(sven) waffles are just pancakes with abs.

La fameuse cabane ! Cela fait bien longtemps qu’elle n’y avait pas pensé et pourtant, quel souvenir ! Elle était certes jeune mais elle se souvient de la galère que ça a été pour son frère d’en venir à bout. Evidemment, elle n’avait pas manqué l’occasion de se moquer de lui et ça malgré son jeune âge tandis que leurs parents étaient plus exaspérés qu’autre chose. Rien de bien étonnant, ils n’ont jamais été très drôles. Si j’m’en souviens ?! J’ai été la seule assez courageuse pour monter là-dedans ! Les parents flippaient. Je suis sûre qu’on a frôlé la mort plus d’une fois dans ta cabane. Les images défilent dans son esprit, le bon vieux temps et un sourire amusé étire ses lèvres. A l’époque elle était encore trop jeune pour réaliser la famille de tarés dans laquelle elle avait atterri. Mine de rien, elle remercie Gus pour sa présence. C’est avec lui qu’elle a ses meilleurs souvenirs du Danemark.
Ouais, j’avoue qu’elles sont canons. Ah merci ! qu’elle s’exclame en voyant son frère revenir à la raison. Ils n’ont vraiment pas à se plaindre, ils ont grandi entourés de belles créatures. C’est peut-être même les danoises qui ont fait que Lou n’a jamais su choisir entre hommes et femmes. Pourquoi choisir d’ailleurs ? Choisir, c’est renoncer. Ce n’était pas un abruti celui qui a sorti ça un beau jour. La cousine Doutzen, Lou en avait oublié son existence mais face à la remarque de son frère, elle est bien obligée d’acquiescer. La nature l’a particulièrement bien gâté. J’ai toujours su que t’avais un truc bizarre pour elle. Bon sang, c’est la famille Sven. Pas touche ! Encore une fois elle se moque de lui, elle s’est très bien que son frère ne la toucherait pas et dieu merci, elle ne veut pas que son futur neveu soit demeuré. La consanguinité, ça fait des ravages. Donc, je suis deuxième et toi minimum troisième. Minimum. Elle soupire d’exaspération tout en secouant de la tête. Tu veux que j’te dise ? C’est la jalousie qui parle et c’est moche. Très moche. Moi qui te croyais honnête comme gars. Evidemment, elle en rajoute, toujours et encore.
J’en sais rien moi. T’aurais pu lui faire croire qu’il était doué, comme ça monsieur n’est pas vexé et il se casse tout content de lui, sans qu’il revienne à la charge dans l’espoir d’améliorer sa performance. La bouche peine, Lou secoue la tête de droite à gauche. Non, non, mentir ça ne sert à rien. J’agis pour le bien collectif tu vois, je pense à la prochaine. Faut qu’il s’améliore. C’est horrible ce qu’elle dit mais elle s’en moque. Avec son frère, pas de langue de bois ! Elle finit par rire légèrement, comme si elle se soucie des autres. C’est avec elle qu’elle aurait aimé qu’il soit à la hauteur, égoïste qu’elle est. Sans laisser le temps à Sven de comprendre quoi que ce soit, Lou prend une photo d’eux et celle-ci peu flatteuse – surtout pour le jeune homme – atterrit sur les réseaux. Elle sourit à la répartie de son frère. Parler danois lui manque parfois, elle doit bien l’avouer et dans la plupart des cas quand ils en viennent à parler leur langue natale, c’est de son initiative. Elle adore faire ça quand ils sont entourés de monde. C’est clairement malpoli mais c’est si amusant aussi. C’est drôle comme la plupart des gens s’imaginent le pire lorsqu’ils ne comprennent pas les mots prononcés et Lou en joue.
Elle n’en a que faire des protestations de son frère. Elle n’allait quand même pas siffler son soda pour passer son hoquet, ça lui aurait défoncé le nez, encore pire qu’un rail de coke. Comme diraient les parents, c’est le bon Dieu qui t’a puni. Ah, ah, ah ! qu’elle s’exclame faussement alors que le hoquet ne semble pas vouloir passer. Alors elle se pince le nez, bouchant sa respiration et après de longues secondes, elle lâche et réalise avec satisfaction que le hoquet a disparu. Ah ça va mieux, merci de ton aide Sven ! Elle lui donne une tape dans le dos. Bien évidemment, c’est ironique. Il n’a pas bougé le petit doigt pour l’aider. La famille, ce n’est plus que c’était. Hop, un autre sushi !

Tu n’as pas envie de donner encore plus raison à Lou. Certes, la cabane n’était pas des plus sûres, mais or de question l’avouer. Et puis, après tout, tout ce qui compte c’était que vous vous amusiez. Et surtout qu’on vous foutait la paix. Un véritable havre où personne ne venait vous y déloger. Et si tu devais refaire une cabane, elle serait dans le même état. Imparfaite, car personne ne viendrait à te l’envier, et une fois de plus on te laisserait tranquille à l’intérieur. Voilà la clé d’un jardin secret. Et vous venez à parler de la beauté qui es transmis dans vos gènes et en particulier dans de votre cousine. Sublime femme, mais l’idée que Sven peut avoir de toi te dégoûte légèrement. Jamais tu n’aurais pu penser à autre chose. Elle sublime, t’es pas aveugle, mais t’es pas non plus en train de la désirer. Loin de là. Tu n’y as même jamais songé. Car même si tu penses constamment au cul, tu n’es pas là à vouloir sauter sur toutes les nanas qui se présentent à toi. Un peu de respect. Faut pas faire n’importe quoi avec n’importe qui. C’est comme coucher avec sa meilleure-amie, c’est impensable. Leah, c’est comme un frère pour toi. Ouais, un frère. Et elle te le rend parfaitement, tout autant que Lou. Quoi que, dix crans en dessous de ta sœur. « Mais pas du tout ! Je dis seulement que je ne suis pas aveugle. » Tout comme tu n’es pas aveugle sur votre situation physique. C’est incomparable. Et en même temps, s’est stupide de vous comparer. D’un vous n’avez pas les mêmes attributs sexuels, et de deux, vous n’avez pas les mêmes attributs sexuels. C’est comme comparer un gâteau chocolat avec une super pizza. Ce n’est pas comparable. « Tu m’as regardé ? J’ai l’air d’éprouver la moindre jalousie ? » Regard sérieux, tu ne comptes pas lâcher l’affaire. Et ça dans l’unique but de l’embêter jusqu’au bout. Et de manière contradictoire, vous venez à parler librement. Librement de sujets que la plupart des frères et sœurs préfèrent ignorer. Sauf qu’entre Sven, il n’y aucun sujet tabou. Au contraire, ceux que l’on désire taire sont ceux que vous préférez. Alors parler de sexe, c’est comme évoquer une séance de yoga, de fitness. « Pour le bien du collectif. » Rigoles-tu. « Faudrait que je la ressorte lors d’un rendez-vous celle-là. » Généralement, les gens aiment se sentir utile, cette phrase très accrocheuse devrait plaire à de nombreux patients. Dans son élan, la dernière de la famille vient à se cogner violemment le pied. Tu la regardes, sans rien faire, sourire narquois au visage tandis qu’elle se pince le nez pour oublier cette douleur qui semble faire un mal de chien. « Derien ma grosse. » Après tout, elle est médecin ou presque, elle sait ce qu’il faut faire. Tu ne vas pas la materner non plus.