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Invité a posté ce message Mer 21 Aoû 2019 - 1:52 #

We are angels with only one wing
and we can only fly by embracing one another

8 Septembre ft. @Sarina Hirschel

[+18] We are angels with only one wing, and we can only fly by embracing one another  Ab7d0615 [+18] We are angels with only one wing, and we can only fly by embracing one another  Jaypar16 [+18] We are angels with only one wing, and we can only fly by embracing one another  Articl16

La porte de l'appartement des combles claqua, laissant un bruit ferme avertir du départ de son occupant. La clé fut tournée dans la serrure par des phalanges encrées de lettres avant que les Nike ne s'enfuient par les marches du dernier étage. Habitué à les descendre, ce fut presque en cavalant que le trentenaire perdit des paliers, tout juste interpellé avant qu'il n'ait rejoint le rez-de-chaussée. _ Ça serait possible de faire moins de bruit, eut-elle sorti, la voisine du premier, après avoir passé le visage à l'extérieur de son logement. Les dimanches se seraient voulus paisibles dans ce quartier de Williamsburg, mais là où les familles les plus modestes côtoyaient les célibataires vaccinés des relations amoureuses, il était compliqué de satisfaire tout un chacun. Les querelles de voisinage n'étaient pas étonnantes, à force on s'y faisait. L'Asiatique, arrêté dans son élan, était l'un de ceux bruyants de la rue, de ceux qui vivaient et le jour, et la nuit presque sans interruption. En plus d'être allergique à l'amour, son rapport avec le sommeil n'était plus ce qu'il avait été. Si adolescent cela ne l'avait jamais dérangé d'ouvrir les paupières après le déjeuner, il lui suffisait à présent de quatre heures de repos pour vaincre la journée et les responsabilités qui allaient de paire, au grand dam des autres locataires.

_ Désolé, esquissa-t-il, son faciès tourné vers la brune décolorée de près de quarante ans, chui pressé, j'ai rendez-vous, trouva-t-il l'excuse valable. Sa vis-à-vis roula des yeux, s'obligeant à taire le "encore" qui tenta de lui échapper. La réputation du Thaïlandais n'était plus à refaire. Les habitants des appartements du-dessous, et peut-être même ceux d'à côté, connaissaient l'attrait du jeune homme pour la fête et les filles. Combien de fois avaient-ils été réveillés par les entrées tardives du Moyen-oriental ? Combien l'avaient-ils croisé, le bras autour des épaules d'une fille, à chaque fois différente, monter jusqu'au loft, tout là-haut ? Il ne leur en fallait pas davantage pour poser le diagnostic quant à la liberté d'action du garçon, ni sur ses addictions. Le fait d'être entouré d'amis qui paraissaient, au premier abord, vicelards n'aidait en rien non plus. Il avait pourtant de la chance, Chaï, d'être doté d'un minois plutôt sympathique, et loin d'être désagréable à regarder. Son sourire immense posé constamment sur son visage était probablement la raison qui empêchait les voisins de lui vouloir des emmerdes. Il était poli, aussi, alors ils oubliaient vite, lui pardonnaient presque instantanément. La quarantenaire recula pour rejoindre ses mouflets, laissant le pressé sauter deux à deux les dernières marches.

Il ne se dirigea pas directement vers la sortie, et emprunta un petit couloir. Les doigts vinrent se perdre dans ses cheveux pour les ramener en arrière alors qu'il se hâtait vers son principal moyen de locomotion : son BMX gris anthracite. Ce deux-roues faisait partie de son quotidien. En plus de compléter l'exercice journalier que lui apportait déjà son emploi, il lui permettait de faire quelques économies d'abonnement aux transports en commun de la ville. Ses mains entourèrent chaque côté du guidon pour l'évacuer de l'obscurité du fond du corridor. Habillé d'un T-shirt noir moulant et d'un pantalon denim patchwork serré d'une ceinture, l'Asiatique affronta finalement le soleil de l'après-midi après avoir désarmé l'ouverture et poussé le bois de la roue avant. Son collier en argent, ainsi que son bijou de narine et ses boucles de lobes, attirèrent les rayons, jouant de la lumière naturelle, et il leva les yeux sur le ciel, découvert de nuages. Il avait eu de la chance, quelques jours plus tôt, la pluie s'était posée sur New-York et il avait été moins une pour que ça continue jusqu'alors. Ses billes noires délaissèrent le bleu pour trouver la montre perdue au milieu de ses tatouages de son bras gauche. S'il se mettait en route maintenant, il arriverait peut-être, pour la première fois de sa vie, en avance à un rendez-vous; encore fallait-il que la circulation soit facilité. 

* * * * * * * * * * * * *

Raté. Deux minutes trop tard, il arriva en bas de la rue dans laquelle il avait situé le point de rencontre. Les pieds mouvant à pleine allure pour faire tourner les pédales, l'élan n'ayant été cassé que par la densité de la population sur les trottoirs, il ne pouvait que côtoyer le rebord, côté route, les yeux bridés en alerte. Il cherchait de ses obsidiennes le visage de cette fille aux cheveux bruns clairs et aux yeux verts qu'il avait accostée par messages il y avait de ça un mois. Un pari, certes stupide, mais qui lui avait valu plus que quelques dollars : une magnifique rencontre. Elle avait pointé son audace, quand il avait apprécié sa curiosité. Le virtuel aidait énormément les échanges, avait probablement allégé la méfiance et laissé le feeling joué. Ils étaient différents, pourtant. Chaï était un joueur, un mec qui n'aimait ni les codes, ni les règles, et se foutait bien des mœurs, privilégiant certaines lignes de la bienséance à d'autres. Elle, elle était passionnée, la nana accrochée à sa famille, à sa patrie, qui rêvait de toucher les étoiles, d'être enlacée par les anges, et elle croyait, dur comme fer, à l'amour éternel. Deux opposés qui n'avaient pas tardé à trouver quelques points de discordes au détour de conversations. Cela aurait pu tout briser, mais l'envie et l'impatience de conjuguer avec la réalité avaient été trop ancrées pour jeter, si aisément, l'éponge.

Il ralentit le rythme pour avoir une meilleure vision, leva le fessier et tendit les bras, joua de son équilibre et scruta toutes les personnes arrêtées non loin de l'adresse envoyée. Ses dents avaient pincée sa lèvre inférieure quand son cœur valsait un peu plus fort dans son thorax; et si elle en avait décidé autrement ? Non, la voilà. Le radar bloqua les pierres du trentenaire sur ce visage familier, pourtant contourné uniquement de manière fictive jusqu'à aujourd'hui. Il ne put s'empêcher de lui adresser un sourire, grand et large, heureux et vrai. Il stoppa immédiatement son avancée, mais les passants ne cessaient de descendre et monter en troupeau la grande allée principale. Il donna des coups d'yeux à gauche, à droite, en face parfois pour s'assurer qu'elle n'avait pris la fuite, mais aucun moment n'était opportun à la traverse. Alors, dans l'empressement, il abandonna son BMX, laissa ce dernier glisser sur la route et s'écraser sur un morceau des pavés piétonniers. Nombreuses fussent les personnes qui se retournèrent vers le brouhaha aigu du fer sur la pierre, mais Chaï s'en moqua, ne s'en occupa pas, ne s'en préoccupa même pas. Son objectif, depuis près d'un mois, était là. Elle était là, et il ne comptait pas la laisser lui filer entre les doigts.

Le Thaïlandais ne quitta pas l’Israélienne des billes lors de son périple, contourna des corps, en bouscula peut-être certains. Il atterrit bien vite à la hauteur de la jeune femme et ne put s'empêcher de passer un bras au-dessus de son épaule pour la serrer contre lui. L'avant-bras vide de tatouage contre la nuque de la brune, l'autre trouva sa place dans le creux de son dos pour l'enlacer davantage. Le nez contre sa propre épiderme, le menton chatouillant le cou de la Méditerranéenne, sa bouche ne cessa sa blanche esquisse. Il la balança légèrement d'un côté puis de l'autre, formant ainsi tous deux un pendule faible au milieu des passants qui scrutèrent l'embrassade. _ Chui content d'te voir, murmura-t-il de sa voix claire, pas trop grave, c'tait long, ajouta-t-il, incapable de la lâcher, maintenant qu'ils y étaient. Ça lui avait paru une éternité, une attente insoutenable qui, à présent loin derrière, avait presque effacées les divergences qu'ils avaient rencontrées plus tôt. Il s'était jeté sur elle malgré son âge, comme un parfait adolescent incapable de contrôler ses émotions. Il s'autorisa même à relever la tête pour porter ses lèvres avides de chair, d'ordinaire légèrement sèches, mais fraîchement humidifiées de sa langue, sur sa tempe droite; pour marquer le coup.
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Invité a posté ce message Jeu 22 Aoû 2019 - 22:18 #

@Chaï Home

Nous y sommes. Le jour J. Celui que j'attends avec impatience depuis quasiment un mois, jour pour jour. Celui pour lequel j'ai refusé d'aller répéter, prétextant un mal de ventre difficilement supportable. Celui qui pourrait changer ma vie à jamais. Celui où je vais enfin découvrir le corps, le visage, la silhouette, l'élégance, la perfection de mon bel inconnu. Qui ne l'est plus vraiment d'ailleurs. Nous avons du échanger au moins une centaine de messages, et, du plus lointain que je me souvienne, pas une journée s'est passée sans que l'un écrive à l'autre. Même un truc anodin. Ce qui était un pari pour Chaï était devenu quelque chose qui nous échappait à tout les deux, et qu'on ne pouvait contrôler. Difficile à expliquer, comment être aussi soumise, aussi impliquée dans une relation basée sur un simple échange de sms ? Oui, la technologie permet de nos jours de faire sauter quelques barrières, l'éloignement réel masquant le rapprochement virtuel. Je lui ai raconté tellement de choses, et, malgré certains différends, j'ai l'impression qu'il me comprend. Mais plus important encore, il a beau être un chick magnet, j'ai l'impression qu'il me respecte. Et c'est peut-être ce qui fait que j'attends cette instant avec impatience. Je n'en demeure pas moins terrifiée à l'idée de lever cette barrière du virtuel. Dès lors que nos regards se croiseront, je serai complètement vulnérable, et à cause de ça, je n'ai aucune idée de comment je pourrais réagir. Devenir rouge écarlate, me mettre à pleurer, sourire comme une idiote, l'aimer comme une folle.

Il était à peine seize heures quand j'ai commencé à me préparer. C'était ma deadline. A compter de cet instant précis, le rendez-vous commençait. Toute la préparation en fait partie. Le choix du maquillage, de la tenue, du moyen de transport... Tout avait son importance. TOUT. Même la couleur de la culotte que je porterai. Enfin, si j'en porte une. L'idée m'a traversé l'esprit de ne pas en mettre, mais ce que moi je vois comme un petit clin d'oeil provocateur, lui aurait pu le voir comme un appel à la relation intime, ce pour quoi j'avais bien peur de ne pas être prête ce soir. Mauvaise période. Bonne nouvelle ou mauvaise nouvelle, je ne le saurais jamais. Mais cela peut faire partie de ces détails qui changent le déroulement d'un rendez-vous, voire d'une relation. Dans la salle de bains, nue devant mon miroir, je sens que mes mains tremblent. De peur ou d'excitation, je ne sais pas. Mon coeur bat vite, très vite. Combattre le trac n'a jamais été mon point fort. Il est arrivé très souvent que je sois tétanisée juste avant de monter sur scène. Et là, c'est la scène de ma vie sentimentale sur laquelle je dois me produire. Quelque chose que je n'ai jamais maitrisé. Quelque chose qui fait qu'aujourd'hui, j'ai beaucoup de mal à trouver un homme. Nombreuses sont les personnes qui ont tenté de m'aider, avec des conseils parfois très peu avisés. Un coup d'un soir, pas de problème, je peux en trouver facilement. Mais trouver l'homme de ma vie, c'est beaucoup plus compliqué. Et Chaï a eu beau me mettre en garde sur qui il était et sa peur de l'engagement, je reste persuadée qu'il peut être celui que je cherche. Car nous sommes tellement opposés que cela nous rend tellement complémentaires.

Sous la douche un peu froide, pour me rafraichir les idées, je visualise le film que je me fais de notre rencontre. J'ai aucune idée de ce qu'il fera, si il la jouera tranquille, un peu distant, ou si il fera comme il doit faire avec la majorité de ses conquêtes, c'est à dire être direct. Etre lui-même. Etre cette sorte de bourreau des coeurs, qui en a rien à faire de prendre un rateau, car il sait que ce qui n'a pas fonctionné avec la première fonctionnera avec la deuxième. Comment je peux croire un seul instant que je serai différente des autres ? Il y a de fortes chances que je sois une ligne de plus à son palmarès. Et puis, c'est flatteur pour lui, se taper une danseuse qui commence à être populaire, ça flatterait son égo. Soudain je me rends compte que mes pensées négatives sont en train de me miner. Je ne me laisse que rarement submerger par ce genre de pensées, mais là, je suis tellement impliquée émotionnellement dans cette relation que je ne peux pas m'empêcher d'imaginer le pire. Et si il venait pas ? Si une fois sur place, je ne vois personne ? Malgré l'eau qui ruisselle sur ma peau, je sens une petite larme couler. Il ne m'a pas encore abandonné que j'en souffre déjà. Comme si ce rendez-vous allait nous conduire dans une impasse. Ce n'est absolument pas ce que je veux. Mais que veut-il lui ? Il a été plutôt insistant ces derniers jours sur le fait de vouloir me voir, qu'il avait hâte. Cela signifirait-il qu'à ses yeux, j'ai un peu d'importance ?

En sortant de la douche, mes vêtements sont prêts. Pour ne rien changer à mes habitudes, j'enfile mes sous-vêtements, je me lance dans une opération maquillage, puis je mets ma tenue. Une petite robe noire, un peu volante, qui me tombe juste au dessus du genou. Le haut est en forme de bustier, et une ceinture de couleur blanche me sied la taille. J'opte pour mon collier préféré, celui avec une chaine argenté ornée d'un pendentif représentant le symbole de mon pays, l'étoile de David. Et je m'en fiche que les gens trouvent ça cliché, mais quand on aime son pays, on veut l'avoir près de soi. Et ce collier en est le parfait symbole. Pour ne pas me donner un air trop sérieux, et parce qu'ils sont quasiment toujours attachés, je lâche mes cheveux, prenant le temps de les lisser. Ce n'est pas la coupe que je préfère, mais c'est ce qui va le mieux à ma tenue. Puis je mets deux boucles d'oreilles blanches en forme de perles. Enfin, je suis prête. En fixant mon reflet dans le miroir, pour une rare fois dans ma vie, je me trouve plutôt jolie. Les hommes me l'ont souvent dit, mais quand on sait que la seule chose qui les intéresse est de me mettre dans leur lit, le compliment perd toute sa valeur. J'éteins la musique, et après avoir vérifié que tout était fermé, je peux enfin me rendre sur le lieu du rendez-vous.

Pour ne pas galérer et aussi pour ne pas me faire embêter par des passants, je pris un taxi. En lui donnant l'adresse, il acquiessa d'un signe de tête. C'est au bout de quelques minutes, qui paraissaient être une éternité, que j'arrivai à destination. J'étais en avance de quasiment dix minutes, et même si Chaï ne m'a jamais vraiment dit s'il était du genre ponctuel, je ne me fais pas d'illusions, je suis la première à arriver. Le quartier ou nous avons rendez-vous est plutôt tranquille, assez dense niveau foule et circulation. De quoi passer complètement anonyme. Je vois tellement de visages défiler qu'il m'est très difficile d'apercevoir le sien. Les minutes sont des heures. Je regarde mon téléphone toutes les vingt secondes pour vérifier l'heure qu'il est, et si mon prétendant me donne des nouvelles. Il est vingt heures pile, toujours personne. Les idées noires veulent me pousser au fond des ténèbres, me forçant à faire marche arrière et rentrer à la maison. Déjà épuisé mentalement, je craque. Je scrute la rue une dernière fois. Personne. Et alors que mes talons se tournent pour rebrousser chemin, j'entends un bruit sourd, comme un lourd objet s'écrasant sur un mur. En essayant d'en savoir plus, je vis un visage. Le sien. Il était enfin là, il arrivait vers moi. Cela avait attiré l'attention des gens autour de nous, mais je n'y prêtais même pas attention tellement je le fixais droit dans les yeux. A tel point que lorsqu'il arriva enfin à ma hauteur et que je pus le contempler en chair et en os, les mots restèrent bien cachés, au fond de ma gorge, ne voulant pas trahir une parole qui serait totalement incontrôlée. Il me serra dans les bras, puis un baiser sur la tempe plus tard, j'eus le droit à un "ce fut long". Et pour moi, c'était comment à ton avis ? Ses bras autour de moi me faisaient ressentir un sentiment de soulagement intense. Il est enfin là, et tant pis si je ne suis pour lui qu'une aventure d'un soir. Il ne m'a pas laissé tomber. Il est venu, et il est heureux d'être à cet endroit. Je plonge ma tête sur son épaule, voulant profiter à fond de chaque seconde. Voilà l'épilogue de cette relation épistolaire. Nous en sommes pas encore au classique "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants", mais ce sentiment de joie qui m'habitait n'avait pas pointé le bout de son nez depuis un long moment. J'étais tellement sur un nuage que je sentis ma voix s'enrouer, et des larmes de joie couler. Il doit me prendre pour une folle, c'est sûr. Laisse moi encore cinq petites secondes honey. Juste cinq petites et minuscules secondes. Puis ma tête se releva, et j'en profitai pour essuyer l'humidité de mes yeux.

- Excuse-moi. Pour moi aussi ça a été long. Très long. J'ai eu peur que tu ne viennes pas, que tu m'abandonnes.

Par réflexe, ma main aggripa la sienne. Puis ma deuxième main couvra les deux déjà enlacées. Il pouvait m'emmener là ou il voulait. Vu l'état d'euphorie incontrôlable dans lequel je suis, je serai prête à le suivre au bout du monde.
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Invité a posté ce message Sam 24 Aoû 2019 - 1:25 #

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8 Septembre ft. @Sarina Hirschel

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Ses lèvres restèrent un instant accrochées à la peau de Sarina là, juste là à la naissance de ses cheveux. Il en profita pour humer le parfum qui en émanait, complètement enivrant, gonflant sa cage thoracique contre les seins de celle qu'il avait accueillie dans ses bras. Il ne se doutait absolument pas de ce qui était entrain de se passer contre son épaule, de ces yeux qui dégoulinaient de larmes quand son faciès resplendissait d'un large sourire impossible à effacer, ou presque. Non, il ne s'en doutait pas, pas avant de lâcher prise, de rendre la liberté à la brune, de reculer sa tête de la sienne. A peu près cinq centimètres de hauteur séparaient ce pseudo-couple d'un soir, Chaï se rendit alors rapidement compte de la présence de ces perles sur les joues de l’Israélienne. Il ne comprit pas, fronça alors les sourcils, entrouvrit les lèvres et tenta de laisser sortir quelques mots, sans succès. Ses yeux noirs fixèrent les lueurs ancrées juste au-dessus de la paupière inférieure de sa vis-à-vis quand elle se tint en excuses, puis s'expliqua. Elle exprima sa crainte qu'il décide de ne pas se pointer, qu'il ait probablement trouvé une meilleure chatte à fouetter, qu'il l'abandonne. Ce mot représentait tellement aux yeux de l'Asiatique qu'ils resta muet un court instant; elle l'avait rendu muet.

_ Wow, finit-il par pâmer, manquant d'arguments, il détourna même les billes au cas où les mots se seraient cachés derrière ce large pot de fleurs qu'il prit en grippe, à vrai dire, c'est la première fois qu'on m'fait c'coup-là, partagea-t-il, un coin de ses lippes légèrement relevé avant qu'un rictus n'en prenne possession, il pouffa, reportant son attention sur Sarina, j't'avoue que j'sais pas trop comment j'dois l'prendre, ni comment j'dois réagir, sortit-il, rieur et décontenancé à la fois. Il pinça ses lèvres doucement tout en naviguant tendrement dans les pupilles de sa chère et tendre de la soirée. Quoi de plus que sa présence à ses côtés pour prouver l'attention toute particulière qu'il avait promise de lui offrir ce soir ? En y réfléchissant, elle avait tous les droits de penser qu'il aurait pu se comporter en véritable branquignol. Après tout, il avait décidé de jouer franc-jeu, de ne pas mentir sur le genre de mecs qu'il était, sur ses petites affaires qu'il lui plaisait d'assouvir assez souvent, qu'elles soient de sexe ou d'argent; Chaï n'avait rien du Prince charmant, il lui avait bien fait comprendre. Il baissa ses obsidiennes ténébreuses sur leurs mains enlacées, et serra un peu plus ses phalanges dessinées autour de ses doigts.

_ Je..., commença-t-il à baragouiner, le regard toujours rivé sur leur lien, avant qu'un sourire malicieux, cachant l'idée qui venait de lui apparaître, ne se pose sur son visage, je crois savoir c'dont t'as b'soin. Ses amandes fortement bridées se portèrent sur la jeune femme, et il regagna rapidement confiance. Après tout, ce qu'elle eut pu penser ne s'était pas avéré être vrai : il était là. _ J'vais bien m'occuper d'toi, promit-il en enfonçant l'index de sa main libre dans son ventre à plusieurs reprises pour tester et ses réflexes, et sa réaction aux attouchements légers qui font, souvent, tressaillir les demoiselles; les chatouillis étaient souvent la meilleure façon de détendre l'atmosphère. _ J'vais ramasser mon BMX, bouge pas, lui demanda-t-il alors qu'il lâcha sa main, commença à reculer de pas sûrs et adroits. Il ne lui offrit pas son dos, resta face à elle, l'air fripon, et il ne la quitta des yeux que pour s'assurer qu'il ne fonçait pas dans des New-yorkais pressés, -toujours trop pressés. Il atteignit le rebord du trottoir, là où son deux-roues avait été délaissé. Il se baissa pour le remettre sur ses cercles et le fit rouler jusqu'à rejoindre la poupée, -bien plus jolie que Barbie, il serait en tort de ne pas le remarquer.

_ On va d'scendre un peu la rue, la prévint-il en tendant les doigts de sa main gauche, les offrant, l'objectif étant de les enlacer aux siens, c'pour m'assurer qu'c'est pas toi qui vas m'abandonner en ch'min, daigna-t-il finement se moquer, insistant pour qu'elle accepte le rapprochement en faisant aller ses phalanges comme si elles tapotaient l'air. L'autre main scotchée en plein milieu du guidon, les muscles de son bras furent pris d'assaut pour maintenir le vélo en équilibre à ses côtés. Alors qu'ils marchaient tranquillement, empruntant le sens inverse de la majorité des piétons, passant sans encombre pour l'un des couples de la grande pomme, les exclamations sourdes fusaient dans la tête de Chaï. Clairement, ce qui était entrain de se dérouler était dingue. Il avait beau en connaitre des situations loufoques, c'était la première fois qu'il trouvait l'une des nanas, contactées par hasard par téléphone, aussi canon. Des rendez-vous avec des inconnues, il en avait connus des tonnes, pourtant. Il garda tout de même son sang-froid, parce que des splendides, il en avait allongées à la pelle aussi, dans des entrevues on ne pouvait plus différentes.

_ Alors, c'passé comme une lettre à la poste le coup du mal d'bide, fut-il naturellement le premier à engager la conversation, tout aussi avenant que prévenant. Chaï plaisait beaucoup pour ses dialogues faciles et l'immensité de sujets banals qu'il pouvait couvrir. Il n'était pas de ceux qui allaient faire polémique pour un différend, il restait ouvert à discussion, ouvert aux opinions, et était souvent le premier à s'excuser quand divergences il y avait. Ça, c'était parce qu'il savait qu'il était un peu rentre-dedans, son principal défaut après la drague sans gêne. _ J'me sens un peu spécial, finit-il par être fier, quand bien réfléchi il se rendit compte de ce qu'il avait provoqué, une danseuse pro' qui ment à sa compagnie rien qu'pour m'rencontrer, marqua-t-il avant de tiquer de la langue contre son palais, c'pas rien quand même, mordit-il sa lèvre inférieure. Faussement hautain, il redressa même les épaules pour agrandir sa silhouette d'un mètre soixante-dix. _ J'espère qu'tu l'vis bien, la taquina-t-il, s'arrêtant là pour qu'elle ne ressente aucune culpabilité, la fit même se rapprocher de lui en lâchant sa main pour passer son bras autour de son cou. Ainsi, il espérait qu'elle ne puisse stagner sur cette idée.

_ C'là, fit-il après quelques centaines de mètres descendus. S'arrêtant devant une boutique de malbouffes espagnoles, il se hâta à lever son membre du corps de la jeune femme et de lui tendre son bien. _ T'peux m'le garder, lui demanda-t-il comme faveur, j'en n'ai pas pour longtemps, la rassura-t-il, accompagnant ceci par un sourire, grand et blanc. Il posa son BMX contre le mur, près de Sarina, et s'éclipsa à grandes enjambées derrière la porte vitrée du fast-food sur le ton d'une clochette attachée à la chambranle. Habitué, il se fit servir par le vieux babouin de la famille hispanique, laid mais sympathique, si bien qu'on se prenait très vite d'affection pour lui et son accent marqué. _ Double cette fois, précisa Chaï avant qu'il ne le serve de mémoire. Ne disait-on pas qu'on n'apprenait pas à un vieux singe à faire des grimaces ? Le petit clin d'oeil qu'il adressa à l'Asiatique prouva que l'expression disait vraie; quel pervers, ce papy ! Le Thaïlandais paya sa commande et sortit, -le cornet de churros dans une main, un sac en papier marron et épais contenant la bière et le soda dans l'autre. _ Como he prometido, se prit-il d'amusement à parler espagnol, mettant un point d'honneur à prendre un accent chantant, trop pour être vrai, aquí los churros, présenta-t-il les longues pâtes huileuses et sucrées.

Il valait mieux pour lui qu'ils ne s'arrêtent pas sur le comment il avait appris cette langue, au risque de faire foirer le rendez-vous; coucher avec des touristes pouvaient avoir plusieurs bénéfices. _ Tiens, l'obligea-t-il à prendre le cornet d'une de ses mains, faut absolument immortaliser ta première fois, sortit-il en même temps son téléphone, un selfie, juste pour toi et moi, trouva-t-il judicieux de lui faire comprendre qu'il ne comptait pas publier la photographie, histoire de ne pas lui causer de tort. Il esquissa, comme à chaque fois, incapable d'une moue neutre. Il déverrouilla l'appareil de son doigt, puis de son code personnel à plusieurs chiffres, -vite, pour qu'elle ne puisse le mémoriser-, et le porta dans les airs; juste un selfie, il espérait le tout premier d'une longue série, d'elle et lui.
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Invité a posté ce message Lun 26 Aoû 2019 - 15:18 #

@Chaï Home

La réaction de mon prince charmant d'un soir ne laissait guère de place au doute. Lui, si volatile, si insaisissable, venait de se faire effleurer le coeur par une flèche tirée de mes larmes, de mes émotions, de mes sentiments les plus forts. Se mettre à pleurer de la sorte était probablement un peu excessif étant donné les circonstances, mais comment faire pour gérer ce trop plein d'émotions qui bouillonne en moi depuis des semaines ? Ces derniers jours, j'en ai mal dormi. La seule chose qui m'intéressait en ouvrant les yeux était de les refermer aussitôt et de passer à la journée suivante. Jusqu'à arriver à ce moment, celui de l'explosion, de l'exultation, du lâcher prise. Il m'était impossible de contrôler quoi que ce soit, et pour cause. Quasiment un mois à discuter, à échanger, à se confier, et tout ça sans que le réel prenne le pas sur le virtuel. Alors qu'au fond de moi, je n'avais qu'une hâte, le voir. Et ça aurait pu être le cas il y a quelques jours, quand, encore un peu ennivrée, je lui ai proposé de venir chez moi avant de faire subitement marche arrière. Pas comme ça Chaï, pas aujourd'hui. Je veux être parfaite pour toi. Je veux que tu passes chaque fraction de seconde à me regarder et à te dire que finalement, je suis une femme qui peut valoir le coup que l'on s'intéresse à elle un peu plus d'une soirée. Que dès demain, peu importe ce qui va se passer maintenant, tu penses encore à moi, que tu ressentes encore le besoin de m'écrire, que ton coeur, pour une rare fois dans ta vie, te fasse ressentir un soupçon, une once d'amour sincère à mon égard. Car moi, à cet instant, c'est la seule chose que je ressens. De l'amour à l'état pur.

J'aime la façon qu'il a de me préserver, de me traiter comme une princesse, et non comme une distraction. Pourquoi prendre autant de précautions pour juste aller chercher ton vélo ? Je ne vais pas me remettre à pleurer, en tout cas, pas pour l'instant. Sois libre d'y aller, je ne vais pas te lâcher des yeux. Et sache qu'à chaque fois que tu poses ton doigt ou la paume de ta main sur mon ventre, sur ma hanche ou dans le bas de mon dos, c'est l'intégralité de mon corps qui se met à frissoner. D'ailleurs, tu as du le remarquer, car à chacun de tes gestes, je fis de petits sursauts. Une fois de retour avec son moyen de transport bien plus encombrant qu'un ticket de bus, il joigna sa main à la mienne pour descendre la rue. Sa remarque me fit rire, car son double sens était parfait. La rue était encore pleine de monde, et clairement, cela ennuyait les gens qu'un ménage à trois (avec le vélo, bien évidemment) prenne autant de place sur le trottoir. Je ne parlais quasiement pas, peut-être un peu trop intimidée pour l'instant. Par contre, je ne pouvais m'empêcher de le fixer, lui et son air si jovial, si libre. Marcher main dans la main avec lui me donnait le sentiment d'être la reine du monde. Au dessus des lois, au dessus des règles, au dessus de tout. Je voyais bien ses efforts pour me faire vivre la soirée la plus parfaite de ma vie, à commencer par me faire la conversation. D'ordinaire, je suis une vraie pipelette, mais là, il m'était difficile d'aligner plus de deux phrases de suite. Désolée, mais pour l'instant, ce n'est pas discuter dont j'ai envie. Mais juste profiter de l'instant présent. On s'en fiche de demain, tout ce qui compte, c'est ce qu'on est en train de vivre maintenant, sous les yeux de l'oncle Sam.

- Je ne pense pas qu'elle y ait cru. Mais bon, au moins, j'ai pu venir, c'est le principal.

Effectivement, lorsque je l'ai appelé, j'ai tout de suite compris à la voix de ma coach qu'elle ne croyait pas du tout à mon histoire de mal de ventre. Faut dire que la veille, je cabriolais dans tout les sens, je donnais toute mon énergie afin de m'efforcer à penser à autre chose que mon rendez-vous du lendemain. Et malgré le fait que je suis arrivée il y a peu dans cette compagnie, mon attitude est exemplaire. C'est probablement la raison qui l'a poussée à valider mon absence. Mais il y a fort à parier que j'aurais prochainement des comptes à rendre. Cependant, n'a-t-on pas dit que l'on se fichait du lendemain ? Chaque chose en son temps. L'humour de Chaï était le même que par sms. Drôle, percutant, parfois insolent. Et sa tentative de me faire culpabiliser fonctionna à merveille. Et ce, même si cet homme en valait la peine.

- Non, je le vis pas si bien que ça, de toute ma vie, si j'ai raté une dizaine de séances, c'est bien le maximum... La danse a vraiment une place très importante dans ma vie. Mais j'aurais le temps de te raconter tout ça.

Je lui fis un sourire. Finalement et comme souvent, c'est encore et toujours la danse qui me déride. Même si pour le coup, ce n'était pas vraiment pour une raison positive. Nous arrivions enfin à la fin de la rue, toujours les mains enlacées. Je fus surprise quand Chaï me demanda de garder son vélo pour pénétrer dans un petit bouiboui ou je pouvais entendre des rythmes latinos en sortir. En levant les yeux vers l'enseigne, c'était une sorte de snack qui proposait tout un tas de choses. Sur le moment, je ne comprenais pas trop ce qu'on faisait là. Malgré ses dires, l'attente fut un peu longue, c'est pourquoi je m'assieds sur le vélo, histoire de patienter un peu plus longtemps dans une position un peu plus confortable. On y est pas mal dessus. Je pouvais presque comprendre pourquoi Chaï adorait se déplacer avec ce truc. En regardant derrière moi, je vis deux barres métalliques sortir de la roue arrière, comme une sorte de cale pieds. J'espère qu'il ne compte pas me faire faire le tour de la ville avec lui aux commandes et moi debout derrière. Si je chute et que je me blesse, je vais me faire tuer. Et voilà, encore une fois je pense au lendemain. Promis, j'essaye de faire abstraction de ce qui pourrait arriver. Puis il sortit, avec un cornet de trucs bizarre et un sac en papier. Je ne compris pas ses paroles, et pour cause, Monsieur savait parler espagnol. Si il me cherche, je vais lui répondre en hébreu, ça va pas mettre deux heures. A moins que...

- Ces trucs là sont des churros ? T'as vraiment pensé à tout on dirait... T'es... Non, rien, c'est pas grave.

La suite allait être beaucoup trop flatteuse, et ça, je n'étais pas prête. Pas encore. Mais l'attention me toucha énormément. Cela signifiait qu'il n'y avait pas que la couleur de mon pyjama qui l'intéressait. Tout ce que j'avais pu lui dire, il l'avait stocké dans un coin de sa tête. Grâce à lui, j'allais découvrir la joie de manger des churros dégoulinants d'huile dans les rues de New York. Un truc en moins à faire sur ma checklist. Puis, je le sentis se rapprocher de moi, tout en dégainant son téléphone. Il voulait immortaliser ce moment, et moi, j'étais entièrement d'accord. Son visage se colla au mien durant quelques secondes, des secondes bien trop courtes, le temps de la photo. Puis, ne voulant pas me sentir lésée, je sortis à mon tour mon téléphone pour nous prendre en photo. Même pose, même temps de joue contre joue, à la différence que je vais en faire une deuxième, et cette fois, ce sont mes lèvres qui, le plus spontanément possible, viennent se poser sur sa joue. Il fit une petite grimace, et pour cause, les lèvres étaient encore un peu grasses à cause du casse dalle consommé quelques secondes auparavant.

- Oh, excuse moi ! Attends, ne bouge pas.

Je pris l'une des serviettes en papier pour lui essuyer la joue, c'était la moindre des choses. Puis, observant les alentours, je m'éloignai de lui afin de jeter l'objet usagé à la poubelle. En revenant vers Chaï, je le vis installé sur son vélo, avec un large sourire, me faisant signe de monter à l'arrière. Alors c'est ça le plan prévu, il va vraiment me faire monter sur ce truc ? Restant figée sur place et mettant les mains sur mes hanches, je lui fis non avec la tête, mais la brillance de son sourire envoutant ne me laissant pas d'autre choix de craquer, et de venir le rejoindre. Prenant appui sur le premier cale-pied, j'enjambai la roue afin de pouvoir m'installer correctement. Je ne savais pas trop comment me tenir, alors j'enroulais mes bras autour du cou de mon prince.

- Alors, quelle est la prochaine étape capitaine ?
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Invité a posté ce message Mer 28 Aoû 2019 - 23:31 #

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8 Septembre ft. @Sarina Hirschel

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Un clic. Le sourire en coin, immortalisé sur l'appareil mobile de la danseuse, est malicieux en tout point. Un clac. L'oeil gauche fermé, le flash n'y était pour rien, les traits étaient totalement froncés. La photographie n'était pourtant pas gâchée, exprimera même le souvenir de cette soirée où, pour la première fois, elle avait posé ses lèvres sur son épiderme caramel. Sarina s'activa, trouva rapidement la serviette en papier qu'elle utilisa pour caresser la joue de Chaï. Les gestes étaient précis, mais l'Asiatique ne comprit pas. Volontaire de bien faire, elle appliqua l'huile de friture un peu plus jusqu'à ce qu'elle ne soit totalement absorbée par l'essuie, -et peut-être un peu par sa peau, aussi. Ses phalanges encrées vinrent alors toucher la partie de son faciès concernée, et il mit le doigt sur la raison qui l'avait poussée à s'empresser ainsi. _ Oh, c'tait pas vraiment pour ça, expliqua-t-il, la voix rieuse, amusé qu'elle ait pu croire qu'il aurait été capable de se concentrer sur ce détail quand sa bouche s'était portée sur lui, j'te pensais moins av'nante, c'tout, fit-il, un souffle sortant de ses narines, les pulpes effaçant ce qui avait déjà été retiré par simple réflexe. Chaï avait grimacé, oui, mais parce que la demoiselle l'avait surpris. Il n'eut aucune difficulté à tenir le regard de la jeune femme de ses obsidiennes, se balada un instant à l'intérieur du champ printanier, jusqu'à ce qu'elle ne se déplace pour y jeter la serviette à la poubelle.

Il profita de ce moment pour s'approcher du mur contre lequel il avait posé son BMX, s'installa dessus et, la posture décontractée, les avant-bras sur le guidon, les mains ballantes au-dessus de la roue avant, ses billes s'intéressèrent à ce dos qu'elles n'avaient pas encore eu l'occasion de rencontrer. Elles passèrent sur la peau dénudée des omoplates de l'Israélienne, touchées par les bretelles fines de sa robe noire d'été, devinèrent ce que cachait sa chevelure lissée, la musculature féminine doucement sculptée par ses années sportives, suivirent sa colonne vertébrale jusqu'aux lombaires, les fesses rebondies de la Méditerranéenne eurent le don de dessiner un sourire plus large, moins concentré, plus rêveur. Il ne lâcha pas cette partie de son corps, travaillée malgré elle; elle se retourna. Pris sur le fait, il releva ses yeux et donna un peu de hauteur à ses sourcils, avant que sa tête ne l'invite à s'approcher de lui, du deux-roues. _ T'vas quand même pas m'suivre à pieds, tenta-t-il de la faire changer d'avis, allez, monte, c'est sans danger, se remit-il droit, assis sur la selle basse, fais-moi confiance, ajouta-t-il, l'esquisse immense. Avait-elle réellement le choix ? Il était tellement sûr de lui, et renvoyait tant de bonnes ondes, qu'il était presque impossible, -impensable-, de lui dire non. Le pire de tout, c'était qu'il en avait conscience, et en jouait donc inlassablement, sans s'en sentir coupable.

Il stabilisa le BMX anthracite afin qu'elle puisse passer de chaque côté, appuyée sur les cale-pieds, resta immobile. Les membres supérieurs de Sarina vinrent se joindre devant son buste. _ Avant d'penser au programme, j'vais t'expliquer un truc, vint-il tenir le guidon, renfermant ses poings autour du caoutchouc, c'est un genre de vélo, mais j'vais pas pouvoir faire l'trajet sur la selle, regarda-t-il les doigts de la jeune femme s'emmêler avant de tourner la tête vers la brune, penché un peu de côté, c'pas vraiment agréable en fait, ajouta-t-il, ni pour lui, ni pour elle, avant d'expliciter. Une fois la première roue sur la route, il devra gagner de la hauteur, oublier l'assise et faire aller les pédales. Debout et légèrement penché vers l'avant, la prise actuelle de l'Israélienne ne sera plus possible. _ Faudra qu'tu glisses tes mains jusqu'à mon ventre, lâcha-t-il la solution au problème. Bien que cela soit rarement acheté par des adultes, destiné aux adolescents, ce deux-roues avait tout de même le petit plus que les vélos n'avaient pas : mieux qu'une moto, sur laquelle il était possible de s'accrocher aux poignées arrières, il obligeait à briser les barrières physiques, sans que l'homme ne passe pour un porc. _ T'peux t'agripper à mon T-shirt, l'élargir ou tirer ma peau, j't'en tiendrai pas rigueur, la prévint-il avant de faire aller ses semelles sur le trottoir pour les emmener tous deux jusqu'au bord du trottoir, coupant la route aux passants.

Elle n'avait pas à se sentir gênée. Et puis, quand bien même elle aurait essayé de trouver une autre solution, les cinq petites secondes entre deux bagnoles suffirent à faire avancer Chaï sur la voie, -rapidement, afin de ne pas créer d'accident. Le laps de temps trop court coupa l'herbe sous le pied de Sarina. Devancée, elle n'eut d'autres choix que de laisser ses mains descendre à vivre allure des épaules aux flancs de son chauffeur privé, puis des flancs à ses abdominaux contractés. Il rejoignit le sens inverse, dépassant une ligne blanche continue sans remord et n'arrêta pas de faire aller ses jambes pour échapper aux feux rouges de la grande allée. Si la soirée était chaude, le bombardement du Thaïlandais leur laissa profiter d'un air frais; pollué, mais frais. La vitesse, couplée au passage de véhicules les doublant à quelques kilomètres heure au-dessus de la moyenne, leur donnait la sensation de voler. Les mouvements assurés et fluides du trentenaire, habitué à son seul moyen de locomotion personnel, ne pouvaient que faire oublier la peur qu'elle avait ressenti, à monter sur l'engin. Il faisait des erreurs au code de la route, mais ça avait ce goût si trépidant du risque, du danger, qui pulsait l'adrénaline dans leurs veines. L'humour, l'aventure, que fallait-il d'autre pour compléter son charme ? En sa compagnie, n'importe qui, en ayant gros sur la patate, pouvait se sentir vivre, se voir libre.

L'un contre l'autre, leur union, par les frottements, était inévitable. Le jeans effleurait l'aine de l'Israélienne à chaque fois que l'une de ses jambes descendait la pédale vers l'asphalte, et, sans probablement le vouloir, les paumes de cette dernière frôlaient en de douces caresses le ventre du tatoué, ce qui laissait une sensation agréable sur laquelle, heureusement, il ne pouvait se concentrer bien longtemps, -ce qui l'entourait important bien plus sur l'instant; à remercier les New-yorkais de sortie, ce dimanche. Le trajet dura moins de dix minutes. Il tourna dans une ruelle, plus bas, avant d'emprunter des endroits utilisés principalement par les piétons. Bientôt, ils se retrouvèrent dans un petit couloir peu éclairé, et Chaï ralentit, mètre après mètre, jusqu'à stopper le BMX et poser pied à terre. _ Vas-y, t'peux descendre, lui indiqua-t-il en lui tendant la main pour l'y aider, crispant son bras tout entier pour la soutenir. Une fois qu'elle eut regagné le sol, il s'extirpa de son mini-vélo. _ Alors ? C'tait effrayant, fut-il curieux de recevoir ses impressions. Parce que, mis à part s'il n'avait pas compris sa réaction, il semblait qu'elle n'avait jamais grimpé sur ce genre de véhicule, et donc avait vécu, en l'espace de quelques dizaines de minutes, sa deuxième première fois avec lui. Il lui sourit, avança avec son bicycle et le sachet, renfermant les boissons et le restant du cornet de churros qu'il avait coincé entre le guidon et ses doigts, jusqu'à un lampadaire vétuste où il l'accrocha.

Une fois l'anti-vol enclenché, il se releva et, une main sur les provisions, l'autre sur les lombaires de Sarina, il l'invita à s'approcher d'un immeuble de plusieurs étages. _ J't'en prie, leva-t-il le menton sur les premières marches, coupées au carré, d'un escalier qui se terminait par une plate-forme par laquelle il fallait en emprunter un autre, sur neuf étages. _ J'ai pas pu te dérouler l'tapis rouge, fit-il en pointant légèrement le paillasson ,qu'il avait posé sur le sol lors du repérage des lieux, mais j'espère qu'c'est l'intention qui compte, rit-il, se rappelant qu'elle était d'un naturel très romantique, comme nana. Romantique, et emplie de jalousie pour lui avoir précisé ne pas vouloir l'entendre parler d'autres femmes avec qui il aurait pu vivre les mêmes instants qu'avec elle. Heureusement, cette idée lui était nouvelle. _ Passe en première, tourna-t-il son visage vers la brune, plongeant ses billes ténébreuses dans le clair des siennes, attaché au contact, j'te préviendrai s'il faut qu't'évites d'utiliser des marches, la rassura-t-il, aux petits soins comme il l'était toujours avec les nanas qui en avaient besoin pour se sentir en confiance, -rentre-dedans seulement lorsque ça plaisait à sa partenaire; véritable caméléon. -_ Et j'te promets qu'c'est pas pour regarder sous ta robe, ajouta-t-il, un brin pervers. Prévoyant, surtout, au cas où elle viendrait à glisser sur le fer de la surface qu'ils avaient à gravir, prêt à la rattraper.

Tout en haut du bâtiment désaffecté, totalement laissé à l'abandon, la vue imprenable des gratte-ciels illuminés de la grosse pomme, et du pont reliant Brooklyn à Manhattan, les attendait.
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Invité a posté ce message Jeu 29 Aoû 2019 - 11:32 #

@Chaï Home

La prochaine étape était de monter sur ce vélo, assemblé d'une drôle de façon. C'était la première fois que j'en voyais un, mais, de mémoire, il me semble en avoir déjà aperçu dans les skateparks. Il était étrange de voir Chaï utiliser ce truc pour se déplacer, même s'il est vrai que la solidité de l'engin et sa facilité à le faire se mouvoir étaient deux atouts non négligeables. Cela dit, devoir monter dessus, et de fait, lui prouver ma confiance, était un tantinet difficile. Non pas que je n'avais pas confiance en lui, mais cet homme si libre, si au dessus des lois, parviendrait-il à me faire passer un doux et paisible trajet ? Rien n'était moins sûr. Ne prêtant pas attention au fait qu'il reluque mes fesses, probablement car je m'en doutais et qu'au fond de moi, ça me plaisait de sentir que la vue lui convenait, j'étais assez bien installée derrière lui. Chose surprenante. Mais encore plus surprenant, sa requête concernant la position prise sur le vélo. Comment ça, il doit faire le trajet debout ? C'est quoi l'intérêt d'avoir une selle dessus alors ? Il justifia cela par un manque de confort, et, en guise de solution, me proposa d'enlacer sa taille, en collant mes mains à son ventre. J'étais hésitante, mais il eu la "délicatesse" de commencer la course sans réellement me prévenir. Et, effectivement, c'est le plus naturellement du monde, merci l'instinct de survie, que mes mains glissèrent très vite jusqu'à son ventre. Je l'agrippais si fort que par moments, j'avais l'impression de lui bloquer la respiration. En tout cas, il ne m'avait pas menti au sujet de sa musculature. A travers son t-shirt, je sentais les petites bosses que formaient ses abdominaux, très développés.

Sa conduite était à la fois rassurante, mais aussi tellement dangereuse. Nous roulions vite, très vite, sans casques, sans protections, et la moindre chute pourrait être dramatique. Faire un premier rendez-vous à l'hôpital ne m'enchantait pas. Et pourtant, cette sensation de vitesse était tellement grisante. La peur leva mes inhibitions, et des cris retentirent plusieurs fois, de peur, de surprise, puis de joie. Sur les derniers instants du trajet, je n'étais plus une petite fille apeurée, j'étais une femme, profitant de cette expérience à fond, et priant pour que la route dure encore quelques minutes. Je sentis des légères larmes embuer mes yeux, probablement à cause du vent. Cela ne pouvait être autre chose. A moins que ça ne soit des larmes de joie, car pour le moment, Chaï respectait scrupuleusement ce que l'on s'était dit. Me faire passer un moment inoubliable.

- Wow, c'était vraiment cool ! T'es un vrai danger public avec ton vélo, mais j'ai adoré !

Et je n'étais pas au bout de mes surprises. C'est au fond d'une ruelle qu'était notre destination, et face à nous, un monstre de béton de plusieurs étages. En bon gentleman, il me fit monter en premier les escaliers, devant lesquels était disposé un petit paillasson, à défaut de tapis rouge, selon ses dires. La plaisanterie m'amusa. Et, soudain, je compris. Cet homme avec qui j'échange des sms depuis des semaines et des semaines est exactement le même dans la vraie vie. Toujours aussi fou, toujours aussi insouciant, toujours aussi libre. Ce mot n'arrêtait pas de tourner en boucle dans ma tête. Il me donnait l'impression d'être presque en marge de la société, remplie d'obligations et de contraites. Mais il n'en avait que faire. Il faisait ce qu'il voulait, ne réfléchissant que trop peu aux conséquences. Et si c'était ça, la vraie recette du bonheur ? C'était contraire à tout ce que l'on avait pu m'apprendre. Mais force est de constater qu'entre lui et moi, celui qui semble le plus épanoui, c'est Chaï. Je montais les escaliers avec un peu de difficulté. La semaine avait été intense, et bien que mon corps est habitué aux efforts physiques, monter quasiment dix étages en talons faisaient brûler mes mollets et mes quadriceps. Je sentis aussi une petite contracture tendre mon muscle fessier, et, oubliant un instant que mon prince était juste derrière moi, je passais ma main sur ladite fesse afin de l'apaiser, la tonifier dans cette ascension quasiment terminée. Une fois le périple terminée, nous étions au sommet de l'immeuble, avec une vue incroyable, digne des plus beaux films de comédie romantique.

- Oh Chaï... C'est... magnifique...

J'en avais le souffle coupé. Il m'importait peu d'être la première ou la dernière à venir à cet endroit. Le panorama transpirait le romantisme. Le bruit sourd de la rue, de ses voitures et des passants était tellement léger que l'on ne l'entendait quasiment pas. Autour de nous, rien. Le batiment est assez haut pour ne pas avoir à souffrir de vis-à-vis. Et, pour un endroit désaffecté, il était particulièrement propre. J'esquissai alors un sourire, imaginant très bien mon cavalier de ce soir venir ici quelques jours, voire quelques heures avant notre rendez-vous, et tout nettoyer afin de le rendre impeccable. Et comme mon imagination va souvent très loin, je l'imaginais torse nu, vêtu d'un short et d'un petit tablier de ménage, avec des gants en caoutchouc pour ramasser les détritus qui pouvaient trainer ici et là. Je ne sais pas si il se donne tout ce mal pour chacune de ses conquêtes, mais en tout cas, il avait mis la barre très haute ce soir. Sentant ce petit air frais sur ma peau, je fermai les yeux, ouvrit les bras et fis quelques pas en respirait à pleins poumons, afin de prendre la pleine mesure du lieu ou l'on se situait. Ma joie était si grande qu'elle me donnait envie de danser. Et mon corps écouta mon envie. Je partis pour quatre phrases musicales de ma dernière chorégraphie, les plus aériennes, les plus légères. J'étais à présent éloignée de quelques mètres de Chaï, lequel avait semblé apprécié ce minuscule spectacle privé.

- Tu t'es vraiment donné beaucoup de mal pour moi. Et ça me touche beaucoup. J'crois que t'es au courant que je suis une grande romantique.

Entre le trajet en vélo à sensations fortes, puis cet endroit, à la beauté incroyable, je me sentais de plus en plus à l'aise. Le joli papillon que j'étais était enfin sorti de sa carapace, pour montrer plus de joie, plus de gaieté, plus de spontanéité. J'étais en passe d'être enfin la vraie "moi", débarrassée du poids de l'attende de ce rendez-vous, et j'étais enfin prête à savourer chaque seconde qui allait s'écouler. Il n'y a pas à dire, il sait s'y prendre avec les femmes. D'un pas déterminé, je me rapprochais de lui. Après tout, c'est lui qui a le reste du repas en sa possession. Une fois près de lui, je décidai de lui déposer un baiser sur la joue. C'était complètement assumé, j'en avais envie, et à partir de cet instant, je ne voulais plus rien calculer.

- Merci, tout est parfait.
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Invité a posté ce message Dim 1 Sep 2019 - 0:39 #

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8 Septembre ft. @Sarina Hirschel

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L'habitude. Monter et descendre les escaliers avait fait partie de son quotidien depuis près d'un mois. Les immeubles désaffectés comme celui-ci, l'Asiatique avait pour habitude de les parcourir de haut en bas, de fond en combles. Son métier d'ouvrier polyvalent en était la cause, et son entreprise, spécialisée dans la rénovation de bâtiments, l'avait entraîné. Alors, les dix étages à pieds ne lui avaient fait peur. Le repos de la veille l'avait un peu aidé à détendre ses muscles, et la soirée entre bonhommes, posés dans le canapé de son salon, avait décontracté chaque parcelle, d'accoutumée sollicitée en soirée, de ses membres. Il était frais, ce soir, et comptait bien profiter de son énergie pour surprendre Sarina en tout point; et il n'eut pas à attendre longtemps pour recevoir une exclamation de la part de la jeune femme. Dès qu'elle eut mis un pied sur la large plateforme, et tourné la tête en direction du paysage, elle complimenta l'endroit. Non pas pour la beauté du lieu, mais pour ce qu'il avait à offrir à leurs yeux. _ C'un bâtiment dont on va s'occuper à la fin d'l'hiver, fit-il en décomposant la surface plane de ses billes, j'le trouvais parfait pour c'soir. Et il y avait de quoi. Les tours qui l'entouraient étaient moins grandes et ne gâchaient pas la vue qu'il transmettait. D'ici, on pouvait admirer les reflets des habitations dans l'East River, et des lampadaires qui éclairaient les mouvements de son eau. Plus loin, de l'autre côté de la rive, se trouvait le Manhattan vivant et lumineux, celui qui accueillait Broadway. Vers la droite, le pont de Brooklyn, utilisé de jour comme de nuit par les véhicules, ces petits points qui, au loin, traversaient la célèbre passerelle.

Le Thaïlandais cessa d'imaginer les étapes que demanderait la révision du bâtiment quand la demoiselle ouvrit ses bras pour présenter son corps au vent. Il bouscula sa chevelure brune vers l'arrière, ses mèches caressèrent ses épaules nues dont les trapèzes étaient développés. Le buste gonflé, comme si une corde invisible l'avait levé aux yeux des Dieux, sa poitrine parut plus volumineuse l'espace d'un instant. Il l'observa profiter du grand air avant d'être spectateur du mouvement arrondi de son anatomie; le premier d'une longue série. Ses talons se levèrent, au maximum que ses chaussures compensées purent lui accorder, ses mollets prirent forme, la ligne principale de son tronc s'agrandit et elle s'élança. La chorégraphie légère, il semblait à Chaï qu'elle puisse s'envoler sous ses obsidiennes, comme si elle avait trouvé sa propre liberté. Il sourit, alors, à l'échappée sauvage dont il fut témoin. Il la comprenait, ressentait cette même sensation chaque jour. Être libre, c'était tellement important pour lui, si vital qu'il en avait fait son adage, avait décidé de transplanter sa vie sur cette simple devise. Quand beaucoup aspiraient à avoir une bonne carrière ou une grande famille unie, lui misait tout sur son indépendance propre. Il aimait la voir transparaître sur l'Israélienne, s'applaudit intérieurement. Elle avait souvent dit être attachée à l'espoir de rencontrer son prince charmant, de fonder une famille. Elle s'était vue heureuse qu'ainsi, et il croisait les doigts pour qu'elle puisse comprendre et partager un peu de sa façon de voir les choses, aussi. _ J'ai cru l'remarquer, ouais, se moqua-t-il gentiment d'elle lorsqu'elle fit rappel du romantisme dont elle était entièrement faite, tout en continuant de la suivre de son regard. Statique, il n'avait pas bougé.

Il accueillit le baiser de Sarina sans ciller, sans même faire un pas en arrière, dès lors qu'elle revint à sa hauteur. Et, une fois qu'elle eut reculé ses lèvres de sa joue, il plongea ses pierres ténébreuses dans le jardin verdoyant de ses pupilles, allongea ses cailloux noirs dans l'herbe de son regard, avant que l'esquisse malicieuse prenne le dessus. Il baissa ses iris sur cette main libre qu'il vint poser sur la hanche de la Méditerranéenne qu'il malaxa de ses doigts, puis les passa dans un frôlement au bas de son dos. _ Prête à continuer la soirée, interrogea-t-il la brune après avoir relevé ses minerais sur le faciès de sa vis-à-vis. Il n'attendit pas spécialement sa réponse pour la retourner. A présent qu'il faisait face à son dos, son bras l'entoura jusqu'à ce que sa paume vienne s'abattre sur son ventre. Il se colla à elle, le torse contre sa colonne vertébrale, et la poussa à avancer d'une pseudo-force. Les corps scotchés l'un à l'autre, elle en première ligne, il la guida, marchant à sa suite, les jambes écartées pour être au plus proche de son anatomie et les lèvres pratiquement à niveau de la bretelle de sa robe noire. _ J'espère qu't'as pas peur du vide, demanda-t-il, au moment où ils arrivèrent près du rebord du toit, y'a absolument aucun danger, la rassura-t-il, mouvant son visage jusqu'à ce que ses lippes puissent murmurer ces mots près de ses oreilles. Non, absolument aucun. Le ciment n'était pas glissant, râpait même assez pour assurer leur sécurité; et puis, c'était tout de même bien plus amusant de profiter de la vue, les pieds lâchés dans le néant. Et elle verra, sentira, ce qu'un détail peut changer. En l'occurrence, s'offrir au vide, c'était ne plus rien contrôler.

Chaï recula, la laissa prendre du recul si elle en ressentait le besoin. L'Asiatique n'était pas pressé, lui accordait le temps nécessaire au laisser-aller complet auquel il voulait l'initier. Encore une fois, elle ne risquait absolument rien à s'y asseoir et l'Asiatique n'attendit pas pour le lui prouver. Très à l'aise malgré les dizaines de mètres qui les séparaient du sol, là, tout en bas, il se pencha, posa une paume au sol sur laquelle il s'appuya, juste le temps que son fessier ne trouve le béton brut, une jambe quitta le sol. Une fois bien installé, ce fut l'autre qui se laissa porter par le vent. Plus aucun appui sous les semelles, il posa le sac en papier, qui renfermait les boissons et les churros, à ses côtés et tourna le faciès vers Sarina. _ T'me fais confiance ou pas, tendit-il sa main. Qu'elle ait hésité ou non, l'important pour l'ouvrier était de s'assurer qu'elle était rendue dans de bonnes dispositions, qu'elle ne s'inquiétait pas à ses côtés, se croyait même invulnérable. Elle s'était montrée à lui comme une femme émotive qui adorait être apaisée et soutenue, probablement tranquillisée dans ses choix aussi. Il en avait pris note, et ce fut pourquoi il proposa sa main dans le but de sceller la promesse que ce soir, il sera là pour elle. Juste, et exclusivement, pour elle. Il lui adressa un sourire large, serein et certain. Avait-elle réellement le choix ? Pas vraiment. Parce que, si elle refusait, il n'aurait aucunement hésité à lui prendre les doigts, enlacer ses phalanges aux siennes pour qu'elle puisse profiter des sensations qui, il espérait, lui seraient nouvelles. _ Alors, posa-t-il en sourcillant, une fois qu'elle eut cédé, on partage une canette de bière, ou t'es du genre à ne pas boire ?

La tête tournée vers le sachet, il avait décidé de ne demander aucun avis sur ce qui la prenait de l'intérieur à s'être offerte à l'inexistant. Il se rappelait, la première fois qu'il eut à faire face au rien, d'avoir été pris d'un sursaut de panique, comme si le stress avait fait sauter ses organes, les ayant remonté, tous autant qu'ils étaient, dans sa cage thoracique, compressant ainsi ses poumons et son cœur, surtout. Les quelques secondes passées permirent au désagréable de l'adrénaline de se transformer en apesanteur, une émotion aérienne presque impossible à commenter, à décrire. Tout ce qu'il savait, c'était qu'à chaque fois qu'il recommençait il se sentait puissant, maître de New-York City, peut-être même de la terre entière. Plus rien ne semblait pouvoir lui arriver, plus rien n'apparaissait comme une menace, et tout ce qu'il avait envie de faire lui paraissait faisable, bien plus qu'envisageable. Alors, comme ça, il s'était rendu compte qu'il suffisait d'avoir les pieds dans le vide pour s'autoriser à perdre le contrôle. Il en était devenu accro, à ce sentiment d'être intouchable. Depuis ses quinze ans, il avait intériorisé l'invulnérabilité par le squattage d'un immeuble semblable à celui-ci, et ça avait forgé l'homme qu'il était aujourd'hui. A défaut que ça plaise aux femmes qui l'auraient rêvé plus dépendant de leur présence, l'Asiatique était heureux ainsi; et il en avait mis, du temps, à oublier les injures vécues dans son passé de soumis. _ Par contre, ça n'doit plus être aussi frais que t'à l'heure, prévint-il, en retirant les deux bouteilles de fer du paquet, -puisqu'elles seront toutes deux bues, qu'importait le choix fait par Sarina.

Il fut prêt à lui tendre pour qu'elle goûte à la boisson qu'elle eut choisi, mais il stoppa son geste dès lors que ses yeux foncés touchèrent le faciès de la beauté assise à ses côtés. Il passa ses iris sur le contour, s'arrêtant sur chaque détail de son épiderme, lentement, doucement. Sans qu'il ne s'en rende compte, ses lippes se pincèrent avant que ses dents supérieures ne viennent arracher la chair inférieure, son torse se souleva un peu plus brutalement. L'effet du vide déteignait-il, plus vivace que les fois précédentes ? Non. Il était quasiment décontaminé de la sensation, à force de la côtoyer. Était-ce alors l'assurance que le néant semblait partager avec le corps de la brune ? Elle paraissait à sa place, ici. Ou était-ce ce regard qu'elle lui avait lancé, celui qui voulait l'attirer à elle pour satisfaire la possibilité d'un échange buccal émise par message ? Il ne pouvait être certain de ce qu'il avançait en silence. Mais Chaï était audacieux, n'avait aucune crainte, pas même de prendre une claque de la main de l'Israélienne. Le courage était ce qu'il incarnait, tout autant que la confiance qu'il dégageait. Il ne réfléchit pas interminablement, reposa les canettes sur le béton. C'était le bon moment pour tenter une approche, il en était quasiment certain. Une fois libre, son bras gauche passa sur les épaules de Sarina et il rapprocha son flanc du sien, serra un peu son étreinte pour que son front se fixe à la racine des cheveux de la demoiselle et qu'il puisse frotter le bout de son nez à l'arête du sien. Ses pectoraux se soulevaient énergiquement contre le bout des seins de celle qu'il enlaçait et titillait de ses narines, toutes les trois secondes; l'excitation ?

_ J'ai envie d't'embrasser, sweetie-pie, fut-il direct, usant du surnom qu'il lui avait collé sans avoir attendu d'avis de sa part. Sa voix était légère, et ses traits rieurs avaient laissé place au sérieux que la situation réclamait. L'énergie qu'avait attisé la rencontre n'était plus que sincérité sur l'instant. Ses yeux descendirent sur la bouche de la danseuse professionnelle, et il entama d'en connaître visuellement le pourtour, la distance réduite lui permettant de s'y promener, millimètre après millimètre. Il en profita pour humidifier les siennes, pulpeuses, d'un coup de langue furtif, laissa son bras gauche l'entourer quand sa main droite rejoignit sa joue, les pulpes en avant sur le derme. Le pouce s'écarta de la mandibule, glissa jusqu'à la demi-lune la plus basse et l'étira d'un geste lent qu'il contempla. Son regard se mit à briller sous le passage de son doigt encré qu'il réitéra une fois; pour mieux y déposer sa bouche ensuite. Il entrouvrit ses charnues dans le calme, sépara leurs fronts dans le pivotement de sa nuque, - qui fit automatiquement se rapprocher ses babines. Quelques centimètres, plus que; trois, deux,... Un. Il écrasa sa cavité tout contre le vermillon de l'Israélienne, et joignit leurs arcs de Cupidon fermement, prouvant sa volonté réelle quant à leur union labiale. Il y resta peu de secondes, accroché ainsi, défit leur lien pour mieux venir la happer à nouveau de sa fente buccale. Sa main glissa pour venir encercler son oreille de son pouce et son index, les autres glissèrent à l'intérieur de sa chevelure. Il caressa sa racine, posément, et se permit de fermer les yeux pour apprécier davantage le début de leur liaison.
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Invité a posté ce message Dim 8 Sep 2019 - 15:28 #

@Chaï Home

Je suis encore en train de dormir, faisant ce même rêve pour la énième fois. Je vis enfin mon rendez-vous avec Chaï, dans un lieu à la beauté à couper le souffle, et tout se déroule à merveille. Il me fait sentir belle, il me fait sentir forte, et, encore plus important, il me fait sentir libre. Je perçois la puissance du vent dans mes cheveux, me donnant l'impression de planer, de voler. Avec moi, mon cavalier, mon prince, m'accompagne dans ce fabuleux voyage. Et puis je me réveille. Je regarde autour de moi et, à ma grande surprise, rien n'a bougé. Je suis encore sur ce rooftop, toujours accompagnée du vent et de mon prince. Cet instant que l'on était en train de vivre était tout ce qu'il y a de plus réel. Ce sentiement de liberté que je ressens, cette impression d'être enfin libérée de mes entraves, c'est à lui que je le dois. Je ne suis plus prisonnière de cette fille que les amis, la famille, la société veulent que je sois. A cet instant, je suis la plus libre de toutes, débarassée de mes barrières, de mes peurs, de mes craintes. Je n'avais jamais ressenti ce sentiment auparavant. Celui d'être indestructible, immortelle. Je pourrais, sans aucune crainte, me jeter du haut de l'immeuble tellement je me sens forte. Et je ne croyais pas si bien dire.

Mon partenaire, probablement flatté d'avoir reçu un baiser auquel il ne s'attendait pas, colla son buste sur mon dos, et me guida jusqu'à notre prochaine halte. En avançant de quelques mètres, je vis la limite de l'immeuble de plus en plus proche. Il prit soin de me rassurer, inhibant le danger qui pouvait se présenter à nous. A deux ou trois mètres du précipice, il me lâcha pour aller s'installer en loge vip. De cet emplacement, on pouvait voir New York vivre, et le spectacle était vraiment magnifique. Je pris quelques secondes pour admirer la vue, toujours sur mes deux jambes, à quelques pas du vide. La grande bouffée d'air frais qui remplit mes poumons me fit le plus grand bien. Lorsque mes yeux redescendirent en direction de Chaï, je le vis, deux canettes de bière à la main, me proposant d'en entamer une. Mon rapport à l'alcool était un peu compliqué. En soirée, soit je ne buvais pas, soit je buvais jusqu'à en perdre la tête, à en vomir mes tripes. Bien que ce n'était pas avec une bière que j'allais me mettre à faire n'importe quoi. Et puis il ne peut rien m'arriver ce soir, je suis immortelle. Et mon prince aussi.

- Volontiers, de toute façon ce n'est pas moi qui conduit le vélo ce soir.

Malgré une légère résistance à m'asseoir et à laisser mes pieds se balader dans le vide, mon corps m'ordonnait de me rapprocher de mon partenaire. Il agissait sur moi comme un aimant. Impossible de contrôler cette force, si bien qu'en quelques secondes, j'étais assise à côté de lui, son flanc gauche collé à mon flanc droit. Ma canette frappa la sienne avant d'en boire une gorgée. Effectivement, c'était un peu moins frais, mais ça restait buvable. Et puis, les enjeux de cette rencontre n'étaient pas de savoir si la bière allait être bonne ou non, mais plutôt de connaitre la suite de notre histoire. Je ne dis plus un mot, préférant profiter de l'instant présent. Prendre le temps de savourer la vue, le vent, la boisson. Et surtout, sa présence. Son corps légèrement collé au mien, le son de sa voix, la force de sa respiration, et la multitude de petits contacts qu'il tentait, de plus en plus létaux. A chaque fois que ses doigts effleuraient une partie de mon corps, je sentais mon coeur battre à toute vitesse. Impossible de savoir si c'est le stress ou l'excitation, mais une chose est certaine, il me fait perdre mes moyens. Et puis, pour ne rien arranger, il usa du petit surnom qu'il m'avait attribué pour me déclarer son envie de m'embrasser. J'ai eu beau me faire la scène des milliers de fois ces derniers jours, je la redoutais quand même. Au moins, il avait eu la délicatesse de m'amener jusqu'ici pour le faire, ce qui témoignait d'un certain respect à mon égard. Restant immobile, je lui laissais volontiers l'initiative. Alors, après avoir posé son front contre le mien, il se lança et m'embrassa, sans que je lui résiste. Pourquoi l'aurais-je fait ? Cet homme me donne envie depuis des semaines entières. Il hante mes pensées, mes rêves, mes journées, mes chorégraphies... Cet homme est partout. Dans mon coeur, dans mon esprit, dans mon corps. Il était devenu ma raison de vivre, ma raison de me battre. C'est pour cela que mes lèvres accueillirent les siennes, et que ma main gauche se posa derrière sa nuque pour accompagner le geste. Ma main droite préférait tenir le rebord de l'immeuble, une chute serait plutôt malvenue.

- Et bien, moi qui pensais que tu allais te jeter sur moi... T'as une façon de m'embrasser très romantique.

Décidément, mon partenaire était plein de surprises. De la douceur, de la classe, de l'élégance. Il était tellement craquant. Et puis surtout, ce respect dont il fait preuve à mon égard tranchait avec les autres hommes que j'avais pu rencontrer. Alors oui, il y a une probabilité pour que demain, le rêve se termine et que je doive retourner à ma petite vie et sa routine quotidienne. Mais, rien que pour sa façon de me traiter, il méritait que je me donne à lui, physiquement. Ainsi, afin de lui faire comprendre mon envie, je me redressai, les hanches face au vide, puis mes mains glissèrent dans mon dos, à la recherche de l'attache de mon soutien-gorge. En quelques secondes, je réussis à le retirer, donnant à ma poitrine une accessibilité beaucoup plus grande. Et, voulant aussi amuser mon prince, je jettai mon sous-vêtement dans le vide. L'idée qu'il atterrisse sur un passant m'amusait beaucoup, et puis de toute façon, avec la nuit, personne ne verra que je ne porte rien sous ma robe. Sauf lui. Sauf Chaï. Je lui fis un clin d'oeil avant de retourner à l'abordage de ses lèvres, sauf que cette fois, ce fut à mon tour de prendre l'initiative. Alors que ma main gauche fit le tour de son buste, la seconde poussa son épaule afin de l'allonger sur le rooftop, toujours les pieds dans le vide. Mon corps accompagna le mouvement, ce qui nous permit de se retrouver allongés l'un à côté de l'autre, se carressant le visage, s'embrassant. De façon un peu malicieuse, mes doigts soulevèrent son t-shirt afin d'observer de mes propres yeux ses abdominaux incroyablement dessinés.

- Ils sont encore plus beau quand on les voit d'aussi près !

Voulant instaurer un petit jeu coquin, je passai mon doigt sur son ventre, puis ce fut à mes lèvres de venir y déposer un baiser. Un sur chaque muscle. Ma curiosité poussa ma main à s'autoriser de descendre un peu plus bas, ce qui me conforta dans l'idée que Chaï était du genre réceptif à ce qu'on était en train de faire. En même temps, c'est pas comme si je n'étais pas au courant de ses occupations lorsqu'il est seul dans sa chambre le soir. Je pris à nouveau l'initiative de me mettre à califourchon sur lui. Avec le recul, c'est terriblement dangereux de se tenir dans cette position, car le moindre faux pas, le moindre coup de vent, et mon corps sera poussé en arrière, dans le vide, avec probablement une mort assurée à l'arrivée. Mais je n'en avais rien à faire, cela ne pouvait pas arriver. Je suis immortelle.
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Invité a posté ce message Dim 8 Sep 2019 - 23:19 #

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8 Septembre ft. @Sarina Hirschel

[+18] We are angels with only one wing, and we can only fly by embracing one another  Ab7d0615 [+18] We are angels with only one wing, and we can only fly by embracing one another  Jaypar16 [+18] We are angels with only one wing, and we can only fly by embracing one another  Articl16

_ Romantique, fut-il surpris, le ton interrogateur quand un hoquet rieur le prit, agrandissant ses lippes dans une esquisse. A dire vrai, il ne trouvait pas sa manière d'embrasser plus poétique qu'une autre, avait simplement compris les attentes de la célibataire à ses côtés, les besoins qu'elle lui avait formulé. Il était prévenant, Chaï, pouvait être le moins sérieux des hommes en terme de relations, il avait toujours aimé bien faire les choses. La main qu'il avait plongé dans le brun de sa chevelure dévala les étages pour se retrouver ancrée à celle de Sarina. Posées au-dessus, ses phalanges aux dessins indélébiles agrippèrent la douceur des siennes, et il y émit quelques caresses sans quitter le vert de ses yeux. _ Tu n'es pas le genre de femme sur laquelle on s'jette, sweetie-pie, affirma-t-il, sincère. Il en avait croisées, des nanas qui n'attendaient d'un homme qu'il agisse avec brutalité, qu'il dévore à sang leurs lèvres, fasse l'impasse sur les préliminaires, use de coups de reins bestiaux et bouscule le col de leur utérus à chaque aller. Ouais, il en avait connues, et l'Israélienne, -bien qu'elle pourrait probablement se montrer plus maligne-, n'avait absolument rien à voire avec ces gonzesses-là. Ses dents croquèrent son propre croissant, et sa chair glissa contre le tranchant de ses canines avant qu'il ne s'autorise à appliquer lentement ses ourlets une dernière fois sur ses lignes, la tête légèrement de côté, pour quelques secondes supplémentaires.

Un court instant qui eut don de faire monter quelques desseins bien explosifs dans la tête de la Méditerranéenne. Car, à peine ses demi-lunes quittées, elle créa une certaine distance pour aligner à nouveau son corps, laissant resplendir sa poitrine, complètement mise en avant par la courbure de sa colonne. Chaï ne bougea pas, resta simplement alerte aux mouvements de ses bras qui se contorsionnèrent pour atteindre ses dorsales. Les pulpes de sa main droite voyagèrent dans sa crinière épaisse pour replacer ses plus longues branches capillaires de côté, moment où l'attache du sous-vêtement fut déliée de ses deux parts. Il stoppa la descente de ses doigts, qui restèrent bloqués dans sa mèche, arqua un sourcil, qui fut accompagné par un rictus de satisfaction. Il ne fallut pas longtemps à la jeune femme pour s'en défaire complètement sous les saphirs noirs observateurs et insistants de l'ouvrier polyvalent. La danseuse aurait pu en rester là, la fraîcheur qui virevoltait à cet étage s'était déjà occupée de faire pointer ses mamelons, et Chaï trouva cette réaction fort intéressante à prendre en grippe de ses opales; sa robe cintrée au buste offrait un détail bien délectable. Mais la ballerine trouva plus amusant de pendre son soutien-gorge au-dessus du vide et de desceller son emprise sur sa bretelle, sa lingerie dégringolant les niveaux. Stupéfait, il suivit sa descente, se penchant vers le néant, et il espérait qu'elle n'ait pas en tête qu'il aille lui rechercher.

La bouche entrouverte, il tourna son faciès vers Sarina qui n'attendit pas de lui offrir un clin d’œil des plus coquins. Il s'apprêta à commenter son audace, mais elle préféra prendre, à son tour, les devants. Gourmande, elle lia à nouveau leurs lèvres de manière bien moins tendre, tant et si bien qu'il glissa à la va-vite un bras sous sa carotide droite et sa poigne à l'Est de sa poitrine. L'assaut de la rondeur de son sein donné par son pouce, il effectua quelques douceurs par-dessus le tissu sombre, sa main stagnant sous son aisselle. Il y eut beaucoup d'échanges buccaux, de ceux qui ne cessent de faire travailler crescendo les muscles de la mâchoire, de ceux qui demandent à ce que les bouches s'ouvrent pour englober les chairs, puis se ferment pour apprivoiser les babines excitées. Les mains trouvèrent de quoi s'occuper sur le derme visible, sur les tissus fins des vêtements portés par la paire. Ils ne semblaient pas pressés, usaient d'un peu d'affection, -celle que l'on aime partager, même rien qu'une fois. Chaï avait oublié le précipice, avait même ce sentiment d'avoir carrément plongé dedans. La fièvre de la proximité supprima la brise de leur environnement, augmenta le rythme cardiaque de l'Asiatique et le volume de sa verge. Ils s'offrirent un dernier baiser, plus vif, plus cadencé, avant que ça ne soit les nez qui s'accolent et fricotent dans l'élan le plus naturel. Le Thaïlandais n'avait pas fermé les paupières, avait voulu être témoin et acteur à la fois.

Sarina profita du temps mort pour jouer la fouineuse et lever le T-shirt de son partenaire. Le corps en feu, il contracta ses abdominaux dès qu'ils entrèrent en contact avec l'air ambiant qui avait repris ses droits. Il l'observa, le regard brillant de désirs qui passaient en trombe dans sa tête. Il racla sa gorge pour effacer les tonalités de sa voix qui trahiraient son excitation. _ J'croyais qu't'étais plus concernée par les pec', se rappela-t-il; nul doute qu'elle s'en amuserait aussi. Il la laissa explorer son ventre, dans l'unique but d'accéder à cette partie du corps de l'Israélienne à son tour bientôt, -et à d'autres aussi. Ses yeux retrouvaient parfois la pénombre de paupières closes sous le velours de ses pulpes, encore plus lorsque ce furent ses charnues qui prirent possession de sa peau. Le sourire malin, il passa le bout de sa langue sur ses lippes et sa main rejoignit l'arrière du crâne de la brune. Il ne faisait que l'accompagner, appuya de sa paume lorsqu'elle s'acharna sur les derniers morceaux de son bas ventre qu'il raidit à son passage. Et puis cette tentation soudaine qu'elle eut à visiter l'état de sa virilité l'obligea à redresser légèrement son torse pour gagner sa cuisse de sa main. A l'arrière, il plaqua sa palme dans un claquement et lui fit relever jusqu'à ce que l'adducteur de la danseuse ne vienne frôler son sexe par-dessus le tissu de son jeans, et c'eut don de donner un sacré coup d'électricité à ses organes reproducteurs.

Il ne saurait dire si elle s'était hissée seule pour encercler ses hanches, ou s'il eut donné un petit coup de pouce pour l'y porter, cela étant qu'elle trônait à présent, les jambes écartées, sur la montagne que l'enthousiasme avait élevé. Ses doigts se posèrent sur chacune de ses fesses dans le but d'éliminer l'une des barrières que formait le tissu de son vêtement. Ses nerfs s'activèrent à la soulever, pli après pli, jusqu'à ce que le bord cousu de la tenue ne parvienne à sa palme. Il réalisa que seul son sous-vêtement restait, de son côté, en frein à l'union de leur sexe. Il voulait pourtant prendre son temps, ne pas répondre tout de suite à ses pulsions, attendre que l'envie soit au summum, que son sexe n'en puisse plus de gonfler. Il laissa le postérieur de Sarina, glissa ses pouces jusqu'aux plis de ses psoas quand leurs frangins prirent le haut des cuisses en otage. Et il s'amusa, malicieusement, à faire entrer un morceau des plus courtes extrémités sous le string qu'elle portait. Il tint son regard, la perversité de l'action se projetant immédiatement dans la lueur de ses pupilles. Il se jouait d'elle, de son ivresse, de son émoi. Il attisa l'appétit sans jamais toucher la moindre parcelle érogène. Il s'arrêtait délibérément à leur limite, l'ange vicieux, le démon presque sage. Il s'amusait de ses pouces contre la finesse de ses lèvres vaginales, sentait qu'elles s'humidifiaient, mais pas assez pour enlever une part de la frustration qui grandissait en elle.

Et il avait envie de rire, Chaï, de s'esclaffer jusqu'à n'en plus pouvoir. Son sourire en coin en était la preuve, l'observation que ses billes avaient entreprise frôlait le voyeurisme. Il continua de titiller l'extérieur de la vulve de celle qu'il acceptait d'épouser ce soir, mais ne put s'y confronter bien longtemps. Là, en-dessous, il se sentait si serré que cela devenait insupportable. La ceinture bloquait la progression de son pénis, et ce dernier n'avait cessé d'être en contradiction avec l'afflux de sang que pompaient ses veines. Trop à l'étroit, ce n'était qu'une question de secondes avant que l'exaltation ne se transforme en souffrance. Alors, avec toute la peine que ça lui engendrait, il laissa un moment de répit à Sarina, et profita d'être encore allongé pour s'acharner contre la boucle de sa ceinture. L'habitude permit à l'Asiatique de s'en défaire rapidement. Peu enclin à faire les choses à moitié, il fit passer un bouton dans son trou, puis un deuxième, le troisième et le quatrième. A peine eut-il entrouvert son jeans de part et d'autre que son intimité trouva immédiatement la sortie. Elle s'étala, de tout son long, ferme et fière, et la tête de tortue, rosie par les frottements de tissus et les émotions, se posa près de son nombril. Il soupira de bien-être après que sa langue ait giflé son palais et prit une grosse inspiration pour se redresser; seul son coccyx resté légèrement arrondi. Délivre-nous du mal, amen !

Il vint aussitôt cueillir les lèvres de Sarina, plus vorace, plus volontaire encore à faire d'elle sienne. Sa main gauche emprisonna le sein droit de sa vis-à-vis, et il se mit à le malaxer avec passion, laissant les tissus fibreux prendre forme sous sa palme. Ils gonflèrent sous le massage expert du Thaïlandais qui joignit, en même temps, son muscle buccal à l'embrassade. Les langues se rencontrèrent par attouchements subtiles et gracieux, avant de se happer, danser et tournoyer. Les salives se mélangèrent dans la cavité de la femelle, et le mâle, lui, n'attendit pas qu'elle n'ait d'autre choix que d'avaler. Il prit en otage l'organe mobile entre ses chairs et en aspira l'écume par succions. Il fut ainsi celui à prendre la sécrétion pour boisson. De son autre main, il poussait la Méditerranéenne à exercer quelques mouvements de bassin, ainsi son vagin frottait délicieusement la longueur de son phallus, le motivant davantage. Si bien qu'il arrivait à Chaï d'y laisser quelques gémissements en fond de gorge par intervalle ponctuel. Les ressentis multiples le prenaient aux tripes, et son sexe se soulevait par instant contre le sous-vêtement de Sarina. Il ne put attendre davantage pour délaisser à nouveau le fessier de sa belle et venir chercher un passage sous sa robe. Les doigts pliés, seuls son index et son majeur se tenaient droits. L'épiderme glissa sur le bas ventre de la brune, dépassa l'élastique du string, caressa le Mont de Vénus et toucha la naissance de la fente vulvaire.

Le premier mot qui lui vint à l'esprit en passant les premières babines sexuelles fut "mouillée". La plus jeune laissa Chaï rencontrer le mucus légèrement aqueux, et il le trouva assez distrayant pour s'y arrêter et le tapoter, là, juste au niveau de l'antre des petites lèvres. Il s'y exerça, arrêtant progressivement l'embrassade pour se concentrer sur le plaisir à offrir à sa partenaire. Un doigt après l'autre, puis les deux en même temps, ses pulpes émirent un rythme de plus en plus soutenu quand son front se posa tout contre le sien. La langue coincée entre ses lippes, il ferma un instant les paupières pour sentir les premiers détails des parois internes de la sportive, jusqu'à ce qu'un corps étranger, fin et souple, soit détecté. Il continua son activité, presque officiellement en elle de ses extrémités agiles, mais il y avait une question à aborder avant. Alors, il ouvrit ses membranes pour poser ses pierres sur son visage, y voyagea un moment de ses contours sans avancer ses articulations plus en profondeur. _ Ça t'dérange, toi, demanda-t-il, de sa voix cassée par les pulsions, plus grave par l'excitation; parce que lui, il était prêt à l'habiter, de ses doigts, de sa verge toute entière, malgré son indisposition du moment, à elle.
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