Mélodie qui raisonne dans ta tête, tu perds pied princesse. Le regard qui ne sait plus où se poser, les opales qui cherchent le confort des personnes qui empoissonne ton myocarde. Ils manquent et tu le sais, tu sais si bien que tu n’es pas apte à affronter. Pas apte à laisser les mots faire leur travail. T’expliquer, laisser tes lippes offrir un sourire, tes opales s’accrocher à eux. Les entrailles qui tiraillent à t’en faire succomber. Pourtant, tu l’as décidé, faut affronter, te tenir droitement et prendre tout ce qui ressortira de cette rencontre avec Freya. Elle ou un autre membre de ta famille, c’est la même chose. Tu te sens coupable, sans vraiment l’être dans ta tête. Tu ne voulais pas affronter leur regard humide, ressentir cette peine qu’ils avaient quand leurs yeux se déposaient avec audace sur ce corps frêle qu’était le tien. Un morceau de chiffon qu’un simple coup de vent aurait pu envoyer dans les airs. Voltiger parmi les feuilles mortes, ta place c’était dans la mort. Pourtant, la vie a frappé à ta porte, à nouveau. T’es pas encore sur que ce soit une bonne chose. Punaise, tu le sais tout pourrait s’écrouler comme un vulgaire château de carte. Le cœur qui bat, boum boum, il bat si fort, mais si ce dernier te disait merde, te disait que t’étais pas assez bonne. Pourquoi toi, pas une autre personne. Tu te sens pas à la hauteur de cette vie, tu as l’impression que tu devrais déjà avoir rendu l’âme, ta vie fût assez belle, et tout ça grâce à ce nom que tu portes Goldstein. T’étais pas destinée à une si belle vie. Malgré tout ce ressenti, tes pas petit à petit te mène à l’endroit où se tient Freya avec Zach. Tu ne veux pas affronter, tout en le voulant. Un drôle de sentiment qui se mélange aux autres. La musique qui hurle dans tes oreilles, une musique qui combattra la mélodie qui ne cesse de se jouer dans ta maudite tête : celle de cet intrus, ton nouveau cœur. Les opales qui dérivent sur les corps étranger dans ce parc, silencieuse, tu ne cesses de trouver une approche, quand tes yeux sont sur ta sœur, tu as le myocarde qui s’emballe, l’angoisse qui prend à la gorge, l’envie de tomber, mais surtout de fuir. Tu trembles, princesse du courage. Le courage n’est pas là, il est comme évaporé, tout le beau discourt que tu t’étais fait durant le chemin était comme poussière à présent. T’entres dans le parc. Ton cœur se brise au fur et à mesure des pas que tu fais en sa direction, le regard vide, pourtant tes prunelles la dévore des yeux, puis l’esquisse d’un sourire, ce sourire solaire que tu as toujours eu s’installe, quand tu vois zach. Le cœur qui balance de plus en plus vite, il va finir par atterrir à tes pieds. Un peu de douceur, tu dois y aller doucement. Zach qui s’éloigne de sa mère et tu y vois une ouverture, alors tu t’engouffres devant ta sœur. « Freya … » son prénom et rien d’autre, t’es comme perdue, tes mots manquent. L’esprit complétement vidé.
Freya Goldstein a posté ce message Sam 11 Mai 2019 - 14:58#
Lunettes de soleil sur le nez, Freya laisse le soleil réchauffer son visage. Seule une petite veste couvre ses épaules et ça lui fait tellement plaisir. Pouvoir sortir de l’école de Zach et s’arrêter dans un parc, c’est un rituel qu’elle aime beaucoup. Surtout possible l’été, elle en profite autant qu’elle le peut et aujourd’hui, c’est la première fois où elle l’apprécie vraiment cette année. Zach est perché sur le toboggan et elle, elle prend une photo sous ce beau soleil pour la mettre sur Snapchat. Ça lui fait un bien fou. Elle regarde Zach jouer avec des camarades ou des copains tout juste rencontrés, et de temps en temps, en profite pour écrire quelques mots sur son téléphone pour un article qu’elle prépare pour son blog. De quoi prendre un peu d’avance parce qu’elle sait qu’une fois rentrée à la maison, elle aura de quoi s’occuper. Stella vient à peine de rentrer et elle a l’impression que l’appartement est mille fois plus en bazar que d’habitude. Ou peut-être qu’il l’est toujours, elle ne sait même plus à ce point. En tout cas, il y a un sacré retard dans la lessive. Mais pour l’instant, Zach s’amuse et elle compte bien le laisser faire. Surtout qu’elle aussi, elle profite. Elle rentrera plus tard que d’habitude, tant pis. Le petit garçon revient un instant, pour prendre un gâteau dans le sac de sa mère. Il s’assoit à peine pour le manger – ou le dévorer, le terme conviendrait sans doute mieux – et repart rapidement jouer. Freya aime toujours le voir ainsi, ça ne changera jamais. Sauf peut-être quand elle veut rentrer et que Zach refuse. Mais aujourd’hui, tout va bien. Elle sourit en le regardant courir vers les balançoires parce qu’une place s’est libérée, quand quelqu’un d’autre entre dans son champ de vision. Son prénom est prononcé et il faut qu’elle mette la main au-dessus de ses yeux pour dépasser le contrejour et reconnaître celle qu’elle pensait avoir reconnue, sans y croire. « Oda… ? » Elle se lève, soulève ses lunettes, comme pour vérifier que c’est bien elle. Mais ça ne fait aucun doute. C’est bien sa plus jeune sœur. « Oh mon dieu ! » Elle a l’impression de ne pas l’avoir vue depuis une éternité et qu’un poids s’échappe de ses épaules. Alors sans prévenir, elle entoure Odaleen de ses bras, soulagée de la savoir vivante. Juste vivante.
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Invité a posté ce message Dim 12 Mai 2019 - 22:54#
le temps des mots.
ft. freya.
T’es au plus proche de ta sœur. Le cœur, ce cœur qui bat si fort, si rapidement que t’as l’impression qu’il creuse un trou dans ta chair, pour en sortir, s’échapper de cette prison de sang. Une prison que t’aimerais ouvrir toi-même, que cette chose étrangère finisse par s’en aller par rompre le contact avec toi. À jamais. T’es toujours mal à l’aise à l’entendre, ce battement qui se mélange aux cris des enfants, ça te donne la nausée, mais les traits, la surprise de Freya te fait te concentrer, oublier le reste. Une bulle pour elle et toi. La bulle qui finira par éclater, t’en doutes pas princesse, tu doutes pas qu’elle t’en veut, qu’elle est juste surprise, peut-être même ravie de te voir là. Alors, tu te plongeras dans un nouveau mensonge, pour ne pas les briser, les révolter, car punaise vivre avec cette chose censé régir ton être, ton âme tu le hais. Alors qu’ils vont l’aimer, l’aimer car toi tu laisses encore l’air pénétrer tes poumons, laissant donc ta vie continuer. Ton surnom qui effleure ses lèvres, ton cœur qui bat, si fort, à en laisser des douleurs s’incruster sans tes tissus. T’as le regard qui s’humidifie, les opales qui cherchent à y voir plus clair, à dévorer les traits si fin de ta grande sœur. Les lèvres qui se mangent entres elles, t’as le trac, la peur de toutes les émotions qui sont en train d’envahir ton pauvre corps, le déchet que tu mènes à la baguette. Pourquoi t’as fait ça, pourquoi tu es retournée dans leur vie, pourquoi ? T’aurais dû fuir, reprendre le courant d’une vie, mais t’avais envie d’être égoïste, les sentir contre toi, leur parler et c’est elle qui est la première proie de ce mal qui les a sans doute rongé à ta disparition. T’es pas fière, tu le sais toi que c’était pour eux, pour eux que tu voulais t’envoler loin et ne pas les voir triste. Un peu égoïste encore. Un trait de caractère qui ne te plaît pas et pourtant il te scie à merveille. Ses bras qui t’entourent, tu te laisses submerger pour de bon, les larmes qui glissent le long de tes joues. Tu ressers l’étreinte sur Freya, glissant un rictus sur ton visage. Une esquisse de bonheur qui finira par s’envoler quand elle sera remise de l’émotion de te revoir. « Tu me manques ... » Que tu lâches de la voix la plus douce au monde, un chant d’ange qui vient estomper l’air lourd qui vous entoure, trop d’émotion en toi pour que tu n’es pas la gorge nouée. Tes mains qui glissent dans ses mains, le regard cherchant le sien, alors que tu as tes opales qui se posent sur zach au loin en train de jouer. « Il a grandi. » Il est beau. Ça grandit si vite ces petites choses. « J’aimerais te dire que je suis désolée … » T’aimerais, mais dans le fond, tu ne l’es pas, alors t’es prête si l’orage doit t’assommer, car tu sais bien que c’était pour eux, pour vous, pour tout le monde. Ne plus être un poids dans leur vie. Mais ne deviens-tu pas à nouveau un poids dans leur vie à ne pas te sentir à l’aise avec ce cœur ? Avec les risques de rejets ? As-tu songé à cela princesse ?
Freya Goldstein a posté ce message Sam 25 Mai 2019 - 14:48#
Pour une surprise, ç’en est une grosse. Freya ne s’était clairement pas attendue à voir Odaleen arriver dans ce parc où elle était installée tranquillement pendant que Zach joue. Ç’aurait peut-être été la dernière personne qu’elle aurait pensé voir ici. Après tout, elle ne l’a pas vue depuis des mois, n’a eu aucune nouvelle. Alors qu’elle arrive ici, tout d’un coup, Freya n’aurait pas pu s’y préparer, même si elle l’avait voulu. Et la première sensation qui l’envahit, c’est un soulagement énorme. Elle est en vie. Même si elle ne voulait pas y croire, même s’ils évitaient de formuler cette hypothèse à voix haute, la famille Goldstein craignait qu’il ne lui soit arrivé quelque chose. Sa santé fragile, son cœur trop faible pour son corps, aurait pu causer un événement tragique. Mais non, elle est en vie. Et le simple fait de savoir cela réchauffe le cœur de Freya, au point que ses yeux s’humidifient quand elle sert Odaleen contre elle. Elle aurait des milliers de questions à lui poser, mais elle ne le fait pas. Elle a juste envie de se prouver qu’elle est bien là, devant elle. Qu’elle est bien revenue, qu’elle va bien. Leur étreinte finit par se séparer, mais pas le contact. Les mains chaudes d’Odaleen autour des siennes, Freya l’observe véritablement. Elle semble en forme, vraiment. Elle n’est pas aussi pâle qu’elle l’était auparavant, ses yeux sont moins cernés. Elle la voit tourner la tête, suit son regard avec Zach, qui joue toujours. C’est vrai qu’il grandit vite. Freya ne s’en rend pas forcément compte, parce qu’elle le voit tous les jours, mais c’est vrai qu’il pousse à grande vitesse. Et à chaque fois qu’elle le constate, Freya a un pincement au cœur. Elle revient à la réalité quand Odaleen lui parle d’être désolée. Ou de ne pas l’être. Freya n’est pas sûre de bien comprendre. « Tu n’as pas à l’être. » La regardant dans les yeux, elle serre un peu plus ses mains. Peut-être qu’elle devrait l’être, un peu. Mais pour l’instant, Freya n’a pas envie de s’inquiéter pour ça. « J’ai eu tellement peur pour toi. Et pas que moi, tout le monde. » A-t-elle déjà prévenu leurs parents ? D’autres membres de la fratrie ? « Mais tu vas bien ? Tu vas mieux ? »
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Invité a posté ce message Jeu 22 Aoû 2019 - 15:52#
le temps des mots.
ft. freya.
Ta mort aurait pu être plus douce, pour toi, pour eux. Mais tu dois réaliser, que ça ne changera plus à présent. Vivante, le cœur qui bat encore et encore. Laissant cette maudite mélodie s’envoler, un coup, puis un autre, régulièrement. Il chante, il te dompte et t’effraie à la fois ce cœur. Maudit organe que tu n’as jamais voulu, t’as dit oui, mais dans le fond tu ne sais pas pourquoi tu as fait, pourquoi tu as fait cette belle connerie. Stupide fille. Et te voilà, essayant de rattraper ton passé, de secourir tes proches qui vivent sans toi, comme des grands, qui vivent avec la douleur de ton absence, une absence qui rime sans nul doute pour eux avec la mort, ta mort. Pourtant l’air pas forcément pure pénètre dans tes poumons, prouvant que tu es en vie, que tu es là. Avec un bout en moins de toi et un bout de quelqu’un en toi. Effrayant, tu pourrais essayer d’oublier, mais comment avec cette cicatrice qui tapisse ton torse ? Impossible. Coincée avec cette réalité qui est tout bonnement celle que tu n’aurais jamais dû choisir, personne ne t’a expliqué à quel point c’est ignoble d’être en vie en ayant l’impression de ne pas être toi. Là plongée dans les bras de ta sœur, le cœur qui bat une chamade encore inconnue à ton oreille, ça résonne et déstabilise , mais tu t’accroches. T’es désolée ? Forcément que non, tu es honnête, la vraie Odaleen, qui dit les choses. Tu ne peux pas être désolée, car tu ne pensais pas un jour, à nouveau te tenir debout, tu pensais que c’était fini et tu voulais éviter que tous prennent peur ou aient trop de mal à te voir souffrir sur ta fin. Tu le sais tout ça , ce que tu dis Freya, tu le sais. Et si seulement elle savait comme tu te sens mal, mais que tu ne peux pas arranger les choses, ne pas changer le passé, comme à l’époque tu ne pouvais pas savoir que cette boite noire chanterait, te donnerait ta chance. Et que cette chance tu l’a sans doute prise pour eux, tout le monde, comme disait ta sœur. Tu étais préparé à rendre ton dernier souffle toi, mais pas eux. « C’est si compliqué … » Mais sans l’être. « J’ai eu un cœur, à la dernière minute, je ne pensais qu’à une chose à ma fin et vous épargnez, puis il a sonnait, je ne voulais pas y aller, mais vous me manquiez ... » Les larmes glissent sur tes jolies joues prenant une couleur rosée à force. T’es mal et tu ne sais comment expliquer tout ce que tu ressens, tu t’imagines que très mal dire que tu es déçue d’être encore en vie … tu mériterais une claque.
