur que tu ressens pour cette trahison, multiplie là par deux voire même par dix parce que c’est exactement ce que j’ai ressenti quand je t’ai sorti de cette voiture ! C’est ce que j’ai ressenti quand j’ai vu tout ce sang que tu perdais, que j’ai dû te faire un putain de massage cardiaque pour te maintenir en vie jusqu’à ce que les secours arrivent. J’avais tellement la trouille que tu meurs là que même avec mes blessures j’ai tout fait pour te garder en vie alors viens pas m’emmerder à me dire que tu aurais ce soir-là. » Je balance tout ça en l’assassinant du regard avant de laisser un cri de rage m’échapper. « On a merdé en te mentant mais toi … toi tu penses qu’à toi, Ollie. » Elle n’a pas la moindre idée de ce que sa mort – sans se battre – peut nous faire. Aucune idée.
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Invité a posté ce message Mar 20 Aoû 2019 - 20:42 #

A l’instant où mes propres passent ma bouche, je frisonne. Je repense à toutes ses nuits cauchemardesques et à ses pleurs incontrôlés. A ces journées longues où la fatigue prenait le dessus. A ses moments où je craquais littéralement, parce que je ne me souvenais plus d’un t-shirt, de l’endroit où était simplement quelque chose dans l’appartement, où certaines personnes me reconnaissaient mais pas moi. A ces pensées déprimantes et sordides où je me suis imaginée mettre fin à mes jours, parce que c’était tout ce que j’avais mérité. A ces proches qui me disaient que tout irait bien, que le temps allait me guérir et que je devais passer à autre chose. Quelle bande d’hypocrites ! Ce sont eux la source de mes emmerdes et de mon état actuel. Eux qui m’ont pendant des mois servis des mensonges sur un plateau d’argent. « Arrêtes, Oliana ! » Je devrais pas parler comme ça, qui devrait ? Mais c’est l’exacte sensation qui me parcoure depuis des semaines : j’aurais dû rester dans cette voiture. A quoi bon vivre une vie qui n’est pas la sienne ? Et si avant que je l’apprenne, je me disais qu’ils avaient peut être raison – que recommencer une vie pouvait être possible. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. « Tu nous trouve égoïste d’avoir voulu te protéger ? Eh bien je t’assure, tu l’es probablement autant que nous, peut-être même plus ! Non mais tu t’entends ? Comment tu peux dire ça hein ? J’ai toujours détesté t’entendre parler de ta mort imminente comme si rien ne peut être faire contre mais ça ? Me dire que j’aurais dû te laisser mourir ? Putain de merde, tu me fais chier ! » Il aurait dû. Ça aurait évité bien des peines. Ça aurait évité bien des haines. « Tu vois cette douleur que tu ressens pour cette trahison, multiplie là par deux voire même par dix parce que c’est ce que j’ai ressenti quand j’ai vu tout ce sang que tu perdais, que j’ai dû te faire un putain de massage cardiaque pour te maintenir en vie jusqu’à ce que les secours arrivent. » Cette voix qui me hante revient d’entre mes souvenirs, elle me supplie de rester avec elle, d’ouvrir les yeux. Elle me dit combien elle m’aime et combien elle peut pas vivre sans moi. Inconsciente, faut croire que mon cerveau continuait d’enregistrer ce qu’il se passait autour de moi pendant cette infime fin. « J’avais tellement la trouille que tu meurs là que même avec mes blessures j’ai tout fait pour te garder en vie alors viens pas m’emmerder à me dire que tu aurais dû mourir ce soir-là….On a merdé en te mentant mais toi…toi tu penses qu’à toi, Ollie » Je ne suis pas d’accord ; Ils n’ont jamais pensé à ce que moi j’aurai voulu. Ils n’ont jamais pensé au mal qu’ils me ferraient en me cachant toute cette vérité. Ils n’ont jamais pensé à ce que ça détruirait quand je l’apprendrais. Ils peuvent me dire tout ce qu’ils veulent, ils auraient dû m’en parler d’eux-mêmes, il y a des mois, ce qui m’aurait évité de l’apprendre par les journaux. J’encaisse ces paroles, malgré mes larmes qui coulent. J’ai besoin de prendre l’air, de m’écarter de lui et d’y voir plus clair. « Parce que tu penses que vous avez pensez à moi ? Putain, je l’ai appris par un foutu magasine, Cameron ! Vous m’avez menti pendant des mois, droit dans les yeux. Comment pourrais-je vous pardonner ça ? Je vous déteste, putain ! » Je secoue la main comme pour signifier que j’abandonne. Je l’abandonne, lui. J’abandonne cette famille. J’abandonne cette vie. « Vous vouliez pas savoir ce que c’est de vivre sans moi ? » dis-je ironiquement. « Et bien bravo, vous allez le découvrir. »
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Invité a posté ce message Jeu 22 Aoû 2019 - 11:22 #

Allez bébé, ouvre les yeux. S’il te plait … Ollie, reste avec moi je t’en supplie, m’abandonne pas. Je t’aime, s’il te plait … Toutes les nuits je revois la scène. La solitude suffit à laisser mes démons me submerger. Encore maintenant je peux tout ressentir comme si je m’y trouvais. Ma tentative de garder le contrôle de la voiture après un énième choc de l’autre enfoiré. L’obstacle que je sais que je ne pourrais pas éviter et ma main qui tente de protéger Oliana quelques secondes avant l’impact. Ça n’a servi à rien, il a été tellement violent que même nos ceintures n’ont rien pu faire pour nous sauver. Pour la sauver. Le sang qui coule sur son joli visage inerte, la douleur qui irradie de mes côtes, de partout, alors que je sors de la voiture et fais le tour pour l’extirper de là. L’absence de son souffle, mes bras qui viennent la prendre dans mes bras alors que je me penche, l’oreille près de sa bouche pour tenter de me rassurer alors que je sais qu’elle ne respire pas. Mes suppliques pour qu’elle se réveille, pour qu’elle ne m’abandonne pas là, sur ce trottoir de merde à perdre son sang qui se mélange au mien à certains endroits. Puis ce massage cardiaque qui m’a fait souffrir le martyr sans pour autant que je l’abandonne, pas avant que les secours n’arrivent. La pire nuit de ma vie. En comparaison celle où j’ai appris le décès de ma mère et de ma sœur jumelle me semble douce. Gamin j’ai tout de même perdu une partie de moi mais Oliana … elle est mon âme et mon cœur ce qu’elle ne peut plus comprendre désormais. A ses yeux il n’y a que ce qu’elle, elle a perdu. Il y a simplement ces mensonges que nous lui avons donné et pas ce trou béant que j’ai dans la poitrine depuis des mois et que j’entretien pour la maintenir en vie. Tout pour ne pas ressentir une nouvelle fois la peur étouffante de la nuit de l’accident. Suis-je fier de moi ? Pas du tout ce qui ne veut pas dire que je n’agirais pas de la même manière si je pouvais remonter dans le temps. Peut-être que certaines choses auraient été différentes et que j’aurais fait en sorte de lui dire la vérité plus tôt mais dans les débuts j’aurais réagi de la même façon. Elle peut m’en vouloir autant qu’elle le veut, ça n’y changera rien. « Parce que tu penses que vous avez pensez à moi ? Putain, je l’ai appris par un foutu magasine, Cameron ! Vous m’avez menti pendant des mois, droit dans les yeux. Comment pourrais-je vous pardonner ça ? Je vous déteste, putain ! » Ma colère est remplacée une fois encore par la douleur. Mon cœur saigne un peu plus en l’entendant me cracher qu’elle nous déteste, qu’elle me déteste. Lui qui me semblait totalement mort, je sais désormais que ce n’était pas le cas et qu’il peut encore avoir mal, terriblement mal. « Vous vouliez pas savoir ce que c’est de vivre sans moi ? Et bien bravo, vous allez le découvrir. » Je panique. Je panique vraiment. La garder loin volontairement était difficile, savoir qu’elle peut partir sans qu’on ait le moindre pouvoir là-dessus, la moindre chance de s’assurer qu’elle va bien, ça va être insoutenable. « Fais pas ça … » Je la supplie. Rien à faire de mon ego ou d’avoir d’un type terrorisé, c’est ce que je suis de toute façon. « Je peux pas … si tu pars … » Incapable de terminer mes phrases, mon cerveau tente de trouver une parade, un moyen de la faire changer d’avis. Néanmoins je lis dans ses yeux que c’est trop tard. Sa colère envers nous est telle qu’elle ne changera pas d’avis. « Oliana … » Je fais un pas vers elle et recule de deux. Bon sang mais qu’est-ce que nous avons fait ? Mes sourcils se froncent, pas de colère mais bien de douleur. Une douleur que je ne peux pas lui cacher, que je ne veux pas lui cacher tout en sachant que j’ai exactement ce que je mérite.
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Invité a posté ce message Mar 27 Aoû 2019 - 21:37 #

Il arrive parfois que la vie vous offre un tournant crucial. Il vous permet d’éviter de gravir ce mur, imprenable qui vous sépare de votre vie initiale. Détruit, fatigué et anéanti, surmonter cette épreuve est impensable. Parce que vous n’avez pas l’étoffe ni le courage d’un héros. Les blessures que le destin vous a infligées sont trop profondes pour que vous puissiez vraiment affronter ce démon qui vous fait face. Non, tout ce qu’il vous reste à faire c’est de prendre ce chemin radical qui vous mènera dans des eaux troubles, sans doute.  Vous prenez la fuite, lâchement. Vous abandonnez. Vous lâchez prise. C’est exactement ce que je ressens face à Cameron et ses positions. Je lâche l’entièreté de ma vie. Je lâche ma famille. Je lâche le peu de courage qu’il me restait pour m’accrocher à cette vie qui n’est plus la mienne. J’abandonne. Je perds la force. Et d’une certaine manière, je meurs. En moi, quelque chose est brisée, à jamais. J’aurai beau essayer, je ne suis pas certaine de pouvoir la retrouver un jour. La fuite est plus alléchante, m’offre la liberté et l’oxygène que j’ai besoin. Elle me donnera le calme et la paix que mon cœur a besoin, loin de ses trahisons et mensonges. J’avais déjà exprimé mon envie de partir, mais je tentais de me rattacher à la seule chose qu’il me restait encore : mes proches. Maintenant que tout ça vient de se briser en mille morceaux ? Que me reste-t-il ? Rien. Absolument rien. « Fais pas ça… » La voix de Cameron a changé. Je crois ne l’avoir jamais entendu aussi incertaine, faible et apeurée. La douleur qu’il transmet alourdis encore plus mon cœur – j’ai besoin de partir, de m’éloigner, de respirer à nouveau. J’ai besoin d’y voir plus clair, d’oublier, de passer à autre chose, de guérir. Et je sais, que je n’y arriverai pas à leurs côtés. Ils m’ont trop fait du mal pour que je puisse leur pardonner. « Je peux pas…si tu pars… » Je recule comme pour me protéger. J’essaye de ne pas entendre sa détresse et son anxiété qui m’oppresse et m’empêche de respirer. « Oliana… » Je recule de nouveau lorsqu’il approche. Je ne saurai dire ce que je suis en train de perdre, mais ça fait mal. C’est ce que je déteste par-dessus tout, sentir ce truc, ce manque, cet oubli, sans jamais pouvoir l’identifier. Mon corps s’en souvient. Mon cœur aussi. Pas ma tête. Ça fait si mal que ça me retourne l’estomac. Mes yeux sont rattrapés par son regard depuis de longues minutes maintenant, et tout ce que j’y vois c’est un parfait reflet. Deux âmes totalement détruites. Deux cœurs brisés. Seulement la seule chose qu’il me demande, je ne peux pas la lui donner. Mon propre salut est derrière cette porte, derrière cette distance, loin d’eux, loin de tout ça. Et si j’ose espérer que ma vie ne s’arrête pas là, maintenant, je sais que je dois partir. Pour moi. Pour me retrouver. Pour surmonter. Je brise le contact de nos yeux dans un soupire. Je n’ose rien prononcer : à quoi bon ? Tout a été dit. Tout a été anéanti. Je ravale simplement les nouveaux sanglots qui m’assaillent alors que je me retourne vers la porte d’entrée. La porte ouverte, je manque un battement de cœur. Je sais que si je franchis cette porte, je lui dis adieu. Lui qui a toujours été mon salut. Lui qui a toujours été l’essence même de ma vie. Je regrette simplement de le comprendre que lorsque je suis sur le point de le perdre. Mais j’ai encore plus besoin de ce tournent pour survivre. C’est sans un dernier regard, sans une dernière parole que je finis par courir hors de la maison, incapable de me retourner. Tout m’est arraché en une fraction de seconde – et moi qui pensait pouvoir être libre et respirer, c’est tout le contraire qui se produit. Je m’effondre dans des sanglots incontrôlables lorsque j’ai franchis la porte de ce taxi.

THE END.
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