Alcohol coma and hospital stay (ft Auty & Aria)

Un appel, deux phrases, une question et une vingtaine de mots. Voilà ce qu'il vient de se passer. Et des paroles qui font effet sur toi, qui sont dure à entendre, qui te font paniquer. Ton cerveau bloqué, faisant tourner ces paroles en boucle. Auty est à l'hôpital. Pourquoi ? Comment ? Cerveau bloqué et embrumé, réveil difficile. Il est plus de quatre heures du matin quand ton portable a sonné et tu es complètement étourdie. Pourquoi est-elle à l'hôpital ? On t'a précisé qu'elle était en coma éthylique, l'état le plus profond après une consommation d'alcool. Dans un coma ? Auty ? Elle qui ne boit jamais ou tout juste un fond de verre et encore. Qui avait pu l'amener à être dans cet état ? L'avait-on forcé ou avait-elle fait ça délibérément ? Autant de questions sans réponses qui trottaient dans ta tête. Et le pire de tout, tu étais encore là, assise dans ton lit, abasourdie par cet appel qui semblait d'un autre monde. Ta femme n'aurait jamais pu faire ça, ce n'est pas possible. C'était irréel.

Il t'aura fallu quelques minutes pour reprendre conscience et tilter qu'il fallait peut-être enfin te bouger les fesses. Si l'hôpital avait pris le temps de t'appeler, c'est qu'il y avait une bonne raison. Tu étais sa compagne et malgré le break, il fallait que tu sois à ses côtés à son réveil. C'était ton devoir, un besoin irrépressible de la soutenir, de lui prouver que peut importe ce qu'elle fait et où qu'elle soit, tu seras toujours là pour elle. Elle est la femme de ta vie, rien de plus et rien de moins. Alors ni une ni deux, tu enfiles un truc et te diriges en quatrième vitesse à l'hôpital. Les questions tournent toujours dans ta tête. Qu'est-ce qui a pu lui passer par la tête pour être dans cet état ? Si tu trouves la personne qui l'a laissé faire une telle chose, cette dernière risque de passer un mauvais quart d'heure. « Autumn Foster, s'il vous plaît » tu demandes une fois à l'accueil. « Vous êtes ? » qu'elle demande. Tu souffles d'agacement. « Charlie Aldebrink. On m'a téléphoné pour me prévenir que ma compagne était ici. Dis-moi juste dans quelle chambre elle est s'il vous plaît ». Ce qu'elle fait directement et tu fonces direct, bousculant quelques personnes au passage. Tu ne tiens plus, tu veux voir si elle va bien. Tu veux être rassurée sur son état. Tu veux la voir tout simplement.

Arrivée devant la porte de la chambre, ton cœur tambourinant à tout va dans ta cage thoracique, tu te stoppes comme figée. Plus rien ne semble vouloir bouger et donc t'aider à franchir cette porte qui te sépares d'elle. Il y a plusieurs semaines déjà que tu ne l'as pas vue. T'es stressée, paniquée même, à l'idée de la voir, de voir sa réaction quant à ta venue ici. Tu prends une bonne respiration et tu te décides à rentrer. Et ce que tu vois te fait mal. Elle est allongée dans ce lit, le visage livide, dormant profondément. Mais ce qui te fait le plus mal c'est de voir que tu n'es pas seule avec elle, que quelqu'un est déjà là. Tu pensais être la seule à être prévenue. « T'étais avec elle, c'est ça ? T'aurais pu la surveiller, tu sais ? Elle boit jamais d'habitude. Comment t'as pu la laisser boire autant ? » tu lui demandes tandis que tu te rapproches d'elles et que tu te places d'un côté du lit et qu'Aria se trouve de l'autre côté.