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Invité a posté ce message Ven 23 Aoû 2019 - 23:45 #






Lost kitten




Elle a le hoquet, depuis le matin. C’est handicapant et foutrement embêtant, surtout quand on a un interrogatoire à faire. Elle peut pas placer deux mots sans hoqueter, et le type en face prend ça à la légère. Après tout, personne n’aurait peur si on lui disait que le lieutenant en charge de l’enquête, c’est ce petit bout de femme qui hoquète sans arrêt et qui a une trace de chocolat sur son pull blanc. Pas vraiment impressionnante, Christina. C’est son début dans l’unité spéciale pour les victimes. Un poste qui lui a fait de l’œil pendant des années avant qu’elle ne le décroche enfin. Et étrangement, on lui a décerné sa promotion au pire moment possible. Tim et elle, ça ne va pas trop, en ce moment. Des disputes à répétition et il n’est pas rare qu’il découche, se réfugiant chez un ami plutôt que de supporter sa compagne et le petit Ricardo, 4 ans. Alors si on ne peut pas donner d’explication sur le hoquet qui la secoue toutes les cinq secondes, ça peut toujours expliquer qu’elle ait déposé le petit dans une garderie hors de prix, sans se soucier de savoir si le petit déjeuner qu’il avait dû prendre dans la voiture lui avait laissé des traces sur le pull. Elle tousse, tente de reprendre le contrôle de son diaphragme et ouvre le dossier pour se donner une contenance, mais ses épaules se haussent une fois de plus.

C’est là qu’on toque à la porte de la salle d’interrogatoire. Ça doit être l’avocat du type qu’elle n’a pas eu le temps de cuisiner et ça, ça fait qu’elle passe une sacrée mauvaise journée. Mais quand elle ouvre la porte, c’est un de ses collègues qui se tient derrière. Le suspect se penche, joue les curieux alors elle sort dans le couloir, referme la porte derrière elle en interrogeant le policier d’un mouvement de menton. Ce type, c’est pas vraiment un ami. Une vague connaissance à l’humour douteux, un fin mélange de racisme et de misogynie qui la pousse à l’éviter autant qu’elle le peut. Mais le travail l’oblige parfois à côtoyer des gens. « On a une petite, qu’on a arrêté pour vol ». Là, c’est d’autant plus incompréhensible et elle fronce les sourcils. Elle s’attend presque à ce qu’on lui dise que c’est une blague, qu’on l’appelle pour quelque chose de plus important. La mexicaine jette un œil par-dessus de son épaule, pour fixer la porte de la pièce qu’elle vient de quitter puis quand ses yeux se posent sur le policier, elle pointe la dite pièce du pouce, sans la regarder. « J’ai un suspect de meurtre ». Pour le coup, son hoquet lui est passé. C’est tellement gros que son diaphragme en oublie de se contracter, tant il est –comme elle- sur le cul. « Ouai mais elle refuse de parler, on y arrive pas ». Son froncement de sourcils est d’autant plus prononcé, creusant une ride sur son front. Non, ce n’est pas sa journée. Mais le type continue ses explications et s’enfonce un peu plus. « Son nom c’est Castillo quelque chose, du coup j’viens voir si tu peux nous aider ». Elle n’est pas certaine de saisir le rapport mais cette conversation semble sortir tout droit d’une sitcom de mauvais goût. « On s’dit qu’elle parle peut-être pas notre langue alors comme elle et toi vous êtes… ». Elle le coupe, parce que c’en est trop, pour le coup. « On est quoi ? Voisines de paliers ? Tu penses que nos mères ont traversés la frontière ensemble ? ». Il lève les mains, en signe d’innocence. « Hé, j’demande juste si tu peux lui parler portugais ». « Au Mexique, on parle espagnol, cabron ». C’est sorti tout seul mais il n’a même pas du comprendre. Alors elle soupire, verrouille la porte de la salle d’interrogatoire et elle s’éloigne alors qu’il lui crie que c’est la salle au bout du couloir. Elle a plus important à faire mais elle peut pas laisser cette jeune fille entre les mains incompétentes d’un collègue qui n’a retenu qu’un nom de famille à consonance étrangère. Elle pousse la porte, pressée, pousse un soupir face à cette gamine. Elle ne dit rien, sur le coup, se laisse tomber dans la chaise d’en face et prend le dossier que son collègue à laisser au coin de la table. Elle le feuillette, quelques secondes, le lit en diagonale. « Qu’est-ce que t’as volé ? » elle demande, plutôt que de chercher l’information. Elle s’arrête sur sa date de naissance, la petite est encore mineure. Alors la mère de famille lève les yeux vers l’inculpée avant de lancer, en espagnol pour montrer qu’elle ne plaisante pas. « Tu sais que je peux appeler tes parents ? ». Une menace ultime pour quiconque a été élevé, comme elle, à la dure. Elle s’est longtemps sentie à l’abri, face à l’anglais approximatif que parlent ses parents.

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Invité a posté ce message Sam 24 Aoû 2019 - 9:12 #



this is what happens,

when you’re blinded by the sun


Dix-sept mars deux-mille dix-sept, dix-huit heures cinquante-trois indiquées sur l'horloge numérique du commissariat, deux heures et quinze minute depuis son admission, les yeux partagés entre un regard vers le mur et le sol dont elle n'avait pas fini de compter les dalles non plus. La boule dans le ventre qui n'est pas prête de s'en aller pour le dernier jour qu'elle estime passer sur terre, sans savoir qui de la flicaille ou de ses parents prochainement au courant auraient raison du coup de grâce qui finirait de l'achever d'angoisse et de remords. Incapable d'ouvrir la bouche ne serait-ce que pour produire un son devant les deux hommes qui lui font face et qui ne prennent rien comme déposition, même pas suffisamment de souffle pour prononcer son prénom, jusqu'à ce que l'un s'énerve assez pour forcer la langue à se délier. La gamine qui se bat pour ne pas embuer ses yeux de larmes quand d'autres questions sur son identité lui sont posées, les reniflements timides qui ponctuent chacun des indices minimes qu'elle peut donner, qui ne dit mot pour combler le nom de ses parents, malgré leur impatience. Bien sûr qu'elle comprend.

Oh! On te demande si tu parles anglais. Et le plus grand des deux qui agite ses bras comme si elle n'entendait pas, sans rien illustrer par ses propos pour autant, vagues gesticulations si brusques qu'elle a peur de finir par en être giflée. Les mains qui agrippent la table presque pour la prendre en témoin des choses qui finiraient par mal tourner, toujours un mot qui n'est prononcé, bouche bée. Espagnol? Portugais? prononcé avec les pires accents alors que l'autre se lève d'un coup pour sortir de la salle, toujours rien qui n'est dit quand il commence à parler à lui-même, convaincu de ne pas être entendu dans la langue exprimée. Putains de mexicains qui blesse mais qui n'est pas suffisant pour parler, qui la pousse dans des retranchements qu'elle n'aurait pu imaginer.

Finalement une femme qui arrive, qui a directement l'air moins menaçante, plus proche elle de comprendre. Un regard affligé de voir qu'il aurait fallu dans leurs esprits une femme hispanophone pour la faire parler, alors que l'inconnue se met à parcourir le dossier, sentiment de honte qui la traverse quand ses yeux s'arrêtent sur une nouvelle donnée. Des écouteurs répondu du bout et lèvres à sa question, pas possible de nier devant de tels faits. L'acte qui a l'air stupide et aussi capricieux qu'il peut l'être, l'outil qui n'avait rien de produits de première nécessité pourvu qu'on ait plus de vingt ans, mais l'urgence qu'elle avait jugé suffisamment caractérisée quand le fil de la première paire s'était cassée ; quelques regrets depuis la décision qu'elle a prise en les logeant dans sa poche avant de se faire pincer.

No llaméis a mis padres prononcé dans la précipitation, la langue apparemment suffisamment mal parlée au poste pour qu'il fasse une native pour arracher quelques phrases à une adolescente et qu'elle s'y sente plus en sécurité. Aucun des deux hommes pour saisir l'opportunité de saisir le combiné, et un mince espoir que les menaces de la jeune femme s'arrêtent là. S'il vous plaît... alors que la petite brune en trépigne presque imperceptiblement, manquant d'arguments. Je ne le fais jamais et je promets que c'est la dernière fois, que je ne volerai plus jamais, il ne faut pas qu'ils viennent ici, ils ne peuvent pas... Et difficile d'être plus démonstrative sans donner d'indices sur un autre forfait commis une vingtaine d'années auparavant. Je suis désolée exprimé une dernière fois, tout le désarroi possible dans sa voix, toujours pas d'espoir de se déméler magiquement de cette situation, et l'étau qui se resserre autour de l'énigme de ses parents.
code by EXORDIUM. | IMGS BY MORNING RAIN


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Invité a posté ce message Mar 27 Aoû 2019 - 19:50 #






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Les préjugés et les aprioris ont encore de beaux jours devant eux, si on en juge le comportement de certains membres de la police. Même Christina, dans la maison depuis un moment déjà, subit encore les critiques et les regards déplacés de ses collègues. Une minorité, bien heureusement. Ce n’est pas facile d’être mexicain dans ce pays. Et ce n’est pas facile d’être une femme dans ce monde d’homme. Mixez les deux, et vous pouvez vous imaginer les remarques déplacées qu’elle a du essuyer. Et venir la déranger en plein interrogatoire pour interroger une hispanique, c’est bien gentilé par rapport à ce qu’elle a pu vivre dans cette brigade.

La petite est impressionnée, ça se voit. Il suffit qu’elle lui jette un regard par-dessus le dossier pour voir que ce n’est pas une habituée de leurs locaux. Une adolescente qui a fait une connerie stupide, ça arrive. Elle-même est passée par là. Et malheureusement, toutes les deux savent qu’elle ne se serait pas retrouvée ici si elle avait été blonde et que son nom sonnait autrement. Des écouteurs. C’est donc cela qui l’a amenée à se trouver dans une salle semblable à celle du potentiel meurtrier du bout du couloir. Chris souffle par le nez, tant cette situation est ridicule. Elle tourne une page, remarque que le gérant n’est pas encore venu déposé plainte. Dans la plupart des cas, ils ne le font pas pour quelque chose d’aussi stupide qu’une paire d’oreillettes, surtout quand ce sont des adolescents qui tentent de faire le coup. Mais il faut toujours se méfier, surtout si c’est son collègue qui s’est chargé d’aller la chercher.

Elle craint ses parents, d’après la précipitation avec laquelle elle s’est opposée à un appel. Le lieutenant repose le dossier, fermé et le fait glisser au coin de la table avant d’appuyer ses avant-bras sur la surface en métal, joignant les mains. Elle fixe cette pauvre enfant, dans les yeux, les sourcils légèrement froncés, comme en pleine réflexion. Ils ne peuvent pas. C’est ce qui lui dit que quelque chose cloche. En temps normal, les jeunes supplient, disent qu’ils vont se faire tuer ou même inventent que leurs parents sont décédés. Mais le fait qu’ils ne peuvent pas, ça, ça cache quelque chose d’inédit. La porte s’ouvre, sur le fameux collègue qui l’a précédée dans la pièce et il souffle « Ca papote ? ». La brune s’appuie de nouveau au fond de son siège et demande. « Le commerçant porte plainte ? ». Le type hausse les épaules et lance qu’il va appeler pour le faire venir. « Pas la peine, je m’en chargerai ». Il fronce les sourcils, commence à vouloir négocier mais elle lance, en reposant le regard sur l’adolescente. « Tu m’as fait venir, alors je m’en occupe je te dis. Fermes la porte en sortant ». Il est pas vraiment ravi mais il s’exécute et elle sait qu’il est sans doute parti se plaindre à un supérieur. Elle fait un mouvement de menton vers la petite, avant de demander. « Ils sont où, tes parents ? ». La caméra, dans un coin de la pièce, les nargue de sa lumière rouge clignotante et –pour la mettre en confiance-, Christina la désigne du doigt. « Tu peux me parler, ce truc fonctionne plus depuis des mois ». Encore un des vices de ce métier : le manque flagrant de budget. La flic se repenche un peu sur la table, avec un léger sourire –celui qu’elle utilise pour faire cracher le morceau à son fils. « S’ils t’ont fait des remarques, ou si ils t’ont violentés, tu dois aussi me le dire ».


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