(pgn) we are all a work in progress.

Je suis fier de contribuer à l’épanouissement de ta culture. Cette remarque de Paco la fait rire un instant. A croire que peu à peu les deux se libèrent, s’autorisent plus de choses à commencer par ce genre de reparties qui n’auraient jamais eu leur place durant les semaines suivant leur rencontre. Eris doit bien avouer que de ce qu’elle en sait, elle aime l’humour de Paco. Parfois, elle a même l’impression qu’ils partagent le même. Par exemple, elle aurait pu très bien dire un truc de ce genre. Malheureusement, la légèreté du moment est une nouvelle fois brisée par quelque chose de plus sérieux. La brunette a vraiment l’impression d’être dans des montagnes russes, le pilote occupant le siège à côté du sien. Un instant, tout va bien. Ils discutent, partagent certaines anecdotes dans une ambiance bon enfant et la minute qui suit, tout est soudain si sérieux. Elle se demande comment elle arrive encore à suivre et surtout, pourquoi continue-t-elle de le faire ? Ce n’est pas comme si les deux étaient obligés de se fréquenter, loin de là même. A croire que les moments où tout va bien compensent assez bien ceux plus délicats. Du moins, pour l’instant. Je... Disons que ça a été une année très difficile pour ma famille et que je ne me sentais pas capable de continuer dans ce sport. A l’expression sur son visage, son hésitation et au ton qu’il emploie pour lui répondre, Eris comprend qu’elle ne doit pas poursuivre la discussion. Ça voudrait dire se montrer indiscrète et si parfois, elle l’est sans même sans s’en rendre compte, sur ce coup, elle parvient à le comprendre facilement avant d’aller trop loin dans ses questions. Il n’y a pas à dire, l’anticipation ça a du bon. Je n’aime pas en parler. La brunette hoche doucement la tête avant de dire. J’avais compris, ne t’en fais pas, qu’elle juge bon de préciser. Puis une nouvelle fois, elle prouve à quel point elle sait gérer ce genre de situations et surtout, les rendre moins gênantes. Puis, on a du pain sur la planche. C’est pas en vantant tes mérites qu’on va avancer, champion. Elle lui donne un coup d’épaule, léger sourire taquin sur les lèvres et juste comme ça, le déballage de cartons continue jusqu’à ce qu’Eris juge qu’il est temps de s’en aller.

~ fin.