Nuit de cauchemar [Mathilda]

Mar 10 Sep 2019 - 20:37

Nuit de cauchemar

La nuit, je n'aime pas ça. Car chaque nuit c'est exactement la même chose. Dès que je ferme les yeux, ils viennent. Ils ce sont les cauchemars. Même si je devrais dire le, car c'est très souvent le même qui revient, inlassablement depuis que je suis capable de me souvenir de mes rêves. Je l'ai toujours fait, exactement le même et en même temps à chaque fois différent, assez pour continuer à me faire malgré les années. Rare sont les nuits où je ne le fais pas. Mes mamans ont essayé de m'aider, exténuées d'être réveillé chaque nuit pas mes hurlements elles avaient tenté de m'emmener chez le psy, mais rien à faire. Je n'ai jamais su d'où il venait. Pourquoi cet homme me terrorisait tant, je ne me souviens même plus de lui. Mais il terrorise la petite fille que je suis dans ce cauchemar. Ce soir j'étais crevée alors j'avais espéré pouvoir dormir tranquillement. Et pendant quelques heures ça avait été le cas. Mais comme la plupart des nuits, je m'étais réveillé dans mon lit, tremblante et en pleur. Je n'arrive pas à me calmer. Alors je reste là un moment, à sangloter. La boule de poil qui nous sert de chat vient doucement dans ma chambre et se blottit contre moi. Je souris doucement en le caressant. Je me sens un peu apaisé grâce à lui. Quand je finis par me calmer un petit peu, je me lève pour prendre un verre d'eau. Puis je veux me recoucher, mais je sais bien que je n'y arriverait pas, je le sais bien. J'hésite un peu mais finalement je rentre tout doucement dans la chambre de ma jumelle. Je sais qu'elle dort. Alors je me glisse sous ses draps et vient me blottir contre elle. Je la vois soudain ouvrir les yeux et je murmure « Oh ... je suis désolé... voulais pas te réveiller... » Et je dépose un bisou sur sa joue pour me faire pardonner.

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Nuit de cauchemar

Les nuits te paraissent toutes identiques, les unes après les autres. En dépit des années qui passent. En dépit des différents événements qui caractérisent ta vie. Les cauchemars, eux, restent, s'imprègnent et troubles tes nuits. Chaque nuit, alors que tu ferme les yeux et espère sombrer dans un profond sommeil réparateur, tu finis toujours par te réveiller en plein milieu de la nuit. Toujours à une heure différentes, mais la situation est la même. Ta respiration est haletante, ton corps tremble et recouvert de sueur. Tu n’y peux rien. Ces cauchemars t’effraient depuis déjà bien longtemps. Voir trop longtemps. Tes mamans ont souvent tentées de te réconforter par rapport à ceux-ci, disant que tout allait bien, que tu n’allais pas être abandonnée ou rejetée par quiconque. Tu faisais partie de la famille tout comme ta soeur jumelle et les autres enfants. Elles disaient toujours, personne ne pourra prendre ta place dans notre coeur. Toi et Aria, vous étiez les petites princesses, les petits anges. Avec vos longs cheveux blonds, votre regard perçant. Qui aurait pu souhaiter du malheur à des enfants aussi parfait. Tu l’ignores. Pourtant, ce n’est pas cela qui t’empêche de craindre le pire. Au fond de ton être se dissimule cette peur, cette crainte que tu as face à l’abandon. Toutes les nuits, tu te revois étant toute petite, à l’orphelinat. Tu joue avec ta soeur, tu as du plaisir. Puis, soudain, elle disparaît de la pièce et ne revient jamais. Les raisons changent parfois, mais celle qui revient souvent, une famille a adoptée ta soeur jumelle mais pas toi. Ta plus grande peur, et ce, encore aujourd’hui. Quand bien même vous vivez ensemble. Quand bien même les souvenirs sont nombreux et merveilleux. Tu as peur. Peur qu’elle s’éloigne. Peur qu’elle disparaisse. Peur qu’elle te remplace. Peur qu’elle ne veuille plus de toi dans sa vie. Tout cela est bien plus fort que toi. Tu n’as pas le moindre contrôle, malgré les nombreuses tentatives. Ces cauchemars reviennent, encore et encore. Tel un traumatisme qui n’a jamais eu lieu… Et cette nuit ne fait pas exception à la règle. Allongée seule dans ton lit, les yeux fermés, tu revois les mêmes images. Ta soeur qui joue en ta compagnie un instant. Et le suivant, elle s’éloigne, main dans la main avec une famille heureuse. Te laissant seule avec toi-même. Tu voudrais te lever, la rattraper, la supplier de rester auprès de toi, mais ton corps ne réponds pas. Tu as figée telle une statue, le visage humide par les larmes qui ruissellent. Aucun mot ne franchit tes lèvres, aucun son ne résonne dans la pièce. Tu te retrouve seule, plongée dans la pénombre, frissonnant de la fraîcheur ambiante. Quand soudain, tu ouvres les yeux. Tu te réveille dans un monde totalement différent. Celui qui est la réalité. Encore mieux, ta soeur jumelle qui vient tout juste de venir se blottir contre toi. Il s’avère qu’elle souffre également de cauchemar, complètement l’opposé des tiens. Mais, la peur reste la même. Durant votre enfance, l’une ou l’autre finissait toujours par rejoindre le lit de sa jumelle, cherchant le réconfort. Parfois, tu te souviens être allée au pied du lit de vos mères, main dans la main avec ta jumelle. Tu te souviens. Elles se réveillent, sourient et vous prenait dans leur bras. Chaque fois, une vague de confort, de soulagement et d’amour prenait place en toi. Tout comme maintenant, alors que ta soeur est auprès de toi. Quand bien même tu n’as pas eu le temps de reprendre ton souffle. Quand bien même tu as encore l’esprit qui divague de ce cauchemar. Un petit sourire vient prendre place à la commissure de tes lèvres. Aria s’excuse avant de déposer un baiser sur ta joue. Instinctivement, tu te retourne vers elle avant de lui fournir la moindre réponse. “T’inquiète Aria… C’est pas toi qui m’a réveillée.” Murmures-tu alors que les dernières images de cet horrible cauchemar apparaissent à ton esprit. “Encore ce cauchemar, c’est ça?” Viens-tu ajouter, connaissant déjà la réponse à cette question. Tu tente de paraître forte, de paraître inébranlable face à ta jumelle. Et ce, alors que tu sais qu’elle te connaît dans les moindres détails. Tu sais qu’un simple regard sur ton visage et elle va comprendre que toi aussi, tu as eu ce cauchemar. Peut-être n’est-ce pas le même, mais tu en souffre tout autant. “Je suis là maintenant…” Finis-tu par dire, dans un nouveau murmure alors que le sourire à tes lèvres s’agrandit tendrement.

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Mar 10 Sep 2019 - 22:34

Nuit de cauchemar

Je suis encore totalement dans mon cauchemar. Je déteste vraiment cette sensation. J'ai l'impression que cet homme vas surgir de mon esprit pour venir m'attraper. Alors comme toujours je trouve refuge dans le seul endroit que je sais être totalement sécuritaire. Les bras de ma sœur. C'est là où je me sens bien, depuis toujours. Mathilda est la seule constante de ma vie. La personne qui a toujours été là. Même si vos parents n'ont pas voulu de toi tu ne sais pour quelle raison. Elle était là. Au foyer, elle était aussi là. C'est elle qui a partagé tes premières années de vies. Et ensuite, même si vos mamans se sont occupés de vous, elle est resté, gardant toujours cette place pleine d'importance. Pendant les premiers temps dans notre nouvelle maison j'avais tout de suite voulu la garder avec moi, refusant de la lâcher plus de cinq minutes. Et évidemment on dormait ensemble, en grandissant on s'endormait chacune dans notre lit mais à chaque fois on se rejoignait. Nos mamans n'ont jamais empêché ça et ça a duré des années. A présent ça arrive moins souvent mais tout de même, dès qu'une de nous en ressent le besoin, elle pousse la porte de l'autre et se glisse dans son lit. Ce soir c'est moi. Mais je ne voulais pas la réveillé alors évidemment je m'excuse. Ma sœur se tourne vers moi et il ne me faut que quelques secondes pour lire sur son visage qu'elle aussi a eu le droit à un cauchemar. On en parle jamais, je crois que ça nous fait encore peur. L'idée de lui raconter me terrifie, car j'ai l'impression que ça pourrait lui faire remonter des souvenir. Peut être qu'on connait cet homme et que mes cauchemar ne sont pas sans fondement. Et je ne veux pas le savoir. Alors chacune de nous garde ce secret et on se contente de parler de ces cauchemar. Elle me demande si c'est ça et je me contente de hocher la tête, je n'ai pas envie d'en dire plus. Je me blottie contre elle quand elle me dit qu'elle est là à présent « Toi aussi tu as fait un cauchemar ? » J'embrasse son front de nouveau. Je ne veux pas qu'elle se sente mal, alors je veux qu'elle me parle, qu'elle se confie. « Tu crois que ça vas s'arrêter ? » J'espère mais je sais que c'est mal partit, ces cauchemars on les fait depuis des années, ça ne s'arrêteras jamais, je le sais très bien.

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Nuit de cauchemar

Ces cauchemars que tu fais, toutes les nuits, sans exception, détruisent ta confiance. Tu ne pourrais expliquer pourquoi, justifier comment. Mais, plus tu vois ces images défiler dans ton esprit, plus te sens anéantie, dépourvue de confiance en toi. Peut-être est-ce la peur. Peut-être est-ce le risque que cela devienne réalité qui te tourmente sans cesse. Tu l’ignores. Et tu ne pense pas parvenir à le découvrir sous peu. La seule chose dont tu es certaine, ta soeur est là. Quand bien même tu rêve qu’elle disparaît, qu’elle s’éloigne ou qu’elle te remplace, elle reste là. C’est la seule et unique raison qui fait que tu poursuis ta route, fonçant vers l’avenir. Savoir qu’elle est là, près de toi, prête à te prendre dans ces bras, sans poser la moindre question par rapport à ces cauchemars… Voilà une source de réconfort éternel. Ta soeur, elle a toujours été là. Depuis aussi loin que peuvent remonter ces cauchemars, Aria a toujours été là. Tu pouvais toujours franchir la porte de sa chambre et te faufiler sous ces draps. Elle ne disait jamais rien. Encore aujourd’hui. La proximité présente entre vous, la fusion, elle est sans pareil. Tu chéris ces moments partagés avec elle. Surtout lorsque ces cauchemars viennent troubler ton esprit. Cela fait naître une peur constante, une terreur qui s'imprègnent dans tout ton être. Quand bien même tu tente de rester forte. Quand bien même tu tente de rester indifférente à ces cauchemars. Ta force psychologique ne semble pas être au point. En dépit des nombreuses années d’entraînement. Alors, quand tu te réveille en sursaut dans ton lit, la respiration haletante et le corps tremblant, tu ressens un besoin presque immédiat de foncer trouver ta soeur. Cependant, ce soir, nul besoin de bouger de ton lit. À l’instant où tu ouvres les yeux, tu ressens déjà son corps tout près du tiens. À son tour, elle vient chercher le réconfort et la compagnie dont elle a besoin. Peut-être que cela peut paraître enfantin, voir banale. Mais, l’une comme l’autre, vous en avez besoin. Ce simple contact, cette simple présence parvient à rassurer ton être, et le sien aussi. Nul besoin de discuter dans les moindres détails de ces maudits cauchemars que vous faites. Au contraire. Les détails sont privés à chacune, chose que vous respectez l’une comme l’autre. Jamais, ô grand jamais tu ne demanderas à Aria de raconter ces cauchemars. Tout comme tu sais qu’elle ne le fera jamais. Peut-être, un jour, ressentiras-tu la force de lui raconter cette peur encore présente, malgré les nombreuses années qui se sont écoulées. Ou peut-être que ces rêves vont prendre fin avant que tu n’y parvienne. Tu l’ignores. Toutefois, ce que tu sais avec certitude, ta soeur peut lire en toi tel un livre ouvert. Alors, tu sais qu’à l’instant que son regard croise le tiens, elle voit la peur et l’inquiétude présente en toi. Tandis que tu tente de la rassurer, lui disant que maintenant, tu es là pour elle, tu entends sa voix percer le silence de la pièce. Elle te demande si, toi aussi, tu as eu un cauchemar. À ton tour, tu ne lui réponds que par un hochement de tête, presque honteuse de ne pas pouvoir être assez forte pour veiller sur elle jour et nuit. Resserrant légèrement ton étreinte sur cette dernière, tu dépose un baiser sur son front avant de plonger ton regard dans le sien. “Un jour, ça va s’arrêter Aria…” Dis-tu, doucement. “Crois-moi. J’en suis persuadée…” Ajoutes-tu. Pour une fois, tu parviens à le dire avec une certaine confiance, une certaine certitude. “Même si tu crois que ce n’est pas possible, je le sais. Je le sens… Un jour, toutes les deux, on va être libérée de ces horribles nuits qu’on passe!” À ces mots, un tendre sourire vient étirer tes lèvres. En l’espace de quelques secondes, tu retourne te perdre dans ton esprit. Tu revois les différents scénarios de ton imagination par rapport à cette peur que tu as de perdre ta soeur. En dépit de l’intonation convaincue que tu viens d’utiliser auprès de ta jumelle, tu ne cesse de te remettre en question. Est-ce qu’un jour tu n’auras plus peur. Est-ce qu’un jour, tu parviendras à passer outre cette horrible peur qui tiraille tes entrailles nuit et jour. Encore des questions qui resteront sans réponse. Pourtant, ce n’est pas cela qui t’empêche de chercher une once de réconfort supplémentaire auprès de ta soeur. “Dis Aria…” Lui demandes-tu, alors que tu affiches un air triste. “Tu peux me promettre que tu seras toujours là?” Finis-tu par lui demander. À l’instant même où les mots ont franchit tes lèvres, tu regrettes. L’inquiétude grandit alors que tu imagines les réponses négatives que cette dernière pourrait fournir.

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Mar 1 Oct 2019 - 10:50

Nuit de cauchemar

Tu restes contre ta sœur. Tu es bien dans ses bras, tellement bien que tu ne veux plus les quitter. Jamais. Tu l'aime tellement ta sœur. Tu as besoin d'elle et c'est un besoin vital. Ta jumelle, ta moitié. La seule qui sait calmer tes peurs. Tu ne lui as jamais dit en quoi consistait ces cauchemars. Mais le plus important c'est juste qu'elle est là pour toi quand ils arrivent. Tu te sens bien avec elle alors tu passe ta main dans ses cheveux. Et tu te rends compte qu'elle non plus ne vas pas bien. Tu sais bien qu'elle aussi fait ce genre de rêve mais elle non plus ne t'en parle pas. Il n'y a pas de raison que seul toi soit réconforté. Alors vous restez un moment comme ça, l'une contre l'autre. Et puis tu finis par lui demander si elle pense qu'un jour ça vas s'arrêter enfin. Elle est optimiste, bien plus que toi. Tu les fais depuis toujours ces cauchemars alors franchement tu n'y crois plus. Mais ta sœur est optimiste alors tu murmure doucement « D'accord, j'espère » Vraiment, tu espère. Tu ne pourras pas vivre toute ta vie comme ça, c'est trop dur. Rien qu'à l'idée que ces cauchemars restent, tu sens une envie de pleurer arriver alors tu enfouie ta tête dans le cou de ta jumelle. Tu restes ainsi un moment, respirant l'odeur de ta jumelle. Tu es bien. Tu te souviens de vous quand vous étiez à l'orphelinat, seule. Sans ta jumelle tu sais que tu n'aurais pas tenu. Alors tu la sert encore plus fort. Et soudain elle te pose une question qui te sert le cœur peu à peu. Tu te détache un peu d'elle pour planter tes yeux dans les siens. Ta main se pose sur sa joue et tu lui souris doucement « Mathilda, tu es la personne la plus importante de ma vie, jamais on ne se perdras » Et un autre peur te prend le ventre. Imaginons que ta jumelle parte avant toi, tu ne sais pas comment tu ferais pour survivre. Tu ne pourrais pas en fait. Ton cœur se retourne. Et tu fond en larme « Tild... qu'est ce que je ferais si tu part avant moi? » Bien sur il y'a d'autre personne importante pour toi. Mais Mathilda est ta jumelle et personne ne pourras prendre sa place. Pas même Hannaël qui pourtant envahit de plus en plus tes pensées. Pas tes mamans que tu adores pourtant. Tild c'est autre chose, elle est essentielle à ta vie.

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