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 (weston), before the calm

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Invité a posté ce message Sam 28 Sep 2019 - 16:39 #

here comes a storm
this patch of blue, this ray of sun
the sense of a strange uneasy calm
perhaps that was all, perhaps we're done

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- ft. @lana kline / @weston baker.

Il était tard, déjà, quand Lana leva les yeux de sa paperasse, inspectant enfin l'heure- rien de tel pour se rendre compte de la vitesse à laquelle le temps pouvait courir. Dehors, la nuit était tombée sans qu'elle ne voit le soleil descendre dans le ciel. Peut-être que si elle s'écoutait, elle passerait une nuit blanche, plongée dans son travail, des préparatifs divers et variés qui lui bouffaient le crâne, où qu'elle aille. Il n'y avait que de rares occasions durant lesquelles la blonde laissait le travail au travail : on n'pouvait pas lui reprocher d'être paresseuse, en tout cas. Non, ses proches, sa famille, l'avaient surtout traitée comme une dissipée qui ne savait pas ce qu'elle voulait, bien plus qu'une fille qui ne se donnait pas les moyens d'avoir quelque-chose. Peut-être qu'elle laisserait tomber en plein milieu, cette fois encore : c'était du moins ce que certaines personnes autour d'elle semblaient croire- et ce qui devait justifier le manque de soutien dont elle souffrait silencieusement, quand elle parlait de ses plans et de ses projets. Comment tenir bon, des fois, hein ? Quand elle entendait ses parents lui demander dix fois de suite si elle était sûre et certaine que c'était ce qu'elle voulait ? Quand on semblait sous-entendre que peut-être, elle n'en avait pas les épaules, pas la foi- pas autant qu'elle le voudrait, en tout cas ? Quand on lui disait qu'avoir son business, c'était dur et peut-être pas fait pour elle? Quand autour d'elle tout le monde semblait vouloir lui faire comprendre qu'elle était sa pire ennemie, Lana avait envie de rappeler aux autres les mots qu'ils pouvaient lui dire, presque sans y prêter attention. Quelqu'un de pas passionné, de pas déterminé, n'resterait pas jusqu'à dix heures du soir passé, à remplir des papiers, à faire des comptes, ou à débattre de plans d'investissement, hein ? Quelqu'un qui n'pensait qu'à faire tout ça à moitié, n'aurait pas obtenu le soutien d'une banque et d'investisseurs, n'est-ce pas ? Difficile parfois, de tenir bon sur l'orgueil tout simplement. Rien que pour tout ça alors, la Kline aurait voulu pouvoir continuer sans s'arrêter : tant pis pour l'énergie dont son corps avait besoin, ou du fait que son estomac grognait de faim- tant pis aussi si ses yeux lui brûlaient, maintenant qu'elle les avait levés des lignes et des lignes de nombres et de blablas par lesquels elle avait été littéralement aspirée pendant toute la soirée. La blonde se forçat à tout abandonner, à tout ranger- non sans trier quelques trucs pour les prendre avec elle dans son sac : qui sait, peut-être qu'une fois qu'elle aurait pris un peu l'air et qu'elle se serait revigorée avec un bon repas pris sur le pouce, elle pourrait repartir de plus belle. On le lui avait fait comprendre, ça, après tout : que quelqu'un qui voulait devenir son propre patron devait travailler et travailler sans être trop regardant sur ses horaires pendant un bon moment. Qu'est-ce qu'elle pourrait avoir d'autre à faire, de toute façon ? Il était souvent tentant de passer du temps avec Weston quand elle rentrait : c'était si facile pour elle, de se laisser tomber dans le canapé avec lui pour se mettre à binge-watcher une série plus prenante que ce qu'ils avaient pu soupçonner. Peut-être que ce soir encore, ça les prendrait de court : mais au pire, avec lui comme avec son ex-fiancé ou avec n'importe qui d'autre, la jeune femme n'avait pas la moindre obligation. Elle n'était pas obligée de se détendre ou de lâcher du leste pour faire plaisir à qui que ce soit, ou les convaincre que son job ne prenait pas quatre-vingt dix pour cent de son existence sans que ça ne lui pose le moindre problème. Peut-être était-ce pour ça qu'elle n'avait pas répondu à certains messages ces derniers temps, peu désireuse de se faire rappeler par ses amis, au combien ils jugeaient qu'elle 'travaillait trop' et ne passait plus assez de temps avec eux, comme s'ils étaient des enfants qui avaient absolument besoin d'attention.

Sur le chemin du retour, elle s'arrêta à un petit restaurant à emporter, optant pour des tacos qu'elle emmena à l'appartement, sans même demander son avis à son colocataire: depuis le temps qu'ils vivaient ensemble, la blonde avait tout de même prêté assez d'attentions aux goûts du jeune homme pour savoir ce qu'il aimait, et ce qui ne le tenterait absolument pas. Quitte à ne pas perdre de temps, alors, Lana avait décidé de se la jouer pragmatique, et tant pis s'il serait pris de court: est-c'que parfois, il était trop poli pour lui dire ces vérités que d'autres dans son entourage ne lui cachaient pas ? Elle n'savait pas, Lana, et elle préférait ne pas se laisser trop le temps d's'interroger à ce sujet. Non. Au moins comme ça, ça lui permettait de se sentir bien encore, au moins avec lui. Il était loin des ressentiments non-dits qu'elle sentait piquer le bout de sa langue quand elle était avec ses parents, avec sa sœur aînée, ou avec d'autres qui ne mâchaient pas leurs mots. A croire que c'était elle, qui était trop polie, parfois. L'avantage de rentrer à une heure pareille, ce fut que les rues étaient plus calmes, au moins (à l'échelle de New York) ; malgré tout à la lumière jaunâtre des lampadaires, Lana en vint à s'demander si elle avait croisé la lumière du soleil aujourd'hui, pendant plus longtemps que quelques minutes volées ici ou là, aux moments où elle passait d'une préoccupations à une autre. Elle ne mit pas bien longtemps à rentrer- c'était déjà ça : elle qui aimait choisir de marcher plutôt que de prendre sa voiture pour ses déplacements, était bien contente de ne pas se sentir engluée à d'autres aux heures de pointe. Rien de tel que de rentrer tard pour se sentir relax. Ou peut-être était-ce une dose latente de fatigue qu'elle n'avait pas soupçonnée, qui rendait la jeune femme plus hagarde et nonchalante qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Les tacos étaient encore chauds dans leur sachet en tout cas, quand elle arriva : après avoir choisi de prendre les escaliers, Lana trouva ses clés pour entrer dans l'appartement. Et plutôt que le silence qu'elle aurait bien aimé retrouver à une heure pareille, elle fut accueillie par des pleurs de bébé. Plus que des pleurs- elle, elle aurait pu croire qu'il s'agissait de cris hystériques, d'un gamin qui ne cherchait rien d'autre que de lui percer les tympans. Elle aurait pu râler – ce fut tentant, même, pour une fraction de seconde, une phrase maladroite venant d'elle, la fille qui ne se voyait pas avoir des enfants et qui n'était certainement pas habituée à la présence parasitaire d'un mioche dans son monde. Mais il s'agissait là de la nièce de Wes- la nièce récemment orpheline que le jeune homme avait récupérée, après le décès soudain de son frère et de la femme de celui-ci. Une histoire tragique, vraiment- pire que ça. Lana, elle n'savait pas c'qu'elle ferait, si du jour au lendemain, sa sœur devait disparaître dans des conditions pareilles. Et souvent, la blonde avait l'impression que le soutien qu'elle essayait d'apporter à son ami, n'était pas grand-chose. Que ça n'aidait pas. Et c'était encore pire quand il était question de ce bébé qui venait si brusquement de s'inviter dans l'appartement autrefois si paisible qu'ils partageaient depuis des mois maintenant. Leur chez eux, qui avait vécu à leur rythme si bien trouvé, trop souvent en décalé par rapport au reste de la société de New York, se retrouvait désormais soumis à l'existence d'un minuscule bébé qui pouvait se montrer très emmerdant : fallait toujours la surveiller, toujours prendre soin d'elle, toujours la nourrir ou la bercer, ou lui chanter une chanson, ou la changer, ou essayer de trouver comme par magie ce qui n'allait pas, quand elle pleurait. Beaucoup d'pression, beaucoup plus de stress que tout c'qu'elle pourrait ressentir en travaillant, tiens ! Peut-être n'était-ce pas pour rien, que Lana, elle n'se voyait pas être mère : la fibre maternelle, il n'semblait pas qu'elle existait chez elle. Non, le seul instinct qui lui venait maintenant, ce fut une dose d'inquiétude, serrant sa gorge alors qu'elle déposait ses affaires pour trouver Weston, là, avec la petite dans les bras ; « Hey... » qu'elle offrit au jeune homme après s'être approchée, encore bien hésitante dans ces circonstances- elle essayait du mieux possible, de soutenir son ami et de l'aider : cela se résumait majoritairement à n'pas explicitement lui faire comprendre à quel point ce bébé la terrifiait et l'embêtait, quand elle était de mauvaise humeur- et égoïste sur les bords. Pour le reste, elle ne s'estimait pas douée en grand-chose. Sans doute que ça justifiait qu'elle se soit faite larguer à l'autel comme une malpropre : qui voudrait bien construire un quelconque avenir avec elle, hein ? «  Y'a un problème ? Il s'est passé quelque-chose? » c'est tout ce qu'elle trouva à demander, son regard passant du jeune homme qui avait une mine un peu désespérée, au bébé qui avait les joues rougies, soit par sa crise de nerfs, soit par ses larmes, impossible de savoir. Comment deviner ce qu'un bébé pensait et ressentait, vraiment ? Ça ressemblait à un super pouvoir qu'elle n'avait pas. « J'ai ramené des tacos. » tenta-t-elle dans un sourire, alors que le bébé s'était un peu calmé – entre deux geignements, alors que ses prunelles le regardaient nerveusement comme s'il allait exploser à nouveau. Il était sans doute bien tard pour des tacos- elle ne s'en rendait compte que maintenant, quand bien même ils avaient déjà mangé à une heure pareille. Avant. Quand il n'y avait eu qu'eux deux. Malheureusement, dans ces circonstances, elle ne se sentait pas avoir grand-chose de mieux à offrir.
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Invité a posté ce message Sam 28 Sep 2019 - 18:07 #

-- we are the lonesome  --
We are the waiting and the stolen. we are the foreigners the wandering. we are the ghost upon the road, and. we are just listening to the pale night  ✩ @"lana kline

Peut-être qu’il n’était simplement pas fait pour s’occuper d’un bébé. C’était la dure réalité à laquelle Wes était confronté au quotidien. Il était  immature, il avait envie de profiter de la vie. Fonder une famille, ça ne faisait pas partie de ses objectifs. Lui, il pensait surtout à sa chaîne YouTube, à ce qu’il pouvait faire dessus, le reste, ça ne l’intéressait pas beaucoup. Il était du genre célibataire endurci en plus, le genre de type qui passait la nuit avec une fille et qui ne rappelait pas le lendemain, alors franchement, la vie de famille, très peu pour lui. Il se demandait encore pourquoi son frère l’avait choisi lui, pour s’occuper de sa fille si jamais il lui arrivait quelque chose. Peut-être qu’il s’était dit qu’il ne lui arriverait jamais rien et que du coup, ce n’était qu’une formalité. Pourtant, il s’agissait de l’avenir de sa fille et Weston, il avait beau ne pas savoir beaucoup de choses sur les bébés et sur ce que ça pouvait faire d’être père, il se disait quand même que ce n’était pas quelque chose qu’on pouvait décider comme ça sur un coup de tête. Il ne comprenait pas le choix de son frère. Il aurait pu trouver quelqu’un de plus à même de s’occuper d’un enfant. Lui, il était nul pour ça. Sara serait plus heureuse avec quelqu’un d’autre. Des fois, il se disait qu’il devrait renoncer à sa garde et demander à ses parents de s’en occuper. Eux, ils savaient ce qu’ils faisaient, ce n’était pas son cas à Wes. Il n’était peut-être juste pas fait pour ça, alors abandonner ce serait mieux pour tout le monde. Pour lui, parce qu’il n’aurait plus toute cette pression sur les épaules, pour Sara, parce qu’elle s’en sortirait mieux sans lui. Pour Thomas aussi, parce qu’il avait eu tort d’avoir confiance en lui.

Il était lâche comme ça Wes, à souvent se demander si abandonner n’était pas la meilleure chose à faire. Il avait abandonné ce que certains auraient pu qualifier de job en or, dans une grande entreprise, avec un salaire qui en valait vraiment le coup, juste parce qu’il ne se sentait pas à l’aise dedans. C’était son truc alors, d’abandonner quand il n’avait pas l’impression d’être à sa place et c’était ce qu’il ressentait avec Sara. Ce n’était pas qu’il ne l’aimait pas, elle était sa nièce alors forcément qu’il y avait un lien entre eux, qu’il tenait vraiment à cette petite. Mais c’était trop dur pour lui. Il avait, en plus, l’impression d’imposer ça dans la vie de Lana, alors qu’elle n’avait rien demander à personne. Il se demandait si elle n’allait pas finir par lui dire qu’elle quittait l’appartement, parce qu’elle n’avait pas signé pour vivre avec un bébé. Il comprendrait, mais il n’avait pas envie de la voir partir. Il tenait à elle, aux moments qu’ils pouvaient passer ensemble et il n’avait pas envie de perdre ça. Toute cette situation était compliquée et ça l’était encore plus parce que depuis quelques heures maintenant, Sara, elle était insupportable. Il avait été obligé de couper sa caméra, reportant alors sa vidéo, pour laquelle il était déjà en retard. Son jeu était en pause depuis un moment. Il avait l’impression d’avoir tout essayer, sans rien réussir. Il lui avait donné son bain, il avait changé la couche. Il lui avait donné son biberon aussi. A force qu’elle parte en crise de larmes il avait fini par se dire qu’elle était peut-être malade, alors il avait pris sa température, mais rien. Tout semblait aller bien et pourtant elle était restée un moment inconsolable et lui, il était à bout de nerfs. Il ne savait plus quoi faire pour lui venir en aide et c’était éreintant. Ça ne faisait que lui prouver que tout ça, c’était probablement trop pour lui. Il ne parlait pas le langage des bébés, il n’y avait pas un truc, inné en lui pour l’aider à savoir comment réagir face aux pleurs de la petite. Peut-être qu’il existait vraiment une fibre maternelle et une fibre paternelle et de toute évidence, ça lui faisait défaut à lui. Il n’était qu’un gamin qui gagnait sa vie sur internet, alors qu’il avait fait de grandes études, évidemment qu’il n’était pas fait pour s’occuper d’un bébé. Ça allait le rendre fou. Au moins, elle avait fini par plus ou moins se calmer, quand Lana passa la porte de l’appartement, il espérait qu’elle n’allait pas reprendre de plus belle dans quelques instants. « Hey. » Qu’il répondit à son tour, d’un air épuisé, parce qu’il n’en pouvait plus, un bébé en pleine crise, c’était probablement le truc le plus épuisant du monde. « J’en sais rien, elle n’a pas arrêté de pleuré, pourtant, j’ai l’impression d’avoir tout bien fait. » Il était même allé vérifier sur internet s’il n’y avait pas des astuces pour ce genre de situations, mais évidemment, s’occuper d’un bébé, ce n’était pas comme jouer à un jeu, les astuces des autres, ne marchaient pas forcément avec ce bébé là et clairement avec Sara, il avait cru que rien n’allait marcher. Pour le moment, elle était dans ses bras, à peu près calme. Même s’il doutait franchement du temps que ça allait durer. « T’es la meilleure. » Des tacos, ça allait lui faire du bien à lui. Il avait super faim en plus. Il avait bien besoin d’un bon petit plat pour se remettre de tout ça. « Tu crois qu’elle le ressent, que ses parents sont plus là ? » Il demanda alors, quand bien même Lana ne devait pas comprendre le bébé mieux que lui. Mais les bébés s’habituaient aux voix et aux odeurs, alors peut-être qu’elle réagissait comme ça, parce que ça faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas entendu les voix de ses parents et respiré leurs odeurs. Il ne pouvait rien pour ça Wes, parce que ses parents, ils étaient morts. Lui, il avait perdu son frère et sa belle-sœur dans cet accident et c’était encore douloureux, peut-être que c’était pareil pour Sara et que c’était ça qui la mettait dans un état pareil. Si ça devait être ça, alors il pouvait essayer tout ce qu’il voulait, il serait toujours impuissant le brun. Malheureusement, il ne pouvait pas changer l’histoire, les parents de la petite ne reviendraient jamais.  

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Invité a posté ce message Sam 28 Sep 2019 - 18:42 #

here comes a storm
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the sense of a strange uneasy calm
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- ft. @lana kline / @weston baker.

Toutes les petites filles rêvaient d'un mariage de princesse avec une robe blanche, un mari parfait et une vie de famille se profilant à l'horizon. Combien de fois avait-elle entendu ce blabla, Lana? Déjà gamine, ça lui avait fait lever les yeux au ciel, à elle, l'enfant rebelle qui n'voulait pas rentrer dans le moule, n'avait jamais aimé jouer à la poupée et préférait toujours se débrouiller par elle-même. Sans doute que les gens comme elle étaient programmé à échouer au grand jeu de la vie : ils n'avaient pas les rêves communs aux autres, ceux qui étaient faciles à atteindre. La blonde, on l'avait jugée trop volage, trop changeante – instable – et fallait croire que ça lui avait porté défaut. Aujourd'hui à l'approche de la trentaine, elle se retrouvait célibataire, son histoire d'amour la plus longue réduite à néant, à vivre en colocation comme si elle avait été une étudiante sans le sou qui avait besoin de partager un appartement, pour avoir un toit sur la tête. Au final, elle avait atteint son but : elle n'était pas devenue la femme se calquant sur les critères d'existence des autres. Elle ne s'était pas mariée, quand bien même c'n'était pas passé loin, et elle n'était pas prête d'avoir un enfant. A moins qu'un jour, le préservatif qu'elle utiliserait avec un coup d'un soir ne craque, sans qu'ils s'en rendent compte, et que le hasard fasse que ce soit pile à la mauvaise période du mois. Peut-être qu'elle n'devrait pas être surprise qu'une chose pareille arrive : heureusement, ces derniers temps elle était bien trop occupée pour avoir le temps ne serait-ce que d'avoir un amant pour une nuit. Beaucoup pourraient pourtant argumenter qu'un orgasme serait bien tout c'dont elle avait besoin pour se détendre- relâcher un peu la pression qui s'était lentement mais sûrement instillée en elle. Mais non, le soir quand elle rentrait, elle n'allait pas retrouver le confort d'une vie de célibataire où elle n'obéirait qu'à ses règles. Elle n'allait même pas retrouver Weston qui la comprenait et vivait comme elle. Maintenant, tout avait changé- il y avait Sara. Et elle n'savait qui blâmer pour ça. Elle n'savait même pas si elle avait le droit de blâmer qui que ce soit. Après tout, s'ils se retrouvaient avec un bébé à l'appartement, c'était parce que les parents de celle-ci étaient morts dans un tragique accident. Le frère de Wes, fauché par la vie encore à l'orée de celle-ci : lui, il s'était posé, et marié, et il avait fait un gosse. Mais ça n'avait pas empêché le destin de couper court à tout ça. Alors ouais, il serait injuste de détester l'idée qu'il ait amené dans ce monde un petit être qui avait perdu ses parents aujourd'hui : dans sa famille, il y aurait eu des gens pour s'occuper d'elle, altruistes et assez submergés par l'amour qu'ils lui portaient, pour n'pas l'abandonner comme un déchet encombrant.

Ce que le jeune homme faisait pour la mémoire de son frère, alors, elle n'pouvait que l'admirer. Comme ça, silencieusement, sans oser y mettre les mots et sans même savoir comment. Leur relation à tous les deux avait toujours été relativement simple : ils ne parlaient pas spécialement des choses qui les tracassaient, échappaient à cette réalité ensemble, quand ils étaient dans leur petite bulle, cet appartement où ils s'étaient retrouvés par un curieux concours de circonstance. Si les choses avaient été faites pour être autrement, elle, elle serait mariée aujourd'hui. Loin, très loin d'accomplir ce vers quoi ses ambitions l'avaient toujours portée : alors c'que sa vie était devenue aujourd'hui, Lana n'arrivait pas à le regretter. Peut-être était-ce pour ça qu'elle n'partait pas ; qu'elle ne se la jouait pas lâche, prête à abandonner le blond derrière elle, à un sort où il était plus paumé qu'autre chose. Mais elle n'pouvait pas prétendre avoir des réponses à ces questions qu'il posait. Le fardeau qui était si subitement retombé sur Weston, elle ne le souhaiterait à personne – ça, en plus d'avoir perdu un membre de sa famille dont il avait été particulièrement proche. Qu'est-ce qu'elle ferait, elle, si sa sœur devait mourir ? Elle en serait tellement perdue dans le chagrin et le deuil, qu'elle serait même incapable d's'occuper d'elle-même – alors d'un bébé, hein ? Sur le bord comme ça, à observer les choses, Lana s'disait que c'était trop ; trop qu'on avait imposé comme ça à son ami, trop d'attentes et d'exigences qu'on lui infligeait comme ça. Comme s'il n'avait pas lui-même fait des choix personnels qui ne l'avaient jamais mené dans la direction de fonder une famille. Encore une fois, pourtant- qui blâmer, pour ça ? Sûrement que c'était la dernière chose qu'il avait en tête, lui, de blâmer son frère pour tout ce qui arrivait. C'était ça, l'truc avec les accidents qui se produisaient comme ça : il n'y avait personne vraiment à détester. Personne qui avait volontairement choisi une telle tournure des choses. A moins qu'on n'croit en Dieu, mais à quoi ça servirait, hein ? Elle, elle était trop pragmatique pour être croyante- pourtant, elle en avait rencontré des tas, des gens qui étaient persuadés de l'existence d'une entité supérieure qui écrivait l'histoire de chacun. Alors pourquoi est-ce que quelqu'un ferait ça ? Ça semblait arrogant de s'dire que la mort ne devrait pas exister, si Dieu était réel. Mais priver un bébé de ses deux parents, comme ça d'un coup, après une soirée toute bête, ça, c'était particulièrement cruel. Alors oui, évidemment qu'elle ne pouvait rien reprocher à Wes- il faisait là quelque-chose de courageux qu'elle n'se sentirait même pas la force de faire, elle. Et Sara, elle aussi, était une innocente dans l'histoire ; rien d'autre qu'une petite fille qui grandirait pour toujours sans connaître ses parents. Elle n'aurait jamais, aucun souvenir d'eux- ni de leurs voix, ni de leur présence, et les seules images qu'elle aurait de leur visage, seraient celles conservées sur des photos. Elle avait tout ça en tête, Lana- une compassion serrant son cœur lorsqu'elle les vit tous les deux. Ç'aurait été si facile de se concentrer sur elle- la journée longue et intensive qu'elle venait de passer, tous ces plans qu'elle aimait mettre en avant dans sa vie- tout ce qui comptait pour elle et elle exclusivement. Mais si elle soupira, ce fut plus d'impuissance que d'agacement ; qu'importait sa volonté, le fait était qu'elle n'savait pas quoi faire elle non plus, et que face aux questions de son ami, elle était inutile et incapable de trouver les mots doux qui consolaient. « J'en sais rien... » elle souffla donc, faute de mieux, pinçant les lèvres dans une moue qui se voulait empathique. Est-ce que Sara ressentait vraiment l'absence de ses parents ? Est-ce que ça allait la marquer, la traumatiser à vie ? Est-ce que c'était ce genre d'enfance qu'ils – Weston, mais aussi elle, puisqu'elle vivait sous ce toit également – promettaient d'offrir à cette petite fille ? C'était trop macabre de voir les choses comme ça. Alors faute de mieux, quand elle s'approcha enfin du jeune homme pour s'asseoir à ses côtés, observant le bébé dans ses bras, elle forçat un sourire face au ridicule de ses pensées ; « Dans plein de films et de séries, quand le bébé pleure comme ça, les parents prennent la voiture pour aller faire cinquante fois le tour du quartier jusqu'à ce qu'il s'endorme. » voiture, peut-être que l'idée était déplacée dans ces circonstances. Mais si c'était un mot qu'ils n'pouvaient plus jamais mentionner quand il était question de Sara, ce serait compliqué pour le futur. Rien que pour elle. Faudrait bien un jour qu'elle passe son permis. Ou même qu'elle grandisse sans être traumatisée par la mort de ses parents, et les circonstances de celle-ci. « Ou peut-être... qu'elle sent surtout que t'es nerveux et frustré. J'veux dire, même moi je le sens et j'viens d'arriver. » encore une tentative de lui arracher un sourire- de s'en arracher un à elle-même. Tout avait été facile pour eux, quand ils n'avaient été que tous les deux : ils avaient eu leur rythme, leur routine, leur existence ensemble où ils ne s'étaient même jamais donné la peine de se rendre des comptes. Weston avait pu tourner ses vidéos comme il voulait, et elle avait pu travailler aussi tard qu'elle le souhaitait. Parfois ils avaient fait des nuits blanches, suivies de grasses matinées indécentes. Maintenant, tout ça c'était fini. Le truc, c'était qu'il fallait s'adapter.
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Invité a posté ce message Mar 22 Oct 2019 - 11:57 #

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Wes, il n’avait jamais franchement été le genre d’homme à envisager de se poser, de se marier, de faire des enfants et d’avoir ce genre de vie, calme et posée. Il vivait à 100 à l’heure lui. Il tentait des expériences que certains pourraient penser complètement dingues, ou risquée, simplement parce que lui, il aimait l’adrénaline dans ses veines quand il se lançait dans des sports extrêmes. Il aimait voyager, bouger, découvrir de nouveaux horizons et vivre sans se soucier de ce qui pourrait bien lui arriver le lendemain. Il n’avait pas connu d’histoire sérieuse depuis des années, Wes, parce qu’il n’avait pas le temps pour ça, parce que ce n’était pas dans ses objectifs de vie. Certains pourraient pourtant lui dire qu’à trente-trois ans, il était grand temps qu’il se réveille et qu’il se reprenne en mains, qu’il se trouve une situation stable, parce qu’il allait finir par le regretter. Pour l’heure tout ce qu’il voyait, c’était qu’en se retrouvant dans ce genre de situation, c’était sa liberté qu’il allait regretter. Pourtant, est-ce qu’il avait vraiment le choix à présent ? Il y avait Sara et bien malgré lui, il se retrouvait à devoir s’en occuper. Il n’avait jamais voulu d’enfants et pourtant, il avait toujours été gaga avec sa nièce, mais c’était plus simple quand elle avait été avec son frère et son épouse. Ils avaient été ses parents après tout. Ils avaient été amoureux et ils avaient voulu un bébé. Lui, il n’avait rien demandé à personne et pourtant, il ne pouvait pas abandonner Sara à son sort. Il le devait à son frère tout autant qu’à la petite, même si c’était le truc le plus compliqué au monde, d’élever un enfant, il se disait qu’il fallait qu’il y arrive et pourtant, ça aurait été tellement plus simple, de baisser les bras et de laisser ses parents s’en occuper.

Ils étaient de bons parents, les Baker. Il n’avait jamais manqué de rien et on pouvait facilement se dire qu’ils avaient déjà accueilli des bébés comme Sara, puisqu’ils avaient tous été adoptés dans la famille. Aucun des enfants Baker ne connaissait leurs parents. Sara aurait dû avoir les siens, elle. Elle n’avait pas été abandonnée, elle n’avait pas été un enfant indésiré qu’on préférait confier à un autre couple pour une raison ou pour une autre. Elle avait été aimée et à sa place dans sa famille et maintenant, elle était orpheline. La vie était injuste. Il prenait des risques lui, pour le plaisir autant que pour impressionner ses abonnés sur YouTube et il allait bien. Il avait eu quelques blessures, jamais rien de grave, jamais rien qui ne l’ait tué. Son frère et sa belle-sœur, un jour ils étaient montés dans leur voiture pour faire un trajet banal et ils n’en étaient pas revenus. Les accidents, ce n’était pas rare, mais ça rendait la vie dégueulasse. Maintenant, ses parents étaient morts et la pauvre Sara n’avait plus que son oncle pour s’occuper d’elle et autant dire qu’elle n’était pas aidée, parce qu’il n’était vraiment pas doué. Il y avait Lana aussi, qui assumait la responsabilité avec lui, alors qu’elle n’avait encore moins demandé à ce que ça lui tombe dessus. Ils étaient colocataires, alors maintenant que le bébé était dans sa vie à lui, il l’était dans sa vie à elle aussi. Elle l’aidait comme elle pouvait et c’était un vrai soulagement pour lui. Il s’en voulait pour ce qu’elle devait subir au quotidien à cause de cette histoire, mais il ne savait pas comment il ferait sans elle. Ce soir, elle avait ramené des tacos et c’était déjà un grand geste aux yeux de Wes, alors que paniquer par la crise de Sara, il n’aurait même pas pensé à manger. « Il parait que les bébés s’habituent à la voix de leurs parents avant même de naître, peut-être qu’elle panique parce qu’elle ne les entend plus. » C’était probablement une hypothèse un peu bidon, comme tout ce qu’il pouvait prétendre savoir ou comprendre à propos des bébés. Lui, il avait été adopté, il n’avait aucune idée de qui étaient ses parents biologiques et il n’en souffrait pas pour autant. Est-ce qu’il avait fait des crises comme ça étant bébé, parce que ses parents biologiques lui manquaient ? Il n’en savait rien et sans doute que ses parents ne se souvenaient plus de cette époque, vieille de plus de trente ans. « Ouais et dans ces films, je suis sûr qu’il n’y a jamais de bouchons à New-York. » Est-ce que ça valait le coup de risquer de se heurter à des bouchons pour endormir la petite ? Il était tard, les rues étaient sans doute plus dégagées, mais on n’était jamais trop prudent à New-York. Il n’avait pas peur des voitures, il ne voulait pas que Sara ait peur de des voitures à cause de ce qui était arrivé à ses parents, mais il n’avait pas le courage de sortir pour ça ce soir. « Ah ouais, ça se sent tant que ça ? » Il lâcha un petit rire, alors que c’était évident que ça se sentait qu’il était stressé et frustré. Il ne savait pas quoi faire pour la calmer, alors peut-être qu’ils étaient coincés dans un cercle vicieux et que tant qu’il ne se calmait pas, il ne pourrait pas la calmer. « Je ne sais pas comment font les parents pour être détendus avec leurs bébés. » Il ne savait pas comment faisait les parents pour tout un tas de choses, parce que pour lui, être parents ça ressemblait à un truc impossible. Il n’en avait jamais eu le désir, alors forcément, ce n’était pas évident de se retrouver avec un bébé et puis ça ne s’improvisait pas, la preuve, il était en pleine galère, alors ce n’était pas gagné pour qu’il puisse enfin se détendre.

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Invité a posté ce message Dim 24 Nov 2019 - 12:39 #

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- ft. @lana kline / @weston baker.

Si on lui avait demandé, Lana aurait volontiers dit qu'elle détestait les clichés. Qu'elle n'voulait rentrer dans aucune case en particulier, et certainement pas se soumettre à ces convenances accrochées à de trop nombreux esprits. Ils vivaient en 2019, bon dieu ! Et peut-être qu'il était temps pour les femmes de voir leur valeur au-delà du mariage, du fait d'avoir des enfants bien éduqués et propres sur eux, ou de la propreté de leur cuisine. Elle qui n'avait jamais eu d'appartement rien qu'à elle, sans doute que c'était tant mieux pour le monde du mobilier : déjà chez sa sœur, ou même ici avec Weston, elle était du genre bordélique. Bordélique organisée, mais bordélique malgré tout. Le genre de princesse du célibat laissant traîner ses chaussures dans l'entrée, qui ne faisait pas la vaisselle à moins qu'on l'y force, et qui pourrait pousser le vice jusqu'à remettre trois fois de suite le même tee-shirt juste pour n'pas avoir à faire de lessives incessantes. Après tout, quand on vivait l'amour comme elle, il n'y avait pas besoin de maintenir les illusions bien longtemps : suffisait d'être propre sur soi le temps d'une nuit, d'un petit déjeuner où on prétendait qu'on allait se rappeler, avant de passer à autre chose. Paradoxalement, tout dans son travail était toujours mieux organisé- au fond, c'n'était que logique : elle dévouait tellement de temps dans ses journées à cet emploi qu'à moitié satisfaisant, que le reste passait aisément au second plan. Ce soir, elle avait bien oublié Wes et Sara ; son colocataire qui pourtant, avait peut-être plus besoin de son aide qu'il ne l'avait exprimé jusqu'alors. Mais Lana, éternelle égoïste dans l'âme – ou quelque-chose y ressemblant, plus ou moins consciemment – elle n'se concentrait que sur elle : sur l'évidence qu'elle n'serait pas un conseil idéal pour le jeune homme, qu'elle ne saurait pas aider. Une impuissance avec laquelle elle ne vivait pas aussi bien qu'elle le prétendait, derrière ces sourires qu'elle vendait, ce flegme avec lequel elle lâchait des répliques qui ne voulaient pas dire grand-chose. Mais que pouvait-elle conseiller à son ami ? Au fond, ils étaient tous les deux dans la même galère vis à vis de ce bébé qui s'était si brutalement incrusté dans leur vie en coloc. Et elle savait que Wes, en plus de ça, lui il devait gérer le deuil, l'absence de son frère ou même le sentiment d'injustice qui accompagnait l'accident qui lui avait coûté la vie. Mais-... mais c'n'était pas parce qu'il souffrait, parce qu'elle culpabilisait, parce qu'ils essayaient qu'y'avait une formule magique les rendant experts en baby-sitting. Au fond, y'avait eu un instinct de survie évident entre eux, dans l'fait qu'ils n'aient jamais cherché à se poser ou à fonder une famille ; ils n'étaient peut-être tout simplement pas faits pour ça.

Alors qui sait, certains pourraient argumenter que le mieux qu'elle pourrait faire, ce serait d'essayer de persuader le Baker d'abandonner la garde de la petite- de la confier dans ce foyer si stable dans lequel lui, il avait grandi. Il n'avait jamais rien eu à redire sur ses parents, sur leur éducation ou l'existence qu'il avait connue, enfant. Même ses parents à elle n'étaient pas mauvais, au contraire- et leurs critiques aujourd'hui, elle pourrait les interpréter comme du souci qu'ils exprimaient tout simplement à l'oreille de leur benjamine, pas à la hauteur de son aînée qui avait tout réussi. « Au niveau où on en est, je parie qu'on aurait des choses à apprendre de tous ces bouquins inutiles que les futurs parents achètent. » loin d'elle l'idée de juger- elle eut un ricanement, persuadée que c'était probablement ce que le frère et la belle-sœur de Weston eux-mêmes avaient fait. C'était logique, la panique de futurs parents essayant de se construire une expérience, au moins sur le papier. Le fait était que la pratique était très différente, qu'y'avait des tonnes de raisons pour lesquelles les bébés pleuraient tout l'temps, qui n'étaient pas décrites dans ces putains de livres. « Il doit y avoir... des trucs comme ça, ouais, chez les bébés. Mais elle connaît ta voix, aussi... » qu'elle tenta de le réconforter, un peu plus pragmatique et réaliste, abandonnant les blagues qui ne faisaient rire personne au profit de la situation actuelle : aussi déplaisante était-elle. C'n'était pas évident de se sentir échouer- elle le savait, elle n'avait que trop souvent flirté avec cette émotion-là. Et pourtant, Sara n'était là qu'un bébé encore tout petit- une petite fille qui s'adapterait tant bien que mal malgré ses parents : un sacré fardeau qui retombait sur les épaules de Weston, que d'aider cette gamine à ne pas sombrer alors qu'elle avait perdu ses parents. Elle le savait, Lana- elle compatissait assez pour vouloir rester auprès de lui, envers et contre tout, alors que ç'aurait pu être si facile de se prétendre indépendante et déterminée, prête à avoir son propre appartement. Égoïste encore plus, au fond ; à abandonner celui qui lui avait tendu une main quand elle s'était retrouvée abandonnée par son propre fiancé. « Meh, on sait tous comment ces films se passent. C'est jamais à New York, toujours dans des quartiers cossus où les gens qui héritent du bébé se retrouvent dans une baraque idéale, sans problème d'argent ni rien. » à s'adapter alors même que dans la vraie vie, ça semblait si compliqué. Encore une fois, c'était un peu comme ces livres qui ne vendaient qu'une image polie de la vie de parent. Quoique, peut-être qu'en lire certains les aideraient à comprendre la biologie élémentaire d'un enfant aussi jeune que Sara- et que rien que ça, ça leur donnerait un coup de pouce. En attendant, la blonde, elle se sentait surtout faire tâche. Si Wes n'était pas à l'aise, c'n'était rien pour décrire les sentiments qu'elle avait, elle- de se sentir inutile, impuissante, et incapable d'avoir quoique ce soit à offrir de son côté de l'équation, à part un genre de soutien moral où elle s'essayait plus à l'humour qu'à quoique ce soit de vraiment constructif. « Mon pauvre, de toutes les femmes de New York qui sont gaga de bébés, t'es tombé sur celle qui n'y connaît rien. Et qui n'a jamais eu de chat, ou de chien. J'ai eu un hamster, à une époque, mais il est mort au bout de genre, six mois. » irresponsable comme le disaient si souvent ses parents- et alors qu'elle avait cru s'accrocher au sarcasme pour garder contenance, il y eut une honte quand même qui la gagna, une rougeur brûlante grimpant de sa gorge jusqu'à sur ses joues. Peut-être qu'ils avaient raison, au fond, tous ses détracteurs, et qu'elle n'avait vraiment jamais rien accompli de réel.
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Invité a posté ce message Lun 23 Déc 2019 - 18:00 #

-- we are the lonesome  --
We are the waiting and the stolen. we are the foreigners the wandering. we are the ghost upon the road, and. we are just listening to the pale night  ✩ @"lana kline

Il aimait sa nièce Weston, ça ne faisait aucun doute. C’était impossible de ne pas tomber en amour devant ce genre de petit bébé adorable. Il l’avait aimé dès le moment où il avait posé le regard sur elle, mais il avait toujours pensé qu’il ne serait que le tonton cool de cette dernière et qu’il n’aurait ainsi que très peu de responsabilités envers cette dernière. Ce n’était pas sa fille, c’était celle de son frère et en toute logique, c’était lui qui devait s’occuper d’elle. Il ne pouvait évidemment pas en être autrement. Weston, il n’avait jamais imaginé que les choses pourraient un jour se compliquer suffisamment pour qu’il se retrouve à devoir s’occuper de la petite, comme le ferait un père, parce que son frère et son épouse auraient trouvé la mort dans un accident de voiture. Ce n’était évidemment pas comme ça que les choses étaient censées se passer. Il aimait son frère Weston, même s’ils n’étaient pas unis par le sang, parce que tout le monde chez les Baker avait été adopté, il aimait quand même ses parents et ses frères et sœurs, comme s’ils avaient eu le même sang dans les veines. C’était douloureux alors de devoir enterrer son frère. Ça l’était encore plus, quand on se retrouvait à devoir s’occuper de sa fille, sans savoir comment s’y prendre. Il n’était pas fait pour ça le brun. Les bébés, ce n’était clairement pas son domaine de prédilection. Il n’avait pas imaginé qu’il finirait un jour père de famille. Pour ça, il fallait déjà rencontrer une personne avec qui on aurait envie de se poser pour le reste de sa vie et cette nana-là, il ne l’avait jamais rencontrée Wes. Il ne la cherchait pas en même temps, alors ce n’était pas demain la veille qu’il allait la trouver.

Il aimait sa vie de célibataire, sans attache et sans responsabilités. Il aimait passer ses soirées à boire et rentrer chaque soir avec une femme différente. Il n’avait vraiment pas prévu d’avoir un jour un bébé à charge, que ce soit le sien ou celui d’un autre. Il avait beau coucher à droite et à gauche, il était très prudent, parce qu’il s’était toujours dit qu’il était hors de question qu’il engrosse une nana par erreur et doivent après assumer ses responsabilités. Une chance pour lui, ce n’était jamais arrivé. Il se retrouvait quand même avec un enfant sur les bras. Pas le sien, mais celui de son frère et c’était vraiment la galère pour lui. Il avait peur de ne pas être à la hauteur, peur de décevoir son frangin, peur de ne pas être capable d’offrir à Sara la vie qu’elle méritait. Peut-être bien qu’il ferait bien d’abandonner, de laisser la garde à ses parents et de reprendre sa vie. Ce serait lâche et il aurait l’impression de trahir son frère, mais est-ce que ce ne serait pas mieux pour Sara ? Il se posait tellement de question, qu’il ne savait plus où il en était le Baker. Heureusement, au milieu de tout ça, il y avait Lana. Elle n’avait encore moins que lui de raison d’accepter cette situation, mais elle était restée à ses côtés et c’était un vrai soulagement pour lui. Elle ne s’y connaissait pas beaucoup en bébé et elle démontait clairement le stéréotype qui sait naturellement s’y prendre avec les bébés, parce qu’une femme a forcément un instinct maternel inné. Il n’avait jamais cru en ça Weston et Lana prouvait bien qu’il avait raison. Elle était comme lui, pas franchement douée avec les enfants. Pourtant, elle ne l’avait pas – encore – abandonné et son soutien lui était précieux. « Ouais, je pense aussi, va falloir que je m’y mette. » Il lâcha un léger rire. Est-ce qu’on pouvait vraiment apprendre à être parent en lisant un livre ? Lui qui était un grand sportif, il savait qu’il y avait une large différence entre la théorie et la pratique. Il avait lu des livres sur tout un tas de sports, ce n’était pas pour autant qu’il serait bon sur le terrain. « C’est vrai, je sais pas si c’est celle qu’elle préfère, mais bon. » Elle n’avait pas le choix de toute façon Sara. Elle n’avait plus que lui et même si ce n’était pas un cadeau, il fallait qu’elle s’y fasse autant qu’il devait s’y faire. Il faisait de son mieux et c’était déjà pas mal. « Ouais, la belle-vie quoi, bien loin de la réalité. » Il rigola à nouveau en imaginant ces films dont elle parlait. La vraie vie, ce n’était pas un film, alors ils étaient dans un appartement New-Yorkais et il fallait faire avec. Au moins, il gagnait bien sa vie, tant que sa chaine marchait bien, alors de ce côté-là, Sara n’avait pas trop d’inquiétude à avoir. C’était au moins un domaine dans lequel il excellait. « Et toi t’es tombée sur le seul mec avec un frère assez cinglé pour le nommer tuteur de sa fille et mourir dans un accident un peu après. » Il soupira légèrement, il se demandait vraiment ce qui lui était passé par la tête à son frère pour le choisir lui. Il avait eu l’embarras du choix pourtant. Thomas, il avait toujours eu une grande confiance en lui, une erreur, sans doute. « On fait la paire au moins. » Ils s’étaient bien trouvés de toute évidence tous les deux. Nuls avec les enfants, fêtards, pas toujours sérieux et pourtant plein d’ambitions et très professionnels. Ils avaient de nombreux points communs tous les deux, mais il aurait préféré que le fait de se retrouver à vivre dans le même appartement qu’un bébé qui n’était pas le leur, n’en soit jamais un. La vie était parfois bien surprenante et clairement pas toujours dans le bon sens du terme.

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