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 Be the energy you want to attract [29 Juin ft. Samael]

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Invité a posté ce message Ven 7 Juin 2019 - 10:58 #

Be the energy

you want to attract

ft. @Samael Johnson



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_ Ça ne va pas, demanda Paulin dont la voix avait perdu ce grain énergique qu'on lui connaissait. Assis sur la banquette arrière du taxi qui les avait conduit jusqu'ici, l'étudiant de Columbia pivota son corps vers Joddie, le bras décontracté ayant fait le voyage sur les appuie-têtes, et passa un regard sur ce qu'il pouvait apercevoir du visage de la métisse qui observait les mouvements enjoués au-dehors. _ Ne me dis pas qu'après avoir passé tout notre temps à chercher la robe idéale tu ne veux plus y aller, fit-il après un court silence qu'il s'était empressé de casser, lui, très peu amateur des conversations vides de paroles. La pilote de courses était attendue par la totalité de son équipe d'écurie pour fêter son droit à concourir aux qualifications de la FIA GT World Cup. Il fallait avouer que les débuts n'avaient pas été prometteurs, il lui eut fallu deux cinquièmes places et une septième pour enfin arriver sur la deuxième marche du podium, -quelques pole positions à son actif sur le circuit qui lui permirent d'obtenir le pass pour l'événement de Macao. David avait perdu espoir quand son unique sponsor n'avait cessé de l'encourager, si bien qu'il avait accepté de réserver les bancs VIP ce soir, afin que tout le monde puisse se réjouir de la montée en flèche de la jeune femme, sa protégée.

Les lumières de la signature du club clignotaient depuis près d'une heure, signalant qu'il avait ouvert ses portes aux New-yorkais, et il était certain que les mécaniciens, assistants et autres agents de maîtrise s'étaient empressés d'accéder au carré de l'élite, tout frais payé par McLaren, -avec, très certainement, une petite remise du patron qui inciterait, de toute évidence, à la consommation. Les couleurs de l'Eden rencontraient les quartz aux reflets ambrés de Joddie qui ne cessaient de triturer ses ongles, peints d'une crème moka latte qui s'accordait parfaitement avec sa peau halée et sa robe dorée au décolleté légèrement plongeant choisie par son colocataire, pour l'occasion. _ Jod', l'interpella-t-il, d'ailleurs, en penchant légèrement sa tête vers l'avant pour tenter de gagner l'attention de son amie; il réussit. Elle détourna ses billes de la fenêtre pour les poser sur le Parisien et lui offrit une faible esquisse peu rassurée. Personne ne connaissait les raisons qui la poussaient à détester ce genre d'établissement, excepté son coach qui était tombé à coup d'hasard sur un paternel saoul quand il avait insisté à raccompagner son étoile montante, âgée d'à peine dix-sept ans, pour partager, avec son seul parent, les prouesses de l'adolescente.

Elle plongea ses zircons dans les pierres du Français, qui s'impatienta tellement face aux lèvres closes de l'Aborigène qu'il vint frapper la mi-cuisse gauche, découverte de tout tissu d'or, de sa paume qu'il laissa un instant. _ Je vais t'ouvrir la porte, la prévint-il, utilisant ses doigts, en contact avec l'épiderme de la star de ce soir, pour ainsi la frictionner et espérer la réveiller. Il recula, ouvrit la portière et disparut à l'extérieur du quartier chic de Manhattan où avait décidé Samael Johnson de construire son enfant, comme il aimait l'appeler. Retrouvée seule avec le conducteur, elle gonfla sa poitrine pour prendre une grande bouffée d'air, ses seins gagnant de la hauteur en même temps que ses poumons s'élargirent, le collier de Joa toujours entre la paire. La porte ouverte, Paulin tendit sa main avec une galanterie surjouée dont il avait l'habitude avec ses nombreuses conquêtes, et il accompagna le tout d'un sourire malicieux qu'on lui apparentait que trop bien. Le colocataire avait bien essayé, à plusieurs reprises, de se faire sa partenaire de vie, mais il avait compris, au fil du temps, qu'elle ne serait jamais pour lui la demoiselle d'une nuit. Il n'avait pourtant stoppé ces mouvements charmeurs envers elle, et elle s'était faite une raison : cela faisait partie de ce qu'il était, avenant et joueur.

Elle accepta sa main, juste pour la forme, et daigna se lever du siège après avoir souhaité une bonne soirée au chauffeur qui avait été payé en amont. Debout, sur le trottoir, aux côtés de Paulin, elle laissa glisser ses mains de chaque côté du vêtement long dont la traîne était fendue sur le vaste externe de sa cuisse gauche. Peu à l'aise avec les robes de soirée, elle était encore moins certaine de tenir l'équilibre sur ses talons compensés, pourtant le code trente-et-un était de mise ce soir. L'effort était ainsi double : sa présence à l'Eden étant le premier, avoir laissé ses baskets fétiches au placard en avait été l'autre. _ Je ne suis pas sûre de pouvoir, murmura-t-elle quand les gestes de l'agent de sécurité l'appelait à passer avant les clients réguliers qui se suivaient en file indienne. _ Tu plaisantes, s'exclama Paulin en ouvrant en grands ses yeux, surpris, t'es montée sur le podium devant une vingtaine de journalistes pas plus tard qu'hier, lui rappela-t-il, c'est tout d'même pas deux ou trois photographes de début de soirée qui vont t'effrayer, lâcha-t-il avant qu'un souffle rieur ne s'échappe de ses narines, confiant que tout ne pouvait que se passer dans de bonnes conditions, allez, viens, l'emporta-t-il par le poignet, oubliant qu'elle était peu alerte sur ces échasses.

Au fur et à mesure qu'ils arpentaient les mètres de couloir, la musique devenait plus intense et les cris de satisfaction plus sonores. Sur la fin du trajet, les lumières multicolores les accueillirent de toute part, pourtant, ça n'avait absolument rien d'un accueil unique, tout le monde y avait le droit. Vivant, l'endroit était vivant et faisait que chaque personne était reçue sous les feux des projecteurs. En haut des escaliers, Joddie et Paulin s'arrêtèrent un instant pour contempler l'ambiance heureuse et sauvage qui agitait les plus introvertis des visiteurs. Si l'étudiant se sentait déjà pousser des ailes par la chaleur et les effets visuels du club, la jeune femme portait un regard inquiet sur les verres transbahutés de part et d'autre de l'endroit, jusqu'au milieu de la piste de danse déjà bien consommée. _ Tiens, ça ne serait pas ton groupe qui ferait signe, là-bas, pointa-t-il du menton le fameux espace VIP où tous s'étaient réunis. Joddie porta un regard sur les mains qui lui sommaient de descendre jusqu'à la table mais elle détourna très vite ce dernier sur d'autres endroits de la salle, à la recherche d'une personne en particulier. _ Je ne vois pas Monsieur Johnson, s'inquiéta-t-elle, les lèvres perchées à l'oreille de son colocataire pour ne pas avoir à élever la voix. _ C'pas grave, suis-moi, se ficha-t-il, la propulsant sur les marches qu'ils descendirent ensemble.

Attiré par l'atmosphère chaleureux du carré, il entraîna la prodige du soir dans un trajet sur lequel il n'hésita pas à jouer des coudes et de l'épaule pour faire reculer quelques lents clients, ou ceux bien trop curieux qui auraient aimé s'approcher -ou s'approprier- Mademoiselle Brown, ici présente. Ils arrivèrent bien assez vite jusqu'à l'écurie McLaren qui n'attendit pas pour accueillir l'étoile de la soirée de mille éclats et de nombreuses acclamations vocales. _ Voilà la plus merveilleuse, s'enquit de faire quelques pas vers elle David. Passant sa main forte sur la nuque de la pilote, il porta un baiser paternel sur son front auquel elle répondit par un plissement joyeux des paupières. Elle omit la présence des photographes qui s'étaient positionnés autour des fils de sécurité qu'ils avaient pour interdiction de passer et donna un coup de tête amical sur la bouche de son bienfaiteur de toujours, ses boucles magnifiquement formées ayant caressé son épiderme également. _ Je n'aurais jamais pensé que tu viendrais, avoua-t-il sa surprise de la voir présente à l'Eden Club, quand il savait qu'elle avait tant haï l'endroit. _ C'n'a pas été facile, croyez-moi, répliqua Paulin qui tendit aussitôt la main vers le mentor de son amie pour se présenter.

_ Ravi qu'elle ait dans son entourage des personnes qui sachent la motiver, dit David au jeune homme qui n'attendit pas pour se vanter d'ô combien il était l'homme de la situation, ce qui fit légèrement sourire Joddie dont les pensées ne cessaient de naviguer ailleurs. _ Hey, Jod', l'appela le Parisien alors qu'elle était encore entrain de scruter les alentours du regard, ça ne serait pas le mec que tu cherchais tout à l'heure, supposa-t-il, ce qui eut le don de lui faire pivoter le portrait dans la seconde vers le dit brun qui se tenait un peu plus à l'écart du groupe. Et, au moment où ses quartz se posèrent sur le plus vieux, elle croisa ses obsidiennes intenses dont elle ne put se dégager. Paulin se rapprocha de sa colocataire, une coupe de champagne déjà en main, et observa l'échange silencieux qui travailla au travers de la foule qui les séparait. _ Et bien, on peut dire qu'il sait où s'fringuer le type, nota Paulin qui préféra analyser le charisme de l'aîné, n'omettant pas un geste de la tête positif quant aux résultats qui en découlèrent, j'vois que c'est pas faux c'qu'on dit de lui, continua-t-il sans qu'aucune oreille ne soit là pour réceptionner les mots; perdue dans les méandres de ses yeux. _ Tu veux bien m'excuser deux petites secondes, articula-t-elle à son cavalier, certaine qu'il trouverait une demoiselle à qui faire la conversation en son absence.

Sans avoir eu le temps d'agripper un verre, qu'elle n'aurait pu boire de toute façon due à la présence d'alcool dans chacun d'eux, elle s'avança vers son sponsor. Lentement, bien sûr, afin d'éviter de se tordre l'une ou l'autre de ses chevilles. Elle contourna chacun des invités spéciaux de l'Eden, avec pour seul but de rejoindre le maître des lieux. Bonsoir, fit-elle, une fois à sa hauteur, posant l'une de ses hanches contre le meuble le plus proche, pour reposer, au moins, l'un de ses deux mollets qui commençait à souffrir de la hauteur des compensés. Ravissant, ajouta-t-elle avant de détourner son regard sur l'espace entier qui était dédié à l'amusement, effectua un geste quelque peu retenu pour englober la totalité du visuel, je n'avais pas encore eu l'occasion de voir tout ça en éveil, se souvint-elle uniquement de ce vendredi où elle était venu signer, au sein du bureau du Club, lui-même, le fameux contrat qui les eut lié; Club fermé et dépourvu de tous ces artifices prestigieux. Les lumières, la musique, les senteurs qui s'échappent de vos projecteurs de fumée, les... boissons qui, même si je ne les goûterais pas, ont l'air d'avoir de la subtilité et, s'arrêta-t-elle un instant pour tapoter le meuble contre lequel elle s'était posée du bout de ses ongles manucurés, du bois massif... Vous ne lésinez pas sur les détails.

Fallait-il vraiment être surpris ? Monsieur Johnson avait déjà eu le temps de prouver qu'il était un homme réfléchi qui, lorsqu'il avait une idée en tête, ne renonçait jamais. Il avait eu l'occasion, par message, de faire part à Joddie de la naissance de l'Eden Club. La manière dont il avait choisi les mots avait tout de suite laissé penser qu'il aurait tout donné pour que son projet soit à l'image exacte de ce qu'il avait voulu créer; et nous y étions. Est-ce que je dois m'adresser directement à votre secrétaire, le charia-t-elle quand elle se rappela qu'il avait, déjà, décliné un -voire plusieurs- rendez-vous qu'elle avait posés après qu'elle eut refusées ses avances, envoyant donc son assistante à sa place, ou est-ce que vous m'autorisez à vous parler directement, à vous, ce soir, interrogea-t-elle, un peu moins fermée à la discussion, au face à face, au tête-à-tête. Quand bien même sa seule présence ici était une surprise, elle voulait également faire un effort de courtoisie. Les échanges par l'intermédiaire des téléphones ayant joué beaucoup, n'avait-elle pas promis, d'un jour, le surprendre ? Elle entrouvrit ses lèvres, muette un instant quand ses yeux vagabondèrent d'une bille à l'autre de son vis-à-vis, elle s'exprima ensuite.

_ Je voulais personnellement vous remercier d'avoir ouvert un espace exclusif à l'écurie, continua-t-elle de voyager dans ses pierres, et..., prolongea-t-elle le son de sa voix douce, bien qu'elle eut à lever légèrement le timbre pour survoler le volume intense des mix du disque-jockey, aussi de m'avoir soutenue comme vous l'avez fait; comme aucun autre n'eut fait. Rien n'avait été vain, elle avait gagné confiance en elle, en ses capacités, en son professionnalisme... et surtout en lui. Ce début de victoire, elle le lui devait, pour sûr.

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Invité a posté ce message Jeu 27 Juin 2019 - 19:21 #

@Joddie Brown

Ce soir était un grand soir. Cette soirée allait être grandiose. Pourquoi ? Car nous allons célébrer l'avènement de la nouvelle star de l'asphalte. Après des débuts poussifs, et un laps de temps très court pour vite se mettre au niveau, Joddie avait su se transcender, se surpasser, pour décrocher sa qualification à la FIA GT World Cup. Rendez-vous compte. Ma Joddie, ma petite protégée, va se mesurer à ce qui se fait de mieux dans la catégorie "pilote de course d'exception". Tout ça, elle le doit à sa sublime deuxième place lors de la dernière course de la saison. Une course à laquelle j'ai pu assister en direct, merci le pot de vin au mec qui s'occupait des gradins. Je n'irais pas jusqu'à dire que je me sentais comme fusionné avec Joddie. Mais ce qui est sûr, c'est que je n'ai jamais autant vécu un évènement sportif avec cette intensité. Chaque courbe, chaque dépassement, chaque accélération... J'ai passé de longues minutes à marmonner des conseils dans ma barbe. Je ne sais pas si Papa y est pour quelque chose ou non, mais en tout cas, pour chaque conseil donné, Joddie s'exécutait. Et ce final incroyable qui l'a vu remonter de la 5ème à la 2ème place sur les 2 derniers tours était tout bonnement hallucinant. 100% de trajectoires parfaites et le podium fut atteint. Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre.

J'étais arrivé très tôt au club pour l'occasion. Je voulais que tout soit parfait. Ce sont les petits détails qui font leur importance. Sachant que j'allais recevoir Joddie et toute son équipe, je me suis investi personnellement dans l'installation et l'agencement de leur table. Le fameux coin VIP du coin VIP. Mais si tu me lis de temps en temps, cher lecteur, tu dois savoir de quoi je parle. Je préparais moi-même les boissons à servir que je versais dans des grands récipients afin que l'équipe ne manque de rien. Quelques verres, quelques amuses bouches préparés par un traiteur, et le tour était joué. Je n'étais pas peu fier de mon travail. N'importe qui dans le club posant ses yeux sur cet emplacement saura que des gens importants y sont attendus. Mais en vrai, la seule personne importante sera ma pilote. Ou en tout cas, la plus importante pour moi. D'un point de vue professionnel bien sûr hein. Ne nous méprenons pas. Même si effectivement, sa maturité et son intelligence jouent clairement en sa faveur. Mais mon esprit s'égare sur un chemin qui me gêne un peu.

Dès l'ouverture, plusieurs membres de l'équipe étaient présents, dont David, l'entraineur de Joddie. Nous échangions sur ses performances et sur les objectifs à fixer en vue de la World Cup. Je n'avais que très peu de discussions avec lui. Et pour cause, je n'avais pas la capacité d'expertise nécessaire pour lui suggérer tel ou tel axe de progression. Mais du peu que j'ai eu à faire à lui, il semblait être un très bon entraineur. De toute façon, il sera forcément plus compétent que moi. Et lui a la chance de cotoyer Joddie quasiment tout les jours. Ce que je veux dire par là, c'est que c'est plus facile pour parfaire sa formation. Rien de personnel nous avons dit. Puis ce fut à d'autres personnes de venir. Je faisais la navette entre la réception et leur table réservée. Je suis celui qui les a invités, je n'allais pas les laisser aux griffes de mes gorilles de la sécurité. Après plusieurs allers venues (gros doute sur l'orthographe), je pris un peu de recul. De toute l'équipe, il ne manquait que Joddie. Même si je dois bichonner mes invités, il ne faut pas que je néglige pour autant ma fonction de gérant de l'Eden Club tout de même. Je rodais donc dans le club, vérifiant que les choses se déroulent sans encombre.

Puis, à l'opposé du club, je vois Joddie arriver, accompagnée d'un homme dont j'ignore le nom mais que je hais déjà car sa tête ne me revient pas. Oui, cela peut arriver. Elle était resplendissante dans cette robe, qui faisait parfaitement ressortir le galbe de ses jambes. Probablement une histoire d'origines et de génétique. Tout était parfait, de sa coupe de cheveux aux bijoux qui accompagne sa tenue. Je n'eus pas besoin de la rejoindre à l'entrée, car elle fit le chemin jusqu'à moi, seule. Elle complimenta mon apparence, ce qui eut pour effet de me troubler. Fallait-il simplement emmener le fauve dans la cage de l'Eden pour l'apprivoiser plus facilement ? Elle, d'ordinaire si froide, si distante et si mystérieuse. Pourquoi ce compliment soudain ? Elle continua sa métamorphose en congratulant l'aspect visuel du club, et me remercia à nouveau pour mon soutien. J'étais complètement désarmé face à la situation. Mais cela ne m'empêcha pas de mettre à exécution le plan que j'avais préparé pour elle. C'est à dire lui faire une entrée digne des plus grandes showgirls de la planète.

- Suivez moi Joddie.

Elle me suivit jusqu'au podium de la piste de danse. Mon DJ du soir me donna un micro, beaucoup plus pratique. Pour pousser le cliché encore plus loin, la musique "We are the champions" de Queen résonnait dans le club. Forcément, l'attention était concentrée sur moi. Mais pas pour très longtemps.

- Mesdames et Messieurs ! Chers pensionnaires de l'Eden Club ! Laissez moi vous présenter notre invitée d'honneur ce soir. Qualifiée pour la FIA GT World Cup, courant pour l'écurie McLaren... 22 printemps, avec un talent incroyable, elle est aussi douée qu'elle n'est éblouissante... La princesse de l'Asphalte... Joddiiiiiiiiiiiiiie Brooooooooooown !

La présentation déclencha des salves d'applaudissements et de manifestations de joie en tout genre. Quelle bande de moutons. Je suis prêt à parier que dans le club ce soir, les gens qui connaissent Joddie se comptent sur les doigts d'une main. Mais ce n'est pas ce qui compte. Ma protégée devait prendre la mesure du nouveau statut qu'elle vient d'acquérir. Celui d'étoile montante. Et il n'était pas question que je la lâche maintenant. Je l'ai portée à la lumière, et je comptais bien tout faire pour l'y laisser le plus longtemps possible.

- C'est beau cette démonstration d'amour de la part des gens hein ? Il va falloir vous y habituez, Princesse. Et merci pour vos compliments de tout à l'heure, ils me vont droit au coeur.

D'un geste galant, je la fis descendre du podium afin qu'elle puisse rejoindre les autres membres de son équipe. Je n'avais pas forcément envie de me joindre à eux. C'était surtout à elle que je voulais me joindre. Là était une occasion unique de faire plus ample connaissance, et de fissurer délicatement ce mur construit volontairement entre nous. Je pris tout le temps et tout le loisir de la regarder gagner le coin VIP, tandis que j'étais encore sur le podium à la scruter.
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Invité a posté ce message Ven 5 Juil 2019 - 6:48 #

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Naturellement, Joddie avait débité tout un tas de compliments. Et si il pouvait sembler qu'elle ait pu prendre des cours de théâtre pour feindre la politesse et la sociabilité, préparer ces quelques bribes de courtoisie sur papier pour les réciter ce soir, si cela paraissait être une illusion, alors elle en serait désolée car il n'en était rien. Quand bien même cela pouvait paraître insensé, la métisse aborigène ne simulait jamais. Pour elle, Samael Johnson méritait amplement qu'elle baissa sa garde, au moins pour la soirée. Que n'avait-il pas fait qui puisse être favorable à la pilote professionnelle ? Depuis leur rencontre, il avait remué ciel et terre pour lui redonner confiance en ses connaissances, en ses compétences; en elle. Pour ce faire, il n'avait pas hésité à y mettre le prix. D'abord en engageant une troisième équipe de mécaniciens, il ajouta l'agent de sécurité, parfaisant ainsi sa sécurité. Au fil des semaines, Joddie n'eut plus à avoir peur de participer à des concours, et il n'eut pas fallu attendre plus d'un mois pour que ses progrès soient notables. Mais bien plus encore, le patron de l'Eden Club n'avait pas lésiné sur le réconfort et la motivation. Alors qui, si ce n'était lui, méritait toute sa gratitude ?

Pourtant, bien qu'elle ait décidé de le surprendre, de lui révéler cette partie plus tranquille et posée de sa personnalité, il n'émit aucune réaction si ce ne fut d'accepter ses billes plongées dans les siennes. Bien que Joddie n'eut pas trouvé bon d'exprimer tout cet enthousiasme sur son faciès, elle aurait espéré qu'il puisse être contenté de ce peu qu'elle avait fait l'effort de lui offrir. N'avait-il pas apprécié ? Aurait-elle dû rester fidèle à celle qu'elle était devenue à force d'année, sans tenter de s'ouvrir à lui ? Elle baissa le regard sur le meuble en bois qu'elle avait caressé de ses pulpes, presque mal à l'aise. C'en amusait-il ? Heureusement, il délia ses lèvres fines pour lui ordonner de le suivre; là, elle le retrouvait. Intriguée, elle plissa légèrement les yeux, ne put pourtant lui refuser parce qu'il lui semblait pouvoir lui faire confiance. Elle n'avait jamais été très à l'aise avec son intuition, ni ne paraissait la penser correcte, néanmoins ses pas suivirent ceux de Samael, une pointe d'hésitation l'ayant furtivement gagné, -ou peut-être parce qu'elle avait peiné à trouver l'équilibre sur les compensées, trop habituée au confort des baskets.

Innocente et naïve, elle fixa ses mirettes sur le dos de l'homme, profitant que les clients ne s'écartent de lui pour suivre la même trajectoire tout du long. Arrivés tous deux au niveau du podium, elle le regarda gravir les marches qui menaient à la scène et eut un moment de recul lorsque ce fut son tour de lever le pied. Déjà parce que ce qui l'attendait lui était inconnu, aussi parce qu'elle ne savait pas si la robe qui épousait son corps pourrait survivre à une telle enjambée. Il s'eut emparé du micro, et celui qui lui eut donné n'hésita pas à venir chercher la demoiselle, comme s'il avait été prévenu du petit manège qui l'attendait. Joddie fut hissée sur la plateforme d'une main et n'eut pas à écarter trop peu, ou trop fort, les jambes pour ça; l'énergie du disc-jockey, ou de son assistant, la fit voler jusqu'à l'entrepreneur. Ce dernier avait déjà commencé son discours, d'ailleurs, et Joddie arriva pile au moment où il prononça son nom. Quelle belle mise en scène, n'était-ce pas ? L'acclamation fut automatique, la grande majorité de l'illumination de la pièce s'abattit sur la concernée qui n'eut d'yeux que pour son sponsor en premier lieu. Qu'est-ce que c'était que tout ça ?

La professionnelle interrogea son aîné de ses prunelles avant de tourner, finalement, la tête vers l'assemblée qui applaudissait. Il ne fallait pas être bien intelligent pour comprendre que ces sifflements et autres exclamations surjouées avaient été poussés par l'intonation du patron qui, vénéré, avait un pouvoir sur la foule des plus spectaculaires. Oui, car même si Joddie avait un nombre important d'abonnés sur Instagram, elle  doutait que tous se soient donnés le mot pour être à l'Eden Club ce soir. Un peu plus loin, le coin VIP faisait le plus de bruit. Paulin, le colocataire, osait de grands signes accompagnés de mots mérités et révélateurs des premières intentions qui l'avaient rongé. Mais après tout, le Français assommait toujours de compliments les nanas qu'il voulait mettre dans son lit. Juste à côté, David croisait les bras sous son poitrail et observait avec neutralité ce qui était entrain de se produire sur scène. Le coach avait beau apprécié Samael en tant que sponsor, il n'en était pas moins qu'il le trouvait un peu trop familier avec la jeune femme, et les SMS qu'il avait, par inadvertance, lu n'avaient pas arrangé la situation. Il s'était promis de garder un œil averti sur sa protégée.

La voix de Samael lui vint à l'oreille sans qu'elle ne trouve le moyen de détourner ses yeux de tous ces gens. La seule chose qu'elle voulait répondre à ça était que cette démonstration d'amour était fausse, complètement erronée. Il n'y avait absolument rien de véridique dans ce jeu, que ce qui avait été applaudi n'avait été que le discours du patron qui, comme un bon chef d'orchestre, avait guidé ses musiciens. Non, rien de tout ça n'était vrai, et c'était probablement ce qui lui manquait le plus. Elle ne réagit pas, continua d'observer ces moutons saluer une personne qu'ils ne connaissaient pas. La suite fut plus intéressante, cela dit. La musique forte avait obligé le détenteur de ce lieu à pencher ses lèvres vers les boucles de la métisse, et les remerciements furent appréciés; voilà, enfin une vérité. Joddie tourna son faciès vers celui qui la transportait financièrement et lui adressa un fin sourire, plus long que d'accoutumée. Oui, les coins de ses lèvres furent longtemps relevés, ce qui eut presque le don de la gêner. Elle eut tout juste le temps de le dévisager quelques secondes avant qu'il ne s'approche pour l'autoriser à retrouver sa liberté, l'aidant de sa main à quitter le podium de l'irréel.

Elle s'avança alors lentement pour regagner les employés de l'écurie. Sur son passage, les citoyens venus trouver amusement s'effacèrent de côté pour la laisser passer, de même qu'ils l'avaient fait avec le brun tantôt. Elle s'arrêta, se sentant bien seule dans la foule, et pivota le haut de son corps pour avoir vision sur ce qui se passait derrière elle. Samael ne l'avait pas suivie, il était resté là, debout sur la scène. Seul son regard ne l'avait quitté, la distance était pourtant bien présente. Ne comptait-il pas se joindre à eux pour fêter le podium et l'accès aux qualifications ? Elle trouvait cela dommage, de ne pouvoir passer un peu de temps avec lui en-dehors du cercle professionnel très strict qu'elle avait bâti. Là aurait été l'occasion d'en apprendre davantage sur lui. Elle le fixa, hésita même à faire demi-tour pour lui accorder un peu de son temps, mais Paulin fut plus rapide. Il la rejoignit après avoir joué de quelques coups d'épaules et attrapa les siennes de son bras, l'encerclant pour s'accaparer la championne qu'elle était ce soir. Joddie n'eut d'autre choix que de reprendre le chemin aux côtés de son ami et de reporter son attention sensorielle sur lui et la fête qui se profilait autour de la table réservée.

_ Viens, on va se défouler, détourna-t-il Joddie de sa trajectoire. _ Oh non, je... Je ne pense pas que..., chercha-t-elle une excuse pour se défaire du programme. D'habitude, Joddie adorait se laisser aller sur une piste de danse, même si ça avait été plus en petit comité, mais le port de sandales hautes lui demandaient de rester prudente; une pilote avec les chevilles cassées ne pouvait, en rien, être productive. Tentant de freiner la cadence à laquelle Paulin la menait au milieu des jeunes, et moins jeunes, elle ne put que lui accorder sa présence après mille raisons évoquées par l'étudiant; il avait toujours été très bon en affaire.

* * * * * * * * * * * * * *

Balancée par la folie festive et les sons du moment depuis près de quarante minutes, elle demanda une pause par un temps mort mimé de ses mains. Ce n'était pas qu'elle n'était pas endurante, mais préférait mettre un terme aux supplices que subissait l'épiderme de ses pieds. Elle recula de Paulin qui n'hésita pas à exprimer l'embêtement que le départ de Joddie lui procurait. Pourtant, cette fois-ci, elle ne céda pas et se fraya un chemin gentiment pour le retour. S'il avait semblé qu'elle soit prête à retrouver ses collègues de McLaren, elle fit un détour par les toilettes des femmes dans lesquels elle trouva refuge. Face à l'un des miroirs, elle fit aller l'eau par le robinet et se nettoya les mains, -geste qu'elle effectua par simple réflexe. Elle se maintint ensuite sur le bord du lavabo à l'aide de sa main droite, leva la moitié de sa jambe gauche et commença à défaire la languette de ses chaussures pour, finalement, libérer son peton. La voûte plantaire rejoignit le sol qui lui fournit une de ces fraîcheurs vivifiante. Elle laissa un soupir de bonheur s'échapper d'entre ses lèvres pour célébrer la libération.

Si son pied gauche n'avait été que tiraillé par la pression impressionnante de la matière sur sa peau, l'autre fut légèrement plus ravagé. Son faciès se transforma automatiquement lorsqu'elle débuta les mêmes actions. Elle grimaça de douleur et ne tarda pas à découvrir le pourquoi. A l'arête qui menait à son talon, le tissu l'avait frôlé si fort que son épiderme fut meurtrie, arrachée par frottements. La première couche de protection s'en était allée et une chair rougeâtre mêlée d'un peu de sang ne put échapper aux quartz de l'Aborigène. Elle tordit sa bouche à cette vision avant de relever la tête à la recherche d'un papier destiné, en premier lieu, à s'essuyer les mains. Elle le trempa d'un filet d'eau avant de venir le poser sur la plaie par petits à-coups. _ Quand on ne sait pas marcher avec des talons, on s'abstient, lâcha une voix féminine. Joddie stoppa son geste et tourna le visage vers la demoiselle snobinarde qui venait de faire apparition. Elle la toisa et ne répondit qu'après avoir été témoin d'une posture de déplacement très aguicheuse. _ Il est certain que je ne pourrais jamais être à votre hauteur, se moqua-t-elle ouvertement, ses sourcils gagnant de la hauteur brièvement.

_ J'ai vu ton arrivée sur scène tout à l'heure, ça se voit que tu n'as pas l'habitude à ce qu'on te présente à un public, supposa-t-elle quand la métisse se remit à nettoyer sa légère blessure, pourtant, ce n'est pas n'importe qui qui t'en a fait l'honneur, affirma-t-elle, ce qui eut le don de faire relever la tête à la pilote. Joddie porta ses yeux sur la brune à la peau pâle qu'elle dévisagea sans dire un mot. _ C'est quoi, la relation qui vous lie, au juste, interrogea-t-elle d'un ton étrange, presque jaloux. Les deux femmes ne baissèrent le regard, s'envoyant des éclairs qui ne déchurent aucunes des billes. Il était peut-être question, entre ces deux, d'affection.

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