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 (jordan), there's gotta be a wind in my bones

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Invité a posté ce message Lun 6 Aoû 2018 - 22:28 #

felt like the weight of the world was on my shoulders…
pressure to break or retreat at every turn;
facing the fear that the truth i discovered;
no telling how all this will work out;
but i've come too far to go back now.
jordan rhodes & rafe hollins

Le ciel avait fini par peu à peu s'assombrir, le soleil descendant vers l'horizon, désormais léché de quelques couleurs rose-orangé. Rafe avait arrêté d'penser au temps depuis un moment maintenant : même encore dans sa voiture, à parcourir des heures et des heures de trajet, il avait volontiers zappé que les minutes et les heures existaient encore. C'était ça, la nature, la liberté – la vraie – celle qui faisait qu'on pouvait avaler un grand bol d'air sans n'plus penser à rien. A New York, il s'était senti à l'étroit ces derniers jours et à force d'perdre la boule, il n'était que naturel qu'il ait eu besoin d'prendre de la distance. C'était son réflexe, ça, sa première réponse à toutes les emmerdes qui pouvaient s'pointer sur son chemin. Les escapades comme ça, au beau milieu de zones sauvages, seul avec lui-même – ou presque – et avec aucun contact, ça n'avait pas été une option pour lui pendant bien longtemps : au début, il n'avait bien évidemment pas eu le fric pour faire des choses pareilles. Après, il avait été à l'Université, et il avait toujours pris ses études très au sérieux- assez pour préférer réviser et bosser que partir à l'aventure de façon un peu irréfléchie et impétueuse. C'n'était que lorsqu'on avait commencé à l'accuser de crimes qu'il n'avait jamais commis, que Rafe s'était senti à l'étroit, pris dans le cloaque que pouvait quand même être une ville aussi grande que New York. Où qu'il aille dans ces putains d'rues, et peu importait c'qu'il avait essayé d'accomplir et de devenir, ils l'avaient toujours retrouvé quand ç'avait été nécessaire à leur précieuse enquête, le tout, sans manquer d'ruiner sa vie dans le même élan. A penser aux Drake et à Asteria qui, eux, avaient échappé à toute cette folie en se barrant à l'autre bout du monde, le brun avait été bien tenté de l'faire : sans ces quelques jours, arrachés au quotidien pour vivre autre chose que la banalité d'une grande ville comme la Grosse Pomme, le Hollins, il serait parti d'puis bien longtemps. Heureusement qu'y'avait eu Jordan alors dans sa vie, pour lui faire voir qu'les choses pouvaient être simples comme ça : il avait une putain d'vie, lui, après tout. Il pouvait partir comme ça, d'un claquement de doigts ici ou là, au gré d'où le vent le porterait, ou pour un job que le brun n'pouvait s'empêcher d'envier. Ça n'avait pas été pour rien, hein, qu'il avait été tant dédié à ses études d'histoire, et que Jordan Rhodes avait été un de ses professeurs. Faire le maçon ou le bricoleur sur les chantiers, ça n'avait jamais été son ambition suprême, rien d'autre qu'une porte de sortie saisie à la volée pour n'pas sombrer complètement : mais s'il pouvait rejouer un des éléments de sa vie depuis ces dix dernières années, il retournerait à Columbia, comme s'il n'en était jamais parti, il finirait ses études et les obtiendrait, ces putains de diplômes.

Mais c'était trop tard, hein ? Et y'avait rien qui disait trop tard plus efficacement que d'nouvelles responsabilités, s'ajoutant sur le tas. Des questions, des craintes que le brun fuyait volontiers aussi, en se retrouvant ici, à l'autre bout de l'état. Marcher, profiter du vaste de la nature seule, rattraper l'temps perdu avec un vieil ami- tout ça, ça semblait être assez pour oublier c'qui l'attendrait dès qu'il retournerait à son train-train quotidien. Ses pensées, qui gravitaient vers Asteria plus qu'il n'pourrait l'admettre- est-c'qu'elle était finalement allée les voir, les flics, pour rouvrir cette foutue enquête concernant la disparition de sa sœur ? Ce n'serait que naturel, s'disait la part pragmatique de lui, et ce fragment d'âme trop amoureux encore de la blonde- si c'était ce dont elle avait besoin pour avancer, pour être heureuse, alors... ouais. Mais s'ajoutait à cela la rancoeur, celle qui faisait que, même après avoir déblatéré tout de ses doutes et d'ses questionnements, même après s'être retourné la tronche et échoué sur le seuil de la porte de chez Cassie comme un désespéré, Rafe n'avait pas réussi à prendre son téléphone, pour recontacter la jeune femme, et essayer de faire mieux que la dispute déplaisante qui les avait séparés. Ils pouvaient faire mieux que ça, non ? Ils allaient avoir un bébé ensemble, après tout- aussi compliqué qu'ça aussi, ça pouvait être. Bordel. En solo, à regarder le ciel étendu au-dessus d'sa tête, Rafe tira une cigarette- encore : on pourrait croire qu'il n'en avait pas b'soin comme ça, si loin de son stress quotidien. Mais non, il avait l'esprit embrumé d'questions, de réflexions, de doutes. Alors même maintenant, il fumait. Au pire, ça pouvait bien être sa récompense après une longue journée de marche, à s'user les pieds et à épuiser son chien. Ils avaient opté pour s'rapprocher d'une zone plus fraîche que le cœur de New York, un lac dans lequel ils pourraient s'laver de l'été suffoquant qui s'était emparé de la vie de tous les jours, en ville. Et là, maintenant, histoire de n'pas finir dans le noir une fois le soleil complètement couché, Rafe venait d'allumer un feu avec les quelques branchages secs qu'il avait trouvés. En hiver, cette zone-là était généralement recouverte de neige, blanche et pure- un spectacle à n'pas manquer, assurément. Mais ici, en été, il suffisait d'lever les prunelles vers le ciel pour voir la voie lactée, et des tonnes et des tonnes d'étoiles. Comme un con, il n'pouvait s'empêcher de penser à c'que ç'aurait pu être, si des moments comme ça, des paysages de c'genre, il aurait pu toujours les partager avec Asteria, si elle n'était jamais partie. C'était bien romantique, d'mater les étoiles en amoureux, hein ? Mais ils n'étaient plus un couple, ils n'étaient plus que l'ombre d'la relation qu'ils avaient entretenue dix ans plus tôt, quand ils avaient été si jeunes. Alors il n'avait que son chien, avec lui, qui lui, s'en foutait bien des étoiles. Et y'avait Jordan, aussi, qui apparemment venait enfin d'monter sa tente – si c'n'était pour les animaux sauvages qui pourraient se pointer, ils dormiraient à la belle étoile, mais mieux valait rester prudent, hein. « Alors ? T'étais où déjà, ces derniers temps ? » qu'il demanda, avec un fin rictus qui n'se vit probablement pas, juste sous la lumière orange des flammes- c'était à croire qu'il le faisait exprès, Rafe, de n'pas tout retenir des expéditions si folles de son ami. Au moins, il n'y pensait pas trop, à n'pas s'torturer l'esprit dessus, à s'dire que peut-être ç'aurait pu être lui s'il avait eu l'droit de vivre sa vie comme il l'entendait. Ce songe suffit à pousser le jeune homme à tirer sur sa cigarette, encore, la nicotine, pas assez pour réparer un cœur brisé ou une vie réduite en éclats. « J'me dis qu'ça doit être déprimant, de revenir ici, à chaque fois. » il n'pouvait s'empêcher d'être négatif, le brun- construit sur ses propres souvenirs, ses propres expériences des États-Unis et de New York en général. Il était né dans cette ville, il s'y était senti seul, paumé, et coincé- et les rares bribes de bonheur qu'il avait pu expérimenter, elles étaient oubliées et perdues depuis longtemps, désormais. Peut-être qu'il n'était pas la meilleure compagnie qui soit, tiens, en c'moment- Rafe, il n'avait jamais prétendu l'être, mais ça n'avait jamais empêché des types comme Jordan d'garder contact.
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Invité a posté ce message Dim 12 Aoû 2018 - 19:36 #

there's gotta be a wind in my bones
Il y a ce genre de journée ou Jordan a besoin de se couper du monde entier. Ne plus penser au boulot qui est très prenant en ce moment avec ces nouvelles recherches qui lui demandent beaucoup d’investissement. Lui qui avait passé son temps à arpenter le monde, ne pensait pas se focaliser sur les Etats-Unis à un moment de sa carrière, et pourtant, il y a tant à découvrir. Depuis son retour d’Alexandrie, il y a un an de ça, son équipe est devenue plus soudée que jamais, s’activant dans cette affaire qui devient de plus en plus sérieuse. La fac n’est donc pas son seul centre d’activité, ce qui remplie copieusement les journées du jeune archéologue.

S’évader ainsi lui permet aussi de ne pas se focaliser sur sa vie sentimentale qui est un vrai désastre. Depuis sa rupture avec Alison il y a environ trois ans, le jeune homme enchaîne les conquêtes sans réellement se poser, pensant continuellement à sa charmante ex-copine. Il lui arrivait de se dire que l’amour, c’était un sentiment bien pourri qui faisait davantage souffrir qu’autre chose. Ces femmes d’un soir lui permettaient de se distraire et de se sentir libre, alors que son cœur était encore entre les mains d’Ali.

Bref, tout était un bon prétexte pour sortir hors de cette ville et se reconnecter avec la nature. Jordan en avait besoin. Cela faisait partie intégrante de lui. Quand il n’était pas en ville pour les cours, il se retrouvait dans la forêt la plus proche, soit avec son grand-père, soit avec un de ses amis partageant la même passion, Rafe. Les deux s’étaient rencontrés à Colombia alors qu’à cette époque, Jo n’était qu’un simple tuteur. Rafe était tellement passionné par les bouquins d’histoire, cela faisait rire gentiment l’archéologue, il n’était pas le seul à avoir la capacité de soûler les gens des heures en racontant de folles anecdotes sur l’antiquité ou le moyen-âge. Cela était très drôle et bien évidemment, ça les rapprochés davantage.

Un jour de plus où ils avaient prévu une escapade non loin de N.Y., mais assez retiré pour être dépaysé. Une ou deux nuits à la belle étoile ne leur feraient que du bien. La journée avait été riche entre les promenades sous les pins, accompagnés de quelques baignades dès qu’il y avait un point d’eau. Mais la nuit pointait le bout de son nez et il fallait installer le campement. Alors que Jordan s’en occupait, Rafe continuait dans ses questionnements qui avaient bien animé la journée.


« Tu sais depuis que je suis revenue d’Alexandrie, je bouge pas trop en dehors du pays. Je fais des navettes en NYC et Washington » Actuellement, le boulot lui permettait de rester relativement stable. Mais Rafe ne disait pas faux. Cela était dur de quitter une civilisation pour retrouver la mouvementée grosse pomme. Cependant, il avait quitté Alexandrie avec un gros mystère à résoudre qui le mené sur les traces de l’histoire des Etats-Unis « C’était dur le choc entre Johannesburg et NY, mais en ce moment j’ai beaucoup de boulot qui me permet de palier au manque de découvrir une nouvelle civilisation » tandis qu’il plantait les derniers bouts de bois retenant la tente, il questionna Rafe à son tour « Et toi ? T’en es où avec le boulot ? »



©️ Gasmask
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Invité a posté ce message Ven 24 Aoû 2018 - 20:57 #

felt like the weight of the world was on my shoulders…
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no telling how all this will work out;
but i've come too far to go back now.
jordan rhodes & rafe hollins

Y'avait forcément un point dans sa vie, où on devait finir par s'rendre à l'évidence, capter qu'on avait manqué quelque-chose et qu'on n'pouvait pas revenir en arrière. Quand il avait dû abandonner ses études, ç'avait été le moment où tout avait basculé pour Rafe : il avait lâché l'histoire, toutes ces choses qui le passionnaient et qui avaient commencé à faire fleurir des idées dans un coin d'sa tête- tout ça à cause d'une histoire encore irrésolue à l'heure actuelle, et pour laquelle certains continuaient d'l'accuser. La police à New York, quand elle n'lui tournait pas autour, n'semblait pas chercher beaucoup de pistes, ou travailler avec cet acharnement dont ils avaient tant fait preuve pour ruiner sa vie. Et d'l'autre côté d'l'équation, chez les Drake, ceux qui avaient tant œuvré pour qu'il n'connaisse que misère pour le restant de ses jours, y'avait personne pour au moins reconnaître que tout ça avait été injuste, que ç'avait été excessif, et qu'ils étaient désolés, d'lui avoir fait tomber sur le coin de la gueule, un tel fardeau. Non, même pas Asteria- elle, elle s'était juste pointée avec son dossier et des questions, comme s'il avait des comptes à lui rendre et qu'elle essayait d'les réclamer un tant soit peu poliment, histoire d'garder un genre de bon rôle que ses parents, eux, n's'étaient jamais encombrés d'avoir. C'n'était que légitime, il s'disait, Rafe, que d'éprouver d'la haine et de la rancœur envers ce patronyme synonyme de si mauvais souvenirs, et de tous les gens qui y étaient un tant soit peu associés. Peu importait c'qu'il éprouvait, jusque-là, il avait toujours fait en sorte de n'pas le montrer à Terry, de n'pas la foutre au milieu d'cette histoire brûlante de secrets et de déception- mais la blonde avait décidé d'y plonger à pieds joints, sans aucun regret et sans aucune honte. Et chez qui elle était allée frapper en premier ? Chez lui, évidemment – l'habituelle mécanique des Drake, d'leur façon de voir les choses concernant cette enquête, et de le voir lui, quoiqu'il ait pu dire ou faire. Ses fautes n'avaient jamais concerné Shea, et Terry, elle aurait dû être assez bien placée pour l'savoir : aujourd'hui, à des centaines de kilomètres de New York, Rafe n'faisait que remuer le couteau dans la plaie. Il n'faisait que s'dire que la soi-disant confiance qu'elle avait juré toujours avoir en lui, n'avait été qu'un écran de fumée, que c'n'était qu'une vague histoire pour mieux lui tirer les vers du nez. Elle était revenue pour Shea, à New York ; et aussi, apparemment, pour prouver à ses parents qu'elle valait mieux que ce qu'ils avaient toujours cru d'elle : il était où, lui, dans cette histoire, alors, hein ? Si tout ça n'devait concerner que cette famille pourrie, alors, il préférait s'en éloigner le plus vite possible, sans s'retourner, et sans risquer de s'y brûler, encore une fois. Il avait déjà assez perdu, à cause d'ces gens. Il avait besoin d'prendre du recul, alors- d'faire le tri dans sa tête, d'une façon un tant soit peu plus efficace que par-dessus des verres d'alcool qui lui auraient retourné la tête, et l'auraient amené sur le pas d'la porte de quelqu'un d'autre, cette fois-ci. Cassie aurait sans doute une patience limitée avec lui, s'il devait à nouveau s'pointer comme une épave, à réclamer son attention plus que son aide, persuadé qu'il était qu'il n'y avait, d'toute façon, pas de solution à sa misère.

Fuir, alors, avait presque été une bonne idée : ce soir, il n'y avait plus l'bruit assourdissant de New York, noyant ses pensées. Il n'y avait plus les quatre murs trop familiers d'son appartement, le résultat de c'qu'était devenu son quotidien désormais : il n'avait jamais obtenu ses diplômes, et il avait appris sur le tas à faire des choses basiques, pour avoir un job. Et après avoir été serveur, après avoir été mécanicien, il était tombé là, et on n'l'avait pas encore viré  à cause de cette incessante histoire de disparition d'sa jeune voisine d'un quartier chic et d'une famille riche. Il s'y accrochait, alors, à ce job qui ressemblait à une victoire- aussi pitoyable cela pouvait-il paraître, Rafe, il n'avait plus que ça dans sa vie. Et d'toute manière, s'il voulait être un tant soit peu capable de prétendre pouvoir aider financièrement Asteria avec le bébé qu'elle attendait de lui, s'il voulait s'persuader lui-même qu'il pourrait s'en occuper également, mieux valait qu'il ait toujours un job. Ça faisait longtemps qu'il avait arrêté d'croire au privilège de faire la fine bouche, dans des circonstances comme les siennes. Et pourtant, côtoyer des gens comme Jordan lui donnait presque envie d'rêver, à Rafe- qu'est-c'qu'il aurait donné, lui, pour avoir été à Alexandrie ou dans n'importe quelle ville d'un pays lointain et étranger, plutôt que dans cette ville dans laquelle il avait tant de souvenirs contraires ? Au moins, quand il rentrait au pays, ils trouvaient toujours le moyen de s'faire une petite escapade qui permettrait presque au brun d'oublier le reste du monde : quand ils étaient tous seuls, avec seules les étoiles et leurs tentes pour compagnie, Rafe, il arrêtait d'compter le temps. Pourtant, déjà d'nombreuses heures étaient passées : un insatiable chronomètre qui le ramènera irrémédiablement à New York, avec les mêmes emmerdes, les mêmes préoccupations, et les mêmes dilemmes. Avant d'partir, il avait reçu un message de la part d'Asteria ; après leur dispute, elle avait fait comme si de rien n'était, à lui parler du rendez-vous chez le médecin qu'elle avait pris, pour faire les premiers examens vis à vis de sa grossesse. Ça, c'était probablement l'principal truc auquel il essayait de n'pas penser. « Ouais ? Tu crois qu'on a encore d'autres civilisations inconnues à découvrir ? » il ricana pour lui-même, Rafe, cynique qu'il était de ce qu'était sa vie aujourd'hui- il faisait partie des gens qui avaient arrêté d'croire aux miracles. Pas de quoi être un bon soutien motivateur, ou un psy pour les autres. Même sans découvrir d'nouvelles civilisations à chaque escapade, Jordan pouvait toujours se targuer d'avoir une vie on n'peut plus idéale : lui, y'avait peu d'chances qu'il tombe sur son ex, comme ça, et la foute enceinte après s'l'être tapée une nuit, par pure erreur de jugement, parce qu'il était trop con pour tourner la page. Non, nomade qu'il était, Jordan était probablement toujours celui qui tournait la page avant les autres. De quoi rendre leur relation encore plus exceptionnelle- Rafe, il n'avait été qu'un étudiant parmi beaucoup d'autres, et pourtant, tous les deux, ils avaient réussi à maintenir un lien, qui aujourd'hui était devenue une amitié, qui avait même poussé le Hollins à chercher la compagnie de son ancien tuteur, pour essayer de s'vider le crâne. Ou pour chercher de l'aide- plus désespéré qu'il n'voulait bien l'admettre. Parce qu'il soupira et accrocha ses prunelles sombres sur ses chaussures, grattant le sol sous ses pieds, alors que la question qu'il avait posée lui avait été retournée. « Le boulot, c'est toujours la même chose. Dans l'meilleur des cas, on a un peu de challenge avec un chantier plutôt cool. Sinon, c'est genre des riches qui veulent refaire leur tuyauterie ou le papier peint. » dans nombre de quartiers riches à New York, Rafe, il avait surtout l'allure de l'homme à tout faire- pour des gens qui n'savaient pas coller leur propre papier peint ou avaient la flemme de repeindre eux-mêmes leur appartement. Ça devenait vite barbant, les trucs comme ça. « C'est pas là-dedans que j'vais découvrir une civilisation perdue. » plaisanta-t-il, plus jaune que pour faire le rigolo. Ses envies, ses rêves, tout ça s'était consumé dès le moment où il avait compris qu'à Columbia, on n'voulait pas d'un type qu'on soupçonnait d'avoir fait disparaître une de leurs si précieuses et riches étudiantes. Shea Drake, même disparue, avait valu plus que lui aux yeux du doyen - ou que la présomption d'innocence, d'ailleurs. Et Rafe, il devait faire avec cette réalité-là, pour l'restant de ses jours. La dernière chose dont il avait besoin alors, c'était d'voir son ex débarquer, plus ou moins sous-entendre elle aussi, la même chose, histoire de bien l'enfoncer. Le monde était loin d'être idéal- à cette réalité-là, le brun tira sur sa cigarette, encore, les yeux dans le vague, retranché dans son silence, comme s'il devait constamment être poussé à bout pour lâcher ces mots qui tournaient et tournaient dans sa tête.
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