mauvaise porte (luke)

Rares sont les fois où New York, la ville qui ne dort jamais, finit plonger dans le noir. Pourtant, c'est bien ce que la municipalité a mis en place, pour fêter la pluie d'étoiles filantes. Alors qu'elle marche dans la rue qui est la sienne, en direction de la maison dans laquelle elle vit, Yara se dit que le noir donne une atmosphère particulière à la ville qui l'a vue grandir. Un côté paisible et calme. Ça aurait pu la faire flipper, de marcher toute seule dans une rue sombre alors qu'il est quasiment une heure du matin. Mais elle connaît son quartier, Yara. Et puis, elle a tendance à être trop insouciante pour se dire qu'il y a un réel danger, surtout quand on est une fille. Alors, elle continue de marcher, avec la lampe torche de son téléphone comme seule lumière et finit par bifurquer lorsqu'elle pense avoir atteint la maison.

Seulement, un hic se présente : sa clé ne rentre pas dans la serrure. Loin de se douter que la pénombre lui a joué des tours et qu'elle s'est en réalité trompée de maison, elle pense d'abord que l'un de ses colocs a laissé sa clé sur la serrure et que c'est cela qui empêche la sienne de rentrer. Elle soupire, hésite à frapper à la porte. Elle n'a pas envie de réveiller les autres mais elle n'a pas non plus envie de dormir sur le perron alors elle prend une inspiration, prie le petit Jésus pour que quelqu'un soit encore réveillée et elle frappe. « Les gaaaars. Ma clé marche pas, venez ouvriiiir. » Elle parle fort, assez pour qu'on l'entende depuis l'intérieur. Mais elle n'obtient pas de réponse. Alors elle regarde son téléphone, se connecte sur les réseaux pour voir si l'un de ses compagnons est encore connecté. Personne. Bon. Elle reste quelques secondes sur le perron, décide finalement de passer par l'arrière. Mais Yara n'est pas la plus acrobate des femmes et après une tentative, échoue lorsqu'il s'agit de passer par-dessus la barricade menant au jardin. Quelques minutes se sont écoulées et la voilà de nouveau à la case départ. Il reste donc une ultime solution : le caillou à la fenêtre. Tant pis si elle casse quelque chose, elle remboursera les dommages.

Elle lance un premier caillou contre une fenêtre du premier étage, un petit. Pas de réponse. Un second. Pareil. Elle décide alors de changer de vitre, tente sa chance dans une autre chambre. C'est un nouvel échec qui se présente. Yara soupire, commence à perdre patience. Mais alors qu'elle s'apprête à lancer un nouveau caillou, des gyrophares se dessinent dans la pénombre et une voiture s'approche de la maison. Loin de penser que la vieille voisine qu'elle harcèle a appelé les autorités, la grande blonde regarde le flic sortir, prête à lui demander s'il ne connait pas un bon serrurier, par hasard.

Il était de garde pour le reste de la nuit, Luke. Une activité pas forcément passionnante, d’autant plus qu’on ne l’envoyait que sur des affaires toutes simples, comme si on voulait se débarrasser de lui. Il aurait pu penser que c’était mieux comme ça, après tout, la dernière véritable enquête qu’il avait menée quand il avait été dans la police à Jacksonville l’avait conduit en prison pour un meurtre qu’il n’avait pas commis. Il devrait sans doute retenir la leçon le brun et ne pas avoir la volonté de s’impliquer davantage dans ce job qu’on lui avait généreusement rendu quand on l’avait libéré, après deux ans et demi. Il n’était pas né sous une bonne étoile le brun, il en avait toujours eu conscience. Mais il avait cru que les choses allaient finir par s’arranger quand il avait eu Lisa dans sa vie. Ils s’étaient mariés, ils avaient eu des enfants et on leur avait tout arraché, par erreur, parce qu’un type avait décidé de lui faire porter le chapeau pour son crime. Il avait encore du mal à avaler la pilule, alors dans le fond, ce n’était pas trop grave s’il devait pas ses sa nuit à boire du café en navigant sur internet depuis son portable. Il avait deux ans et demi de choses à rattraper, alors il avait largement de quoi s’occuper. Il était bien parti pour passer la nuit à ne faire que ça, au pire, être payé à glander sur son téléphone, ça lui allait très bien, pourtant, on avait quand même fini par l’envoyer sur le terrain.

Une vieille dame avait appelé parce que quelqu’un essayait de s’introduire chez elle. Ça changeait au moins des histoires de meurtres sur lesquelles il avait eu l’habitude de travailler avant de finir en prison. Il avait tendance à se dire que ce serait sûrement réglé bien assez vite. Il grimpa dans la voiture de police qui lui était attribuée pour se rendre à l’adresse qu’on lui avait envoyée. Il ne tarda pas à arriver, au moins, avec les gyrophares allumés, il avait la priorités dans les rues de New-York. Il fallait bien qu’il se dépêche après tout, si ça se trouve cette pauvre mamie était en train de se faire cambrioler ou pire. Pas le temps d’avoir la tête dans les étoiles, il fallait agir rapidement. Il se gara à proximité de la maison, pour s’avancer vers la maison où il tomba sur une jeune femme qui n’avait pas l’air dangereuse, elle n’avait pas l’air d’être là pour cambrioler une maison ou pour commettre un meurtre. Il savait bien qu’il ne fallait pas juger les gens sur leur physique, l’habit ne faisait pas le moine comme on disait, mais là quand même il se demandait bien ce qu’elle pouvait faire la cette jeune femme. « Bonsoir. Police de New-York, j’peux savoir ce qui vous êtes et ce que vous faites ici ? » Elle n’avait rien à faire là, à part si la mamie qui habitait là avait un alzheimer et qu’elle ne se souvenait plus de sa petite fille. Ce n’était pas impossible, mais bon, il était là pour vérifier ça lui. Il ne pouvait pas juste faire des hypothèses dans un coin de sa tête et la laisser partir sans poser des questions. La petite dame qui avait appelé la police avait l’air effrayé après tout, ça méritait bien une petite enquête. Sans doute qu’il devrait aller la rassurer en prime, pour ne pas la laisser dans l’angoisse qui l’avait poussée à joindre la police. Avant toute chose il fait “éloigner le danger” si tant est qu’on puisse considérer la jeune femme comme un potentiel danger.

Yara ne comprend pas ce que fait le policier dans les parages. Elle respecte les forces de l'ordre, bien sûr. Elle trouve ça bien qu'elles soient dans les parages, toujours prêtes à intervenir quand il le faut. Mais autour d'elle, le quartier est relativement calme. Rares sont les fenêtres allumées et elle n'a pas entendu de bruits. Alors pourquoi la voiture de police se gare-t-elle à proximité ? Elle l'ignore. Elle ne pense pas que ce soit pour elle, cela dit. Elle essaie peut-être de rentrer chez elle mais elle n'a pas eu le sentiment d'être bruyante. Pourtant, c'est bien vers elle qu'il avance, le grand. Et il a le profil du type à qui on ne veut pas chercher des noises. Il est grand, plus qu'elle qui est pourtant déjà plus grande que la moyenne. Pourtant, elle ne le voit pas comme une menace. D'abord, parce que c'est un flic. Et les flics sont censés faire partie du camp des gentils. Sauf les ripoux. Mais il n'a pas une tête de pourri. Il n'est pas très souriant, en revanche. Yara comprend : elle non plus ne sourirait pas si elle devait faire de la surveillance à une heure du mat' alors qu'être dans son lit serait bien mieux.

« J'habite ici. », elle répond dans un haussement d'épaules. « Je m'appelle Yara Lawson. Ma clé ne marche pas et mes colocs sont visiblement endormis ou absents. » Et elle ne leur dit pas merci. Cela fait cinq mois qu'elle vit avec eux et tout se passe bien.  Jusque là, il n'y avait jamais eu de petits soucis dans ce genre parce qu'ils ont des règles subjacentes, des choses qui se sont faites naturellement entre eux et laisser la serrure vide lorsque l'un d'eux est encore dehors en est une. Sauf qu'ils l'ont visiblement oubliée, aujourd'hui. « Et vous, vous faites quoi ici ? », demande-t-elle spontanément, en croisant les bras, le caillou encore dans la main. Elle se mord la joue la seconde d'après, consciente qu'elle n'est pas censée être celle qui pose des questions. Mais c'est plus fort qu'elle, les mots ont franchi ses lèvres sans qu'elle ne les contrôle. Elle ne se sent pourtant pas si coupable que ça. D'abord, parce qu'elle estime qu'elle a le droit de poser cette question elle aussi. Ensuite parce qu'elle ne fait rien de mal et que la police vient rarement vous parler lorsque vous ne faites rien de mal. Et encore moins quand la nuit est calme et qu'il n'y aucune raison pour qu'il débarque avec sa voiture et ses gyrophares. « Enfin, maintenant que vous êtes là, vous pourriez peut-être m'aider ? Vous devez avoir l'habitude de défoncer les portes ou de crocheter des serrures, vous, non ? »

Il avait fait le déplacement jusqu’ici pour s’assurer que personne n’était en train de cambrioler la maison d’une pauvre dame qui n’avait probablement rien demandé à personne. Il ne pensait pas tomber sur une jeune femme qui n’avait pas l’air d’une cambrioleuse expérimentée ou d’une tueuse en série. Peut-être que ce n’était qu’une erreur, que cette vieille dame n’avait plus toute sa tête et qu’elle avait appelé la police sans vraiment être certaine de ce qui était en train de lui arriver. Il n’en savait rien Luke, mais à première vue, il avait quand même l’impression de s’être déplacé pour rien. C’était mieux comme ça, évidemment, au moins, personne n’était blessé ou pire, mais quand même. Il était tellement blasé par son quotidien ces derniers temps qu’il ne lui en fallait pas beaucoup pour être encore plus blasé. Ça finirait par aller mieux, évidemment, il avait juste besoin d’un peu de temps pour s'acclimater à cette vie qu’il venait tout juste de récupérer. Il allait revoir ses enfants, renouer avec eux et tout allait s’arranger. C’était ce qu’il se disait depuis qu’il était sorti de prison et pourtant, il était toujours aussi blasé.

Il arqua un sourcil alors que la jeune femme répondait à ses questions. Elle vivait ici, sa clé ne marchait pas et ses colocataires ne répondaient pas. « Vous vivez en colocation avec Madame Smedley ? » Qu’il répondit, un peu surpris parce que c’était une femme âgée, pas loin de quatre-vingt ans, il avait du mal à l’imaginer en colocation avec une jeune femme. En plus ce n’était pas logique, elle n’aurait pas appelé la police si elle avait connu la personne qui essayait de rentrer. En plus une clé qui ne marchait plus du jour au lendemain, c’était bizarre quand même, à moins que sa fameuse colocataire, ait décidé de faire changer les serrures en son absence. « Moi, je fais mon boulot. Est-ce que je peux voir vos papiers ? » Il fallait bien qu’il vérifie ses dires et surtout son adresse, parce que clairement, y avait un truc qui n’allait pas dans cette histoire et il fallait bien régler tout ça, parce qu’il n’était pas venu là, juste pour se taper la discute avec une jeune femme qui essayait de rentrer dans une maison qui n’était pas la sienne. « Techniquement, crocheter une serrure, c’est illégal et on ne défonce pas les portes à moins d’une urgence. » Il avait assez de force pour la défoncer la porte, en principe. Au moins, même en prison, il avait pu continuer la musculation, ce qui était une bonne chose, peut-être la seule bonne chose qu’il avait eue là-bas. « De toute façon, j’ai été appelé ici, alors je suis sûr que si je frappe à la porte Madame Smedley ouvrira la porte, pas besoin de lui faire encore plus peur. » Cette pauvre vieille dame en avait déjà vu assez pour cette soirée, alors autant la laisser tranquille à présent et régler cette affaire sans la déranger davantage. Il savait qu’il allait y avoir des papiers à remplir et ça le gavait d’avance. Avec un peu de chance au moins, la vieille dame ne porterait pas plainte, ce serait déjà ça de gagné pour lui et pour la jeune femme en face de lui.

Il a beau être flic, elle commence à le trouver un peu bizarre. Allez savoir si c'est la fatigue ou simplement parce que la scène lui parait irréaliste mais Yara ne comprend plus vraiment ce qui se passe. Tout ce qu'elle sait, c'est que ce flic vient de débarquer, qu'il en a visiblement après elle alors qu'elle n'a rien fait et voilà que maintenant, il lui parle de Madame... elle ne sait déjà plus comment. Elle fronce les sourcils et penche la tête alors que son regard se pose sur le faciès du trentenaire. « C'est qui, madame Machin ? » Le problème, chez Yara, c'est qu'elle ne connait pas le nom de famille de sa voisine. Elle vit ici depuis cinq mois déjà mais elle ne l'a que rarement vue. La première fois, c'était lors de son aménagement et après l'avoir aidé à sortir un carton du coffre de sa voiture, la petite dame s'était présentée en utilisant son prénom. Depuis, elles n'avaient fait que se croiser et Yara n'a jamais juger bon de lui demander son nom complet, sans parler du fait que la voisine n'est jamais évoquée par ses colocataires. Pas sûr qu'ils sachent son nom, d'ailleurs. Elle aurait peut-être dû se renseigner. Cela aurait évité qu'elle se retrouve dans cette situation et dans de potentiels ennuis. Mais le fait qu'elle puisse avoir de vrais problèmes ne l'effleure qu'au moment où il lui demande ses papiers. C'est un truc qu'on demande aux gens un peu louches et aux suspects ça, non ? C'est toujours comme ça que ça se passe, dans les films. « Pourquoi ? », demande-t-elle. Elle n'est pas méfiante, Yara. Elle veut juste comprendre. Mais la jeune femme n'est pas idiote et elle sait que tenir tête au flic ne va pas arranger son cas. Alors elle baisse son téléphone un instant, le temps pour elle de farfouiller dans son sac à main et d'en sortir son portefeuille. Elle en extirpe rapidement son passeport, qu'elle tend à son interlocuteur.

Elle laisse ses papiers entre ses grandes mains et regarde autour d'elle un instant. Le quartier est toujours aussi tranquille, l'interruption de la voiture aux gyrophares n'ayant guère déranger la quiétude de la rue. En temps normal, elle trouve cela apaisant. Maintenant, elle commence un peu à perdre patience et elle aimerait beaucoup que l'un de ses colocataires décide de stopper sa nuit pour passer la tête par la fenêtre et venir à sa rescousse. Elle lui vouerait une reconnaissance éternelle et lui ferait même son repas de demain, tiens. Elle stoppe ses pensées avant de divaguer et reporte finalement son attention sur le flic lorsqu'il parle à nouveau de cette dame dont elle ignore l'identité. A nouveau, elle fronce les sourcils et tente de comprendre pourquoi Madame truc revient sur le tapis. Si c'est elle qui a appelé, pourquoi ne va-t-il pas à sa rencontre au lieu de l'embêter elle ? « Ecoutez, je suis navrée que quelqu'un ait fait peur à cette dame. Mais c'est bon, vous avez fini ? », proteste-t-elle en désignant ses papiers du menton. « Je voudrais rentrer chez moi. »

Il était confronté à une situation assez étonnante le brun. Il n’avait peut-être plus l’habitude de ce genre d’affaire, après avoir passé deux ans en prison. Il avait de quoi être paumé aujourd’hui. Au moins, ça justifiait les raisons pour lesquelles on ne l’envoyait que sur des cas banals, parce qu’il lui fallait bien du temps pour se remettre dans le train. Ce soir en tout cas, y avait rien de grave à première vue, il aurait pu croire à un cambriolage ou une agression, mais tout ce qu’il retenait pour le moment, alors qu’il était en face de la jeune femme, c’était qu’il était peut-être plutôt confronté à une bonne cuite ou à une erreur un peu idiote. Elle n’avait pas l’air méchante cette fille, les erreurs, ça arrivait à tout le monde. Elle n’avait fait de mal à personne, alors elle pouvait au moins se rassurer, elle n’allait pas passer la nuit – ou plus longtemps encore – dans une cellule. D’expérience, le brun, il pourrait pourtant dire qu’il en fallait peu pour être condamné à tort, à la prison à vie, dans ce pays. « La personne qui a appelé la police, pour signaler qu’on essayait d’entrer chez elle. » Parce qu’ils se trouvaient sur la pelouse de la maison de cette dame, alors à part si elle vivait en colocation avec une vieille dame, la dénommée Yara n’avait rien à faire ici. Il lui demanda ses papiers du coup, histoire de vérifier l’adresse qui était inscrite dessus. Il attrapa une lampe torche dans sa poche, histoire d’y voir plus clair pour observer le passeport de la jeune femme. « C’est bien ce que je pensais. Votre clé fonctionnera très bien, sur la bonne porte, sur celle là, je pense. » Il éclaira la maison, d’à côté, avec sa lampe torche, elle avait essayé d’entrer dans la mauvaise maison.

Le problème était réglé, il allait dire à madame Smedley, qu’elle n’avait pas à s’inquiéter, que personne n’essayait de rentrer chez elle pour s’en prendre à elle ou pour la cambrioler. Mais il allait quand même avoir un rapport à faire, puisque quelqu’un avait appelé la police et qu’il s’était déplacé. Il devait bien admettre que remplir de la paperasse pour ce genre d’incident un peu idiot, ça le frustrait plus qu’autre chose. Il n’avait pas franchement le choix, c’était son job, ou du moins ce qu’il était devenu depuis son séjour en prison. Il lui tendit à nouveau son passeport, maintenant qu’il avait vérifié ce qu’il voulait vérifier, il pouvait bien le lui rendre, même si ce n’était pas complètement fini, malheureusement. « J’voudrais bien pouvoir vous dire que c’est fini, mais j’vais devoir faire un rapport, alors j’peux pas juste vous laisser tranquille. Croyez moi, ça me fais pas plaisir non plus. » Au pire, y avait pas besoin de faire ça dans les règles de l’art, il n’allait quand même pas l’emmener au commissariat pour ça hein ? Elle voulait rentrer chez elle, alors ils pouvaient aller chez elle, remplir rapidement la paperasse, il avait ce qu’il fallait dans la voiture, alors ils pouvaient faire ça vite, ç les arrangerait tous les deux. « J’ai pas envie de vous emmener au commissariat pour ça, alors, je vous propose d’aller ouvrir la bonne porte, on s’occupe rapidement de la paperasse, je m’en vais et demain, vous irez présenter des excuses à votre voisine. » C’était un bon deal non ? Pour lui en tout cas, ça ressemblait à une bonne affaire, il grillait quelques étapes de procédure, mais personne n’y ferait attention, puisqu’il s’agissait d’un incident sans la moindre conséquence. Demain, toute cette affaire serait enterrée et oubliée, pour lui, pour madame Smedley, mais aussi pour Yara, alors autant boucler ça le plus vite possible.
face de lui.