bullshit hasn't stop following us so far (kiara)

BULLSHIT HASN'T STOP FOLLOWING US SO FAR kiara & loris

Les souvenirs s’entrechoquent à toute vitesse dans sa tête sans qu’il ne parvienne à en saisir un seul. Puis au fur et à mesure du temps, les entrechocs finissent par cesser et ressembler un peu plus à des virevoltants plus légers, tels de petits papillons, mais en moins mignons lorsqu’il réalise enfin ce qu’il s’était passé. Kiara n’est plus là déjà - encore une fois - et est partie faire il ne sait quoi. Son voeu le plus cher est qu’elle n’ait pas croisé Maxyne en chemin. Il ne manquerait plus que ça. Tout le monde parle de cette histoire à l’hopital - merci Daliah - et il ne trouve pas meilleure idée afin de mettre fin à ces bruits de couloir que de réitérer sa bêtise. Une bêtise oui. Il se démène pour ne pas reproduire les derniers évènements, refouler au plus profond de lui-même cette attraction plus forte qu’énervante pour ne pas que cela en vienne aux oreilles de son meilleur ami. Très honnêtement, il se dégoûte. Val a raison à propos de lui, mais il n’y peut rien. Aussi casse pied que cette Kiara puisse lui paraître, elle semble combler un vide immense présent depuis bien trop longtemps chez le jeune homme. Elle prend de la place, même si c’est pour foutre en l’air et y semer de la zizanie, son petit coeur semble réagir et ça lui suffit pour le moment. Si seulement il n’y avait pas eu cette histoire d’ex avec Raphaël…
C’est dans cet état d’esprit qu’il commence sa garde, une nuit qui s’annonce compliquée. Petite mine au lever du jour. Alors que certains se lèvent, lui éteint tout juste sa session d’ordinateur alors qu’il tape les derniers mots du compte-rendu. Il est grand temps d’aller dormir. Après cette nuit d’urgence et Kiara en boucle dans la tête, il lui fallait une pause. Il lève une main dépourvue d’énergie à ses collègue en guise d’au revoir et file regagner sa voiture pour retrouver son nid douillet. Mais c’est sans compter sur Maxyne, son autre colocataire, qui vient lui passer un petit coup de téléphone pour l’informer qu’il devra aller chercher la brune à l'hôpital. Comment ça ? À l'hôpital ? Là d'où il revient justement ? Et qui ça ? Kiara ? La dernière personne qu’il a envie de voir là tout de suite ? « Mais comment ça tu ne peux pas toi Max ? C’est quoi encore cette histoire ? Oh non, ne t’avises surtout pas de raccroch… Maxyne ? Max ? T’es un monstre de me faire ça ! » Oh oui, Loris tient des mots durs lorsqu’il est en colère, mais l’animosité redescend tout aussi rapidement. Il a le sang chaud, et je conçoit que des séances de boxe de temps à autre ne pourrait pas lui faire de mal.
Il jette un coup d’oeil à sa montre. Bon sang. Si elle passait au bloc pour sa dent de sagesse à cette heure-ci, elle n’en avait pas pour dix ans non plus. Pas le temps de pioncer - Merci Max ! - Il reprend les clés de sa voiture et fait demi-tour pour l’hopital. Il prend soin de passer prendre un café vital pour lui, et un frappucino pour le hamster en devenir. Il ne sait pas si elle aime ça, mais dans l’immédiat c’est tout. C’est le médecin en lui qui parle, et comme elle ne pourra manger et boire que froid dans les prochains jours… il faut ce qu’il faut. Dégainant son téléphone portable après s’être garé volontairement loin pour ne pas qu’on le voit lui, et surtout Kiara le rejoindre, il envoie un sms neutre à la jolie brune lui expliquant que son taxi était là. Il ne lui restait plus qu’à être patient, dans le plus lourd des silences.

(c) AMIANTE

@Kiara Chamberlain  

Lâchement, pour la seconde fois, elle avait fuie au petit matin. Soudainement trop conscience de cette réalité pesante, d'une erreur commise, mais en était ce vraiment une. Elle avait trouvé refuge chez Meghan, oreille attentive et compréhensive, et surtout une fuite en avant facile pour l'éviter. Il y'avait trop d'affect externe a cette histoire, Raphaël, Maxyne. La famille Thompson gravitait autour de sa culpabilité, l'enfonçant un peu plus dans les méandres de ce qu'elle jugeait être une connerie. Pourtant cette nuit, elle l'avait provoqué délibérément. Sans doute lui était t'il plus facile de se cacher derrière un taux d'alcool trop élevé, l'empêchant de raisonner avec sérénité. Perdue dans les voluptés de la liqueur, elle avait cru pouvoir noyer l'image entêtante de Raphaël au creux du lit de son plus proche amie, mais au petit matin, il menait toujours la dense au sein de ses pensées. Un malheur en entraînant un autre elle devait côtoyer le lieux de vie des jeunes hommes, qui passaient clairement plus de temps au bloc qu'a leur propre appartement. Le rendez vous de sa dent de sagesse lui été complètement sortie de la tête, jusqu’à ce que fortuitement, Maxyne le lui rappelle. Elle qui redoutait les opérations, même si celle-ci était annoncé minime, ses muscles se tétanisaient a l'idée d'être endormie sans contrôle total de la situation. Si sa colocataire et meilleure amie ne l'avait pas poussé et emmener sur le lieu de torture, la belle aurait surement esquivé prétextant un tournage de dernière minute, malheureusement elle avait prit sa journée afin de pouvoir remédier a ce problème naissant. Passant par Max elle s'était assuré de ne croiser aucun des deux garçons, situation puérile derrière laquelle elle se cachait pourtant, pas certaine de pouvoir soutenir une confrontation en un tel jour. L'anesthésie et l'opération se déroulèrent sous les meilleures conditions, pourtant a son réveil, sa meilleure amie avait quitté les lieux, lui laissant toutefois un message d'excuse, prétextant une urgences. La jeune femme ne cherchât pas a en savoir plus, encore complètement rompue par l'endormissement prolongé. Encore nébuleuse, le médecin vint lui annoncer sa sortie imminente, s'assurant tout de même que quelqu'un soit en mesure de venir la chercher et un regard a son téléphone vint confirmer ses craintes. Maxyne s'était désisté et avait demander a Loris de prendre la relève et jouer les baby sitter. Elle serait au moins entre de bonnes mains pour prendre soin d'elle mais la perspicacité de sa meilleure amie, a toujours la glisser dans des situations inconfortables la laissé pantoise. Elle ne pouvait plus reculer alors qu'un sms de Loris lui annoncer qu'il l'attendait au parking. Passant outre ses a priori l'australienne s'emparât de toutes ses affaires afin de le rejoindre, n'ayant guère d'autre précision qu'une description brève pour le retrouver. Les couloirs étaient des labyrinthes ou la brune se perdait aisément, encore atone de l'opération. Il lui semblât qu'une éternité s'était écoulée avant que la voiture ne rentre en contact direct dans son champs de vision. A son bord son colocataire, le visage fermé. Elle ne s'attendait pas a une banderole d'accueil mais elle n'était pas en mesure de soutenir un combat d’ego a cet instant. Elle se glissât presque confuse dans le véhicule, captant le regard de son occupant. « Il n'y avait pas de place plus près ? » Le questionnât 'elle tout en en connaissant pertinemment la réponse. Une manière bien malhabile de briser la glace. La mâchoire crispée du jeune homme ne laisser pas planer de doute quand a la rancœur et l'amertume qu'il devait ressentir. Accentuant un peu plus le malaise de l'actrice. La joue enflé, la mâchoire plongé dans la léthargie, elle faisait pâle figure mais ne pouvait visiblement pas compter sur ses atouts physique pour amadouer le conducteur. « Tu as raison je ne devrais pas trop parler ça me fait un mal de chien d'ouvrir la bouche. » S'entêtat'elle, bien décidée a ne pas subir le silence assourdissant imposé par son compagnon d'infortune. Un trait d'ironie réussirait peut être a ébrécher la carapace de mutisme de Loris.

La chaleur étouffante, presque harassante s'estompât aussitôt qu'elle mit les pieds dans le véhicule de Loris. L'atmosphère s'aplanit tandis que le jeune homme fuyait pertinemment son regard. Elle le savait rancunier, mais pas aussi susceptible, après tout la première fois qu'elle s'était échappé a la tombée du jour, leur retrouvaille avait été moins glacial. Elle tentait de faire bonne figure et désamorcer la bombe par quelques pitreries pataudes mais l'hôte du véhicule ne semblait pas réceptif, le regard rivé sur ses baskets qui semblaient tout a coup présenter un intérêt grandissant. La douleur dentaire se réveillait petit a petit tandis que l'anesthésie perdait de ses charmes, réveillant sa dentition endolorie. Elle masquait tant bien que mal l'affliction qui la gagnait mais sa joue hamsteroidale la trahissait. Tandis qu'elle jetait un œil a son visage boursouflé dans le rétroviseur, Loris vint rompre le silence pesant qu'il avait instauré. « Tu as un frappuccino juste là. » Son regard déviât sur l'objet de convoitise tandis que ses mains se précipitait déjà vers la boisson sucrée, venant soulager avec délectation de par sa fraîcheur. Loris pouvait être pénible mais il avait certainement ce côté prévoyant de par son métier. Il avait su mettre leur différent de côté l'espace d'une seconde, attention que l'australienne avait su apprécier, connaissant l'entêtement de ce dernier a camper sur ses positions, même en tord. « C'est gentil merci, tu as pensé a tout. » Soulignât 'elle avec un sourire apaisant, cherchant tant bien que mal a arracher des ne serait ce que quelques mots au jeune médecin. Le regard rivé sur la route, il emboîtât le levier de vitesse, prêt a quitter les lieux pour le plus grand ravissement de sa passagère, persuadée qu'ils allaient regagner tous les deux le domicile qu'ils partageaient. Le cocon familial serait peut être un cadre plus approprié pour discuter. C'était sans compter sur Loris qui semblait voir les choses d'un œil différent. Ça aurait été trop facile autrement. « Je te dépose à l’appart. » Ce n'était pas un questionnement mais bien une affirmation, de laquelle il s'excluait volontairement. Le message était on ne peut plus clair. Alors qu'elle s'apprêtait a le questionner sur sa trajectoire il vint lui apporter la réponse sur un plateau d'argent. « Je dois retourner à l’hôpital, ça ira ? » Bénie soit la langue bien pendue de Maxyne, celle-ci lui ayant confessé que le jeune homme avait fini son service. Elle ne pouvait le blâmer de cette fuite en avant dont elle avait été la première instigatrice. Néanmoins elle n'était pas prête a ce que cela devienne une habitude entre eux, quitte a mettre de côté son égo pour cette fois. « Je sais que tu as fini ton service, Max me l'a dit. » Contrecarrât l'actrice, prévenant un quelconque retour de flamme ou une autre excuse qu'il serait capable d'inventer au pied levé. Mais pour être sure d'enfoncer le clou, elle ajoutât d'une voix pale. « De toute façons je ne suis pas sure de pouvoir rester seule a l'appart, je ne me sens vraiment pas bien. » Certes elle n'était pas a l'article de la mort, a part un vissage boursouflé qu'elle espérait ne pas voir capturer par quelconque paparazzi, elle aurait survécu a une soirée solo, mais aussi moche soit cette carte, c'était la seule qu'elle pouvait jouer en étant sure d'attendrir Loris. Après tout c'était son devoir de prendre soin de ses patients, et ce soir Kiara était l'une d'entre eux. « S'il te plaît. » Elle vissa un regard attendrissant sur son hôte qui lorgnait du coin de l'œil. Qu'il le veuille ou non, de gré ou de force, ils devaient s'expliquer. Vivre avec cette tension dans l'air allait vite devenir pesant aussi bien pour eux que Max et Lexa.