Let's play a game + Sha

Let's play a game.

Une nouvelle fois, tu n'es pas retournée à ton foyer à l'heure convenue. Le couvre-feu de ton foyer qui se doit d'être respecté par tous les jeunes de ton âge, tu ne le respectes absolument pas. Les éducateurs ont beau te rappeler à l'ordre à chaque fois, ils ont compris que c'était que du vent qui passait dans tes oreilles. Ils ont compris et ont désormais l'habitude de ton comportement indiscipliné et irrespectueux, et que le seul moyen pour te ramener par la peau des fesses est tout simplement de confier cette tâche à des policiers. Tu en as passée des soirées au commissariat d'un quartier ! D'ailleurs, en ce moment même, ton foyer a dû t'oublier, ou ont fini par te laisser faire, tant pis pour toi selon eux. Ou bien encore, une patrouille te cherche actuellement dans les rues de New-York. Mais encore une fois, bon courage à eux. Te balader une fois la nuit tombée te donne comme des ailes dans cette vie. L'obscurité et la froideur d'une nuit fraîche est un peu ton environnement naturel. Tu adores sentir l'air frais d'une nuit te caresser le visage. Tu aimes la tranquillité d'une douce nuit calme, une fois que les rues sont vides de passants ! Tu es un peu intrépide et insouciante face aux potentiels dangers que peut représenter de traîner seule dans les rues de New-York à des heures tardives. Surtout pour une jeune fille comme toi. Tu sais peut-être te battre, mais cela ne veut pas dire non plus que tu es une super-héroïne. Néanmoins, toi tu ne penses pas du tout au problème que tu pourrais avoir et rencontrer. Tu n'as pas vraiment froid aux yeux, et tu es insensible à la peur. Il est vrai que tu sors jamais sans ton canif dans ta sacoche. Un petit canif que tu as volée au détriment d'un passant. Tu lui as pickpocket cette arme blanche et depuis, il ne te quitte plus. Il te sert pour beaucoup chose, et jamais tu t'en es servie pour te défendre, ou menacer quelqu'un. Tu as beau être violente, mais tu n'es pas dangereuse au point de menacer à l'arme blanche sur un coup de tête. Trainer seule le soir, c'est devenu habituel pour toi depuis que tu es arrivée à New-York. Il y a à peine deux années ! À Séoul tu avais toujours l'habitude de retrouver un petit groupe de potes pour traîner tard dans les rues coréennes. Ici, en Amérique, tu ne connais personne, et tu es venu en Amérique contre ton gré, car tu as été adoptée par une famille américaine. Finalement adoption annulée, car tu en donnais de toutes les couleurs à ta famille, et c'est pour cette raison que tu es un peu coincée ici, dans un foyer de jeunes de ton âge. Ton adaptation ne s'est pas du tout fait, même si en soi, tu n'as fait aucun effort pour y arriver, et te faire des amis à ton université par exemple, ou encore à ton ancien lycée lorsque tu es arrivée au cours de la dernière année.

Tu n'es absolument pas retournée à ton foyer après tes cours pour déposer tes affaires dans ta chambre. Tu as encore ton sac bandoulière d'étudiante sur toi, où tes différents bouquins et cahiers de cours de jour s'y trouvent. Aujourd'hui, tu n'avais pas de cours de photographie, alors ton appareil photo est resté chez toi. Néanmoins, qu'est-ce que tu t'ennuies à New-York, c'était plus cool pour toi à Séoul, où tu avais tes fréquentations. Deux années, et tu as juste l'impression que tu vas mourir d'ennui dans cette ville. En traînant sans réellement but dans les rues, tu passes devant plusieurs épiceries qui sont ouvertes le soir, tu hésites à y entrer pour voler des paquets de bonbons ou de chips, ou une petite bouteille de boisson. Mais finalement tu t'y rétractes n'ayant pas la foie. En marchant péniblement, tu fouilles un cours instant dans ton sac, pour y sortir un bonnet noir, afin de le viser sur ta chevelure blonde. Il commence à faire frais à ton goût. Tu as sur toi un pull, un peu large où tes manches recouvrent jusqu'à tes doigts. Cette petite balade te fait du bien quand même. Une simple balade avec la lune comme seule compagnie te suffit amplement, néanmoins, il te manque comme quelque chose. Un détail pour te remonter, et te donner l'air joyeux et évasif. Ta petite dose de composants illicites ! Malgré tout, tu n'as pas un sous, tu es plutôt en galère sur ce domaine. Puis à New-York, tu ne connais pas les bonnes fréquentations pour te procurer ce que tu cherches, contrairement Séoul. Tu as tout de même un petit joint que tu as préparée dans l'ombre pour t'occuper et combler ton petit manque qui commence à se faire ressentir. Après allumage du papier, tu fumes à petit feu en te baladant tranquillement détendue. Ce n'est certainement pas assez fort pour toi ce petit shit, mais tu fais avec, car tu n'as pas le choix. Certains que tu vas sentir l'odeur du joint en entrant à ton foyer. Mais tu as l'intention d'y entrer discrètement en plein milieu de la nuit pour que personne te capte. Un bruit de balle qui tape le bitume, c'est ce que tu entends soudainement à travers le calme et le silence de ce coin d'un quartier paumé. Évidemment, tu t'approches d'un vieux terrain de basket et ton regard se dirige immédiatement vers le terrain. Tu y vois un garçon qui y joue seul, quasiment dans l'obscurité de la nuit. Ça te fait doucement sourire de voir cette scène à cette heure, et tu sembles avoir trouvé un moyen pour casser ta petite ennuie. Un élément qui va t'occuper, tu imagines, en imposant ta présence en tout cas. Tu t'approches donc du terrain, en observant le jeune homme sur le terrain. Tu retires ton sac, pour le déposer sur un banc près du terrain avant de reporter ton intention sur lui << Je suis certaine que je te met la misère. >> Tu prends un air légèrement provocateur, sous ton accent prononcé lorsque tu parles anglais. Tu es très joueuse naturellement, et pourtant, tu mens à toi-même. Tu n'as jamais touchée une seule fois un ballon de basket de ta vie, et tu n'y connais rien à ce sport. Autant dire que ton niveau doit frôler le néant, c'est certain. Mais tu as une certaine arrogance chez toi, suffisant pour te sentir confiante en toute circonstance. Tu as ton joint entre tes doigts, qui dépassent seulement ta manche, où tu abordes un léger sourire condescendant, près du banc.    

Grey WIND.