Invité a posté ce message Dim 15 Déc 2019 - 15:47#
EAT UNTIL YOU CAN'T BREATHE
August & Eliott
Il n'aura fallut qu'une nouvelle idée folle traversant mon esprit pour éveiller ses petits yeux matinaux. Une idée qui allait m'enchanter et m'amuser, en plus d'apporter un brin de féerie robuste dans le quotidien handicapant d'August. Je savais que cette idée donnerait des nausées au Danois avant même de la mettre à exécution, mais je m’en fichais fort. La nuit de service avait été rude, et je ressentais moi aussi le besoin de m'occuper l'esprit, loin de mon pieux, qui bien que douillet, était la marque d'une solitude alarmante. Alors après une matinée des plus simples, baladant mon fessier moulé dans un caleçon propre dans toutes les pièces de mon appartement, je pris la direction du supermarché pour mettre mon plan à exécution.
Ressortir avec un sachet plein de saucisses et de pains à hot dog. Filer à pied vers la maison d'August, non loin de mon propre quartier. L'air fourbe dans mes yeux se verrait depuis un satellite. Fier du punch que je vais lui foutre au cul, l'invité surprise parfait que je suis sonne à la porte de son meilleur pote, mordillant sa lèvre d'impatience. Et de la patience, il en faut lorsqu'on sait que celui qu'on attend pour ouvrir la porte est dispensé d'une jambe sur deux. A peine le brun entre-ouvre la porte que je lève déjà haut et fier mon sachet rempli de malbouffe. La porte se voit rapidement grande ouverte. Pas besoin de forcer, pas même besoin de se justifier, je passe le palier de la porte, jetant un regard fourbe à l'handicapé en béquille. « Gugus, j'espère que t'es prêt, parce que tu vas bouffer des kilomètres et des kilomètres de saucisses. » Dis-je en fermant la porte derrière moi. Je suis souvent considéré comme le fou de la bande, pour autant ce n'est pas moi qui pars en mission suicidaire dans des émissions pour les trafiqués du ciboulot. Résultat : Une jambe pétée pour August. C'est une douleur en plus de celle qui nous ronge depuis des mois. Autant dire que le Danois a perdu pas mal de poids, et si je suis là avec autant de bouffe, c'est pour y remédier. A ma manière cela dit, il faut bien s'y attendre ! Fermer la marche derrière le cloche pied lent de Gus, atterrir dans le salon où je dépose brutalement mon lourd sachet rempli de mal bouffe sur la grande table. Ce bruit claquant contre la table, c'est le bruit que fera son bide lorsqu'il aura ingurgité plus qu'il ne peut avaler. August ne pourra rien me refuser, je le sais.
code by exordium.
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Invité a posté ce message Mar 17 Déc 2019 - 21:42#
Les jours sont difficiles, et longues. Reprendre le travail aura été plus compliqué que tu ne le penses, mais hors de question de rester plus longtemps à trainasser chez toi. T’apprécies énormément le temps que tu passes avec Rachel, mais ce n’était plus possible. Le travail te moquait trop. D’autant plus que l’argent ne tombe pas comme ça du toit. Tu t’étais promis de reprendre doucement pendant quelque temps, mais c’était plus fort que toi. A peine une semaine de travail et voilà que tu avais repris ton rythme intensif. Toutefois, tu n’es toujours pas retourné à l’hôpital pour aider en cas de besoin. Chaque chose en son temps. D’autant plus que ça reste difficile de se mobiliser comme tu le souhaites alors que tu es encore en béquilles. Encore quelques semaines, max un mois et tout devrait reprendre sa normal. Il semblerait que cette perte de poids n’arrange pas les choses et ralentisse au contraire la consolidation de ton os. Tu rentres donc exténué et congédie la baby-sitter. Il faut savoir s’arranger autrement. Pendant ce temps, Rachel ne peut aller chez la nounou, et une autre vient directement la garder chez toi, pendant qu’avec Lily vous travaillez. C’est plus arrangeant. Ça t’évite de galérer dans le taxi avec la petite dans le porte bébé. Il ne faut prendre aucun risque. Les minutes passent et la petite s’endort dans tes bras. Tu décides d’aller la coucher, te déplaçant à une béquille pour trouver de l’équilibre et la mets au lit. Au même instant, quelqu’un vient sonner à ta porte. Bordel ! Y en a qui savent choisir leur timing. Discrètement, lentement, tu fais demi-tour et sors de la chambre de Rachel, fermant bien soigneusement la porte derrière-toi. Et retourne à ton rythme à l’entrée, en chopant la deuxième béquille en passage. T’entre ouvre la porte et aperçois ton meilleur-pote qui brandit des sachants pour le moins étranges. Ça t’intrigue et ouvre en grand. « Mais qu’est-ce que tu branles avec ça ? Tu comptes nourrir tout le quartier ? » T’ouvres plus en grand, et le laisse entrer tout en avançant dans la pièce. Il semblerait que celui-ci ait prévu des plans pour vous ce soir. Des plans peu glorieux qui te donnent déjà envie de vomir tes tripes. Il lâche son lourd sachet dans un raisonnement sourd. « T’es complètement fêlé. Je vais passer ma nuit au-dessus et dessus les chiottes avec tes conneries. »
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Invité a posté ce message Mer 18 Déc 2019 - 13:29#
EAT UNTIL YOU CAN'T BREATHE
August & Eliott
J'ai sonné. Est-ce que j'ai bien fais de sonner ? Il doit être prêt de 19h, la petite doit sûrement déjà avoir mangé et être couchée. Mierda. Percuter la maladresse au moment où mon doigt se retire de la sonnette, oublier la gêne probablement occasionnée entre le retentissement du carillon et le moment où August ouvre la porte. Fier de mon projet, mon sachet de gros porc à bout de bras, mon pote de toujours a précisément la réaction que j'attendais de lui. Eh non mon gars, je vais pas nourrir tout le quartier, seulement nos petits culs ! Je ne compte pas répondre à cette question purement rhétorique, mais je rigole bien. Le bruit du sachet qui se pose sur la table veut déjà dire beaucoup. Pas besoin de jeter un œil à son contenu qu'August sait déjà qu'il va passer la nuit aux chiottes. Wow, j'ai réussis à lui donner la nausée plus tôt que prévu. J'ai même pas encore eu le temps de lui dire ce que j'avais en tête et de lui parler du concours de hot dog. Mesdames et messieurs, on a un gagnant ! Bravo, vous avez gagné une bonne chiasse. Pour le coup, on sera deux à participer, alors les gagants de ce genre risquent d'être au nombre de deux.
« Ouais, je sais, j'y compte bien ! » Dis-je mesquinement en réponse à ses dernières paroles, un regard en coin dans sa direction, lâchant tout le contenu du sachet sur la table. Une cascade de hot dog tout frais préparés déferle sous nos yeux. Le timing est parfait, je ne devrais même pas avoir besoin de lui faire un exposé de l'objectif fou de ce soir -ou "fêlé" comme il le dit si bien-. Fixer le pépé sur ses béquilles, déterminé à ce que le jeunot retrouve de sa forme. « T'as perdu trop de poids Jack Skellington, et c'est pas en grignotant des feuilles de salades que tu vas te renforcer. Alors assied toi bien et serre les fesses, parce que ce soir c'est concours de hot dog ! » Hocher lentement la tête de haut en bas sur la fin, arquer un sourcil fier. Mon ventre gargouille au même moment, signe que c'est clairement le moment de se péter le bide. Ma séance de rugby d'aujourd'hui est sur le point d'être éliminée.
Tu souffles désespérer de la situation que tu vas devoir vivre cette nuit, car tu le sens gros comme une maison. Tu vas passer une nuit épouvantable. De base, ton organisme n’est pas prêt à supporter autant de bouffe d’un coup. Tu n’as jamais été un très grand mangeur. Mais depuis que tu es partie sur cette île, à manger du riz et essentiellement des petites trouvailles, ton estomac n’est absolument pas prêt à engloutir tout ça. Déjà que c’est loin d’être ce qu’il y a de plus appétissant, mais là c’est certainement le dernier jour où tu vas pouvoir en manger de toute ta vie. Après ça, fini avec les hot-dogs et tout ce qui revient à de la saucisse et du pain. Terminé. « Tu fais chier avec tes défis à la con. » Dis-tu lasse, car tu ne peux faire autrement que d’accepter ce défi, et tu le sais parfaitement. Non pas que tu sois obligé de le faire, sous peine de mourir ou de perdre ton meilleur-pote. Mais parce que tu ne peux refuser un défi. Tu vis dans le danger, enfin tu aimes le croire et surmonter tous les défis possibles et inimaginables. Sinon, pourquoi tu partirais régulièrement te ressourcer ? Faire ses aventures un peu à la con ? Tout ça, te rappelle les limites du corps humain, ses capacités absolues. Tu vas donc faire ce défi stupide qui va certainement te clouer au lit ou sur les chiottes. Et avec un peu de chance, tu t’éviteras un séjour à l’hosto. Ça ferait trop bien rire certains de tes collègues et anciens camarades de faculté. « Bon et t’as pas l’intention qu’on mange ça froid, dis-moi ? Non parce que quitte à se dégoûter autant le faire dans les règles de l’art. » Tu prends ces foutus sachets, et les emmènes directement dans la cuisine pour les enfourner. Ça retarde légèrement, certainement le pire moment de ta vie. « Et d’où est-ce que tu sors cette idée ? » Des fois, tu as du mal à croire que cet homme sauve des vies au service des pompiers. Ça fait peur à imaginer.
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Invité a posté ce message Jeu 16 Jan 2020 - 13:02#
EAT UNTIL YOU CAN'T BREATHE
August & Eliott
August va me détester après ça, mais je suis toujours persuadé que c’est une bonne idée. Je fais chier certes, mais cette vérité me fait plus sourire qu’autre chose. Qu’à cela ne tienne, je ferais chier jusqu’au bout. Ce sont les défis qui ont foutus August dans cette situation merdique, et c'est donc un défi qui l'en sortira. Comme il va kiffer sa soirée lui ! Bravo au pompier en tout cas. Quand il ne sauve pas des vies, il s'entête à vouloir en exterminer. Réduire son estomac en cendre n'est clairement pas le but, mais au moins nous ne sommes pas dupes, nous savons à quoi nous attendre. Se préparer au pire, laisser la porte des toilettes ouverte, réserver sa place s'il le faut, ça fait au moins une part de bonne conscience. « Ah mais si, on les mange froid. Ça te donnera une bonne raison de vomir. » Bien sûr, je plaisante. Je suis bizarre, mais pas au point de se filer des vers. Et puis une raison de vomir, le défi en est une à lui seul, on le sait bien. « Tu fous ça deux minutes au micro-onde et c'est bon. » Dis-je toujours aussi déterminé, le regardant filer avec quelques hot dog sous le bras. Je n'ai pas à le forcer, ni même à le convaincre. Il se rend dans la cuisine de son propre chef, et j'entends déjà sonner dans ma tête le gong de la victoire. Suivre les pas du boiteux en béquille, prendre plus de temps qu'il ne le faudrait normalement pour arriver dans la cuisine. Mon ventre gronde tellement j'ai faim, alors à peine un pied mit dans la cuisine, je commence à préparer le terrain, la table pour notre concours de hot dog. Défaire le bordel qui traîne, sortir deux assiettes que je pose l'une en face de l'autre. L'odeur des premiers hot dogs s'émane du micro-onde, ce qui me donne encore plus envie de manger. J'ai la dalle. Adieu ma séance de sport du jour. « Allé assieds toi Barbossa, je m'occupe du ravitaillement. T'as une minute pour te préparer psychologiquement à ta défaite. » Le truc, quand on aime les défis, c'est qu'on déteste perdre. August va détester ça. Je le laisse prendre place sur sa chaise alors que je me pose devant le micro-onde, tenant dans mes mains deux grands conteneurs parés à accueillir des hot dog bien chauds.
