sweet ballads - aspen&stefan

Aspen aimait bien prendre le temps d’aller courir avant d’aller au boulot. En général, ça la mettait dans de meilleures dispositions pour la journée à venir. Mais elle devait bien avouer qu’avec l’hiver et le froid, il n’était pas toujours facile de trouver la motivation. Pendant les fêtes, elle ne l’avait pas beaucoup eu et maintenant qu’elle avait l’impression d’avoir pris mille kilos, elle se sentait obligée d’y remédier.

Elle était plutôt en forme malgré le froid et le fait qu’elle n’avait pas couru depuis quelques temps. C’était agréable de retomber dans cette routine et de prendre soin d’elle. Elle allait bientôt finir son tour et il ne lui resterait plus qu’à prendre un grand café et elle serait fin prête à travailler. Elle fut alors surprise de voir quelqu’un la rejoindre et s’adresser à elle. En tournant la tête, elle reconnut l’homme qui était venu la voir il y a quelques semaines de cela pour des renseignements sur l’adoption. Elle se souvenait de lui parce qu’il lui avait paru très différent de la plupart des gens qu’elle recevait et sympathique aussi. “Monsieur… je ne crois pas vous avoir demander votre nom en fait. Ou si c’est le cas je l’ai oublié.” Mais elle ne pensait vraiment pas que ce soit le cas. “Vous avez manqué le mémo comme quoi c’était l’hiver.” commenta-t-elle ensuite amusée en détaillant sa tenue. Elle hocha ensuite la tête, en réponse à sa question. “Ah… pourtant je fais du sport tous les jours. Ce n’est peut-être pas assez.” Si ça ne se voyait pas, ça ne l’était clairement pas.

Aspen devait bien avouer qu'elle était surprise. Elle ne s'était probablement pas attendue à revoir l’homme un jour. Elle ne voyait pas vraiment où elle aurait pu. Mais elle devait avouer qu’elle n’était pas mécontente de se trouver face à lui. Après tout, il était sympathique. Même si elle ignorait même son nom. Pourtant, elle savait beaucoup de choses sur lui mais ce petit détail lui avait échappé. Il confirma rapidement ce qu’elle avait pensé, c’est à dire qu’il ne s’était pas présenté. “Enchantée Stefan.” répondit-elle avec un sourire amusée. Elle se permit ensuite un commentaire sur sa tenue qui n’était pas franchement de saison. Mais elle lui allait bien, elle ne pouvait certainement pas lui enlever ça. “Si vous le dites.” Elle n’était pas convaincue par son explication. Personnellement, elle ne se voyait même pas sortir comme ça. Mais en tant que militaire, il avait peut-être été habitué à ça depuis longtemps “Et que pensez-vous de ce terrain- là du coup ?” Ce n’était pas la question qui l’intéressait le plus mais elle s'efforçait de faire la conversation. Il appréciait peut-être plus ce parc qu’elle-même. “Je comprends, j’aime me lever tôt aussi. Je trouve que dormir est une perte de temps.” Surtout quand on avait un million de choses à faire comme elle. Elle manquait déjà assez de temps comme ça sans en plus se mettre à dormir trop tard. “Ah, ça m’arrive d’aller en salle en effet.” lui accorda-t-elle. “Mais je n’aime pas tant que ça, c’est toujours la même chose.” Alors qu’au moins quand on courait dehors, le décor changeait. C’était plus intéressant. Et puis on pouvait croiser du monde, comme là. “Alors, comment ça va depuis la dernière fois ? Vous avez pu avancer un peu sur votre problème ?” demanda-t-elle ensuite. Elle devait avouer qu’elle était curieuse de savoir ce qu’il en était. Et tant pis si c’était déplacé comme question, elle n’avait jamais été tellement du genre à prendre des gants avec les gens.

Aspen était étonnée de se retrouver face à Stefan à qui elle n’avait pas vraiment repensé depuis qu’il était venu à son bureau. Néanmoins, elle n’en était pas pour autant mécontente et fit rapidement la conversation avec lui. Pour commencer, ce fut une conversation tout à fait anodine concernant le terrain qui, apparemment, n’était pas du goût du jeune homme. “Je vois ce que vous voulez dire et je suis assez d’accord.” approuva-t-elle rapidement. “Je n’y passe qu’en rentrant chez moi mais ça ne me viendrait pas à l’idée de ne faire mon jogging qu’ici.” Elle préférait voir davantage de choses quand même. C’est pour ça aussi qu’elle n’aimait pas plus que ça la salle de sport. Courir sur une machine perdait vite son intérêt. Mais bon, c’était toujours utile quand il faisait vraiment très froid ou qu’il pleuvait. “Dehors aussi beaucoup de gens ont leur musique.” fit-elle quand même remarquer. De manière générale, elle avait l’impression que les gens ne se séparaient plus de leurs écouteurs. Même pour faire les courses. C’était assez aberrant quand même.

Après ses questions plutôt banales, Aspen cessa vite de tourner autour du pot et posa la question qui l’intéressait vraiment. A savoir si les choses avaient évoluées pour lui depuis la dernière fois et s’il avait parlé à sa femme. Apparemment, les choses n’avaient pas vraiment avancées pour lui. “Un chien. Comme c’est charmant.” répondit-elle légèrement moqueuse. Là-dessus, la femme du jeune homme était décidément très cliché. “J’imagine qu’elle l’habille et qu’elle lui achète des jouets et des pulls-overs.” Ce n’était pas très professionnelle de se moquer ainsi mais le peu qu’elle savait d’elle lui donnait qu’elle était une caricature ambulante. Et rien que pour ça, elle ne l’appréciait pas beaucoup. “Il va peut-être falloir essayer un peu plus.” suggéra-t-elle ensuite en reprenant un air plus professionnel. Stefan n’eut en tout cas pas l’air de lui tenir rigueur de ce qu’elle avait dit car il lui proposa rapidement de prendre un café. “Oh, je ne dis jamais non à un café vous savez ! Vous me prenez par les sentiments là.” Et elle avait trop peu pris de café ce matin justement. “Et ça tombe bien justement, j’arrivais à la fin de mon footing.” Le hasard faisait bien les choses quand même.