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Invité a posté ce message Lun 1 Juil 2019 - 21:27 #

J’en ai ras le cul. De cette maladie, de ces crises qui n’en font qu’à leur guise. De cette amnésie. De Cameron. De ma vie. J’en ai ras le cul de devoir faire attention à mon état, de ne pas pouvoir profiter d’une soirée comme j’en ai envie, de ne pas pouvoir laisser mes émotions m’envahir sans craindre une putain de crise qui me fou à terre. Manque de pot, ça arrive. Une nouvelle fois. Comme une vague dévastatrice, je n’arrive pas à reprendre le contrôle seule, parce que tout se mélange dans une explosion puissante. Et quand cette onde de choc me submerge, le monde arrête de tourner. Le temps ne s’écoule plus. J’entends simplement ces bourdonnements sourds et anxiogènes. Je sens mon corps faiblir, mon cœur s’emballer, mes poumons qui tentent de trouver de l’air en vain. Je ne suis dépendant que de la douleur et de mon impuissance. Putain, à chaque fois la chute est rude. Ce rappel incessant de l’épée de Damoclès au-dessus de ma tête me rabaisse encore plus à terre. Et pourtant, ce soir je fais face à Cameron qui décide de contrôler d’une manière inédite ma crise. J’ai beau voir de la résistance, je finis par y céder voyant que je n’y arriverai pas toute seule. Plus les minutes passent, plus mon corps s’apaise, plus je retrouve mes sens et le contrôle de moi-même. Hélas, plus mon cerveau cogite et me rappelle ces paroles : ‘On va faire comme d’habitude’. Ça n’a aucun sens. Comment peut-on avoir eu l’habitude de ça alors que je ne m’en souviens pas ? Cela remonte à ces trois dernières années, non ? Mais...n’avait-il pas juste coupé les ponts ? Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que tout ça n’est qu’une façade et que là…maintenant, je suis le dindon qui se fait rouler dans la farce ? Je jure que son visage trahit sa surprise lorsqu’il comprend ce qu’il vient de dire. Je sais que pendant deux secondes, il cherche quoi dire. La veine de sa tempe palpite légèrement. Un détail que je connais depuis des années lorsqu’il ne sait plus où se mettre. « Ça va mieux ? » Bien. Maintenant il fait diversion. Qu’est-ce qu’il ne me dit pas hein ? J’encaisse encore le coup de ma crise qui m’a mise complètement hors de mes baskets alors qu’il m’aide à me lever. J’acquiesce doucement à sa question, prête à lui demander ce qu’il signifiait mais il me devance en annonçant: « Je voulais pas te mettre dans cet état. Si tu veux rejoindre ce type, vas-y, moi je rentre » Je fronce les sourcils, incapable de ramener mes esprits. Trop d’informations à la fois pour un cerveau qui a manqué de s’éteindre il y a quelques secondes. Il avance vers la porte vers un pas décidé mais ma voix faible l’empêche de l’ouvrir. « Cameron… ? » Il se tourne, passe son regard par-dessus mon épaule et pendant deux secondes j’ai l’impression d’être bien de retour des années auparavant. Où je ne suis qu’une gamine et lui ce frère protecteur qui aurait tout fait pour me mettre en sécurité. L’après-colère me fou une claque si violente que les larmes apparaissent sans que je n’ai le temps de les contrôler. C’est à chaque fois la même chose après une crise, mon corps lâche le surplus de tension qu’il possède. Si parfois j’arrive à gérer ou à renvoyer ça d’une autre manière, là…ce sont les larmes qui s’affichent dominante. « Ramène-moi » Je chasse mes larmes d’une main, ne sachant plus vraiment où me mettre. De toute manière, ma vie se résume à ce sentiment en ce moment. Je n’appartiens plus à ce monde depuis cet accident. Je ne vis que sur une timeline qui n’existe plus.
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Invité a posté ce message Jeu 4 Juil 2019 - 11:14 #

Je m’en collerais des claques pour réfléchir si peu en sa présence. C’est simplement plus fort que moi. Avec Oliana dans les parages je ne contrôle plus rien, certainement pas mes émotions. Ça me retourne complètement notre situation et je passe mon temps avec l’impression que pas une personne sur cette foutue planète n’est à même de comprendre ce que je ressens. Comment quelqu’un pourrait le faire de toute manière ? Je suis brisé alors qu’elle est encore en vie mais homme de parole que je suis, je me tais. Pourtant ça me brûle les lèvres, particulièrement dans des moments comme celui-ci alors que je n’ai pas supporté de voir un autre la toucher et s’imaginer la mettre dans son lit. Ça me rend fou et il n’est pas étonnant que j’ai tenu à prendre mes distances avec elle. Seulement jamais rien ne se déroule comme prévu, je devrais le savoir ! Nous ne faisons jamais rien comme les autres. La colère passée, c’est l’inquiétude qui a pris le dessus et m’a amené à oublier de réfléchir avant de parler. Elle n’a pas le moindre souvenir de cette habitude que nous avons pris, cette facilité que j’avais à la calmer durant une crise et lire l’incompréhension dans son regard m’a fait paniquer. Que suis-je censé lui répondre sans m’enfoncer ? C’est impossible. Eviter le sujet c’est une diversion parfaite pour ne pas laisser échapper des informations qu’elle n’est pas prête à entendre. « Cameron … ? » Je m’arrête au niveau de la porte et jette un regard dans sa direction par-dessus mon épaule. Rien ne suit, il n’y a que cet échange silencieux entre nous. Un échange qui me fout un coup de plus dans l’estomac et dans le cœur aussi. Pendant ces quelques secondes c’est comme si cette connexion que nous avions avant l’accident se remettait en place, celle dont j’avais l’impression d’avoir besoin pour respirer convenablement. Celle qui me manque tous les jours. « Ramène-moi » Toute ma colère a disparu à l’instant où je l’ai vu tomber à terre mais voir ses larmes menacer le coin de ses yeux c’est pire encore. Revenant vers elle j’ose poser une main sur sa joue et chasser à l’aide de mon pouce la seule et unique qui est parvenue à lui échapper. « D’accord. » Soufflé-je sans parvenir à me détacher immédiatement d’elle. Il suffirait de peu, que je me baisse un petit peu pour effleurer ses lèvres dont je rêve régulièrement. Je n’en fais rien et passe ma main dans le bas de son dos, à un niveau respectable pour la guider à l’extérieur de la pièce où Zack se tient toujours en bonne compagnie. « Je ramène Oliana. Je suis pas d’humeur ce soir. » A comprendre par-là que je ne compte pas revenir ce soir. J’ai besoin de boire un verre en paix chez moi – en espérant qu’aucun colocataire ne viendra me faire chier. Ma main reste dans le dos de la brune y compris lorsque nous passons récupérer nos affaires à la consigne et ce jusqu’à atteindre ma voiture. Dans l’habitacle, je ne peux m’empêcher de soupirer et sans un mot je m’engage dans la rue en direction de cet appartement dans lequel je ne suis pas certain d’avoir la force d’entrer.
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Invité a posté ce message Jeu 11 Juil 2019 - 21:00 #

Je suis dans un tel état que ça me surprends presque. Pourtant, comme à chaque fois, j’espère ne jamais remettre le couvert. Boire jusqu’à en devenir malade. Boire jusqu’à ce que mon corps refuse cette situation. L’alcool a toujours eu cette limite dangereuse, me poussant vers cette falaise, prête à y tomber sans parachute. A chaque fois, je me dis que c’est une mauvaise idée, qu’il faut que je sois plus raisonnable. Hélas, j’ai cette petite voix au fond de moi qui me dicte mes propres règles. Ce démon qui m’insuffle cette once de rébellion, uniquement pour me permettre de vivre normalement ma vie. Mais suis-je autorisée à en avoir une ? Une vie normale, je veux dire. Je ne devrais pas être fier comme un coq à boire autant, à profiter d’une soirée, de cette liberté retrouvée parce que je sais qu’en contrepartie, c’est ma sécurité que je remets en cause. La juste balance ? Il n’y en a pas. Il n’y en a jamais eu. Et je devrais vivre avec ça, jusqu’à la fin de ma vie. Jusqu’à ce que cette épée de Damoclès décide de m’emmener dans l’au-delà. C’est un peu un comble, puisque je devrais pouvoir profiter de mes jours comme si c’était mes derniers, non ? C’est ce que je m’étais promis adolescente : toujours vivre à fond sa vie, tant qu’on est encore vivant. Seulement…maintenant, après avoir frôlé la mort, je ne suis plus certaine que cette philosophie soit vraiment juste. Je veux vivre. Je veux pouvoir vieillir. Découvrir toutes ses choses qui me sont encore inconnues. Ces choses qui me sont inaccessibles, même vivante. Toutes ses réflexions me fatiguent. Je suis en contradiction avec moi-même constamment. Vivre. Ne pas vivre. Avancer. Reculer. Passer à autre chose. S’accrocher au passé. Ça m’agace. Ça me tue à petit feu. J’ai beau avoir des signales de détresses, personne n’ose vraiment les voir. Personne n’ose vraiment les entendre. Personne y compris moi. « D’accord. » La douceur de sa main sur ma joue me fait frissonner. Tout mon corps en alerte depuis qu’il s’est rapproché de nouveau de moi, je me haïs de ressentir autant lorsqu’il est là. Parce que c’est mal. Parce que c’est impossible. Parce que ce ne sera jamais que des espoirs éphémères. Sans dire un mot, fatiguée, je me laisse embarquée par Cameron qui m’emmène vers l’extérieur de la pièce et explique à son ami qu’il me ramène. Je ne relève pas non plus le fait qu’il soit de mauvaise humeur, de toute manière vu comment il m’a engueulé, c’est évident. Non, je reste silencieuse, épuisée, encore en train me remettre de ma crise, alors qu’on tente de se frayer un chemin jusqu’à l’entrée. Là, je récupère mon sac à main, ma veste et commence à sortir lorsque je vois un billet de 50 dollars tomber de la poche d’un type devant. Je le ramasse doucement et l’interpelle. « Je crois que c’est à vous non ? » Il me sourit, me dévisage de la tête au pied avec son sourire charmeur : « Merci ma jolie. Je t’offre un verre pour te rem… » Il n’a pas le temps de continuer sa phrase que la carrure de Cameron s’impose à côté de moi et le fait s’arrêter net. Il hausse les épaules, me remercie une seconde fois et file dehors allumer sa clope. Sa voiture, on la rejoint assez vite et c’est dans un silence oppressant qu’on s’y installe. Je n’ai pas la force de parler. Tout se mélange dans ma tête, mes démons, mes sombres pensées, la manière dont Cameron a réagi, ses propos juste pour me blesser, sa manière de me protéger, de m’aider. Je suis au bord d’un gouffre que je ne souhaite pas affronter, et trop vite épuisée par tout ça, je laisse ma tête retomber sur le siège. En un clin d’œil, je laisse la fatigue m’envahir, m’obligeant à fermer les yeux le reste du trajet. Je ne les rouvre que lorsque la porte de mon côté s’ouvre doucement. Je prends une parfaite inspiration, tentant de me souvenir où je suis. Le visage de Cameron s’affiche à moi, ses mains m’offrant l’appuie qu’il me permettra de sortir de cette voiture. Je l’entends me dire qu’il faut sortir, mais je mets un temps à lui obéir. Lorsque mes pieds frôlent le sol, j’ai l’impression que mes jambes ne me supportent plus. La terre tourne. Mon corps est trop perché pour me soutenir, alors je fais la seule chose que j’ai trop souvent fait : je m’accroche à Cameron comme à une bouée de sauvetage. Ses bras m’enveloppent et me soulève de terre en un rien de temps. Je laisse ma tête se poser sur son épaule, et lorsque je devine l’immeuble qui s’affiche devant moi, je lui avoue sans m’en rendre compte : « Je hais cette appartement… »
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Invité a posté ce message Ven 12 Juil 2019 - 10:21 #

C’est un mélange de soulagement et de regret que je ressens ce soir – en plus de la colère et de la panique. Dès le départ j’ai senti que venir ici était une mauvaise idée, à croire qu’un sixième sens sommeil en moi. La voir ici, ressentir toutes ces émotions, voir ce type lui tourner autour, c’était trop pour moi. Ça l’est encore. Je suis souvent impulsif et je n’aime pas qu’on touche ce qui m’appartient. M’enfoncer dans le crâne qu’elle ne m’appartient plus, que je n’ai plus aucun droit sur elle, ça ne veut pas. Ça ne rentrera jamais. Pas maintenant que nous avons vécu ensemble et que je sais ce que j’ai perdu. Quelque part je l’envie presque de ne pas se souvenir, de ne pas avoir à se réveiller tous les jours avec un vide. Avec son absence. Elle pourrait passer à autre chose si elle le souhaitait, aller de l’avant alors que je resterais coincé dans le passé. Dans notre passé. C’est lassant à la longue. Je ne fais pas non plus d’efforts et je n’en ai pas envie. Je me punis à ma manière. C’est ma façon de gérer ma culpabilité. Je n’ai pas été capable de garder le contrôle de la voiture et sans ça nous n’en serions pas là aujourd’hui. Tout est de ma faute, rien ni personne ne pourra m’ôter ça de la tête. Donc je me punis, je me fais souffrir parce que c’est la seule façon que j’ai d’assumé les conséquences de l’accident et son amnésie. Zack prévenu de notre départ, il ne cherche pas à me garder ici. Il me connait assez pour savoir que c’est une mauvaise idée et que j’ai besoin de prendre l’air. Nos affaires prises, je fouille dans mes poches à la recherche du pourboire à donner à la pauvre fille qui gère les vestiaires et ça suffit pour qu’un nouveau type s’approche d’Ollie. Mon regard – et ma carrure – suffit à lui faire comprendre de dégager, ce qu’il fait sagement. Mais le plus difficile c’est de devoir conduire vers l’appartement qui était aussi le mien. C’était notre cocon, notre chez-nous dans lequel je suis désormais un parfait étranger. Des mois que je n’y suis pas allé, pas depuis que j’ai fait disparaître toutes mes affaires. Et ça m’angoisse. Ça m’angoisse tellement que je ne me rends pas compte qu’Oliana s’est endormie à côté. Je ne le remarque qu’une fois garé en bas de l’immeuble alors que je prends le temps de l’observer comme je le faisais les matins. J’aimerais pouvoir rester comme ça indéfiniment mais j’ai déjà assez joué avec le feu, je ne peux pas prendre le risque qu’elle se réveille et me voit l’observer comme ça. Sorti de la voiture que je contourne, j’ouvre sa porte et l’aide à sortir mais ses jambes ne la tiennent plus. L’intérieur de ma joue mordue pour ravaler les picotements que je sens partout en moi, je la prends dans mes bras et me fais violence pour pas inspirer le parfum de son shampoing. « Je hais cette appartement… » Je hais qu’elle y vive seule, sans moi. Mon regard s’attarde un instant sur l’immeuble. « Pourtant, de ce qu’on m’a dit, tu l’appréciais beaucoup quand tu l’as choisi. » Je l’avais que rarement vu aussi excitée que le jour où on nous avait remis les clés et sans même lui demander le chemin je m’engage vers l’immeuble, tape le code d’entrée et prends l’ascenseur sans la lâcher. J’enchaîne les boulettes sans m’en rendre compte, trop fatigué pour réfléchir, et atteins son appartement toujours sans lui demander d’indications. « Tu me passes tes clés ? » J’ai bien le double mais il est à la colocation, enfoui loin dans mon tiroir à chaussettes pour que je n’ai pas à tomber dessus.
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Invité a posté ce message Lun 15 Juil 2019 - 21:59 #

Cette sensation est doucement agréable, écho de souvenirs passés qui me paraissent maintenant trop lointaine. La proximité avec Cameron a toujours été comme une kryptonite pour moi. Je ne me souviens plus du nombre de fois où j’ai osé m’inviter dans ses bras simplement pour m’endormir. Notamment lorsqu’il y a de l’orage, encore même à l’adolescence. C’était comme un refuge pour moi, le seul endroit où j’avais l’impression que tous les maux de la Terre ne pourraient jamais m’atteindre, que de ses bras puissants, il érigeait un bouclier invisible pour me protéger. C’est stupide, j’en ai conscience. Mais c’est exactement cette sensation que j’aperçois encore ce soir. Ce moment où malgré mes crises, la fatigue et les idées noires, je soupire d’aise d’être dans ses bras. Il a le pouvoir de tout faire disparaître le temps d’un instant. Comment est-ce que j’ai pu le laisser partir ? Comment est-ce que j’ai pu vivre trois ans sans lui ? Ça me semble inimaginable, parce que tout mon être à cet instant précis semble d’accord avec ce fait : Quoi que je fasse, quoi qu’il advienne, je reviendrai toujours là, dans ses bras. Je combats ça depuis des années maintenant – refusant de m’avouer ce que ça signifie, ce que ça pourrait déclencher, mais encore une fois la vérité me frappe de plein fouet. Je capte une seconde son parfum très masculin, alors que la pression de ses mains, l’une dans mon dos et l’autre sur ma jambe me procure des électrocutions incessantes. « Pourtant de ce qu’on m’a dit, tu l’appréciais beaucoup quand tu l’as choisi » Je secoue doucement la tête reposée dans son cou, en le contredisant : « Ce n’est plus le cas. Il est vide de sens. Impersonnel » Parce que je ne reconnais rien dans ses affaires, ni même mes propres vêtements. J’ai toujours cette impression d’être dans la vie d’une autre, et que tout ça ce n’est pas moi. Je n’ai pas choisi cet appartement luxueux à la vue imprenable, je n’ai pas choisi ce grand piano à queue qui trône dans le salon, ni cette décoration classe et moderne. Quelques photos parsèment le mur, mais aucune ne me semble familière. Malgré les mois à y vivre maintenant, cette sensation ne me quitte pas. Il manque quelque chose, des souvenirs, des références. Je laisse Cameron me guider à travers l’immeuble, en rentrant le code et on s’engouffre dans l’ascenseur. Etrange pour quelqu’un qui soit disant n’est jamais venu ici. « Tu me passes tes clés ? » Je sursaute d’être devant la porte, en un claquement de doigt. Pour les lui donner, j’ai besoin de le lâcher légèrement pour atteindre mon sac sur moi, mais mes mains refusent de m’obéir. Elle s’accroche à nuque alors que je capte son regard une seconde. Ou…plusieurs minutes. Je n’ai plus aucune notion de temps lorsque j’étudie son regard qui semble contradictoire encore une fois. Je ne saisis plus ce qu’il ose me dire en silence. Autrefois, je l’aurai sans doute su…mais plus maintenant. Le silence règne lorsque j’ose froncer les sourcils et lui demander : « Comment tu connais le code ? » Non. Ça ne m’a pas échappé. Parce que tout ce que fait Cameron ne m’échappera sans doute jamais.
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Invité a posté ce message Ven 19 Juil 2019 - 21:10 #

Je ne pensais pas remettre les pieds ici un jour. A partir du moment où j’ai accepté de m’éloigner d’elle, de ne jamais lui dire la vérité nous concernant, j’ai également accepté le fait de dire adieu à une partie de ma vie, à ce cocon que nous nous étions créé. Je lui ai dit adieu à elle et une fois tous les souvenirs me concernant retirés de l’appartement – et pas uniquement – j’ai fermé derrière moi en pensant ne jamais plus revenir. Comme quoi je suis très con de penser que je gère quoi que ce soit dans ma vie personnelle. Ça a toujours été une misère et ça le restera mais à des niveaux différents à chaque fois. Là ce n’est pas la même chose parce que ça me fait encore plus mal de savoir qu’elle est là, contre moi, mais qu’aucun souvenir ne lui revient. Pas même une bribe, que dalle. Ce lien entre nous a totalement explosé après l’accident et j’ai perdu espoir que nous le retrouvions un jour. De toute manière ne suis-je pas destiné à enchaîner les misères dès qu’il s’agit de relation amoureuse ? C’est un peu fataliste mais il faut admettre que toutes mes relations ont échoué. Oliana c’est pire encore parce qu’elle est ce fruit défendu auquel j’ai goûté et à présent j’en paye les conséquences. « Ce n’est plus le cas. Il est vide de sens. Impersonnel » Je continu de fixer l’imposant immeuble devant nous sans rien dire. Je devrais probablement comprendre quelque chose dans ce qu’elle me dit, y voir une lueur d’espoir mais non. C’est le néant et je me lance vers son appartement tel un automate sans penser une seule seconde à la nouvelle boulette que je suis en train de faire. Ça ne me frappe pas plus une fois devant la porte alors que je lui demande ses clés. Une chance que je n’aie pas gardé mon trousseau, j’aurais été capable d’ouvrir avec. La tête baissée vers elle, mon regard croisant le sien, je m’y perds durant ce qui me semble être à la fois très long et trop court. Ça me tue de savoir que je me suis fermé à elle, que je ne la laisse plus comprendre mes pensées comme elle savait si bien le faire. Mais c’est ce que je dois faire pour qu’elle ne devine pas la souffrance qui me dévore chaque jour de la laisser s’éloigner de moi. « Comment tu connais le code ? » Je reviens brusquement à la réalité et fronce les sourcils le temps que sa question parvienne jusqu’à mon cerveau et je me fous une nouvelle claque mentale. « Je suis déjà venu. » Et je creuse ma tombe. Je la creuse bien profondément. Si profondément que je ne vais pas pouvoir en sortir. « J’ai une excellente mémoire au cas où ça t’aurait échappé. Il te fallait des vêtements pour ta sortie de l’hôpital, j’étais le seul qui pouvait passer alors je l’ai fait. Les parents m’ont donné le code et je leur ai apporté les vêtements. » Je me hais. Putain que je me hais d’avoir cette aisance à lui mentir de la sorte. J’ai envie de lui dire pourtant. De lui avouer que je connais ce putain de code parce qu’on vivait ensemble dans cet appartement qu’elle ne supporte plus. « Je veux bien te porter jusqu’à ton canapé ou ton lit si ça te chante mais j’ai toujours besoin de tes clés et légère ou pas, tu commences à peser. » Il faut surtout qu’elle ne doute pas de ce que je lui dis, qu’on passe à autre chose et que je puisse me sauver au plus vite d’ici et de ces yeux qui ne cessent de m’analyser./blockquote>
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Invité a posté ce message Ven 19 Juil 2019 - 21:51 #

Ça ne se connecte pas. Avant, du moins y’a pas si longtemps que ça d’après ma mémoire, j’arrivais à deviner ses pensées. Pas entièrement…du moins. Mais je savais lorsqu’il tentait de me dire quelque chose à contrecœur, j’arrivais à savoir s’il me mentait ou s’il disait vrai, ses véritables intentions, parfois ses sentiments. Chose assez étrange parce qu’on a été élevé à la même enseigne et que j’aurais imaginé avoir une relation aussi fusionnelle avec quelqu’un hors famille. Mais maintenant, je me heurte à un véritable mur. C’est du béton armé, incapable de dire s’il est sincère. Ça fait mal de voir que j’ai tant perdu dans cet accident. Non seulement, j’y ai perdu mes souvenirs, mais aussi une partie de moi-même que je ne pourrais jamais récupérer. Je réalise que mes liens et repères actuels ne sont plus les mêmes, et que tout se casse la gueule comme un putain de chapiteau de carte. « Je suis déjà venu. » Je fronce les sourcils, face à cette réponse facile. Forcément qu’il est déjà venu, mais quand ? Quand je pense qu’il m’a dit avoir mis un terme à notre relation novice y’a trois ans, j’ai du mal à comprendre. « J’ai une excellente mémoire où cas où ça t’aurait échappé. Il te fallait des vêtements pour ta sortie de l’hôpital, j’étais le seul qui pouvait passer alors je l’ai fait. Les parents m’ont donné le code et je leur ai apporté les vêtements. » Je tente de l’analyser parce que ça tiens la route. Mais ça ne se connecte toujours pas. J’ai l’impression que les pièces du puzzle ne s’alignent pas. Pourtant, c’est totalement plausible. Et puis, je percute. Il m’a apporté des vêtements…et des sous-vêtements. Et au vue de ce que j’avais à ma sortie, et de ce que mon tiroir est rempli, je n’ose pas imaginer ce qu’il a dû penser. J’ai toujours aimé les choses féminines, surtout les sous-vêtements. Mais vu la collection que j’ai amassée au fil des années, ça de quoi me faire rougir. Surtout quand j’imagine Cameron devant. « Je veux bien te porter jusqu’à ton canapé ou ton lit si ça te chante mais j’ai toujours besoin de tes clés et légère ou pas, tu commences à peser » « Ah oui, pardon. » Tout pour fuir. Tout pour m’enlever cette pensée de gêne qui me tétanise. Je fouille dans mon petit sac et les clés. Il se tourne doucement, alors que je déverrouille la porte et la pousse. Il nous fait rentrer dans la noirceur, et referme la porte d’un pied. Je tends la main pour allumer la lumière de l’immense salon prédominant. Un frisson me parcours à la vue de mon chez-moi, avant que je tape sur l’épaule de Cameron : « Tu peux me faire descendre ? » Il hésite une seconde, mais finit par m’obéir d’une drôle de manière. Une fois sur mes pieds, je chancèle mais c’est surtout parce que j’ai entrepris d’enlever mes  talons hauts. Quoi qu’une fois sur mes pieds fermes, je tangue encore un peu alors que les bras de Cameron m’enveloppent de nouveau. « Je crois que tu vas devoir m’accompagner jusqu’à mon lit. » dis-je en repoussant mes cheveux de mon visage. Je suis éclatée, bien trop épuisée pour vraiment lutter contre la fatigue. Il soupire, d’une façon douce, et avance doucement. Je le guide mais j’ai l’impression que ses pieds le guide tout seul. C’est étrange. Même avec sa bonne mémoire, il ne devrait pas être aussi à l’aise. Qu’est-ce que j’ai loupé ? Oh…ça tourne. Trop d’informations. Trop d’alcool. Je soupire d’aise, lorsqu’il me pose sur mon lit et que je m’y effondre sans me déshabiller. Je sens les mains de Cameron me remettre droite, tenter de me mettre sous la couette, alors que je susurre, presque endormie : « T’es toujours là quand j’en ai besoin… » La plus longue ligne directrice de ma vie. J’ai beau ne pas me souvenir de ses trois dernières années, je sais qu’il est là depuis plus longtemps.
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Invité a posté ce message Lun 22 Juil 2019 - 20:56 #

Ramer est mon activité du soir. Un enchaînement de boulettes et je dois me trouver des excuses à la con pour expliquer ceci ou cela. Je n’ai jamais été doué pour lui mentir. Au reste du monde ça n’a jamais été un souci. A vrai dire dans mon métier il faut ça pour protéger ma vie privée, éviter que les journalistes ou des personnes malintentionnées ne viennent foutre la merde. On sourit et on offre des mensonges pour être tranquille et parfois il arrive que ça déborde dans la vie de tous les jours. Simple mécanisme de défense qu’on applique sans arrêt et inconsciemment. Cependant, je n’ai jamais réellement réussi à mentir à Oliana. Nous avons ce lien particulier depuis que nous nous connaissons, depuis tout gamin. Elle lit en moi comme dans un livre ouvert et inversement. Même lorsque j’essayais de lui cacher des choses, elle finissait pour le comprendre et me pousser à lui parler. Maintenant je dois faire tout mon possible pour qu’elle ne soit pas capable de ça et passer des mois sans la côtoyer m’a aidé. Du moins je le pensais jusqu’à ce soir. Plus le temps passe et plus mes barrières s’effondrent. Je me hais de lui mentir de la sorte et je sais qu’elle sent que quelque chose ne colle pas. Elle n’arrive probablement pas à mettre le doigt dessus, seulement à travers son regard je vois qu’elle tente de comprendre ce qui lui échappe. Moi, je dois me mordre la langue pour ne pas gaffer une énième fois. « Ah oui, pardon. » J’ai comme l’impression qu’elle rougit sans savoir si je me fais des films ou la raison pour laquelle ses joues ont besoin de se parer de ce joli rose. Est-ce qu’elle se sent idiote de s’être demandée comment je peux savoir le code de son bâtiment ou est-ce autre chose ? Je ne saurais dire, une preuve supplémentaire que la connexion s’est rompue entre nous. « Tu peux me faire descendre ? » J’arrête de regarder autour de moi, de me faire plus de mal que je ne m’en fais déjà et je l’aide à retrouver la terre ferme. Sauf qu’elle a du mal à ne pas tanguer et par instinct, je m’avance de nouveau vers pour la rattraper, la maintenir debout. « Je crois que tu vas devoir m’accompagner jusqu’à mon lit. », « Aucun souci. » Pourtant, mon cœur tambourine. L’idée de l’accompagner jusqu’à sa chambre – nôtre chambre – ça me met dans un état pas possible que je cache du mieux que je peux en la guidant vers la pièce presque les yeux fermés. Elle n’a pas tant changé que ça. Plus impersonnelle que lorsque je vivais avec elle mais je suppose qu’il n’y a rien de plus normal. Oliana ne s’est pas réappropriée les lieux depuis son retour et quelque part j’éprouve une dose d’espoir tout en l’aidant à s’allonger. « T’es toujours là quand j’en ai besoin… » Aussitôt je me fige, pose mon regard sur son visage déjà endormi et soupire doucement. Je prends le risque, je passe ma main sur sa joue et éloigne une mèche qui cachait son visage. « Bonne nuit, Ollie. » Je l’observe quelques secondes de plus et sors de la chambre en fermant la porte discrètement derrière moi. Mes pieds me guident automatiquement vers le canapé du salon sur lequel je m’assoie. Une main passée sur mon visage, j’expire tout l’air contenu dans mes poumons d’un coup. Ça devient trop difficile, trop insupportable, de lui mentir sans arrêt. L’éviter, ne pas risquer de la croiser, ça rendait la chose plus simple mais j’aurais dû me douter que ça n’allait pas continuer parce que, quoi qu’on fasse, nous sommes irrémédiablement attirés l’un par l’autre. Mes paupières lourdes, je laisse ma tête tomber en arrière, contre le dossier du canapé et m’endors sans même m’en rendre compte.
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Invité a posté ce message Mar 23 Juil 2019 - 20:53 #

Je sombre trop rapidement dans un sommeil légèrement agité. Toutes les nuits, je me bats avec mes démons et mes sombres cauchemars. Cet instant précis juste après l’accident où une voix se mêlant à certaines familières me supplient de ne pas sombrer dans ce tourbillon incessant. Mais je n’y arrive pas : je tombe sans cesse dans cette noirceur, qui finit par avoir raison de moi. Toutes les nuits, ce sont des cris, des larmes, des angoisses qui remontent à la surface alors que je n’ai rien sur quoi m’accrocher. Pas même la familiarité de cet appartement. Ça me bouffe. Ça me détruit. Mais ma fierté m’empêche d’en parler à mes proches, parce que je sais qu’ils m’étoufferont à me savoir mal et désespérée. A vrai dire, je ne sais pas ce qu’ils pourraient faire pour m’aider alors que mes pensées dérivent parfois sur cette même question : Que fais-je là ? Pas dans ce lit, dans cet appartement. Non, que fais-je là, encore sur terre ? A quoi bon recommencer à zéro lorsqu’on ne sait pas qui on est ? A quoi bon vivre lorsqu’on sait avoir tout perdu ? Parce que je sais – c’est étrange – que ma vie n’est pas juste. Qu’il manque quelque chose. Un putain de trou de 3 ans. Mais plus encore. C’est comme si mon corps se souvenait encore du bonheur que j’avais éprouvé pendant ces dernières années et qu’aussitôt arraché, il est en manque. Constamment. Il me réclame ce je ne sais quoi. Et je suis comme une pauvre addict en manque de sa drogue, incapable d’en prendre. Cela dit, ce soir, c’est différent. L’alcool et ma crise m’ont assommée en épuisant mon corps plus qu’il ne le devrait. Je ne sombre pas totalement dans mes cauchemars, je me repose tant bien que mal, malgré ma gueule de bois qui me réveille plusieurs fois avec cette fichue sensation d’être sur un bateau. J’ai soif, horriblement soif, après un long moment à lutter, je finis par céder et me lever. Je grogne, en sentant ma robe encore sur moi. Par réflexe, je l’enlève, enlève mon soutien-gorge et prends le petit débardeur qui traîne sur le petit banc au pied du lit. J’ouvre la porte de la chambre et me dirige pied nu, les yeux à moitié endormis vers la cuisine, grande ouverte sur le salon. J’allume la lumière et commence à me servir un verre d’eau. Je bois un premier verre d’une traite, avant de m’en servir un autre pour retourner vers la chambre mais lorsque j’avance décidé à éteindre la lumière, une silhouette se redresse du canapé et me fait sursauter. Je pousse un cri de stupeur et lâche mon verre qui vient s’exploser en un million d’éclat à mes pieds. « Cameron ? » Je cligne des yeux pour tenter de me réveiller définitivement mais lorsqu’il me répond, je sais que je n’hallucine pas. « Qu’est-…qu’est-ce que tu fais ici ? » Je passe une main dans mes cheveux pour me dégager le visage et tente de faire un pas, mais ne sais pas trop comment sortir de ce champs de bataille qui va m’ouvrir les pieds, je le sais.
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Invité a posté ce message Ven 26 Juil 2019 - 10:52 #

La colère, le trop-plein d’émotion, sont assez pour m’empêcher de me relever du canapé. Il m’attire, me tient captif, tandis que Morphée m’attire de plus en plus dans ses bras. Mes paupières deviennent si lourdes que je n’ai ni le courage, ni la force de les garder ouvertes. Je m’endors tout d’abord en position assise pour finalement me laisser glisser entièrement sur le canapé, les jambes ramenées contre moi. Et j’ai chaud aussi. Tellement le chaud que dans mon sommeil je retire mon haut et continue de dormir uniquement vêtu de mon jean. Mon sommeil est agité, comme souvent ces derniers mois. Des flashs de l’accident de voiture, le sang un peu partout, Oliana qui ne respire plus et mes bras endoloris à force de lui faire un massage cardiaque le temps que les secours arrivent. Mais ce n’est jamais juste. Ce n’est jamais l’endroit où nous nous trouvions. Souvent, je la sors de ma voiture de course, sur le circuit alors que j’entends hurler tout autour de moi que c’est de ma faute, que si elle est dans cet état c’est parce que je n’ai pas su veiller sur elle et que je suis un poison. Je m’agite, grogne légèrement et prononce de mots inintelligibles pour tenter de me défendre mais, surtout, pour lui ordonner de rester en vie. Puis des bruits extérieurs à mon rêve m’en tirent doucement. A travers mes paupières, j’aperçois de la lumière. Ça me fait froncer les sourcils et revenir à la réalité. Les muscles endoloris d’avoir dormi sur une toute petite surface – bien que confortable – je me redresse à peine quelques secondes avant qu’un cri ne résonne et ne me réveille une bonne fois pour toute. « Cameron ? Qu’est-…qu’est-ce que tu fais ici ? » J’ouvre la bouche, sur le point de m’expliquer, mais mes yeux acclimatés à l’obscurité devinent sa tenue. Ma bouche reste ouverte alors que je la fixe, mon bas ventre s’agitant et mon cœur se déchirant. Toujours aussi belle. Non pas que j’en ai douté mais … dieu que je la désire encore avec force tout en sachant que je n’ai plus le droit à ce fruit défendu. Je me colle une bonne claque mentale pour revenir sur terre et racle ma gorge. « Je me suis endormi. » C’est tout ce que je lui dis même si, pour être honnête, je pense qu’une part de moi voulait rester là pour s’assurer qu’elle allait bien. « Je … laisse-moi t’aider à nettoyer. » Je m’empresse de me lever du canapé pour partir en direction de la cuisine. Une fois dans la pièce, je m’arrête d’un coup. Je suppose que la pelle et la balayette sont rangées au même endroit qu’avant mais est-ce que ça ne risquerait pas d’amener trop de questions si je lui montre connaître vraiment tout cet appartement ? Une main passée dans ma nuque, je me retourne vers l’entrée de la cuisine. « Je ne sais juste pas où tu ranges ce qu’il faut. » Je mens à la perfection alors que j’essaye par la même occasion de calmer mon corps un peu trop réveillé par la présence presque nue de mon ex fiancée.
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