(aspen & reed) + that’s how a superhero learns to fly

**Invité** Invité

Aspen avait eu une journée bien remplie aujourd’hui. Elle avait commencé par se lever tôt pour aller courir. Elle n’avait pas tenu son rythme bien cette semaine et avait manqué toutes ces sessions de jogging, il fallait donc qu’elle se rattrape là. Néanmoins, sa séance avait tourné court quand elle avait reçu un appel en urgence à cause du boulot. En général, les appels d’urgence avait toujours trait de prêt ou de loin à son boulot. Elle avait donc été régler ça avant de se rendre au boulot. Entre temps, elle avait quand même pris le temps de rentrer prendre une douche et de se changer chez elle parce qu’elle ne pouvait décemment pas passer la journée en tenue de sport, les gens doutaient déjà bien assez de sa crédibilité comme ça.

A midi, elle carburait déjà au café parce qu’elle était fatiguée et quand elle avait fini sa journée, quelques heures plus tard, elle avait perdu le compte du nombre de cafés qu’elle avait pris. Beaucoup trop sans aucun doute. Elle n’avait qu’une hâte à présent, rentrer chez elle et dormir. Enfin non, elle ne trouverait même pas le sommeil si elle se couchait dans l’immédiat, à cause de toute la caféine qu’elle avait ingurgité. De toute façon, au moment où elle sentit son téléphone sonner, elle comprit que ce n’était plus au programme. Elle prit à peine le temps de regarder de qui il s’agissait avant de répondre. “Oui ?” C’était Reed et recevoir un appel de lui n’avait rien d’inhabituel pour Aspen. Depuis que ses enfants lui avaient été confié, elle passait rarement plus de quelques jours sans qu’il l’appelle au secours. Elle répondait toujours présente cela dit. Elle essaya de comprendre ce qu’il voulait là mais elle avait un peu de mal à suivre. Elle comprit juste qu’il était vaguement question de mère et cela n’annonçait rien de simple. “Ok, c’est bon j’arrive.” déclara-t-elle finalement avant de raccrocher. Et dire qu’elle était presque arrivée chez elle. Elle prit la direction de l’appartement de Reed et arriva bientôt à destination. Arrivé devant la porte du jeune homme, elle frappa et n’eut pas à attendre très longtemps avant qu’il n’ouvre. “Me voilà ! Qu’est-ce qui ne va pas du coup ? Je suis pas certaine d’avoir tout compris au téléphone.”

@Reed Coleman

**Invité** Invité

C’est la panique à l’appartement ce soir. Il ne s’en sort absolument pas, sans surprise, ça a beau faire plus d’un mois, il n’a toujours pas réussir à se faire à ce nouveau rôle de père. C’est impossible de l’improviser, et il en est encore au stade prendre ses marques. Il a franchement l’impression qu’à ce rythme, il ne va jamais y arriver. Tout seul, c’est compliqué, et il ne peut pas toujours appeler son père ou ses frères à l’aide. Il se sent vraiment stupide pour le coup, mais ça fait plus de trente minutes que Meryl est enfermée dans la salle de bain et refuse de sortir. Quant à Milo, il pleure parce qu’il ne sait pas où est sa soeur. Forcément, sa soeur, c’est son seul repère. Il ne s’est pas vraiment fait à cette nouvelle vie et ça n’a absolument rien de surprenant. Cela dit, c’est quand même plus facile avec lui qu’avec Meryl. Il est plus jeune, il comprend moins les choses. Meryl, elle, elle sait que sa mère est partie et qu’elle va devoir vivre avec un inconnu. Sans doute jusqu’à sa majorité. En tout cas, Reed y compte bien. Il est hors de question pour lui que les enfants aillent vivre en famille d’accueil ou en foyer et se retrouvent séparés. Et surtout, il est hors de question que si par chance, Hannah refait surface, ils retournent vivre avec elle. Il est en train de se renseigner pour avoir leur garde totale et se protéger si jamais elle revient. Mais en attendant, c’est très compliqué. Les enfants ne l’acceptent pas encore, et il n’arrive pas à calmer Milo. D’habitude, c’est plus facile. Quand l’ainée se montre coopérative en fait. Entre deux crises, il parvient à attraper son téléphone et appelle Aspen. Aspen, c’est l’assistante sociale qui suit les enfants, et il l’appelle souvent. Trop souvent sans doute, mais elle sait toujours quoi faire. Il a conscience d’abuser parfois, mais ce soir, il n’a pas d’autre solution. Quand elle arrive, il se sent un peu mieux, mais quand même un peu honteux aussi. « Vraiment désolé de t’avoir encore appelé mais… ce soir c’est catastrophique. » Il la laisse entrer et retourne salon où Milo est toujours en train de pleurer par terre. « Ca fait vingt minutes qu’il pleure, il demande sa mère et j’ai beau lui dire qu’elle peut pas être là, il ne veut pas comprendre. » Il soupire. Malgré toute sa bonne volonté, il est fatigué. « Et ça fait quasiment autant de temps que Meryl est enfermée dans la salle de bain et ne veut pas sortir. » Il ne sait même pas quelle mouche l’a piquée. Tout ça parce qu’il a refusé de les emmener manger une glace. Parfois, il a l’impression qu’elle lui mène la vie dure exprès. Qu’elle sait très bien qu’il ne pourra pas lui accorder ce qu’elle lui demande, et qu’elle prend un malin plaisir à lui faire des crises et à liguer son frère contre lui. « Je me demande chaque jour un peu plus si j’ai bien fait de les accueillir chez moi. » Bien sûr qu’il a bien fait, mais il a besoin qu’on lui confirme qu’il a pris la bonne décision.

**Invité** Invité

Aspen eut à peine eut le temps de s’imaginer ce qu’elle allait faire en rentrant chez elle. Dormir c’était peu probable qu’elle y arrive de sitôt. Mais elle aurait bien fait des cookies par exemple. Oui, ça lui donnait très envie d’en manger. Où elle pouvait marathoner une série sur netflix. Son téléphone coupa néanmoins court à ses réflexions et après avoir écouté Reed pendant quelques minutes, il fut très clair que la seule chose qu’elle allait faire à présent était de se rendre chez lui.

Elle ne tarda pas trop à faire la route jusqu'à son appartement. Elle se fit d’ailleurs la réflexion qu’elle connaissait un peu trop bien la route jusqu’à chez lui pour quelqu’un qu’elle connaissait depuis aussi peu de temps. Il fallait dire aussi qu’elle venait très régulièrement et ça dépassait un peu le cadre de son travail quand même. Pas que ça la dérange vraiment ce n’était pas comme si elle avait quelque chose d’autre à faire là. Quand il lui ouvrit la porte, elle trouva qu’il avait l’air à bout de nerfs et elle entendit aussi des pleurs d’enfants. “Ça ne fait rien, je t’ai dit que tu pouvais m’appeler quand tu avais un problème.” Il lui résuma alors la situation : Milo pleurait et réclamait sa mère et Meryl était enfermée dans la salle de bain depuis environ vingt minutes apparemment. Situation compliquée. En même temps, ces enfants passaient par des moments difficiles, c’était dur de se retrouver sans sa mère du jour au lendemain et propulser chez un inconnu, et ce même si l’inconnu en question était prêt à tout faire pour eux. Aspen pouvait au moins donner ça à Reed, elle avait rarement vu quelqu’un d’aussi dévoué. C’est pour ça qu’elle venait volontier à chaque fois, il était peut-être maladroit mais il avait juste besoin d’un peu d’aide. “Ne dis pas des choses comme ça, tu as fait la bonne chose évidemment. Ce n’est pas facile pour eux en ce moment mais ils ont de la chance de t’avoir et ils finiront par le comprendre. Tu dois juste leur laisser du temps." Elle avança ensuite dans l’appartement et s’approcha ensuite de Milo qui pleurait toujours. Elle n’allait pas dire qu’elle avait la recette miracle avec les enfants mais en général, elle savait comment s’y prendre. “Hey Milo.” fit-elle sans obtenir d’autres réponses que davantage de pleurs. Elle s’assit près de lui sans se laisser démonter pour autant. “Viens là.” souffla-t-elle à son encontre et il se laissa faire quand elle voulut le prendre dans ses bras. MIlo était assez facile en fait, avec elle en tout cas. Elle ne savait pas si c’était parce qu’elle était une femme ou quelque chose de ce genre. “Allez Milo, je suis là moi. Et puis, Reed est là aussi.” Elle le serra encore un peu dans ses bras tandis qu’il se calmait un peu. Elle sentait que le répit ne serait que de courte durée alors elle enchaîna aussitôt. “Tu sais que Reed avait envie que tu lui montres comment faire des cookies ? Il ne m’a pas cru quand je lui ai dit que tu faisais les meilleurs du monde ? C’est scandaleux quand même. T’es un vrai cuistot pourtant.” Bon, c’est vrai que les cookies que Milo lui avait fait étaient en pâte à modeler et par définition, pas forcément comestible mais ce n’était qu’un détail ça. De toute manière, elle essayait juste de détourner son attention sur autre chose. “T’aimerais bien voir ça par toi-même, hein Reed ?” Elle reporta son attention sur le jeune homme qui était resté non loin. Elle espérait que cela allait fonctionner et que Milo allait mordre à l’hameçon parce qu’elle devait aussi aller voir Meryl et qu’elle savait que ce serait loin d’être aussi facile.

**Invité** Invité

Il a honte quand Aspen passe la porte. Ca va faire un mois, et il n’arrive toujours pas à se débrouiller avec les enfants. Certes, être parent est un vrai métier, difficile et contraignant, épuisant. Il a pu le constater tout seul, et même si c’est normal qu’il n’y arrive pas encore comme un pro, il se sent terriblement nul et seul la plupart du temps. Heureusement qu’il peut compter sur la jeune femme. Il vraiment l’impression d’abuser de sa gentillesse et de sa patience. Il ne compte plus le nombre de fois où il l’a appelée à l’aide, et parfois assez tard. Elle a toujours répondu présente, et elle a toujours su l’aider au mieux. Les enfants l’adorent, il l’aime beaucoup aussi. C’est un peu leur ange gardien, et il ne sait pas où il en serait sans elle aujourd’hui. Elle a beau le rassurer, il n’arrive pas à se dire que c’est bien ce qu’il fait. Elle a une vie de son côté, et il ne cesse de la déranger. Mais en même temps, ce soir il n’a pas eu le choix, il a été obligé de l’appeler. Aucun des deux enfants ne veut l’écouter, et il n’arrive pas à faire sortir Meryl de la salle de bain. Elle a raison, il doit leur laisser du temps. Mais il est fatigué, et il n’a pas forcément la patience. « Je sais, je pense que j’aimerais juste que tout aille bien en un claquement de doigts. Cette situation, c’est épuisant. » Tout ça, elle doit déjà bien le savoir. Il a l’impression de ne faire que se plaindre en ce moment, il se fatigue lui-même. Mais évacuer avec quelqu’un qui peut comprendre, ça lui fait du bien.
Il s’efface pour la laisser gérer les enfants. Milo en premier, il la regarde se mettre à sa hauteur et essayer de lui parler, et surtout négocier. Milo est plus facile que sa soeur, et il a moins de mal en général à l’amadouer. En tout cas, ce que fait Aspen fonctionne, et il est toujours aussi impressionné, comme à chaque fois qu’il la voit à l’oeuvre. Quand elle essaye de l’inclure, il se précipite vers eux, récupère Milo, le prenant dans ses bras. « Bien sûr que j’aimerais voir ça. Comment ça se fait que j’ai pas pu y gouter alors qu’Aspen, si ? » Il fait une petite moue, que le petit lui rend avant d’hausser les épaules. Il aime beaucoup Aspen, ça se voit, mais Reed sent quand même qu’il s’est attaché à lui aussi. « Tu me fais goûter ? » Milo hoche la tête, soudainement déterminé. Tout sourire, Reed le pose à terre, et il file probablement en direction de sa chambre pour se mettre aux fourneaux. Soulagé, le jeune homme soupire. « C’était facile. » Et pourtant il n’avait pas réussi à le faire lui-même. « Il faudra que tu me donnes ton secret un jour. » Il ne pourrait pas passer sa vie à l’appeler à l’aide. Peut-être que Milo, c’était le calme avant la tempête. Meryl, c’est tout autre chose. Un autre caractère. Elle est plus grande, aussi, ça n’aide pas. « Tu veux qu’on procède comment ? » Lui, il a essayé beaucoup de choses, mais rien n’a fonctionné. Il n’arrive pas à créer de réelle connexion avec elle, alors qu’ils partagent le même sang. Ca le désespère un peu pour tout avouer. « Si tu veux que je ne m’en mêle pas, pas de soucis. Elle n’a pas l’air de beaucoup m’apprécier de toute façon. »

**Invité** Invité

C’était important qu’Aspen prenne le temps de se déplacer quand Reed l’appelait comme ça. Elle voulait l’aider pour que les enfants s’acclimatent le mieux possible à leur nouvelle vie bien sûr. Mais elle voulait aussi être sûre que lui non plus ne se décourage pas avec les enfants. Il avait peut-être l’impression d’être totalement à côté de la plaque mais il restait la meilleure option pour ces enfants. Les autres alternatives n’étaient pas meilleures, loin de là. Et en plus, il avait accepté de prendre en charge les deux même quand Milo n’avait aucun lien de parenté avec lui. Elle était sûre qu’il finirait par s’y faire et que les enfants finiraient par s’habituer à lui. Si jamais il doutait à nouveau, elle lui ferait visiter un foyer juste pour qu’il voit à quel point les enfants avaient besoin de lui. En attendant, les paroles qu’elle lui adressait semblaient faire leur effet quand même. “Si tout pouvait se régler en un claquement de doigts, ça se saurait depuis le temps. Mais ça va se calmer, ils sont encore relativement jeunes, plus faciles à amadouer. Ils ont juste besoin de se sentir en confiance. Et en attendant je suis là.” Elle lui adressa un sourire rassurant, essayant de lui montrer au passage qu’elle n’en avait pas encore trop marre de lui.

Des deux, Milo serait sûrement le premier à donner sa confiance à Reed. Il était le plus jeune déjà et puis il était assez facile à vivre. Certes, c’était peut-être difficile à croire quand on le voyait pleurer comme ça mais la blonde n’eut aucun mal à la calmer. Elle le prit dans ses bras avant d’essayer de lui faire penser à autre chose. Elle avait choisi les cookies mais elle aurait pu choisir n’importe quoi d’autres, le tout était de réussir à inclure Reed. Elle était plutôt fière d’elle parce que ça eut l’air de fonctionner assez bien. Reed récupéra Milo dans ses bras et se passionna lui aussi pour cette histoire de cookies. S’il les goûtait, il n’allait pas être déçu du voyage. MIlo disparut rapidement dans sa chambre pour cuisiner. Reed avait l’air soulagé que cela soit réglé de ce côté là. “Je te le donnerais si tu veux.” fit-elle avec un sourire malin. “Mais si tu veux un conseil déjà, tu devrais essayer de te détendre un peu, les enfants le sentent que tu es tout autant stressé qu’eux.” Ca se voyait sur sa tête en même temps. Elle savait que son conseil était difficile à appliquer mais c’était un fait. “Tu devrais essayer la méditation.” Sur ce coup-là, elle se moquait complètement de lui par contre. Elle même aurait été bien incapable de se poser pour faire ça. En tout cas, Aspen n’oubliait pas que le problème n’était pas entièrement réglé. Meryl était toujours enfermée dans la salle de bain et ce serait loin d’être aussi facile de l’amadouer que son frère. Reed lui demanda comment elle voulait procéder et Aspen réfléchit à la question. Quel était le meilleur moyen de la faire sortir ? Si elle était fâchée contre Reed l’avoir avec elle n’était peut-être pas la meilleure option mais en même temps, il fallait bien qu’ils discutent tous les deux. “Elle est en colère. Et comme tu es celui qui est là, c’est à toi qu’elle s’en prend mais je peux t’assurer que ce n’est pas vraiment contre toi que sa colère ait dirigée.” Celui qui était présent avait rarement le beau rôle. “Je vais aller lui parler un peu, tu peux rester à côté de moi si tu veux. Juste, qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’elle aille s’enfermer comme ça ?” C’était plus facile de trouver les mots si elle savait ce qui l’avait contrarié à la base.

**Invité** Invité

Une fois de plus il réalise la chance qu’il a de connaitre Aspen. Elle répond toujours présent, elle l’aide à chaque fois qu’il en a besoin, même pour des choses insignifiantes. Parfois, il se demande s’il n’abuse pas un trop de sa gentillesse, même si elle lui assure que non à chaque fois. Quoi qu’il en soit, il ne sait pas ce qu’il ferait sans elle, et elle le rassure en disant que jusqu’à ce qu’il s’y fasse et que les enfants aussi, elle sera là pour les aider. Il la voit régler le problème avec Milo en quelques minutes, et il est une fois de plus impressionné. Ca parait tellement facile quand c’est elle qui le fait. Lui, il a l’impression d’être nul et de tout rater avec eux. Il aimerait connaitre son secret. « J’ai un peu de mal à cacher ma frustration. Le pire, c’est que ce n’est même pas contre eux la plupart du temps. » Il est frustré de ne pas savoir quoi faire, de ne pas trouver les mots. Il a l’impression que la moindre petite chose peut les faire partir en vrille. Mais elle a raison, s’il montre qu’il est sûr de lui et qu’il sait garder son calme, ça peut l’aider. Quand elle lui propose d’essayer la méditation, il arque un sourcil, peu convaincu. « Tu te moques de moi, c’est ça ? » Il n’est pas sûr que ça l’aide beaucoup, ça ne ferait que le stresser d’avantage en réalité. Et il est bien assez stressé comme ça, surtout que Meryl lui pose encore problème. Milo, il peut réussir à le gérer encore, mais Meryl reste un mystère pour lui. Encore une fois, Aspen essaye de le rassurer, mais il n’est pas convaincu. Certes, elle s’en prend à lui parce qu’il est la seule personne présente, mais il ne peut pas s’empêcher de se dire qu’il y a des choses qu’il fait mal. « J’ai refusé qu’elle prenne de la glace en dessert. » C’était parti de rien, vraiment. Il n’en a même pas en fait, et il ne se voyait pas sortir à cette heure-ci juste pour acheter de la glace. Puis autant de sucre si tard, non merci. Résultat, elle s’est enfermée dans la salle de bain et ils en sont là. « Je sais pas si ma présence est une bonne chose par contre. Si elle sait que je suis là elle voudra peut-être pas sortir. »

**Invité** Invité

Il n’y avait pas de recette miracle pour s’occuper d’enfants. Surtout pas quand il s’agissait d’enfants qui venaient de vivre un moment difficile comme c’était le cas pour Meryl et Milo. Aspen essayait néanmoins de rassurer Reed du mieux qu’elle pouvait. Ils finiraient par s’habituer les uns aux autres et les choses finiraient par être plus simples. Il suffisait de se laisser un peu de temps. Et peut-être que s’il arrivait à être un peu moins stressé, les enfants seraient un peu plus détendu eux aussi. Mais ça, elle avait bien conscience que c’était beaucoup plus facile à dire qu’à faire. “Tu fais comme tu peux, ne t’inquiètes pas.” D’ailleurs, il se débrouillait quand même étonnamment bien pour quelqu’un qui venait d’hériter de deux enfants. Elle se moqua ensuite un peu de lui en disant qu’il devrait s’essayer à la méditation. Il le releva d’ailleurs. Aspen lui fit un sourire amusé. “Totalement oui. Je trouve ça plus stressant qu’autre chose moi.” Mais ça c’est parce qu’elle était montée sur des piles et n’était pas capable de se poser en dehors de quand elle dormait. “Tu devrais essayer de courir cela dit. Pas mal pour les frustrations. Ou la boxe.” Enfin soi, après lui avoir disposé ces quelques conseils, elle pouvait se consacrer pleinement à Meryl. Elle demanda à Reed ce qui avait causé la crise et il l’informa qu’il avait refusé de lui servir de la glace au dessert. Il ajouta aussi que ce n’était pas une bonne idée qu’il y aille. “Elle boude simplement alors tu sais. Tu n’as rien fait de mal. C’est ce que font les enfants quand ils sont contrariés en général.” Elle était sûre qu’il avait dû en faire autant quand il était gamin. “Je vais aller voir du coup. Je reviens vite. Avec Meryl.” Elle se dirigea ensuite vers la salle de bain et frappa à la porte doucement. “Meryl, c’est Aspen, je peux entrer.” Comme elle n’obtenait pas de réponses, elle précisa que Reed n’était pas là ce qui eut en effet magique. Elle entra dans la pièce et referma la porte derrière elle. Elle ne dit rien, attendant que Meryl dise quelque chose ce qui ne tarda pas longtemps. Celle-ci l’informa qu’elle détestait. Aspen secoua la tête. “Ne dis pas ça. Il fait de son mieux. Il n’est peut-être pas ta mère mais il fait de son mieux pour toi Meryl. Tu devrais lui laisser une chance.” La petite fille lui répondit qu’elle ne comprenait pas pourquoi elle ne pouvait pas venir avec elle et Aspen soupira. Elles avaient déjà eu cette conversation mais Meryl ne semblait pas vouloir l'entendre. “Oh, tu n’aimerais pas beaucoup vivre avec moi tu sais. Et pour ce que ça vaut, je ne t’aurais pas non plus laissé prendre une glace en dessert.” Elles continuèrent de parler un peu et Meryl finit par accepter de sortir de la pièce avec elle, ce qui était un énorme progrès. Aspen la suivit et la regarda se diriger vers Reed et lâcha un timide désolé. Elle était très buté donc, c’était assez inespéré. Ils n’allaient peut-être pas devenir de grands amis tout de suite mais c’était un début. “Vous savez ce dont vous avez besoin ?” demanda-t-elle en s’approchant. “De faire quelques activités en famille. Il y a tellement de choses possibles à faire dans cette ville en plus.”

**Invité** Invité

La méditation, c’est bien un truc qu’il ne saisit pas. Il comprend le concept, mais l’intérêt, c’est tout de suite un peu plus compliqué. Il s’est que ça l’énerverait plus qu’autre chose que du coup ça serait simplement contre-productif. Pas l’idéal quand il est déjà stressé. La course ou la boxe, ça lui parle déjà un peu plus, même si lui, il est plus dans le sport collectif. Peut-être qu’il devrait demander à Reby de lui donner des cours. « J’y penserai, merci. » Déjà, quand il aura repris le boulot, ça ira beaucoup mieux. Mais pour l’instant il préfère prendre le temps de bien s’adapter à la vie avec les enfants. Il veut pouvoir leur accorder le plus de temps possible, pour pouvoir apprendre à les connaitre et les apprivoiser. Ca fait un peu plus d’un mois, là, et il a toujours autant de mal. Il y a beaucoup de mieux avec Milo, mais Meryl reste un mystère pour lui. C’est bien pour ça qu’il ne veut pas accompagner Aspen, il préfère qu’elle aille régler le problème seule car elle aura plus de chance d’y arriver. Lui, il va voir Milo pendant ce temps. Milo qui s’affaire à il ne sait pas trop quoi, il imagine qu’il est en train de lui ‘préparer’ les fameux cookies dont la jeune femme vient tout juste de parler. C’est dingue comme c’est plus avec lui, alors qu’il n’est même pas son père biologique. Pourtant, son sang à lui refuse de l’accepter, et il a un peu peur de ce à quoi il va avoir droit lorsqu’il la voit revenir, suivie d’Aspen. Elle a l’air dans de meilleures dispositions, mais elle fait quand même toujours la même. A sa grande surprise, elle lui présente des excuses. Timides et pas franchement audibles, certes, mais c’est tout de même une petite victoire pour lui. « Meryl. J'étais triste que tu sois fâchée après moi. » Il croit remarquer une petite lueur dans les yeux de la gamine, mais elle disparait aussitôt. Il s'est peut-être fait une idée,mais c'est quand même encourageant. Aspen propose alors quelque chose qu’il a déjà essayé, mais qui n’a pas fonctionné. Peut-être qu’il s’y est mal pris, mais il a déjà emmené les enfants voir des matchs par exemple, et ça leur a plu. Ou au cinéma, aussi. Il a même tenté de leur faire découvrir plusieurs sports différents, Meryl semble intéressée par la danse et Milo par le baseball. Du coup il est curieux de savoir ce qu’elle va bien pouvoir leur proposer. « Tu penses à quelque chose en particulier ? Parce que j’ai déjà tenté de faire ça, je pensais que ça nous avait rapproché, mais visiblement ce n’est pas le cas. » Il veut bien essayer de suivre ses conseils, mais s’il a déjà testé et que ça n’a pas fonctionné, qu’est ce qu’il doit en conclure ?

**Invité** Invité

Aspen pouvait comprendre que la méditation ne soit pas au goût de tout le monde, ce n’était sûrement pas eu sien en tout cas. Néanmoins, elle pensait que Reed pouvait vraiment avoir besoin d’une activité pour se défouler et penser à autre chose que ses soucis avec les enfants, c’est pour cela qu’elle lui conseilla la course ou la boxe. A vrai dire, il y avait plein d’autres activités qui pouvaient marcher, elle lui conseillait juste les seuls qu’elle avait testé. Le jeune homme lui fit savoir qu’il y penserait et elle hocha la tête avec un air satisfait. Maintenant qu’elle avait calmé Milo et qu’elle avait conseillé un peu Reed, elle pouvait s’occuper du cas de Meryl. Il était plus compliqué mais elle réussit à se faire admettre dans la salle de bain et discuta un peu avec la petite. Elle n’était pas aussi facile que son frère, il y avait plus besoin de discuter pour la convaincre de quelque chose et Aspen n’était même pas sûre que ce qu’elle lui disait là ferait son effet bien longtemps. En tout cas, à la fin de la conversation, elle réussit quand même à obtenir de Meryl que celle-ci sorte de la salle de bain et celle-ci s’excusa même auprès de Reed. Bien sûr, c’était des excuses faites du bout des lèvres mais c’était un bon début quand même. Les choses pourraient peut-être s’améliorer s’ils faisaient quelque chose tous ensemble. Enfin, Reed avait probablement déjà essayer de passer par là en fait et il le lui confirma rapidement. Mais apparemment, ça n’avait pas eu d’effet miracle. “Si ça vous a rapproché sur le coup, c’est déjà bien tu sais.” Le tout maintenant était de renouveler l’expérience aussi souvent que possible pour créer des liens durables. “Je pensais à quelque chose comme les emmener quelque part pour un week-end. Ils pourraient voir autre chose que New-York, ça leur ferait du bien. Tu pourrais leur faire visiter un endroit que t’aimes beaucoup et leur raconter des histoires dessus ? Comme ça ils pourraient apprendre à te connaître un peu mieux aussi.” Elle haussa les épaules. Ce n’était qu’une suggestion. Elle ne savait pas si c’était une bonne idée ou pas, elle n’avait pas de recettes miracles et tous les enfants étaient différents mais ça valait le coup d’essayer.

**Invité** Invité

Passer du temps avec les enfants, comme une famille, c’est quelque chose qu’il a déjà essayé. Alors oui, il trouve que c’est un bon conseil, mais quand il l’a déjà fait et que ça n’a rien changé, est-ce vraiment utile ? Il les a emmené à un match de base ball des Yankees récemment, et il a eu l’impression que les deux enfants se sont bien amusés. Même lui a passé un bon moment, il n’y a aucune crise, aucun pleur, aucune moue boudeuse. Juste des rires et des sourires. Un moment dont il garde un bon souvenir et il a hâte de retenter l’expérience. Mais à côté, c’est comme si rien n’a changé. La preuve en est ce soir. Certes, il ne peut pas avoir un changement radical d’un coup, et peut-être qu’il se focalise trop sur le négatif et ne remarque pas les améliorations, aussi petites soient-elles. Il hoche la tête quand elle lui répond, oui il peut dire que ça les a rapproché pour le coup. Mais depuis, il n’en est plus si sûr. « Comment faire pour que ça dure ? » Il a conscience de trop se reposer sur elle, de lui demander des réponses qu’elle n’a pas forcément, ou qui ne sont pas évident et ne s’appliquent pas forcément à son cas. Elle lui fait alors une proposition qui le laisse songeur, hoche la tête pensivement. « Ce sont de bonnes idées. J’aurais pu y penser tout seul. » Il a l’impression de tellement paniquer parfois que ça l’empêcher de réfléchir correctement. Il se sent stupide quand il réalise ça. « Tu viendrais avec nous ? La prochaine fois je veux dire. Les enfants t’adorent, puis tu pourrais voir ce que je fais mal ou non. Si bien sûr tu en as envie ou le temps… » Il n’a pas envie d’abuser encore plus. Elle a une vie de son côté, après tout.

**Contenu sponsorisé**