Aujourd’hui était une douce journée d’automne, les températures relativement clémente et un soleil timide déclinant déjà. C’était une belle journée qui m’avait plaquée un sourire sur les lèvres. Mon anniversaire. Le notre, à Luke et moi. Et les dernières années, qu’il avait passé en prison, avait en partie ternie cette journée. Évidemment, nous n’avions pas pu le fêter ensemble et je tenais à réparer ça. J’avais pris ma journée sans prévenir Luke et avait préparer de quoi nous faire une petite soirée d’anniversaire. Je n’étais peut-être pas une cuisinière étoilée au guide michelin mais je me débrouillais pas trop mal. J’avais donc passer une partie de ma journée à préparer le plat préféré de Luke ainsi qu’un gâteau. Rien de vraiment extravagant mais il me tenait à cœur de marquer un minimum cette journée. Je terminais de dresser la table, sachant qu’il ne devrait probablement plus tarder à rentrer. Je secouais la tête en regardant la salle à manger. Manquais plus que des bougie et d’éteindre la lumière de la pièce pour se croire à un un rendez-vous galant. Je repositionnais correctement les couverts -légèrement maniaque sur les bords- et attrapais la guirlande de joyeux anniversaire que je n’avais pas pu m’empêcher d’acheter en allant faire les courses ce matin. Je tirais une chaise pour accrocher la guirlande dans l’entrée de la salle à manger. Je rangeais ensuite la chaise à sa place et plaçais les cadeaux bien en évidence sur la table du salon. J’avais décidé de lui offrir quelques coffrets Blu ray de séries qui m’avait vraiment plu et qui pourraient aussi lui convenir. Je savais qu’il avait toujours été du genre geek -ce qui avait un peu déteins sur moi, bien que je sois assez loin derrière lui- et que ce genre de cadeaux pourrait lui faire plaisir. J’avais également craqué sur un de derniers comics sorti. Le tout était parfaitement emballé dans un joli papier bleu marine orné d’une cocarde rouge. Ouai, j’avais un peu craqué. Ce n’était pas vraiment raisonnable avec le salaire que j’avais mais.. j’avais économiser un peu plus que d’habitude pour ça, alors aucun trou dans le budget. Et puis j’avais des raisons, il n’avait pas fêter son anniversaire depuis bien trop longtemps pour moi ! Et les anniversaire étaient important à mes yeux. Ce n’est d’ailleurs pas ma fille ou ses enfants qui s’en plaindraient d’ailleurs. Je ne lui avais consciemment pas souhaité son anniversaire ce matin, préférant le lui dire ce soir. Je lâchais le dernier cadeau à sa place lorsque le bruit de la porte d’entrée résonna dans l’appartement. Je le laissais retirer sa veste et rentrer pendant que j’allais chercher deux verres. Et, summum du kitch, j’attrapais une bouteille de champagne pour les remplir. Je le rejoignis dans la salle à manger au moment où il en passa le seuil et lui fit mon plus beau sourire. « Joyeux anniversaire ! »
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Luke, il avait fini par perdre la notion du temps, là-bas, en prison. Il s’était passé deux ans et demi, depuis qu’on l’avait enfermé là-bas et pendant tout ce temps, ça n’avait plus eu d’importance qu’on soit le 24 mars, le 5 juillet ou même le 9 novembre, parce que ce n’était pas ses camarades de prison qui allaient lui faire un gâteau pour son anniversaire en lui chantant la chanson qui allait avec. Avec le temps, ça avait été plus simple d’oublier. Quand Lisa avait disparu de toute façon, plus personne n’était venu pour lui, pile ce jour-là, parce sa famille était à New-York et que faire le déplacement en pleine semaine jusqu’en Floride, ce n’était pas évident, les travaillaient. Souvent alors, il avait eu des lettres qu’il ne recevait jamais à la bonne date, parce que le jour du courrier, ce n’était jamais le jour de son anniversaire. Il s’y était fait le brun. Il était prêt à admettre qu’oublier le jour de son anniversaire, ce n’était pas la pire des choses qui puissent arriver en prison. Si son seul malheur là-bas, ça avait été qu’on oublie de lui faire un gâteau pour son anniversaire, la vie aurait quand même été plus facile, pendant ces quelques années. Non, le plus dur là-bas, ça avait été d’être seul, isolé de ceux qu’il aimait, sans raisons valables. Il n’avait pas commis le moindre crime, il n’avait pas mérité sa place là-bas. En plus de ça, il avait été détesté par le reste des détenus, parce qu’il avait été flic et que les taulards détestaient les flics, bien entendu. Il s’en était pris plein la tronche là-dedans, on l’avait même poignardé, il lui en restait une large cicatrice, pour lui rappeler à jamais ce qu’il avait connu là-bas. Au milieu de tout ça, alors, son anniversaire, ça avait vraiment été le cadet de ses soucis.
Maintenant qu’il était libre, il n’avait pas franchement eu le temps de songer à tout ça. Il n’avait pas pris le temps de regarder un calendrier pour y retrouver son anniversaire. Même si devait le faire, il avait encore du mal à savoir quel jour c’était quand la journée débutait. Au moins il pouvait se fier à la météo pour avoir une idée de la saison. C’était l’automne là. Il avait aussi bien remarqué qu’Halloween était passé peu de temps auparavant. Il avait vu les décorations, partout et puis, il avait offert quelques bonbons aux gamins qui s’étaient pointés devant la porte de chez sa sœur, là où il vivait, pour le moment. Si Halloween était passé, alors ça voulait dire qu’ils étaient en novembre, mais il n’avait pas fait attention à l’arrivée de son anniversaire et comme personne au commissariat ne connaissait sa date de naissance, personne ne le lui avait rappelé. Il n’avait pas non plus confié son numéro de téléphone à grand monde, alors ça lui épargnait les sms de joyeux anniversaire. Depuis sa sortie de prison, il n’avait pas non plus pensé à réactiver ses comptes sur les réseaux sociaux, alors y avait pas de messages, là-bas non plus. Y avait rien pour le lui rappeler, si bien qu’il était rentré le soir chez sa sœur en ignorait que c’était son anniversaire à lui, alors forcément, il n’avait pas non plus pensé que c’était aussi celui de sa sœur jumelle. Il était rentré comme tous les soirs après le boulot, accueilli par son chien, que sa sœur était bien obligée de supporter, parce que s’il l’avait adopté à sa sortie de prison, ce n’était pas pour l’abandonner maintenant., ni jamais d’ailleurs. Dans son ignorance, il arqua un sourcil en voyant sa sœur débarquer dans le salon pour lui souhaiter son anniversaire. « C’est aujourd’hui ? » Qu’il lui demanda, dans un premier temps, avant d’attraper son téléphone portable pour regarder la date, remarquant pour la première fois que c’était le 9 novembre aujourd’hui, donc, son anniversaire et celui d’Evelyn, par la même occasion. Il reposa son téléphone sur le meuble du salon, prêt à l’oublier là pour le reste de la soirée. « J’ai complètement oublié, désolé. » Il n’avait rien prévu pour sa sœur du coup. « Joyeux anniversaire à toi aussi. » C’était tout le qu’il avait à lui offrir, avec un sourire en prime. Il traversa la pièce pour rejoindre sa sœur et la prendre dans ses bras, il pouvait difficilement faire mieux, alors qu’il venait juste de découvrir qu’aujourd’hui, c’était leur anniversaire.
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Invité a posté ce message Dim 18 Nov 2018 - 22:49#
Te deseo un feliz cumpleaños mi hermano
Je me doutais qu’il aurait ce genre de réaction. Il avait oublié et là ou ça aurait pu simplement être amusant, me retrouver face à me moment me serra doucement la gorge. Qu’il ait oublié en soit, n’était pas important. Ce sont les raisons qui l’ont fait oublier qui fait monter ce sentiment en moi. Deux ans de prison, alors qu’il n’avait rien à y faire avait laissés des traces et j’en découvrais encore une ce soir. La décision du tribunal m’avait d’abord clouée sur place, puis révoltée. Ce n’était pas comme ci j’avais pu y faire quelque chose et ça m’avait rendu malade de ne rien pouvoir faire. Néanmoins face à son froncement de sourcils et sa question je hochais la tête avec un léger sourire aux lèvres. Je le regardais attraper son portable pour vérifier la date et secouais la tête amusée. « Hey, j’connais encore ma date d’anniversaire tu sais, pas besoin de vérifier ! » Je gardais mon sourire et balayais ses excuses d’un geste de la main. De toute façon, je m’y étais attendue. Je le laissais me prendre dans ses bras, lui rendant son étreinte. « Merci » Je restais quelques secondes de plus à le serrer contre moi et posais un baiser sur sa jouer avant de m’écarter avec un sourire. « Je me suis dis que ce serait sympa de le fêter tous les deux. On verra pour fêter ça dignement plus tard ceci dit ! » Je lui adressais un clin d’œil, cet anniversaire était un peu spécial puisque nous ne l’avions plus fait depuis quelques années. Et j’espérais faire quelque chose avec de la famille et des amis. J’allais attraper nos verres et lui en tendis un. « Je pense que ça mérite de trinquer. » Je fis tinter ma coupe contre la sienne après qu’il l’ait prise et but une gorgée. Ce n’était rien d’extravagant mais c’était tout de même agréable. Et fêter notre anniversaire tous les deux me mis un peu de baume au cœur. J’avais eu du mal à le savoir enfermé et loin de toute sa famille -encore plus après que Lisa ait décidée de revenir par ici alors que Luke était toujours en prison-. « Maintenant, je pense que tu as quelques cadeaux à rattraper ! » Je lui montrais la table avec les paquets de la main avant de presque le pousser dans cette direction.
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Le temps qu’il avait passé en prison n’avait pas aidé le brun à garder en tête les dates importantes de sa vie. Il les avait en mémoire, évidemment, mais il avait perdu la notion du temps là-bas. Tous les jours se ressemblaient, alors c’était difficile de savoir quel jour en particulier on était. Dans le fond, il n’avait même pas voulu savoir, c’était mieux comme ça, plutôt que de penser à tous les événements de la vie de sa famille qu’il manquait jour après jour. Il n’avait pas voulu s’attacher aux dates, quand il avait été enfermé dans son trou, ça avait été un moyen de rendre les choses plus faciles pour lui. De toute façon, même s’il avait eu les dates en tête, qu’il avait envoyé des cartes pour les anniversaires, celles qu’il aurait envoyées à sa femme et à ses enfants auraient fini sur le sol de la maison, sans que personne ne les lise. Au moins, aujourd’hui il pouvait se dire qu’il s’était épargner quelques souffrances inutiles, parce qu’évidemment, penser aux anniversaires manqués, aux noëls que ses enfants avaient dû passer sans lui, à cause d’une fichue erreur judiciaire, ça faisait beaucoup de mal quand on se disait qu’on allait passer sa vie en prison. Ça avait été le verdict après tout. Perpetuité qu’ils avaient dit et lui, il n’avait pas eu d’autres choix que celui de faire avec. Il avait l’impression que le fait qu’il soit libre aujourd’hui, c’était plus un coup de chance qu’autre chose, mais il n’allait pas s’en plaindre, quand bien même il passait beaucoup de temps à râler, depuis qu’il était libre.
Aujourd’hui en tout cas, il avait oublié que c’était son anniversaire, qu’il avait trente-sept ans déjà et de nombreuses années foutues en l’air, sans raison particulière, juste parce que quelqu’un avait décidé de lui faire porter le chapeau pour un crime qu’il n’avait pas commis. Si c’était son anniversaire aujourd’hui, ça voulait dire que c’était également celui de sa sœur jumelle et que comme un idiot, il n’avait même pas pensé à le lui souhaiter. Il se sentait coupable, maintenant qu’il était en face d’elle, parce qu’elle, elle n’avait bien évidemment pas oublié. « Ouais, je suppose qu’il y a que moi pour complètement oublier le jour de mon anniversaire. » Il lâcha un léger rire, c’était probablement vrai ce qu’il venait de dire, parce qu’il fallait quand même être sacrément à la ramasse pour oublier ce genre d’événement. Il lui souhaita au moins un joyeux anniversaire avant de la prendre dans ses bras, c’était bien tout ce qu’il pouvait faire. Il n’avait pas préparé un superbe gâteau en son honneur et il n’avait pas le moindre cadeau à lui faire, parce qu’il était vraiment à côté de la plaque aujourd’hui et comme tous les autres jours, depuis qu’il était sorti de sa cellule. « Tu as eu raison, ça fait longtemps qu’on n’a pas pu le célébrer ensemble. » Pourtant, ça avait été une tradition chez eux pendant des années, de célébrer ce jour ensemble, puisqu’ils étaient jumeaux et qu’ainsi, ils partageaient une même date d’anniversaire. En grandissant, ça avait été plus compliqué, parce qu’il s’était installé en Floride et qu’elle était restée à New-York. Ça avait été pire évidemment quand il avait été jeté en prison. Mais c’était fini tout ça, alors ils pouvaient bien se permettre aujourd’hui de fêter ça ensemble. Il attrapa la coupe qu’elle lui tendit, avant de trinquer avec elle. « A nos trente-sept ans, même si on en paraît dix de moins, évidemment. » Il adressa un sourire à la brune, sans doute qu’elle faisait plus les dix ans de mois que lui. Lui, il avait l’impression que la prison avait creusé chacun de ses traits, lui collant plutôt dix années de plus que dix de mois. « Je n’ai même pas de cadeau pour toi, je suis désolé. » Il la suivit quand même jusqu’à la table, pour découvrir quelques paquets soigneusement emballés, elle n’avait pas fait les choses qu’à moitié sa sœur, alors il faudrait qu’il se rattrape, à un moment où à un autre. Là, il n’était clairement pas à la hauteur. » Tout ça pour moi ? » Il ne pouvait pas s’empêcher de commenter le nombre de cadeaux, un seul aurait été suffisant, ou pas du tout dans le fond, ce n’était pas comme s’il avait besoin qu’on lui fasse des cadeaux, encore un truc dont il avait clairement perdu l’habitude, au cours des dernières années, celles qu’il avait passées derrière les barreaux de sa cellule.
Je haussais une épaule en souriant à sa réponse et ne tardais pas à lui répondre d’un ton enjoué. « Ouai, c’est pour ça que je suis le prodige d’entre nous deux. » Je lui adressais un clin d’œil, signe que je plaisantais même si je ne doutais pas qu’il l’ait parfaitement compris. De toute façon, j’étais bien loin d’être l’enfant de la fratrie qui s’en sorte le mieux. Quand bien même personne n’est au courant de toute la merde dans laquelle j’ai pu me mettre, ça n’empêche pas que je suis sur une pente glissante que j’espère arrêter de dégringoler bientôt. Déjà que j’ai de moins en moins d’estime de moi, si quelque chose pouvait venir la remonter ce serait génial. La journée était spéciale donc. Encore plus parce que nous avions toujours fêté notre anniversaire ensemble. Même si certain n’avait été fait que par skype puis rattrapé bien plus tard. Sauf ces années qu’il avait passées derrière les barreaux. Et il était grand temps de rattraper ça. D’où la petite soirée d’anniversaire qui s’était transformé en soirée champagne-cadeaux-gâteau outrageusement sucré. Je répondis au sourire de mon frère par un rire en secouant la tête. Au moins, il savait toujours ce qu’une femme aimait entendre, c’est déjà ça. Il n’était pas devenu un handicapé des sentiments avec la prison. « Ouai, évidement ! » Mon ton n’aurait pas pu être plus ironique qu’à cet instant. Il fallait être honnête. Luke avait l’air d’avoir vieilli, il semblait usé pour quelqu’un qui faisait un minimum attention. Et de mon côté… Bien que mon cas était bien différent du sien, j’étais dans un état similaire. Au moins, on faisait toujours la paire. Je balayais ses mots d’une main lorsqu’il s’excusa de ne pas avoir de cadeau pour moi et lui lançais nonchalamment : « T’es là cette année. C’est un cadeau bien suffisant pour moi, tu sais. » C’était certes cliché, mais pas faux pour autant. Je n’avais pas besoin de quoi que ce soit. Je préférais cent fois le voir enfin autrement que derrière des barreaux plutôt qu’un cadeau. Je le guidais donc à ses paquets et souris gentiment à sa question. « C’est pas comme-ci j’avais pu t’offrir quoi que ce soir les dernières années. Disons que je rattrape le temps perdu ? »
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Depuis sa cellule, le brun s’était souvent dit qu’il n’y avait rien à célébrer. Y avait rien de joyeux en prison, alors aucune bonne raison de célébrer quoi que ce soit. Anniversaires, Thanksgiving, Noël, jour de l’an, tous les jours étaient semblables là-bas, alors Luke, il avait fini par juste laisser passer le temps en cessant de se soucier de tout ce qui pouvait arriver. Il s’était pourtant souvent demandé ce que faisait Lisa pendant ces jours-là, ce que les enfants pouvaient bien faire. Evelyn et le reste de ses sœurs également. Il n’avait jamais vraiment eu de réponses à tout ça, il n’avait pas franchement posé la question, à quoi bon ? Il savait que ça n’aurait fait que le frustrer davantage, alors que lui, il ne pouvait pas profiter de tout ça. C’était différent cette année. Il était libre, ainsi, il pouvait faire ce qu’il voulait, il pouvait célébrer son anniversaire, Thanksgiving, Noël, jour de l’an en compagnie de ses proches bien entendu. Peut-être même avec ses enfants, parce qu’il comptait bien les retrouver quand bien même il ne savait plus trop comment s’y prendre avec Lisa. C’était un problème qu’il voulait laisser de côté ce soir. Maintenant, il était bien décidé à profiter de cette soirée en compagnie de sa sœur. « C’est vrai, personne n’en a jamais douté de ça. » Il laissa échapper un léger rire. Evelyn était une fille brillante, ça ne faisait aucun doute. Lui, on pourrait facilement le traiter d’idiot, il s’était fait avoir comme un imbécile, il avait purgé la peine d’un autre type et maintenant, il oubliait même sa date d’anniversaire. Il se rattraperait, c’était certain. Il n’était pas sorti de prison depuis longtemps, alors il fallait bien lui laisser un peu de temps pour se remettre toutes les idées en place. « Ne sois pas si ironique, j’te jure que c’est vrai, pour toi en tout cas. » Lui, c’était une autre histoire. Il avait l’impression que le temps passait tellement en prison qu’il y était resté dix ans, alors qu’il n’avait fait que deux ans et demi. Deux ans et demi de trop, d’après lui. Il se senti gêné, quand même, quand elle lui montra les cadeaux qu’elle avait pu lui faire. Lui il n’avait rien, c’était vraiment nul de sa part. Il pouvait pourtant promettre qu’il finirait par se rattraper, y avait bientôt noël et ça il n’allait pas oublier. Vu qu’il y avait déjà plein de publicités partout, c’était dur d’oublier de toute façon. « Ah ouais ? C’est bien la première fois qu’on me considère comme un cadeau. » Il rigola, d’habitude, on disait plutôt l’inverse, pour plaisanter évidemment. Quoi que, ses collègues au boulot, ils devaient vraiment penser qu’il n’était pas un cadeau, vu qu’il ne faisait aucun effort et qu’il ne s’en cachait même pas. Il n’y pouvait rien, il était complètement démotivé par son travail dans la police et pour cause, il avait toujours été un bon flic et ça avait fini par se retourner contre lui. Même libre, l’ironie de la situation lui rester en travers de la gorge. « C’est vraiment gentil de ta part. Je me rattraperai, c’est promis. » Il adressa un sourire, avant d’ouvrir son premier cadeau. Ça faisait vraiment une éternité qu’il n’avait pas eu de cadeaux, ça faisait plaisir. Tout ce qui pouvait se passer en dehors de sa cellule de toute façon, c’était plaisant. Il avait passé trop de temps en prison pour rien du tout. Ce soir, il se sentait vraiment content, passer son anniversaire avec sa sœur, ça lui rappelait le passé. Les années qu’ils avaient passé ensemble, les cadeaux qu’ils avaient déballés ensemble, les gâteaux qu’ils avaient partagés. Ça ressemblait presque à une autre époque. « T’as eu des nouvelles de maman ? » Lui, il n’avait rien eu. Il savait que ce n’était pas parce que leur mère avait oublié leur anniversaire. Non, c’était juste parce qu’elle avait toutes ces idées un peu loufoques en tête et qu’elle était persuadée qu’il fallait qu’il aille à l’église pour demander pardon à Dieu, parce que seul Dieu avait le pouvoir de rétablir son innocence. Une grosse connerie d’après lui. Il n’avait absolument pas l’intention d’aller à l’église et il n’avait de pardon à demander à personne. Il était innocent, point final.
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Invité a posté ce message Jeu 27 Déc 2018 - 20:03#
Te deseo un feliz cumpleaños mi hermano
Je secouais la tête, un léger sourire aux lèvres en réponse à ses paroles. Je le regardais rire et ne pu m’empêcher de profiter du son. J’étais sentimentale, ce n’était un secret pour personne me connaissant. Et depuis qu’on m’avait arraché mon frère du jour au lendemain, à cause d’une soit-disant « erreur », j’imprimais tous les moments que je passais avec ceux que j’aimais. Toute cette histoire avait probablement déclenché une légère peur. Et si on m’enlevait encore quelqu’un ? Pour une raison tout aussi tordue ? J’étais certainement trop émotive, mais cette pensée était régulièrement dans un coin de mon esprit. Encore plus lorsque j’étais avec Luke. J’adressais un sourire à mon frère, sachant que de toute façon nous étions sûrement au moins aussi têtu l’un que l’autre et qu’il ne servait à rien de se battre sur ce genre de question. « En tout cas, tu sais toujours complimenter une femme, je suis fière de toi frangin ! Ça te fait au moins une sacrée qualité...» Je haussais une épaule, feignant la fatalité avant de lui adresser un clin d’œil avec un sourire amusé. Finalement, je lui montrais ses cadeaux, presque plus enjouée qu’un gamin le matin de Noël. Au final, est-ce que ces cadeaux n’étaient pas tout aussi plaisant pour moi ? Plaisir d’offrir, dit-on, et cette fois je pense que les dictons ne sont pas tous infondés. Bref, je rigolais à mon tour et secouais vivement la tête. « Crois-moi quand je te dis que je n’aurais jamais pensé te dire ça un jour ! » Je calmais mon rire au bout de quelques instants mais gardais les lèvres relevées en un sourire. Bien sur, j’aimais mon frère. La famille était importante pour moi. Et je serais prête à tout pour n’importe quel membre de ma famille. Mais, comme dans toute famille, il y avait bien eu des moments tendus. Sans accrochages, est-ce qu’on peu dire qu’il y a de l’amour ? Pour moi, la fait qu’on tienne à quelqu’un implique forcément des discussions animées, des disputes pour des broutilles. Et j’en avais eu, avec mes parents, ma sœur et même Luke. Et puis, des frères et sœurs, sont fait pour prendre soin les uns des autres, mais aussi pour se chamailler non ? Le fait que ce lien qui nous unis soit toujours aussi vivace est apaisant. Avoir quelqu’un sur qui compter. Savoir qu’il y a une personne, qui a toujours été là et qui sera toujours là. Je le laisse ouvrir ses cadeaux après avoir répondu à ses remerciements pas un clin d’œil. Je le regarde déchirer le papier et ne peux m’empêcher de penser à ces années perdues. A lui, à Lisa et aux enfants . A comment toute cette histoire avait foutu la merde dans sa famille. Je clignais des yeux lorsqu’il parla de notre mère. J’avais reçu un appel d’elle ce matin, évidemment. Et j’avais plaidé en la faveur de Luke, encore une fois. Mais notre mère était quelqu’un de têtue. Elle était bornée, et voulait qu’il s’excuse face à Dieu. Je n’étais pas athée, ayant été élevée dans la chrétienté, mais je n’étais pas aussi… Impliquée que ma mère. J’allais à l’église surtout à Noël ou Pâque et certains Dimanche. « Oui. Elle m’a appelée ce matin. Elle nous a souhaité un joyeux anniversaire. » Je fis la moue. Elle n’avait pas oublié, mais elle ne voulais pas faire le premier pas tant que Luke n’aurait pas demandé pardon. C’était idiot pour moi. Il avait finalement été déclaré innocent. Et dans tous les cas, comment aurait-elle même pu croire qu’il ait été coupable ? Il n’avait rien à se reprocher, donc rien à se faire pardonner. « Elle m’a demandé si tu es allé à l’Église. Je lui ai dit qu’elle n’avait qu’a t’appeler et discuter plutôt que de m’utiliser comme pigeon voyageur. » Je haussais une épaule. La discussion s’était un peu envenimée, comme chaque fois qu’elle venait sur ce sujet. Mais finalement, je m’étais excusée de m’être emportée et avait raccroché en la remerciant de son appel.
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Il était heureux Luke, de pouvoir célébrer son anniversaire en compagnie de sa sœur. Ce n’était pas arrivé depuis des années et pas seulement à cause de la prison. Il avait vécu à Jacksonville pendant des années, ce n’était pas la porte à côté, alors il avait bien fallu qu’ils se contentent d’un coup de téléphone, parfois, quand ils n’avaient pas l’occasion de se voir. Le brun, il avait eu l’habitude d’être très proche de sa famille, alors pouvoir passer du temps avec sa sœur, ça lui remontait le moral. Il aurait aimé pouvoir voir le reste de la famille, au passage, mais ce n’était pas gagné. Il savait que sa plus jeune sœur le détestait depuis qu’il avait brisé ses rêves en allant en prison – comme si ça avait été volontaire. Sa mère elle, elle ne semblait pas comprendre pourquoi il avait été mis en prison, puis relâcher, à croire qu’elle était persuadée qu’on ne mettait pas les innocents en prison. Il avait été comme ça aussi à une époque, à croire que la justice était un système qui fonctionnait parfaitement bien. Il avait commis une erreur en pensant ainsi et aujourd’hui, il continuait de le regretter, même s’il était enfin sorti de prison. « Faut croire que c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. » Il laissa échapper un rire, dans le fond, il n’était pas sûr que la comparaison tienne la route. Il savait en tout cas qu’il n’avait jamais été un beau-parleur, ce qu’il disait, il le pensait réellement. Il n’avait jamais été un homme à femmes non plus. Ses ex-copines, on pouvait les compter sur les doigts d’une main. Il avait été jeune quand il avait rencontré Lisa et rapidement, elle était devenue la seule qui comptait pour lui. C’était encore le cas aujourd’hui, même si les deux ans et demi de séparation avaient compliqué les choses plus qu’il n’aurait pu le croire. Ils n’avaient pas choisi cette séparation, ils avaient été bien ensemble, heureux, dans leur petite vie et on leur avait arraché ça, d’une façon bien cruelle. Pour l’heure, il n’avait pas particulièrement envie de penser à tout ça. Il voulait profiter de sa soirée avec sa sœur, sans trop songer à ce qui n’allait pas dans sa vie. Ne pas y penser du tout, c’était impossible, mais il pouvait au moins faire en sorte que le pessimisme ne prenne pas le pas sur le reste. Sa sœur méritait mieux, pour son anniversaire, que de passer la soirée avec un rabat-joie. « Tu m’étonnes, j’peux comprendre ça. » Il rigola à son tour, peut-être bien qu’il n’avait jamais été un cadeau pour personne, mais il n’avait jamais eu de problème avec sa sœur. Ils s’entendaient bien tous les deux, alors même s’il leur était sûrement arrivé de se plaindre l’un de l’autre quand ils avaient été plus jeune, il n’y avait jamais rien eu assez gros pour les pousser à vraiment regretter la présence de l’autre. Les jumeaux Jennings, ils avaient toujours été proches et être séparée d’Evelyn était l’une des choses les plus dures causée par la prison. Ne plus voir ses enfants et sa femme, ça avait été le pire, mais être séparé du reste de sa famille n’avait pas été facile non plus. Il continua d’ouvrir ses cadeaux, un sourire aux lèvres, avant de penser à leur mère. Peu importait ce qu’elle pensait de lui, il ne la détestait pas, alors il était triste qu’elle ne se soit même pas donné la peine de le contacter aujourd’hui. Au moins, elle n’avait pas oublié Evelyn, c’était déjà ça. « Okay, tant mieux. » Il haussa légèrement les épaules. Il n’avait pas l’impression de mériter la rancune de sa mère. Il n’avait tué personne, on l’avait jeté en prison pour rien du tout, il en avait souffert, alors même pour faire plaisir à sa mère, il était hors de question qu’il demande pardon à qui que ce soit. Les excuses, c’était lui qui les méritait. « Ouais, elle aurait pu se donner la peine de m’appeler. » Ce n’était quand même pas compliqué de passer un coup de téléphone à son fils pour son anniversaire non ? Il ne comprenait pas sa mère. Lui ses enfants lui manquaient tellement, qu’il n’allait certainement pas les rejeter pour des raisons aussi idiotes. « De toute façon, ne j’ai pas changé d’avis. J’ai pas l’intention d’aller à l’église, j’ai mieux à faire de ma vie. » Même avant d’aller en prison, il n’y foutait plus les pieds à l’église, alors ça n’allait pas changer. « J’ai aucune raison de demander pardon. » Personne ne lui ôterait cette idée de la tête. Même à sa benjamine, il ne devait aucune excuse, quand bien même elle pensait qu’il avait ruiné sa vie. Il était innocent, point barre.
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Invité a posté ce message Dim 10 Fév 2019 - 15:06#
Te deseo un feliz cumpleaños mi hermano
Je ne pu que rire doucement, lâchant mon simple sourire, lorsque Luke se mit lui-même à rire. Il ne s’en rendait pas compte, et ce depuis toujours, mais sa manie de dire ce qu’il pensait des gens était une belle qualité. Souvent appréciée des femmes. Du moins, c’était quelque chose que j’aimais beaucoup chez moi frère. Et chez les gens, en général. Je haussais une épaule lorsqu’il affirma comprendre que je n’aurais jamais pensé dire qu’il avait une qualité. C’était simplement de la taquinerie entre frère et sœur, mais parfois j’aimais glisser une phrase, banale au premier abord, mais qui en disait long sur l’amour que je lui portais. Pour être honnête, dans l’état actuel des choses, Luke est un des seuls hommes vraiment important dans ma vie. Une constante réconfortante. Et je tenais à ce qu’il le sache. Même sans le dire explicitement. « Cela dit, j’aurais pu avoir un frère bien pire que toi.. Alors j’ai jamais vraiment eu à me plaindre. » Je lui souris et le laissais finalement ouvrir ses cadeaux. J’étais presque.. Stressée. Est-ce qu’ils lui plairait ? Est-ce que ces années en prison, même si j’allais le voir, n’avaient pas creusé un fossé ? Et qu’il avait changé, ses goûts avaient-ils changé ? Et je ne le savais pas ? Une partie de moi savait parfaitement parce que je m’inquiétais sûrement pour rien. Mon inquiétude fut néanmoins rapidement balayée puisqu’il me parla de notre mère. Qui me décevait avec son attitude envers Luke. Tout comme notre sœur qui avait vu son emprisonnement presque comme une trahison. J’en avais déjà parlé avec elles. Chacune séparément. Mais rien ne pourrait les faire changer d’avis. Et c’était complément idiot. Je perdis mon sourire lorsque Luke haussa simplement une épaule, feignant de ne pas être atteints par le comportement de notre mère. Je posais me rapprochais un peu de lui et posais ma tête sur son épaule. « Tu sais comment elle est. Elle perd beaucoup en agissant de la sorte. Peut-être qu’elle s’en rendra compte un jour et qu’elle reviendra vers toi. » Je relevais la tête pour lui adresser un sourire encourageant. Je l’écoutais ensuite dire encore une fois qu’il n’irait pas à l’église et qu’il avait bien d’autres choses à faire. Je savais que contrairement à moi Luke n’allait plus à l’église, comment pourrait-il encore croire en quoi que ce soit après ce qui lui est arrivé ? Je pouvais le comprendre. « Tu n’as d’excuse à faire à personne. C’est plutôt toi qui devrait recevoir des excuses. Une mère n’abandonne pas son enfant. Qu’est-ce qu’elle aurait dis si j’avais avorté ? Elle m’aurait littéralement étripée ! Alors jouer à ce petit jeu uniquement pour que tu ailles à l’église pour lui faire plaisir… C’est mesquin. » Je n’aimais pas parler de notre mère de cette manière. Mais je ne pouvais qu’être du côté de mon frère.
Dit moi y'a quoi d'plus important qu'la famille..? C'est l'oxygène d'un être humain frangin
Il avait perdu de nombreuses années en prison Luke et c’était injuste. Maintenant, il fallait tout qu’il rattrape et malheureusement pour lui, c’était plus compliqué que ça en avait l’air. Il avait beau faire de son mieux, le brun avait toujours l’impression d’avoir un train de retard. Aujourd’hui n’en était qu’une preuve supplémentaire, alors que clairement, il avait été à des années lumières de se rendre compte que c’était son anniversaire aujourd’hui et dans le fond, il avait encore du mal du mal à s’y intéresser. Il avait pris l’habitude en prison de complètement oublier ce jour, alors se remettre dans le bain après deux ans, c’était vraiment compliqué. Heureusement, les choses ne pouvaient que s’améliorer hein ? Alors ça ne servait à rien de désespérer et puis, il avait de la chance d’avoir du monde autour de lui, des personnes comme Evelyn qui n’allait pas le laisser éternellement tout oublier. Elle redonnait de la valeur à cette journée, d’autant plus que c’était aussi son anniversaire à elle. « C’est vrai, estime-toi heureuse de m’avoir moi. » Il lâcha un léger rire, il ne savait pas s’il était le meilleur frère du monde, mais il savait au moins, que tous les deux, ils s’entendaient très bien. De façon générale, ils avaient été une fratrie plutôt unie, au moins jusqu’au jour où il avait fini en prison. Son enfermement avait causé des problèmes, au moins entre lui et le reste de la famille. Il avait beau être content en découvrant ses cadeaux, penser à sa mère ça lui serrait quand même considérablement le cœur. Il aurait voulu qu’elle soit là pour lui, elle aussi. Elle était sa mère après tout et quelle mère laissait tomber comme ça ses enfants ? Luke, il savait que Lisa, elle avait renoncé à beaucoup de choses pour leurs enfants, elle avait fait ses choix en fonction d’eux et non pas de lui ou de ce qu’elle, elle voulait dans sa vie. Lisa était une mère parfaite aux yeux du brun. La sienne à lui, elle l’avait aussi été pendant des années, jusqu’à présent en tout cas, car désormais, quand il pensait à sa mère, il se sentait surtout déçu, Luke. Elle aurait quand même apprécié qu’elle lui passe un petit coup de fil pour l’occasion, encore plus si elle avait pensé à Evie. Tout ça, ça lui donnait vraiment l’impression que sa mère n’en avait plus grand-chose à faire de lui. Il était son fils pourtant et en plus, il avait été innocenté, alors il ne voyait pas où était le problème. Si encore, il avait vraiment tué quelqu’un, il pourrait comprendre qu’elle soit déçue au point de ne plus vouloir entendre parler de lui, mais ce n’était pas le cas, il n’avait tué personne. Il avait vu en prison des types, vraiment coupable recevoir la visite de leur mère, décidée à protéger et soutenir leur rejeton quoi qu’ils puissent avoir fait. Ce n’était définitivement pas le cas de sa mère à lui. Il avait l’impression de l’avoir perdue et ça lui brisait le cœur à Luke, heureusement qu’ils n’avaient rien prévu à l’avance, sans quoi, leur mère leur aurait peut-être posé un lapin juste pour ne pas le voir. « J’espère, elle me manque. » Il haussa les épaules. Il avait passé deux ans et demi loin de sa famille, alors tout le monde lui manquait. Au moins, il avait retrouvé Evelyn, Julianna et Lisa, c’était un bon début. Pour le reste, ce n’était peut-être qu’une question de temps. Luke, il essayait de s’en convaincre, histoire de rester optimiste, quoi qu’il puisse se passer. Ce n’était pas facile tous les jours, mais il fallait bien tenir le coup. Ce serait dommage de baisser complètement les bras alors qu’il était enfin libre. « Je suis d’accord avec toi. » Pour le coup, il ne pouvait pas contredire sa sœur. Peut-être que ça sonnait un peu prétentieux, mais c’était vrai qu’il méritait des excuses plus qu’il n’en avait à donner. « Ouais, elle aurait trouvé le moyen de te le reprocher. » Heureusement qu’elle n’avait pas avorter non ? Lui, il aurait respecté son choix sans jugement, mais Evelyn, elle assurait en tant que mère et lui, il adorait sa nièce, alors il était heureux que les choses se soient passées comme elles s’étaient passées. « De toute façon, l’église ne m’a jamais aidé. » Il avait presque envie de dire qu’elle n’avait jamais aidé personne, mais bon, il pouvait comprendre que certaines personnes, comme leur mère, puisse avoir besoin de se jeter à cœur perdu dans la religion, ça pouvait rassurer, parfois. Lui, malgré l’éducation qu’il avait reçue, il n’avait jamais trouvé son compte dans la religion, alors l’église, elle ne pouvait pas grand-chose pour lui, il avait envoyé Dieu sur les roses depuis longtemps maintenant. « T’as prévu quelque chose à manger ou on commande ? » Vu les cadeaux qu’elle avait préparés, il avait du mal à imaginer qu’elle n’ait pas absolument tout prévu, mais dans le doute, il préférait demander et puisque c’était leur anniversaire, ils avaient bien le droit de commander plutôt que d’aller s’embêter en cuisine.
Entre les partiels, les vacances et tout le reste j'ai vraiment eu du mal à poster un rp 
