Je tapai rapidement sur le clavier tactile de mon écran de téléphone afin d'envoyer un sms à un ami que je devais retrouver dans le centre commercial. Bien évidemment, plutôt que de m'attendre devant l'entrée il avait préféré n'en faire qu'à sa tête et avait déjà commencé à naviguer dans le bâtiment sans moi. Bon, c'était peut être un peu de ma faute dû à mon retard, mais ce retard en soi venait principalement d'un problème de métro, j'étais innocent votre honneur !
Mon téléphone se mit à vibrer : «
Je suis devant les ascenseurs... Mais quel ascenseur ?! » pensai-je à voix haute. Comme s'il avait entendu ma question, il me précisa l'ascenseur du troisième étage. Parfait, je n'avais plus qu'à monter dans l'appareil et me hisser jusqu'au troisième étage afin de le rejoindre, cela ne pouvait être plus simple.
Après un petit temps de recherche, je trouvai l'ascenseur du rez-de-chaussée et attendit qu'il s'ouvre avant de pénétrer en compagnie de quelques personnes. La cabine commença à s'élever. Premier étage, quelques personnes descendirent et d'autres montèrent dont une mère et son enfant dans une poussette. Deuxième étage, cette même mère descendit de l'ascenseur et heureusement car je soupçonnais l'enfant d'avoir besoin d'être changé. Nous n'étions plus beaucoup dans la cabine. Il y avait une femme d'une quarantaine d'année, deux jeunes ados qui discutaient du dernier jeu de baston sorti sur PS4 et une jeune femme aux cheveux blonds non pas désagréable à regarder. Puis moi bien sûr, scrutant le chiffre 2 illuminé de l'ascenseur qui s'éteignit lorsque l'appareil commença à monter. Enfin il ne monta pas très longtemps, une violente secousse ne manqua pas de me faire sursauter. «
Qu'est ce qu'il se passe ? » murmurais-je. Nous n'étions pas arrivé au troisième étage, le chiffre 3 n'était pas allumé, mais nous avions définitivement quitté le second. «
Ne me dites pas que nous sommes coincés ? » soupirais-je cette fois à haute et intelligible voix. «
Bonjour la poisse non ? » lançai-je à l'adresse de la jolie femme blonde près de moi. Cela n'avait rien d'une technique de drague, mais quitte à être coincé autant en profiter pour papoter et elle avait l'air plus abordable que les deux adolescents qui commençaient à donner des coups de pieds dans la porte de l'ascenseur ou que la femme d'une quarantaine d'années qui, si je ne me trompais pas, essayait de se retenir d'hyperventiler d'angoisse. Oui, j'avais bel et bien la poisse.
