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Invité a posté ce message Mar 4 Juin 2019 - 21:34 #

Ça tangue. Ça tangue beaucoup trop pour ma condition. Je crois que j’ai peut-être un peu trop bu. Ou peut-être que c’est parce que mon corps n’a pas pu d’alcool depuis un moment et que le peu que j’ingurgite me monte à la tête trop vite. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Et à quoi savoir ? Je suis bien, à danser sur cette fichue piste de danse, sans me soucier des autres, sans faire attention à mes soucis. Je suis de nouveau cette fille insouciante qui profite de la vie, et du moment. J’avais besoin de ça, de me déconnecter, et de me retrouver. J’ai toujours été cette fille qui adorait faire la fête (peut-être un peu trop) et qui pendant une soirée oubliait ses soucis. Cette fille imprudente qui se fiait à ses envies et à ses désirs sur le coup, qui ne réfléchissait pas aux conséquences. Il y a bien longtemps, cette fille grande gueule, rebelle et défiant toute autorité ne savait pas où était sa place dans ce vaste monde. Et c’est toujours le cas – pourtant quelque part ça me rassure que j’ai toujours cette audace d’une fêtarde. Simplement parce que ça me confirme que je suis toujours moi. J’ai beau être abimée, je suis toujours moi. Ça a le mérite de me faire sourire bêtement sur cette piste, alors que mes bras se lèvent au son de la musique. Mon corps ondule me laissant porter par ce rythme endiablée. Un peu électro, mais pas trop – très sensuel…mais pas trop. Le son exact qu’il me fallait pour me laisser planer et apprécier la musique. Suis-je seule ? Non. Je suis perdue dans cette marée d’humains, mes copines pas très loin sans doute – aux bras d’inconnus ou ensembles profitant elle aussi de ce moment de détente. Suis-je vraiment seule ? Oui. Je suis perdue dans ma bulle. Pour une fois depuis des mois, j’ai l’impression de me retrouver. J’aurai aimé que ce moment dure pendant une éternité, parce que la sensation de complétude que je ressens est infinie. Elle me réchauffe le cœur, me gonfle d’espoir. Tout ça à cause du surplus d’alcool, j’en ai conscience ! Pourtant, je suis forcé à ouvrir les yeux lorsque je sens des mains glissées le long de mes hanches, sans y être invité. Surprise, je me retourne et fronce les sourcils pour voir de qui il s’agit. Ce que je remarque en premier c’est son sourire à tomber, tout droit sortir des pubs commerciales Colgate, puis mes yeux remontent dans les yeux, c’est là que mon propre sourire s’élargit. Il est rempli d’assurance, de désir et d’audace. Un brin rebelle. Il se fou du râteau potentiel qu’il pourrait prendre, ni de la gifle qui pourrait arriver. Non, il tente simplement de danser avec moi, sans oser me parler. Seul son corps s’exprime et…peut-être qu’effectivement j’ai trop bu, que je devrais le repousser parce que le visage de Rainer n’est pas très loin dans ma tête mais je ne le fais pas. Je me laisse approcher comme une biche face à un prédateur. Son corps imposant et agréablement musclé se colle contre le mien alors qu’il ne dépasse pas les limites du harcèlement. C’est sa voix sensuelle à mon oreille qui me fait frissonner : « Pardonne-moi, j’ai pas pu résister… » Il y a bien des façons d’accoster une nana : la plupart des mecs font ça d’une manière si maladroite ou si directe que c’est un non catégorique. Chez lui, c’est le sous-entendu qui me fait rire ; simplement parce qu’il suppose que s’il est là, c’est à cause de moi. « A quoi exactement ? » dis-je simplement en me mordant la lèvre. Nouveau sourire magnifique, sa main sur mes reins me ramenant un peu plus contre lui, il hausse les épaules : « A ton invitation. J’ai bien envie de planer moi aussi. » C’est exactement ce que je faisais, je planais en me sentant bien. Putain, comment a-t-il simplement deviné ce à quoi je pensais hein ? J’ondule mon corps en guise de réponse ce qui anime encore plus ses yeux de désirs pour mon corps qui semble toujours appréciable pour la gente féminine. C’est là où je me rends compte que ce soir, j’ai totalement éteins mon cerveau. J’ai fermé à double tour ma perte de mémoire, ma frustration, ma colère, ma relation avec Rainer, ma dispute et le rejet de Cameron, les soucis de mes sœurs, mon boulot…j’ai tout zappé. Je me concentre sur moi-même, juste…moi. Et putain, ça fait du bien.
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Invité a posté ce message Mar 4 Juin 2019 - 22:22 #

« Allez mec, tu fais pitié à voir ! Et ça fera plaisir au sponsor ! » Les yeux plissés, je fixe Zack assis de l’autre côté de mon bureau, ses pieds dégueulasses dessus. J’ai beau l’engueuler à chaque fois, lui dire de dégager ses pieds, il n’en fait rien ce con. Il aime trop me faire chier et il sait qu’il est le seul à pouvoir le faire sans que je pète une durite. C’est mon bras droit à CDW Entreprises, forcément il en profite. Il le fait tellement qu’il aime me rappeler que les sponsors aiment me voir mettre en avant leur marque. Ce soir c’est Moët qui voudrait me voir boire l’un de leurs champagnes à l’Up & Down où ils ont organisé une petite soirée. Honnêtement, je n’ai pas la moindre envie de m’y rendre. Je veux simplement rentrer chez moi, boire une bière et aller broyer du noir en paix dans ma chambre. Depuis la visite imprévue d’Oliana, j’ai du mal à remettre mes idées en place. Ça m’a totalement retourné le cerveau et mes nuits complètes sont quasiment inexistantes. Il me faut des heures avant de trouver le sommeil et généralement son visage, l’incompréhension dans son regard, me reviennent. J’en ai marre de ce putain d’effet qu’elle a sur moi alors que je dois la chasser de mon esprit. De ma vie en fait. « C’est bon et pas parce que je fais pitié, connard, parce que j’ai besoin de baiser. » En ce moment je préfère aller à l’Héron pour m’éviter de finir dans les tabloïds au bras d’une énième femme qui ne m’aura satisfait que le temps d’une nuit. La presse adore ça depuis que je suis redevenu le bad boy queutard que j’étais avant. On a dû les payer une petite fortune pour que l’accident et tout ce qui est lié à Oliana ne sorte pas dans les journaux mais ce n’est pas plus mal. Mais avant cette soirée, je clôture certains dossiers, gueule au téléphone contre des fournisseurs qui ne sont toujours pas capables de bouger leur cul et je descends au garage pour voir comment les gars avancent sur notre bébé puis je fais un crochet à la colocation pour me doucher me changer. Habillé un peu négligemment, ma chemise sortie de mon pantalon, mes cheveux en bataille, j’arrive au Up & Down assez tard en compagnie de Zack qui s’amuse à choisir deux femmes dans la file d’attente pour entrer avec nous et atterrir au carré VIP. « T’es vraiment en chaleur, putain ! » Je me marre parce qu’aucune des deux ne m’intéressent. Pourtant la rousse vient se coller à moi, un sourire me faisant clairement comprendre qu’elle n’a rien contre l’idée que je la fasse crier. Mouais … je ne suis pas convaincu. Une fois à l’intérieur, la chaleur me prend à la gorge mais je suis Zack jusqu’à notre table où, bien sûr, notre bouteille de champagne nous attend. Il serre tout le monde et nous trinquons même si je commence à regretter d’être là. Le photographe de la boîte en profite pour nous prendre en photo et disparaît une fois satisfait. Moi, je bois une gorgée en regardant autour de moi, vers le bas, sur la piste. Et là … je m’étouffe. Avec la musique, Zack ne remarque rien. Il ne voit pas que je peine à retrouver mon souffle mais surtout que mon regard s’assombrit. Mais qu’est-ce qu’elle fout là putain ? Et lui, d’où il la touche comme ça ? Et pourquoi j’en ai quelque chose à foutre de la voir proche d’un autre alors que je suis supposé m’en moquer ? Je tente de faire abstraction alors que les mains de la rousse viennent sur moi sauf que mon regard est irrémédiablement attiré par elle. Fais chier ! Même à cette distance j’arrive à voir la main de ce connard glisser dans ses reins et la rapprocher. Okay ça ne va pas le faire là. Je repose mon verre sur la table, dégage la rousse et descends vers la piste. Je me glisse dans la foule jusqu’à arriver dans le dos d’Oliana. L’autre connard, lui, me repère directement et se tend. « Dégage ! » Je grogne entre mes dents. « La demoiselle est avec moi ! » Je ne laisse aucune place à la discussion. Il dégage où je lui pète les dents. Et je sais qu’il m’a reconnu, assez pour craindre de me chercher mais malgré tout il baisser les yeux vers Oliana pour avoir sa confirmation. Enfoiré va !
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Invité a posté ce message Ven 7 Juin 2019 - 21:36 #

La musique m’enveloppe beaucoup trop. Elle guide mes gestes, mes mouvements parfois lents, parfois rapide. Elle guide mes mains qui glissent doucement sur les épaules de cet inconnu au sourire ravageur. Je suis transportée par ce moment de plénitude qui me fait du bien. J’oublie qui je suis le temps d’un instant et cela me convient bien ; parce que je sais que lorsque je finirai par décuver et que ma conscience commencera à se réaffirmer je finirai tirailler par ma vie bousillée. C’est clairement ce que je suis en train d’éviter. Etre hantée par ces putains de souvenirs oubliées, de ses cauchemars, de ses peurs, angoisses, mal-être. Non, je veux vivre. Je veux me sentir vivante. Je veux sourire, rire à la vie. Je veux pouvoir me sentir bien. Moi-même. Je veux pouvoir me dire que j’ai enfin grandi, que ma vie me plait, que je la vis comme j’en ai envie. Je veux pouvoir retrouver cette partie qu’il me manque, qui me complète. Je sais quelque part – dans ma tête. Je sais qu’elle est là, quelque part et qu’il suffit simplement de la retrouver. De retrouver ce lien qui tenait ma vie en ordre. Qui la rendait heureuse. Qui la rendait meilleure. Je veux me sentir comme là, libre. Libre de mes démons, de toutes ses merdes. Je veux pouvoir profiter du moment présent sans avoir à se prendre la tête. Et putain, c’est ce que je fais ! Je profite de cette soirée, de ce type qui ne connait pas ma vie, dont le corps réchauffe beaucoup trop le mien. Bon nombre aurait tenté déjà profiter de la situation mais non il laisse simplement son corps se mouvoir au rythme du mien. Ses mains ne glissent pas, restent toujours à bonne hauteur, et sa tête bien que partiellement dans son cou n’avise même pas d’approcher ses lèvres des miennes. J’ai l’impression que le temps s’étire ; mais ce n’est peut-être qu’une impression parce que trop vite, il s’écarte de moi, en regardant quelqu’un. « Dégage ! » La voix gronde derrière moi. Malgré le volume de la musique, j’entends cette fois si familière me glacer les sangs. Mon corps se raidit à cette simple idée qu’il est derrière moi, et qu’au ton de sa voix il voit déjà rouge. Cet homme me procura toujours la même sensation ; il suffit qu’il soit près de moi pour que tout s’affole. Hélas, me tirer si soudainement de ce moment de plaisir presque trop innocent me fait serrer des poings. « La demoiselle est avec moi ! » Je ne me suis pas retournée, et contemple le regard hésitant de ce type qui n’avait rien demandé. Il hésite mais tiens quand même position, parce qu’il voit bien que la décision me revient. A vrai dire, je me fiche de ce que Cameron peut penser, j’aimerai simplement qu’on me foute la paix pour ce soir. Et ça commence par lui. Je me retourne doucement vers lui, et alors que mon regard attrape le sien – dur, autoritaire, en colère – je lui annonce d’une voix qui m’étonne : « Va te faire foutre Cameron. » Mon audace, je sais, me perdra un jour. Je sais que ça ne va pas lui plaire, mais je m’en fou. Je veux être égoïste pour une fois. Arrêter mon cerveau de penser aux autres, à tout, à ces démons. Je veux juste me concentrer sur ce petit plaisir que je viens de trouver, et lorsque je me ré-avance vers ce type en souriant, collant mon corps au sien. Ce n’est pas innocent, non. J’attrape ses lèvres, presque par défis, pour tenir mes positions. Qu’il me lâche les basques, je ne suis à personne !
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Invité a posté ce message Ven 7 Juin 2019 - 22:33 #

Putain ! Putain de merde ! Il va dégager ses mains et tout son corps de là et très vite. Impossible que je me calme. Impossible que je prétende ne pas avoir vu ce que j’ai vu. Merde, de toutes les discothèques de cette putain de ville, il faut qu’elle soit précisément dans celle-ci en train de danser coller-serrer avec ce type. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond sur cette planète ? Pourquoi le karma me fait autant chier à la fin, hein ? Une chance que Zack n’ait rien vue, cet abruti aurait été capable de m’arrêter. Pire de m’entraîner hors de la boîte et me forcer à rentrer chez moi … où j’aurais passé ma nuit à imaginer la suite de sa soirée, ce qu’il aurait fait avec elle, ses réactions et … NON ! Putain, non ! J’ai déjà du mal à supporter l’idée qu’elle refasse sa vie, qu’un autre homme prenne ma place, alors voir le début de tout ça sans rien dire ? Pas question ! C’est ce qui m’a poussé à descendre sur la piste du bas, à quitter le coin VIP parce que je suis un abruti possessif et jaloux qui n’est pas capable de passer à autre chose. Incapable de laisser son ex-fiancée – qui ne le sait pas – avoir une vie sans moi. Je suis quasiment certain qu’elle ne va pas apprécier mon intervention. Je la connais par cœur et puisqu’elle est plus ou moins redevenue la Oliana d’il y a trois ans autant dire que cette femme s’amusait beaucoup avec les hommes. Ça m’agaçait déjà à l’époque mais bien moins que ce soir. Le type est forcément le premier à repérer ma présence. Face à lui, il ne peut que remarquer mon regard mauvais et le fait qu’il ne faut pas trop me chercher. Mais le pire c’est de sentir mon corps vibrer – vraiment – à chaque fois qu’il est aussi proche d’Oliana. Echange de regard entre moi, le type et Ollie puis elle se tourne vers moi, le regard tout aussi mauvais que le mien. Ouais, je la connais toujours aussi bien. « Va te faire foutre Cameron. » Sans rien dire je tente de lui faire comprendre qu’elle n’a pas intérêt à faire ce que je devine qu’elle va faire. A l’instant où elle me tourne le dos, je sais qu’elle va le faire. Poings serrés, je la regarde qui embrasse ce pauvre type mais le moment où je déraille c’est lorsque cet enfoiré prend plaisir à répondre à son baiser et qu’il va jusqu’à glisser une main dans ses reins pour la rapprocher. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je les sépare et colle mon poing dans la gueule de cet enfoiré. « La prochaine fois, tu dégageras connard ! » Je lui crache au visage. De nouveau face à Oliana, j’attrape fermement son poignet et l’entraîne avec moi dans la foule, la force à monter à l’étage jusqu’au carré VIP et l’une des pièces privées du club. C’est là que Zack apparaît, prêt à me calmer. « FERME TA GUEULE TOI ! » Dans une telle rage, il sait que me chercher n’est pas une bonne idée. Oh il pourrait facilement me plaquer contre un mur et m’en coller une pour m’arrêter mais pas en présence d’Oliana que je fais entrer dans la pièce. « Ça t’amuse ? Putain mais t’as quel âge, Oliana ? Ce type pensait qu’à te baiser et toi tu lui offres ce qu’il veut juste pour me taper sur le système, putain mais grandis ! » Enfin je la lâche et commence à faire les cents pas devant la porte, le corps tremblant de rage. « Figure-toi qu’aller me faire foutre c’était pas dans mes plans mais je commence à remettre ça en question. Non mais sérieusement, t’as pas mieux à faire ? Et je croyais que tu voyais un type, tu fais dans l’infidélité maintenant ? »
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Invité a posté ce message Dim 9 Juin 2019 - 21:53 #

Mais pour qui il se prend hein ? D’où il débarque me force à m’écarter d’un mec avec qui je dansais en proclamant que je suis à lui ? Surtout après qu’il m’a confié la dernière fois que notre relation était nocive et qu’il ne désirait pas m’avoir dans sa vie. C’est l’hôpital qui se fou de la charité n’est-ce pas ? En guise de réponse, je fais la seule chose que je connais : je l’envoie boulet. Parce qu’il n’est pas maître de mes gestes, que je fais encore ce que je veux, et tout ce que je veux c’est lui montrer qu’il a tort. Je ne suis pas sienne. Je ne suis à personne. Ma bouche rencontre celle de ce parfait inconnu, et à la pression qu’il met dans ses mains pour me ramener vers lui, amplifiant notre baiser m’indique qu’il est satisfait. C’est de la pure provocation. Je sais que Cameron s’il le veut finira par exploser, et que cette explosion ne sera pas joli à voir. A l’instant où je sens sa main se déposer sur mon épaule pour m’éloigner de ce type, je sais qu’elle est là, et qu’elle vient d’exploser. C’est son poing que je vois en premier s’écraser sur la mâchoire de l’inconnu, le mettant à terre très rapidement. « CAMERON ! » Je crie alors que la foule s’écarte pour nous dévisager et qu’il lui lance comme avertissement : « La prochaine fois, tu dégageras connard ! » Je n’ai pas le temps de m’assurer qu’il va bien, ni de m’écarter de cette tempête qu’est Cameron qu’il saisit mon poignée et m’entraîne hors de la foule : « Lâche-moi ! Tu me fais mal ! » Je tente mais sa poigne est trop forte. On monte dans les salons privés, passe devant un type qui se fait engueuler comme pas possible. Je le suis en tentant de m’extirper mais je n’ai pas d’autre choix que de rentrer dans une salle plus petit : « ça t’amuse ? Putain mais t’as quel âge, Oliana ? Ce type pensait qu’à te baiser et toi tu lui offres ce qu’il veut juste pour me taper sur le système, putain mais grandis ! » Il me lâche enfin et je masse mon poignée là où sa main a laissé une marque rouge. « Figure-toi qu’aller me faire foutre c’était pas dans mes plans mais je commence à remettre ça en question. Non mais sérieusement, t’as pas mieux à faire ? Et je croyais que tu voyais un type, tu fais dans l’infidélité maintenant ? » J’ai l’impression d’un déjà-vu. D’une soirée il y a bien des années. De plusieurs même. Où il avait laissé sa jalousie s’exprimer par la colère et une dispute. J’ai exactement l’impression d’être revenu des années en arrière – que je pensais révolu. Mais encore une fois, il me prend littéralement de cours. Seulement, ce n’est pas la stupéfaction qui m’anime non. C’est quelque chose de plus ténébreux. « Je ne suis à personne, putain ! Ni à Rainer. Ni à toi. Ni à cet inconnu. Si j’ai envie de baiser quelqu’un, j’le baiserai sans ton avis, Cameron. T’as pas l’droit de m’enlever cette liberté alors que je contrôle plus rien. » Je le désigne de l’index qui vient taper son torse bombé : « Et la seule personne qui rends cette relation novice c’est toi ! Tu peux pas me repousser un jour et me forcer à te suivre le lendemain. Tu me rends folle, putain ! » Je le repousse violemment d’une main avant d’ajouter en toute sincérité : « Maintenant si t’as fini de jouer ton gamin jaloux, je vais continuer de profiter de ma soirée » Je tourne des talons et commence à m’avancer vers la porte de sortie mais son bras m’empêche littéralement de l’ouvrir. Lorsque je me retourne, il est si prêt que son regard me transperce. Je ne sais plus lire en lui. Je ne sais plus ce qu’il ressent, ce qu’il pense, ce qui l’anime. Je suis juste littéralement perdue face à ces réactions totalement contradictoires. S’il avait l’intention de bousiller ma vie un peu plus que je ne l’ai fait avec l’accident, il y arrive parfaitement.
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Invité a posté ce message Ven 14 Juin 2019 - 22:43 #

« CAMERON ! » Sa voix me parvient comme si elle était à des kilomètres et quelque part c’est le cas. Merde, je viens de péter un câble avec un bon petit public pour admirer mon œuvre et malgré ça j’en ai rien à foutre. Ma rage me contrôle et qu’elle ait osé faire ça même si elle n’a pas idée du mal que ça me fait, ça m’a rendu fou. Je viens de faire un putain de bond des années en arrière alors que nous passions notre temps à nous envoyer chier, à être horribles l’un envers l’autre pour une question de jalousie qu’on refusait d’admettre. Des cons, putain ! Et je ne peux pas m’empêcher d’espérer que c’est toujours le cas, qu’elle éprouve toujours cette jalousie envers les nanas qui me tournent autour autant que moi je vois rouge dès qu’un type la touche. Espoir à la con … Tout ce que je veux là, c’est l’éloigner de ce type, de cette foule, et libérer cette colère qui bout en moi. « Lâche-moi ! Tu me fais mal ! » Je n’en fais rien, envoie Zach chier quand je passe près de lui et des filles puis je nous enferme dans la pièce et la lâche enfin. Avoir cédé à la colère c’est la porte ouverte à un flot de paroles qui vont faire mal ou l’énerver, peut-être les deux. Mais je suis devenu fou, je le sais. Merde ce baiser, les mains de ce connard qui la touchaient, ça va rester graver dans mémoire à tout jamais. C’est déjà difficile de l’imaginer baiser un autre alors voir ça par moi-même ça me rend malade. « Je ne suis à personne, putain ! Ni à Rainer. Ni à toi. Ni à cet inconnu. Si j’ai envie de baiser quelqu’un, j’le baiserai sans ton avis, Cameron. T’as pas l’droit de m’enlever cette liberté alors que je contrôle plus rien. » Je serre les dents. Contre ma poitrine, sous mon haut, je sans cette bague que je suis incapable d’abandonner me brûler la peau. Je pourrais jurer qu’elle le fait vraiment. Evidemment qu’elle n’appartient à personne, putain j’ai même pas eu l’occasion d’en arriver jusque-là. Toute cette merde est tombée sur nous avant que je puisse prouver au monde entier que c’est moi le chanceux qui passerait le reste de ma vie avec elle. Maintenant je ne suis que cette merde qui laisse sa rage exploser à la moindre occasion. « Et la seule personne qui rends cette relation novice c’est toi ! Tu peux pas me repousser un jour et me forcer à te suivre le lendemain. Tu me rends folle, putain ! » Ça fait mal mais c’est mérité. On a toujours été mauvais l’un envers l’autre mais qu’elle me balance ce mensonge que je lui ai servi en pleine gueule ça ne fait pas du bien. « Maintenant si t’as fini de jouer ton gamin jaloux, je vais continuer de profiter de ma soirée » Ma main s’abat aussitôt sur la porte. Il me suffit de ça pour l’empêcher de l’ouvrir et de se sauver. Parce qu’on en a pas fini. On n’en aura jamais fini elle et moi, je le sais au fond de moi. « Tu vaux mieux que ça, mieux qu’être une pauvre fille qui baise comme ça le premier venu. Tu veux devenir comme moi ? Merde, tu vaux tellement mieux que ça mais tu préfères laisser le premier connard venu te toucher. Ton accident c’est pas une excuse pour laisser ces enfoirées te toucher putain ! » J’essaye de m’ordonner de fermer ma gueule, sans succès. « Tu penses réellement que je suis sain d’esprit, moi ? C’est toi qui t’es pointée chez moi après plusieurs mois. C’est toi qui m’a demandé une explication à la con et qui m’a foutu mal. Tu fais chier ! C’est toi qui vois un autre type mais qui es venue me retourner le cerveau pour ensuite ne pas m’empêcher de te repousser ! Tu fais pas d’efforts non plus et tu recommences à vouloir me rendre dingue, comme avant ! » Avant cet accident, avant qu’elle ne soit mienne et que je sois le plus heureux des hommes. « Le gamin jaloux il est plutôt pas ravi que tu te laisses avoir par le premier type qui se la joue gentil alors qu’il pense qu’à te prendre dans les toilettes dégueulasse de cette boite de merde ! » Je crie. Oui je crie même si la musique est nettement moins forte. Mais je crie parce qu’elle me rend fou et que j’en ai marre de cette situation de merde.
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Invité a posté ce message Dim 16 Juin 2019 - 14:56 #

Le temps ne s’écoule plus. Il nous ramène des années auparavant. Dans une boite similaire, avec un même inconnu. Il se mélange entre un passé mouvementé et un présent incertain. Tout s’assemble, se fond et je ne sais plus où je suis dans tout ça. « Tu vaux mieux que ça, mieux qu’être pauvre fille qui baise comme ça le premier venu. Tu veux devenir comme moi ? Merde. Tu vaux tellement mieux que ça mais tu préfères laisser le premier connard venu te toucher. Ton accident c’est pas une excuse pour laisser ses enfoirés te toucher putain ! » J’encaisse ses mots qui sont dur. J’utilise peut-être mon accident comme une excuse, mais je ne sais pas comment faire autrement. Je ne sais pas faire autrement. Ces mots me blessent et m’atteignent en plein cœur alors que la colère me monte déjà au joue. « Pour quelqu’un qui baise le premier vagin qu’il rencontre c’est hypocrite ! » Je hurle, parce qu’il a beau parlé, il n’a pas besoin d’une excuse pour se donner le droit de coucher avec tout ce qui bouge. Il l’a toujours fait et le fera toujours. Je me demande même s’il a déjà été vraiment fidèle, même avec Alexya. Je suis persuadée que non. « Tu penses réellement que je suis sain d’esprit, moi ? C’est toi qui t’es pointée chez moi après plusieurs mois. C’est toi qui m’a demandé une explication à la con et qui m’a foutu mal. Tu fais chier ! C’est toi qui vois un autre type et qui es venu me retourner le cerveau pour ensuite ne pas m’empêcher de te repousser ! Tu fais pas d’efforts non plus et tu recommences à vouloir me rendre dingue, comme avant ! » Je ne me rends pas compte du merdier que j’ai foutu avec ma visite l’autre jour. Il m’a repoussé, il m’a fait mal. Mais visiblement, il avait tourné la page. Il avait réussi à le faire. Moi, je n’en avais aucun souvenir. Une partie de moi me raccrochait à lui, sans le vouloir. Une partie qui est maintenant morte, je le sais. « Le gamin jaloux il est plutôt ravi que tu te laisses avoir par le premier type qui se la joue gentil alors qu’il pense qu’à te prendre dans les toilettes dégueulasse de cette boite de merde ! » Il est hors de lui. Je crois bien ne pas l’avoir vu comme ça depuis bien longtemps. La raison ? Je ne la saisis pas. Son côté protecteur ne l’a jamais rendu aussi fou de rage et mauvais. Non, il se défoule sur la seule personne qu’il peut : moi. Et je ne peux pas accepter ses foudres quand je vais moi-même mal. J’ai déjà les poids du monde sur mes épaules. Trop…c’est trop. Alors, je fais la seule chose que mon corps ne tolère : je le gifle comme une vieille habitude. Mais je ne me contente pas que de ça, mes mains se posent sur son torse pour le repousser. Je maudis mon propre corps pour l’électricité que ce contact éveille en moi, avant d’ouvrir la bouche, prête à l’incendier : « Tu te fous vraiment de moi, putain ! On revient à ça alors ? Au fait que tu m’engueuleras toujours de vivre ma vie et de profiter d’un peu de bonheur alors que je vis un enfer ? J’ai le droit d’être cette pauvre fille si j’en ai envie, Putain ! » Je m’emporte, mon cœur s’accélère sous la colère, j’ai les yeux qui scintillent, animé par la rage et le désespoir. « J’en peux plus, Cameron ! Je suis en train de devenir dingue, et putain oui, je prends l’excuse de mon accident parce que c’est le cas. Il m’a détruit, bordel. Il m’a volé ma vie, mes souvenirs, mon identité, mon job. Il m’a volé mon intégrité, mon présent et sans doute mon avenir. Mon cœur, ma santé, ma vie… » Je me tape sur le crâne, alors que les larmes arrivent, que je sens cette crise arriver de plein fouet. Qui, comme un tsunami va se déverser en moi comme un putain de cataclysme dévastateur. « Et c’est là. Putain, c’est quelque part là-dedans. » Je suis épuisée, je ne dors plus. Je mange peu. Je fais semblant pour ne pas alarmer qui que ce soit. Je tente de me raccrocher à Rainer mais lire dans son regard la même souffrance et la même absence de boussole me fout une claque à chaque fois. J’ai personne sur qui m’accrocher. Je n’ai que mes démons. Mes cauchemars. Et cette putain de souffrance. Une souffrance qui me fait grimacer et qui m’empêche de respirer. Je tente de reprendre le contrôle de mon corps, lui ordonnant d’inspirer à fond mais l’alcool ne m’aide pas. J’ai trop bu, alors que tout tape dans ma poitrine, dans mon crâne. Tout est fort. Tout est violent. Et lorsque je me penche en avant, mettant un genou à terre, incapable de rester sur mes jambes fébriles, je sens la main de Cameron se poser sur mon épaule. « Me…touche pas » Je galère à parler. Si avant il calmait mes crises en un rien de temps, j’ai compris maintenant qu’il n’en veut plus. Qu’il refuse d’être là pour moi. Que je chamboule sa petite vie tranquille. Putain, que je meurs sur le champ, ça ira plus vite.
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Invité a posté ce message Mer 19 Juin 2019 - 18:02 #

« Pour quelqu’un qui baise le premier vagin qu’il rencontre c’est hypocrite ! » Je ne devrais pas mais ça me fait rire. Putain j’ai les nerfs qui lâchent, ce n’était déjà pas très beau à voir, y a un grand risque que ça devienne pire. Ouais, je suis hypocrite et je ne m’en cache même pas. Je suis aussi un connard qui aurait dû la laisser mener sa petite vie comme elle en a envie, la laisser se faire baiser par cet enfoiré, ce que je n’ai pas fait. Ce que je serais toujours incapable de faire lorsqu’il s’agit d’elle. Elle ne sait pas. Elle ignore ce que ça me fait de la voir laisser des mecs lui tourner autour comme ça, de les imaginer la toucher comme moi seul devrais pouvoir le faire. Ça me donne envie de vomir et envie de frapper quelqu’un. J’essaye de me répéter qu’elle ne sait pas et que je devrais prétendre m’en foutre, j’y parviens pas. Ça fait trop mal, bien trop mal. « Justement ! C’est moi le connard hypocrite, on n’a jamais joué dans la même cour et c’était très bien comme ça. » Allez Cam, enfonce-toi encore un peu dans le rôle du parfait connard. Je ne veux pas qu’elle devienne comme moi. Je veux être un parfait abruti hypocrite qui peut baiser qui il veut à défaut de pouvoir la toucher elle. Ce serait tellement plus simple de lui balancer la vérité, de lui crier haut et fort tout ce qu’elle a oublié, tout ce que j’ai aussi perdu. Ça me brûle la langue, ça me démange mais je n’en fais rien. Parce que je ne supporterai pas être une nouvelle fois la cause d’un malaise. J’ai été incapable d’éviter notre accident et ce qui en a découlé, jamais de la vie je ne la mettrai une nouvelle fois en danger, même si ça doit me tuer. C’est exactement ce que je ressens, plus encore lorsqu’elle me touche dans sa fureur et que tout mon corps semble sortir de sa transe. Bordel, est-ce qu’elle le ressent encore ce lien entre nous deux, cette espèce d’électricité à chaque fois qu’on se frôle ? « Tu te fous vraiment de moi, putain ! On revient à ça alors ? (…) Il m’a détruit, bordel. Il m’a volé ma vie, mes souvenirs, mon identité, mon job. Il m’a volé mon intégrité, mon présent et sans doute mon avenir. Mon cœur, ma santé, ma vie… » J’encaisse comme je le peux. J’encaisse mal. Parce que ce n’est pas l’accident qui lui a volé tout ça, c’est moi qui n’ai pas su contrôler la voiture. Putain de blague de mauvais goût pour le pilote que je suis. Punition divine parce que je ne la mérite pas. Sans un mot, je le regarde taper sa tête. Maintenant j’ai besoin d’un verre. « Et c’est là. Putain, c’est quelque part là-dedans. » Puis je la vois devenir livide. Ses crises je les connais trop bien depuis le temps. Je sais reconnaître les signes lorsque l’une d’elles se déclenche. Exactement ce qui est en train de se produire alors qu’elle tombe, un genou à terre et que je m’approche d’elle. « Me… touche pas » Je m’arrête aussitôt. Autrefois, je trouvais le moyen de l’aider à se calmer et maintenant je n’en ai pas le droit. Mais j’emmerde le monde et, pour le coup, je l’emmerde. A genoux devant elle, mes mains attrapent ses épaules. « T’es une emmerdeuse et putain je suis vraiment en colère contre toi mais je vais pas te laisser gérer une crise seule. Pourquoi tu me prends, merde ? » Je lâche une de ses épaules pour la forcer à lever les yeux vers moi. « On va faire comme d’habitude. » Ma main prend la sienne et la pose sur ma poitrine. Une fois nos regards l’un dans l’autre j’ajoute : « Fermes les yeux et concentre-toi que sur ma respiration. » Sans lui laisser le choix, je pose une main sur la sienne pour l’empêcher de la retirer et j’inspire un grand coup et expire lentement. Et pas un instant je pense au fait que cette habitude nous ne l’avions pas avant, qu’elle s’est installée qu’une fois en couple et qu’elle ne peut pas s’en souvenir.
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Invité a posté ce message Sam 22 Juin 2019 - 17:53 #

« Justement ! C’est moi le connard hypocrite, on n’a jamais joué dans la même cour, et c’était très bien comme ça » ça me fait complètement déjantée d’entendre ça. Donc monsieur peut faire ce qu’il lui plait, moi non ? Et c’est par quel décret machiste hein ? Un gars peut baiser n’importe quelle fille, mais l’inverse, ce n’est pas possible ? Parce qu’on ne joue pas dans la même cour ? Oh qu’il m’énerve ! « Putain, t’es qui pour me dire quoi faire hein ? » Je hurle. Il n’est personne visiblement. Il n’est même pas ce frère qu’il devrait être parce qu’il m’a rayé de sa vie depuis trois ans. Il est passé à autre chose, mais continue encore aujourd’hui à se la jouer supérieur par rapport à moi. « C’est quoi ton problème ? » Je ne sais pas par quelle force les mots sortent de mes lèvres, mais ça se déverse trop vite sans que j’arrive à me contrôler. Je me défoule sur lui, expulse d’une certaine manière la rage qui m’envahie. Je ne suis que colère, envers lui, envers moi-même, envers le destin. Je m’en veux. Putain, que je m’en veux ! Je me haïs de ne pas arriver à retrouver la mémoire, mais je me haïs encore plus d’avoir perdu le contrôle de la voiture, ce soir-là. C’est ce qu’on m’avait dit que j’avais simplement perdu ce putain de contrôle. Pourquoi ? A cause de quoi ? Je ne sais pas. Putain, mais je me déteste d’être encore en vie. J’aurai préféré mourir là, sur le coup pour éviter de vivre cette épreuve. Ça me fait mal de penser ça, parce que petite, j’étais le contraire. Je préférais vivre en sachant qu’à tout moment, cela pouvait être mon dernier jour. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’être en sursis. Ces jours que je vis ce n’est qu’une extension peu méritée de ma vie. Je ne devrais pas être là. Je ne devrais pas pouvoir profiter de la vie. M’amuser. Je devrais être morte. Et je sais qu’un jour, c’est ce qui arrivera parce que mon cœur me rappelle à l’ordre. La faucheuse n’est pas loin. Bon dieu. « T’es une emmerdeuse et putain je suis vraiment en colère contre toi mais je vais pas te laisser gérer une crise seule. Pour quoi tu m’prends, merde ? » Je l’entends à peine, alors que mon cœur panique sans ralentir le rythme. J’entends ses bourdonnements au creux de mes oreilles, atténuant gravement mes sens et ce qui m’entoure. Le contact de ses mains me fait encore plus perdre pied et lorsqu’il reprend l’air convaincue, je ne sais plus où j’en suis : « On va faire comme d’habitude » Hein ? Je le dévisage lorsqu’il prend ma main et la pose doucement sur sa poitrine. Ses yeux dans les miens, je me demande pourquoi il parle de d’habitude. Ça remonte à une éternité qu’il m’a pas aidé dans une crise, et jamais vraiment d’habitudes. C’était toujours un peu maladroit, sur le moment-même. Mon cœur se serre un peu plus, alors qu’il ajoute : « Fermes les yeux et concentre-toi que sur ma respiration » Je suis littéralement perdue face à ce Cameron déterminé et serein devant ma crise. A croire qu’il a toujours fait ça. Putain, mais comment ? Sa main se pose sur la mienne, et alors qu’il commence à respirer posément, j’ai du mal à me concentrer au début, mais forcer d’avouer que sa respiration calme et profonde m’aide à me calmer. Je ferme doucement les yeux, alors que les bourdonnements n’ont pas cessés et que je tente de retrouver mon équilibre. Doucement, je me laisse guider en ayant l’impression que mon monde vient tout juste d’heurter celui de Cameron. Ça devrait me faire paniquer. Ça devrait me faire tilter. Ça devrait me faire poser un milliard de question. Mais non. J’ai l’impression d’être exactement à l’endroit où je devrais être, sans trop savoir pourquoi. Je ne sais pas combien de temps je reste comme ça, dans cette bulle mais lorsque j’ose ouvrir les yeux, je me heurte au regard intense de Cameron qui ne semble ne pas m’avoir quitté. Je me perds dans ses yeux, tentant d’y comprendre ce qu’ils me révèlent, mais ne comprends pas. Avant, j’arrivais à comprendre ce que Cameron m’offrait. Aujourd’hui ce n’est qu’incompréhension. Il garde ma main dans les siennes, sur son cœur, alors que je finis par demander d’une voix trop douce : « Cam’… On a jamais eu cette habitude. » Sa confiance et son regard intense explosent devant moi dans quelque chose de terrifiant. Il écarquille les yeux, en me donnant l’impression que son monde se renverse. Qu’est-ce qui se passe, bordel ?
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Invité a posté ce message Mar 25 Juin 2019 - 14:01 #

« Putain, t’es qui pour me dire quoi faire hein ? C’est quoi ton problème ? » Mon problème c’est que je suis le putain de connard qu’elle était supposée épouser et ça je n’ai même pas le droit de lui dire. Ça me brûle les lèvres. Je meurs d’envie de tout lâcher mais je sais que je le ferais uniquement sur le coup de la colère et que ça n’amènera rien de bon. Il n’y a qu’à voir l’état dans lequel elle se met à cause de notre dispute – dont je suis l’unique fautif, autant le dire – lui dire la vérité l’emmènerait droit aux urgences. Voire pire encore. Mais dieu que je voudrais le faire, qu’elle comprenne un peu la raison de mon état lamentable et pourquoi je la traite comme je le fais, pourquoi je ne supporte pas l’idée qu’un autre homme pose la main sur elle ou s’amuse simplement à l’imaginer de son lit. A chaque fois que je prends le risque de penser à ça, à ce type dont le nom est apparu sur son téléphone la dernière fois, la colère augmente jusqu’à me rendre fou. Pas assez pour la laisser se démerder avec sa crise même si elle m’ordonne de rester éloigné. Jamais de la vie. Qu’importe ma colère, ma douleur, jamais je ne pourrais totalement l’abandonner et jamais je ne la laisserai gérer ça seule. D’instinct, je me mets à genoux devant elle. A vrai dire, tout se fait par automatisme. Les habitudes que nous avions prises en vivant ensemble reviennent si vite que je n’ai même pas à me demander si elle s’en souvient ou non, j’agis. Elle a besoin d’une respiration calme pour faire disparaître la douleur et les palpitations. Mon propre cœur bat trop vite mais ma respiration est bien plus calme. Mon regard suffit à lui faire comprendre de ne pas jouer à la plus entêtée, pas quand elle est aussi mal. Elle peut me traiter de tous les noms et même me détester, elle doit tout de même me laisser l’aider. Sa main sur ma poitrine éveille une sensation de brûlure que je fais taire en me concentrant sur le plus important. Oliana met quelques secondes de plus avant d’accepter à me suivre. Ses yeux se ferment. Je prends le temps de la détailler sans cesser d’inspirer et d’expirer de manière exagérée, sa main sous la mienne. Je donnerais énormément pour pouvoir l’observer comme ça plus souvent. Comme lorsque je me réveillais en premier et que je l’observais dormir paisiblement à mes côtés. Ça me manque. Toutes ces choses qui dans la routine semblent futiles se révèlent si importantes une fois qu’on les a perdues. Parce que je la connais par cœur, je devine qu’elle se calme, qu’elle va de mieux en mieux et ça me fait autant du bien que du mal. Rassuré que sa crise passe, ça me fait mal de voir qu’il existe encore cette connexion entre nous, cette facilité de communiquer et de nous calmer alors que je n’y ai plus le droit. C’est à ça que je pense lorsqu’elle rouvre les yeux et croise les miens, intenses. Je voudrais tellement qu’elle sache, qu’elle se souvienne. Si je devais avoir un super pouvoir ce serait celui-ci. « Cam’… On a jamais eu cette habitude. » Sa voix et ce qu’elle me dit me font l’effet d’une douche froide. Ma respiration se bloque, ce qu’elle ne peut pas manquer, sa main toujours contre mon torse. Merde … MERDE ! Non, évidemment que non, on n’a jamais eu cette habitude pour elle. JAMAIS. Elle ne s’en souvient pas et maintenant je suis comme un con à chercher une excuse bidon. Ma bouche s’ouvre et je brasse du vent. Je dis quoi moi maintenant ? « Ça va mieux ? » J’élude totalement ce qu’elle m’a dit. Je serais capable de m’enfoncer, d’ouvrir la porte vers le mensonge qu’on lui sert tous. A contrecœur, je relâche sa main, me relève et tends la mienne pour l’aider à se relever. « Je voulais pas te mettre dans cet état. Si tu veux rejoindre ce type, vas-y, moi je rentre. » J’en ai déjà marre d’être là et si en plus elle décide de rentrer avec un autre pas question que je sois témoin de ça. Je préfère encore aller me soûler chez moi plutôt que de me détruire ici.
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