you look happier / jakalee (+18)

J’ai besoin d’alcool … du genre plus que d’habitude pour me changer les idées. A vrai dire, depuis mon retour j’enchaîne. Loin d’être un exemple pour Avalon, les soirées chez ses grands-parents sont devenus plus régulières et si je m’en veux, j’oublie très vite. Il faut dire que depuis que j’ai découvert mon petit ami en train de baiser une autre que moi dans notre lit et sous les yeux de ma fille j’ai tendance à dérailler. Hormis affirmer que je suis maudite dès qu’il est question de ma vie sentimentale, je ne suis bonne à rien. Balancer ses affaires par la fenêtre ça ne m’aura détendu qu’un temps puis ma tante, dans toute sa splendeur, m’a fait comprendre de quitter mon Grèce chérie. Retrouver ma famille à New York, ça m’a fait le plus grand bien et malgré ça j’ai besoin de me changer les idées. Tellement besoin que j’ai manqué de crier un grand oui quand Tommy m’a proposé de venir passer une soirée chez lui. Comment aurais-je pu refuser de toute manière ? Mon meilleur ami, c’est à peine si j’ai eu le temps de le voir depuis que je suis rentrée. Entre la recherche d’appartement et le fait de reprendre mon entreprise en mains, je n’ai pas arrêté. Jusqu’à ce soir où j’ai encore confié ma fille à mes parents et que j’ai débarqué dans ma petite robe, mes cheveux détachés, dans la maison du célèbre quaterback des Giants. Sauf que là mon verre est vide et ça ne me plait absolument pas. Slalomant parmi les invités, j’atteins la table où se trouvent les bouteilles et arrête mon choix sur la vodka. Je le regretterai demain mais pour le moment c’est la gueule de bois qui me tente. L’orange rajouté, je retourne commence à reprendre la direction du salon lorsque je pense entendre mon prénom mais rien. Voilà que je fais dans les hallucinations maintenant. Sur le point de reprendre ma route, j’arrête brusquement mon geste, lève mon verre à temps pour éviter la collision et pousse un cri de surprise. « Nom de … » Sans terminer ma phrase mon cerveau ajoute les informations manquantes : le nom de la personne surtout. « Jake ! » Mon regard passe de ses yeux à ses lèvres puis de nouveau à ses yeux. Quelle idiote, je ne devrais pas être surprise qu’il soit là, c’est un Giants après tout et pourtant … merde je n’étais pas prête à tomber sur lui et encore moins à manquer de le percuter. « J’aurais pu te tuer si j’avais renversé le contenu de ce verre tu sais. » Ou alors baver sur son torse nu que je peux imaginer parce que j’ai trop bu et que je suis tendue.

Y a des soirées comme ça où je préfère nettement mieux ne pas me soucier de quoique ce soit et profiter simplement d'une soirée comme celle-là pour me changer complètement les idées, boire jusqu'à oublier à quel point mes parents sont des connards et qu'ils ont vraiment merdé, qu'ils continuent encore à le faire d'ailleurs. Je ne devrais même pas boire alors que le début de la saison approche, mais je m'en fiche. Aujourd'hui j'ai été obligé de sortir mon père de prison - encore une fois - de payer sa caution et de sortir son putain de cul de cette cellule. Là où il aurait franchement été mieux de rester. Je suis trop gentil et je m'énerve parfois, surtout que je ne parle plus à aucun de mes parents depuis des années et qu'ils m'appellent tout le temps seulement lorsqu'ils ont besoin de moi pour les sortir de la merde - ce que je finis toujours par faire, sans trop comprendre pourquoi d'ailleurs. Quand Tommy m'a annoncé qu'il y avait une fête ce soir, je ne pouvais donc pas refuser. Premièrement parce que j'habite là alors ce serait plutôt compliqué de manquer cet événement, mais surtout parce que j'ai besoin de boire et d'arrêter de penser pour une fois à protéger tout le monde. T-shirt noir bien simple et jeans enfilé, je sors de ma chambre dès que les premières personnes commencent à arriver. Je ne sais pas vraiment comment la soirée risque de se terminer, tout ce que je sais c'est que demain matin je risque de regretter de ne pas être resté dans mon coin à veiller à ce que tout se passe bien comme je le fais généralement. Une bière à la main, je ne sais même plus à combien je suis rendu, mais je me promène dans la maison parmi tous ces gens - beaucoup que je ne connais pas d'ailleurs - à la recherche d'un de mes potes ou de mes colocs sachant très bien qu'ils sont tous très probablement avec des filles et qu'ils ont donc mieux à faire que de discuter avec moi. Pourquoi est-ce que je ne suis pas en train de draguer justement? Une question que je me pose au même moment où je crois voir Ozalee. Cette fille absolument magnifique que je connais depuis des années déjà et merde, j'ai été fou amoureux d'elle à l'époque. Qu'est-ce qu'elle fait ici? Je ne savais même pas qu'elle était revenue d’Italie et voilà qu'elle se trouve dans ma maison - ou plutôt celle de son meilleur ami Tommy - wow, elle est toujours aussi belle, même plus que dans mes souvenirs. Elle se retourne, mais pas dans la bonne direction puisque je me trouve face à elle. Avec tout ce monde, elle n'a probablement même pas entendu son prénom. Je m'approche d'elle et c'est à ce moment qu'elle manque de me percuter. « Nom de … » Un sourire aux lèvres, je peux lire la surprise dans ses yeux et j'espère sincèrement que c'est une bonne surprise puisque moi je suis très content de la voir là, devant moi. « Jake ! » Je la regarde de haut en bas, arrêtant mon regard à ses lèvres puis ses yeux envoutant. « C'est bien moi. Je ne savais pas que tu étais de retour Oz. » Ma langue passe sur mes lèvres avant de prendre une gorgée de ma bière. « J’aurais pu te tuer si j’avais renversé le contenu de ce verre tu sais. » Un rire bien sincère sort de ma bouche au moment où elle me sort ça. J'ose croire qu'elle ne pense pas réellement ce qu'elle dit, de toute façon, je doute qu'elle aurait pu gagner contre moi. « Dis donc, la Grèce ça t’a rendue violente. » Un petit sourire charmeur sur mes lèvres, je ne la quitte pas du regard.

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Ma bouche s’ouvre sous l’effet de la surprise puis peine à se refermer. Pour une surprise c'en est une et de taille ! La dernière fois que je l’ai vu c’était probablement avant de partir pour la Grèce même si je ne pourrais pas le jurer. Les Giants n’avaient pas fini leur saison et ils avaient mieux à faire que supporter la pauvre fille que j’étais – et que je suis encore. Mais je suis quasiment persuadée d’être allée le voir pour lui annoncer mon départ ce qui nous a fait une nouvelle belle occasion manquée. De toute manière dans une relation qui s’est mal terminée, j’imagine que rien n’aurait pu se passer. Si seulement j’avais su ! Ce que j’ai dû dire tellement de fois nous concernant qu’à force j’ai fini par me faire l’idée que ce n’est pas écrit. Ça ou le fait que je sois heureuse. L’amour ce n’est pas pour moi et si j’aimerais cracher dessus, le fait que Tommy le soit enfin me donne un peu d’espoir. Mais pas pour moi. Cela dit, je ne peux pas nier qu’il y a toujours cette attirance non assouvie entre nous deux et je la sens se promener sous ma peau. A moins que ça ne soit l’alcool ingurgité jusqu’à présent ? Ça serait tout à fait possible. Mais ce sourire bon sang ! Et ces cheveux dans tous les sens et … tout. C’est un tout qui fait craquer bien des femmes. Il y a bien trop de beauté sous ce toit ! « C'est bien moi. Je ne savais pas que tu étais de retour Oz. » Ce petit surnom qui sortit de sa bouche me ferait presque frissonner, autant que le regarder boire sa bière. Je crois que j’ai trop bu et que ma frustration commence à me jouer des tours. Mes lèvres humectées, l’entendre rire et se payer un peu ma tête, ça me fait sourire. J’aime l’idée que certaines choses ne changent pas. « Dis donc, la Grèce ça t’a rendue violente. » Je tente de paraître aussi naturelle que possible et bois à mon tour. « A vrai dire j’étais sauvage avant de retourner au pays. » Joli choix de mot que je ne regrette même pas. Encore moins à le voir jouer son charmeur alors que je mords l’intérieur de ma joue. « C’est récent, mon retour. Rien de bien intéressant mais c’est définitif. Ce qui veut dire que tu vas de nouveau devoir me supporter. » Mes épaules haussées, je bois encore une fois. Peut-être que je ferais mieux de me calmer sur l’alcool. C’était la seule chose dont j’avais envie mais il serait dommage que je fasse une connerie dès ma première soirée ici. « Pas de fille à ton bras ? » Je me penche pour tenter de voir si personne n’est sur le point de faire une crise de jalousie et me concentre de nouveau sur Jake. « Tu gardes la maison ? Parce qu’il me semble que tes colocs ont disparu et bon, concernant, Tommy je sais ce que monsieur fait. »

Avoir Ozalee devant moi en ce moment, ça a le don de me faire complètement oublié la raison de ma venue ici. Oui je sais encore que c'est la faute de mon père, de mes parents, de leur constant abandon, mais j'ai complètement la tête ailleurs depuis que je l'ai aperçu un peu plus loin dans cette maison et je n'y crois pas vraiment. Cette fille me manque depuis qu'elle est partie et dès qu'elle m'a annoncé son départ pour l’Italie, je savais très bien qu'une autre occasion de l'avoir pour moi me passait une nouvelle fois sous le nez. Comme ça a toujours été le cas entre nous de toute façon. Il y avait toujours un truc, elle avait un copain ou j'avais une copine et putain ça m'énerve de ne jamais avoir eu cette chance avec elle, avec Oz, la fille que j'ai toujours trouvée magnifique autant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Son sourire m'avait terriblement manqué, plus que je ne l'aurais jamais pensé. « A vrai dire j'étais sauvage avant de retourner au pays. » Sauvage. Sa répartie me fait sourire, son choix de mot encore plus. Dieu que j'aimerais savoir ce qu'elle veut vraiment dire par là. Il doit bien y avoir un double sens caché dans toute cette subtilité ou bien ce sont mes bières qui parlent pour moi, je n'arrive pas trop à le savoir. Normalement, j'ai toujours la tête sur les épaules, même avec de l'alcool dans le sang. Je suis capable d'en prendre. « Sauvage? Tiens, j'aimerais bien voir.. » Je suis en mode charmeur et je ne m'en rends même pas compte. Peut-être que c'est naturel lorsqu'elle est là, comme si j'avais besoin de savoir ce qu'elle pense réellement, comme un besoin que j'ai envie d'assouvir en fait. « C'est récent, mon retour. Rien de bien intéressant mais c’est définitif. Ce qui veut dire que tu vas de nouveau devoir me supporter. » Ce serait mentir de dire que j'aimerais bien connaître la raison de son retour, mais je ne pose pas plus de questions puisque j'imagine qu'elle en aurait parlé si elle le voulait vraiment. Le plus important c'est qu'elle soit là, devant moi. « Je crois que je devrais pouvoir y arriver. Avec ce sourire ça ne devrait pas être trop compliqué. » Je me pince les lèvres, loin de regretter ce que je viens de lui dire. Je ne fais qu'énoncer des faits, rien de plus innocent que ça. « Pas de fille à ton bras ? » Un petit rire s'échappe de ma bouche avant d'apporter ma bière à mes lèvres à nouveau et de regarder derrière moi comme si je cherchais quelqu'un. « Ah merde, je dois l'avoir perdu! » Je continue de rire en voyant les sourcils de la belle se froncer. « Change de tête Oz, je suis seul. » Et par là je veux dire que je suis célibataire et qu'il n'y a aucune fille qui m'intéresse ce soir. Enfin, sauf elle évidemment. « Tu gardes la maison ? Parce qu’il me semble que tes colocs ont disparu et bon, concernant, Tommy je sais ce que monsieur fait. » Ouais c'est vrai que je n'ai vu aucun de mes colocs depuis un moment et Tommy est clairement occupé avec Tessa en ce moment. « Faut croire que j'suis le chien de garde de la maison alors. » Un clin d'oeil en sa direction, promenant toujours mon regard entre ses yeux et ses lèvres.

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Tout compte fait, il y a sans doute mieux que passer toute ma soirée à boire pour finir par m’endormir sur le canapé et rentrer chez moi avec une gueule de bois affreuse demain. Ma famille, Tommy, je n’ai eu aucun mal à avoir de leurs nouvelles. De toute manière, ils ne m’auraient pas laissé disparaître en Europe sans s’assurer que je vais bien tous les jours. J’ai eu moins de nouvelles d’Oliana et de Jake en revanche. Je suppose qu’il y a des choses que je vais devoir rattraper maintenant que je suis de retour. Des choses auxquelles je dois me réhabituer aussi. Ce sourire charmeur, cette facilité que j’ai à lui répondre lorsqu’il me cherche et ce regard que je quitte rarement. « Sauvage ? Tiens, j'aimerais bien voir ... » Ma lèvre inférieure mordue, c’est exactement le genre de phrase à ne pas avoir avec moi. Hormis s’il attend quelque chose en retour. Je pars toujours au quart de tour, je suis comme ça depuis des années. Pendant un temps je me réfugiais dans les plaisirs de la chair et avec ce que j’ai récemment vécu, je vais recommencer. « Vraiment ? T’es curieux à ce point ? » Il l’est, je le sais. Je le connais suffisamment pour savoir qu’il n’est pas plus un enfant de chœur que je ne le suis. Quand je disais que le chercher ça se fait facilement avec Jake, je ne plaisantais pas. Je me demande simplement comment on a fait pour ne pas céder une seule fois durant toutes ces années de taquineries. Enfin je sais, la faute à pas de chance, mais tout de même. « Je crois que je devrais pouvoir y arriver. Avec ce sourire ça ne devrait pas être trop compliqué. » Et ça continu. Normal que je sois étonnée qu’il ne soit pas avec une autre ce soir. Charmeur comme il l’est, il ne doit avoir aucun mal à obtenir ce qu’il souhaite d’une femme. « Ah merde, je dois l'avoir perdu ! Change de tête Oz, je suis seul. » Merde j’ai changé de tête si rapidement ? L’alcool ne joue pas en ma faveur en fait. D’autant plus en me rendant compte que j’ai soupiré de soulagement en entendant qu’il est seul. « C’est surtout que j’aurais plains cette pauvre fille si tu l’avais vraiment perdu et oublié. » Je me rattrape comme je le peux, siffle une gorgée de ma vodka-orange qui risque de me taper trop vite au cerveau. « Faut croire que j'suis le chien de garde de la maison alors. » Je ris légèrement. Ce n’est même pas drôle en plus. Je suis un peu ivre, génial. « Ça va, tu fais un chien de garde plutôt charmant. » Assuré-je en le voyant dévier son regard de mes lèvres à mes yeux. Bien au moins je ne suis pas la seule à être faible. « Et le chien de garde il a le droit d’aller prendre l’air ? Ils sont grands, ils devraient tous s’en sortir. » Je désigne le groupe de joueurs des Giants réunis pour jouer aux cartes, leur verre près d’eux. Ils n’ont pas remarqué la disparition de Tommy – ou s’en moquent – ils ne remarqueront pas que Jake est allé faire un tour sur la terrasse.

Mon sourire charmeur et mes phrases - aussi peu subtiles qu'elles soient - reviennent naturellement lorsqu'elle est près de moi. Si sa présence m'a clairement manqué ce n'est pas pour rien et je n'ai pas vraiment eu de nouvelles d'elle alors qu'elle était en Italie sauf peut-être quelques fois de la part de Tommy, mais sans plus. Apprendre qu'elle avait à nouveau un copain là-bas, j'admets que ça n'a pas véritablement aidé à vouloir la contacter moi-même. Maintenant qu'elle est revenue, je compte bien profiter de sa présence pour rattraper ce temps perdu entre nous. Comme la malchance est toujours présente entre nous, je suis persuadé qu'il ne se passera probablement rien entre nous et j'ai même peut-être arrêté d'y croire justement, après toutes ces tentatives manquées. Rien ne m'empêche de flirter avec elle comme je l'ai toujours fait, de rattraper déjà mes vieilles habitudes, ce petit surnom que j'ai toujours adoré prononcer. Puis bon, les bières que j'ai dans le corps, ce côté de moi sort encore plus facilement que sobre et je suis déjà pas tellement contrôlable à ce niveau-là. « Vraiment ? T’es curieux à ce point ? » Je ne peux pas m'empêcher de garder ce sourire sur mes lèvres parce que je sais qu'elle est tout autant curieuse que moi normalement et je ne comprends toujours pas comment j'ai pu faire pour lui résister toutes ces années. Sans doute parce qu'avec elle je suis incapable d'être un pauvre con comme je l'ai souvent été avec plusieurs autres femmes. « J'ai toujours été curieux en fait.. » Décidément, je n'arrive pas à m'arrêter et voir sa lèvre mordue et ce regard qu'elle me lance, je ne peux pa m'empêcher de penser à tout ce qu'elle a en tête. Putain, elle fait exprès, je la connais trop bien pour penser le contraire et ça me plaît, ça m'a toujours attiré même. À voir son changement de tête si rapide lorsque je lui ai dit avoir perdu la fille imaginaire avec qui je lui ai dit être, c'est suffisant pour me confirmer qu'elle est contente que je sois seul. « C’est surtout que j’aurais plains cette pauvre fille si tu l’avais vraiment perdu et oublié. » Un rire bien sincère sort de ma bouche alors que je refuse toujours de rompre le contact de mes yeux avec les siens. « Je ne suis pas certain qu'elle serait si à plaindre que ça et puis, ça me permet de me concentrer uniquement sur toi. » De toute façon, je n'avais pas vraiment la tête à coucher avec n'importe quelle femme ce soir. Je laisse ça aux autres joueurs des Giants, ils n'ont que ça à penser en ce moment. Ozalee elle a clairement déjà un peu trop bu et je ne sais pas si elle a vraiment la tête à prendre une bonne décision, mais je ne vais certainement pas la laisser seule et risquer qu'un pauvre con l'approche. « Ça va, tu fais un chien de garde plutôt charmant. » Un sourire fier au visage, j'avoue ne pas détester du tout qu'elle me qualifie de charmant, même si je n'en doute pas vraiment. Il faut dire que j'ai toujours eu confiance en moi, mais pas d'une façon désagréable quand même. « Charmant hein? » J'hausse les sourcils avec une envie qu'elle me confirme ses paroles alors qu'elle continue de siroter sa boisson. « Et le chien de garde il a le droit d’aller prendre l’air ? Ils sont grands, ils devraient tous s’en sortir. » C'est clairement une invitation que je ne peux pas refuser. Je regarde autour de moi et je vois que la petite fête semble bien se passer. Tant pis s'ils ont besoin de moi, je n'ai que Ozalee en tête. « En effet, je crois qu'ils sont tous responsables de leur personne. » Dis-je en me dirigeant de reculons vers la terrasse pour ne pas perdre ses yeux et ce sourire craquant du regard.

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Entre ma franchise et mon côté joueur, aller au bout des choses est dans mes habitudes. A de nombreuses reprises j’ai voulu le faire avec Jake pour être finalement freinée par ceci ou par cela. Ça ne nous a jamais empêché de se chercher l’un et l’autre et de clairement faire comprendre être intéressés même si ça n’a jamais été plus long. Qu’il ait rejoint les Giants, soit devenu aussi proche avec mon meilleur ami, ça a clairement arrangé mes affaires même si à l’heure actuelle nous en sommes toujours au même point, soit pas très loin. « J'ai toujours été curieux en fait ... » Ça me fait sourire plus encore. Et puisque cette réponse me satisfait amplement, je continue mon petit jeu de charme. Loin d’être innocente, je sais que mon physique m’en donne pourtant des airs et je l’ai fréquemment utilisé pour parvenir à mes fins. Non pas que je sois manipulatrice mais nous le sommes tous un peu au fond. « Tu sais que beaucoup dise que la curiosité est un vilain défaut ? » Pas moi. Pas avec lui. S’il veut être curieux ça sera avec plaisir même si je pense que les quelques verres que j’ai bus désinhibent un peu trop mes pensées. Oh je suis encore parfaitement consciente de ce que je fais et de ce que je dis, disons que j’ai encore moins ma langue dans ma poche que d’habitude. Mes réactions sont bien moins faciles à cacher aussi ce qui semble grandement amusé Jake. « Je ne suis pas certain qu'elle serait si à plaindre que ça et puis, ça me permet de me concentrer uniquement sur toi. » Vraiment, il joue très bien son jeu et sait exactement ce qu’il faut dire pour me faire plaisir. J’imagine qu’il a de l’expérience et n’étant pas plus sage de ce côté-là ça ne me dérange pas. Mais j’aime assez le fait qu’il ait envie de se concentrer uniquement sur moi. Forcément, il y a de quoi être flattée. « Charmant hein ? », « Charmant, oui. » Je confirme en secouant rapidement la tête. Il hausse les sourcils, pas peu fier d’entendre ça. « Fais pas comme si c’était une surprise que j’éprouve une attirance pour toi. » Etant donné les signaux que j’ai envoyé ces dernières années, à moins d’être aveugle, il ne peut que savoir que plusieurs fois j’ai espéré plus que notre amitié et nos jeux de flirt. C’est tellement le cas que je prends même le risque de lui proposer d’aller faire un tour dehors où je sais que nous allons être tranquille. « En effet, je crois qu'ils sont tous responsables de leur personne. » Le voilà qui part vers la sortie en reculant ce qui me fait rire. Je lui emboîte le pas et gagne la terrasse en sa compagnie. Les températures ne sont pas aussi chaudes qu’à Santorin mais il fait nettement moins froid que lorsque j’ai quitté New York. Assez pour que je puisse rester avec ma petite robe et pour que je retire mes chaussures. Arrivée aux marches menant à l’immense pelouse de la maison, je m’assoie sur la plus haute et pose mon verre à côté de moi. « Alors dis-moi, qu’est-ce qui s’est passé de passionnant dans la vie de Jake Henstridge ces derniers mois ? Aucune femme n’a trouvé grâce à tes yeux encore ? » Je lui demande en le suivant du regard s’installer à côté de moi.

Je ne peux certainement pas nier être complètement attiré envers Ozalee. Elle a un charme fou, une personnalité incroyable et sa transparence me surprendra toujours. Ce jeu de flirt qui s'est installé entre nous durant toutes ces années est encore bien présent et bien que je tente souvent de cacher mon jeu, avec elle, ce n'est jamais le cas. Elle sait très bien que je l'ai toujours trouvé séduisante et elle joue avec ça autant que je joue avec mon sourire charmeur et ma façon de lui dire exactement ce qu'elle a envie d'entendre. Je suis vraiment heureux de la voir et clairement, cette soirée se déroule vraiment mieux que je pensais depuis qu'elle est apparu dans mon champ de vision. Cette femme, elle a absolument tout pour elle et elle en a bien conscience aussi, mais c'est ce qui fait d'elle quelqu'un d'encore plus confiante et sublime à regarder. Ma bière encore dans ma main, je prends quelques gorgées. « Tu sais que beaucoup dise que la curiosité est un vilain défaut? » Si c'est un défaut, je suis prêt à l'accepter sans hésitation puisque je ne peux vraiment pas faire abstraction de cette attirance qui est toujours bien présente entre nous et qui ne va pas cesser tout de suite j'en ai bien l'impression. « C’est probablement mon seul défaut alors. » Je hausse les épaules en riant. Je blague évidemment, mais c'est dans le but de la faire rire, pas parce que je suis vraiment un petit con, enfin un peu, mais pas à ce point. Son invitation à aller dehors me plaît bien, surtout que je sais que nous allons pouvoir être tous les deux tranquilles sans se soucier du nombre de gens qui se bousculent près de nous ou tout simplement du bruit qu'il y a. Je sais que nous avons des choses à rattraper. Je ne doute pas qu'elle est pleinement conscience de ses actes puisqu'elle ne m'aurait sans doute pas proposé de sortir à l'extérieur si ce n'était pas le cas. De toute façon, je tiens beaucoup trop à elle pour faire quoique ce soit si elle n'est pas d'accord, je ne le ferai avec personne d'ailleurs.« Charmant, oui. Fais pas comme si c’était une surprise que j’éprouve une attirance pour toi. » J'admets ne pas être très surpris par ses propos. Elle ne fait que dire la vérité puisque je sais qu'elle a une attirance envers moi autant que j'en ai une envers elle. Seulement, rien ne s'est jamais passé entre nous. Mauvais timing à chaque fois. « C’est pas une surprise et mon attirance est encore bien présente pour toi aussi » Et un autre petit sourire pour continuer dans mon petit jeu de charmeur alors que je sors de reculons, ce qui la fait bien rire. Une fois à l'extérieur, elle prend place sur l'escalier, pose son verre et sans gêne, je viens m'installer à ses côtés, passant ma main dans mes cheveux en bataille. « Alors dis-moi, qu’est-ce qui s’est passé de passionnant dans la vie de Jake Henstridge ces derniers mois ? Aucune femme n’a trouvé grâce à tes yeux encore ? » Je me pince les lèvres, réfléchissant à ce qu'il y a eu d'intéressant dans ma vie ces derniers temps, mais je ne trouve pas. D'autant plus que niveau amoureux, c'était franchement le néant total. « Mise à part mes parents toujours aussi chiant et mes soeurs soeurs que j’emmerde encore autant, non il n’y a rien. Et je suis libre comme l’air, faut croire qu’aucune femme n’a su trouver son bonheur avec moi. » Et à vrai dire ça ne me fait rien puisque je ne sais pas si je suis vraiment fait pour ça l'amour. « Et toi alors? Tu as un mec dans ta vie? Ta fille va bien? » J'adore cette gamine et je crois qu'elle m'a toujours apprécié aussi, mais c'est peut-être uniquement une perception. La question qui me brûle les lèvres est de savoir si elle est toujours en couple en fait.

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« C’est probablement mon seul défaut alors. » Je ris franchement. Il me semble bien sûr de lui tout d’un coup mais c’est amusant et rafraîchissant. Ça me manquait aussi. Sa présence, cette aisance à communiquer et notre habitude à nous taquiner. Je sais que dans notre entourage beaucoup se sont demandés s’il y avait plus que notre amitié et si je sais que nous aurions bien aimé, ça n’a jamais été le cas. Sans arrêt rattrapés par la vie. C’est probablement un signe même si, très honnêtement, une vie de couple ne m’intéresse pas. Enfin, ça ne m’intéresse plus pour être exacte. Pourtant je n’aurais rien contre profiter de lui ce que j’assume totalement. De toute manière, côté vie sexuelle, j’ai toujours été ouverte d’esprit et aussi franche que pour le reste. Et puis autant profiter de la vie, non ? « C’est pas une surprise et mon attirance est encore bien présente pour toi aussi » Au moins maintenant je sais que ce n’est pas à sens unique même si les signaux qu’il m’envoyait étaient tout de même assez clairs. Installés dehors, loin des bruits de la fête et des odeurs d’alcool, je profite de l’air frais de ce début de soirée pour me détendre un peu plus. Mon verre mis de côté, mon attention se reporte sur Jake et ma curiosité m’ôte les mots de la bouche. « Mise à part mes parents toujours aussi chiants et mes sœurs que j’emmerde encore autant, non il n’y a rien. Et je suis libre comme l’air, faut croire qu’aucune femme n’a su trouver son bonheur avec moi. Et toi alors ? Tu as un mec dans ta vie ? Ta fille va bien ? » Je note tout, particulièrement le fait qu’il est libre. Peut-être est-ce une chance à saisir sans pour autant attendre quoi que ce soit ensuite ? Je n’attends plus rien mais si je peux en profiter, pourquoi me priver ? « Ouais, autant dire que t’as pas la famille de l’année. » Je soupire, vraiment désolée pour lui. « Elle va bien pour commencer par Avalon. Elle est heureuse d’être rentrée à New York soit disant parce que son prof de violon lui manquait. Mais je pense que le reste de la famille et Tyler sont la véritable raison. » Surtout Tyler. Je la soupçonne d’être totalement sous le charme du fils de Tommy. « Et non, pas d’homme. Plus d’homme en fait et c’est mieux comme ça. Et pour le moment j’ai rien de bien passionnant à raconter, j’essaye de gérer ma carrière ici et mon rôle de mère. » Je n’ai pas très envie d’entrer dans les détails concernant Elijah, mon ex, parce que j’ai encore de travers ce qu’il m’a fait. « C’est bien la première fois qu’on est célibataires en même temps, je me demande si la Terre tourne encore rond. »  Ça me fait ricaner alors qu’il n’y a rien de drôle. L’alcool … J’étends mes jambes sur les marches du bas et penche la tête sur le côté pour observer Jake.

C’est bien souvent ma grande gueule et ma trop grande confiance en moi qui m’attire des problèmes, mais je sais qu’avec Ozalee, il n’y en aura pas. Elle est aussi honnête que moi, surtout lorsqu’il s'agit d’être au même niveau pour flirter que moi. Je sais qu’elle en brûle d’envie elle aussi, qu’elle se demande tout comme moi si un jour nous allons finir par réussir à céder à cette tentation qui est présente depuis beaucoup trop longtemps. Le taux d’alcool dans son corps pourrait me bloquer, je l’admets, mais la connaissant, je sais qu’elle est tout de même bien consciente de ses actes. Elle est seulement encore plus franche que la normale et ça me plaît bien. Maintenant à l’extérieur, un peu plus loin du bruit incroyable qu’il y a dans la maison, j’entends beaucoup mieux Ozalee, surtout lorsqu’elle me pose quelques questions sur ma vie pendant qu’elle était partie. Rien de bien intéressant pour être honnête. « Ouais, autant dire que t’as pas la famille de l’année. » Mes parents que je sors toujours de la merde même s’il ne le mérite pas et mes soeurs qui me trouvent chiant à toujours être là pour les protéger, savoir si elles sont heureuses, bref, un vrai emmerdeur. « Ils n’ont pas vraiment changés depuis. » Dis-je en haussant les épaules, mon regard toujours bien posé sur elle. Je sais pourtant que ce qui l’intéresse le plus c’est de savoir si une fille a réussi à me poser et ce n’est pas le cas. Les relations amoureuses je n’ai jamais vraiment eu de chance là-dedans alors je préfère éviter maintenant. Surtout que je suis certain d’être condamné à seulement profiter de mon célibat et pour le moment, ça ne me pose pas de problème. Au moins, je n’ai pas ma mère sur le dos qui m’énerve pour avoir des petits enfants comme c’est le problème de la plupart des trentenaires. La raison est simple, elle déteste les enfants et elle se fiche de moi. Tout le contraire de moi et c’est sans doute pour cette raison et aussi parce que ça m’intéresse de connaître la réponse que je demande des nouvelles de sa fille à Ozalee. « Elle va bien pour commencer par Winona. Elle est heureuse d’être rentrée à New York soit disant parce que son prof de violon lui manquait. Mais je pense que le reste de la famille et Tyler sont la véritable raison. » Ça me fait sourire, j’ai bien hâte de la voir cette gamine, faut dire qu’elle est aussi extraordinaire que sa mère, alors c’est facile de l’apprécier. « L’important c’est qu’elle soit heureuse d’être revenue. » Et j’espère que Ozalee l’est tout autant en fait parce que je n’ai pas envie qu’elle décide de partir à nouveau. C’est con, mais elle m’a véritablement manqué. « Et non, pas d’homme. Plus d’homme en fait et c’est mieux comme ça. Et pour le moment j’ai rien de bien passionnant à raconter, j’essaye de gérer ma carrière ici et mon rôle de mère. » Tout ce qu’elle dit m’intéresse vraiment, mais de savoir qu’elle n’a plus d’homme, même si je suis content de savoir qu’elle n’a pas ramené son mec de là-bas ici, ça me laisse tout de même un peu perplexe. « Je comprends pas comment une femme comme toi peut être encore célibataire, mais ce n’est pas moi qui vais me plaindre.. » Je prends une autre gorgée de bière avant de me rendre compte qu’elle est vide maintenant. Peut-être que j’aurais dû en prendre une nouvelle avant de sortir sur la terrasse, mais maintenant que j’y suis, je n’ai plus vraiment envie de partir. Je pose ma bouteille à mes côtés. « C’est bien la première fois qu’on est célibataires en même temps, je me demande si la Terre tourne encore rond. » Je ris avec elle même si ce n’est pas vraiment drôle puis la regarde pencher sa tête, fixant ses beaux yeux. « Il y a forcément un truc qui ne va pas. Tous les deux célibataires et au même endroit en même temps, c’est presque un miracle. » Un miracle que je ne croyais pas être un jour possible. Je la regarde un moment, restant bien silencieux avant de la rejoindre pour être au même niveau qu’elle. « T’es magnifique Oz. » Gros con. Je suis vraiment incapable de me fermer la gueule.

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