TC : les urgences

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La tempête était prévue pour vingt-et-une heure. C’était en tout cas ce qu’elle avait entendu à la télévision avant de partir au boulot. A première vue, elle était censée avoir toute la journée pour s’entrainer et préparer les auditions qui approchaient à grand pas. Elle avait tout prévu Nola, elle était censée avoir largement le temps de rejoindre son appartement avant que la tempête ne se lève. Elle était prudente, elle n’avait pas envie de se retrouvée ensevelie sous la neige. Au studio, elle avait vu des gens qui commençaient à s’agiter, ici et là et quelqu’un lui avait balancé à la va-vite que la tempête arrivait plus tôt que prévu Il lui avait suffit d’un regard vers l’extérieur pour constater qu’en effet, la météo s’était trompée. Il fallait qu’elle rentre chez elle au plus vite. C’était avec cette idée en tête que la brune avait abandonné ses ballerines, se hâtant aux vestiaires pour enfiler ses vêtements et courir jusqu’à sa voiture. Naïvement, elle avait cru qu’elle réussirait à rentrer chez elle sans encombre. La météo avait dit vingt-et-une heure après tout, alors ça ne devait être que le début pour le moment, rien de bien grave non ?

Pourtant, au volant de sa voiture, elle n’avait pas tardé à se rendre compte qu’elle ne voyait absolument rien. Sa vision était brouillée, elle avait l’impression de ne même pas savoir où elle allait, si bien qu’elle ne comprit à peine ce qui lui arrivait quand sa voiture quitta la route pour aller tout droit sur un poteau. Dans le choc, elle senti sa tête cogner contre la vitre et rapidement, le sang avait commencé à couler contre sa joue. Rien de bien méchant à première vue, elle était encore consciente, la ceinture et l’airbag qui s’était ouvert avaient probablement limité les dégâts. Une chose était sûre, elle ne pouvait pas rester ici. Elle décrocha sa ceinture et attrapa son sac sur le siège passager avant de quitter sa voiture, elle la verrouilla, plus par réflexe que parce que c’était vraiment nécessaire, avant de prendre son courage à deux mains pour avancer malgré le mauvais temps. Il fallait qu’elle trouve un médecin. Elle avait de la chance dans son malheur, puisqu’en reconnaissant les lieux, elle savait à peu près où aller pour rejoindre l’hôpital. Malheureusement, c’était au même endroit qu’elle avait fait les premiers examens pour son cancer et elle n’y avait pas remis les pieds depuis qu’elle avait décidé de ne pas le faire soigner. Elle arriva tant bien que mal à bon port, frigorifiée, avec une grosse migraine et le sang contre sa joue. « S’il vous plait, un médecin. » Qu’elle lança en arrivant aux urgences, alors qu’elle avait l’impression que sa tête commençait à tourner. Un médecin était arrivé vers elle bien assez vite. « Oui, j’ai eu un petit accident … » Petit ouais, parce que ça pourrait être pire. Elle s’en sortait bien quand même. Mieux que d’autres probablement. « Il y a peut-être du monde qui a plus besoin de vous que moi, cela-dit. » Elle avait bien conscience qu’il devait y avoir énormément de blessés et que son cas n’était pas si grave que ça, alors s’il fallait qu’elle attende, elle attendrait.

je me permets de me taper l'incruste, @Austin Coleman j'espère que ça ira pour toi I love you

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L'accent de mon acolyte ne m'avait pas trompée! L’Écosse est une contrée qu'il me plairait de visiter un jour. Moi qui adore les randonnées, le grand air, les lacs, ... rien de mieux que la Grande Bretagne pour satisfaire mon besoin d'air pur. C'est un voyage que je devrais repousser à au moins un an vu le travail qui m'attend... et pourtant je ne l'oublie pas. Un jour j'irai parcourir les berges du Loch Ness. Parole de scoute !

Le père de ma patiente m'affirme ensuite ne pas être blessé bien que son fils soit fatigué. Rien de plus normal en ayant connaissance de la journée qu'ils ont passée. " Je comprends... Il pourra se reposer là-haut, au 5ème la garderie est super grande. Il y a au moins une vingtaine de petits lits pour la sieste, ça devrait aller. " je lui affirme, me fiant aux quelques souvenirs de ma visite. Et les puéricultrices sont très douées pour apaiser les petits garçons effrayés, ce qui est sûrement le cas.

J'apprécie l'empathie du pompier. Il sait que nous faisons de notre mieux pour que l'attente soit la plus courte possible. Lui a sans doute eu affaire à des mécontents dans son travail, le privilège des métiers de soignants... Comme il l'a deviné : ça ne va pas s'arranger. Je hoche la tête avec désolation. " C'est sûr. Une tempête pareille amène beaucoup de monde, les SDF seront amenés ici aussi, et ça fait beaucoup de monde même si tout ce que l'on veut c'est prendre soin de tous. On a aussi de la chance que des gens comme vous proposent un coup de main. Ca dégage du temps aux médecins. " Je termine les sutures, nettoie bien la plaie refermée puis jette le set de soin à la poubelle après avoir enlevé mes gants. Si je suis fatiguée ? Je ricane affectueusement puis répond : " Si, mais je préfère être ici que chez moi. Au moins je suis utile... Vous devez connaître ça dans votre boulot ? " C'était ma première motivation en entrant en école de médecine. " Et voilà princesse, c'est terminé ! Je vous emmène au 5ème ? Si vous êtes toujours ok pour nous aider... sinon je peux vous guider vers une salle d'attente aux étages supérieurs où vous pourrez patienter le temps que la tempête se calme ? "

@Iain Macleod

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Peu importe ô combien il est doué comme acteur, Iain n’est pas capable de cacher son angoisse dès qu’il s’agit de ses enfants. En voyant sa fille tomber à cause du verglas, il a bien cru que son cœur allait s’arrêter. Pourtant, il est parvenu à ne pas montrer son inquiétude avant d’être aux urgences. Maintenant près d’elle, voyant qu’elle va bien, il est plus soulagé que jamais. « T’entends, Parker. Toi et monsieur dino, vous allez pouvoir faire une sieste. » Si un grand nombre de bambins râlent dès qu’il est l’heure de dormir, ce n’est pas le cas de son fils. Du moins, pas lorsque ce dernier est épuisé et qu’il lutte pour garder les yeux ouverts. Pouce dans sa bouche, sa tête semble si lourde qu’elle tombe contre le torse de son père. « C’est triste à dire, mais c’est souvent dans les pires moments que l’être humain montre sa bonté. » Ça s’est souvent vu dans par le passé, ça se verra encore à l’avenir. Particulièrement ce soir où n’importe quelle personne en forme propose son aide pour soulager le corps médical. Blessure de MJ recousue, pansement posé, elle semble ravie que ça soit enfin terminé et sourit largement à son père. « Je comprends. J’aurais accepté de faire une garde à la caserne si mon chef me l’avait demandé. » Comme n’importe quel pompier ou ambulancier. Ils ne font pas ça pour le plaisir de l’uniforme mais bien parce qu’il s’agit d’une vocation. La main de l’Écossais attrape celle de la petite fille et l’aide à descendre du fauteuil, son frère toujours dans les bras. « Oui, oui. Je dépose les enfants et vous n’aurez qu’à me dire ce que je peux faire pour vous aider. »

@Sienna Eriksen

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Les blessés continuent d'affluer aux urgences. Pendant les soins que je prodigue à ma jeune patiente, l'interphone ne cesse d'appeler tel ou tel médecin, tel ou tel service... dans l'espoir que quelqu'un arrivera et mettra fin au chaos qui règne en ces lieux. Des blessés, des gens venus se réfugier, d'autres venus aider, des sans-abris, ... il y a de tout et le triage est en cours. Heureusement la jeune ambulancière que j'ai croisée tout à l'heure semblait s'y connaître. Elle saura mettre un peu d'ordre.

Le large sourire que m'adresse la jeune MJ, comme son papa l'appelle, vaut mille merci. Et puis elle retourne tout naturellement vers les bras rassurants de son papa (@Iain Macleod. « C’est triste à dire, mais c’est souvent dans les pires moments que l’être humain montre sa bonté. » me dit-il quand je le complimente sur sa volonté de nous aider. J'acquiesce en réfléchissant à ses propos. " Oui, et c'est aussi dans les pires moments qu'il montre son égoïsme. J'ai déjà vu un père préférer sauver sa peau plutôt que d'aider sa femme... mais je suppose que ça dépend des gens. Avec vous je suis tombée sur le gros lot. " Si il avait été rappelé, il serait allé prendre sa garde, me confie-t-il.

Sa petite fille le rejoint et le voilà chargé de ses deux enfants dans les bras, prêt à aller les déposer à la garderie. " Merci beaucoup ! Je serais dans le même box, c'est mon QG pour les prochaines heures. Je vous redirigerai si ça vous va. " Je le laisse rejoindre l’ascenseur puis je retourne en salle de triage où une jeune femme ( @Nola Blake ) vient d'entrer. Elle se dirige vers un médecin déjà présent ( @Austin Coleman ) et je viens leur prêter main forte. " Ca va Madame ? Je suis le Dr Eriksen, est-ce que je peux vous aider ? Que s'est-il passé ? " je demande. Son front est ensanglanté, ses pupilles rondes comme des soucoupes, et sa démarche ébrieuse... j'ai l'impression que nous sommes face à une belle commotion.

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Elle aurait probablement dû faire preuve de plus de prudence la brune. Prendre la voiture dans ces conditions, ce n’était pas une bonne idée. Au moins, elle avait réussi à trouver le chemin de l’hôpital, c’était déjà ça. Arrivée aux urgences, elle avait vu tous ces gens blessés et elle s’était mise à relativiser, peut-être bien que sa blessure à elle n’était pas aussi grave que celles des autres et qu’elle ferait bien de gentiment attendre son tour. Elle n’était pas médecin, elle ne pouvait pas examiner l’ampleur des dégâts. Elle tenait encore debout, c’était qu’elle allait bien non ? Nola était devenue une championne lorsqu’il s’agissait de minimiser ses blessures ou autres maladies. Elle avait un cancer après tout et il semblait bien qu’elle s’en fichait complètement. En apparence en tout cas, parce qu’en vérité, ça la travaillait. Mais la danse et ses rêves passaient avant cette maladie qui avait décidé de lui pourrir la vie. Est-ce qu’elle devait le signaler aux médecins de l’hôpital ? Est-ce qu’un cancer du sein pouvait avoir une quelconque importance pour une blessure à la tête ? Nola n’en savait rien. Elle aurait aimé qu’Oscar soit là, lui il aurait su quoi dire aux médecins. Sauf qu’Oscar, il ne savait pas non plus pour le cancer. Peut-être qu’elle devrait au moins prendre le temps de lui envoyer un message pour lui dire qu’elle était aux urgences.

Elle était un peu à la ramasse, perdue dans ses pensées quand un médecin était venu à elle, suivi par une autre (@Sienna Eriksen). Il fallait qu’elle reprenne ses esprits au lieu de laisser son esprit divaguer ici et là. Mais elle avait l’impression d’avoir du mal à se concentrer, en plus d’avoir mal à la tête, l’impression que la lumière était trop puissante et quand bien même elle arrivait à marcher, elle avait l’impression que sa trajectoire manquait de précision. Un comble pour une danseuse. « Je voulais rentrer chez moi, je suis sortie de la route. J’me suis cogné la tête. » C’était à peu près tout ce qu’il y avait à savoir sur son état. Est-ce qu’il fallait qu’elle précise autre chose ? Le cancer ? Déjà oublié pour le moment, ou renvoyé trop loin dans son esprit pour qu’elle puisse y penser. « Nola. Je m’appelle Nola Blake. » Est-ce que c’était important ça ? Elle n’en savait rien, peut-être qu’il y avait un dossier médical à faire, des papiers à remplir et que la première étape, c’était de connaître son identité. Elle ne savait pas – ou plus, à cause de son état – comment ça marchait les urgences. Elle avait l’impression d’être complètement paumée. Au moins, elle savait encore qui elle était, comment elle s’était blessée et ce qu’elle faisait là. Peut-être que ça voulait dire que son était n’était pas si grave que ça. Est-ce qu’il l’était ? Elle ne pouvait pas mettre la danse de côté, pas en ce moment, pas aussi proche de son but ultime. Si son cancer ne l’empêchait pas de danser, cette blessure non plus. On allait s’occuper d’elle à l’hôpital et en un rien de temps elle serait de nouveau sur le parquet de la salle de spectacle. Elle avait bon espoir que ça marche comme ça, en tout cas Nola.

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Ma meilleure amie étant de garde aujourd’hui, j’avais pris la décision, bien que ce ne soit pas conseillé de sortir en ville par ce temps, d’aller lui rendre une petite visite à l’hôpital et par la même occasion je pourrai aussi passer voir mes anciens collègues. Et dire que si mes parents n’étaient pas morts à ce jour, je serai sans doute en train de travailler au service de chirurgie pédiatrique… seulement ce n’était pas le cas. N’ayant pas supporté la disparition de mes parents, j’avais pris la décision de tout laisser tomber du jour au lendemain avant de reprendre en main les différentes discothèques de maman, une fois ma dépression surmontée. Est-ce que je regrettais mon choix ? Non. Ou peut-être un peu inconsciemment. Bref, alors même que je passais devant les urgences, pour me rendre au service pédiatrique, j’eus comme un mauvais pressentiment. Jetant alors un rapide coup d’œil à l’entrée des urgences, je n’avais pas pu m’empêcher d’y entrer dans l’optique de proposer mon aide. Certes je n’étais pas médecin, mais j’avais tout de même obtenu mon diplôme et il m’était, par le passé, arrivé de bosser aux urgences. Puis vu les conditions actuelles, il était absolument impensable pour moi de ne pas agir et de passer mon chemin comme si de rien n’était. Mon regard balayant la pièce de droite à gauche, je n’espérais que deux choses : premièrement trouver un responsable et deuxièmement me rendre utile autant que je le pourrai.

Hj : je m'incruste aussi, j'espère que ça ne gêne pas

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Quelques heures avant le black out.

Les voitures de patrouille étaient coincées dehors, en vrac sur les routes impraticables. Les flics, avec leurs gros manteaux d'hiver, s'étaient abrités. Enfin, ceux qui avaient été trop naïfs pour ne pas croire que la tempête n'en avait absolument rien à faire des prévisions météos. Ceux qui étaient restés au poste avaient vu venir le danger.

A la centrale, on montait une opération pour répartir les ressources. Il fallait bien se rendre à l'évidence : les citoyens auraient besoin de bras supplémentaires et de secours plus que de flics à la criminelle, ce jour-là. On détermina que quelques bleus et un officier resteraient au commissariat pour assurer les communications et coordonner les efforts. Les autres avaient carte blanche pour veiller sur les New-Yorkais et s'organiser avec les différents secteurs de la ville.

Kane passa sa lourde parka et ses gants d'intervention. Il ne restait qu'une poignée de personnes en opérationnel. Avisant la réserve, la Canadienne se mit à compter les rations et l'équipement de secours.

"Connor, t'es une grosse bouffe toi, non ?
- Je vois pas pourquoi tu dis ça, D'Arcy."

Connor avait toujours un truc dans la bouche. Il faisait partie de ces horribles personnes qui pouvaient s'empiffrer à volonté et toujours avoir une ligne d'enfer. Soupir.

"Je vous pique quelques rations et quelques couvertures de survie, je vais aussi ramasser les rations dans les bagnoles qui sont restées ici. Je pense que la plupart des gens vont se diriger spontanément à l'hôpital, mais on n'est pas à l'abri que quelqu'uns viennent trouver refuge ici, donc je ne veux pas vous laisser sans stock. En revanche, on sait bien que l'hôpital va être débordé, donc je vais aller leur prêter main-forte."

Connor opina et aida Kane à traîner les cantines qui contenaient les rations. Les deux officiers se partagèrent la nourriture et l'équipement. De toute façon, Kane ne pouvait pas tout porter toute seule. Elle bourra un sac militaire qu'elle jeta sur ses épaules.

"Allez, ciao la compagnie, on se voit plus tard.
- Bye lieutenant."

Elle accrocha sa radio à sa taille et se jeta dans cette entreprise périlleuse mais pas impossible de rallier l'hôpital.

A l'hôpital.

Lorsqu'elle y parvint enfin, c'était déjà le chaos. Entre les blessés, les personnes perdues à la recherche d'un proche, la confusion régnait. Kane ajusta son sac sur son épaule, un peu nerveuse. Elle chercha du regard un médecin ou quelqu'un qui avait un semblant de maîtrise dans le couloir des urgences.

En se baladant dans les rangs, elle dut se rendre à l'évidence que tout ceci allait être très compliqué. Elle décida donc d'abuser légèrement de sa position.

"POLICE. Qui est responsable ici ? Un intendant, un interne ?"

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Sortie de route, accident de voiture, choc à la tête, Nola Blake. Ce sont les 4 informations que j'ai sélectionnées du discours de ma - désormais - patiente @Nola Blake . Le médecin qui était arrivé avant moi semble un peu ailleurs et je décide de prendre les choses en main. La démarche ébrieuse, la confusion, la photosensibilité, ... tout cela n'augure rien de bon. " D'accord, je vais m'occuper de vous... on va aller dans une salle pour éviter tout ce brouhaha. Je suis certaine que ce sera plus confortable pour vous comme pour moi. Je m'appelle Sienna, au fait. " dis-je avec un large sourire, histoire de la rassurer le plus possible. Des bénévoles s'affairent dans les urgences. Ça va, ce n'est pas encore trop le chaos... ou plutôt, c'est un chaos organisé à mes yeux. Je prends un fauteuil roulant qu'une aide soignante ramenait aux urgences et l'amène vers Nola, qui s’assoit avec soulagement. Au moins elle ne tombera pas et ne fera pas une commotion secondaire par dessus le premier choc. " Allez mam'zelle, je vous emmène " je lui dis en tentant la touche humoristique. Je suis presque aux portes de l'entrée des urgences lorsqu'une voix se fait entendre avec autorité ( @Kane d'Arcy). " POLICE. Qui est responsable ici ? Un intendant, un interne ?" En me retournant je vois quelqu'un tenant des couvertures et provisions. C'est génial, l'initiative d'apporter tout ça... sauf que son intervention au milieu de tout ce monde va foutre le bordel définitivement. Je déteste que les gens s'imposent ainsi, sans savoir au juste ce qu'ils font, se fichant éperdument des répercussions de leurs actes. Je laisse derrière moi ces préoccupations. Parce que ma priorité, pour le moment, c'est ma patiente. Agacée, je soupire et avance vers le box que j'ai délaissé quelques minutes plus tôt. " Alors, est-ce que vous vous souvenez de quelque chose d'autre ? " je demande à Nola une fois celle-ci installée sur la table d'examen. Il n'y a pas de signes de gravité pour le moment, je préfère donc comprendre ce qu'il s'est passé avant d'établir un diagnostic.

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Elle savait bien Nola qu’elle aurait dû faire preuve d’un peu plus de prudence. Elle aurait probablement mieux fait de rester à la salle de danse en attendant que la tempête se calme. Au moins, elle aurait eu tout le temps devant elle pour entrainement. Mais elle avait pensé à Oscar et elle s’était dit que ce serait mieux qu’ils se retrouvent tous les deux à l’appartement. Malheureusement pour elle, n’était pas arrivée à bon port et elle ignorait si Oscar lui, il avait pu rentrer chez eux. Elle se disait qu’il allait falloir qu’elle essaie de le joindre, mais dans le brouhaha de l’hôpital, ça allait être compliqué. Elle n’était même pas certaine qu’avec la tempête le réseau passe encore. Elle verrait bien plus tard, pour l’instant, le plus important, c’était peut-être qu’elle fasse soigner sa blessure, au moins comme ça, elle pourrait tout de suite rassurer son meilleur ami quant à son état de santé. Heureusement @Sienna Eriksen était venue à son secours. « D’accord. Merci Sienna. » Elle répondit à la jeune femme qui était venue s’occuper d’elle, un sourire aux lèvres. Elle avait bien besoin de s’asseoir Nola et dans un coin calme, de préférence, histoire de faire taire la migraine qu’elle sentait bien installée dans son crâne. Sa tête avait cogné contre la vitre de la voiture et elle en ressentait les conséquences maintenant. Heureusement, elle avait été à petite vitesse et bien attachée, sinon les conséquences auraient pu être bien plus grave que ça. Là, à première vue, elle avait l’impression que ça pouvait aller. Elle s’installa quand même dans le fauteuil que la jeune femme avait récupéré, consciente qu’elle risquait de ne pas tenir longtemps sur ses jambes. Elle sentait bien son équilibre se faire de plus en plus fragile à chaque fois pas qu’elle faisait.

La brune plissa les yeux alors qu’une femme criait quelque chose qu’elle peinait à comprendre. Le bruit commençait à être de moins en moins supportable, tout comme la lumière dans le couloir. Elle aurait bien envie de se plonger dans le noir. Le mieux, ce serait se mettre dans son lit, avec les rideaux fermés, mais pour ça, il semblait bien que ça allait être compliqué. Elle ne savait même pas quand est-ce qu’elle pourrait enfin rejoindre son appartement. Elle avait complètement abandonné sa voiture dehors, alors ça rendait les choses encore plus compliquées. Tant pis, elle avait beaucoup trop de mal à réfléchir pour continuer de s’interroger là-dessus. Elle trouverait des solutions plus tard. Pour l’instant, elle était déjà bien contente de retrouver le calme du box dans lequel on l’avait amenée. Elle s’était installée sur la table d’auscultation, attendant bien sagement que Sienna s’occupe d’elle. « J’ai pris la voiture pour rentrer chez moi. Ils avaient prévu que cette tempête serait bien plus tard, alors je pensais que ça irait. » Au moins son discours était cohérant, sans doute que c’était déjà une bonne chose. « J’voyais pas grand-chose et j’ai perdu le contrôle de la voiture, j’ai foncé dans un lampadaire. » Elle s’était cogné la tête et maintenant elle était là. Voilà ce dont elle se souvenait concernant cet accident. « Je ne crois pas avoir perdu connaissance. » Elle ne pouvait pas l’assurer à deux cent pour cent, mais de mémoire, elle était sortie de sa voiture juste après l’accident. Elle espérait que ce soit bel et bien le cas, parce que si sa mémoire commençait à lui jouer des tours, ce serait mauvais signes, d’après elle. Elle n’était pas médecin cela-dit.

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@Nola Blake a été surprise par la rapidité avec laquelle la tempête s'est installée. En effet elle n'était pas prévue avant plusieurs heures. Les habitants de la grosse pomme n'avaient pas eu le temps de se mettre à l'abri ni de barricader leurs maisons. Beaucoup de blessés s'annonçaient et le dispositif de secours d'urgence était en place. J'acquiesce à ses propos, compréhensive. Ses propos tiennent la route, la commotion n'est donc pas trop étendue. Je croise les doigts et enfile des gants pour examiner son crâne. Un pan de cheveux est arraché à cause du choc mais ça pourra repousser. Et cela me permet de regarder son crâne avec plus de visibilité. Une belle entaille a causé le saignement abondant. Plus impressionnant que grave. Un œdème devrait se développe ensuite... " Bonne nouvelle, vous pourrez arborer une cicatrice de guerre ! Je suis douée pour les sutures mais pas autant que mes collègues plasticiens. " dis-je avec humour. Pas de perte de connaissance, c'était une excellente chose. " J'aimerais que vous restiez ici quelques heures pour vérifier que tout va bien... et de toute façon avec la tempête vous êtes bloquée ici. Si vous avez des proches à contacter vous pouvez le faire. " Je demanderai ensuite aux infirmières où on pouvait mettre les patients qui devaient être surveillés parce que je n'en avais aucune idée. " Vous habitez dans quel coin ? " je demandai en prenant un kit de suture dans l'armoire, puis en préparant le chariot de soin à coté de moi.

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