Invité a posté ce message Ven 31 Aoû 2018 - 21:00#
Into the great wide open.
Ana' & Nick
Ana, elle lui fait quand même la sensation d'être une adolescente en pleine crise. Avec cette façon qu'elle a de lever systématiquement les yeux au ciel ou de sourire presque de façon insolente à chaque fois qu'il fait ou dit quelque chose avec lequel elle n'est pas d'accord. Ce n'est pas suffisamment important pour qu'il se vexe ou s'agace pour de bon. Ou il est simplement trop tôt pour ça. C'est peut-être ça également. Quoi qu'il en soit, ça n'a pas grande importance pour le moment. C'est à force de se côtoyer que ça finira peut-être par partir en vrille. A force de devoir se supporter aussi régulièrement que ça. Ouais un peu qu'ce sont de bonnes habitudes à prendre ... Qu'il commente, presque amusé. Elle semble faire cette découverte pourtant très logique et très basique. Bien sûr que ce sont de bonnes habitudes à prendre. De très bonnes habitudes même. Il est surpris qu'elle ne soit pas ce genre de mannequin d'ailleurs. Quoi que ... Elle est juste l'autre genre de mannequins. Celles qu'il ne peut supporter justement. Les toxico qui tiennent grâce aux merdes qu'elles prennent. Mais il a besoin de croire que cette cohabitation portera ses fruits. Pour l'heure, ils semblent surtout tenter de se cerner et de s'amadouer. Il se détend même assez, pour sa part, pour rire quand elle le provoque en le taquinant clairement. Il sait qu'il a beaucoup trop de produits d'hygiène et de beauté. Mais c'est pleinement assumé.
Ok ... Dans ce cas ... Il réfléchit intensément, pour de vrai. Avant de pousser un soupir. Non mais t'as vu la quantité de trucs que j'ai ? Autant que je rajoute un meuble ! Qu'il fait remarquer le plus sérieusement du monde. A moins de prendre la peine de faire un peu de tri et de rangement pour gagner de la place dans les quelques placards. Son problème en tant que bordélique, c'est que les trucs se trouvent hors des endroits de rangements ... Ce qui est évidemment très con. Mais il n'a pas le réflexe ni vraiment le temps de ranger. Franchement ça l'ennuie trop. A quoi bon ? La conversation aurait pu se poursuivre avec ce naturel et cette atmosphère légère. Mais il faut bien qu'ils parlent de ses problèmes de drogues. Alors il tente de se renseigner, l'air de rien. En douceur, tant bien que mal. Et c'est ainsi qu'il apprend avec quelle frénésie elle touche à cette merde. Pour le coup, il ne peut s'empêcher d'ouvrir les yeux en grand. Choqué ou presque. Mais se contente d'un "d'accord" qui se veut aussi peu accusateur que possible. Parce qu'il ne veut pas qu'elle se braque. Ce serait dommage de tout foutre en l'air avant même que cette histoire de sevrage ne démarre vraiment. Il ne veut pas prendre le moindre risque. Pour une fois, il doit essayer de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler.
La conversation continue de flirter avec les limites du "trop". Pourtant il accepte de lui répondre. De lui avouer clairement que sa mère prenait toujours des toxico violents en guise de petits amis. Parce qu'elle semblait n'être attirée que par ça, consciemment ou non. Il n'entre pas davantage dans les détails cependant. Préférant ne pas mentionner le fait qu'il a rapidement du apprendre à se défendre. Et à défendre sa mère. J'imagine qu'on réagit tous différemment ... Elle, elle est tombée dans la drogue. Là où, lui, a apprit à haïr les gens suffisamment faibles pour tomber là dedans. C'est bien pour ça qu'essayer de l'aider lui demande autant d'énergie. Ainsi qu'une sacré force mentale pour le coup. Non pas de problème tu peux ... Mais il se coupe quand il entend et réalise la fin de sa phrase. Sa nouvelle taquinerie. Il aime bien l'idée qu'elle tente de plaisanter pour détendre de nouveau l'atmosphère. Même s'il roule des yeux, un vague sourire au coin de ses lèvres. Arrête, je suis certain que t'en as plus que moi. Ou peut-être pas en fait. Les serviettes sont dans le placard sous l'évier. Il lui indique avant de se lever et d'attraper leurs deux tasses pour aller les flanquer dans l'évier. Il met un peu d'eau dedans pour les laisser tremper en attendant le moment où il viendra les laver. Histoire que le café ne marque pas.
Il va falloir qu’elle s’y habitue Ana. Elle est habituée à vivre seule. A faire ce qu’elle veut ; manger comme elle veut, rentrer avec qui elle veut et quand elle veut... Là tout son petit train-train va être chamboulé. Même si c’est pour une bonne cause, Ana sait que ça va être compliqué. Car si pour le moment, ils discutent simplement et dans une bonne ambiance, au bout de quelques jours de cohabitation il y aura certainement quelques frictions. Déjà, Ana fait des efforts, elle n’apprécie pas du tout qu’on lui dise ce qu’elle doit faire. Elle est plutôt du genre contradictoire, on lui dit noir alors elle décide que c’est blanc. Donc là, elle vient d’arriver. Elle apprécie que Nick l’accueille chez lui pour l’aider. Alors elle ne prend pas la mouche, elle reste détendue. Mais au bout d’un moment, surtout quand elle commencera à sentir le manque, elle l’enverra sûrement chier et ce royalement. Elle sait qu’elle a intérêt à faire gaffe, il peut la foutre dehors à n’importe quel moment. Donc si elle l’agace de trop, elle se doute bien que c’est ce qu’il fera. Alors elle se contente pour le moment de hocher de la tête. Faire du sport ça ne la dérange pas outre mesure. Faut juste qu’elle se motive un peu. De toute façon, elle aura besoin de trouver une alternative à la drogue, peut-être que ce sera le sport qui sait.
Elle s’amuse à le taquiner. Elle est comme ça Ana, taquine et un peu moqueuse. Mais elle essaye de ne jamais dépasser les bornes. Là c’est bon enfant. D’ailleurs Nick semble amusé. Elle gagne un bon point là. L’idée de mettre un nouveau meuble ne semble pas idiote, après tout, elle a pas mal de produits de beauté elle aussi. « Je pense que ce serait pas une mauvaise idée oui. » Et malheureusement la conversation ne reste pas aussi légère. Ils parlent de leur passé. Enfin cette fois de celui de Nick. Elle apprend que sa mère n’était pas plus douée que la sienne pour choisir ses mecs. Elle comprend ce qu’il a vécu. A part que lui, devait sûrement aimer sa mère plus qu’elle n’aime la sienne. Elle ne répond pas à sa remarque. Elle sent que parler de ce sujet ne lui plaît pas trop. Elle a vu son regard changé, sa bonne humeur s’envoler. Elle comprend, elle est comme lui, pas du genre bavard sur le passé. Alors, elle change de sujet. Une douche ! En voilà une idée qu’elle est bonne. Elle se lève déjà. Pour détendre l’atmosphère elle présente à nouveau sur le joyeux bordel qu’il y a dans la salle de bain. Les traits de Nick se détendent un peu, elle sourit. « Hein ? Deux-trois trucs rien de plus... » lance-t-elle avec ironie. Des produits elle en a une tonne.
Elle quitte alors le salon pour rejoindre la salle de bain. Elle trouve la serviette de bain sous le lavabo. Une bonne douche ça va lui faire du bien. Elle espère que là-dessus il l’embêtera pas. Ana elle est du genre à passer des heures sous la douche en chantant à tue-tête. Alors oui, ce n’est pas du tout économique ni écologique mais elle le fait quand même. Pas sûr que Nick apprécie cela. La serviette est posée à côté du lavabo, Ana ne pense même pas à verrouiller la porte. Elle retire ses vêtement qu’elle laisse traîner par terre dans un coin de la salle de bain et se glisse sous la douche. Bon, ce soir elle va faire un effort, elle va pas y rester trois heures non plus. Elle fredonne quelques airs qu’elle affectionne tout en se shampouinant et en se lavant. Elle doit quand même rester une bonne demi-heure. Le temps de laver sa longue tignasse rousse. C’est encore en fredonnant qu’elle attrape sa serviette sans même sortir de la douche. Au moment où sa main passe sur le tissu rugueux, elle sent quelque chose bouger sous ses doigts. Elle pousse un cri. Elle enroule la serviette autour d’elle et tire le rideau pour se retrouver nez à nez avec une araignée. C’est qu’en a une trouille bleue Ana. Les araignée, c’est sûrement sa plus grande phobie. L’arachnide est posée là tranquille sur le lavabo, elle ne bouge pas. Elle doit sûrement avoir aussi peur qu’Ana, mais ça elle se le dit pas la rouquine. Pour elle c’est un monstre qui est face à elle. Ana ne bouge pas, elle a trop peur que si elle passe devant elle, la bestiole lui saute dessus. Ridicule ? Oui, un peu quand même. Mais ne dit-on pas qu’on ne contrôle pas ses phobies ?
S'ils se découvrent capables de s'entendre tous les deux, Nick ne doit quand même pas oublié qu'ils sont également bien capables de en pas s'entendre justement. De s'insupporter, carrément. Parce qu'ils ont tous les deux très mauvais caractères. Et parce que vivre avec quelqu'un, c'est compliqué à tous les coups ou presque. Ca le sera forcément pour lui qui n'a même jamais vécu avec qui que ce soit d'autre que sa mère elle même. Alors qu'il a quitté son domicile il y a presque vingt ans. Autant dire qu'il a largement eut le temps de s'habituer à être seul. Faire ce que bon lui semble quand bon lui semble. Manger aux heures qu'il veut. Se doucher de jour comme de nuit s'il a envie, sans craindre de réveiller quelqu'un. Rentrer à pas d'heure. Ne pas rentrer du tout. Bien sûr il garde la plupart de ces avantages là, parce qu'elle n'est là qu'en tant qu'invitée temporaire. Pas même une vraie colocataire. Mais ça apporte quand même quelques contraintes. Qu'ils auront tôt fait de constater tous les deux dans quelques temps. Pour l'instant, ils apprennent à se taquiner sans risquer sans vexer l'autre. Être en mesure de se taquiner sans que ça ne prenne des proportions folles, c'est une très bonne chose. Peut-être que lorsqu'elle repartira de là, si elle est enfin clean, ils seront devenus amis. Ou peut-être pas justement. Ca reste à voir. Ils verront en temps et en heure.
A sa réponse en ce qui concerne le nombre de produits de beauté qu'elle peut bien avoir, il ne peut s'empêcher de grimacer. Bizarrement, je le sens vraiment mal ... Si elle en a plus encore que lui, ils sont vraiment dans la merde. Déjà si elle en a autant, il ne sait pas comment ils vont faire. Mais il trouvera bien une solution. Trier ranger. Il paraît que c'est vraiment un truc qui fonctionne ça. La rouquine ne tarde pas à s'éloigner pour aller s'enfermer dans la salle de bain. Pendant ce temps, il s'occupe Nick. C'est évidemment avec une tasse de café qu'il se perd du côté de la table encombrée. Il se trouve un peu de place dans un coin où il s'installe pour commencer à griffonner. C'est ce qu'il fait lorsqu'il ne voit rien d'autre à faire. Il passe énormément de temps à ça du coup. Il sourit quand il croit entendre la voix féminine au milieu du brouhaha de l'eau qui coule dans la cabine de douche et dans la tuyauterie. Ca dure une éternité lui semble-t-il. De toute évidence, elle est du genre à prendre des douches qui n'en finissent pas. De quoi le faire grimacer; Mais il tâchera de ne rien dire. Il se sait déjà bien assez emmerdant comme ça avec elle. Alors il va se retenir. Et se concentrer sur le plus important. Qui n'est évidemment pas une quelconque addiction aux douches qui durent.
Une bonne demie heure plus tard, la voix se tait et l'eau cesse de couler. Silence complet dans l'appartement, jusqu'au cri qui le fait sursauter. Il n'attend pas pour filer frapper à la porte. Tout va bien ? Il est quand même rassuré par le fait qu'il n'y ait pas eut de bruit de chute ou autre de ce genre. Mais surpris quand, en tentant d'actionner la poignée de la porte, celle ci s'ouvre. Surpris qu'elle n'ait pas verrouillé. Je peux entrer ou ça va ? Mais elle lui donne son accord. D'une voix qui l'inquiète. Quand il ouvre, il est trop perturbé par son regard affolé et son teint plus blafard que jamais, pour vraiment prêter attention à sa tenue. Ou à son manque de tenue pour le coup. Elle est forcément nue sous cette serviette enroulée autour de son corps. Anastasi ? Il tente encore, avant de suivre la direction que prend son regard. Pour tomber nez à nez avec une araignée. Selon lui, pas très grosse. Mais elle a l'air de faire face à un lion sauvage. Elle la regarde comme si elle craignait qu'elle ne lui saute dessus au premier clignement d'yeux. D'accord. Les araignées ... Il va éviter de lui dire que son appartement risque d'en être truffé. Il ne range pas assez pour qu'elles n'en profitent pas pour se faufiler ici et là. Et comme il n'a pas peur du tout de ces bestioles, il les laisse vivre. Tant qu'elles ne commencent pas à faire des toiles ici et là et ne sont pas présentes par dizaines ... C'est donc sans grande émotion, qu'il entre dans la salle de bain pour aller attraper la pauvre bête. Qu'il a vite fait de placer entre ses paumes pour éviter de la blesser. Je vais la sortir de l'appartement. Qu'il tente de la rassurer avant de rejoindre le salon où l'une des fenêtres est entrouvertes. Il dépose l'araignée sur son rebord avant de la fermer pour éviter qu'elle n'entre de nouveau. Il n'est pas du genre à juger les phobies des autres. Chacun la sienne. Lui est terrifié par l'altitude. C'est pour ça qu'il ne vit pas dans un immeuble trop haut, qu'il est incapable de faire des shooting sur des toits et qu'il prend aussi peu l'avion que possible. Mais pour ce qui est des animaux, il ne les craint pas. Certains le dégoûtent. Mais c'est tout. Il y en a davantage qui le fascinent, plutôt.
Les araignées elle en a horreur. Elle ne pourrait pas l’expliquer, ces bestioles la dégoûtent et la terrifient. Dormir dans une pièce où il y a une araignée ? Impossible pour Ana. Sauf si bien sûr elle n’est pas au courant de sa présence. Ça lui est arrivé une fois. L’une des premières nuits qu’elle passait dans son appartement. Au moment de se coucher, elle en a vu une. Toute noire, avec des pattes bien épaisses. Elle a sauté du lit et pendant une bonne heure elle est restée debout au milieu de la pièce avec son aspirateur à la main, attendant que la bête sorte de son trou. Ce sont les voisins qui étaient contents. Alors on lui a souvent dit que c’était ridicule d’avoir peur d’une si petite bête. Mais bon, elle en a la trouille c’est comme ça. Les animaux, en général, Ana les aime. Elle a toujours rêvé d’avoir un chien ou un chat, mais elle passe si peu de temps chez elle que l’animal risquerait d’être malheureux. Surtout vu la taille de son appartement. Mais alors les araignées... Pour elle ce ne sont pas des animaux mais des monstres.
Alors quand elle la sent bouger sous sa main alors qu’elle essaye de récupérer sa serviette, elle sent son sang se glacer. C’est en quatrième vitesse qu’elle enroule la serviette autour d’elle. Juste après avoir hurlé. Elle ne peut pas bouger, c’est inconcevable. Alors quand elle entend Nick derrière la porte, lui demandant la permission d’entrer ; elle se contente de souffler un petit oui qui reste coincé dans sa gorge. Comme si elle craignait que l’araignée ne l’entende et se jette sur elle. Elle est trempée encore, ses cheveux dégoulinent dans son dos et sur ses épaules. Elle ne lâche pas l’araignée des yeux. Même quand Nick rentre dans la salle de bain. Il a l’air de comprendre assez vite quel est le problème. Elle ne fait même pas attention à ce qu’il lui dit. Elle reste dans la douche, aussi loin que possible de l’arachnide. Elle le regarde la prendre comme si c’était juste un petit oiseau blessé. Elle est médusée. Comment font certaines personnes pour toucher des araignées comme ça ?
Elle attend qu’il quitte la salle de bain avec l’animal et sort enfin de la douche. Mais au lieu de terminer de se préparer. De se sécher et de s’habiller. Ana avance lentement jusqu’au salon pour voir Nick déposer l’araignée sur le rebord de la fenêtre. Elle ne peut pas s’empêcher de se dire qu’elle aurait préféré qu’il la tue, au moins ils auraient été sûrs qu’elle ne reviendrait pas dans l’appartement. Elle reste plantée là , à l’entrée du salon, toute dégoulinante. Aucune gêne de se retrouver à moitié nue devant Nick. Elle n’y pense même pas à vrai dire. Elle ne pense qu’à cette araignée. Elle a besoin d’être rassurée. « Elle est partie hein ? » Elle soupire quand elle réalise que oui, mais bon, toujours inquiète à l’idée qu’elle revienne un peu plus tard. « Merci. J’ai une peur bleue des araignées. » Comme s’il ne l’avait pas remarqué... Elle s’attend maintenant à ce qui lui fasse le petit speech habituel sur « c’est pas la petite bête qui va manger la grosse ». Ou encore peut-être de lui reprocher d’avoir pris une douche trop longue ou d’être trop bruyante.
Anastasi n'est pas la première arachnophobe qu'il croise et ne sera certainement pas la dernière. Il ne lui en veut pas du tout pour cette petite crise qu'elle vient de lui faire. Franchement, il y a pire. Tant qu'elle ne casse pas tout dans la salle de bain et ne sort pas complètement à poil de la pièce pour courir à travers tout l'appartement, hurlement strident et bras en l'air. Il est un peu amusé par la situation parce que ça a toujours quelque chose de comique de voir une personne hurler de terreur devant une si petite bête. Mais il n'est pas le genre de personne à se moquer ou à juger. Il le prend simplement un peu plus mal quand ça se produit lors d'un shooting. Il n'aime pas tellement être interrompu dans son boulot à cause d'un truc aussi futile. Mais là, chez lui, il le prend relativement bien. Assez pour lui porter secours en allant la sauver de cette bestiole qu'elle doit voir comme une bête féroce et énorme. Alors qu'elle est, dans les faits, plutôt petite. Et certainement effrayée par la grande rouquine si elle l'a frôlé au passage. Mais il se gardera bien de lui faire remarquer qu'elle ne la voyait certainement pas. Parce que le champ de vision des araignées est très restreint.
Il ne le lui fera pas remarquer parce qu'il s'imagine assez bien que d'autres gens qui ont du l'aider avec ça avant lui, ne se sont sans doute pas faits prier pour lui faire quelques remarques bien senties. Il a déjà entendu cette fameuse "c'est pas la petite bête qui va manger la grosse" par exemple. Il ne remarque pas tout de suite qu'Anastasi l'a suivit. C'est quand il pivote qu'il la découvre là, plantée sur le pas de la porte. Ca le surprend assez pour qu'il sursaute et pose un regard un peu abruti sur elle. Elle est plantée devant lui, nue sous une serviette blanche relativement courte. Et trempée. L'eau coule à ses pieds sans que ça ne semble lui poser le moindre problème. Dans le fond, à lui non plus. Ce n'est que de l'eau. Ils auront vite fait d'éponger ça. Mais quand même. Elle se balade complètement nue chez lui. Tout ça pour s'assurer qu'il mettait bien l'araignée dehors ? Il est certainement question de ça, oui.
Je l'ai mise dehors, oui. Qu'il lui répond en tournant quand même un bref regard en direction de la fenêtre pour vérifier qu'elle est au moins en train de se barrer. J'ai cru comprendre oui ... Il répond avec un petit sourire amusé bien malgré lui. Sans doute plus amusé du fait qu'elle pense utile de préciser cette peur, qu'amusé par la peur en elle même. Y'a pas de problème. C'est pas comme si c'était une phobie très rare. Et maintenant il attend simplement qu'elle se décide à faire quelque chose. Comme regagner la salle de bain pour terminer de se sécher et s'habiller dans la foulée. Pour que lui même puisse éponger le sol pendant ce temps, par exemple. Parce qu'elle ne va quand même pas rester plantée là éternellement, si ? Et il se garde bien d'ajouter une règle qui consisterait à interdire de se balader à poils dans l'appart. Parce que lui est du genre à se lever en pleine nuit pour aller boire ou manger un truc dans la cuisine et il doute de prendre la peine d'enfiler quelque chose par dessus son caleçon. Il est trop habitué à vivre seul pour commencer maintenant à se mettre des restrictions à ce niveau là. Alors le trouble ressenti à la vision de la jeune femme nue et trempée, il va devoir le faire taire.
Aucune remarque, aucune raillerie de la part de Nick. Ana retient sa respiration jusqu’à ce qu’il lui assure qu’il a bien mis l’araignée dehors. Elle jette même un petit coup d’œil sans bouger de sa place, histoire de s’assurer qu’elle n’est pas en train de rentrer. Quand elle repose son regard sur Nick, elle voit qu’il n’a pas l’air super à l’aise. Elle baisse les yeux, et comme si elle découvrait qu’elle était presque nue, elle relève la tête et sourit d’un air gêné. « Euh, merci de l’avoir fichue dehors... Je vais peut-être aller enfiler quelque chose. » Il va falloir qu’elle s’habitue à cela également. Quand elle était seule chez elle, elle pouvait se trimbaler en serviette ou en sous-vêtements, elle n’est plus seule à présent. Et ce n’est pas comme si elle partageait un appart avec son amant. Il va falloir qu’elle prenne l’habitude aussi d’enfiler quelque chose quand elle se lève, parce qu’elle n’a pas du genre à porter des pyjamas. Bref, pour le moment, elle ne peut pas rester en serviette. Avant de tourner les talons pour filer dans sa nouvelle chambre, elle lance à Nick : « Je m’habille et je reviens essuyer la flotte que j’ai mise par terre. »
Sans attendre de réponse de sa part, elle file dans sa chambre. Elle est tout de même un peu gênée de s’être affichée si peu vêtue. Non pas qu’elle soit pudique. Après tout, elle a déjà fait des photos de charme, donc poser à moitié nue ne la dérange absolument pas. Mais c’est différent de se retrouver en face du type qui vous héberge. Après s’être séchée, elle laisse tomber la serviette sur le sol et fouille dans ses affaires pour trouver des vêtements confortables. Un long t-shirt et un mini-short feront l’affaire pour se balader dans l’appart lorsqu’elle n’est pas habillée. Elle reste assise sur son lit quelques minutes. L’envie commence à se faire sentir. Elle n’en a pris qu’une fois aujourd’hui , assez tard dans l’après-midi. Et voilà qu’il lui en faut déjà d’autre. Elle sait que plus elle va attendre, plus ça va être dur. Elle ouvre le tiroir dans lequel se trouve le sachet de poudre. Elle le fixe sans y toucher. Elle sent que ses mains commencent à trembler. Merde ! On dirait que la bonne ambiance de ce début de soirée va vite disparaître. Car quand elle est en manque, elle peut être exécrable Ana. Plus du tout souriante. Râleuse pour un rien. Impulsive et agressive. Comme si elle en voulait à la Terre entière. Elle referme vite le tiroir et se lève précipitamment. Il faut qu’elle s’occupe l’esprit sinon elle va peter un câble.
Elle quitte sa chambre. Adieu le visage souriant et doux, bonsoir au visage froid et inexpressif. Elle fait un détour par la salle de bain pour accrocher sa serviette ainsi que se démêler les cheveux. Elle retourne dans le salon. Elle aurait pu s’enfermer dans sa chambre et y rester jusqu’au lendemain matin mais elle avait dit à Nick qu’elle reviendrait pour nettoyer l’eau qu’elle avait foutue partout dans le salon. Quand elle arrive dans la pièce à vivre et qu’elle voit le photographe, elle s’adresse à lui avec une voix monocorde, sans aucune expression. Il va certainement remarquer ce changement d’humeur et elle espère qu’il ne lui fera aucun commentaire, ça risquerait de la faire sortir de ses gonds. Et s’ils pouvaient éviter de se disputer dès le soir de son arrivée chez lui ce serait pas mal. « T’as une serpillère ? » Elle cache ses mains dans son dos pour éviter qu’il ne voie les tremblements qui les agitent. Elle n’ose pas le regarder dans les yeux trop longtemps, il va comprendre ce qui lui arrive sinon. Elle espère juste qu’il lui file vite cette serpillère pour qu’elle puisse s’enfermer dans sa chambre. Et peut-être même se faire un rail... Même si elle a promis qu’elle n’en prendrait qu’un par jour...
Il ne sait pas vraiment si elle attend quelque chose de particulier en cet instant. Mais elle reste plantée là dans l'entrée du salon, le corps uniquement recouvert d'une serviette blanche et dégoulinante d'eau de la douche qu'elle vient de quitter. Et ce n'est pas Nick qui le lui fera remarquer. Parce qu'il ne tient pas à montrer le moindre trouble en ce qui concerne le manque de tenue vestimentaire. Il préfère faire mine de rien. Histoire qu'elle n'aille pas s'imaginer qu'elle le perturbe plus que ça. Même s'il y a une part de vérité là dedans. Il faudrait être aveugle ou insensible pour ne pas la trouver absolument à son goût. Elle semble finalement s'en rendre compte d'elle même. En témoigne le sourire gêné qu'elle lui offre après un coup d'oeil à la serviette qu'elle porte toujours. Pas de problème. Il se contente finalement de lui répondre quand elle précise qu'elle revient éponger le sol, une fois qu'elle sera vêtue. Du coup, il n'y pense déjà plus une fois qu'elle a le dos tourné et tâche de se concentrer sur toute autre chose. Sur le croquis qu'il a laissé de côté pour pouvoir lui porter secours. Un vrai héros tiens ...
Il ne faut pas bien longtemps avant qu'elle ne soit de retour. Il lui accorde un bref regard qui n'est supposé n'être que ça. Mais il revient tout de suite à elle quand il réalise l'expression de son visage. Ou plutôt l'absence d'expression. Elle a le regard froid et les traits tendus. Elle a vraiment une facilité folle à passer d'un état d'esprit à un autre. Un peu bipolaire sur les bords. Ou plutôt droguée, ouais. Il ne risque pas d'oublier le fait qu'elle l'est, puisque c'est justement pour cette raison qu'il l'héberge. Espérant trouver le moyen de l'aider à se débarrasser de cette foutue addiction. Mais ça ne va vraiment pas être simple, il en est bien conscient. Décidé. Mais réaliste. Il est obligé de l'être de toute façon. Sous l'évier, dans la cuisine. Qu'il lui répond sans parvenir à la quitter des yeux. Parce que c'est troublant cette impression d'avoir à faire à deux personnes totalement différentes. Troublant, mais pas forcément très agréable pour le coup. Il va constamment se demander à laquelle des deux il aura à faire à chaque fois qu'il sera sur le point de la croiser. Le soir en rentrant du boulot. Le matin peut-être, aussi.
Il ne lui demande pas si ça va alors que la question lui brûle les lèvres. Il préfère se pencher de nouveau sur son croquis. En veillant à ne pas lui prêter plus attention que ça. Et en même temps, il est conscient du fait qu'elle risque de se faire passer un nouveau sachez dans le nez, si elle retourne tout de suite dans la chambre qu'il lui prête le temps de son séjour. Mais doit-il vraiment proposer de passer du temps ensemble ? Bon sang, il n'a vraiment pas pensé à tous les aspects de cette cohabitation avant qu'elle ne soit mise en place. Et il le regrette bien à présent ... Ca va ? Tu commences à prendre tes marques ? Ouais. Faire la conversation ce n'est définitivement pas son truc. Mais au moins il essaie ! Est-ce que le voir faire quelques efforts sur lui même suffira à la maintenir calme et l'aider à penser à autre chose qu'au sachet qui traîne sans doute déjà dans le tiroir de la table de nuit ? Lui en tout cas, il espère ne pas avoir à le lui cacher pour éviter qu'elle ne se jette tout de suite dessus.
La sensation de manque n’est pas encore insupportable. Ana peut prendre sur elle, elle peut y arriver. Mais il faut qu’elle se change les idées et qu’elle s’éloigne autant que possible de ce maudit sachet. Elle pourrait très bien sortir, aller boire un verre, danser. Mais l’euphorie des boites de nuit ne risque que de la pousser à s’en mettre plein les narines. Il vaut mieux qu’elle reste sagement ici. Et puis Nick sera là pour l’aider. Mais comment ? Elle ne peut pas non plus lui demander de la surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pour le moment, elle va déjà éponger l’eau sur le sol. Elle sent le regard de Nick sur elle alors qu’elle lui tourne le dos pour aller chercher la serpillère sous l’évier. Cette simple sensation a le don de l’agacer un peu. Elle sait qu’il va vite remarquer son changement d’humeur -si ce n’est pas déjà le cas- et il ne va pas se priver de lui faire une remarque. Elle se monte la tête toute seule. Il va sûrement lui reprocher son addiction, elle, elle va s’emporter, crier et claquer la porte de sa chambre. Et d’imaginer tout cela, sans même être sure que cela va se produire énerve la rouquine. Elle attrape la serpillère et la pose sur le sol trempé. Elle s’accroupit pour éponger toute l’eau. Elle préfère tourner le dos à Nick, vaut mieux éviter son regard le plus possible.
Quand elle se redresse pour aller essorer la serpillère dans l’évier, elle entend la voix de Nick. Ah cette question. Ça va ? C’est le genre de question qui a le don de faire craquer. Quand ça ne va pas bien entendu. Et en effet, Ana ne va pas bien. Elle est en manque. Et ce manque ne va faire que s’amplifier. A moins qu’elle n’aille ouvrir le tiroir de la table de chevet... Elle se crispe légèrement. Elle n’a pas envie d’être désagréable avec lui. Il essaye juste de faire la conversation. Et de voir si elle se sent à l’aise chez lui. A moins que ce ne soit juste une ruse pour savoir si elle s’est droguée ou non et si elle en a envie ou pas. Cette sensation d’être fliquée la met déjà hors d’elle. Comment va-t-elle faire pour supporter de vivre avec lui ? C’est carrément ingrat de sa part. C’est clair. Nick n’est pas obligé de l’accueillir et de l’héberger gratuitement chez lui. Il n’est pas obligé de vivre avec une pauvre camée comme elle. Surtout vu ce qu’il pense des gens comme elle... Mais elle n’y pense pas à tout ça Ana. Elle voit juste qu’elle ne va plus pouvoir vivre comme elle l’entend. Elle pousse un léger soupir. Elle essaye de se calmer avant de lui répondre, elle ne va quand même pas lui sauter à la gorge. « Ouais ça va. » Ce n’est pas comme ça qu’ils vont pouvoir avoir une vraie conversation...
Une fois la serpillère essorée, Ana retourne essuyer une dernière fois afin d’être sûre qu’il n’y ait plus d’eau. Il ne faudrait pas en plus que l’un d’eux chute à cause d’elle. Et une fois que c’est fait elle retourne essorer la serpillère et l’étend pour qu’elle sèche. Elle a les nerfs en pelote. Un rien pourrait la faire péter un câble. Quand elle est comme ça, c’est une vraie bombe à retardement. Sans dire un mot. Dans cette ambiance lourde et pesante, Ana retourne dans la cuisine. Une bonne tasse de café lui fera le plus grand bien. Elle regard rapidement Nick, il semble en avoir encore, elle ne lui en propose donc pas. Alors qu’elle en verse dans une tasse, elle en renverse partout. Tout ça à cause de ces foutus tremblements. Le café est encore frais. Ana grogne en se dirigeant rapidement vers l’évier pour rincer sa main brûlante. « Merde ! Merde ! Merde ! » Après avoir passé sa main sous l’eau tiède, Ana se ressert une nouvelle tasse. L’humeur encore plus massacrante. Elle prend sa tasse et file dans sa chambre sans même prononcer un mot à Nick. Elle claque la porte et s’assied sur le lit, la tasse chaude entre ses mains. Elle va craquer, elle le sent...
Pas besoin de passer plus de quelques secondes en compagnie de la rouquine pour comprendre ce qui cloche. Il sait très bien qu'elle est toxico -d'où sa présence chez lui-. Et c'est justement parce qu'elle est le contraire de surexcitée, qu'il devine qu'elle ne vient pas de sniffer le sachet qu'elle a apporté avec elle. Elle est en pleine lutte avec elle même. Ce qui est grandement apprécié par le photographe qui, du coup, est en train de réfléchir à ce qu'il doit faire ou dire. Ne pas lui mettre la pression. Et prendre sur lui pour ne pas s'emporter si elle lui parle un peu trop mal à son goût ou lui offre un regard noir. Le but étant vraiment de l'aider coûte que coûte, il se doit de faire preuve d'autant de patience que possible. Ce qui n'est pas inné chez lui. Mais il a envie de croire que pour une fois dans sa vie, il va faire quelque chose de vraiment bien et d'utile. Qu'il va sincèrement aider une personne autre que lui même ... Alors que ça lui demande de beaucoup prendre sur lui. Lui qui a une profonde horreur pour les toxico.
Il tente quand même de vérifier la température. Savoir où elle en est dans sa tête et dans son état de manque. Il a envie de croire que ce n'est pas encore insupportable et qu'elle va réussir à se retenir une demi journée de plus. Pour se tenir à son idée d'un seul sachet par jour. Une quantité qui semble encore vraiment exagérée pour lui. Mais il ne s'y connait pas suffisamment pour pouvoir juger, c'est évident. Il a toujours le regard rivé sur elle quand il l'interroge pour savoir si ça va. Sa réponse le fait grimacer. Froide et aussi concise que possible. Non, ce n'est pas le cas. Elle ne va évidemment pas bien. Même s'il tentait également, par sa question, de savoir elle prenait tranquillement ses marques chez lui. Il n'est pas sûr de ce qu'il peut faire s'il s'avère qu'elle a du mal à ce niveau là cependant. Il n'est pas magicien. Et il n'a pas non plus l'intention de revoir toute sa déco intérieure simplement pour la satisfaire le temps qu'elle sera ici. D'autant plus que ça pourrait ne durer qu'une semaine ou deux. S'il s'avère qu'ils sont vraiment incapables de se supporter tous les deux. Ce qui ne semble pas impossible du tout ... Bien au contraire !
Il n'insiste pas et tente de se détourner d'elle tandis qu'elle rejoint la cuisine pour se remplir une nouvelle tasse de café. Il reporte quand même tout naturellement son attention sur elle quand elle jure et peste à voix haute. Mais n'intervient pas. Il pense vraiment qu'elle est capable de lui flanquer la tasse dans la tronche sous le coup de l'énervement, s'il ose encore une fois lui demander si ça va. D'autant plus que c'est bien évident que non, ça ne va pas. Ca ne va toujours pas. Et ça n'ira pas tant qu'elle n'aura pas une nouvelle dose de drogue dans le sang. Il faut qu'elle aille s'enfermer dans la chambre en claquant la porte derrière elle, pour qu'il se décide vraiment à agir. Il n'attend pas plus et va frapper à la porte. L'ouvrant ensuite à la volée. Il s'attend presque à la trouver penchée sur la table de nuit, un rail de coke sous le nez. Mais ce n'est pas le cas. Sans doute à quelques secondes près ... On devrait bouger de là. Sortir prendre l'air. Marcher. Courir un peu. T'as besoin de te défouler. Et elle va certainement l'envoyer chier et l'insulter copieusement. Mais il prend le risque.
Il vaut mieux qu’elle s’isole. Déjà parce qu’elle a honte que quelqu’un la voie comme ça. Faible, complètement dépendante de cette merde. Et puis elle n’a pas envie de décevoir Nick. Bien sûr si elle arrête c’est pour elle qu’elle le fait, mais elle a envie de montrer qu’elle en est capable. Fierté quand tu nous tiens... Pourtant il essaye d’être sympa Nick, lui aussi doit prendre sur lui. Mais Ana elle peut se comporter comme une vraie conne quand elle est dans cet état. Alors elle fonce dans sa chambre, laissant son hôte sans même rien lui dire. Elle est assise sur le lit, la tasse entre les mains. Sa main droite chauffe encore un peu. Foutu café. Elle fixe le tiroir de sa table de chevet. Elle agite la jambe nerveusement. Il vaut mieux qu’elle repose la tasse sinon elle va s’en renverser partout. Elle se lève, elle ne peut pas tenir en place mais elle ne sait pas quoi faire. Elle fait les cent pas, va à la fenêtre et revient vers la porte. Elle est à bout de nerf, le moindre petit truc peut la faire sauter au plafond. Quand elle revient vers la table de chevet, elle se dit qu’elle n’en peut plus. Elle doit en prendre. Tant pis, elle essayera de diminuer les doses à partir de demain.
Elle commence à ouvrir le tiroir. Son pouls s’accélère, elle sent l’excitation monter. Cette sensation délicieuse qu’elle va pouvoir prendre sa dose. C’est à ce moment-là que quelqu’un frappe à la porte. Nick. Elle ferme précipitamment le tiroir. S’il la voie dans cette position, prête à s’emparer du sachet, il va lui faire la morale et elle ne va pas le supporter. Elle s’apprête à lui dire de ne pas entrer, prétextant un mal de tête ou autre chose. Mais la porte s’ouvre et Nick apparaît. Ana se lève précipitamment. Elle le laisse parler. De quel droit il se permet de rentrer dans sa chambre sans y avoir été invité ? C’est chez lui certes, mais c’est SA chambre à elle tant qu’il l’héberge. Elle aurait dû lui donner cette condition en plus : ne pas entrer dans sa chambre sans son accord. Il vient lui proposer de sortir. Il a compris qu’elle était en manque. Il l’a vu. Il a pu voir qu’elle était faible. Et ça, ça la met en rogne Ana. En plus du fait qu’il soit rentré avant qu’elle lui ait dit de le faire. Les poings serrés elle lui lance. « A quoi ça sert de frapper si t’attends pas qu’on te dise d’entrer avant de le faire ?! » Culottée la rouquine ? Carrément. Il va sans doute la mettre dehors.
Alors Ana, elle décide de prendre les devants. Elle ne veut pas que ce soit lui qui la vire. Elle va partir d’elle-même. De toute façon elle n’arrivera pas à arrêter. Elle attrape sa valise et la pose sur son lit. Elle attrape ses affaires qu’elle a soigneusement rangées un peu plus tôt et les balance dans sa valise. Elle jette les affaires tout en pestant, grognant dans sa barbe. Elle finit par se tourner vers Nick comme si elle remarque sa présence seulement maintenant. Les traits de son visages sont tendus, son regard est froid, plein de colère. Elle lui lance alors qu’elle lui tourne le dos pour se diriger vers son lit, là où est posée la valise. « C’était une mauvaise idée. Je retourne chez moi ! Là où je pourrais me balader à poil et être tranquille ! » Elle attrape sa valise et la tire pour sortir de la chambre. Elle s’arrête dans la salle de bain, balance le peu d’affaires qu’elle y a mis dans sa valise et se dirige vers la porte d’entrée, prête à partir.
FRIMELDA
