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 All of those cars were once just a dream in someobdy's head [22 Avril/Nina Young]

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Invité a posté ce message Jeu 4 Avr 2019 - 12:21 #

All of those cars were once

just a dream in somebody's head

ft. @Nina Young



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Ils disaient que ça lui ferait du bien. Ils étaient persuadés que ça lui changerait les idées, parce qu'il était temps de passer à autre chose. Savaient-ils au moins de quoi ils parlaient ? Sept mois. Cela faisait sept mois qu'il était parti. Et si ça n'avait été que pour un simple voyage du monde, elle aurait compris, à défaut elle aurait accepté, parce qu'il n'y avait rien qu'elle pouvait lui refuser. Mais ça n'avait rien de vacances programmées sur un coup de tête, absolument rien d'éphémère non plus : il était littéralement parti en fumée, à jamais. Neuf années qu'elle le connaissait, sept années d'une idylle qu'elle aurait pensé infinie. Encore aujourd'hui, elle se trompait dans sa conjugaison lorsqu'elle parlait de lui: au présent, au futur, jamais au passé. Oui, ça faisait bien trop mal d'utiliser le passé, ça rendait les choses bien plus vraies, -trop vraies. D'ailleurs, lorsqu'on l'accostait dans la rue, à la bibliothèque municipale ou dans les allées de Columbia, et qu'on lui demandait si elle sortait déjà avec quelqu'un, elle surenchérissait naturellement qu'elle était fiancée, -parce que son cœur l'était encore, lui appartenait toujours. Elle avait l'impression de lui devoir fidélité jusqu'à la fin de sa vie. Mort ou vivant, ça ne semblait changer grand-chose, et il était trop difficile d'imaginer son existence autrement qu'avec lui, pour l'heure.

_ Tu vois, ce n'était pas si compliqué, finit par dire son manager, -invité lui aussi par McLaren-, une fois qu'il eut rejoint sa hauteur, les bras croisés et le regard tourné vers la profondeur de la salle. Elle avait reconnu ses pas claquants, ses semelles nouvelles, et n'avait donc pas eu besoin de tourner son faciès vers lui pour deviner son identité. Aussi, il était le seul à savoir qu'elle détestait la proximité et ne s'était donc pas aventuré à poser une main rassurante sur son épaule avant de s'être annoncé. Elle plongea ses mains dans les poches de sa combinaison denim et haussa les épaules en guise de simple réponse. Ses yeux en amandes fixaient les portes d'entrée qui étaient encore fermées, -on était à une vingtaine de minutes de l'ouverture du salon-, et elle se demandait alors comment elle accepterait la foule. Ces derniers mois, elle s'était cantonnée aux études et à la boxe. Terrée tantôt dans la chambre de la collocation, tantôt dans l'appartement de son père dans le Bronx, elle n'avait pas fait face à un attroupement de passionnés depuis sa fin de saison. Elle avait tout de même la chance de pratiquer un sport qui ne rendait pas les fans d'automobiles excités à la simple vue d'un pilote, sans quoi elle aurait imaginé le pire pour aujourd'hui.

_ Je vais faire un tour, prévint-elle avant de descendre de l'estrade du constructeur automobile britannique, quittant le côté droit de son coach, et fidèle allié depuis près de dix ans. Il la suivit du regard, un soupir s'extirpant de ses narines après qu'il ait inspiré profondément l'air ambiant, pendant que les Mustang montantes d'un magnifique fire truck red vif se mirent à déambuler dans les longues allées de l'exposition. Elle avait le don d'écourter les conversations avec Doc'n'Dad, -comme elle le surnommait-, ces derniers temps, parce qu'elle savait qu'il allait en venir à un sujet de discussion, tôt ou tard, lequel elle ne voulait pas aborder pour l'instant. Il était l'un de ceux qui savaient tout, et pour sa situation familiale compliquée, et pour les penchants de son père, tournés vers les fortes liqueurs, et pour les séances de psychanalyse qui ne l'aidaient pas énormément. Il aimait jouer le rôle paternel qu'elle ne connaissait plus depuis un bon bout de temps maintenant et appréciait jouer le rôle du psychologue, n'hésitant pas à faire quelques bornes en pleine nuit lorsqu'il sentait qu'elle avait besoin de se confier à une personne de qualité.

Toujours les dextres dans son vêtement, elle passait ses billes sur chacun des véhicules qu'elle croisait pour la deuxième fois ce matin. La convention automobile avait débuté le vendredi dernier et elle savait, qu'en ce début de semaine, peu de gens seraient susceptibles de quitter leur boulot et responsabilités pour s'y déplacer. Elle avait choisi ce jour de manière stratégique, évitant le premier week-end bondé de justesse. _ Joddie, viens par là, s'enquit de l'interpeller un assistant d'un constructeur automobile, accompagnant ses mots par une gestuelle de la main qui se voulait pressante. La tête de la jeune femme dévia promptement sur l'homme qui lui requérait de changer de trajet pour le rejoindre, -ou plutôt les rejoindre. Elle porta un regard sur le chemin qu'elle s'apprêtait à emprunter avant de se résigner à se laisser distraire par l'appel. Une fois à hauteur du simulateur de course, elle haussa les sourcils en direction du second de la direction de Ford, l'air interrogateur. _ Faut que tu nous sauves la mise, ajouta-t-il avant de pointer le score affiché à l'écran d'une demoiselle qui semblait bien loin du monde de l'automobile.  

L'asiatique était jeune et bien plus féminine que n'importe quelle pilote possédant une paire de seins. Si les comparses de Joddie avaient d'ailleurs fait l'effort de ne pas porter leur combinaison de conductrices professionnelles au salon de l'automobile, elles n'avaient pourtant pas laissé de côté la casquette du constructeur qui les employait, -un peu comme elle qui avait écrasé ses cheveux frisés de la sienne. Elle tourna son poignet pour en lire l'heure, -il restait encore une quinzaine de minutes avant que les spectateurs ne puissent envahir l'espace-, avant de reporter son attention sur le cadran des scores. Apparemment, la jolie poupée avait mis à mal bon nombre de personnes masculines, mais loin d'être effrayée elle fit quelques pas pour se rapprocher du siège sur lequel elle était installée et ouvrit la bouche pour articuler deux mots : Je peux ?

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Invité a posté ce message Ven 5 Avr 2019 - 3:19 #

Cela faisait des mois que Nina s’était entraîné sur un simulateur de course pour l’occasion et ses fan avait pu la suivre sur son stream pendant ses entraînements sans vraiment comprendre qu’elle mouche l’avait piqué de se lancer dans ce genre jeu avec un dispositif si onéreux. En réalité c’était le constructeur Nissan qui lui avait offert tout l’attirail complet pour le simulateur de course qu’il y aurait lors du prochain salon de l’auto et il comptait bien sur la jeune fille pour faire de belle démonstration. Si un constructeur automobile faisait appel à une jeune femme comme Nina pour être une de ses hôtesses lors du salon de l’auto se n’était pas juste pour son jolie minois. En effet la cosplayeuse et streameuse permettrait de faire venir un public qui ne viendrait pas dans un tel événement d’ordinaire, bien sûr que l’on pouvait venir de l’univers geek et aimer les voiture mais ce n’était pas le cas de ceux qui serait tenter de venir juste pour voir leur model favori.

La jeune femme était sur le salon depuis vendredi et comme elle avait réussi à le négocier, elle n’avait pas à revêtir les vêtements des hôtesses officielles et avait pu se cosplayer comme le voulait son premier métier et ce pourquoi on la demandait lors d’événement d’ordinaire. Évidemment pour rester dans le thème elle avait choisi le costume de Cindy, la mécanicienne du jeu Final Fantasy XV. Mini-veste jaune fermée juste sur le bas faisant légèrement remonter la poitrine, soutien-gorge pèche pleinement visible assorti d’un mini-short en jean retenu par une ceinture marron, la tenue étant parachever par des cuissardes blanches et noires. Nuls doutes que les non-initiés pouvaient la trouver très bizarres habillées comme ça dans les allés du salon mais elle ramenait du monde autour du stand de Nissan et c’était le plus important.

Tout le week-end, elle avait donc alterné entre être l’hôtesse sexy qui montre les différents modèles du constructeur et elle s’était vite rendu compte que beaucoup de monde n’était pas plus connaisseur qu’elle et se contentait de prendre les voitures qu’ils trouvaient les plus jolies, ainsi que les photos avec des fans venant là voir où même d’autres personnes entrant dans la vague des selfies, comprenant qu’elle était quelqu’un de connu même s’ils ne la connaissaient pas eux-même. Mais il y avait aussi un autre stand pour lequel on l’avait invité, celui avec le fameux simulateur de conduite positionné de manière à ce que deux personnes puissent s’affronter à la course. Ces simulateurs étaient exactement les même que ceux utiliser par les coureurs de rallyes ou de formule 1 pour s’entraîner, tout l’habitacle fonctionnel d’une voiture était là et l’input lag était réduit au maximum pour que le véhicule du simulateur réagisse dans exactement les même temps que la véritable voiture. Sur ce genre d’engin, il n’était pas question de jeux vidéo au sens classique du terme, tout était identique aux condition de courses réelles et donc un pilote chevronné n’ayant jamais touché à un jeu de sa vie mettrait la misère à un joueur lambda.

Elle reprit donc ses bonnes vieilles habitudes et à chaque course elle mettait en jeu cinq dollars et pour l’affronter il fallait accepter de parier cinq dollars également. Elle ne savait pas combien de personne avait tenter leurs chances contre elle mais elle n’avait pas perdu une seule fois et avait donc amasser un sacré paquet d’argent en extra de sa paye pour être sur le salon. Évidemment, une telle prouesse avait fait le tour du salon et le dimanche soir il avait fallu forcer les milliers de spectateurs qui s’amassaient autour de Nina pour réussir à fermer le salon. Mais elle était de retour le lendemain et profitait que le salon soit encore vide pour affronter les pilotes invités par les constructeurs, il y avait même des hauts placés de chaque firmes qui regardaient attentivement le phénomène à l’affût du moment opportun pour lui proposer un contrat pour le prochain salon. Mais qu’importe le nombre de pilote elle les explosa tous, même cinq du top dix actuel de la saison de courses sur piste. Elle était en train d’attendre que son prochain adversaire se désigne et il sourit en voyant une jeune femme comme elle s’approcher pour lui demander si elle pouvait :

« T’es forcément le boss final puisque t’es un fille. On est toujours meilleurs que les mecs. Vas y, in stalle toi. »

Il la regarda s’installer et se mettre en position pour pouvoir commencer la course. Elle sentait qu’elle allait s’amuser et elle démarra en trombe lorsque la cloche du coup d’envoi retenti. Ses mouvements sur le volant était fluide, ses pieds étaient parfaitement placées sur les pédales et lors du premier tours elle passa en premier. Il reconnaissait que ce n’était pas une figurante car même si pour l’instant Nina était en tête, l’écart n’était que de quelque centième, les deux roulaient donc côte à côte, à tel point que lors du passage du deuxième tour il y eut égalité parfaite.

C’était impossible de savoir qui des deux se trouvaient en tête, les spectateurs encourageaient les deux championnes appréciant la qualité de la conduite et n’en revenant pas qu’une simple personnalité comme elle puisse rivaliser à un si haut niveau de pilotage. Le dixième tour filait et la gagnante allait bientôt être désignée alors que depuis le deuxième tour chacune avait validé leur tour exactement au même moment. Le dernier tour allait se conclure également avec un résultat extrêmement serré.
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Invité a posté ce message Sam 6 Avr 2019 - 22:42 #

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_ Le boss final, s'enquit Joddie de répéter, levant un sourcil qui eut pour conséquence de rider son front. Elle observa un instant les yeux rieurs de l'asiatique avant de tourner son regard vers les autres, pilotes et assistants confondus, l'air interrogatif. Ils haussèrent automatiquement les épaules pour seule réponse. L'un d'eux prit tout de même la parole pour signifier que la demoiselle, qui avait combattu bon nombre de ses comparses sportifs, devait certainement se croire dans un jeu vidéo dans lequel les étapes consistaient à défier les champions jusqu'à trouver, au dernier chapitre, le plus imposant. Les billes marrons de la métisse se reportèrent sur celle déjà installée confortablement dans un siège baqué. Il était vrai que, pour une hôtesse d'un salon automobile, elle avait choisi d'apparaître d'un habit pour le moins original. Joddie était loin d'être une inexpérimentée des conventions de ce genre, pourtant c'était bien la première fois qu'elle voyait une des jolies filles d'un constructeur user d'un vêtement sorti tout droit d'un animé.

_ Dix tours, c'est ça, regarda Joddie l'écran de la dernière course disputée par l'extrême-orientale. Elle retira ensuite sa dextre droite de sa poche de combinaison denim et la tendit à son adversaire pour une poignée de mains qui se voulait insinuer que le meilleur gagnerait, sans rancune post-course possible. Après cet échange amical, elle recula du siège de la pilote amatrice et vint se diriger vers le deuxième installé à côté. Son fessier rejoignit l'assise et elle agrippa le casque du simulateur pour le porter à ses oreilles de façon à se plonger dans le jeu. Parce que oui, pour elle, ça n'avait rien d'un entraînement, ni même d'un réel challenge, il n'y avait absolument rien à gagner en cette manche si ce n'était que signer le début de son retour en championnat dans moins d'un mois. Ses phalanges glissèrent sur le cuir du volant et encerclèrent la matière. Sept mois. Cela faisait sept mois qu'elle n'avait touché un simracing. Sept mois qu'elle n'avait touché une voiture non plus. La sensation fût plus étrange qu'il n'y parut. Bien qu'elle tenta de garder son calme, nombreux souvenirs se mirent à la posséder entièrement.

Le décompte fût probablement ce qui lui permit de reprendre conscience avec l'excitation qui avait éclos autour d'elle et de l'hôtesse. Ses talons se positionnèrent de telle sorte que ses semelles se trouvèrent au-dessus des deux pédales et elle se rappela. Elle se souvint d'un point d'analyse répété maintes fois par son coach : une pédale à la fois, nul ne se sert du frein et de l'accélérateur en même temps lorsqu'il se dit être professionnel. Aussi, il avait souvent insisté sur les démarrages, tant et si bien qu'elle eut l'impression d'entendre sa voix à l'intérieur de son casque. Le départ, c'est là où tout se joue, le moment pendant lequel tu sais si tu as le plus de chance de perdre ou de gagner. Eviter le drame en accélérant trop fort, trouver le juste milieu entre les tours et l'adhérence du véhicule. Les calculs s'amassèrent alors dans la tête de Joddie, le modèle de la voiture et ses pneus slics lui permettaient de faire vrombir le moteur à 4650 tours par minute en maintenant l'embrayage de son pied gauche. Elle se remémora que la meilleure accélération d'un véhicule de course n'est autre que lorsque la vitesse des roues est de cent cinq pour cent.

Le son de cloche retentit et elle retira sa voûte plantaire pour embrayer ce qui permit d'accoupler moteur et récepteur du véhicule, entraînant le mouvement. Elle patina légèrement, mais il fallait savoir que cela pouvait être bénéfique lorsque bien maîtriser. Elle n'eut pas l'esquisse révélée sur ses lippes, mais elle fut contentée de son début de course. Sur la première ligne passablement droite, elle n'accéléra pas, se familiarisant plus amplement avec le circuit sans se laisser dépasser de trop par l'amatrice du volant. Le premier virage simple fût abordé par l'extérieur, frôlant ainsi le début de l'arrondissement par le côté plus à gauche pour piquer sur l'intérieur et revenir sur l'extérieur, empruntant ainsi la trajectoire idéale. Elle ne perdit pas d'adhérence cette fois-ci, bien qu'elle savait que pour les successions de virages prochaines elle aurait forcément à contre-braquer violemment par instant pour ne pas finir en tête-à-queue, quitte à devoir drifter sur quelques mètres pour retrouver l'équilibre adéquat. La voix de son manager résonnait d'ailleurs pour lui rappeler qu'il était inutile de freiner dans ces conditions, au risque d'intensifier la mauvaise tenue de route.

Les tours s'enchaînèrent sans qu'aucune des deux ne prennent réellement un gros avantage sur l'autre. On pouvait même dire qu'elles se chevauchaient sans réellement chercher à dominer l'autre. Au neuvième tour, ce fut la voix de Joa qui prit possession des pensées de Joddie, et ce souvenir la fit froncer les sourcils. Son défunt compagnon lui sommait de ne pas accélérer et de laisser son adversaire filer jusqu'au dernier tour; c'est ce qu'ils avaient toujours fait lorsqu'ils parcouraient les mètres pour McLaren. Sans s'en rendre compte, son pied appuya tout de même un peu plus fort avant un virage à 90° et elle ne put éviter le sous-virage. Heureusement, bien qu'elle eut perdu contact avec la réalité, ses yeux s'allumèrent à nouveau sur l'écran afin d'éviter le hors-piste. Elle freina, laissant le volant droit pour tirer de face, et retira sa voûte du frein pour braquer aussitôt de manière à retrouver une trajectoire décente et prendre le virage du mieux qu'elle le pouvait. L'asiatique gagna des millièmes grâce à cette erreur, mais Joddie ne pouvait dire son dernier mot. Elle se voyait encore devoir gagner la course pour son compagnon décédé, comme il y avait sept mois de ça.  

La jeune femme d'Extrême-Orient prit le dessus sur la métisse colombienne à la ligne du neuvième de la boucle fermée du circuit et Joddie secoua la tête pour se remettre dans le jeu. Rappelons-le, oui, que ce n'était qu'un jeu. Elle fit rouler ses doigts autour du cuir pour faire aller ses poignets; car un bon pilote était déjà un conducteur qui offrait à son volant deux mains. Le dixième tour avait alors commencé et il n'y avait qu'au virage que Joddie sentait une nette faiblesse de l'asiatique, -probablement parce qu'elle n'avait pas eu de pratique sur circuit réel. Alors, si un dépassement devait se faire, il n'y avait qu'à cette occasion et la métisse au corps halé l'avait bien compris. Le premier virage à 45, elle ne tenta pas, celui en S non plus, encore moins celui à 90, le dernier. Le dernier était parfait. 60°, la première voiture avait déjà filé de quelques mètres et Joddie n'eut pas à allonger la distance davantage. A un instant T, Joddie appuya sur l'accélérateur pour prendre le virage plus vite que l'extrême-orientale et se retrouva à sa hauteur dans la courbe. Le fait d'être dans son sillage permit à la professionnelle de bénéficier de l'aspiration et de gagner en km/h. La ligne d'arrivée se profila et le dépassement se fit aisément sur la ligne droite qui succéda le tournant.

Le marquage en damier fut approché par la voiture de la pilote jusqu'à le traverser sous le lever de drapeau de la même couleur qu'un panda, à carreaux noirs et blancs. Le passage de son véhicule la fit sursauter, ayant comme le résonnement de l'explosion et des détonations du bolide de son ex-conjoint en bruit de fond. Instinctivement, elle quitta le volant et les pédales violemment pour se défaire du casque qui lui donnait l'impression de se retrouver sur sa dernière course. Elle le reposa automatiquement sur la branche du côté droit du simracing, enleva sa casquette pour se recoiffer légèrement en arrière et la remit sur sa tête. _ Je crois que les précédents pilotes n'ont pas été très réglo avec toi, se mit-elle à articuler, regardant alors le score apparaître sur son écran avant de tourner la tête doucement vers son adversaire, l'air neutre et l'esquisse ne voulant toujours pas exprimer une once de sentiment, même pas de la sympathie; par habitude.  _ Parce qu'ils m'auraient battue, moi aussi, avoua-t-elle être bien moins entraînée qu'eux, et pour cause, elle n'eut pratiqué depuis fort longtemps. _ Les hommes peuvent être de très bons simulateurs, accentua-t-elle avant d'hausser les épaules, ne se donnant aucun mérite à avoir gagné contre une hôtesse.

Elle se leva alors de son siège baqué, alors que les hommes autour discutaient des différents matchs disputés par l'asiatique, retournant progressivement à des sujets de conversation un peu plus masculines sur le tas. Debout, entre les deux assises de course, Joddie porta un regard monotone sur la cosplayeuse et tendit à nouveau sa main droite, quand la gauche rejoignit sa poche, une fois de plus. _ Sans rancune, lui demanda-t-elle en agitant la main devant celle qui était habillée finement. Elle prit ses doigts des siens et vint secouer leur poigne de haut en bas pour sceller la fin de la compétition. _ J'sais pas si t'as des pauses pendant la journée, mais si tu veux que je me fasse pardonner de t'avoir mis une raclée, tu peux toujours me trouver sur le stand de McLaren, proposa-t-elle à la plus petite, j'te payerai une collation, ça doit être possible, ça, fut-elle simplement capable de trouver pour s'excuser de ne pas avoir fait semblant de perdre; peut-être parce qu'elle était trop vraie pour le faire.

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Invité a posté ce message Lun 8 Avr 2019 - 15:45 #

Nina avait toujours eu cette capacité à apprendre très vite n’importe quel sujet qu’elle se mettait à travailler, ce qui lui permettait d’être toujours aussi douée dans les études malgré le fait qu’elle ait de plus en plus d’activité en dehors des cours. C’était également cette capacité d’apprentissage hors norme qui lui avait permit d’apprendre à dompter le simulateur de course en seulement quelques mois et malgré ce que pouvait insinuer la pilote, ses collègues n’avait aucunement fait exprès de perdre face à l’hôtesse  et c’était bel et bien fait battre, certains ayant parié bien plus que les cinq dollars que Nina proposait de parier pour chaque partie en étant sûr de gagner et c’était bien ce qu’ils avaient marmonné un peu honteux après la remarque de Joddie avant de changer de sujet pour ne pas se sentir plus humiliés.

La jeune étudiante en arts dramatiques étaient plutôt mauvaise perdante mais pour cette fois-ci elle allait laisser passer car ce n’était pas vraiment une vrai défaite, l’écart avait été si infime qu’il y aurait beaucoup de fausse excuse à trouver pour changer l’histoire de cette fin de course en cas où elle devrait le raconter à ses fans lors d’un débriefing de l’événement. Elle se leva donc de son siège pour se placer devant celle qui l’avait battu et tendit la main pour lui prendre la sienne déjà tendue et la serrer :

« Sans rancune, mais je n’appellerais pas ça une raclée tellement c’était serré. »

Elle gloussa un peu en lui lâchant la main :

« Je suis pas mal prise et même lorsque je suis en pause j’ai toujours plein de monde pour venir prendre une photo mais j’imagine qu’aujourd’hui ça sera plus tranquille alors ce serait avec plaisir que je viendrai me faire payer une collation. Mais je te préviens, j’ai un grand appétit. »

Elle rit un peu en tirant légèrement la langue. Elle disait cela pour rigoler mais c’était vrai qu’il ne fallait pas se fier à son petit gabarit car c’était un véritable ogre quand il s’agissait de manger même si sur le salon il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent, c’était le salon de l’automobile après tout pas un regroupement des meilleurs restaurants alors il y avait juste de quoi restaurer les personnels exposants qui restaient sur place toute la journée et visiteurs qui se perdait un peu au milieu de cet événement :

« Au fait, moi c’est Nina, et je suis là pour Nissan donc si c’est toi qui veut passer me voir je suis soit sur le simulateur ou sur leur stand. Et toi c’est quoi ton petit nom ? »

Elle plonge sa main dans une de ses poches pour sortir son téléphone :

« Ça te dit de faire un petit selfie avec moi ? Pour les réseaux ? »
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Invité a posté ce message Mer 10 Avr 2019 - 1:32 #

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_ Ils n'ont pas choisi la meilleure pour t'affronter en dernière partie, avoua-t-elle, loin d'être ce genre de nanas imbues d'elles-mêmes lorsqu'elles pouvaient se le permettre, je m'excuse de t'avoir donné peu de fils à retordre, du coup, fit-elle en lâchant la main de l'asiatique aussi, tu devais t'attendre à mieux, supposa-t-elle ensuite avant de reporter sa deuxième main dans sa poche, par habitude. Si Joa avait été ici, il t'aurait vendu un meilleur spectacle, osa-t-elle articuler le prénom de son -ex- petit-ami, ce qui eut le don de stopper les discussions alentours en l'espace de quelques secondes. Les yeux se tournèrent automatiquement sur la métisse qui, aucunement, ne faillit. Elle garda un air neutre et ne dévia pas son regard de l'asiatique, confiante de pouvoir encore nommer celui qui avait encore, et pour toujours, une place importante dans son cœur. Mort ou vivant, il avait de quoi à ce qu'on parle de lui, méritait d'exister à travers la bouche de ceux qui l'avaient connu. Rien, selon Joddie, pouvait justifier qu'on arrête de parler de lui, pas même son absence physique aux côtés des siens.

_ Je proposais ça juste au cas où, un sourcil surpris devant la langue légèrement sortie de Nina elle haussa des épaules; parce qu'elle restait une demoiselle polie malgré l'air neutre qu'elle se trimbalait continuellement. On pouvait souvent la prendre pour une personne froide à première vue, parce qu'elle était loin de partager ses émotions, -pour peu qu'elle en avait à échanger-, mais ceux qui avaient pour habitude de la côtoyer la savaient très présente et attentive lorsqu'ils en avaient besoin. Elle ne jouait pas sur le forcing et attendait plutôt que les autres se confient à elle pour leur offrir une épaule réconfortante et sa présence sécurisante. Peut-être que cela rebutait ceux qui avaient besoin d'être poussés à leur maximum, mais elle n'était pas créatrice de liens, elle ne l'avait d'ailleurs jamais été. Ses premiers liens amicaux avaient été construits par une tierce personne, à chaque fois. Devon par un travail de groupe de première année à l'université, Melech et Paulin grâce au propriétaire de l'appartement qui cherchait à former une colocation de trois, Maverick parce qu'il était le compagnon de son voisin de chambre, Doc'n'Dad, son coach, par son professeur de karting de l'Ohio qui lui-même avait été présenté par l'institutrice de l'école primaire de Joddie,...

_ Je comprends que tu te doives de te concentrer sur la raison qui te pousse à être présente à un salon de l'automobile, à savoir le contrat qui la liait à Nissan, le travail avant tout, conclut-elle. Joddie était bien l'une de celles qui pouvaient comprendre que les tâches professionnelles étaient plus importantes que de prendre un repas minable dans une convention. Aussi, vue l'apparence de l'Extrême-orientale qui lui faisait face, elle pouvait deviner que la notoriété était peut-être ce qui la satisfaisait plus que de partager une collation avec une étrangère qui venait de la battre à une simulation sur circuit. Tout du moins, si on lui demandait de choisir entre un tour de course et un sandwich en bonne compagnie, la métisse colombienne n'aurait aucun mal à choisir de monter dans un véhicule, quitte à devoir se priver d'un repas empli de discussions intéressantes. D'autant plus qu'il ne lui était pas aussi aisé de créer des liens depuis la disparition de son fiancé, parce qu'elle avait toujours eu pour habitude de le suivre et d'apprivoiser ses amis à lui. Près de dix ans qu'elle n'avait pas eu besoin de se faire des amis, et ça semblait bien compliqué.

_ Je m'appelle Joddie, la plupart du temps raccourci en Jo' pour les plus flemmards, ajouta-t-elle, sans grande conviction que ce petit détail puisse lui servir en quoi que ce soit, pilote professionnelle de McLaren, mais je pense que tu l'avais compris, n'insista-t-elle pas plus que ça sur ce fait qui la liait au constructeur britannique. Elle n'allait pas se mettre en avant et débuter un monologue sur sa passion alors qu'elle ne connaissait pas celles de son vis-à-vis. Loin de vouloir ennuyer les autres de ses rêves et ses plaisirs, elle n'entamait jamais une discussion, les mettant de côté sans remords ni regrets pour se concentrer sur ceux de ses interlocuteurs, toujours. Elle n'avait jamais consenti à trouver ses goûts très intéressants, et pour cause elle était née dans une famille de cinq filles et avait toujours été la seule à se consacrer à l'automobile et la mécanique. Parfois même ses sœurs l'avaient pointée du doigt et traitée comme une fille anormale d'apprécier ces choses réservées aux garçons.  Et si ça n'avait été qu'elles, elle aurait peut-être mis ça sur la jalousie logique d'une grande fratrie, mais ça n'avait pas été le cas.

De ceux-là, elle pouvait également compter les amis de ses parents qui s'étaient inquiétés de la voir user de jeux masculins, la directrice de son école primaire qui avait pensé Monsieur Brown capable de manipulation parce qu'il n'avait jamais eu de fils, la principale adjointe de son collège qui avait contacté une assistante sociale, juste au cas où, et les parents d'élève qui la trouvaient bien trop absente à cause de championnats de karting. La liste aurait pu être d'autant plus longue, mais Joddie fut stoppée de la peaufiner en voyant la main de l'asiatique plongé dans son short; d'ailleurs, n'avait-elle pas froid, habillée comme ça ? Bien que lorsque les passionnés s’agglutineraient dans la convention la température ne tarderait pas à monter, pour l'heure il ne faisait pas si chaud. _ Un selfie ? Pour les réseaux, interrogea-t-elle la plus petite en penchant la tête de côté, presque accusatrice. Oh, elle savait parfaitement ce que cela voulait dire, elle n'était pas aussi bête que sa question en donnait l'impression, seulement elle n'avait coutume de prendre des photographies avec d'autres, pas même en compagnie des plus fidèles.

Peut-être même était-elle phobique de ce genre de rapprochement, d'être assimilée à d'autres devant des dizaines voire des millions de personnes. Non pas qu'elle avait honte d'elle, ni de ses connaissances ou des inconnus, mais Joddie réservait ces images prises à deux pour l'être aimé, ou ce qu'il avait été; ce qu'il serait une fois qu'elle se serait remise de sa mort, à Lui. Peut-être que ça changera, peut-être pas. En tout cas, aujourd'hui, elle n'était pas prête à un changement de cette taille. Je suis désolée mais je vais devoir décliner, fit-elle en reculant d'un ou deux pas, histoire de mettre de la distance entre elle et l'asiatique, ce n'est pas dans mes habitudes, fit-elle, vraiment confuse puisque ses lèvres s'écrasèrent l'une contre l'autre et les coins de sa bouche s'affaissèrent. Elle aurait aimé être comme les autres, mais elle ne l'avait jamais été. J'te souhaite bon courage pour le quatrième jour de rencontre en tout cas, j'imagine que tu vas devoir sourire plus de cent fois devant des objectifs qui te meurtrissent les rétines, supposai-je que ça puisse être lassant quand peut-être elle appréciait les projecteurs, peut-être qu'on se croisera à nouveau dans la journée, tenta-t-elle une faible esquisse, en vain, seuls ses yeux se plissèrent sous l'essai; parce qu'elle n'y arrivait plus, à sourire.

Elle finit la première entrevue avec Nina par un hochement sympathique de la tête avant de tourner les talons, les dextres toujours planquées dans sa combinaison. Elle reprit le chemin qu'elle avait emprunté pour s'intéresser, curieuse, à l'interpellation de l'assistant une dizaine de minutes plus tôt et rattrapa le trajet qu'elle avait voulu suivre. Pourtant, le contre-temps ne lui permettait plus de suivre le même traçage qu'elle eut parcouru plus tôt dans la matinée; dans moins de neuf minutes, les portes allaient s'ouvrir et le salon allait accueillir le public. L'assistant de Ford s'approcha de la jeune femme aux origines d'Extrême-Orient, un oeil sur le dos de Joddie qui s'éloignait d'enjambée en enjambée de leur position. _ Faut pas le prendre mal, s'enquit-il de prendre la défense de la métisse aborigène, elle a toujours été comme ça, d'aussi loin que je m'en souvienne, renchérit-il, dans le milieu depuis près de cinq ans maintenant, avant de porter un œil intéressé sur l'asiatique, par contre, en ce qui me concerne, je ne serais pas contre un selfie avec une jolie hôtesse, sourit-il en coin; proposant ceci même si elle faisait partie de l'aide à la vente d'un concurrent. Un fan de Final Fantasy, peut-être ?

* * * * * * * * * * * *

Assise sur une chaise en plastique, les chevilles croisées sur le dossier d'une autre, Joddie avait passé le plus clair de son temps derrière les pancartes de McLaren. Elle s'était occupée à envoyer quelques messages à ses colocataires via l'application Skype, demandant s'ils n'avaient pas omis de racheter du café car celui de la convention offert était tout bonnement dégueulasse. Elle avait aussi installé un jeu de voiture façon Need for Speed via le Playstore, bien qu'elle savait qu'elle l'aurait désinstallé aussitôt de retour à l'appartement. Elle avait aussi trouvé le temps d'appeler son père pour quatre minutes de conversation, trois fois dans la matinée, pour s'assurer qu'il allait bien et n'avait pas oublié de prendre ses anti-dépresseurs, -même si elle n'était pas sûre que lier ces médicaments et l'alcool était une bonne idée. Elle avait aussi trouvé bien plus amusant de se balancer sur sa chaise que de rencontrer les fanatiques de bagnoles du salon auquel elle participait. Elle n'était pas ici pour travailler, juste en qualité d'invitée, elle aurait alors pu profiter de l'occasion pour renouer avec sa passion, en vain.

_ Doc'n'Dad, articula-t-elle sans hausser la voix, parce qu'elle le savait non loin de l'endroit où elle s'était cachée, à attendre le moment opportun pour une possible discussion avec elle quant à ses ressentis de reprendre, oui ou non, la compétition au volant du bolide, je commence à avoir faim, je vais aller me chercher quelque chose, le prévint-elle sans mouver son faciès de l'écran de son téléphone qu'elle continuait de faire glisser de la pulpe de son pouce; il hocha la tête, déçu. _ Tu veux que je te rapporte quelque chose, posa-t-elle à son coach, pivotant son visage vers le dit-homme. _ J'irai probablement prendre une pause après toi, répondit-il, refusant indirectement qu'elle s'occupe de lui. Elle n'insista pas, jamais. On ne pouvait pas la qualifier de chiante, comme nana, -peut-être même qu'on ne pouvait pas la qualifier de nana tout court, d'ailleurs-. Elle retira ses pieds du siège d'en face et ses semelles claquèrent sur le sol à la retombée. Elle glissa son téléphone dans son sac banane rouge, la fine lanière passant entre ses seins, et se leva pour retrouver le stand de snacks, là où elle prendrait un menu basique : eau fruitée, peut-être une limonade à la menthe, -parce qu'elle ne buvait pas-, un hot-dog moutarde et un brownie, -à défaut de pouvoir se délecter d'un tiramisu maison-.

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Invité a posté ce message Jeu 11 Avr 2019 - 3:03 #

Bien qu’elle ait toujours été l’incarnation de la fille populaire durant sa scolarité et que cela ait continué ensuite, Nina n’était pas non plus la personne qui s’intéressait le plus aux autres. Évidemment, ses activités l’ayant fait devenir une personnalité publique se devant d’être assez proche des ses fans, elle se laissait parfois aller aux jeux pour prendre le temps que connaître certaines personnes mais ce n’était pas spécialement son caractère de base qui la faisait aller vers les autres. C’étaient d’ailleurs les autres qui venaient le plus souvent à elle grâce à son air toujours enjoué et avenant, ce qu’elle était d’ailleurs, elle préférait juste quand c’était les autres qui venaient lui parler et ses activités allaient très bien avec cette préférence puisqu’elle était le centre d’attention des autres.

Elle regardait Joddie pendant qu’elle parlait et se rendait bien compte qu’elle non plus n’était pas du genre très bavard en préférant couper court aux discussions sans laisser de quoi rebondir. Nina mettait ça sur le compte du fait qu’elle n’avait pas de temps à perdre. Le salon allait bientôt ouvrir et elle avait sûrement d’autres choses à faire et voir avant que les allées ne soient bondées de monde et peut être était-elle de ceux qui n’aimaient pas trop se montrer malgré qu’ils soient célèbres. L’étudiante en art dramatique était quant à elle de ceux qui adorait se montrer même si cela pouvait sembler entrer en contradiction avec le fait qu’elle n’aimait pas trop parler d’elle même aux autres, elles étaient toujours partantes pour des prendre des photos ou signer des autographes. Elle laissa donc la pilote s’en aller en lui souriant pendant que l’un des hommes travaillant pour un autres constructeurs lui disaient de ne pas trop lui en vouloir et qu’elle était toujours comme ça. La jeune femme rit un peu lorsqu’il ajouta que lui n’était pas contre un selfie avec elle et pris donc une photo avec lui en prenant une pose qui lui plairait à coup sûr. Nina n’était pas idiote et savait très bien ce qu’il voulait insinuer par selfie avec une jolie hôtesse mais elle s’amusait de ce genre chose et assumait parfaitement le fait de leur faire plaisir avec une photo un peu plus sexy.


Après l’ouverture du salon au visiteurs, Nina était retourné sur le stand de Nissan pour honorer ses obligations. Cela faisait déjà quatre jours qu’elle n’était là que pour accompagner les jolies courbes des véhicules avec les siennes et elle le faisait avec plaisir. Elle ne voyait pas ce qu’il y avait de mal à ça et c’était toujours avec un grand sourire qu’elle prenait la pose pour les photos.

***

Aux alentours de midi, le salon se vida un peu et ce fut justement à ce moment ci que Nina commença à avoir faim et décida d’aller manger quelque chose. Cela avait beau être un lundi, il y avait quand tout de même pas mal de monde venu faire le déplacement et elle était heureuse de voir qu’il y avait toujours des gens qui étaient venu là juste parce qu’elle y était, preuve que son employeur avait bien fait de la faire venir sur ce salon.

Cependant, elle ne savait pas comment elle devait le prendre mais la plupart des personnes l’interpellant parce qu’ils la connaissait semblait s’être concentré près du stand de snack et elle se retrouvait donc au milieu d’un groupe plutôt bruyant qui bouchonnait la file d’attente et elle les fit se déplacer un peu pour ne pas gêner ceux qui voulaient juste prendre quelque chose à manger. Elle se retrouvait donc à faire d’autres photos et signer des autographes juste à coté du stand de hotdogs alors qu’elle y allait initialement pour manger.
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Invité a posté ce message Dim 14 Avr 2019 - 13:55 #

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Une fois levée de sa chaise en plastique, elle contourna le long panneau publicitaire du constructeur pour se retrouver entourée des voitures d'exposition de ce dernier. D'incroyables modèles sportifs aux couleurs pimpantes et aux formes futuristes attisaient naturellement la foule. Les passionnés n'hésitaient pas à faire la queue pour avoir le plaisir de toucher les merveilles et de se prendre en photo au volant de leurs bolides favoris; héros d'un rêve que la plupart ne pourrait atteindre, faute de moyens financiers adéquats. Les prototypes coûtaient énormément, la voiture finalisée comptabilisait davantage de zéros. Joddie parcourait les allées au rythme du bon vouloir de ceux qui, motivés, continuaient à profiter des courbes féminines des véhicules exposés plutôt qu'aller se restaurer. La patience était de mise dans ce genre de convention, heureusement qu'elle n'avait pas principalement le sang chaud, ayant acquis le calme et la neutralité de son père sans que cela ne l'empêche d'être énergique dans sa profession et ses études comme sa mère.

Sur le chemin, elle croisa bien évidemment quelques personnes qui, fanatiques de courses autant que d'automobiles, la reconnurent comme celle ayant gagné le championnat européen l'année dernier au détriment d'avoir perdu son compagnon sur ce même circuit. De simples regards pour certains, curieux ou compatissants, -au choix-, quand d'autres s'autorisaient de l'interpeller sans y prendre gare. Ses mains dans les poches, elle empêchait ainsi tout contact avec ces inconnus. La froideur et la distance connues de ceux qui l'avaient suivi depuis ces débuts ne furent pas un obstacle à quelques paroles échangées. Les principales questions allaient plutôt dans le sens d'une possible reprise de saison, et comme on lui avait demandé, elle tentait d'être mystérieuse sans pour autant tenir ça au secret. Bien sûr qu'elle reprendrait le volant, ça allait de soi, et pour elle, et pour les potentiels spectateurs de sa rentrée sur circuit prochaine.

Pour mettre un terme aux discussions, Joddie indiquait poliment devoir rejoindre le stand de snacks et ils comprenaient aisément qu'il était temps de la laisser filer. Ils étaient plutôt compréhensifs, les Américains. Habitués à croiser la plupart de leurs idoles dans les rues, à faire leurs courses comme le citoyen lambda, à manger dans les meilleurs restaurants new-yorkais en compagnie de leur conjoint ou leur famille dans leur intégralité, ils n'étaient pas aussi intrusifs qu'en Europe où elle se rappelait avoir été particulièrement choquée de quelques scènes hystériques à la descente du taxi. Il avait été de même pour bon nombre de pilotes, mais elle n'avait pas été préparée à une entrée aussi sportive et bruyante à Paris. Elle était bienheureuse d'être née sur ce continent, là où elle pouvait vaquer au peu d'occupations qu'elle avait en-dehors du travail et de ses études. Cela lui prenait déjà énormément de son temps, de toute manière.

Arrivée au niveau du stand, elle marcha le long de la file d'attente pour trouver le bout de queue. Elle prit place et attendit que les commandes défilent devant elle. Pendant ce temps, ses billes semblables à de jolies pierres précieuses brunes aux reflets d'or se levèrent sur la grande affiche qui listait les menus, les composants et leur prix. Si le dernier élément lui importait peu, -parce qu'elle n'était pas vraiment à plaindre-, le reste concernant quantité et ingrédients étaient primordiaux. Elle aimait manger mais sa carrière de sportive ne lui permettait pas de faire beaucoup d'excès. Elle n'était pas au point de compter le nombre de calories qu'elle se devait d'ingurgiter à la journée, mais sa nutritionniste était claire là-dessus : ses apports devaient être respectés, -d'autant plus qu'elle avait mangé un peu n'importe comment ces derniers mois pour compenser l'absence de son compagnon, ce qui lui demandait un effort drastique si elle voulait reprendre la course dans un peu plus d'un mois.

Si la file avait commencé à se dégager à une cadence plutôt agréable, elle vint à stagner sans que Joddie n'en prenne réellement conscience, absorbée par les aliments. Ce furent les commentaires des affamés devant elle qui la poussèrent à jouer les observatrices et dégainer son ouïe. _ Ils ne voient pas qu'ils gênent, s'exclama un homme, un peu ronchon, peut-être parce qu'il était debout depuis plusieurs heures déjà et qu'il avait fait énormément de kilomètres pour participer au salon. _ Il y en a qui ne manque pas de toupet, continua un autre avant de souffler et taper du pied, les bras croisés sur son torse. _ Égoïstes comme pas deux, pointa une épouse qui avait suivi son mari, probablement à contre-cœur, j'ai faim, en plus. Déjà que c'est une plaie d'être ici, avait-elle ajouté; bingo. Joddie ne dit rien et se contenta simplement de se mettre sur la pointe des pieds pour comprendre ce qui se passait en amont, en vain, la grandeur de certains passionnés lui bloquait la vue.

Elle se remit sur ses voûtes plantaires alors et patienta, entourée d'autres phrases plus ou moins rageuses. Elle n'était pas au point de faire scandale, parce qu'elle n'aimait pas se faire remarquer. D'autant plus que l'attente ne dura pas bien longtemps avant que les gêneurs ne se poussent sur le côté, évacuant ainsi un espace suffisant pour permettre aux consommateurs de se glisser à nouveau devant les comptoirs du snack. Comme quoi il ne servait absolument à rien de jouer des coudes et se lamenter sur son pauvre sort pour défaire la situation. Un pas après l'autre, la pilote professionnelle écourtait la distance entre elle et le stand, arrivant d'ailleurs petit à petit à hauteur du groupe de personnes qui s'était agglutiné autour d'une personnalité de l'exposition automobile. Joddie aurait pu le deviner, mais n'y eut pensé qu'à l'instant même où elle eut l'occasion d'apercevoir quelques morceaux de vêtements qui lui rappelèrent une femme en particulier : Nina, la cosplayeuse venue pour représenter Nissan et le simulateur de courses.

Entourée de fans de jeux vidéos, et probablement de sa tenue on ne pouvait plus sexy, elle se débattait à prendre des selfies avec chacune des personnes qui lui demandait, répondant éventuellement à quelques questions plus ou moins indiscrètes. Si Joddie n'était pas du genre à intervenir dans ce genre de situations, elle pensa sur l'instant que, si personne n'avait agi pour lui venir en aide à Paris, peut-être qu'elle n'aurait jamais réussi à se débarrasser des glues qui avaient osé la toucher et la coller comme s'ils avaient toujours été les meilleurs amis du monde; et tout le monde savait que Joddie était loin d'être douée lorsqu'il s'agissait d'amitié. Elle essaya de ne pas prendre partie, mais une fois rendue au même niveau que Nina et ses fans, elle ne put s'empêcher de héler l'asiatique. _ Nina, nomma-t-elle la plus petite à la perruque blonde, accompagnant son interpellation d'un signe de tête, tu viens manger, la pressa-t-elle de venir la rejoindre dans le rang, et tant pis si ça ne pouvait plaire à ceux qui la suivaient.

Elle s'adressa ensuite aux admirateurs pour leur rappeler quelques bonnes règles de bienséance. _ Vous ne voyez pas qu'elle était venue ici pour se restaurer, questionna-t-elle la foule toute entière en passant un bref regard sur chacun des visages, toujours neutre dans son expression, la voix loin d'être criarde ou donneuse de leçons, j'imagine que vous avez le droit à une pause déjeuner à votre travail, alors respectez un peu celle des autres, ça serait aimable. D'autant plus que vous savez que vous pourrez la retrouver de suite après sur le stand, lâcha-t-elle avant de se détourner des hommes et des femmes dont les paires d'yeux se croisèrent avant que leurs silhouettes ne viennent à se disperser tranquillement, comme si rien ne s'était passé. L'extrême-orientale à ses côtés, elle laissa un silence s'installer entre elles avant d'entrouvrir ses lèvres. _ On ne t'a jamais appris à dire non à tes admirateurs, l'interrogea-t-elle, ses topazes croisant finalement les billes plus sombres de Nina.

Joddie était reine en la matière lorsque cela concernait de recaler quelques autres énergumènes de son espèce. Ça avait commencé tôt en primaire, lorsque ses camarades de classe l'avaient pointé du doigt quand elle exprimait sa préférence pour les jeux de constructions plutôt que pour les éléments de cuisine, les dessins de voiture plutôt que ceux des châteaux de princesses, pour les sports de ballon plutôt que la gymnastique ou la danse. Au collège, elle n'avait jamais été intéressée par les garçons les deux premières années et se retrouvait en marge d'un groupe de nanas qui ne parlaient que des beaux adolescents de l'établissement quand elle ne rêvait qu'à se faire offrir quelques tours de karting supplémentaires à la fin de la semaine. Elle avait refusé de sortir avec Brian O'sullivan, du 8th grade, et ça lui avait valu de perdre quelques unes de ses amies pour ça, parce que ça ne se faisait pas, parce qu'elles n'osaient rester avec une fille aux valeurs et goûts différents.

Lorsqu'elle était sortie avec Joa Grahams, son partenaire de karting à quatorze ans, elle n'avait eu d'yeux que pour lui et avait eu pour habitude de refuser les sorties programmées par les élèves de son Junior High School. Elle ne prenait pas part aux fêtes organisées non plus, ne voyant pas l'utilité de perdre du temps à se faire apprécier de gens qui ne seraient, de toute façon, que de passage dans sa vie. Elle se concentrait sur l'essentiel, et les personnes les plus importantes de sa vie n'étaient autres que son père et son petit-ami; peut-être un peu de ceux qui faisaient partie du groupe de potes de Joa, parce qu'ils étaient cool et métissés, eux aussi. Depuis sa mort, elle avait continué de refuser les avances de certains jeunes hommes, prétextant être encore en couple, fiancée à un homme qui reposait en paix sous une dalle de marbre; elle ne sortait pas non plus. Oui, Joddie avait toujours eu pour habitude de gentiment ré-freiner ces autres, peut-être était-ce le bon moment d'en changer, ne serait-ce que pour avancer.

_ Il me semble que je te devais un repas, articula-t-elle alors qu'elles n'étaient plus qu'à une place de passer commande, je pense qu'il serait plus judicieux pour toi de rester avec moi si tu veux prendre une pause dans le calme. Tout du moins, jusqu'à ce que tu apprennes à repousser tous ces excités, fit-elle, moqueuse, quand bien même les traits de son visage restèrent de glace, seuls ses paupières se plissèrent légèrement pour marquer l'amusement dans ses paroles. Elles avancèrent ensemble d'une place et la métisse aborigène invita Nina à choisir ce qui lui ferait plaisir en première, d'un geste furtif de la main vers le serveur du stand. _ Prends ce qui fera plaisir à ton ventre sur patte, ajouta-t-elle avant de clore ses lèvres et fouiller dans sa sacoche pour dégoter son portefeuille, sortant sa carte Centurion, obtenue à son début de carrière professionnelle dès lors que les frais financiers qu'elle prit en charge s'élevèrent à plus de cinquante mille dollars au mois.

Elle n'avait pas été très à l'aise à l'invitation de changer de carte bancaire, mais certaines offres privilèges lui permettaient de réguler aisément, à l'aide de son conseiller privé, les trous des comptes de son paternel, qui utilisait la plupart de son argent pour acheter de l'alcool, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ainsi, sans avoir les codes de Stephan, elle pouvait s'assurer qu'aucun intérêt ne serait pris sur sa maigre retraite de boxeur professionnel. Aussi, depuis la mort de Joa, elle trouvait utile les plafonds d'assurance que proposait cette carte noire. _ Je vais prendre un hot-dog moutarde, une bouteille d'eau fruitée et un brownie s'il vous plaît, dit-elle, sur place, ajouta Joddie avant d'attendre que le plateau soit complet pour tendre sa carte et marquer le code sur la machine. Bonne journée, souhaita-t-elle au vendeur avant de reprendre son dû et de porter le plateau. _ J'te suis, proposa-t-elle à Nina de leur trouver l'emplacement de son choix.

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Invité a posté ce message Mer 17 Avr 2019 - 3:15 #

Les relations avec le public faisaient partie intégrante du travail de Nina et elle se retrouvait toujours être le centre d’attention, ce qui ne la dérangeait pas du tout. Au contraire, elle adorait d’être l’objet de tous les regards, elle n’était pas spécialement égocentrique ou narcissique mais elle se plaisait bien dans le rôle de la personne populaire. Évidemment lorsqu’elle était dans un salon, il y avait généralement deux types de personne qui l’interpellait, soit il s’agissait de fan qui la connaissait et la suivait depuis un moment déjà et savait que derrière le costume il y avait une jeune fille des plus brillantes qui en plus d’être jolie, intelligente était également plutôt marrante. Mais il y avait également ceux qui n’était intéressée que par son physique qu’elle mettait très bien en valeur et qui ne la connaissait pas et se permettait de petits gestes déplacés, elle avait ses techniques pour les couper dans leur élan mais elle gardait toujours le même sourire comme si de rien était.

C’était quand même avec plaisir qu’elle était sortie de la file d’attente du stand de snack pour prendre des photo avec les visiteurs du salon fan d’elle ou non mais il était vrai qu’elle commençait tout de même à avoir faim et parler avec chacun lui donnait soif. Elle s’amusait tout de même à poser avec eux pour une photo et à leur signer des autographes pour ceux qui en demandait. Elle répondait également sur un ton amuser aux questions diverses qu’on lui posait. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle se prêtait à ce petit jeu mais une voix venant de la file qui continuait d’avancer pour le stand de restauration vint l’appeler :

« Oh Joddie ! Oui j’arrive. »

Elle finit de prendre les quelques photos qu’elle avait à prendre et sourit en allant rejoindre l’autre jeune femme. Elle l’écoute un peu sermonner ceux qui étaient venu la voir, c’est vrai qu’elle était venu là pour manger mais elle ne prenait pas les photos comme une corvée mais plus comme un amusement même si elle devait sûrement remercier sa camarade pour être arriver à la faire reprendre son objectif initial. Elle haussa les épaules quand elle lui demanda si on lui avait déjà appris à dire non :

« Je ne sais pas. Je trouve ça amusant et puis ça fait partie du métier de se prendre en photo avec les fans, de signer des autographes. Tout ça se base sur une certaines proximité entre moi et mes fans alors forcément certains me voient comme une amie, parfois comme une grande sœur, ça fait toujours plaisir. »

Elle était très actives sur les réseaux sociaux et partageait pas mal de choses avec sa communauté même si elle tenait à garder certaines choses confidentielles. Elle n’avait par exemple jamais dis qu’elle étudiait à Juilliard dans un poste officiel, c’était une école de renom et très en vue mais c’était inutile de créer des émeutes lors de diverses événements possible juste parce qu’elle y était, ça se bousculait déjà bien assez pour assister aux représentations théâtrales.

Elle hocha la tête quand sa camarade lui rappela qu’elle lui devait un repas et sourit en l’entendant parler de ventre sur patte. Elle n’en avait pas l’ait comme ça mais Nina mangeait beaucoup et rarement de manière équilibrée, elle faisait très peu de sport et pourtant elle gardait une silhouette parfaite, quand elle passa sa commande elle ne se priva donc pas :

« Je voudrais un hot-dog mayonnaise, un hot-dog ketchup, un autre à la moutarde, un quatrième sauce barbecue, j’en prendrais également un sauce harissa et j’en prendrais aussi deux avec du fromage dessus. Et avec ça je prendrais un grand cola et pour dessert deux moelleux et un éclair au chocolat. »

Cela ressemblait plus à la commande de quelqu’un qui se faisait plaisir car il ne payait pas qu’à une véritable demande mais c’était bel et bien ce qu’elle aurait demander même si Joddie ne l’invitait pas. Elle non plus n’avait pas de soucis d’argent. Les gens derrière elle furent choqués qu’une si petite personne puisse manger autant et le rire du serveur fut communicatif quand elle rajouta une grande barquette de frite à sa commande. L’ogre attendit que la pilote ait finit de payer pour se diriger vers une table pour quatre libre, elles n’étaient que deux mais il fallait bien de la place pour poser toute cette nourriture avant qu’elle ne finisse dans l’estomac de la cosplayeuse. Une fois assise elle retira sa perruque pour laisser ses longs cheveux bruns être libérés :

« Fait chaud là dessous quand même. Ça fait du bien d’être un peu tranquille. Merci pour le repas. »

Elle lui sourit avec toujours son plus beau sourire enjôleur avant de porter la paille de sa boisson et de boire un coup :

« Bon appétit ! »
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Invité a posté ce message Jeu 18 Avr 2019 - 0:36 #

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Le plateau entre les mains, Joddie contourna le couple de consommateurs suivant avant de la jouer de pas tantôt rapides tantôt lents, en fonction des mouvements d'autres qui ne faisaient pas forcément attention à ce qui se passait autour d'eux. Son regard passait du dos de Nina aux gestes mal calculés des passionnés qui s'exprimaient en grand. Tout du long, elle eut manqué de faire tomber la marchandise bon nombre de fois; ça n'avait jamais été son truc d'être serveuse le temps d'un aller. Elle se rappelait des repas pris sur le pouce à la cafétéria de Columbia en compagnie de Joa, il avait souvent été celui à prendre ses assiettes et ses couverts pour lui éviter que tout ne rejoigne le sol. Elle avait beau faire preuve de dextérité et de logique sur les circuits, dans la vie de tous les jours elle était aussi adroite que souriante. C'est pourquoi, lorsqu'elle comprit que la cosplayeuse avait trouvé table qui lui seyait bien, la pilote fut rassurée, pressée de porter le tout sur la table carrée du stand, essuyant mentalement son front quand son fessier rejoignit la chaise, faisant face à Nina.

_ Le plus simple est que je prenne ma commande à part de la tienne, proposa-t-elle en installant une serviette en papier dépliée devant elle, intérieurement amusée par la montagne de hot-dogs destinée à Nina. Un sandwich moutarde, la bouteille d'eau et le brownie quittèrent un à un le plateau posé en bout de table. Pendant le tri, elle secoua la tête négativement au remerciement de l'Extrême-orientale, ne le jugeant pas nécessaire puisqu'elle l'avait elle-même proposé. Ses doigts agrippèrent le plat principal et elle souhaita à son tour un bon appétit muet d'un mouvement de tête vers son vis-à-vis avant de croquer dans le pain, fendant la saucisse et la sauce de ses dents, avant de mâcher le tout de doux mouvements de mâchoires. _ Je t'avoue ne jamais avoir porté de perruques de ma vie, fit-elle en portant un regard curieux sur celle que Nina avait posé sur la chaise vide à ses côtés, mais je peux comprendre que ça ne puisse pas être agréable. Avec l'épaisseur des siens, elle peinait à survivre les journées chaudes d'été, obligée de demander à son coiffeur de les désépaissir au maximum. Malgré ça, elle ne troquerait sa chevelure pour rien au monde.

Toute sa génétique était concentrée dans ses mèches frisées et luisantes. Même si elle n'avait pas revue sa mère depuis près de dix ans, elle se rappelait de cheveux bruns lumineux, lisses, denses et solides. La Colombienne avait toujours apprécié les attacher en un chignon quand Joddie la préférait les voir détacher. Question de praticité, elle disait souvent. La métisse pensait plutôt qu'elle gardait ses jolies longueurs pour son père, lorsqu'ils n'étaient plus que deux en soirée. Luisa avait parfois jalousé ouvertement les cheveux de trois de ses cinq filles, parce qu'elle les aurait adoré bouclés. C'était Stephan, leur père, qui avait donné cette part de son ADN. Enfant d'une native d'Australie et d'un Britannique, il les avait légèrement crépu à la racine, partant en d'agréables zigzags s'il les laissait pousser, -chose qui était plutôt rare maintenant-. Noirs comme le charbon, l'aînée et l'avant dernière de la fratrie en avaient hérité leur couleur. Joddie regrettait qu'une chose de ses gênes : ne pas avoir eu droit aux yeux bleus pétillants de sa maternelle qui les avait offerts aux autres de ses princesses; pour peu que l'on puisse dire que Joddie en était une.

La descendante aborigène se tut, fixant l'en-cas qu'elle tenait entre ses phalanges, le cerveau actif sur quelques réflexions. Elle repensait aux paroles précédentes de l'asiatique lorsque cette dernière émit son goût prononcé pour les relations sociales et la proximité qu'elle acceptait d'inconnus venus pour la rencontrer. Joddie avait connu quelques événements publics également tout au long de sa carrière, -dès lors qu'elle eut gagné sa première coupe à huit ans en tant qu'amatrice-, mais elle ne s'y était jamais prêtée avec autant d'engouement que supposait ressentir Nina. La promiscuité était quelque chose qu'elle aimait réserver pour les membres de son cercle restreint. Les marques affectives n'étaient pas multiples, ni abusives, mais elles exprimaient une adoration sûre pour la personne qui les recevait, et elle pouvait s'assurer de son honnêteté, de l'importance qu'elle avait aux yeux de Joddie. Un coup d'épaule, une pichenette lente sur le bout du nez, un front contre front ou un passage de ses doigts dans la chevelure d'un ami, tous ces gestes étaient gardés pour les meilleurs.

_ Ça fait longtemps que tu fais ça, osa-t-elle ouvrir les lèvres pour éviter à Nina de se sentir mal à l'aise de déjeuner en face d'un mur. Elle savait combien cela pouvait sembler pénible pour les autres qui ne la connaissaient pas; à une époque, beaucoup l'avait pensé muette. _ J'veux dire t'amuser à jouer l'amie ou la sœur des autres, détailla-t-elle, même si la carrière de la jeune femme qui lui faisait face était probablement intéressante, t'as pas peur qu'il y en ait qui ne sachent pas faire la différence entre ton personnage et la réalité, l'interrogea-t-elle en levant les sourcils, seul mouvement qui exprima sa curiosité. Joddie savait qu'elle n'aurait jamais pu exercer un poste qui demandait d'user de comédie, d'un jeu d'acteur, parce qu'elle ne savait pas faire semblant. Après tout, la métisse colombienne était déjà une personnalité unique à elle toute seule, pas vrai ? _ Personnellement, ça me ferait flipper, exprima-t-elle sans retenue. Ne pas mettre de barrière entre sa profession et sa propre vie privée lui semblait dangereux quand bien même elle comprenait que ça faisait sûrement partie du jeu.

_ Mon copain est le seul avec qui je prends des selfies, fit-elle; utilisant encore le présent, mais ça viendrait bien assez tôt, mon ancienne bande d'amis a eu le droit à quelques photographies aussi, mais en huit ans, je peux les compter sur les doigts d'une main, précisa-t-elle n'avoir jamais été fan des appareils photo lorsqu'il s'agissait d'avoir une autre personne à ses côtés. Aujourd'hui elle était seule, très seule. Elle avait été celle qui eut décidé pourtant de couper les ponts avec les plus fidèles de ses camarades le jour où elle enterra Joa. Un coup dur pour elle qu'elle n'avait pas voulu faire subir à d'autres quand ils étaient eux aussi affectés par la mort d'un proche. Elle avait préféré se battre seule, peut-être à tort quand on savait à quel point ils comptaient tous pour elle, à quel point elle avait construit une histoire unique avec chacun d'eux. Ça avait été longtemps sa deuxième famille, chez qui elle aimait se réfugier quand la sienne lui rappelait ô combien elle devait jouer un rôle qui n'était pas le sien, ô combien elle devait oublier n'être qu'une'enfant pour devenir la mère de son propre père, sombrant peu à peu dans la folie au point d'oublier l'anniversaire de sa fille adorée, -et l'unique encore à ses côtés.

Joddie porta tout de même un regard sur les divers éléments de la commande de Nina, et la première question qui lui vint à l'esprit, mais qu'elle réussi à taire fut comment elle pouvait engouffrer tout ça. La journée pouvait être pénible, sportive, quelque peu longue aussi, elle ne trouvait pas le moyen de s'arrêter sur une excuse expliquant autant de calories absorbés. Aussi, elle n'osait s'adresser directement à l'estomac de son interlocutrice pour lui demander combien il trouvait ces différents mélanges laborieux à broyer. Elle-même suivait un régime alimentaire drastique pour maintenir forme et énergie, Joddie pensait que la même force devait être employée quand l'Orientale restait debout des heures entières pour accueillir ses fans et autres curieux, quand elle jouait sur le simulateur de courses enchaînant les parties comme une véritable professionnelle de la conduite. Non, pour la métisse, ça ne pouvait pas être possible de terminer un plateau aussi rempli sans que des conséquences en résultent; amoureux de la nourriture ou pas. Et le Ciel savait ô combien elle appréciait les bonnes choses de la vie, s'enfiler deux tiramisus au lieu d'un et passer devant une boulangerie/pâtisserie, dégotant sans se priver une viennoiserie ou une part de gâteau.

Son regard apprécia rapidement les contours du visage de l'Asiatique, juste un court instant, avant qu'il ne dévie sur quelques flashs qui apparaissaient en rafale de son côté droit. Parmi la foule, encore amassée au niveau du stand, un homme, appareil photo contre son faciès, œil plaqué contre le viseur de son Nikon, se plaisait à prendre quelques clichés des tables du snack. Joddie n'eut pas grand-mal à comprendre qui étaient les proies du professionnel et n'attendit pas bien longtemps pour porter son coude sur la tablée, sa paume droite plaquée contre sa casquette qu'elle enfonça un peu plus sur son crâne, espérant que cette position puisse la cacher du photographe qui ne se stoppa pas pour autant. Que sa première cible soit Joddie ou Nina, il n'était pas moins important de pointer qu'elles seraient toutes deux sur les mêmes photographies et ça devenait perturbant pour la jeune pilote de McLaren qui, quelques instants avant, avait avoué ne pas apprécier se retrouver sur les mêmes images que d'autres, encore moins d'inconnus.

_ Ce n'est pas contre toi, mais je préfère te prévenir que je vais devoir y aller, et te laisser, articula Joddie. Non pas qu'elle paniquait, mais sa contenance avait tout de même quelques limites et elle se doutait qu'elle ne pourrait rester calme bien longtemps. Elle avait horreur des photographes qui ne demandaient pas, simplement, l'autorisation de quelques images. Mieux : elle les fuyait. Elle aurait compris, à défaut aurait demandé être seule sur la représentation iconographique et aurait accordé une interview minimaliste en prime pour un article du salon de l'automobile; après tout, elle était pratiquement certaine de devoir y passer dans la journée. Se sentir forcée était ce qui la répugnait au plus haut point, si bien qu'elle emballa sa commande à la va-vite dans la serviette en papier. _ Je te souhaite de continuer à t'amuser avec tes soeurs, frères, amis, j'sais pas trop comment tu les considères à ton tour, haussa-t-elle des épaules tout en se levant, pressée de quitter cet endroit où elle était bien trop à découvert, on se recroisera peut-être sur un autre salon, supposa-t-elle qu'il n'y aurait qu'en ces lieux que Nina et elle pourraient se croiser, puisqu'elles n'avaient rien d'autres en commun qu'une partie de leur public respectif.  

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Invité a posté ce message Sam 4 Mai 2019 - 2:41 #

Jouer un rôle, c’était quelque chose qu’elle faisait depuis longtemps, tout le monde en jouait un après tout. Personne n’était vraiment toujours lui-même en toute circonstance, que ce soit avec des amis ou avec des inconnus, dans la sphère privé ou la sphère publique tout le monde jouait un personnage à un moment donné. Nina était bien consciente de cela et s’amusait à se montrer sous diverses facettes sans vraiment que l’on puisse savoir qui elle était vraiment. Ce ne la connaissant que par le biais de ses activités liées à son images ne voyait que la jeune femme toujours souriante un peu coquine toujours là pour faire de petite remarque rigolote et toujours partante pour faire plaisir à ses fans. Ceux qui la connaissaient de manière plus réel en la côtoyant au quotidien comme partenaire d’affaire ou camarade d’étude voyait en elle l’immense génie et travailleuse qu’elle était, une intelligence à toute épreuve et abattant une quantité de travail ahurissante à tel point que l’on pouvait se demander comment elle pouvait tout faire en une journée.

Quoi qu’il en soit, même si elle pouvait sembler très proche des personnes venant la voir pour une photo ou la suivant sur les réseaux, aucun d’eux ne la connaissait vraiment et elle prenait un malin plaisir à les faire tourner en bourrique lorsqu’ils posaient des question trop personnelles. De toute façon, le concept même de cosplay induisait qu’elle jouait le rôle du personnage dont elle revêtait le costume, il était donc difficile de relever le vrai du faux concernant sa vrai personnalité lorsque l’on assimilait cet aspect de la discipline :

« Je sais pas trop, le temps passe vite. Je me costumais déjà au collège pour les événements qui le demandait mais j’ai vraiment commencé à prendre ça au sérieux et à faire des concours et faire de mon image une marque vers mes dix-huit ans, ça fait donc six ans. »

Elle répondait tranquillement à la question que lui avait posé Joddie concernant depuis quand elle faisait ça :

« Il y en a forcément mais ce n’est pas propre à moi, ça vaut pour toutes les personnes jouissant d’une certaine célébrité. C’est le concept même du cosplay de jouer le rôle du personnage que l’on incarne donc c’est toujours ambiguë mais je n’ai jamais eu de problème donc c’est que les gens ne sont pas si idiot que ça et savent faire la part des choses. »

Cela avait des avantages et des inconvénients et il était certains que ce n’était pas une situation qui allait à tout le monde mais Joddie devait bien être exposée à cela aussi puisqu’elle aussi était une personnalité dans son domaine.

Elle mangeait tranquillement ses hot dogs et souriait en voyant les yeux interrogateurs de sa camarade qui devait se demander comment elle faisait pour manger tout cela mais elle ne posa pas de question à ce sujet, Nina n’eut donc pas à répondre et continua simplement à déguster son repas entre deux coups de pailles dans sa boisson.

Tout se passait bien jusqu’à ce qu’un flash sorte de la file d’attente pour le stand, quelqu’un prenait des photos et pour une fois depuis ce matin ce n’était pas elle la cible principale mais plus certainement sa camarade bien moins à l’aise avec l’exercice et ses collègues aux autres tables. Nina eut à peine le temps de finir le hot-dog qu’elle était en train de manger, que sa partenaire de repas, c’était lever pour partir afin de fuir le photographe. La jeune fille soupira et lui dit au-revoir avant de finir son repas et retourner à ses affaires pour le reste de la journée.
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