(miles) nothing burns like the cold.

t’es censée être à byron bay depuis trois bonnes semaines. comme tous les ans depuis ton emménagement à new york. vous passiez une année sous les chapeaux de roues et les quatre semaines de mi-décembre à la mi-janvier représentait un mois assez calme en général au niveau des nouveaux contrats. cette année, c’est le contraire. tu n’as pas eu une seule seconde pour te reposer. tu as multiplié les heures supplémentaires autant au boulot que dans ton appartement. et une semaine avant ton départ tu as dû te faire une raison. tu n’arriveras jamais à terminer avant ton départ du coup t’as annulé tes vacances. tu ne pouvais pas laisser leeo tout gérer, surtout que tu savais pertinemment qu’aucun intérimaire n’allait tenir plus d’une journée à ton poste. tu n’as pas eu une seule seconde à toi. t’as même effectué des heures supplémentaire depuis ton appartement le jour du réveillon, celui de noël et celui du jour de l’an. alors maintenant que tu avais un peu de temps libre t’as envoyé un sms à miles. ça devait faire un peu plus d’un mois que tu ne l’avais pas vu et pour une fois que tu es à new york en fin d’année l’occasion était trop belle pour ne rien lui proposer. t’es rentrée chez toi. une bonne douche et tu enfiles un jean noir, un pull gris avec un chemisier blanc en dessous. un petit peu de mascara et tu rassembles tes cheveux en un messy bun. tu enfiles une paire de bottines, ton écharpe grise et ta veste. tu prends ton sac et tu t’en vas. tu prends ta voiture. quelques minutes plus tard, tu arrives finalement à destination. timing parfait quand tu remarques ton téléphone s'illuminer et le prénom de miles apparaître dessus. tu parcours les quelques mètres qui reste à pied tout en répondant à miles. tu l'aperçois dos à toi.tu tapotes son épaules.

L’année ne commence pas très bien. Pourtant, d’habitude, tout va bien. Une nouvelle année, une nouvelle bougie sur son gâteau, un moment qu’il peut passer avec ses deux pères, alors qu’ils sont séparés depuis quelques années maintenant. En soi, c’était comme d’habitude, jusqu’à ce matin. En sortant d’un magasin où il achetait deux ou trois bricoles, il s’était aperçu que quelqu’un avait eu la bonne idée de venir emboutir son vélo. Bien garé pourtant, il avait dû déranger une voiture qui sortait d’une place de parking. Et forcément, le vélo est en piteux état et il ne trouve pas de mot sur place. Aucun post-it ou numéro de téléphone. Ça serait trop simple s’il était tombé sur quelqu’un d’honnête. Il avait soupiré et avait traîné son vélo endommagé jusqu’à son immeuble. Il ne sait pas s’il sera réparable, ou s’il devra en trouver un nouveau, mais il n’a pas le temps d’y réfléchir aujourd’hui. Non, il a à peine le temps de se changer et de prendre une douche qu’il est l’heure de partir pour retrouver Ana. Surtout qu’il ne peut pas y aller en vélo comme il l’aurait fait d’habitude, alors le métro est sa seule option – enfin la seule abordable en tout cas. Arrivé sur place, il semble être le premier, alors il sort son téléphone pour indiquer à Ana où il se trouve exactement. A peine quelques secondes plus tard, il sent une main sur son épaule. « Hey ! Salut belle blonde. » Il se tourne pour l’enlacer rapidement. C’est vrai qu’elle est belle, toujours. A choisir, il la préfère l’été, moins habillée, mais même emmitouflée, elle reste très agréable à regarder. « Alors ? Tu ne m’as toujours pas dit quel était le programme pour aujourd’hui. » Et même si Miles adore les surprises, il a aussi hâte de savoir.

Il te questionne sur le programme. « tu as la première partie du programme devant toi et pour la suite, c’est une surprise. » tu savais pertinemment qu’il aimait les surprises alors t’en profitais. tu espérais que la suite du programme allait lui plaire. forcément au vu de la température, la patinoire te semblait être une bonne idée. en été la plage. et en hiver la patinoire. cheminement logique, mais tu n'es pas certaine d’avoir les compétences, t’as dû peut-être patiner cinq fois dans toute ta vie et la dernière fois devait remonter à cinq ans. par chance, t’as jamais terminé ces cinq visites à l’hôpital. t’as vraiment la pression parce que t’as pas envie de terminer la soirée à l’hôpital et qu’en plus tu as son cadeau dans ton sac. « on est partis ? » vous vous dirigez vers la patinoire. t’avais déjà acheté les billets pour éviter la foule, un restaurant puis pour bien terminer la soirée un rooftop. vous vous installez pour chausser vos patins. « tu as travaillé aujourd’hui ? » tu en profites pour le questionner sur sa journée. tu sais pertinemment que ce n’est pas le boulot qui doit manquer en cette période de l’année. « en tout cas je suis contente que tu tu aies pu te libérer ce soir. » tu conclus en laçant tes patins. vous déposez vos chaussures dans le bac que vous donnez à l’hôtesse. « prêt ? »

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« Tu me tortures, c’est cruel ! » Il fait une grimace exagérée. Mais au moins, la première partie du programme lui plait. Il adore patiner, mais il n’a pas encore eu l’occasion de le faire cet hiver. Et même s’il avait préféré aller à la plage avec la jolie blonde, il sait que cette activité est plus appropriée pour le mois de janvier, du moins dans cet hémisphère. Et comme ils ne vont pas se payer un billet d’avion pour une journée ensemble, Miles apprécie cette solution. « Allons-y ! Mais je dois te prévenir, je suis presque un pro. » Bon, peut-être pas exactement, mais il arrive à se déplacer sans tomber ou être déséquilibré. Parfois même en marche arrière, s’il se concentre, mais il est loin de faire des acrobaties – du moins, réussies. Il suit Ana, content de ne pas devoir faire la queue, et commence à mettre ses patins quand elle l’interroge sur son travail. « Non, et heureusement. Mon vélo a été embouti ce matin, je ne sais pas du tout comment je vais faire demain. » La question va devoir se poser rapidement. Il ne peut pas vraiment livrer de pizzas sans son vélo. Alors à moins de trouver quelqu’un pour lui en prêter un, il ne voit pas comment il pourra faire. « Je suis content d’être libre aussi. Ç’aurait été dommage de rater une si belle soirée. » Il ne sait pas encore de quoi elle sera constituée exactement, mais il sait d’avance qu’il passera un bon moment. Même s’ils n’ont jamais rien fait d’autre que discuter. Mais ça ne dérange pas Miles. Peut-être même que ça lui plait, de continuer de flirter avec Ana. Il se relève une fois ses patins enfilés, met tout de même quelques secondes avant de trouver son équilibre sur la lame et donne ses chaussures à l’hôtesse. « Depuis toujours ! » Alors sans hésiter, il prend la main gantée de la blonde, et part avec elle en direction d’une entrée de la patinoire. « T’as fait beaucoup de patin à glace toi en Australie ? » Demande-t-il tout de même avant d’aller trop vite. De toute façon, il lui faudra un peu de temps avant de prendre ses marques.

« je sais, on ne dirait pas comme ça, mais je suis une horrible personne. » tu avais encore un peu envie de garder la surprise. une surprise après l’autre. tu lui dévoiles la première partie de ta soirée surprise et par chance, il avoue qu’il est pratiquement pro. aveu qui te rassure, parce que toi t’es pas très certaine de tes performances en tant que patineuse et que t’avais pas envie de passer le restant de ta soirée à l’hôpital. tu avoues bien volontiers que t’avais pas choisi cette activité au hasard tu n’y serait pas allée les yeux fermés avec n’importe qui. Tu savais que miles avait beaucoup voyagé et tu espérais qu’il maitrise plus que toi. « c’est une bonne information puisque moi je suis loin d’être une pro et que si au moins un de nous deux gère la probabilité de se retrouver à l’hôpital s’amoindrit on a 50% de chance de ne pas se retrouver à l’hôpital. » tu troques tes bottines contre les patins tout en interrogeant miles sur son boulot. « et un de tes collègues ne peut pas te dépanner ? Je te proposerai bien le mien, mais je suis pas certaine que c’est un choix judicieux un vélo de ville qui de surcroit sera trop petit. » pas certaine que ce soit un bon plan. t’es contente de voir miles. tu lui demandes s’il est prêt. Il répond sans un soupçon d’hésitation avant de prendre ta main. direction la patinoire. miles te questionne sur tes talents de patineuses en australie et forcément, tu te sens bien plus à l’aise pieds nus sur le sable. « pas vraiment en tout cas, jamais au mois de janvier. » autant dire que tu lui fais sacrément confiance. t’avances à tâtons.

« Je m’en suis toujours douté. » Ou pas. « Il ne faut pas croire les apparences. » Et clairement, les apparences, et la réalité, lui disent qu’Ana est une fille superbe, gentille et qu’il est chanceux d’avoir pour amie. Tout comme il est heureux de passer un moment en sa compagnie, surtout s’il peut patiner. Visiblement, elle n’est pas aussi douée que lui. Enfin si on peut vraiment le qualifier de doué. Juste qu’il ne devrait pas trop tomber. « Sauf si tu décides de m’entraîner dans ta chute. Et là, ça serait séjour à l’hôpital garanti. Mais on ne va pas penser au pire et nous porter la poisse ! » Il ne manquerait plus que ça. Après son vélo, ça serait à lui d’être en mauvais état. Et là, il ne pourrait réellement plus travailler. « Ils doivent s’en servir aussi, je ne pense pas qu’ils en aient plusieurs… Et même s’il était à ma taille, je ne suis pas sûr que ton vélo soit équipé pour transporter des pizzas. Mais merci quand même. » Miles sourit, heureux qu’Ana lui propose son aide, même si elle ne peut rien à son problème. « Je pense e je vais devoir travailler en salle demain au moins. » Et vu la grimace qu’il fait, Ana ne peut que comprendre qu’il déteste ça. Mais pour l’instant, ce n’est pas à ça qu’il a envie de penser, mais plutôt au moment agréable qui arrive tout de suite. « Ah bon ? Ils ne mettent pas de patinoire sur le sable chaud ? Bizarre. » Alors qu’ils arrivent à une entrée sur la patinoire, ils sont interrompus par un vendeur de fleurs qui lui propose vivement d’en acheter pour sa blonde. Miles sourit, un peu gêné, avant de regarder Ana. Ça ne serait pas pratique de lui offrir une fleur alors qu’ils sont sur le point d’aller patiner. Mais il choisit tout de même une fleur, qu’il paye deux dollars, avec une tige courte. « Tu mérites bien une jolie fleur. » Et doucement, il vient l’accrocher dans une maille de son bonnet, venant ainsi le décorer sans que ça ne la dérange. Parfait. « Ça te va très bien. Enfin je pense qu’il serait compliqué de trouver quelque chose qui ne t’irait pas. » Il sourit, avant de poser un premier patin sur la glace, puis le second. Il tend la main vers Ana, souhaitant se montrer rassurant.