Invité a posté ce message Mar 19 Fév 2019 - 23:33#
guess who's coming to see you at work ! ft Connor & Eileen.
Call it a clan, call it a network, call it a tribe, call it a family: Whatever you call it, whoever you are, you need one.
Ce lieu, Eileen ne le connaissait que trop bien. Elle était déjà venue plusieurs voir ici, parfois pour voir sa cousine, parfois pour voir le mari de cette dernière. En temps que militaire engagée, elle avait une affection particulière pour les pompiers de New-York. Il ne fallait pas oublier qu'aux yeux des américains, ils étaient les héros de leur pays après les événements de septembre 2001. Eileen savait que ce jour si atroce pour les Etats-Unis, avait fait naître des vocations dont celle d'Hannah. Depuis qu'elle était partie, la jeune femme n'avait pas remis un pied à la caserne. Ce n'était plus un endroit extrêmement familier pour elle, mais ses venues, lors de ses différentes permissions, avaient laisser des souvenirs gravés dans sa mémoire mais aussi sur les murs qui l'entourait désormais.
Elle soufflait, comme pour se donner du courage. Pourquoi ressentait-elle le besoin d'en avoir sur l'instant ? Parce qu'elle savait que même des mois après, la présence d'Hannah y était encore palpable. Aujourd'hui, elle n'était pourtant pas venue pour honorer sa mémoire, mais bel et bien pour voir Connor. Depuis son arrivée en ville, ils avaient fait en sorte de se voir plus souvent qu'avant... Entre les missions d'Eileen et les gardes de Connor, les moments passés ensemble avaient été assez rares ces dernières années, mais ils comptaient bien se rattraper. De plus, aussi tragique que cela ait été, le décès d'Hannah les avait clairement rapprochés. A l'époque, Connor venait de perdre la femme de sa vie et Eileen, elle, venait de se faire abandonner par l'homme de sa vie, le soutien qu'ils s'étaient mutuellement apportés avait été nécessaire pour aller de l'avant même si pour le pompier, c'était bien plus complexe que pour le petit cœur brisé de sa cousine. Néanmoins, jamais, la jeune femme n'avait comparé leur situation puisque à ses yeux rien n'était comparable à la mort, à la perte totale d'un être aimé.
Elle poussait les portes qui donnaient sur l'entrée puis la salle de repos et elle toquait à la vitre doucement, ne souhaitant déranger personne, seulement attirer l'attention de Connor assis à quelques mètres sur un des canapés.
Tasse de café à la main, je sors de mes habitudes dans cette journée, en venant me poser sur le canapé, non pas à la table, un journal entre les mains, pour regarder les informations de New-York, de ce pays ou encore du monde. Je ne regarde pas non plus les résultats sportifs ou encore les affiches à venir dans différentes catégories. Je me retrouve assis sur le canapé, un pied sagement posé au bord de ce qui ressemble de près à une table basse, ma main tenant la tasse encore chaude du café, qui elle même est posée sur ma jambe droite. Mon regard est fixée en direction de l’écran que j’ai en face de moi, je ne suis pas l’auteur du choix du programme, mais je vais me contenter du documentaire que j’ai sous les yeux, sortant de l’ordinaire et des grands classiques. Celui-ci, il m'intéresse, puisqu’il touche de près à mon quotidien, il est tourné sur le monde des soldats du feu. Attentif à ce qu’il peut se dire durant ce reportage, je ne me prive pas de laisser mon regard se détourner par moment, à niveau des autres pompiers présents, assis à la table, certains simplement en train de discuter, d’autre en pleine partie de poker afin de s’occuper. Beaucoup de chose ont changé depuis l’année dernière, il me suffit de poser mes iris sur cette alliance que je porte encore à mon doigt pour m’en souvenir un peu plus. Je me souviens encore du premier jour où Hannah a franchis les portes de cette caserne, avec une pointe de maladresse, puisque dans un élan de rapidité et sans doute du stress du premier jour, je l’ai vu passer la porte de moitié, se payant le montant de l’autre épaule, en faisant tomber la totalité de ses affaires au sol. Je n’ai pu ce jour-là contrôler ce rire qui s’est échapper de mes lèvres, bien trop amusé par ce que je venais de voir, alors qu’elle était une totale inconnue, alors que j’ignorais que cette femme allait devenir la mienne. Tant de souvenirs au sein de cette caserne, celui-ci parmis tant d’autres, alors que mon attention est attirée par un bruit, je suis en train d’en chercher le responsable. En l'occurrence, il s’agit d’une reponsable, pas n’importe qui, bien trop longtemps, à mon goût, que je n’ai pas eu l’occasion de voir Eileen entre les murs de cette caserne. L’effet est immédiat, laissant un sourire se présenter sur mon visage, pour me relever du canapé où je suis, prenant soin à la tasse de café que j’ai entre les mains, de n’en renverser ni sur le sol, ni même sur moi. « J’ai fini par croire que tu m’avais oublié. » Dis-je dans une pointe d’humour, faisant référence aux temps qui est passé depuis la dernière fois qu’elle est venue ici, comme à notre dernière rencontre qui remonte désormais. M’approchant de la cousine de ma femme, je viens la prendre dans mes bras, une étreinte durant laquelle je prend soin de ne pas faire preuve de maladresse avec ma tasse de café, c’est pour cette raison, que je suis venu tendre mon bras sur le côté, passant mon autre main dans le dos de celle qui est devenue ma cousine par alliance. « Ca va ? Tu vas bien ? » Une nouvelle fois, je laisse mon regard trouver le sien, sentant cette pointe au coeur, qui me laisse ce petit effet amère, celui qui me rappel l’absence de ma femme, son décès, mais en même temps, je suis content de la voir, de pouvoir passer du temps avec elle, que l’on discute tous les deux. « Tu ne t’ennuies pas trop à New-York ? » Militaire de métier, c’est plus souvent sur le terrain qu’elle se trouve qu’au sein de la grande pomme, cette ville qui fait rêver tant de monde sur terre.
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New-York n'était pas un lieu inconnu pour Eileen et même si elle n'y avait pas grandi, elle y avait rapidement pris ses marques. Ce n'était pas le genre de petite bourgade à seulement 2000 habitants ou chaque personne rencontrée est intéressée par le pourquoi du comment le nouvel habitant est arrivée dans le coin. Dans la ville lumière, peu de New-Yorkais pouvait déclaré être né ici, ce qui facilitait l'intégration, de plus, la ville était si immense, si peuplé, qu'il était rare que quelqu'un s'intéresse particulièrement au parcours de l'autre. Eileen, en traversant Manhattan ce jour là, ne se sentait pas exclue, à vrai dire, elle se fondait même dans le paysage. Son bonnet sur la tête, ses gants et son gobelet du Starbucks en main, elle avait tout d'une New-Yorkaise dans le rush de sa journée.
Le chemin qu'elle avait pris l'avait emmené à a caserne mais cette venue n'était pas du au hasard. La jeune femme avait envie de voir Connor. Après tout, ils vivaient dans la même ville désormais et n'étant plus soumise aux missions à l'étranger et aux astreintes qui l'empêchait de quitter son lieu de résidence même sur ses jours de repos, elle souhaitait en profiter pour passer du temps avec lui. Bien sur, étant pompier, elle avait plus de chance de le trouver à la caserne que chez lui et en l'apercevant sur le canapé, elle comprenait qu'elle avait vu juste. Un large sourire s'étirait sur son visage lorsque son regard croisait le sien et elle se dirigeait lentement mais surement vers lui. « J’ai fini par croire que tu m’avais oublié. » plaisantait-il, décrochant une petite moue sur le visage de sa cousine. « Comment oublier le plus beau pompier de la ville ? » répondit-elle sur le même ton. Connor avait beau être de sa famille par alliance, Eileen n'avait jamais eu de mal à dire qu'il était beau, et c'était le cas pour les autres hommes de sa famille. Il avait approché et sans attendre, la jeune femme lui rendait son étreinte, tout en faisant attention à ne pas renverser la tasse qu'il avait dans la main. « Ça va ? Tu vas bien ? » Cette question si simple au premier abord était devenue une question à réponse complexe pour Eileen mais comme souvent, elle savait donner le change. « Bien mieux depuis que j'ai posé les pieds ici, et toi ? » demandait-elle en toute franchise sans perdre son sourire. « Tu ne t’ennuies pas trop à New-York ? » Elle secouait la tête avant de répondre. « La question est, peut-on réellement s'ennuyer à New-York ? Ça change de ce que j'ai vécu ces dernières années mais ça me fait du bien la vie civile... » Ici, elle pouvait se reconstruire et avoir une vie plus saine, du moins c'était comme cela qu'elle voyait les choses et qu'elle préférait les voir, aussi. « Et toi alors, toujours prêt à jouer au héro avec les secours ? » Elle souriait de plus belle tapotant son bras ou se trouvait son étiquette des secours. La fierté de tout ce qu'il avait accompli se voyait dans ses yeux, et elle ne l'avait d'ailleurs jamais caché, même au temps ou sa défunte cousine était encore à leurs côtés.
Un petit moment que je n’ai pas eu l’occasion de voir Eileen, la savoir être venu jusque dans cette caserne, ça ne peut que me donner le sourire, de savoir que malgré le décès d’Hannah, elle a fait tout ce chemin pour venir me rendre une petite visite. C’est bien grâce à ma femme que nos chemins ont fini par se croiser, que j’ai eu l’occasion d’apprendre à le connaître, d’être accepté dans cette famille qui est devenu la mienne, dès le jour où Hannah est venue passer l’alliance à mon doigt. J’ai eu un lien un peu particulier avec Eileen, un peu plus fort qu’avec le reste de la famille, un soutien, une amie, une véritable cousine, je ne peux que l’en remercier, d'être là moi aussi en retour pour elle. Après tout, malgré ma peine, toute la souffrance qui m’habite et les erreurs que j’ai pu faire, je ne l’oublie pas, je sais qu’elle a ses blessures, que ses plaies sont toutes autant ouvertes que les miennes. « Ouh malheureuse ! Ne dis pas ça ici, tu risques de créer une émeute ! » Préférant garder cette envie de plaisanter, faisant référence aux pompiers derrière moi, probablement prêt à montrer qu’ils peuvent être les plus beaux pompiers de New-York. Puis-je vraiment leur en vouloir, si vraiment c’était le cas ? Pas vraiment, malgré le sourire amusé qui arpente mon visage, je ne peux que reconnaître que la cousine de ma femme est une très belle femme. Tant de chose ont changé depuis la première fois que l’on s’est connu, mais la lien qui nous uni ne change pas, si je me sens responsable, que je me veux de ce qui est arrivé à Hannah, c’est quelque chose que je n’ai jamais ressenti du côté d’Eileen. Je ne change pas les bonnes habitudes, je ne sors pas de nos habitudes avec cette étreinte, bien qu’ayant pris grand soin à ma tasse de café, de ne faire aucune connerie avec. Détourner la conversation, c’est ce qu’il y a de mieux à faire, ne pas avoir à répondre à cette question qu’elle vient de me poser, lui parler de cette vie qu’elle mène à New-York. Est-ce que je vais bien ? Je ne sais pas si je peux répondre à cette question, mon écart avec Camila m’en empêche réellement. « C’est pas pour rien que New-York est une ville qui ne dort jamais ! » S'ennuyer ici ce n’est tout simplement pas possible, pour y vivre depuis que je suis venu au monde, ayant connu qu’un autre endroit en dehors d’ici et je n’ai pas eu de mal à me décider de revenir à grands pas jusqu’ici. « Jouer les lieutenants ne te manque pas trop ? » Etre dans l’armée, c’est comme être pompier, c’est un choix que l’on a fait parce que c’est ce que l’on veut, c’est au fond de nous, ça ne s’explique pas. Je laisse mon regard se poser sur la main d’Eileen, sur l’écusson que je porte sur ma veste, celui des secours, cette équipe que j’ai sous mes ordres lors de chacunes de mes gardes. « Toujours. Goûter au rôle du héro une fois, impossible de s’en passer après. » Répondis-je dans un humour certain, en même temps que mes iris sont venus prendre place à nouveau en direction de ceux de celle qui est ma cousine. « Un café ? Un thé ? … Enfin si on en a … Tu veux quelque chose ? » Bien plus habitué à la caféine, je sais que c’est une boisson qui ne manque pas, tout comme le chocolat, pour le thé en revanche, je ne peux réellement dire si je vais en trouver ou non, dans les placards de cette caserne.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Lun 18 Mar 2019 - 18:00#
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Tous les deux n'avaient pas spécialement été gâtés par la vie. Bien sur, ce qu'avait vécu Connor était plus dramatique que ce qu'avait vécu Eileen, même si de son côté, elle avait elle aussi, fait face à la mort en perdant le petit être qu'elle portait. Malgré les blessures et les coups durs, se retrouver faisait un bien fou et voir le sourire sur le visage du pompier lorsque elle était entrée l'avait conforté dans son envie d'être ici, d'aller de l'avant en emmenant Connor avec elle. Personne ne pouvait remplacer Hannah que ce soit dans son coeur à elle ou dans celui de son mari, mais Eileen était certaine qu'il allait retrouver l'envie d'aimer, un jour ou l'autre, et elle commençait à croire qu'elle connaissait déjà celle qui pourrait lui déclencher cette envie, mais c'était une autre histoire à aborder plus tard. « Ouh malheureuse ! Ne dis pas ça ici, tu risques de créer une émeute ! » Elle riait légèrement en jetant un coup d’œil amusé à ses collègues installés plus loin derrière lui. Eileen savait que l'ambiance ici était bon enfant, qu'ils s'entendaient tous très bien comme une vraie famille... Les choses n'avaient pas l'air d'avoir changé même si la perte d'un coéquipier ébranlait toujours une équipe. Son regard se reportait sur Connor après leur étreinte de retrouvailles et elle notait qu'il esquivait gentiment la question sur comment il allait. Malgré une petite frustration, la jeune femme ne pouvait lui en vouloir, elle avait agit de la même façon pendant des mois. « C’est pas pour rien que New-York est une ville qui ne dort jamais ! Jouer les lieutenants ne te manque pas trop ? » A tel point qu'elle en devenait presque insomniaque ! « Je mentirai si je disais que ça ne me manque pas... mais je ne regrette pas même si je ne sais pas encore si je vais rester là ou je suis, faire le lien entre l'armée et la police, c'est presque aussi compliqué que parler Afghan. » L'humour, c'était une façon pour Eileen d'encaisser tout ce qu'elle avait vu, vécu et subissait encore aujourd'hui. Wyatt lui avait dit un jour qu'elle avait les épaules pour tout ça, mais par moment, elle en doutait surtout quand elle regardait la dernière année écoulée. « Toujours. Goûter au rôle du héro une fois, impossible de s’en passer après. » Il avait raison et ce rôle lui allait, comme elle l'avait toujours dit, à la perfection. « Et ta cape est si bien cachée dans ta veste, je suis épatée. » renchérissait-elle amusée. « Un café ? Un thé ? … Enfin si on en a … Tu veux quelque chose ? » Heureusement pour les secours, Eileen n'était pas compliqué, elle savait se satisfaire de peu voir de rien. « Va pour un café bien fort, je suis sure que ça, tu auras. » Les gardes ne devaient pas être simples et le café, surtout les nuits, était surement leur meilleur allié. « Je suis vraiment contente de te voir. » Eileen avait besoin de lui dire, de lui exprimer ce qu'elle ressentait et ce même de façon plutôt pudique. Jamais personne n'avait accusé Connor du drame qui avait frappé Hannah et si tel avait été le cas, la jeune femme n'aurait jamais accepté une telle chose, c'était un malheureux accident.
Oublier la question d’Eileen est un acte volontaire, pour parler d’elle est de ses projets New-Yorkais, passer de l’armée à la vie civile, il y a un monde, pas toujours facile de se retrouver dans un tel changement. Armée ou police. C’est un peu le cruel dilemme dans lequel se trouve ma cousine, certes par alliance, mais ma cousine tout de même. Tant de possibilitées, beaucoup trop nombreuses pour savoir en un seul coup ce qu’elle souhaite réellement. A sa place, je ne sais pas vers quoi je me lancerais, si je devais mettre fin à ma carrière de soldat du feu, autant dire que rien que cette pensée est complète et totalement impossible et inenvisageable. Je me laisse aller à garder mon sourire, je n’en oublie pas chacun des souvenirs que j’ai avec ma femme dans cette caserne, mais bientôt un an après ce drame, j’ai appris à les ressentir dans mon coeur et assumer chacunes de mes gardes en cet endroit. Je me prend même à laisser un rire s’échapper de mes lèvres, face à l’humour dont Eileen est en train de faire preuve, malgré les années et les tragédies, elle ne change pas qui elle est. Je l’admire pour ça. « Oublies l’Afghan, dans la police, ça ne te serviras à rien. J’te le promet. » Telle une évidence, je n’ai pas de mal à imaginer Eileen en soldat, comme dans le rôle d’une policière, ce sont deux rôles qui lui colle parfaitement bien à la peau, impossible de croire que jamais elle ne trouvera sa place et ses repères dans les forces de l’ordre. D’un sujet à un autre, je peux souffler un peu, ayant réussi à noyer le poisson, à faire oublier sa demande et son envie de savoir comment je vais. Je ne suis pas capable de répondre à une telle question et l’esquiver me fait du bien, c’est tout con, mais c’est une vérité. « Ce sont des années et des années d’expériences. J’ai même plus besoin de porter mes lunettes, pour pas qu’on me reconnaisse. » Dis-je en me laissant prendre au jeu, en faisant une référence sur Superman et la stupidité concernant ces fausses lunettes qu’il porte en Clark Kent. Jamais je n’aurais pensé à savoir autant à son sujet, sur ce personnage fictif, mais avoir un fils de dix ans, permet d’apprendre ce genre de détail ô combien utile dans la vie. « J’ai ! » Répondais-je sûr de moi face à la demande de ma cousine, laissant ma main prendre place sur son épaule, avant d’entrer dans cet espace commun en sa compagnie, cet endroit qui m’est si familier après toutes ses années passées ici. « Moi aussi. Encore plus que tu sois venue jusqu’ici. » Qui suis-je pour juger ? Absolument personne ! Je ne peux obliger personne à venir mettre les pieds dans cette caserne, encore moins les personnes étant de la famille de ma femme, pour l’avoir vécu et pour le vivre encore, je sais à quel point il est difficile de travers les couloirs de cet endroit où ses souvenirs son de partout et se ressentent immédiatement. Elle a marqué cette caserne, elle a marqué cette famille et ce n’est pas pour rien qu’elle est fièrement affichée sur l’un des murs du couloir. « Tiens .. » Dis-je en lui tendant la tasse de café désormais sienne, avant de me munir de la mienne, que j’ai pris soin de remplir à nouveau, avant de me diriger jusqu’à la sortie, avec l’envie de me retrouver seul avec ma cousine, avec l’envie que l’on se pose dans le garage, rien que tous les deux, entourés de ces magnifiques camions rouges des différentes équipes de cette caserne. « So, dis moi .. Quoi de neuf du côté des Bradford - Everwood ? » Bien longtemps que je n’ai pas eu l’occasion ou plutôt le courage de me rendre chez l’un des membres de la famille de ma femme, quelques mois que je ne me suis pas retrouvé en présence de ses parents, pas encore prêt à vivre une telle chose, mais ça ne m’empêche pas de penser à eux, d’avoir l’envie de prendre de leurs nouvelles.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Lun 25 Mar 2019 - 16:34#
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Les deux jeunes gens ne parlaient plus souvent d'Hannah désormais mais ils n'avaient pas besoin de l'évoquer pour se rappeler à son bon souvenir. 12 mois étaient passés et après une longue période de deuil, Eileen ne souffrait plus comme avant lorsque elle y pensait. Elle ne se rappelait que des fous rires, des étreintes et des confidences qu'elles avaient partagé. Hannah vivait toujours dans sa tête et c'était la seule façon pour la jeune femme de ne pas sombrer. Elle ne savait pas comment Connor faisait au quotidien et c'était aussi pour cette raison qu'elle n'avait pas insisté lorsque il avait esquivé la question de comment il se sentait. Peut-être allaient ils avoir, plus tard, un moment opportun pour relancer le sujet mais Eileen ne souhaitait pas brusquer les choses. D'ailleurs, faire rire son cousin était la seule chose qu'elle souhaitait faire et si cette garde pouvait avoir une finalité plus fun grâce à elle, elle ne disait pas non. « Oublies l’Afghan, dans la police, ça ne te serviras à rien. J’te le promet. » lançait-il, faisait rire la brunette au passage tout en ayant totalement raison. Militaire et policière, si on pouvait croire qu'il y avait des similitudes aux deux métiers, Eileen n'en trouvait pas vraiment depuis son arrivée à New-York. Cela dit, elle ne pouvait pas se plaindre, elle avait voulu changer de vie et c'était exactement ce qui se passait... Sans réels repères, elle reconstruisait tout de zéro. « Je te crois sur ce coup là ! » plaisantait-elle avant de garder ce ton pour définir le métier de Connor mais aussi son attitude. « Ce sont des années et des années d’expériences. J’ai même plus besoin de porter mes lunettes, pour pas qu’on me reconnaisse. » Eileen riait une nouvelle fois alors qu'elle doutait que le lieutenant ait un jour regarder un épisode de Lois & Clark, mais même un novice savait que Superman devenait soudainement Clark Kent en mettant ses lunettes. Comme par magie, personne ne le reconnaissait alors... Ah Hollywood et sa fiction ! « Je peux donc enfin me la raconter en disant que je suis parenté avec le grand Connor Coleman ! » renchérissait-elle amusée.
Connor confirmait qu'il y avait du café quelque part dans la cuisine de leur office et sans attendre Eileen le suivait donc à l'intérieur. « Moi aussi. Encore plus que tu sois venue jusqu’ici. » Venir ici n'était pas quelque chose d'anodin mais la jeune femme avait longuement réfléchi avant de franchir ce cap. Au fond, elle ne l'avait pas fait que pour elle mais aussi pour Connor, pour lui montrer que la vie avait repris, que personne n'oubliait Hannah mais que désormais il fallait continuer à avancer. « J'étais, au moins, sure de te trouver. » le taquinait-elle alors qu'elle savait combien les gardes pouvaient être longues et surtout combien ce métier était prenant. Connor devait plus connaitre son matelas ici que chez lui. « Merci beaucoup. » répondit-elle alors qu'il venait de lui servir sa boisson. Elle le suivait ensuite dans le garage, là ou ils allaient se retrouver tous les deux, au calme, pour discuter sans qu'une oreille aussi bienveillante soit elle, ne les écoute. « So, dis moi .. Quoi de neuf du côté des Bradford - Everwood ? » Se posant sur le confortable fauteuil que lui avait offert son cousin, Eileen soufflait sur sa tasse avant de sourire. Que pouvait-elle raconter ? Qu'il manquait terriblement à ses beaux parents ? Que tous avait toujours une pensée pour lui mais qu'ils respectaient le temps dont il avait besoin pour faire son deuil ? Probablement. « Tu manques à tout le monde mais ils vont bien... Soulagés aussi, pour la plupart, que je sois rentrée. Il faudrait que tu viennes un dimanche... » Eileen ne savait pas si l'invitation allait être acceptée mais elle était posée là et valable à n'importe quel moment. Il pouvait prendre son temps, attendre encore des semaines, des mois, ou même ne pas venir mais Connor devait savoir qu'il serait toujours le bienvenu dans cette famille qui était encore la sienne, malgré tout.
Tasse de café à la main, bien que moins chaud que celui d’Eileen, je prend la décision de quitter cet espace commun de la caserne, remplie de trop nombreux pompiers à mon gout. Il y a certains sujets dont je ne suis pas prêt de parler avec eux, l’accident qui est venu coûter la vie à ma femme en fait partie, parler d’Hannah est un sujet tabou, que je boycotte le plus possible au sein de ces lieux où elle a passé tant de temps. C’est pour toutes ces raisons que je nous laisse rejoindre le garage de la caserne, afin de pouvoir être entouré par les camions des différentes équipes, alors que je viens prendre place sur une chaise, laissant à Eileen la chance de pouvoir s’asseoir sur le fauteuil le plus confortable qui se trouve à cette table. Je ne peux m’empêcher de demander des nouvelles de sa famille, de celle d’Hannah, parce que même si je ne les ai pas revu depuis l’enterrement de ma femme, j’ai passé de nombreuses années avec eux, j’ai fait partie de leurs vies et ils font partis de la mienne. Je me laisse aller à boire une gorgée de mon café qui est bien loin d’être encore fumant, mais encore chaud un minimum. Je manque à tout le monde, c’est bien ce qu’Eileen vient de me dire, une proposition de remettre un pied au sein de cette famille qui est devenue la mienne avec les années, avec ma relation avec Hannah et notre mariage. « Je viendrais .. » En suis-je vraiment sûr ? « Pas tout de suite, j’suis pas encore prêt Eileen. Mais je passerais pour leurs déposer Duncan plus souvent. » Prononçais-je avec la plus grande honnêteté, j’essai aussi souvent que possible de déposer mon fils chez ses grands-parents, qu’il passe un maximum de temps avec eux, même si je prend soin de les croiser le moins possible, encore bien trop touché par la mort de leur fille, de ma femme. Puis, quel homme digne de ce nom, peut-être un bon mari, en allant coucher avec une autre femme ? Je sais que la mienne a perdue la vie, mais je ne peux m’empêcher de ressentir cette culpabilité après mon écart avec Camila. Le pire ? C’est que je n’arrive pas à oublier cette soirée. « Pour la plupart ? Je suis presque sûr qu’ils sont tous soulagés que tu sois rentrée, je me souviens de ces repas qu’on a fait ensemble où tu n’étais pas de permission et ce n’était pas facile pour tout le monde … Même s’ils acceptaient ton choix. » Prononçais-je sourire aux lèvres, alors que je laisser ma tasse de café sur la table, mon regard trouvant à nouveau celui de ma cousine. « Vous leurs en avez fait voir de toutes les couleurs toi et Hannah. » C’est avec le sourire que je prononce une telle phrase, mais dans le fond, ça vient me serrer le coeur, parce que si Eileen a eu la chance de pouvoir revenir à New-York et être encore en vie, ce n’est plus le cas de ma femme, qui a vu son amour pour le métier de pompier lui prendre la sienne.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Mer 17 Avr 2019 - 15:10#
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Call it a clan, call it a network, call it a tribe, call it a family: Whatever you call it, whoever you are, you need one.
La famille d'Eileen avait beau venir du nord, il avait le cœur chaud du sud. Chaque nouvelle personne qui intégrait la famille de près ou de loin devenait rapidement un être à part entière de celle ci. Lorsque Hannah avait présenté Connor et s'était mariée avec lui, tous les Everwood-Bradford avaient été plus qu'accueillants et heureux de l'intégrer au même titre que les autres. De plus, aux yeux de la jeune femme, il n'était pas difficile d'apprécier le pompier et même si elle le voyait comme son cousin, comme sa famille, elle n'avait pas eu de mal à comprendre comment Hannah avait pu être séduite par Connor. Malheureusement, les souvenirs de leurs échanges sur le beau lieutenant qui lui faisait tourner la tête faisaient partie du passé, un passé qu'elle essayait de garder en mémoire comme pour ne jamais oublier sa cousine. Parce qu'au fond, elle comprenait Connor et sa difficulté à passer à autre chose, autant dans sa vie de tous les jours que sentimentalement parlant... Ils avaient tous les deux, à des niveaux certes différents, peur d'oublier, avec le temps, Hannah, son sourire, son rire et les traits de son doux visage. « Je viendrais... Pas tout de suite, j’suis pas encore prêt Eileen. Mais je passerais pour leurs déposer Duncan plus souvent. » Elle approuvait de la tête, triste de sa réponse mais finalement satisfaite qu'il soit honnête avec elle. Après tout, elle préférait qu'il lui dise la vérité plutôt qu'il lui mente la laissant espérer dans le vide. « Je comprends, et on le comprend tous... Viens que tu t'en sentiras capable, rien à changer, on restera ta famille. » Elle posait sa main lire sur celle du jeune homme en souriant, sans pour autant tomber dans le mélodrame, aucun d'eux n'aimait ça. « Ils seront ravis de le voir et moi aussi. » enchaînait-elle avant de boire quelques gorgées de son café encore chaud. Cela aurait pu lui brûler la gorge mais avec les années, elle avait pris l'habitude de boire sa caféine extrêmement chaude. C'était une façon, le matin principalement, de se réveiller mais aussi de faire un électrochoc à son corps. « Pour la plupart ? Je suis presque sûr qu’ils sont tous soulagés que tu sois rentrée, je me souviens de ces repas qu’on a fait ensemble où tu n’étais pas de permission et ce n’était pas facile pour tout le monde… Même s’ils acceptaient ton choix. » La jeune femme souriait, appréciant le soutien qu'il lui donnait et qu'il lui avait toujours donné d'ailleurs. Manquer les repas en famille avait toujours été compliqué pour elle mais c'était un sacrifice qu'elle avait accepté en s'engageant. « Oui, tu as raison... Ce n'était pas facile pour moi non plus et je sais que mes décisions ont impacté pas mal de monde. » Il ne fallait pas être stupide pour comprendre que des parents, des frères, des soeurs, des cousins, bref une famille entière ne pouvait qu'être touchés et inquiets de voir leur fille, sœur, cousine partir se battre à l'autre bout du monde sans avoir la certitude de revenir. Pour autant, elle ne regrettait pas ses choix et même si le fait de revenir en un seul morceau devait jouer, elle restait fière de son parcours. « Vous leurs en avez fait voir de toutes les couleurs toi et Hannah. » Un large sourire s'étirait soudainement sur les lèvres d'Eileen. Connor venait de prononcer le nom de sa femme pour la première fois depuis longtemps et l'évocation de sa cousine en plus des souvenirs engendrés par cela, ne pouvait que la ravir. « On a jamais fait les choses comme tout le monde... Les petites filles voulaient être des princesses, nous on voulait être des héroïnes... » répondit-elle alors qu'elle se revoyait encore monter aux arbres avec sa complice, jouer aux pompiers, faire du skate mais en grandissant, se soutenir dans leurs choix de professions, boire trop de verres et finir l'une sur l'autre dans le canapé... Hannah n'était plus là mais les souvenirs qu'elles avaient partagé étaient indélébiles.
Je préfère ne pas répondre à Eileen, pas sur ce sujet, je sais que je suis le bienvenue dans la famille et que le jour où j’en aurais le courage, je vais être accueilli comme ces moments où je m’y étais rendu avec Hannah à mon bras. Me retrouver entouré de la famille de ma femme, sans ma femme, c’est quelque chose qui me semble tout simplement impossible, je ne suis pas sûr de pouvoir tenir plus de deux longues minutes, sans avoir le besoin de partir juste après. Puis il faut reconnaitre, je ne me sentirais pas à ma place, pas après ce que j’ai fait avec Camila, cette policière avec laquelle je me suis accordé une nuit de plaisir et de sexe, sans même avoir la décence de penser à ma femme. Oui, je m’en veux terriblement. Je m’en veux, tout simplement parce qu’à mes yeux c’est une terrible preuve d’infidélité, je lui ai promis de toujours lui rester fidèle et il m’a suffit de cette soirée pour balayer tant de sincérité. Je préfère me concentrer sur le sujet qu’il y a entre nous, sur la famille d’Eileen qui a toujours soutenu ses choix, malgré l’impact que ça a pu avoir sur eux, sur les repas de famille où son absence à souvent été mentionné, par la peur de la perdre. « Ils ont toujours été fier de toi, tu sais .. » Je suis bien placé pour le savoir, j’en ai passé du temps avec les parents d’Hannah, comme avec ceux d’Eileen, tout ce beau monde est devenu ma famille, mes frères, mes soeurs, mes cousins, mes cousines, mes parents, j’ai hérité également d’oncles et de tantes, je les ai entendu parler à plus d’une reprise, j’ai eu l’occasion d’évoquer le sujet avec eux, lorsque Hannah était encore en vie. Je suis bien placé pour lui dire, que chaque personne est autant fier de ses choix et de son parcours, qu’ils ont eu peur pour elle durant toutes ces années. Ils ont toujours été fier d’elle, comme d’Hannah, autant qu’elles ont été capable de leurs en faire voir de toutes les couleurs, chacunes ont décidé des choix de carrière laissant tous parents angoissés pour la vie de son enfant. Je ne peux masquer mon rire à la réponse d’Eileen, tellement ses propos sont forts de vérité, aussi loin que je puisse remonter dans mes souvenirs avec ma femme, jamais je n’ai pu ressentir le moindre rêve de princesse, peut-être le jour de notre mariage étrangement sous le thème des soldats du feu : Surprenant, non ? « C’est une des choses qui m’a séduit chez ta cousine ... » Prononçais-je avec les souvenirs de notre rencontre, du caractère dont elle a su faire preuve, véritable tête brûlée, pourtant devenue femme battue à cause de son ex, du père de Duncan. Cette association, je ne peux m’empêcher de la faire en ce moment, parce que Camila est entrée dans ma vie, qu’elle est la soeur de Philip et qu’après cette soirée chez elle, tout est devenu tellement compliqué, en même temps que mon fils continue de croire que son père, le vrai, a perdu la vie, qu’il ne fait plus partit de ce monde, comme sa mère désormais. « J’ai rencontré la soeur de Philip ... » J’ai le besoin d’en parler, de sortir ce que j’ai sur le coeur, parce que je n’arrive pas à oublier cette nuit et qu’Eileen est la meilleure personne à qui je peux me confier. « En réalité … J’ai couché avec la soeur de Philip ... » Prononçais-je si sûr de moi, que l’on peut croire que mon affirmation est en réalité une question que j’adresse à ma cousine. Je suis en train d’admettre verbalement que j’ai trompé ma femme, pour mon regard quittant ma tasse de café, afin de remonter jusqu’à Eileen.
nightgaunt
