Can we just talk ? #MARLON

Lily est soulager. Après s'être réfugié chez un ami avec Rachel, elle a appelé Leonel à la rescousse. Ca aurait très bien pu être Marlon, aussi. Le jeune femme sait qu'elle peut compter sur lui. Néanmoins, depuis la mort des parents, quelque chose semble s'être brisé entre eux deux. Un lien, une complicité, une proximité ... Lily n'arrive pas à mettre un mot dessus. Quoi qu'il en soit, elle ne jette pas la faute sur son frère. Ce n'est pas lui qui a décidé de mettre de la distance. C'est elle, et elle seule. La Shacklebolt refusait d'accepter la situation. Même encore maintenant, il lui arrivait de se réveiller et d'oublier que sa mère et son père n'était plus de ce monde. Elle prenait son téléphone, appuyer sur le numéro de l'un ou de l'autre et là ... La réalité reprenait son cours. Il arrivait à Lily de pleurer. Beaucoup. Seule. Elle dissimulait la plupart de ses émotions aux autres parce qu'elle pensait, naïvement, que montrer cette faiblesse ne ferait qu'attirer la pitié. Enfin, ce soir, la brune a envie de remettre les choses en ordre. Elle a donné à manger à Rachel, lui a fait prendre son bain, lui a changé difficilement sa couche - il est même probable que cette dernière soit à l'envers-. Désormais la petite au lit, elle se prépare à manger ; un hamburger maison avec des potatoes au four. Elle en fait même pour deux. Elle a entendu la porte d'entrée s'ouvrir alors qu'elle endormait la petite. Lily est certaine que Marlon est rentré et qu'il se cache dans sa chambre. Ca ne peut pas être Leonel, ni Martin, les deux garçons ayant décidé de camper ailleurs pour la nuit. Les assiettes enfin prêtes, elle dépose le tout sur un plateau et y ajoute une eau plate et un coca. Puis, elle prend le tout et toque à la porte de son frère. « Je peux entrer, t'es pas tout nu ? » Lily préfère préserver sa vision de ce cauchemar. Non pas que Marlon est moche ou même hideux. Mais ... C'est son frère et elle préfère le regarder quand il porte des vêtements. « Hey ! » qu'elle souffle, en poussant la porte. « Je me suis dis que tu aurais peut-être faim ? » ou peut-être pas. Au vue de l'heure, il était possible qu'il est déjà mangé. « J'ai fait hamburger-frites. » Elle offre un léger sourire à son frère. Ses yeux le supplie d'accepter sa requête. Elle ne désire pas dîner avec elle-même pour unique compagnie. « Ca va ? » qu'elle demande, en posant le plateau sur son lit et en s'installant dessus. En posant cette question, elle n'attend pas la réponse banale et classique. Non. Lily demande la vérité. Comment est-ce qu'il se sent ? Comment est-ce qu'il vit cette situation ?

Comme il a pris l'habitude de le faire, Marlon se fait le plus discret possible en passant le pas de la porte de la maison. Il ne signale pas sa présence aux autres Shacklebolt. Il ne s'agit même plus que de Leonel et Martin puisque Lily est revenue vivre ici avec Rachel depuis le cambriolage de son appartement. Il se rend rapidement dans sa chambre. Et là, même en se rendant compte que Lily dont il reconnaît sans soucis la voix, est dans l'une des chambres, Marlon ne se manifeste pas. Pire encore, en s'enfermant dans sa chambre, il espère ne pas s'être fait entendre. Il décide même que la douche qu'il prend toujours e revenant de la caserne après sa garde ne se fera seulement qu'une fois la maison endormie. Come île ne veut pas être désagréable avec Lily en la repoussant brusquement et fortement bien qu'en sachant que le blessera très certainement autant que l'organisatrice de mariage le sera, Marlon n'a tout simplement pas envie de risques inutiles. Mais alors que les 1eres images de son film défilent sur l'écran de son ordinateur portable, ses espoirs s'écroulent totalement en entendant les coups contre sa porte. « Oui ?! » Ce petit mot s'échappe de ses lèvres après une très courte hésitation de sa part. Parce que là encore, il aurait bien fait le « mort. » Peut être qu'ainsi Lily aurait simplement repris le cours de sa soirée. Cela en ayant évidemment pas pris le peine d'ouvrir même légèrement la porte de la chambre dans le but d'être sûre et certaine de l'absence de son frère. Il se redresse de sorte d'être assit dans son mot. « Non. Entre. » dit il en levant les yeux au ciel avec un sourire inscrit sur les lèvres. Encore une fois, il aurait pu dire être nu. Mais il n'aurait eu le droit qu'a quelques minutes supplémentaires, seul. Cela n'aurait clairement servit a rien. « Hey. » lâche t il doucement et bêtement en réponse au sien lorsque Lily pousse la porte de sa chambre, un plateau dans les mains. « Je .. » Ce ne serait pas qu'une simple excuse de sa part de dire qu'il n'a pas faim. Parce que c'est bel et bien le cas. Mais devant le sourire et le regard suppliant de Lily, il se ravise. « Ok. » acquiesce t il tout simplement en hochant légèrement de tête. Parce qu'il sent qu'ils l'ont encore et toujours a l'oeil depuis la mort de leurs parents, Marlon a pris la peine d'engloutir une très petite portion des mets que ses camarades de travail ont fait. Alors, il n'y a pas de raisons qu'il ne soit pas en mesure de faire la même chose avec ceux qu'a pris le temps de faire Lily. Elle pose alors le plateau sur le lit et s'assoit. « Ça va. » dit il automatiquement avec un ton très neutre en prenant son ordinateur portable et en le posant sur sa table de chevet. « Lily .. » soupire t il lorsqu'en croisant son regard il comprend que sa réponse ne lui convient absolument pas. « Je sais ce que tu cherches. » En soit qu'ils aient une vraie discussion sur ce qu'ils ressentent et vivent depuis la mort de leurs parents puisqu'ils n'ont pas eu l'occasion de le faire jusque là. « J'en n'ai pas envie. » Il n'est pas capable de dire quoique ce soit à la psychologue qui le reçoit en consultation une fois dans la semaine dans son cabinet libéral. Alors, Marlon est plus que convaincu qu'il n'aura jamais la force de dire à ses frères et soeurs ce qu'il garde au fond e lui et le ronge au sujet de la mort de leurs parents. « Alors a moins que tu ais toi quelque chose a me dire..   » Il repousse doucement le plateau vers Lily. Il lui laisse une chance tout de même une chance d'orienter autrement la conversation. « ..  Il vaut mieux que tu partes. » En la repoussant, il sent que cet organe qui bat dans sa poitrine se comprime légèrement. Si bien que son regard ne soutient pas le sien très longtemps.

A quoi jouait-elle concrètement ? Lily venait à peine de mettre un pied dans la chambre de son frère qu'elle sentait que ce n'était pas le meilleur moyen de l'aborder. Pourtant, au fond d'elle, elle en ressentait le besoin. La Shacklebolt avait toujours été proche de sa famille. Enfin, comme elle le dit : elle avait été proche. Lily fut la première a mettre une distance entre ses trois frères et elle. Incapable de voir la réalité en face. Incapable de pouvoir regarder le reste de sa famille dans les yeux. Incapable de savoir garder un visage fermé. Lily n'avait qu'une seule envie : pleurer. Et c'était le cas actuellement. Heureusement qu'elle avait les mains occupées à tenir un plateau repas qui dégageait une bonne odeur, sinon, elle se serait à nouveau enfuie. Lily le sait, Marlon n'a pas mangé et elle espère que ce plateau-repas les aidera tous les deux à se parler, à dialoguer, à peut-être même réussir à passer au-dessus de leur difficulté. « Je cherche rien. » Enfin ... Peut-être que si. Mais elle ne veut pas le lui dire, ni le lui avouer. Et, apparemment, il n'en a pas envie. «  Marlon ... » qu'elle souffle. Elle ne demande pas à ce qu'ils parlent de leurs parents. Ils peuvent avoir une discussion sur tout et n'importe quoi : son boulot, ses dernières activités, ses projets futurs. Lily a l'impression de ne pas avoir le temps de réagir qu'elle se retrouve avec le plateau presque sur ses genoux et les mots de Marlon lui demandant de partir. C'est dure, très dure d'entendre tout ceci. Les larmes lui montent aux yeux. « Tu te rends compte qu'on peut pas continuer comme ça ? » Pour elle, ce n'est plus vivable. « J'ai envie et besoin qu'on retrouve notre complicité d'avant. » Elle est persuadée que pour continuer d'avancer, pour réussir à gravir sa montagne, elle doit avoir Marlon à ses côtés. « Tu me manques. » Beaucoup. D'une façon indéfinissable. « Je sais que c'est pas simple pour toi. Ce n'est pas simple pour moi non plus. Mais je ne pense pas que ...  » Elle prend un moment de pause pour essuyer les larmes qui commencent à couler sur ses joues. « Je ne pense pas que papa et maman voudraient qu'on se soit tous éloignés. » Tout fait mal dans cette phrase : l'évocation des parents, l'éloignement, son chagrin.