Invité a posté ce message Sam 17 Nov 2018 - 22:35#
need help, ma'am?
Les coups de sept heures viennent de sonner. Pile quand Eric venait de réussir à retrouver le sommeil, voilà qu'il devait se lever pour commencer cette journée qui commençait d'ores et déjà très mal. Il était, avant qu'il ne réussit à se rendormir, réveillé depuis pratiquement près de trois heures. Il n'avait pratiquement rien dormi étant rentré non-loin des deux heures du matin à cause de la première d'un nouveau spectacle de Broadway, non pas des plus prometteurs. Comme très souvent, la soirée est vite passée. Comme très souvent, le producteur de comédie musicale n'a pas vu le temps passer, il parlait encore et encore avec ses « collègues » du show-biz, parfois mortellement ennuyant. Cette nuit a été, une nouvelle fois, cruellement courte, bien trop courte pour lui. Mais peu importe le nombre d'heures qu'il peut bien passer à dormir, la vie continue. Sa vie continue et pour le moment, sa vie se résume à sa carrière et sa carrière ? Mise à part le fait qu'il ne trouve toujours pas sa star alors qu'il cherche depuis déjà au moins deux bons mois et que, de ce fait, il n'a absolument pas pu avancer, tout va bien ! Rien qu'en pensant à ce facteur relativement important, Eric grogne en se redressant, de façon à être en position dans son lit si moelleux qu'il allait bientôt devoir quitter. Son but, comme tous les autres jours, était de trouver la chanteuse, la comédienne parfaite pour le rôle principal de la pièce qu'il produit de toute pièce, non la première et certainement pas la dernière, mais en tout cas, pour en faire d'autres, il faudrait déjà faire celle-ci, ce qui n'est pas prêt d'arriver de sitôt.
Immédiatement, Eric se rend dans sa salle d'eau pour essayer de se réveiller. Il active alors l'eau de sa douche puis y entre après s'être bien frotté, pendant un assez long moment les yeux. Clairement, aujourd'hui, pour qu'il soit éveillé, une douche bien froide était nécessaire voire même indispensable. Il risquerait de s'endormir pendant la bonne trentaine d'auditions qu'il allait devoir « subir » avant qu'il ne trouve la bonne. Il espérait avec une force incroyable que cela se passe aujourd'hui, il en avait besoin pour retrouver le moral. Moral qui est au plus bas depuis un certain petit bout de temps... de nombreux facteurs bien distincts mais suffisamment destructeurs pour détruire le moral, pourtant toujours joyeux, du new-yorkais.
Après avoir passé une bonne dizaine de minutes dans sa douche dans l'espoir d'être un peu actif et moins mollasson, il y sort et met directement ses vêtements de sport qu'il avait déjà prévu le lendemain. Eh, oui, Eric est une personne très, même parfois trop, organisé. Il devait, probablement, savoir qu'il n'aurait pas le moral, ni la force de chercher dans son armoire des vêtements bien spécifique pour faire son petit footing matinal dans les rues de New York pour finir dans le Central Park. Un petit train de vie qu’il avait de bien longtemps, trop longtemps même. Mais il le gardait, il se donnait parfois des challenges. Cependant, avec la très nette fatigue qu’il ressent à l’heure actuelle, ce matin, il n’y aurait clairement aucun, aucun challenge. Rien qu’enfiler ses chaussures était devenu une dure épreuve qu’il tentait tant bien que mal de surmonter. Même chose pour mettre sa veste sur son dos. Un fin tissu qui finira autour de sa taille à la fin de sa course du matin, il la prenait en précaution, l’automne s’étant installé sur la Grosse Pomme, il ne faisait plus aussi chaud le matin lorsqu’il sortait de sa maison dans Jackson Street. Seulement, avec les efforts les longs kilomètres qu’il faisait pour garder une certaine forme, il avait rapidement très chaud, voire trop chaud. Ses écouteurs aux oreilles avec une playlist choisie au hasard sur un site quelconque, un échauffement rapide de ses muscles, voilà qu’il sortit de chez lui.
Il ne devait pas être loin des huit heures, il le voyait au soleil qui commençait petit-à-petit à se lever, le ciel était coloré et dégagé, aucun nuage à l’horizon. Cela s’annonçait être une très bonne journée que nous offre la ville de Manhattan… pour changer ! Depuis la fin de l’été, rares ont été les jours où il y avait un si beau temps de prévu. Eric pouvait courir serein, aucune pluie de prévue, du coup, aucune maladie très désagréable à prévoir. Une excellente chose pour toutes les personnes qui, comme lui, faisait une séance de sport à cette heure hâtive. Après de longues minutes de course, il arrive enfin au Central Park. Quand il fait beau, Eric adore s’y rendre, il apprécie énormément l’énergie positive que, pour lui, dégage ce lieu. Il n’y a tout simplement pas de mots pour décrire ce que représente cette ville pour l’homme de trente-cinq ans. Il adorait y aller, cela lui rappelait d’excellents souvenirs avec ses parents. Chaque recoin de ce parc a son propre souvenir. Il n’est pas rare que le producteur de comédie musicale ait un grand sourire en passant le pont, par exemple ou alors lorsqu’il passe devant la fontaine, comme maintenant, précisément, il se rappelle de la bataille d’eau que son père et lui s’était livrée sans pitié. Il ne devait pas avoir loin des sept ans, à ce moment-là mais il s’en souvenait comme si c’était hier.
C’est d’ailleurs au moment où il passe devant la fontaine qu’il aperçoit quelqu’un allongé par terre. Il se rapproche en courant à sa vitesse habituelle, il distincte mieux la personne, il s’agit d’une femme, d’une vingtaine d’années, probablement. Elle était toute rouge, et n’avait pas l’air d’être une bonne position, c’est alors qu’il remarque qu’elle ne possède aucune bouteille à son active. L’erreur à ne jamais faire lorsque l’on court : ne rien avoir à boire. Il ne pouvait clairement pas laisser la jeune femme dans une telle situation. Son père, de là-haut, le tuerait, clairement. Il arrête ses pas rapidement pour faire des pas plus lents et arriver vers cette personne en détresse sans l’effrayer. Une fois devant elle, il se baisse à son niveau tout en lui tenant sa bouteille d’eau.
« - Tenez…, dit-il en esquissant un petit sourire chaleureux. Buvez. Vous devez certainement être déshydratée. »
It's like we're going on a train that's going 200 miles an hour... It'd be so nice to get off... to stand on the platform for just a minute.
Pando
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Invité a posté ce message Jeu 22 Nov 2018 - 13:57#
Aspen ne commençait pas le travail trop tôt aujourd’hui. Ca aurait pu être une bonne occasion pour dormir un peu plus tard que d’habitude mais ça aurait été mal connaître la jeune femme de penser qu’elle puisse se reposer très longtemps. Elle avait mis le réveil à six heures et demies parce qu’elle voulait prendre le temps de prendre son petit-déjeuner tranquillement avant d’aller courir. Après ça, il ne lui resterait qu’à prendre sa douche tranquillement et à aller au travail.
Elle était en train de prendre son deuxième café de la journée quand sa mère l’appela. Il n’y avait qu'elle pour l’appeler à une heure pareille. En même temps, elle la connaissait parfaitement, elle savait qu’Aspen était forcément réveillée à cette heure-ci. Elles discutèrent un moment de tout et de rien et surtout de Thanksgiving parce que sa mère voulait lui rappeler pour une millième fois le programme des festivités. Comme si la blonde ne l’avait pas retenu depuis le temps. Du coup quand elle raccrocha, un coup d’oeil sur l’heure lui apprit qu’elle avait pris du retard dans son programme. Elle s’empressa donc de prendre ses affaires et de partir pour Central Park. C’est là-bas qu’elle avait prévu de courir. Même si ce n’était pas l’endroit le plus près, c’était un de ses endroits préférés à New-York.
A mi-chemin, elle se rendit compte qu’elle avait oublié de prendre une bouteille d’eau mais comme elle n’avait pas de temps à perdre, elle décida qu’elle ferait sans. Cela ne posa aucun problème au début, elle se sentait plutôt bien. Cela dit, après avoir couru un moment, elle ne se sentait plus si bien même un peu déshydratée. Elle se posa à côté d’une fontaine. Pas tellement bien. Il fallait qu’elle aille quelque part pour s’acheter à boire mais pour le moment, elle n’en avait pas le courage. Elle en était là dans ses réflexions quand quelqu’un arriva à côté d’elle. Son sauveur puisqu’il lui tendit une bouteille d’eau. Aspen ne répondit pas tout de suite à ce qu’il avait dit, attrapant la bouteille et commençant à boire beaucoup avant de se souvenir que ce n’était pas la sienne et que l’homme aimerait peut-être qu’il lui en reste, éventuellement. “Merci.” fit-elle en lui rendant. “Je ne sors jamais sans la mienne normalement mais là je l’ai oublié et j’étais assez pressée.” Du coup elle avait fait quelque chose de stupide à la place.
