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 how to murder someone. (daliah)

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Invité a posté ce message Jeu 7 Mar 2019 - 14:44 #


how to murder someone@daliah algattori
Un bref reniflement. Tes doigts qui tournent et retournent la même page, tes prunelles qui suivent les lignes inscrites. Entre tes paumes, un magazine féminin. Peu habituelle, comme lecture. James te l’a fourré entre les mains, dans l’entrée de ton appartement, après l’avoir trouvé chez Judith - parce qu'il la côtoie bel et bien malgré l'avertissement de Daliah, oui. Tu ne te fatigues même plus à lui rappeler combien c'est suicidaire. Avant de filer pour aller bosser, il t’a conseillé de lire une chronique, qu’apparemment la rousse aurait écrit. Tu ne savais même pas qu’elle rédigeait pour un magazine. Alors d’un oeil sceptique, intrigué, tu l’as remercié. Une fois la porte refermée, encore un peu perplexe de sa venue furtive, tu as dévisagé ta prochaine lecture avec très peu d’enthousiasme. Tu n’as pas vraiment compris en quoi ça te concernait. Qu’est-ce que t’es sensé y découvrir de si intéressant, encore une histoire sur les Kardashian ? Il y a une Kim dans le lot, c’est tout ce que tu sais. Seulement, tu as bien vite compris, une fois que tu as entrepris de lire cette fameuse chronique. Assis sur ton canapé, les sourcils froncés, tu t’assures que c’est bien elle qui a écrit ça. Et, oui. C’est bien elle. Elle qui répond à une lectrice sur le sujet de l’avortement, avec beaucoup d’empathie. Trop d’empathie. Parce qu’elle l’a vécu, elle ? Pensif, tu te pinces les lippes. Une seconde d’hésitation. Puis presque aussitôt, tu t’empares de ton portable, envoies un sms à Jude. Tu lui demandes la nouvelle adresse de Daliah, en prétextant devoir récupérer le vieux t-shirt que t’avait offert ta soeur, et dont vous avez parlé la dernière fois que vous vous êtes vus. Jude en a certainement entendu parler. Excuse crédible - après tout, pas totalement fausse -, et puis elle te connaît, elle te fait confiance, alors c’est sans trop de problèmes qu’elle t’envoie l’adresse souhaitée. Merci, Jude. Il ne t’en faut pas plus pour enfiler une veste, déchirer la page du magazine qui t’intéresse - désolé, Jude - pour la fourrer dans ta poche, attraper tes clés et claquer la porte derrière toi.

Elle vit à l’autre bout de Williamsburg, pas si loin que ça de Raph. Pratique. L’adresse entrée dans l’application plans de ton téléphone, tu prends ta voiture et te diriges tout droit vers le domicile de ton ex. On pourrait presque croire que tu la prends en filature, avec en plus de ça, sa chronique pliée dans la poche de ta veste. Remake de You. Tant pis, tu veux trop comprendre pour te soucier de l’image que ça va te donner - celle de l’ex qui continue de guetter plus d’un an après. Le rôle ne te va pas si mal puisque tu n’as pas pu t’empêcher de penser au passage que de cette façon, tu pourras aussi voir si elle vit seule ou non. T’es possessif, ça n’a rien de nouveau. T’as aucune envie d’apprendre qu’elle est en colocation avec quatre mecs ou même avec son mec parce qu’après tout, tu ne sais absolument rien de sa vie sentimentale actuelle. T’aurais peut-être dû y réfléchir avant de te planter derrière ton volant. Si elle s’avère effectivement en couple, et que tu tombes sur le mec en question à ton arrivée, ça risque d’être assez gênant. Très gênant. Enfin, tant pis. Te voilà garé devant la maison. Portière claquée, tu ne t’attardes pas à observer le quartier. A la place, les opales accrochées à la façade que tu reconnais. Tu avais oublié que c’était là qu’elle se situait, la maison que vous étiez à deux doigts de vous partager. Tu déglutis, difficilement. Tu supporterais définitivement mal qu’elle puisse être avec un autre homme là-dedans. Alors dans un souffle peu assuré, tu t’avances jusqu’à l’entrée. Tu lèves le poing, un instant dans le vide, avant de l’abattre contre la porte, les lippes pincées. Plus de marche arrière possible.



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Invité a posté ce message Dim 24 Mar 2019 - 14:56 #


≈ ≈ ≈
{ Illusions never changed
into something real. }
crédit/ tumblr@Elias Rosenbach.


Elle avait passé sa semaine à trimer sur cet article dont il lui semblait elle ne voyait pas le bout. Plongé dans ses références la rouquine n’avait pas vu les heures défilées. Depuis la découverte évidente qu’une taupe se murait dans les locaux du journal et balançait leurs meilleurs scoops à la concurrence, Daliah était rétrogradé aux articles de second ordre dont l’intérêt était clairement subsidiaire. Pourtant la jeune femme se donnait cops et âme pour donner un semblant d’attrait a ces piges. Le sujet qu’elle couvrait pour l’occasion résidait dans cette question existentielle du peut-on trouver l’amour grâce aux nouvelles technologies. Clairement l’italienne avait un avis tranché sur la question mais son boss semblait prendre un malin plaisir à l’envoyer à divers rendez-vous plus bateaux les uns que les autres sous le prétexte d’alimenter le contenu de sa rubrique. Elle emplissait les colonnes de bagatelles de trucs et astuces à mettre en application lors de ces fameux rendez-vous mais le cœur n’y était pas. Elle préférait de loin s’atteler à répondre à ses courriers du cœur, chronique pour l’instant mis à l’épreuve par le sadisme autoritaire de Nath qui l’avait remisé au placard pour l’heure. La jeune femme quittât promptement les lunettes qui pendaient à son nez, rien de bon ne résultait de ce qu’elle tapait frénétiquement, à quoi bon s’entêter. Elle préférât rejoindre deux de ses colocs qui s’étaient lancés dans ce qu’il semblait être une partie de carte endiablé au vu des cis qui montaient jusqu’à l’étage ou Daliah tentait vainement de ne pas perdre le fil. Elle retrouvât Miles et Mila ou plutôt ses mimis comme elle les appelait affectueusement en train de se disputer une paire d’as autour d’une bouteille de vin largement entamé. « Qu’est-ce qui se passe par ici ? » Demandât l’italienne tandis qu’elle prenait place sur le canapé aux côtés de la blondinette. « Miles n’accepte pas la défaite comme à son habitude. » Lui rétorquât cette dernière alors que le jeune homme lui abattait ses cartes au visage. Elle acceptât sans rechigner le verre que lui tendait son amie, après tout si ça pouvait effacer le mal de crâne qui s’installait sinueusement. « Tu te joins à nous ? Tu perds tu bois et tu dois avouer l’un de tes pires secrets. » Lançât Miles d’un sourire narquois. A croire qu’il la testait pourtant l’un comme l’autre s’était promis de ne jamais faire mention de leur courte voir quasi inexistante relation. Il avait été le pansement après Elias et même si Mila en savait un rayon sur le sujet, elle ne voyait aucun intérêt d’aller étaler un peu plus ses déboires sur la place publique. Son article sur l’avortement avait déjà en soi fait couler beaucoup d’encre sous les ponts et éveiller des doutes chez la petite Rojas sans que Daliah ne lui apporte de nouveaux éléments à ajouter à sa liste. Elle ne rechignât pourtant pas à rejoindre les deux jeunes gens dans la partie, principalement pour noyer ses traquas dans le vin. Elle savait pourtant que soucis et alcool ne font pas bon ménage mais elle préférerait pour ce soir laisser derrière elle le journal et son odieux boss. Définitivement à ce jeu Mila avait la main chanceuse ou tricher à merveille, quoi qu’il en soit Miles et Daliah commençait à manquer de révélations croustillantes a dévoilé. Alors que le jeune homme commençait à émettre l’idée de pimenter le jeu en transformant les enjeux par des pertes de vêtement, la sonnette de la porte vint délivrer les demoiselles des idées déplacées de leur coloc. « C’est sûrement Zara qui a oublié ces clefs. » Marmonnât Mila qui s’empiffrait de bretzels. « Comme d’habitude. » Tempêtât la rousse volant au secours de son amie afin de lui éviter une nuit à la belle étoile. « Bienvenue au salon de la beuverie et du strip-tease ! » Tonitruât l’italienne, persuadé de se retrouver face aux iris azurs de son amie, a défaut ce fut son ex petit ami aussi interloqué qu’elle qui lui fit face. « Elias ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? » Elle doutait fort qu’il se soit décidé à venir chercher son vêtement signé Frankie Vincent auquel a vrai dire elle tenait beaucoup. Discrètement elle vit Miles et Mila enfourner leurs vestes et prendre la poudre d’escampette poussant Elias à entrer. « On à des courses à faire on se voit plus tard ! » Le ton bien trop guilleret de Mila était un supplice pour la rouquine. Elle était bien trop contente de ses retrouvailles une fois de plus bien trop imprévues aux yeux de Daliah. Seulement cette fois ce n’était pas le destin qui leur forçait la main mais bien Elias lui-même et l’objet de sa visite restait un mystère qu’elle n’était pas certaine de vouloir élucider. Elle s’abstint toute remarque sur l’heure tardive de cette entrevue et du fait qu’il en découlait inéluctablement que Miles et Mila se heurtent a des portes closes partout pour faire des provisions. Elle s’effaçât dans l’encadrement de la porte pour faire place à son ex. « Entre je t’en prie. » C’était bien loin d’être une forme de politesse, mais bien résigné, quoi qu’il veuille elle savait qu’elle ne se débarrasserait pas de lui si facilement… « Fais comme chez toi. » Aussi subtile que cela puisse paraître, elle savait qu’il détecterait mieux que personne l’amertume derrière cette invitation polie.
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