Tattoo me

Rise like a phoenix

Kay n’avait pas mit longtemps à se décider. A dire vrai, il avait même prit la décision de se faire ce tatouage en un temps record, il y avait juste un détail sur lequel il avait hésité, à savoir la date à inscrire. Il avait longuement hésité entre deux mais il avait finalement fait son choix et c’était arrêté sur celle du 1er juin 2019, date de son emménagement à New York et donc également la date qui, à ses yeux, marquait le mieux le commencement de sa nouvelle vie. Il avait hésité avec la date du décès de Rich mais avait fini par se dire que cela l’aurait trop ancré dans le passé au lieu de le pousser à aller de l’avant.

C’est donc muni d’un papier où il avait rapidement inscrit I - VI – MMXIX qu’il se mit en quête d’un salon de tatouage. Ce n’était de loin pas son premier, il n’était donc pas le moins du monde inquiet, la seule chose qui lui importait était l’aspect de la boutique. La première dans laquelle il entra, il préféra en fuir aussitôt en voyant les deux chiens couchés à côté du fauteuil de tatouage et les tics nerveux du tatoueur qui nageait dans une espèce de brouillard de fumée de cigarette.

La seconde boutique lui plaisait déjà dès sa vitrine et quand il entra, il eut l’agréable surprise de découvrir ni chien galeux dans un coin, ni fumée, ni tatoueur semblant présenter un Parkinson.

Salut, dit-il une fois entré et en retirant ses lunettes de soleil. Après quoi, il observa un court instant les lieux avec curiosité avant de s’approcher de la jeune femme avec un sourire. Vous êtes dispo pour un tatouage ? Il ne devrait pas y en avoir pour long. Quoi que…

Tout en parlant, son regard c’était posé sur des photos de ce qu’il présumait être des tatouages exécutés par l’artiste et il devait avouer qu’ils étaient vraiment bon. Finalement, il pourrait peut-être agrémenter un peu son idée.

Il sortit alors le papier de sa poche.

Au départ je voulais juste ça, à l’horizontale, sur les côtes à hauteur du cœur mais… Je commence à me dire qu’en plus grand au même endroit avec genre un phénix, ça pourrait être chouette, non ?

Il n’avait pas encore de tatouage sur les côtes, il y avait de la place. Et tant pis s’il devait prendre rendez-vous pour passer sous les aiguilles un autre jour, faute de temps de la tatoueuse.

Oh au fait, pardon je ne me suis pas présenté. Je m’appel Kay, réctifia-t-il dans son anglais parfait bien que légèrement teinté d'un accent allemand tout en tendant la main.