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Invité a posté ce message Jeu 7 Fév 2019 - 19:59 #

weak ★ ft. adèle
(musique)



Tout le monde avait été surpris. Le manteau blanc s’était changé en une pluie tout aussi blanche, laissant le paysage se couvrir d’un voile mate. L’hôpital se changea rapidement en refuge, accueillant ceux qui s’étaient aventurés dehors. Sortir du lieu devint assez dangereux pour que le personnel empêche quiconque de quitter l’établissement. Et puis il y a eu le message d’Adèle. Puis son appel. T’étais comme un gosse qui fuguait. Planqué dans le bureau de la brune, tu as rejoins ta caisse par les escaliers de secours extérieurs, dévalant les marches aussi vite que te le permettait la tempête.

Tu ne vois rien, seulement le blanc de la neige. Tu tentes entre deux mouvements d’essuie glace de percevoir ne serait ce qu’un panneau. Les pneus glissant sur la couche froide qui surplombait le bitume, contrôle précaire sur tes roues, tes mains rougissent sur un volant que tu sers trop fort entre tes doigts. Comme si cela te permettait d’avoir une meilleure emprise sur le véhicule malmené par le vent. Pourtant, tu as perdu le contrôle plusieurs fois de la trajectoire de ta bagnole qui glissait brusquement, sensible à l’intempérie. Plusieurs fois ton souffle s’est coupé quand celui du ciel s’époumonait, tes muscles se sont crispés, et tes réflexes ont déjoué l’accident désastreux qui s’apprêtait à briser la carcasse du véhicule. L’idée d’etre au volant était ridicule. Mais tu avais perdu ta raison depuis si longtemps. Si Elias s’était trouvé seul sur une route, tu aurais aussi perdu ta lucidité. Tu minimisais les risques que tu encourais pour accentuer ceux des quelques personnes de qui tu ne peux pas te détacher. Ils étaient peut être trois ou quatre. C’était désolant de voir à combien de personnes ton égoïsme s’appliquait. Il persistait néanmoins quelques exceptions, comme des lueurs d’une bonté que l’on te méconnait si souvent. Parce que tu la maquilles avec tes phrases acerbes, tes négligences, tes critiques incessantes. Pourtant, l’angoisse avait vite balayé ces habitudes malsaines, et c’était sans doute irrationnel que de penser que tu avais encore un rôle dans la vie d’Adèle. Mais tu n’avais jamais fait sans. Depuis que tu la connais, tu n’as jamais fait autrement que te mêler à son quotidien. Et si votre rupture avait toujours été simplifiée par un éloignement physique, une disparition soudaine, voir sa silhouette se pointer dans ton champs de vision était nouveau. C’était sans doute un point sur lequel vous devriez débattre. Trouver une limite à imposer. Parce que tout ça, pour toi, c’était normal. Comme les disputes redondantes qui ponctuait ton existence, les frictions déclenchées par vos retrouvailles ne t’ont pas alerté. Le calme a repris sa place au sein de l’hôpital partagé, et après un temps d’ignorance, votre relation était presque devenue cordiale depuis quelques semaines.

Tes pneus finissent par se stopper sur le bord de la route, derrière quelques autres voitures immobiles. Tu n’avais pas prévu de marcher ce matin en attrapant ton blouson. Tu n’étais pourtant pas frileux, tu aimais les basses températures. Tu étais de ceux qui se pavanaient encore en t-shirt quand la majeure partie de la population commençait à enfiler des vestes. Pourtant, lorsque tu as claqué ta portière pour affronter les flocons, tu as cru que ton coeur s’était gelé. Tu souffles contre le col de ton petit manteau pas assez chaud pour la météo, les mains dans tes poches, le pas pressé. Tes pupilles détaillent chaque voiture, cherchant celle d’Adèle. Ta peau te brule avec le froid qui fouette ton visage, et tes jambes s'allongent pour accélérer le rythme. Bouger était presque douleur alors qu’il s’agissait du seul geste qui te permettait de maintenir un minimum ta chaleur corporelle. Tu cherches peut être durant 5 minutes avant de reconnaitre sa plaque. Tu frappes sans délicatesse la carreau de tes doigts glacés avant d’entrer dans la voiture au bruit des portières qui se déverrouillent. « Bordel. » Que tu souffles en t’asseyant sur le siège passager, posant enfin tes iris sur elle. « Tu vas bien? » Tu demandes en grelottant, frottant vivement tes mains pour tenter de retrouver un semblant de sensibilité. « Ma voiture est un peu plus loin. On y va dès que j’ai passé l’hypothermie. » Tu annonces dans un ricanement étouffé. Tu sers les mâchoires pour éviter que tes dents ne claquent, fermant les yeux pour se concentrer sur un métabolisme que tu ne contrôles pas. « Tu as pris un coup autre part? Tu as mal quelque part? Tu as froid? Tu peux bouger tout tes membres? BPM? » Tu demandes machinalement, comme s’il s’agissait d’une patiente lambda, les questions sortant naturellement sans que tu n’aies le temps d’y penser. Les réflexes médicales prennent le pas, frôlant le médecin consciencieux. Tu observes ensuite le coup sur son crâne, détaillant avec attention la blessure.



@Adèle Kellergan
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Invité a posté ce message Ven 8 Fév 2019 - 1:26 #


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crédit/ tumblr@Raphaël Carpentier.


Alors qu’Adèle se trouvait encore à son bureau, elle reçut une alerte sur son téléphone. Un bulletin météo qui n’augurait rien de bon. La neige avait pris le contrôle sur New York.  Un coup d’œil par la fenêtre lui indiquât qu’il était grand temps de prendre la route si elle ne voulait se retrouver coincée ici. Faisant fi des recommandations prédit par son téléphone, la brune revêtit sa veste de laine, et s’emparât de ses clefs pour rejoindre son véhicule.  « Adèle vous devriez rester là. » tempêtât la voix de Marc tandis que la jeune femme s’extrayait de son bureau qu’elle vint fermer à double tour. «  Pas ce soir Marc je suis prise. » Dit-elle en empruntant les escaliers pour rejoindre le hall d’entrée. « C’est complètement déraisonnable, vous avez vu le déluge qui tombe. Votre petite lubie romantique peut bien attendre. » Les yeux d’encres furibonds de la brésilienne vinrent s’ancrer dans les opales olives de son directeur. « Faisons mine que je n’ai rien entendu de vos élucubrations sur ma vie amoureuse, ça vaudra mieux. » Elle n’était pas de celle qui font front face à l’autorité supérieur, mais ce dernier abusait amplement de sa position, et il venait de franchir une ligne dont elle ne lui avait pas octroyé l’accès. Déboussolé par l’insubordination de la brune, le sexagénaire ne trouvât rien à répliquer, laissant toute liberté à Adèle de fuir les lieux sans demander son reste. Ses talons aiguilles cliquetaient sur le sol tandis qu’elle rejoignait sa voiture garé en sous-sol, une aubaine qui lui permettait de s’offrir le luxe d’évacuer le parking sans déneiger sa voiture. Sa sœur lui avait offert le cadeau d’être tante et ce soir elle prenait la relève auprès de sa nièce. Sa soirée allait probablement consister à donner un biberon et endormir le nouveau-né mais elle prenait ces tâches très à cœur. Elle trouvait en sa nièce une échappatoire, loin de l’hôpital ou elle se sentait traitée en paria. A peine quelques mètres parcourus suffirent à la jeune femme pour réaliser qu’elle avait sous-estimé la tempête annoncée. Les conditions de circulation devinrent rapidement laborieuses, rendant son avancée périlleuse. Adèle n’y voyait pas plus loin que le bout de son nez, mais obtus, elle s’entêtât sur la route, se disant que l’accès par la forêt offrirait surement une vue plus dégagé et praticable. L’optimisme de la belle fut rapidement réduit à néant. Les feuillages et branchages se paraient d’un rideau de neige. Le spectacle que la nature lui offrait était splendide et bien trop occupé à en admirer chaque détail, la jeune femme ne vit pas la catastrophe arriver. S’engouffrant complètement dans la lisière, un tronçon d’arbre vint fracasser le capot de sa voiture. Un bruit sourd et assourdissant puis le néant, suivi d’une tonalité familière et lancinante. Son klaxon, sur lequel sa tête reposait. Frappé par la soudaineté des événements, sa boite crânienne était venue se heurter au volant. Elle sentait un liquide chaud s’agglomérait au sommet de son crâne, qu’elle identifiât comme une blessure. Les branchages avaient transpercés le pare-brise du suv, venant lécher le visage de du médecin, balafré de griffures de part et d’autres.  Elle mit quelques instants à émerger de sa torpeur. Des morceaux de verres jonchaient le sol du véhicule, mais par chance aucun n’étaient venus se loger sur une parcelle d’épiderme. Son instinct premier l’invitât à sortir de la voiture, par peur  de se faire fracasser à nouveau, mais aussi à la recherche d’autres blessés. A peine quelques mètres parcourut qu’-elle vint à croiser la route d’une autre rescapé dont l’auto ne semblait pas aussi atteinte que la sienne. Après s’être assuré que tout allait bien pour lui, elle peinât a retrouvé son chemin. Le vent lui giflait la trogne, ravivant les plaies qui encadrait son faciès. Ses escarpins venaient s’enfoncer avec pénibilité dans la poudre blanche qui juxtaposait le sol, rendant sa traversée plus scabreuse encore. Le nivellement du sol ne plaidant pas en sa faveur, la belle perdit son équilibre à plusieurs reprises. Le contact avec la poudreuse lui glaçait le sang. Elle devait être la seule femme de New York à se balader sans collants en pleine période hivernal. Cet épisode lui servirait de leçon. C’est avec soulagement qu’Adèle retrouvât sa voiture ensevelie sous la neige, mais guidé par la lumière des phares. Il n’était surement pas très prudent de venir y trouver refuge, mais elle refusait de mourir congestionnée par le froid façons Leonardo Di Caprio dans Titanic. Elle se glissât avec délectation sur la banquette arrière avant de se souvenir, attaqué par le vent glacial, que son pare-brise avait volé en éclat. Le chauffage était hors de fonctionnement. Sa seule consolation résidait dans les messages que lui envoyait Raphaël. Bouffé d’espoir dans l’agonie qu’elle était en train de vivre. Elle souhaitait sa présence autant qu’elle la redoutait. Le chemin était désormais bien encombré et elle ne voulait prendre le risque de le faire venir. Était-ce la chaleur et le réconfort qu’elle trouvât dans sa voix grave, ou la peur de ne pas se sortir de ce guêpier qui la poussât à concéder à lui donner les informations qu’il voulait entendre. Qu’importe, elle savait désormais qu’elle devait lutter contre le vent hostile. Il arrivait. Elle se repliât en position fœtale pour trouver un peu de chaleur dans son manteau dans lequel elle s’enveloppât au mieux. Les minutes s’égrainaient mollement et peu à peu la jeune femme sombrât dans la léthargie. Elle ne savait combien de temps sa somnolence avait duré, mais elle fut  sorti brutalement de son alanguissement par des coups portés à sa vitre. Méthodiquement la jeune femme déverrouillât les portes délivrant l’accès à celui qu’elle n’attendait plus.  « Bordel. » Son accent sudiste transparaît comme à chaque jurons qu’il prononce.  « Tu vas bien? » Qu’il s’enquiert tout en posant ses prunelles chocolat sur chaque surface visibles de sa peau. « Ça va, un peu vaseuse. » Répond ’elle évasivement, encore cotonneuse. « Ma voiture est un peu plus loin. On y va dès que j’ai passé l’hypothermie. » Un rire faible mais sincère s’évacue des lèvres de la belle. Ça lui fait mal, les commissures de sa bouche la brûle, tiraille chaque parcelles. « Merci d’être venu. » Elle aurait tellement plus encore à lui dire, à quel point c’est stupide et irresponsable, mais ce n’est pas le comité d’accueil qu’il attend.  « Tu as pris un coup autre part? Tu as mal quelque part? Tu as froid? Tu peux bouger tout tes membres? BPM? » Il l’assaille de questions qu’elle tente de disséquer pour lui apporter les réponses conséquentes. « Non qu’a la tête, je ressens un étourdissement constant. » Un maigre sourire vient animer les commissures de ces lèvres. « Je suis transie de froid. » Sa voix grave a perdu de son ampleur et elle peine a se faire comprendre aisément. « Je crois que je me suis transformé en glaçon, mais je pense que tous mes membres sont actifs, du moins l’étaient tout à l’heure, rythme cardiaque constant. » Ce n’était pas vrai, elle-même sentait les ralentissements des battements de son cœur, mais la lutte contre le froid et la fatigue en étaient les conséquences, rien d’alarment en soi.
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Invité a posté ce message Ven 8 Fév 2019 - 11:13 #

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« Ça va, un peu vaseuse. » C’est un soupire qui servit de réponse. Tu te contentas d’observer une nouvelle fois ce que tu pouvais voir de son visage. Tu es attentif au moindre de ses gestes, à la moindre parcelle abîmée de son corps. « Merci d’être venu. » Tu hausses les épaules, détournant le regard pour détailler l’état de la voiture. Le pare-brise éclaté compromettait ta régulation thermique, laissant la brise lécher vos visages déjà gelés. Tu enfouies un peu plus ton visage dans ton col, fermant tes yeux asséchés par le vent quelques secondes. « Non qu’a la tête, je ressens un étourdissement constant. » Comme un réflexe, tes yeux sautent sur sa silhouette. C’est une pointe d’inquiétude qui se lit sur ton visage froissé. Tes sourcils se froncent, devinant le reste de ses paroles étouffées par le sifflement de la tempête. « Je suis transie de froid. Je crois que je me suis transformée en glaçon, mais je pense que tous mes membres sont actifs, du moins l’étaient tout à l’heure, rythme cardiaque constant. » Tu restes un instant silencieux, tendis que ton esprit s’affairait a trouver la meilleure option. Tu n’es pas urgentiste ou pompier. Ce genre de situation t’incommodait bien plus que cela ne devrait. Mais même si parfois, tu devais opérer dans l’urgence, tu avais toujours le matériel nécessaire sous tes doigts et surtout, une unique solution s’offrait à toi. Alors qu’à cet instant tu hésitais encore sur ce qu’il y avait de mieux à faire. « J’ai une couverture dans la bagnole et le chauffage. On va devoir faire un petit jogging... » Tu t’arrêtes en observant ses chaussures, arquant un sourcil, décontenancé. « Tu as sérieusement mis des talons? Le jour où il annoncent une tempête de neige? » Tu demandes, ou du moins tu critiques. Une main ose sortir d’entre tes poches pour passer le long de tes tempes et se loger dans tes cheveux trempés par la neige fondue. « Non pas que je remette en question ton talent à défiler sur un sol rempli de neige et de verglas mais, j’ai un peu peur que tu passes plus de temps la figure dans la neige qu’à marcher. » Parce que courir n’était même plus une option. Tu soupires, agitant ta jambe avec nervosité. Tu regardes de nouveau le temps qui s’affole à l’extérieur, te pressant un peu plus dans tes choix. « Tu ne bouges pas, je vais essayer d’avancer la voiture, ce sera plus simple que de traîner jusque là bas. » Ton regard est insistant, tu ne sais pas encore si elle restera raisonnable. Mais tu n’as aucune envie de la voir se démener à se frayer un chemin laborieux pendant 10 minutes dans la tempête. « Si tu sors, on va perdre plus de temps qu’autre chose et j’ai pas envie de crever de froid. » Tu appuies tes propos, argumentant sans savoir quels étaient ses intentions.

Tu n’attends pas plus et te revoilà à affronter la neige. Tu claques la portière sans doute un peu trop fort, et tu marches difficilement jusqu’à ta bagnole. Chaque pas est complexe, déséquilibré par la souffleuse, raidi par le froid. Tu peines à revenir jusqu’à ton habitacle, avec les minutes qui te semblent toujours plus longues. Tu es gelé, de plus en plus. L’humidité de tes cheveux et ton manteau n’aident en rien, laissant la fraîcheur s’engouffrer un peu plus. Ton crâne commence à être sérieusement endolori. Et tu vois tes phares. Tu presses le pas comme tu peux, t’engouffrant dans ta voiture spacieuse encore tiède. Ton premier réflexe est de monter le chauffage à son maximum, te recroquevillant quelques secondes pour retrouver tes sens perdus. Ta main tremblante vient ensuite activer le moteur qui s’enclenche lui aussi difficilement. Tes pneus roulent de nouveau sur la neige fraîche, alors que tes essuies glaces déblayent celle qui a eu le temps de s’installer sur ton pare-brise. Et tu avances, un peu à l’aveugle, reproduisant le chemin que tu avais emprunté à pied. Tu passes parfois difficilement entre deux voitures et peut être tu y as laissé ta peinture. T’en sais trop rien, le bruit extérieur à tendance à couvrir le reste. Tu vas à peine plus vite qu’au retour mais tu as l’avantage de la chaleur ambiente qui infiltre tes os frigorifiés. Tu aperçois enfin la voiture abimée d’Adele, t’arrachant un soupire de soulagement. Tu te gares à peut être trois mètres d’elle, appuyant sur ton klaxonne pour la prévenir de ton arrivé. Étrangement, l’idée de retourner dans la neige ne plaît pas réellement. Les portières déverrouillées, tu attrapes la couverture empruntée à l’hôpital pour lui tendre dès que tu entends de nouveau la portière se fermer. « Enlève tes fringues trempées, tu vas être malade. » Tu lui ordonnes comme on le ferait à un enfant. Suivant tes propres recommandations, tu retires ton fin manteau pour le jeter à l’arrière, passant énergiquement tes mains dans tes cheveux, comme s’ils allaient sécher magiquement.



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Invité a posté ce message Ven 8 Fév 2019 - 14:49 #


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Dieu seul sait comment il était parvenu jusqu’à elle, mais l’arrivée de Raphaël sonnait comme une douce délivrance. Ils n’étaient pas sortis de ce guêpier et la rafale de vent ne semblait pas vouloir se montrer clémente envers eux. Des déferlantes de neige s’abattait dans l’habitacle de la voiture amoncelant les sièges d’une couverture blanche. Les flocons venaient inlassablement lui caresser les jambes, délivrant des décharges électriques dans tous ses muscles qu’elle ne tentait même plus de bouger. Elle ne se plaignait pas. L’ancienne chirurgienne ne savait que trop bien que son cas était relativement banale face à ceux qui devaient peupler son lieu de travail. Elle sentait le regard scruteur de Raph sur elle. Il sondait chaque parcelle de son visage, détaillant en interne les blessures qu’il pouvait y trouver. Elle avait beau feindre une parfaite harmonie, elle ne le trompait pas. Il restait placide, impassible face à ces remerciements. La laissant désœuvré, coite et pantoise devant l’ambivalence du personnage. Il avait défié le cataclysme de neige pour la trouver, et pourtant il demeurait inatteignable, presque distant. Il avait agi dans l’urgence, inconséquent comme bien souvent et il semblait se murer dans un silence qui n’augurait rien de bon. Il finit par briser la glace, sans pour autant apporter une once de chaleur ou de réconfort a la démunie Adèle. « J’ai une couverture dans la bagnole et le chauffage. On va devoir faire un petit jogging... » Ce n’était pas vraiment ceux a quoi elle s’était préparé. Elle était bien incapable de déterminer si elle serait capable de retraverser le patchwork de neige amoncelé. Elle dépliât vaguement ses jambes, envahie par une nouvelle vague froide, tandis que son épiderme entrait en contact avec le cuir glacé. Une sensation d’avoir de lames aiguisées jonctionnant avec sa peau la transperçât. Une grimace de douleur naquit sur son visage qu’elle tût fermement cramponnant ses ongles dans sa main. « Je ne suis pas certaine de pouvoir atteindre les performances d’Usain Bolt, mais on peut tenter. » Il n’avait pas fait tant de distances pour l’écouter se plaindre, elle n’en avait pas le droit et une marque d’humour, même légère ne pouvait que dédramatiser toute cette situation. « Tu as sérieusement mis des talons? Le jour où ils annoncent une tempête de neige? » Sourcils arqués, il contemplait sa tenue avec dédain. En temps normal, la brésilienne aurait avidement répliqué en ne laissant pas passer une critique vestimentaire, mais pour aujourd’hui, elle n’était pas d’humeur à se justifier sur ses choix de garde-robe. « Je n’ai pas eu le loisir de pouvoir regarder la météo.J'ai d'autres préoccupations. » Sifflât ’elle entre ses dents. Elle s’était tellement plongé dans ses dossiers dernièrement, que le monde extérieur passait en second plan. Celui de Raphaël notamment l’occupait de jour comme de nuit, cherchant la faille, implacable, qui lui permettrait de faire mouche dans son choix de défense. Et puis tant d’années passées en blouse verte et sabot au pied, désormais elle avait au moins cette liberté d’élégance et raffinement qu’elle s’octroyait sans vergogne. « Non pas que je remette en question ton talent à défiler sur un sol rempli de neige et de verglas mais, j’ai un peu peur que tu passes plus de temps la figure dans la neige qu’à marcher. » Pour le coup elle ne pouvait guère le contredire, les événements passés avaient démontrés que talon aiguille et neige avide n’avaient rien de complémentaire, sur un sol plat passe encore, mais définitivement la belle ne souhaitait pas renouveler l’expérience initié quelques instants plus tôt. « Je suis tout à fait capable de marcher jusqu’à la voiture, ne t’inquiète pas de ça » Trop d’égo et de fierté mal placé pour lui donner raison à juste titre. Jouer les entêté était un domaine où ils excellaient l’un comme l’autre et elle savait qu’il ne prendrait pas le risque de la mettre au défi juste pour pouvoir clamer avoir vu juste. « Tu ne bouges pas, je vais essayer d’avancer la voiture, ce sera plus simple que de traîner jusque là bas. » Il s’adressait à elle comme à une enfant désobéissante. Depuis quand les rôles s’étaient inverser entre eux ? Bien qu’il soit l’aîné des deux, c’était elle qui jouait le rôle polyvalent tantôt autoritaire tantôt diplomate selon les circonstances. Elle était fatigué et las pour se battre avec lui ce soir. Ce sentiment de peser sur ces épaules était palpable. Elle devenait sa contrainte. Ce sentiment de dépendance l’emmerdait passablement. Surtout parce que c’était lui qui avait volé à sa rescousse. Comme pour lui prouver qu’elle avait encore besoin de lui quand c’est elle qui avait initié leur rupture. « Si tu sors, on va perdre plus de temps qu’autre chose et j’ai pas envie de crever de froid. » Appuyât ’il comme pour marquer à quel point elle était un poids pour lui. Résigné elle ne cherchât pas à le contredire. « Très bien je t’attends. » Elle ne sollicitât pas qu’il aille vite, pourtant tout son être lui criait de l’embarquer avec lui, la charger sur son épaule et le tracter. Impossible, seul, la traversée était déjà scabreuse, là c’est leur arrêt de mort qu’elle signait. Retrouvé seule face à la nuit tombante, l’imagination de la franco brésilienne se mit à vagabonder. S’il ne retrouvait pas son chemin, si les secours ne venaient pas. Elle exécrait ce sentiment lattant de puissance qu’elle lui injectait en étant dépendante de lui, de son retour triomphant. Le temps s’égrène avec une lenteur incommensurable, avant qu’un coup de klaxon ne vienne mettre un terme aux ébauches de drames naissant dans la tête de la brune. Les articulations de son corps la fustigent sur place alors qu’elle tente de se mouvoir. Les piques de douleur vrillent de toute part mais elle se met en marche jusqu’à la voiture salvatrice du chirurgien. L’altération de climat est violente. La chaleur qui inonde l’habitacle l’enveloppe, lui consume la chair à vif. Elle a sans doute atteint une couleur écrevisse prête à être dégusté mais qu’importe, cette sensation aussi âpre soit ’elle est aussi savoureuse. Le confort du siège dans lequel elle s’enfonce sans demander son reste, fermant un instant les yeux, soulagée. La voix ferme du conducteur la ramène sur terre. « Enlève tes fringues trempées, tu vas être malade. » Suivant ses propres directives, elle le voit se débarrasser de son manteau à la hâte. Pour ce qui est de tomber malade, elle est à peu près sure qu’il lui faudrait pas moins de deux hammams et un mois sous la couette pour se remettre sur pied mais elle n’ose le contredire. Elle déboutonne maladroitement son manteau, les doigts vide d’énergie. A ce stade la robe qu’elle porte en dessous est tout aussi humide, mais elle se pare de la couverture que lui tends Raphaël. « Merci. » Elle ne lutte pas devant son côté paternaliste. Elle souffle vigoureusement sur ses paumes avant de se tourner vers son interlocuteur. « Pourquoi tu es venu Raphaël ? » Elle n’attend pas une réponse évasive comme il a pu lui fournir quelques instants plus tôt au téléphone. A vrai dire elle ne sait pas elle-même ce qu’elle attend en retour. Elle sonne ingrate. Ce n’est pas le cas, elle cherche juste à comprendre l’ambiguïté de son attitude. Elle plante ses pupilles ébène dans les siennes, à la recherche d’une réponse qu’il ne lui donnera surement pas. « Et pas parce que tu n’aimes pas la trauma, pourquoi tous ces risques ? » Surenchérit la belle. Il semblait si irrité et contrarié de la voir à l’hôpital, ne supportant pas qu’elle vienne envahir son décors, pourquoi voler à son secours.
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Invité a posté ce message Ven 8 Fév 2019 - 19:24 #

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« Je n’ai pas eu le loisir de pouvoir regarder la météo. J'ai d'autres préoccupations. » Tu soupires sans retenu, aussi exaspérant qu’exaspéré. Tu détournes le regard alors que tu lèves les yeux au ciel, le naturel revenant aussi vite qu’il s’était éloigné. Tu pourrais la contredire. Mais un débat dans le froid n’était pas l’idée la plus ingénieuse que tu aies eu. « Je suis tout à fait capable de marcher jusqu’à la voiture, ne t’inquiète pas de ça. » Les sourcils arqués dans ce qui semblait une remise en question de ses propos, tu laisses trainer tes yeux dans les siens, le silence assez parlant pour ne rien prononcer. Elle avait tord, et tu savais qu’elle en était consciente. Tu finis néanmoins par lui imposer son immobilisme, d’un ton presque lassé. Tu détestais jouer l’homme raisonnable. Tu te confondais beaucoup mieux avec l’irréfléchi, celui qu’on devait garder à l’oeil pour éviter ses conneries. « Très bien je t’attends. » Tu hoches rapidement la tête, t’exécutant sans tarder.

Son entrée dans la voiture se fait presque silencieusement, lui laissant profiter un instant de la chaleur réconfortante. Elle ne sourcille pas quand tu ordonnes de retirer ses habits trempés, s’exécutant sans broncher. Tendis qu’elle s’emmitoufle dans la couverture, toi, tu te bats toujours avec ta chevelure trempée dans ton rétro. « Pourquoi tu es venu Raphaël ? » Tu ignores la question, te concentrant plutôt sur ta crinière qui se plaque sur ton front, dégoulinante. Tu tentes vainement de leur redonner une forme plus ou moins correcte, mais rien y fait. L’eau sillonne ta peau pour venir imbiber le col de ta chemise, petit à petit. C’était une sensation des plus désagréables. « Et pas parce que tu n’aimes pas la trauma, pourquoi tous ces risques ? » Son intonation t’interpelle assez pour croiser son regard. Ton silence marque ton ignorance, entrouvrant maladroitement les lèvres pour qu’aucun mot n’en sorte durant quelques longues secondes. Sa question a beau se répéter sans cesse dans ton esprit, tu n’es pas sûr d’avoir une réponse sincère à lui avouer. Parce que c’était ainsi. Parce que tu aimes te battre avec elle sans doute. Parce que ça égaille tes journées, ça anime ta routine. Elle a été la femme avec laquelle tu t’étais le plus attaché. Tu n’avais pas vécu avec une autre personne depuis son départ. Sans doute parce que sa patience était inhumaine. Ou parce que les années ne t’arrangeaient pas. Alors éviter qu’elle ne meurt dans le froid te semblait plutôt approprié comme décision. « Wow. On dirait un mauvais film romantique. » Tu finis par rompre le silence dans un rire maladroit. Tu t’armes de l’humour pour briser le malaise qui s’installait et qui t’opprimait. « Ça n’empêche que je n’aime pas la trauma. Même si il faut avouer que ton cas y ressemble. » Tu soupires, frôlant le reproche. Ta main vient se loger dans la poche de ton jean pour en sortir ton téléphone, activant le flash. Tu te redresses alors sur ton siège, tournant ton corps vers elle. Sans un mot, tu illumines ses pupilles, observant la contraction de celles ci, une à une, peut être deux ou trois fois. Une fois certain de la normalité de ses réflexes, tu reposes ton portable sur le siège, te penchant légèrement vers elle. « Tu suis mon doigt maintenant. » Tu défiles doucement ton index dans son champs de vision, de droite à gauche, puis dans le sens inverse. Ta mine concentrée détaille ses yeux, à l’affut du moindre défaut qui pourrait te laisser suspecter l’apparition d’un œdème. « Je sais pas. Parce que tu avais besoin d’aide? » Tu réponds comme s’il s’agissait d’un geste anodin. Tu remarques alors son regard déviant sur tes pupilles à toi. « J’ai dit mon doigt. Pas ma gueule. » Tu soulignes en arquant les sourcils, continuant de tracer une ligne droite de ta phalange. La perte du contact visuel restait plus confortable que l’observer t’épier, à la recherche du moindre signe qui trahirait tes pensées. « Tu as quel âge? » Tu demandes soudainement, sans aucune transition. Te suivre était bien plus complexe qu’il n’y paraissait. Et devant son étonnement, tu reprends avec une patience inhabituelle. « Examen Neuro. Juste pour ton score de Glasgow. » Tu t’affubles d’un léger sourire, appuyant ton dos contre la portière pour t’installer plus confortablement. Tu avais hésité il y a longtemps entre la neurologie et la cardiologie. Et même si tu avais opté pour cette dernière, il n’en restait pas moins que tu aimais te renseigner sur le sujet, alors effectuer un examen de routine ne te demandait aucun réel effort. « Tu n’aurais pas fait la même chose? » Tu demandes innocemment mettant comme c’était possible tes jambes en tailleur. Question qui t’était venue naturellement, tu tentes de renverser la situation. Eviter que l’on parle de toi pour parler d’elle. C’était beaucoup moins intrusif pour toi. « C’est toujours pour le score de Glasgow hein. » Un sourire malicieux s’empare de tes lèvres, la gueule angélique. Tu t’avances de nouveau vers elle, tendant le bras pour poser le dos de ta main tiédie grâce au chauffage de ta bagnole, contre son front. Tes doigts viennent ensuite glisser contre sa carotide, les yeux posés sur ta montre pour compter le nombre de battements perceptibles.



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Invité a posté ce message Ven 8 Fév 2019 - 22:27 #


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crédit/ tumblr@Raphaël Carpentier.


L’ambiance s’aplanissait dans la voiture. Si  dehors le thermomètre annonçait une température polaire, entre les deux exs amants, se creusait un fossé glacial. La jeune femme regrettât ses questions aussitôt après les avoir posé. Elle connaissait suffisamment ses failles pour savoir qu’aller sur ce terrain le dérouterait. Ça aurait pu faire partie de ses plans de déstabilisation, si elle engageait une quelconque vendetta à son égard, mais elle appréciait que leur relation retrouve une certaine stabilité. Au moins dans le cadre du travail pouvait elle le croiser sans qu’il ne l’affuble de nom d’oiseau comme elle aurait pu le redouter, assez immature parfois pour tomber dans la caricature de l’enfant blessé. Sa coupe de cheveux semblait tout à coup monopoliser toute son attention. Malaise ambiant qu’il refoulait en glissant inlassablement ses doigts dans sa crinière. Tout comme elle, il développait des sortes de toc dans les situations inadéquates, quand il ne rentrait pas dans le moule, le cadre des conventions sociales qu’on n’attendait de lui. Elle partageait ce sentiment parfois, d’être à la dérive, mais contrairement à lui elle n’avait pas cette liberté, parfois amorale, de faire ceux que bon lui semblait. Trop de retenue, de pudeur.  Elle refrénait cet aspect tout en enviant a son ancien conjoint ce luxe de ne se plier à aucune règle. Son regard insistant, surement pesant mettait mal à l’aise le chirurgien qu’elle sentait fuyant. Si sûre de lui usuellement, c’était plaisant quelque part d’avoir pour une fois l’ascendant, de le rendre inconfortable. Elle réprimait l’envie d’envelopper ses mains entre les siennes pour contenir ses inlassable va et vient capillaire. Il lui était toujours aussi difficile de se livrer, certaines choses ne changent pas.  « Wow. On dirait un mauvais film romantique. » Trait d’ironie auquel elle aurait dû se préparer. Elle masquât sa déception par un rictus au creux des lèvres. La gêne qui semblait l’animer jusque-là se dissipât alors qu’il s’amusait de sa propre répartie. C’était peux être mieux ainsi. « Et quel serait le titre du film ? » Suivre le courant qu’il avait lancé lui semblait la décision la plus adapté pour dénouer la gêne qu’elle avait instauré à son insu. « Retrouvaille sous la tempête ? » Suggérat'elle. A coup sur cela ferait un scénario parfait pour un film mielleux sentimental de noël. Pourtant le climat entre eux ne s’y prêtait pas. Raphaël n’était pas de ceux qui manifestent leur émoi alors qu’ils étaient en couple, ce n’est pas leur retrouvaille in fortuite dans son bureau qui allait changer la donne. Elle ne s’en était jamais familiariser. Elle n’aimait pas les grandes déclarations dégoulinant de bon sentiment, au contraire, la brésilienne trouvait terriblement savoureux que seule de brèves paroles suffisent à combler ce besoin affligeant d’adoration de l’autre. Le peu que Raph lui avait délivré alors qu’ils étaient encore ensemble valait mille mots. « Ça n’empêche que je n’aime pas la trauma. Même si il faut avouer que ton cas y ressemble. » Et le revoilà, fidèle à lui-même.  Pestant sur les dommages causés par son accident, manifestement moins juteux que ceux pourquoi il s’était déplacé. « Désolé de te décevoir, mais si je t’avais dit ça, tu ne serais pas venu. » Conclût ’elle en pondant un sourire à son égard. C’était presque vrai, pour d’autres personnes en tous cas. Visiblement elle avait tout de même laissé sa trace dans la vie du jeune homme. Alors oui on n’efface pas des années de relation d’un trait à la craie, mais on ne brave pas un déchaînement de la nature sans raisons. Perdue dans ses tergivations, elle n’eut le temps d’appréhender le mouvement du docteur qui vint l’aveugler à l’aide du flash de ton téléphone. Par automatisme, elle plaçât sa main au niveau de ses pupilles pour se protéger. « Qu’est-ce que tu fais… » Peste la jeune femme en continuant d’abriter ses pupilles. Ses réflexes prennent le dessus. Il est passé d’une analyse lointaine, a un check up complet de sa pseudo patiente. Bon gré mal gré la jeune femme se soumet à la lumière aveuglante. Il est déstabilisant de se trouver de l’autre côté, être ausculté comme si elle n’était pas capable de prendre soin d’elle-même. Ça la dérangeait qu’il puisse penser ça.  « Tu suis mon doigt maintenant.» Sans trop savoir pourquoi, elle capitule et s’exécute sous les ordres du jeune homme. « Je n’ai pas d’œdème orbitaire si c’est ça que tu cherches. »  Elle avait beau s’être éloigné des blocs opératoires, elle était encore parfaitement capable de diagnostiquer quelqu’un, surtout quand le sujet en question s’avérait être sa propre personne. Aussi soudainement qu’elle l’avait interrogé plus tôt, il semblât enfin trouver une réponse approprié à lui fournir. « Je sais pas. Parce que tu avais besoin d’aide? » Elle savait qu’elle devrait se satisfaire de cette réponse car c’était la seule qu’il était en mesure de lui offrir. Aussi banale que cela semblait être à l’écouter. Son regard déviât une énième fois, attiré inlassablement vers ses iris. « J’ai dit mon doigt. Pas ma gueule. » La réprimandet’il aussi sec, comme un enfant qui a volé un bout de pain. « Pardon. » Elle esquisse un sourire amusé. « Tu es aussi sévère avec tes patients, ou ça m’est réservé ? » Elle sait déjà la réponse à cette question. Il était même plutôt délicat jusqu’alors avec elle. Une douceur qu’elle lui découvrait, agréablement. « Tu as quel âge? »  La question lancée à la hâte, la déstabilise, interdite, elle le dévisage. Même si il avait occulté ce détail, elle ne voyait pas la pertinence de ce détail.  « Examen Neuro. Juste pour ton score de Glasgow. » Explique le chirurgien, comme si c’était d’une limpidité explicite. Elle aurait pourtant dû le savoir, c’était l’une des options qui s’était profilé pour son avenir et pour lequel il gardait visiblement une once d’intérêt. C’était agréable d’être traité d’égal à égal, comme si elle faisait encore partie de ce monde qu’elle avait pourtant décidé de quitter. « Arrête t’en fais trop. » Le réprimendât’elle délicatement. Elle se savait en parfaite santé, tout du moins, encore apte à jaugé d’elle-même si un traumatisme crânien se profilait, et c’était un élément suffisamment concret pour qu’elle sache que ce n’était pas le cas. Autrement elle ne serait pas en aptitude d’avoir même ces réflexes-là. Suivant l’exemple de Raphaël, la brune glissât ses jambes nues contre elle, les blottissant sous la couverture un peu trop juste pour encercler chaque parcelle de son corps. « Tu n’aurais pas fait la même chose? » Une fois n’était pas coutume, il la prenait à nouveau au dépourvu. Elle ne s’était pas posé la question de la situation inverse, parce que la réponse était limpide. Elle lui en avait tellement voulue de lui avoir imposé un choix cornélien, d’avoir voulu ignorer une partie de leur existence qui aurait pourtant eu tout son sens. Elle avait ressassé inlassablement sa rancœur contre lui, jusqu’à ce qu’apparaisse le manque de sa présence, de leur histoire. Et tout à coup, tout n’était plus si évident. Et puis le revoir l’avait ébranlé plus qu’elle ne s’était permise d’imaginer. « Bien sûr que non, ta belle gueule mérite d’être immortalisée dans la glace, façons Jack Dawson. » Lançat’elle indiciblement, lui octroyant tout de même au passage un compliment, qu’il saurait desceller sans mal. « C’est toujours pour le score de Glasgow hein. » Elle hochât la tête d’un air entendu comme si elle entrait dans la confidence à son tour. « Bien sûr je le savais. » Répliquat’elle en écho à son sourire d’enfant polisson. Elle aimait ses petits éclats de joies qu’il distillait quand l’envie le prenait. Sans crier gare, les doigts du jeune homme vinrent effleurer le front nu de la brésilienne qui frémit à ce contact. C’était dans la continuité de ses examens, mais ce toucher l’électrisait, immobile face à ce contact lointain de leur passif. Elle n’aurait su dire si les battements de son cœur s’emballaient ou reprenait un rythme cardiaque capable de la trahir, mais elle se rabrouait intimement de laisser transparaître une quelconque émotion. La chaleur que diffusait sa peau en contraste avec la sienne était agréable l'invitant à fermer les yeux un court instant, le temps pour lui de finir son examen.
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Invité a posté ce message Sam 9 Fév 2019 - 15:39 #

weak ★ ft. adèle
(musique)



« Et quel serait le titre du film ? Retrouvaille sous la tempête ? » Un fin sourire se dessine sur tes lèvres, posant ton index et ton majeur contre ta tempe dans une mine faussement concentrée. « Hm. On a passé le stade de retrouvailles. Non? Mais c’est un bon début de titre bien mielleux. » A quel stade vous vous situez actuellement, tu n’en avais aucune idée. Dans le maintient de la courtoisie peut être. Un apprivoisement mutuel, une redécouverte, qu’en savais tu. Parfois les reproches fusaient mêlés de rancoeur acerbe, et parfois une bonne humeur régnait sur vos sentiments les plus noirs. C’était assez imprévisible, mais chaque jour, la tension s’effaçait lentement. Il était sans doute plus simple pour toi de passer outre vos différents, bien moins blessé que la brune. Tu retrouvais même un certain plaisir nostalgique ponctuel à être en sa compagnie. « Désolée de te décevoir, mais si je t’avais dit ça, tu ne serais pas venu. » C’était ce genre de discussion puérile qui ravivait un certain bien être. Tu avais aimé votre quotient, tu avais aimé sa répartie autant qu’elle toute entière. « Mais quelle vicieuse. » Tu souffles sur un ton de malice sans désapprouver ses précédentes paroles que tu crois lancées dans le vent. C’était déconcertant de pouvoir lui adresser la parole comme si de rien était. D’oublier le passé durant quelques minutes isolées dans un autre monde blanc.

Ses yeux plissés et protégés par ses doigts te font rire. Elle se débat quelques instants, aveuglée par la source lumineuse, avant de se résigner à cette agression. « Un œdème orbitaire je t’avoue que ça ne m’intéresse pas tellement... Par contre, crânien... » Tu rectifies, la regardant curieusement. Tu dissimules plus ou moins la surprise qui t’ affecte, reprenant bien vite l’exercice en pensant la distraire. « Pardon. Tu es aussi sévère avec tes patients, ou ça m’est réservé ? » Tu ricanes face à cette question dont elle connaissait déjà la réponse. Tu n’avais aucune patience. Et même si tu tentais toujours de contrôler un minimum tes mots, tes airs lassés en disaient souvent long. C’était une des raisons qui faisaient que tu envoyais bien souvent les internes se charger de l’aspect plus social tendis que tu t’occupais du côté technique. Et ce système t’allait parfaitement. « Je suis un ange avec mes patients. » Tu réponds avec une ironie certaine. Antinomique même de ta personnalité, le mot ange serait sans doute le dernier utilisé pour te décrire.

« Arrête t’en fais trop. » Tes yeux roulent, alors qu’un soupire exaspéré s’échappe. Peut être que tu poussais l’examen un peu trop loin. Mon ton côté angoissé chronique n’aidait pas à lâcher prise. « Ça va, je sais quel âge tu as, pas besoin de jouer les offusquées. » Tu détournes le reproche, t’en amusant plus qu’autre chose. Tu étais comme un gamin coincé des années en arrière. Et c’était plaisant. « Bien sûr que non, ta belle gueule mérite d’être immortalisée dans la glace, façons Jack Dawson. » Tu restes un instant interdit, alors qu’un sourire illuminait tes lèvres amusées lentement, comme un geste incontrôlable qui creuse tes pommettes. « Si tu commences à me draguer Adèle, je vais me sentir obligé de te répondre et ça va devenir terriblement gênant. » Tu savais à quel point cette phrase pouvait être incommodante, mais ton sourire enfantin n’en était que plus fier. Le malaise d’autrui te divertissait, et si tu pouvais la troubler, ça n’en serait plus que jouissif. Tu t’en amusais tel un jeu, juste retour de la gêne qu’elle t’avait procuré avec sa question délicate.

« Bien sûr je le savais. » Tu hoches la tête, fermant les yeux comme pour mieux approuver ces mots. « Bien sûr. » Après le froid meurtrier, tout ne semblait que plus doux, plus attrayant. Comme une récompense après un effort intense, tu enjolives inconsciemment chaque seconde.

Tu termines le peu de manipulation que tu puisses faire, détachant ta main de sa peau pour reprendre naturellement. « T’es légèrement haute. Mais ça va. » Tu constates simplement. Tu viens regarder le paysage voilé de neige, laissant imperceptible ce qui vous entourait. « Je peux bien essayer de rentrer, mais il va falloir être patiente. On voit rien. » Tu pestes avant de reprendre une assise plus adéquate face au volant. Tu appuies doucement sur la pédale, pour te frayer un chemin et faire demi tour sur la route, à une allure particulièrement lente. Excès de prudence, ou perte de temps inconsciente, tu plisses les yeux pour tenter de distinguer quelque chose au travers de a rafale enneigée. « Tu habites seule maintenant? Je peux pas te laisser sans surveillance la première nuit. » Tu finis par lui demander, sans détacher tes yeux de ce que tu pouvais deviner difficilement de la route. « Enfin, si on ne la passe pas dans la voiture... » Tu reprends avec sérieux, indécis encore sur ta capacité à trouver ton chemin dans ce qui ne ressemblait plus à une image brouillée. « Ça va mieux? » Tu demandes, piqué par une inquiétude qui ne s’estompait pas, sans doute accentuée par ta propre conduite.



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Invité a posté ce message Dim 10 Fév 2019 - 17:59 #


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« Hm. On a passé le stade de retrouvailles. Non? Mais c’est un bon début de titre bien mielleux. » Il était vrai que cette période était révolu et c’était sans doute pour le mieux. Ils avaient passés la phase chaotique, à ne savoir sur quel pied danser ou se comporter l’un envers l’autre. A vrai dire c’était au quotidien qu’elle s’ajustait à l’humeur de Raphaël, un brin bipolaire selon les circonstances. Au moins aujourd’hui arrivaient ’ils à être courtois l’un envers l’autre et c’était une douce délivrance d’avoir au moins un semi allié parmi les requins. « Certes, mais nos retrouvailles ne pourraient jamais figurer au crédit d’un film romantique. » Leurs engueulades, leurs piques corrosives, non définitivement pour le romantisme et le mièvre cette étape de leur vie était un échec. Ils arrivaient même à cohabiter au sein de l’hôpital avec une entente cordiale plus que déconcertante. La sœur d’Adèle, farouche au comportement parfois réfractaire et borderline du français ne cessait de mettre en garde sa sœur, lui rappelant chaque jour les raisons qui l’avaient poussés à rompre avec lui, sans savoir qu’elle ne faisait que remuer un peu plus la plaie. La brune ne pouvait s’empêcher de faire un tour du côté de la pédiatrie avant de finir ses journées de travail, devenue maintenant un réconfort pour les parents dont les enfants étaient hospitalisés. Elle n’aurait su dire elle-même pourquoi elle s’infligeait cette double peine à la sensation aussi amer que douce. Mais ces failles, Adèle savait pertinemment les garder pour elle, recentrant le débat sur la presque déception de Raphaël de ne pas la trouver dans un plus piteux état. « Mais quelle vicieuse. » Un rire franc vint accueillir les paroles du chirurgien. Il était aussi agréable que décontenançant de pouvoir ainsi plaisanter avec lui. Elle aurait pu facilement ce perdre dans ce sentiment d’avoir retrouvé le Raphaël qu’elle avait quitté, mais elle se conjurait de ne pas tomber dans ce travers. « Techniquement, je me dois de te rappeler que c’est toi qui est venu sans que je ne te sollicite… » Appuyât ’elle avec un rictus, ravie de pouvoir faire mouche. Elle jouait la fine bouche, il était plutôt rassurant d’avoir quelqu’un à ses côtés pour traverser cette parenthèse de neige, et ceux même si elle devait son salut a un ex petit ami, parfois un brin casse pied. La jeune femme restait néanmoins consciente que rester sur place, ou dans une voiture mouvante, constituait un potentiel risque de voir la forêt se démembrer sur eux, une nouvelle fois. Pour l’heure, le jeune homme ne semblait pas se soucier de ça, mais plus de l’état critique ou non de la blessure de la brésilienne. A croire qu’il remettait en cause le diagnostic, qu’elle s’était elle-même établie. « Un œdème orbitaire je t’avoue que ça ne m’intéresse pas tellement... Par contre, crânien... » Le revoilà dans ses élucubrations crâniennes. La brune s’estimait heureuse de ne pouvoir satisfaire ses envies neurologiques. Quoi que ce fût une spécialité qui lui aurait collé à merveille. La complexité du cerveau humain et tous ses embranchements auraient donné du fil à retordre à Raphaël, et elle le savait homme de défi. « Oui mais c’est un des facteurs que tu dois établir pour calculer mon score de Glasgow. » Après tout c’était là tout l’objectif de la batterie d’examen qu’il pratiquait sur elle. Bien que peu nécessaire puisqu’il semblait être venu avec pour seul kit de soin, une couverture. Largement apprécié par la jeune femme qui s’y prélassait avec bien être. Un soin qu’il n’aurait certainement pas prit pour tout le monde. « Je suis un ange avec mes patients. » Elle lui épargnât l’ironie d’une quinte de toux ostentatoire. Il possédait multiples atout et bien des qualités, mais définitivement il ne pouvait se targuer d’être doué de patience. Elle l’avait déjà vu en action, surtout auprès des plus jeunes. Quand a ses propres internes qui eux même se qualifié communément du doux nom d’assistant. Elle hochât de la caboche, en signe d’approbation. « Je pense que c’est ce qu’on écrira sur ta tombe, un ange nous as quitté … » Elle n’osait souligner le fait que certainement plus de monde danserait autour de sa tombe plutôt que de décrier la perte d’un ange, mais cela convergerait sans doute avec ses dernières volontés de voir ses proches boire une bière en son nom. Et comme pour lui donner une nouvelle fois raisons, la gouaille de Raphaël fit son retour impromptu. « Ça va, je sais quel âge tu as, pas besoin de jouer les offusquées. » Elle laissât s’échapper un hoquet de surprise devant tant de mauvaise foi. Elle le savait effronté, parfois même goujat mais là définitivement il ne manquait pas de toupet, ce qu’elle ne manquât pas de souligner avec aplomb. « Les offusquées ? De nous deux la drama queen c’est toi ! » Le tempérament tout feu tout flamme du jeune homme se prêter aisément a la comparaison. Il pouvait s’embraser d’un rien, faire une montagne pour des détails complètement futile au regard d’autrui et Adèle figurait, tout du moins à l’époque, parmi les rares personnes capable de tempérer ses émois. Elle de son côté, préférait ne rien laisser paraître, impassible. Il n’y a qu’avec lui qu’elle montait dans les tours de cette manière. Il savait la titiller, pire l’irriter, la pousser dans ces retranchements comme personne d’autre. Elle lui manquait au quotidien cette Adèle, mordante, vindicative. Elle avait fait place à une personne terne et docile. Elle ne se reconnaissait plus depuis leur rupture, qui l’avait finalement chamboulé à bien plus d’égards qu’elle n’avait considérés. Comme il était prévisible, Raph ne manquât de souligner le compliment amené par la brunette. « Si tu commences à me draguer Adèle, je vais me sentir obligé de te répondre et ça va devenir terriblement gênant. » Cette taquinerie aux airs de boutade aurait pu passer furtivement, dans un autre lieu, avec d’autres concernés. Elle n’avait pas cherché cette répartie, dont il devait se délecter, fier de la voir cogiter, s’affoler quant aux signaux qu’elle envoyait, en dépit de bon sens. Elle tentait d’ancrer en elle les paroles de sa sœur. Mais le sourire fripon du chenapan ne la laissait définitivement pas de marbre. C’était ce qui l’avait séduit en premier lieu, pas étonnant que cette arme fasse encore des merveilles aujourd’hui. « Je ne me permettrais pas de te draguer. » Reprit ’elle cette fois avec beaucoup plus de solennité. Elle ne savait où il se situait dans sa vie personnel. Les mouchards de l’hôpital ne cessaient de le cataloguer en couple avec la jolie Castelli qu’Adèle avait eu l’occasion de rencontrer. Belle plante, vive, intéressante et pleine d’esprit, tout ce qu’aimait le chirurgien. Alors indiciblement elle s’était laissé convaincre par les babillages. Elle avait eu une fois le cœur brisé et ne comptait pas s’engouffrer dans cette brèche. Pourtant c’était plus fort qu’elle, rien que le contact de sa main sur son visage réussissait à lui provoquer une réaction chimique, palpable visiblement jusqu’à ses pulsations cardiaques qui s’emballaient. « T’es légèrement haute. Mais ça va. » Elle dodelinât de la tête, apaisé de voir que ce bref contact entre eux prenait fin. Il semblait ne pas avoir porté plus d’attention à ce qui avait pourtant accentué le palpitant de la brésilienne. Tant mieux. Il n’aurait plus manqué qu’il la charrie sur ce qu’il éveillait encore en elle. « Je peux bien essayer de rentrer, mais il va falloir être patiente. On voit rien. » Ce n’est pas comme si elle était attendue quelque part. Une partie d’elle avait envie de prolonger ce moment, quand une autre, plus raisonnable, savait les dégâts que cela provoquait chez elle. « Ne t’en fais pas je ne suis pas pressé. » Elle corrigeât presque aussitôt, avec cet empressement inquiet de ne pas se dévoiler. « Je veux dire que je ne suis pas attendue. » Il aurait été peu subtil de lui demander si la réciprocité s’appliquait à son cas. La réponse aurait pu être dévastatrice pour le moral de la brunette qui réalisait qu’elle n’était pas aussi imperméable à celui qu’elle avait laissé quelques années en arrière, qu’elle l’aurait pensé. Jusqu’à leur prochaine dispute ou lui reviendrait en pleine face tous ses incorrigibles défauts. « C’est surtout pour toi si tu avais des projets. » Quand bien même ce fut le cas, la personne aurait dûment compris que les conditions météorologique ne se prêtait à rien ce soir si ce n’est resté sous la couette en attendant que New York retrouve un peu de paix. Avisant tout de même d’accrocher sa ceinture, la jeune femme tentait de distinguer quelque peu la route, pour aider le pilote dans sa conduite si jamais un embranchement se mettait au travers de leur chemin. Tandis que la voiture se frayait tant bien que mal un accés, Raphaël reprit la conversation de manière anodine. « Tu habites seule maintenant? Je peux pas te laisser sans surveillance la première nuit. » Posait ’il la question par soucis réel du bien être de sa patiente ou par curiosité personnelle. Il lui avait été difficile de quitter sa sœur, prendre son envol. Surtout après tout ce qu’elle avait traversé, ne se sentant pas prête à vivre seule dans la grande maison légué par sa grand-mère, la jeune femme s’était mis en quête de colocataires, pas forcément pour en faire ses meilleurs amis, mais juste pour voir cette maison animé par autre chose que sa seule présence, presque fantomesque, la plupart de son temps étant accordé à l’hôpital. « Je ne vis pas seule. » Soulginât’elle mystérieusement, en quête d’une réaction de sa part. A ce jeu-là elle savait qu’elle partait clairement perdante, le poker face de Raphaël étant au point depuis bien trop d’années, même pour celle qui l’avait si bien connu. Il semblait imperméable à la discussion, bien trop absorbé par l’étendue de neige qui s’offrait à eux. « Enfin, si on ne la passe pas dans la voiture... » A ce stade elle ne savait pas ce qui était préférable. Trouver un coin à l’abri ou passer la nuit semblait encore le plus adéquat, surtout si une garde attendait l’urgentiste le lendemain. Le peu de sommeil qu’il pouvait cumuler était toujours bénéfique. « Dis-moi si tu souhaites que je prenne le relais. » La question était rhétorique, elle savait pertinemment qu’il ne lui confierait pas sa voiture après ce qui lui était arrivé, mais si elle pouvait lui éviter de piquer du nez sur le volant. « Ça va mieux? » Si elle avait pu compter le nombre de fois où il s’était soucier de son état de santé, elle aurait pu se targuer d’être une privilégier face à ses vrais patients. « Oui papa ça va. » Manière amusé de lui faire comprendre qu’il se préoccupait un peu trop d’elle. Elle minimisait fortement les conséquences de sa blessure il était vrai. Chaque bourrasque agitant la carlingue s’avérait être un supplice, comme si elle avait un yoyo dans la tête. Mais elle se savait bonne pour une sensation abominable de migraine poussée à l’extrême pour au moins quelques jours, alors à quoi bon jouer les caliméros.
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