time to make a decision?

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──────── @ARTHUR VRYZAKIS & @CALISTA VRYZAKIS ────────

« Bordel de … » Ravalant la suite de sa phrase, Calista serre les dents, contient le cri de douleur qu’elle sent monter en elle. Fichu jouet qui ne cesse de traîner par terre – et ce n’est pas faute de répéter à Avalon de ranger ses affaires – et fichu manie de marcher pieds nus ! Les larmes aux yeux, elle se penche, ramasse l’objet du crime et le pose dans la panière à linges qu’elle a sous le bras. L’appartement est en bordel pour ne pas changer. Vivre à plusieurs ça donne souvent ça mais Calista, elle a toujours été un peu bordélique sur les bords, ce que sa fille semble un peu trop copier. Là, elle essaye de ranger au mieux, non pas parce qu’elle en a envie – elle a tellement mieux à faire – mais parce qu’elle reçoit son frère. Quelle idée d’avoir demandé à Arthur de passer chez elle alors qu’elle aurait pu aller chez lui. D’autant que son aîné habite à quelques rues à peine. Elle n’a pas réfléchi voilà tout, parce qu’elle a besoin de ses conseils. Si ça lui coûte souvent de l’admettre étant donné leur relation passée, toutefois Arthur est souvent la personne la plus à même de l’aider à faire ses choix et en ce moment … elle en a vraiment besoin. Linge rangé, les jouets de sa fille également, ça reste un peu le bazar mais bien moins que lorsqu’elle s’est levée. Plutôt fière d’elle, c’est dans la cuisine qu’elle se trouve lorsqu’elle entend frapper. Tasses en mains, elle les dépose sur le plan de travail et jette un œil à la pendule. Parfaitement à l’heure. Sa perfection finira par réellement l’agacer. « Ava, ton oncle est là. » Crie-t-elle pour forcer la petite à sortir de sa chambre pendant qu’elle se dirige vers la porte de l’appartement. Et elle n’est pas surprise de trouver son frère derrière. « T’as une mine affreuse. » Lâche-t-elle, un large sourire apparaissant sur ses lèvres. Décalée sur le côté, elle lui fait signe d’entrer puis referme derrière eux. « Fais un seul commentaire sur l’état de l’appartement et j’te tue. » Elle l’averti en prenant la direction de la cuisine. De toute manière, ça ne va pas manquer. Son frère, elle le connaît par cœur mais l’arrivée précipiter d’une petite tornade blonde qui se jette dans les jambes de son oncle vont ralentir les commentaires de ce dernier. Tant mieux.

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Agissant comme une enfant, elle tire la langue à son frère et sourit immédiatement. Cela dit, elle l’a bien cherché. C’est elle qui a commencé à peine la porte de son appartement ouverte. Elle ne fait que souligner ce qui est visible. Soit les cernes sous les yeux de son frère aîné. Et ce n’est pas la première fois qu’elle les voit, ce qui est compréhensible. Avec un travail comme le sien, autant dire que les heures de sommeil ne sont guère nombreuses. « Pour ma défense, j’ai du mal à dormir en ce moment. » Tient-elle tout de même à dire tandis qu’ils se dirigent vers la cuisine et qu’Avalon débarque en courant vers son oncle. Les tasses déjà sorties, elle n’a qu’à faire chauffer le café et sortir le sucre. Elle en profite également pour avertir son frère qui, bien sûr, ne peut s’empêcher de faire son petit commentaire. « Le café chauffe, tu veux manger un truc avec ? Et c’est mieux que bien, va ranger un appartement dans lequel tu vis avec d’autres personnes. » D’accord, ça reste elle la plus bordélique de toute la colocation mais ça, elle ne compte pas le dire à Arthur. Ce serait lui donner le bâton pour la battre. Fouillant dans un des placards pour en sortir un paquet de cookie, elle tend un à sa fille qui part grimper sur une des chaises de la table de la cuisine pour le manger. « Ça se passe comment à l’hôpital ? Parce que t’as quand même l’air assez fatigué tu sais … » Et puisqu’il est dans sa nature de s’inquiéter pour ses proches, elle le fait naturellement avec son frère.

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Peut-être devrait-elle penser à passer plus de temps avec sa fratrie ? Si elle essaye de participer le plus souvent possible au repas de famille le dimanche chez sa mère et son beau-père, Calista n’en a pas forcément toujours le temps. Le reste de sa fratrie, la jeune femme essaye de les voir dès qu’elle en a l’occasion mais conjuguer leurs emplois du temps n’est pas toujours simple. Alors, elle ne serait pas surprise que son aîné finisse par admettre être étonné qu’elle l’ait invité chez elle pour une fois. « Je ne sais pas trop. Je réfléchis sans doute à trop de choses en ce moment. » Répond-elle sans se préoccuper plus que ça de la raison de ses quelques insomnies. De toute manière ce n’est pas la première fois qu’elle passe par ce genre de période et ça ne sera très certainement pas la dernière. « Rooh ça va, au moins je retrouvais mes affaires, avec le bordel qu’il y avait à la maison c’était un miracle. Et je n’ai jamais été la seule à en faire. » D’accord, c’était elle qui en faisait le plus, avec ses deux sœurs, mais tout de même. Sans compter que ce n’est pas l’objet de sa présence chez elle – même si elle lui a immédiatement demandé de ne faire aucun commentaire. Attentif aux réponses d’Arthur, elle sert son café et le fait glisser jusqu’à lui puis se sert à son tour. « Tu sais que je t’admirerai toujours autant d’être aussi … ambitieux. Je ne sais vraiment pas où tu vas chercher autant de courage. » Sincère, elle s’installe autour du plan de travail et fait signe à son frère d’en faire de même. Calista est elle aussi une aventurière. Elle en a vécu des choses lors de ses fouilles et de ses chasses aux trésors mais ce n’est pas le même genre de courage. Le regard levé vers Arthur, elle ne cache pas son amusement de le voir lire en elle aussi facilement et rapidement. « J’ai eu une proposition de poste à l’université de Columbia. » Débute-t-elle et sans en dire plus. Elle préfère commencer doucement.