Flèche haut
Flèche basthings are complicated, sometimes w/ abigail

ANNIVERSAIRES DE MARS
01 : meghan macleod03 : céleste kingstom & lilas martin12 : elvis sokolowicz23 : abbigail nielsen & declan j. archer
LES DIFFÉRENTES ANIMATIONS
défis : à venir
thème avatar : à venir
maj des fiches de liens : à venir
listing des
fiches de liens / persos
fiches de liens dans le besoin
-rps libres
-
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 things are complicated, sometimes w/ abigail

Invité
Anonymous
Invité

things are complicated, sometimes w/ abigail Empty






Invité a posté ce message Ven 2 Aoû 2019 - 17:52 #

Ses ongles de la main droite claquaient contre le bois du plan de travail de sa cuisine, tandis que sa main gauche ne sa tête, comme si son coup n'était pas assez solide pour assumer son port. Bianca fixait l'heure qu'affichait son horloge. Bianca était en avance d'une demi-heure, comme d'habitude. Et comme d'habitude, elle était en avance au travail, et elle ne risquerait pas de pointer le bout de son nez au service une demi-heure en avance, jamais de la vie. Elle détestait son travail. Non quand même, ce n'était pas juste de penser ça, surtout qu'elle était fraîchement diplômée. Elle aimait son travail, elle adorait s'occuper des patients et leur accorder du temps. Mais, elle détestait ses collègues de travail. Voilà où se trouvait la nuance ! Les infirmières avec qui Bianca avait la fabuleuse chance de travailler étaient égoïste, hypocrites et égocentriques. Elles pensaient que leurs problèmes étaient plus grave que ceux des patients et ne se gênaient pas pour prendre une dizaine de pause café (ou clope pour les plus "stressées") par jour, profitant du fait que Bianca venait tout juste d'être embauchée pour lui donner le sale boulot.
A cette pensée, Bianca fronçait les sourcils. Evidemment, gentille et serviable comme elle était, elle acceptait toujours avec un sourire forcé. Si elle pouvait, cela ferait longtemps qu'elle leur aurait dit ses quatre vérités, mais elle aimait tellement son métier qu'elle n'avait pas envie de se faire licencier pour deux trois idiotes qui se sentent supérieures parce qu'elles ont de l'ancienneté ou autre chose. Peu importait, Bianca dut penser un moment car il était l'heure de partir depuis cinq minutes, elle s'empressa d'attraper son sac et sortit de son appartement.

A chaque fois qu'elle mettait les pieds dans ce service, son corps n'était jamais prêt au brouhaha incessant qui régnait à l'intérieur : des enfants ou des nourrissons en pleurs face à des mères débordées et dépassées, des médecins et des infirmières ainsi que des sages-femmes qui couraient partout, le téléphone du standard qui ne faisait que sonner et la secrétaire qui décrochait tout en renseignant un patient venu déposer un dossier. En un mot, ce service était synonyme de désordre. C'est peut-être pour ça que la plupart du personnel essayait de pas être muté la-bas. Mais, ça ne dérangeait pas Bianca, au contraire, c'était une infirmière et elle devait s'occuper des personnes dans le besoin. C'était son métier et elle adorait ça. Elle se sentait d'autant plus impliquée car la majorité des patients étaient des femmes et des enfants.  Elle rangea son sac dans son casier et alla se laver les mains, elle était déjà vêtue de son ensemble immaculée, n'a plus qu'à prendre la relèv. Elle dit bonjour a ses fameuses collègues. L'une d'entres elle, mâchant un chewing-gum ne manqua pas de la toiser. Tu es en retard de cinq minutes, Bianca. La jeune italienne leva les yeux aux ciels, et ignora sa remarque. Elle prit son calepin avec le nom des patients qu'elle devait voir cet après-midi. Le nez  dans ses feuilles et errant dans le couloir entre toutes ses personnes pressées, elle ne vit pas la personne en face d'elle. Et c'est la collusion entre elle et l'inconnu qui la sortit de ses pensées. « Oh, excusez-moi, j'étais plongée dans mes fiches. J'espère que je ne vous ai pas fait mal ? » Dit-elle en levant le regard vers la personne en face d'elle, elle ne l'a connu pas tout de suite à cause du choc, il lui fallut un temps de réaction pour reconnaître qui se tenait devant elle. Ses tatouages agirent comme un flash dans la mémoire de Bianca.  « Abigail, c'est bien toi ? Mais qu'est-ce que tu fiches ici ? Ça fait des mois que je ne t'ai plus vu... » La dernière fois qu'elle avait vu Abigail, cette dernière lui avait promis de porter plainte contre son conjoint violent. Bianca espérait sincèrement qu'Abi avait tenu parole. « Je n'ai pas ton nom sur ma liste de rendez-vous, ça me rassure... J'espère que tu es venue ici récupérer ton dossier ou signer des papiers... »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

things are complicated, sometimes w/ abigail Empty






Invité a posté ce message Ven 2 Aoû 2019 - 23:25 #

Bianca
&
Abigail
Things are complicated sometimes
Allongée sur le métal froid d’une planche, Abigail avait les yeux fermés. L’hématome sur ses côtes, celui qu’Oxlen avait découvert au salon, lui faisait un mal de chien. Et elle était assez habituée pour savoir que ce n’était pas normal. Ou que, du moins, c’était plus inquiétant que les douleurs habituelles. Alors, après avoir tergiversé un moment, elle s’était rendue à l’hôpital, en prenant le métro. Jackson ne voulait pas l’accompagner de toute façon et il se serait opposé à cette idée. Le bruit de l’appareil lui fit rouvrir les yeux et, derrière la vitre, le médecin appuya sur un bouton pour allumer le micro lui permettant de communiquer avec sa patiente. « Vous pouvez vous rhabiller mademoiselle Jeffords ». A l’aide de ses bras, elle se redressa sur la table, avant de se lever pour aller chercher son haut qui traînait sur une petite chaise mise à disposition, avec son sac à main.

Puis on l’avait fait patienter quelques minutes à l’extérieur, dans le couloir, le temps que le radiologue imprime les clichés et qu’un médecin les examine. Après un moment d’attente, l’homme était sorti avec un sourire et une pochette, qu’il lui avait tendu. « Tout est normal. Vos douleurs sont sans aucun doute musculaires, vous avez pris un sacré coup. Comment c’est arrivé déjà ? ». La tatouée avait pris ses radios et avait sorti le même mensonge qu’à l’accueil. « Chute à cheval, il m’a donné un coup de sabot ». Après avoir remercié le médecin, qui lui avait glissé une ordonnance pour des antidouleurs, elle avait pu rebrousser chemin, le nez collé à son téléphone pour regarder l’horaire du prochain métro.

Mais l’hôpital est un véritable labyrinthe et elle n’y vient pas assez souvent pour savoir se repérer. Malgré les écriteaux fixés au mur, elle a dû repasser plusieurs fois par le même couloir, de quoi la faire s’impatienter et accélérer le pas. C’est au détour d’un couloir qu’elle rentre dans une infirmière qui n’a pas l’air de savoir où elle va non plus. Elle laisse échapper sa radio, dont la pochette tombe au sol alors que l’infirmière s’inquiète de savoir si elle l’a blessée. « Non ça va, j’ai pas fait attention ». Mais quand elle se penche, pour reprendre ce qui lui appartient, la femme en blouse blanche l’interpelle par son prénom et Abigail relève la tête avec un froncement de sourire, avant de reconnaître cette jeune stagiaire qu’elle avait croisé lors de son premier séjour ici. Un rapide coup d’œil à son badge lui donne un sourire. « Je viens pas à l’hôpital tous les quatre matins. Alors, comme ça, t’as eu ton diplôme ? Félicitations ». Elle se rappelle encore, un peu attendrie, la façon dont la jeune femme avait tenté de prendre soin d’elle. Elle n’était pas encore infirmière et pourtant, elle l’avait bassinée tout le long de son séjour pour la convaincre d’aller porter plainte contre Jackson. Usée, elle avait fini par faire une promesse qu’elle n’avait jamais tenue. Alors, quand elle lui demande ce qu’elle fait ici, la tatouée hausse les épaules et agite la pochette. « J’ai passé quelques radios, je me suis cassée la gueule et depuis j’ai mal aux côtes. Mais rien de méchant, c’est musculaire d’après le doc ». Inutile de mentir sur la raison de sa visite, Bianca peut aisément poser des questions à ses collègues. Ce qu’elle cache, c’est la vraie raison de sa blessure. « Alors, tu harcèles toujours autant les patients ? » plaisante-t-elle.
CODAGE PAR AMIANTE
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

things are complicated, sometimes w/ abigail Empty






Invité a posté ce message Sam 3 Aoû 2019 - 2:14 #

« Oui je l'ai eu récemment, merci beaucoup... » Remercia-t-elle sincèrement d'un air humble en hochant la tête. Elle ne fit pas attention à ça petite blague, mais oui, c'est sur, elle ne s'amusait pas à venir tous les quatre matins. Mais les dernières fois où elle était venue, c'était pour une bonne raison. Et Bianca s'en souvient encore très bien. «  Bon, il n'y a pas trop d'évolution entre la dernière fois qu'on s'est vu et aujourd'hui. J'ai toujours l'impression d'être encore la petite stagiaire aux yeux de tous, mais écoute on fait avec, il y a juste le salaire qui change. Je vais pas m'en plaindre. » Bianca avait toujours l'impression de devoir faire ses preuves sans arrêts comme lorsqu'elle n'était juste stagiaire. Mais désormais c'était différent, elle était embauchée, aux yeux des cadres elle avait prouvé qu'elle en était capable, elle les avait satisfait, elle leur avait montré qu'elle faisait du bon boulot. Malheureusement, pour ses collègues de travail, ça ne suffisait pas. Elle devait toujours faire plus. Mais pour quelles raisons ? De la jalousie ? Qui sait le monde du travail est remplie de conflits incompréhensibles, et ce n'est pas le monde médical qui dira le contraire.

Lors de sa collision avec Abigail, cette dernière fit s'échapper de ses mains ce qui ressemblait à une radio qu'elle s'était empressée de ramasser. Bianca avait regardé la scène d'un air inquisiteur sans pour autant dire quoi que ce soit, elle mit sa curiosité de côté par respect pour Abigail. Mais n'en pensait pas moins. Que venait-elle faire là ? Avait-elle eu des soucis ? Et si elle n'avait pas porté plainte ? C'est vrai que Bianca s'était montrée insiste, mais c'était son métier mais aussi parce qu'elle ressentait beaucoup d'affection pour Abi et ça l'avait profondément touché de la voir dans cet état la première fois. Par rapport à son métier, elle aurait pu prendre de la distance. Mais avec Abi, c'était différent, durant tout son stage elle n'avait pas rencontré de personne comme elle. Elle était si forte, elle avait si sur d'elle. Et puis, les mecs qui frappaient leurs conjointes, ça rendait Bianca complètement désinvolte. Elle s'est cassée la gueule ? Vraiment ? Bianca n'était pas dupe, elle savait quand des patientes mentaient, quand elles ne voulaient pas mettre leur mari en porte-à-faux. Ce qui pouvait coller avec le dossier Abigail, vu le mal que Bianca a eu pour la convaincre de porter plainte. Même si Bianca n'en croyait pas un mot, elle tenta de ne rien laisser paraître et entra dans son jeu. Elle n'avait pas forcément envie de l'importuner avec sa curiosité qui pouvait être perçue comme mal placée -malgré son inquiétude. En tout cas, le docteur avait l'air de l'avoir cru. « Mince... Tu es tombée ? Oui, c'est rien t'en fais pas pour ça, si ce n'est que musculaire, t'auras mal un petit temps mais les anti-douleurs feront l'affaire ! » Dit-elle en serrant contre elle son calepin. Au même moment, un collègue à elle passa à côté d'elle et la salua, elle lui répondit d'un signe de tête avant de se concentrait sur ce que lui dit Abigail. Elle laissa échapper un rire. « Je n'harcèles pas les patients, je prend soin d'eux. » Dit-elle sèchement mais avec un sourire aux lèvres. Non, elle n'harcelait pas ses patients tout de même ? Prendre soin de ses patients et s'inquiéter pour eux, c'est harceler ? Après oui, ils se montrent souvent insistant pour qu'ils vivent dans de meilleurs conditions, mais après peut-on les forcer à porter plainte et à quitter le domicile familiale ? Ils ne peuvent obliger personne, il faut seulement réussir à les convaincre et c'est le plus difficile dans ce service. La fameuse question était au bout de ses lèvres, ça la démangeait mais elle savait que si elle lui demandait tout de suite ça allait la faire suivre, il fallait qu'elle la retienne encore un peu, qu'elle sente Abigail à l'aise. Mais elle avait des doutes quand à la promesse qu'elle lui avait faite il y a quelques mois en amont. Après, elle n'était pas meilleures amies, Abigail avait presque 30 ans et était libre de faire ce qu'elle voulait, mais Bianca sait qu'elle serait un tantinet déçue si Abi ne l'avait pas vraiment fait. Parce que cet ingrat l'avait bien amoché la dernière fois... «  Et toi, sinon ? Qu'est-ce tu racontes ? Tu as un nouveau tatouage à ce que je vois ! Il est magnifique. » Dit-elle en jetant un coup d'oeil à la cuisse d'Abigail dégagée par un short.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

things are complicated, sometimes w/ abigail Empty






Invité a posté ce message Sam 3 Aoû 2019 - 3:51 #

Bianca
&
Abigail
Things are complicated sometimes
Bianca, Abigail l’aime bien. C’était qu’une petite stagiaire insignifiante quand elle s’était retrouvée allongée sur le lit d’hôpital, le nez caché par un énorme pansement après son opération. Elle était insignifiante et pourtant, la tatouée avait aimé la façon dont elle prenait les choses à cœur. Sa curiosité, son envie d’aider, de dépasser le cadre professionnel. C’était intrusif, mais dans le bon sens du terme et même si elle n’avait pas suivi ses conseils, ça lui avait fait du bien de voir que quelqu’un se souciait d’elle. Quelqu’un qui ne la connaissait pas, qui ne savait pas si elle n’avait pas mérité, au final, ce qu’on lui avait fait. Quelqu’un qui n’avait vu qu’une femme en détresse. Alors même si elle est forte Abi, elle se souvient que ces jours-là, elle était au plus bas et que Bianca était là, quand personne d’autre ne l’était. C’est pour ça que quand l’infirmière lui dit que ses collègues la voient encore comme la petite stagiaire de l’époque, la tatouée fronce les sourcils. Le monde est cruel, elle le sait. Elle a évolué dans un mode des plus dangereux et des plus misogynes. La drogue, les armes, c’est pour les hommes. Elle ne doit être que la potiche de Jackson mais elle a su jouer des coudes pour se faire une place, même si son petit-ami a toujours eu l’ascendant sur elle. Mais elle est forte, elle est habituée. Bianca, elle lui parait si fragile. Si jeune, par rapport à elle. Et c’est presque l’affection d’une grande sœur qu’elle a pour elle. Alors forcément, elle réagit. « Ils t’font chier ? Tu veux qu’on crève les pneus de leurs voitures ? Ou que j’les secoue un peu ? ». Des solutions qui ne sont pas le style de la belle brune mais Abi lui sourit. « Tu vaux mieux qu’ça. Regarde les, des cinquantenaires mal baisées qui sont frustrées d’avoir jamais réussi à chopper un jeune et riche médecin. C’est de la jalousie, chérie ».

Elle sait qu’elle a vu la radio mais au fond, une radio, c’est pas une preuve. Un indice, tout au plus. Et si elle sait que la jeune n’est pas née de la dernière pluie, elle sait qu’elle a pas de compte à rendre. Même si la décevoir, ça lui fait un peu de peine. Mais elle se souvient de ce qu’a dit ce flic, lorsqu’elle avait commencé à bosser avec eux : Moins y aura de gens au courant, plus tu seras en sécurité. Alors, elle en a pas parlé. Sauf à Ulysse, mais lui, il ira pas le répéter et il fera aucune gaffe. Même Oxlen n’en sait rien, parce qu’il voudrait l’aider et il se mettrait dans la merde. Et Bianca, cette petite chose, vaut mieux pas qu’elle s’approche de ce monde en voulant l’aider. Alors, elle préfère qu’on pense qu’elle est faible. Qu’on pense qu’elle se laisse taper dessus par amour, par peur ou par tout autre excuse qu’ils pourront inventer. Même si ça sonne faux quand on la voit, bien trop attachée à son indépendance. « Ouai, je me suis ramassée dans ma salle de bain, en plein contre le rebord de la baignoire ». Elle a pas sorti la carte de l’équitation, parce que ça, ça pue le mensonge face à Bianca. Elle nie harceler les patients et ça la fait sourire, alors qu’elle appuie son épaule contre le mur de l’hôpital et lève les yeux au ciel l’air de dire : mais oui, bien sûr. Harceler, c’est un mot fort mais la belle Bianca, elle lâche pas l’affaire, jamais. Et Abi sait que si elle se met à traîner trop souvent à l’hôpital, elle va se poser des questions. Mais contre toute attente, l’ancienne stagiaire change de sujet et évoque son nouveau tatouage, encore luisant de crème puisqu’il n’est pas encore cicatrisé. « Mais c’est que t’as l’œil, toi. J’suis impressionnée » avoue-t-elle avec un petit rire. C’est vrai que pour voir un nouveau tatouage sur son corps, faut avoir un bon sens de l’observation. « J’l’ai fait hier, chez un ami. Il est vraiment doué, le meilleur de la ville ». Son rictus s’agrandit un peu alors qu’elle vante les mérites d’Oxlen. « Mais sinon, rien de passionnant de mon côté ». Elle hausse une épaule puis enchaine. « Faudrait qu’on mange ensemble un jour, toutes les deux. Parce qu’on se voit pas assez souvent ».

CODAGE PAR AMIANTE
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

things are complicated, sometimes w/ abigail Empty






Invité a posté ce message Sam 3 Aoû 2019 - 13:01 #

Abigail était tellement drôle, la jeune italienne ne put retenir son rire cristallin. Au loin, elle pouvait voir deux infirmières qui la fixaient, curieuses et les sourcils froncés. Quoi ? Ça devait faire quoi ? Cinq petites minutes tout au plus qu'elle papotait avec Abi ? Et elles, quand elles prenaient vingt pauses cafés dans la journée, Bianca ne s'en mêlait pas ! Elle faisait comme si elle n'avait pas vu et ne faisait aucun commentaire, qu'il soit verbal ou physique. Elle leva les yeux au ciel agaçée par leur présence, mais il fallait faire avec. Et puis bon, les patients de Bianca attendraient. Il y avait mademoiselle Jeffords en face d'elle, et ça faisait un bail qu'elle ne l'avait pas vu. « Hmm... On va la jouer plus sournoise, je vais prendre deux-trois seringues stérilisées dans le placard et je fais un mélange de somnifères, et toi tu t'occupes du reste. Marché conclu ? » Elle prit un air plus que sérieux, mais les plans démoniaques comme ceux-là n'allaient pas du tout à Bianca. Elle rit aux éclats une seconde fois, provoquant un deuxième coup d'oeil de la part de ses collègues, les vipères. Elle plaignait les patients qui avaient des rendez-vous avec elles. Ces femmes-là n'étaient pas du tout douce, ni patiente. Ça les faisaient presque chier de faire ce pourquoi elles étaient là.
Bianca sourit légèrement au son des mots rassurants d'Abigail, et ça lui faisait du bien d'entendre  ce genre de chose. Peut-être qu'elles étaient mal baisées, ou autre mais en tout cas une chose est sûre : c'est qu'elles n'étaient pas bien dans leur boulot. Et Bianca ne pouvait rien y faire. Puis, Bianca n'avait pas encore rencontré son jeune et riche médecin non plus, mais ce n'était pas son objectif quand elle a été embauchée. Quoi que, une petite romance entre deux piqures avec Docteur Mamour ne lui déplairait pas. Non plus sérieusement, Bianca était sérieuse : mélanger travail et amourette ne faisait pas bon ménage. La jeune femme était une célibataire endurcie, a qui l'engagement faisait peur, elle aspirait à l'amour mais pas tout de suite. Elle était bien, seule avec elle même et puis, dans sa vie il n'y avait de la place que pour son travail, sa famille, et ses quelques amis. « Je pense que tu as raison, mais... J'ai l'impression de ne pas être à la hauteur, et je n'ai rien fait pour qu'elles ne m'apprécient pas... Bon, et puis je ne vais pas te bassiner avec mes états d'âmes, bref. » Du Bianca tout craché, toujours à se soucier de ce que pensent les autres d'elles. Si c'est en bien ou en mal, à savoir le pourquoi du comment. Elle a déjà essayé d'envoyer valser tout ses complexes, mais impossible. Elle n'était de ceux qui se confient facilement, surtout avec ceux qu'elle jugeait comme des "connaissances", mais avec Abigail, ça glissait tout seul. Elle savait qu'elle ne serait pas jugée, et qu'elle aurait le droit à la vérité et rien que la vérité.

Les accidents domestiques étaient les plus courants et les plus dangereux voire les plus mortels. À quelques centimètres près, Abigail aurait sans doute pu y rester, elle aurait pu taper la tête contre un coin de meuble ou elle ne sait quoi. Elle grimaça en s'imaginant la chute. Même si elle était désormais infirmière et qu'elle voyait des blessures en tout genre, elle n'en restait pas moins humaine, sa sensibilité à la douleur avait certes diminué mais elle craignait toujours un petit peu. Bianca la croyait presque, ça tenait debout. Et puis ce n'est pas parce qu'elle a fait des radios que ça veut forcément dire qu'on lui a assené de coups. « Ouh... contre le rebord de la baignoire en plus ? Tu t'es pas loupée toi. Tu dois avoir un sacré hématome ! » Dit-elle en secouant la main pour appuyer sa phrase. Bianca disait ça comme simple constatation, elle ne voulait pas voir l'hématome ni l'ausculter par dessus le diagnostic du médecin. Elles changèrent de sujet, aux antipodes avec le médical. Abigail était toute fière de son nouveau tatouage et elle avait de quoi. Bianca n'était pas fan du fait de mettre quelques choses d'indélébiles sur la peau, mais sur Abigail, c'était comme si elle était née avec. Ils étaient tout si beaux, si colorés, si significatifs. Ils faisaient partis d'elle et si on aimait pas ses tatouages, on aimait pas Abi. On la prenait elle et ses tatouages. C'était sans doute une façon à elle de s'imposer et de s'affirmer dans cette société où les femmes tatouées sont -certes moins mal vues qu'avant- mais toujours pointées du doigts. « Et oui, je suis très observatrice, mais ça m'a plus sauté les yeux parce que la Bepanthen le fait encore luire ! Sinon, je ne saurais distinguer un nouveau ou un ancien tatouage sur ton corps. Il y en a tellement ! » Elle hocha la tête lorsqu'Abigail précisa qu'elle a fait chez son ami, le meilleur de New York, selon ses dires. Elle voulait bien la croire, Abigail était la plus collée tatouage dans son entourage, si un jour -Dieu sait que ça n'arrivera jamais- elle voudrait se faire tatouer, c'est vers Abi qu'elle se tournerait pour avoir une bonne adresse. « D'ailleurs, tu m'impressionnes, j'aurais tellement peur de la douleur. Mais tu me diras, c'est une habitude et après le premier on ne s'arrête plus. » Si Abigail n'avait rien de passionnant de son côté, Bianca non plus. A part son malaise dans le service que ses autres collègues ont installé. Elle passe sa vie ici. « C'est sur, la dernière fois qu'on s'est vu remonte à presque sept mois. Mais, oui moi je suis disponible après le travail, et ça me ferait plaisir de papoter plus avec toi. Et sincèrement, à part mon travail, je fais rien de ma vie. Ça doit faire un bail que je n'ai pas vu quelqu'un en dehors de cet endroit. Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas devenir folle. »  Bon, les seules personnes qu'elle a vu récemment c'était son père, sa mère et son frère en facetime de Sacramento, mais c'est pas pareil, c'est virtuel. « Je peux voir de plus près ? » Dit-elle alors qu'elle s'était déjà penchée pour admirer le travail. C'était de l'art. Un travail de précision, de minutie, au millimètre près. Les tatoueurs étaient trop sous-côtés à ses yeux, ils faisaient du travail remarquable.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

things are complicated, sometimes w/ abigail Empty






Invité a posté ce message Sam 3 Aoû 2019 - 21:04 #

Bianca
&
Abigail
Things are complicated sometimes
Elle est jeune. Jeune et innocente. Et si Abigail ne se considère pas encore comme une personne du troisième âge, elle approche dangereusement de la trentaine. Cette décennie où beaucoup ont déjà des enfants, ou prévoient d’en faire. Là où les carrières aboutissent, où l’avenir se dessine. Plan de carrière, maison et pourquoi pas mariage. Des idéaux imposés par la société depuis des siècles. Et même si c’est cliché, même s’ils sont de plus en plus à tenter de ne pas se conformer à ce plan de vie qu’on voudrait leur imposer, Abi voudrait bien avoir la chance de faire partie de ce plan. A son âge, ses parents avaient déjà leur cabinet d’avocat. Et à son âge, sa mère venait de lui donner naissance. Un deuxième enfant qui n’avait pas, à l’instar du premier, suivi les traces de ses géniteurs mais qui avait préféré faire le parfait contraire. Une adolescente rebelle qui leur en avait fait voir de toutes les couleurs, jusqu’à claquer la porte un beau jour, sans jamais se retourner. Le plus malheureux, dans tout ça, c’est qu’ils ne lui en ont jamais voulu. C’est que même des années après, quand elle a croisé sa mère, celle-ci semblait toujours aussi sensible à son bien être. Elle lui avait raconté des mensonges, inventant un poste de serveuse dans un bar plutôt que de lui expliquer que si elle traînait sur le trottoir, c’était pour vendre l’herbe qu’elle cachait dans son sac. Et même en s’inventant une vie miteuse et sans intérêt, sa génitrice avait eu le courage de lui dire qu’elle était fière. C’est à cet instant là qu’Abi avait commencé à se détester. La haine, c’est un bien grand mot et quand on commence à raconter qu’on se déteste, on se fait prendre pour des tarés. Mais loin de l’idée de se jeter du haut de son immeuble, la tatouée utilise ce dégoût de sa propre personne pour tenter d’en faire quelque chose de positif. Si je me hais, alors pourquoi je n’essaie pas de changer ? C’était ça le plan. Devenir quelqu’un dont elle serait fière, elle aussi. Y avait encore un bon bout de chemin à parcourir, mais chacune des personnes qui gravitaient autour d’elle avait un rôle à jouer. Même cette jeune et innocente Bianca, qui voyait encore le monde en rose.

Son plan la fait rire et elle hoche la tête. « T’es sournoise, pire que moi. Mais marché conclu ». Elles rient un instant ensemble, et c’est revigorant, de pouvoir rire un bon coup. De parler avec légèreté. Même si elle a bien vu le regard des collègues qui traînent dans les alentours. Le truc, c’est qu’Abi, c’est pas Bianca. Elle se laisse pas faire. Alors, elle glisse sa main libre sur l’épaule de la petite brune, avec un petit sourire. « T’es à la hauteur. T’aimes ce que tu fais, ça se voit. Alors écoute pas ces vipères. Elles devraient prendre exemple sur toi ». Et pour ponctuer la fin de sa phrase, elle tourne le regard vers les deux femmes qui se font des messes basses. Un regard noir, et les quinquagénaires détournent les yeux, presque outrées qu’on les ait regardées de la sorte. La société, c’est bourré de préjugés. Mais parfois, c’est pas une si mauvaise chose. Quand on regarde la tatouée, on se doute bien qu’elle est pas la plus douce des femmes et ça suffit à en décourager certaines de venir lui marcher dessus. Alors, si la petite italienne est bien plus douce, plus fragile, Abi hésiterait pas une seconde à agrémenter la mauvaise image des femmes tatouées pour la protéger.

Mais le problème avec Bianca, c’est qu’elle ne veut pas qu’on l’aide. Elle veut juste aider les autres. C’est pour ça qu’elle ira sans doute au Paradis, alors que son amie ira ailleurs. Elle parle de son hématome et la tatouée ne peut s’empêcher de laisser s’échapper un petit sourire et un haussement d’épaule. « Ca va, j’ai survécu. Mais ouai, c’est impressionnant quand on le voit. Je vais éviter les maillots de bain un moment ». Toujours minimiser les faits, quand elle n’était pas loin. Parce qu’en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elle pourrait la bassiner pour se rendre à la police. Le tatouage détourne assez l’attention pour qu’elles cessent de discuter de la raison de sa venue et si il y a bien un sujet sur lequel elle est à l’aise, c’est bien les dessins qui couvrent sa peau. « Malheureusement, j’pense que ce sera un de mes derniers. J’ai plus beaucoup de place et j’sais pas, j’ai pas envie de me faire tatouer le dos ». Question de goût, c’est pas vraiment une zone qui l’attire. Elle préfère pouvoir jeter un œil à ce qu’elle a sur la peau. La douleur, c’est pas vraiment un soucis et elle rassure tout de suite son amie. « Tu sais, ça dépend de la zone. Mais ça fait jamais bien mal. C’est comme… C’est dur à décrire mais c’est comme si on te grattait. Alors je te cache pas qu’après plusieurs heures sur la même zone, ça pique un peu. Mais c’est largement supportable. Tu devrais essayer ». Une plaisanterie, qui la fait sourire elle-même. Un tatouage sur Bianca ? Et puis quoi encore ?

L’italienne lui confit ne pas sortir et ça lui fait froncer les sourcils. « Faut remédier à ça, tu peux pas passer ton temps libre enfermé alors que t’es entourés d’abrutis quand tu bosses. Si tu veux, on sort ce soir. On peut manger un morceau et traîner dans les bars. Enfin, t’as pas encore l’âge de picoler toi, non ? » la taquine-t-elle avec un sourire. Puis quand elle demande à voir le tatouage d’Oxlen de plus près, elle hoche la tête et se tourne pour lui donner vu sur sa cuisse, tout en commentant. « J’t’ai dit qu’il était doué. C’est le nouveau De Vinci ».


CODAGE PAR AMIANTE
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

things are complicated, sometimes w/ abigail Empty






Invité a posté ce message Dim 4 Aoû 2019 - 2:26 #

« Tu as sans doute raison, encore une fois. Mais c'est pas parce que c'est la deuxième fois d'affilée que je te le dis que tu dois te la péter non plus, hein ! » Dit-elle en tapotant son épaule et en lui adressant un clin d'oeil. Mais c'est vrai, Abigail avait eu doublement raison cette fois-ci. Bianca adorait son métier, adorait ce qu'elle faisait et c'était une De Luca quand même, merde. Elle ne devait pas se laisser marcher sur les pieds par une bande de vieilles connes, aigries par la ménopause. Elle devrait fréquenter la belle tatouée plus souvent, elle l'aidait à s'affirmer et à s'imposer et surtout à avoir confiance en elle. C'est fou comment en quelques secondes, l'estime de Bianca était remontée, tout ça grâce à Abigail. La jeune infirmière pouffa de rire lorsque son interlocutrice lança un regard noir à ses collègues de travail qui détournèrent les yeux, intimidées. Bianca releva fièrement la tête et fit de même, ces dernières disparurent de son champ de vision. Sans doute, parties commérer ailleurs, plus c'était loin d'elle, mieux Bianca se portait.
Bianca sourit, compréhensive, lorsqu'Abigail minimisait les conséquences de son hématome. Elle prenait toujours les choses avec légèreté, dédramatiser la situation. Et c'était peut-être un bon comportement à avoir.  Prendre la vie du bon côté malgré les aléas de celle-ci, ne pas s'arrêter au négatif et continuer d'avancer.  Au final, peut-être qu'elle ne mentait pas, peut-être qu'elle avait vraiment glissé dans sa salle de bain... Au départ, Bianca n'en croyait pas un mot, mais Abigail a su se montrer convaincante et l'infirmière a fini par la croire et puis ce n'était pas affaires. « Te tatouer le dos ? Ouais bof... Encore sur la jambe et les bras, j'adore sur toi, je trouve ça hyper décalée et en même classe mais le dos, ça ferait trop. » Bianca était peut-être très calme, très douce, attentionnée et innocente. Mais elle était contre toute attente, franche. La vérité, elle vous la dit elle ne passe pas par quatre chemins que ça plaise ou non, ce qui peut jurer avec son côté "je veux trop savoir ce que les gens pensent de moi, je fais attention à mon apparence". Elle n'a pas envie de mâcher ses mots et surtout avec les gens qu'elle aime bien, elle ne tourne pas autour du pot. « Ensuite, on va te voir sur le guiness des records comme étant la femme la plus tatouée du monde. Je vais devoir t'ignorer dans la rue, parce que les gens sur ce livre c'est des ploucs, et toi du coup, tu deviendrais une plouc. La plouc la plus tatouée du monde, tu imagines ? Non, mauvaise idée le dos. Fais-toi tatouer en dessous du pied, ça passe non ?  » Elle posa son calepin sur un meuble qui se trouvait juste à côté, de toute façon cela faisait un petit moment désormais qu'elle discutait dans les couloirs. Bianca avait du travail mais n'en avait rien à faire, elle avait le droit à sa pause elle aussi et depuis qu'abigail avait su trouver les bons mots, elle s'en fichait des représailles. Puis bon, à cette période-là de la journée et de la semaine i n'y avait pas trop de monde et d'urgence. C'était plus le week-end, lorsque les conjoints étaient un peu trop bourrés etc. Donc Bianca ou pas, ça ne changeait rien au dynamisme du service. Bianca grimaça lorsqu'Abigail parla de la douleur des tatouages. Déjà qu'un tatouage semblait insoutenable pour elle, alors s'il devait durer plusieurs heures... Bianca se voyait déjà s'évanouir dans le salon de tatouages. Elle mima des bouffées de chaleur en agita sa main devant son visage. «  Euh... ça va moi écoute, je ne suis pas trop pressée pour me faire tatouer tu sais... Je peux encore attendre un peu, et puis c'est pas grave hein si je connais pas cette sensation, je suis bien comme ça. » Dit-elle ironiquement. Mais Abigail savait aussi que ce n'était pas le genre de Bianca, ces pratiques. Elle trouve ça beau, mais loin d'elle. Certes, elle fait des piques à des patients tous les jours. Poser une aiguille sur sa peau, c'était autre chose. Elle ne se voyait pas marquer son corps de quelque chose d'éternelle, qu'elle pourrait regretter. Oui, d'accord, il y a désormais de nouvelles technologies au laser, qui permettent d'effacer le tatouage, mais ça laisse quand même des traces. « Et non, à 26 ans je crois qu'on a pas le droit de boire dans l'Etat de New York, c'est con... Au pire, je serais à l'eau ce soir écoute. » Fallait mieux pour elle qu'elle soit à l'eau ce soir, car deux gin tonie et Bianca est pompette. Elle ne tient pas du tout l'alcool, contrairement à Abigail qui avait l'air de bien tenir. Ses tatouages lui donnaient un air de hipster buveuse de bière. Elle sourit à cette pensée, elle lui sortira un de ces quatre. « Pour la troisième fois depuis qu'on s'est croisé tu as encore raison, c'est fou. Je vais arrête de te parler parce que les gens qui ont toujours raison m'agacent. » Cela devait faire... Elle ne savait plus en fait combien de temps elle n'était plus sortie. « Plus sérieusement je suis partante. Soyons fous, sortons ce soir ça ne va pas me faire de mal. Par contre je te préviens, deux verres et je suis pompette. » Un éclat de rire s'échappa. Elle récupéra son calepin et scruta son planning de demain. « Non, ce n'est pas raisonnable. J'ai un rdv à la première demain avec un patient, je ne peux pas me permettre. Une prochaine fois. » Elle savait que si elle voulait s'éclater avec Abigail, c'était ce soir ou jamais. La jeune femme ne pointera pas le bout de son nez à l'hôpital avant un bon bout de temps. Mais d'un côté, elle avait des responsabilités et des rendez-vous. Bianca n'allait quand même s'adressait à son patient en gueule de bois. "Mais, c'est ça qui est drôle" l'entendait-elle déjà dire, cependant il était hors de question pour Bianca d'être déglinguée le lendemain au travail. C'était quelqu'un de sérieux et d'assidue dans son travail. Ce n'était pas professionnel de se pointer au service en gueule de bois. Surtout peu de temps après son embauche.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

things are complicated, sometimes w/ abigail Empty






Invité a posté ce message Jeu 8 Aoû 2019 - 8:00 #

Bianca
&
Abigail
Things are complicated sometimes
Un souffle, semblable à un pouffement, passe par ses narines alors qu’elle secoue un peu la tête. Elle hausse les sourcils, puis les épaules avant d’annoncer, sur le même ton que si elle clamait que la terre était ronde ou que le ciel était bleu. « J’ai toujours raison, tu devrais le savoir depuis le temps ». Une confiance en elle pas si stable mais qu’elle aime bien revendiquer, comme pour jouer un peu plus le rôle qu’elle se donne. Une femme forte. Dans une autre vie, où elle aurait su faire de meilleurs choix, Abigail aurait pu être PDG d’une grande entreprise ou encore un véritable requin dans le cabinet d’avocats de ses géniteurs. Au fond, quoi qu’elle aime en dire, elle ressemble beaucoup à son père. Ce type qui fait trembler la plupart de ses pairs tant sa réputation le précède toujours. C’est sur lui, ou du moins sur les souvenirs qu’elle a de lui, qu’elle puise son arrogance et son envie de montrer encore et toujours une certaine supériorité.

« Attends, tu me dis quoi ? ». Elle pose une main sur sa poitrine et joue les outrés alors que l’infirmière caractérise les personnes se trouvant dans ce foutu bouquin de ploucs. « Moi j’le trouve hyper cool le type qui le record du monde de noix cassées avec son cul. C’est une sacrée performance et j’aimerai bien te voir faire un tiers de sa prestation ». Bien difficile de garder son sérieux avec un tel sujet mais également avec la frimousse de Bianca juste sous les yeux. C’est pourquoi elle finit par rire, se tournant pour appuyer son dos contre le mur du couloir. Elle hausse une épaule, fait une petite moue avant d’avouer. « Tu sais Bianca, je suis tatouée sur la paume des mains alors le dessous des pieds, c’est pas non plus une idée stupide. Ou du moins, bien moins stupide que le dos ». Elle semble réfléchir, juste une poignée de secondes avant de rajouter. « Peut être que je deviendrais la nana la plus tatouée du monde mais je le ferais avec classe. Au moins, j’ai pas le symbole infini sur le poignet ou une connerie du genre ». La réaction de la jeune femme face à l’idée d’être sous une aiguille lui tira un nouveau rire avant qu’elle ne fronce les sourcils. « Pourtant, c’est ton truc de piquer les gens avec une aiguille. Là au moins, ça laisse une belle trace ». Mais elles savent toutes les deux qu’il faudrait un miracle pour que Bianca ne se dessine quelque chose sur la peau de façon permanente. C’est totalement inenvisageable qu’Abi ne pense même pas qu’elle ait pu se faire un tatouage au henné, au moins une fois dans sa vie. Une vraie petite froussarde. « C’est avec un raisonnement pareil que des tas de gens refusent de sauter en parachute, de faire un gosse ou de se droguer. Faut s’amuser dans la vie ».  Pas certain qu’on puisse mettre la parentalité, sauter dans le vide ou encore se droguer au même niveau mais ça fait longtemps que l’entourage d’Abigail sait que son cerveau et sa logique ne fonctionne pas comme tout le monde.

Une sortie, ça lui ferait du bien. Ca leur ferait du bien à toutes les deux. Depuis combien de temps Abigail n’était pas sortie ? Un long moment. Les soirées en boite de nuit récentes ne comptent pas, elles n’étaient qu’un prétexte pour vendre ou acheter. Il y avait bien eu sa séance de tatouage de la veille qui s’était plutôt bien passé, si on excluait le fait qu’Oxlen savait maintenant qu’elle se faisait taper dessus et qu’il allait vérifier chaque partie de sa peau les prochaines fois. Et Ulysse, c’était une autre histoire. Pas moyen de s’amuser comme elle aimait le faire avec ce géant bien trop raisonnable. Ainsi, Bianca est la partenarie de beuverie parfaite. « Super, tu feras Sam. De toute façon j’ai pas de voiture ». Problème résolu, la tatouée est à deux doigts de lui demander à quelle adresse elle doit la rejoindre pour leur petite beuverie. L’infirmière annonce qu’elle ne tient pas l’alcool et ça ne surprend pas vraiment son interlocutrice qui lève les yeux au ciel, dépitée. « Faut vraiment que je refasse toute ton éducation, ma fille ». Mais finalement, au dernier moment, elle se rétracte, provoquant un véritable froncement de sourcils de la part d’Abigail qui se redresse, pour la regarder dans le blanc des yeux. « Tu peux pas me dire non » se plaint-elle. Déjà, parce qu’elle a maintenant très envie de sortir mais aussi parce qu’elle ne sait pas vraiment quand est-ce qu’elle aurait l’occasion de la recroiser mais aussi d’être libre de ses mouvements. Impossible de lui dire que ce soir est l’un des rares où Jackson n’est pas là, et donc qu’elle n’a pas de compte à rendre. Puisqu’en présence de Bianca, elle doit faire mine de ne plus être avec lui. « Aller, juste quelques verres. C’est promis, on rentre pas trop tard. Sauf si tu rentres avec quelqu’un… Ca te ferait pas de mal de t’amuser, t’es trop coincée ».

CODAGE PAR AMIANTE
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

things are complicated, sometimes w/ abigail Empty






Contenu sponsorisé a posté ce message #

Revenir en haut Aller en bas
things are complicated, sometimes w/ abigail
Revenir en haut 


Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
NEW YORK AND CHILL :: corbeille : rps-
Sauter vers: